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call me a sinner, call me a saint ((jolene))

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Jeu 18 Mar - 0:59

@Jolene Turner ›› first half of march.

Alors que Jane est à genoux devant les toilettes, je grimace fortement, sentant presque un renvoi me titiller l’estomac. Nope, pas aujourd’hui, il est hors de question que je rende quoi que ce soit aujourd’hui. Je fais un pas en arrière, laissant ma future femme se débrouiller toute seul avec ces problèmes de femme enceinte - comme si je n’avais pas ma part de responsabilités là dedans - et préfère débarrasser le bordel qui lui sert de table de nuit. Il y a des verres d’eau de tous les côtés, les livres sont empilés comme si c’était la Tour de Pise et moi, je ne prends jamais le temps de ranger. Chacun son côté alors chacun son bordel, en quelque sorte. Ça a toujours bien fonctionné comme cela jusqu’ici sauf qu’aujourd’hui - et depuis quelques jours déjà - je me rends bien compte que ce n’est pas assez et que ça ne va pas suffir. Il faut que les choses changent et je ne suis clairement pas prêt pour cela. Je crois que je n’étais même pas prêt pour un enfant et clairement, le têtard qui fait ses marques dans le corps de ma futur femme, il n’est pas voulu, pas maintenant du moins. Surtout pas maintenant que j’ai de plus en plus de doutes sur mes sentiments pour Jane. Je remonte dans les pièces de nuits, un nouveau verre d’eau frais et lui souris légèrement lorsque je la vois sortir de la salle de bain communicante à notre chambre. Elle fait flipper, y a pas à dire. Mais bon, je ne peux pas lui dire sinon elle risquerait de me tuer et s’il y a bien une chose à laquelle je tiens, c’est à ma vie. On est samedi et on devait prendre le temps de se présenter aux familles alentours que nous n’avons pas encore eu le temps de rencontrer. Laisse moi m’habiller, me rafraîchir et on y va. Et à ces mots, je ne peux retenir la grimace qui me déforme le visage. Tu vas rester au lit et je vais aller nous présenter au quartier. Enfin, deux trois maisons et je vais rentrer parce qu’il y a un match de foot que je ne veux absolument pas louper. Promis, je garde notre petit secret bien caché et si on me demande pourquoi la future Madame Cohen n’est pas là, je dirai que la place des femmes est à la cuisine, non ? Je ris et lui tire la couverture pour qu’elle s’allonge. Je déconne. Je dirai juste que tu as une intoxication alimentaire. Les effets sont les mêmes qu’une grossesse sur vingt quatre heures, non ? Bon sang que j’aimerais que ce soit le McDonald’s d’hier qui passe mal et pas parce que dans huit mois, elle ajoutera un petit être humain à ce bordel sans nom. J’embrasse son front et la regarde droit dans les yeux. Repose toi, je reviens rapidement. Que je dis avant d’ajouter J’ai mon téléphone en cas de soucis. Je ne sors jamais sans mon cellulaire et elle le sait. Je sors de la chambre et quelques minutes plus tard, me voilà dans la rue principale du quartier Dawson Circle. Je salue quelques voisins que j’ai déjà été voir et me dirige vers la maison n°20. Plateau de petits assortiments fait par Jane - biscuits, roses des sables et d’autres trucs typiquement européens qu’elle adore - j’appuie sur le bouton de la sonnette, sourire charmeur sur le visage. Je n’ai jamais vu d’hommes entrer dans la maison alors j’en ai conclu qu’il s’agit d’une mère célibataire. Et lorsque la porte s’ouvre, je sors mon laïus habituel. Bonjour. Ma femme et moi sommes nouveaux dans le quartier, nous souhaitions nous présenter rapidement. Malheureusement, Madame est ma- Mes yeux croisent ceux de la brune face à moi et je fronce les sourcils. Je la connais, je le sais. Mais comment ? D’où ? C’est une bonne question. Allez mémoire, remets toi en marche.

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Sam 20 Mar - 1:06
CALL ME A SINNER, CALL ME A SAINT
Feat. CHARLES COHEN &JOLENE TURNER



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Un verre de jus d'orange, un café bien séré et mon ordinateur ouvert sur la table de la cuisine. Je m'apprêtais à relever mes emails, y répondre, mon agenda ouvert pour noter tout ce que j'aurai à faire ces prochains jours. Ma dernière exposition était lancée, les premiers articles étaient plutôt élogieux alors tout allait pour le mieux, faisant défiler mes emails, avalant une gorgée de café je prends des notes, j'accepte et refuse quelques rendez-vous ou demande d'entretiens de journalistes artistiques. Parfois j'ai presque l'impression que mon travail de photographe aujourd'hui était plus éreintant que celui que je faisais encore il y a moins de dix ans lorsque je parcourrais le monde et les zones de guerres pour prendre les clichés les plus troublants, touchants pour faire réagir le reste du monde.

Près de deux heures plus tard, jetant un regard sur ma montre je souris en me disant que pour une fois je suis contente que Michael soit encore en dormi, il est rentré tard la veille et alors que toute mère serait du genre à vouloir le remettre à l'ordre, j'ai l'impression d'être rassurée lorsqu'il sort sa tête de ses bouquins et sort avec ses amis. Je décide de faire en sorte de le laisser dormir encore, il a bien besoin de se reposer, encore plus avant son match de basket de demain. Refermant mon ordinateur je décide de préparer des muffins, alors que je m'apprête à sortir tous les ingrédients nécessaires, le bruit de la sonnette de la porte d'entrée me fait presque sursauter. Je n'attends personne mais je me dirige vers la porte et lorsque je l'ouvre, je suis on ne peut plus surprise face à l'homme qui se tient devant moi. Je l'écoute commencer à parler et en apprenant qu'il est mon nouveau voisin j'ai envie de soupirer. Je le reconnais immédiatement et ce n'est que lorsqu'il s'arrête en pleine phrase que je devine qu'il sait que nous nous connaissons mais il ne semble pas se souvenir. Croisant les bras sur ma poitrine, je le regarde sans baisser les yeux et réponds la première chose qui me passe par la tête. "Alors t'as réussi à trouver une femme suffisamment désespérée pour t'épouser ?"

S'il s'attendait à faire connaissance avec une voisine aimable et souriante, c'était ce que je pouvais être avec un bon nombre de personne, mais lui. Je n'allais pas lui faire de cadeau, pas après la manière dont il s'était comporté avec moi et surtout avec mon fils il y a quelques années. Cela me plaisait qu'il ne me reconnaisse pas tout de suite, si cela durait encore quelques minutes et que je puisse lui asséner quelques remarques j'allais y prendre un malin plaisir ! Tout ce que j'espérais c'est que le bruit de la sonnette n'avait pas réveiller Michael.


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Mar 23 Mar - 8:59
Difficile réalité qu’est celle de voir Jane la tête dans les cuvettes et donc véritablement enceinte. Je dois admettre que lorsqu’elle est arrivée toute heureuse avec son test de grossesse positif, mon monde s’est effondré mais j’ai espéré que la prise de sang serait de mon côté et réduirait la joie sur le visage de ma future femme à néant. Ce n’est pas que je ne l’aime pas, que je ne veux pas une vie de famille avec elle mais pas comme ça, pas ‘out of the blue’ alors que l’on ne s’est pas mis d’accord sur la question. Puis son ventre qui va pousser, avec le mariage dans pas longtemps… Il n’y a rien qui va. Mais qui sait, peut-être que cet ‘heureux’ évènement va nous faire repousser la date de la cérémonie. Qui a envie de se marier en ressemblant à une baleine et sans pouvoir boire d’alcool de toute la soirée ? Bien entendu, ce n’est pas la journée pour finir sur les genoux mais la passer sans un verre ou deux, mon dieu quelle angoisse. Ce gosse n’est peut-être pas à cent pour cent une malédiction, qui sait ? En tout cas, aujourd’hui j’ai pas mal de choses à faire et me présenter au reste des habitants du quartier semble être une bonne idée. Je veux le faire au plus vite, me débarrasser de cette corvée et faire un rapport détaillé à Jane avant de regarder la télévision. Là voilà, la vision de mon jour off parfait. Seulement voilà, première maison et je rencontre quelqu’un de mon passé. Je sais que je la connais mais je ne sais pas comment. Et son attaque ne m’annonce rien de bon mais ne m’aide pas non plus franchement à remettre un nom sur ce visage. Désespérée ? Elle est folle de moi. Comme toutes celles qui passent dans mon lit. Je pourrais lui ajouter cela et lui demander son avis sur la question mais je suis sûre que si elle avait fait un tour dans mes draps, je m’en souviendrais. Goujat, pas stable ni fidèle pour un sous, mais j’ai toujours eu un minimum de respect pour la gente féminine et ce respect passait par imprégner leur visage dans ma mémoire. Prénom et tout le tintouin qui va avec ? On ne va pas abuser non plus. On se connaît ? Que je demande en fronçant les sourcils. Je suis sûre qu’on se connaît. Et alors que je pense le visage vers la sonnette pour voir le nom de la demoiselle - Turner - je me sens toujours aussi paumé. Je ne connais pas de Turner. Aucune femme de ce nom ne m’a fait tourner la tête. Si on a couché ensemble et que je ne t’ai jamais rappelé, désolé. Pas vraiment parce que je ne l’ai jamais avant Jane. Mais bon, ça, elle n’est pas obligé de le savoir. Et mon plateau de pâtisseries en mains, je lui tends avec mon plus beau sourire. Peut-être que mon charme finira par opérer et que cette offrande aidera à me rappeler qui elle est.

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Mer 24 Mar - 1:14
CALL ME A SINNER, CALL ME A SAINT
Feat. CHARLES COHEN &JOLENE TURNER



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Le fait qu'il soit surpris que je parle de désespoir de la part de la femme qui avait décidé de passer sa vie avec lui, arguant plutôt qu'elle était folle de lui, je ne laissais rien paraitre mais je souhaitais vraiment à cette jeune femme qu'il a changé depuis la période où elle l'avait rencontré. À l'entendre et à voir son air dubitatif, il ne m'avait pas reconnue, demandant si nous nous connaissions, je pouvais voir qu'il savait que nos routes s'étaient déjà croisées mais ses souvenirs semblaient bien plus confus que les miens. Lorsqu'il s'excusa si c'était parce que l'on avait couché ensemble et qu'il ne m'avait pas donné de nouvelles, j'éclatais de rire, ironisant un peu. "Oh mon dieu non, non et non !"  J'accompagne mes paroles d'un léger signe de tête de gauche à droite, ok peut-être qu'il était bel homme mais lorsque je l'avais rencontré c'est sa personnalité que j'avais découvert et que je n'avais pas aimée, pas du tout, alors imaginer avoir coucher avec lui, jamais de la vie.

Le regardant me présenter son plateau de douceurs j'observais l'assortiment qui s'y trouvait et, décroisant les bras, j'attrapais une des pâtisseries en l'interrogeant. "J'espère que ce n'est pas une nouvelle ruse pour te débarrasser de moi, tu ne me feras pas déménager … pas cette fois !" Je ne voulais pas lui dire de but en blanc comment nous nous connaissions, mais normalement s'il avait un soupçon de mémoire cela devrait lui mettre la puce à l'oreille. Cela faisait bientôt sept ans, mais mes souvenirs à moi étaient bien intactes, dès le début cela n'avait pas collé entre nous, tout ça parce qu'il avait des idées trop rigides et qu'il pensait que je profitais de sa sœur. Qu'il ait voulu qu'on dégage de chez Arya, passe encore, je pouvais presque comprendre le fait qu'une mère célibataire avec son fils ado qui débarque chez l'une de ses amies et squatte quelques mois le temps de retomber sur ses pattes, ça ne peut pas plaire à tout le monde. Mais ce que je n'avais pas accepter c'était la manière dont il avait jugé mon fils, je venais peine de le récupérer, on commençait à peine notre vie de famille après l'enfer que mes parents avaient voulu lui faire vivre et Charles débarquait avec ses insinuations sur l'homosexualité de mon enfant qu'il ne voyait pas d'un bon œil. Moi vivante, personne ne s'en prendrait à mon fils, personne, si je devais montrer les crocs je le faisais sans même réfléchir.

Goûtant la pâtisserie, je devais avouer que c'était plutôt bon, mais je n'étais pas forcément d'humeur à lui faire des compliments et après tout il était venu ici pour se présenter et avait parlé de sa femme qui n'avait apparemment pas pu l'accompagner. "C'est pas mal du tout, toi qui les a fait ou ta femme ? Dommage qu'elle ne soit pas là, j'espère qu'elle va bien ?" Il n'avait pas terminé sa phrase avant mais je me doutais que le mot qu'il avait voulu dire était "malade" reposant mon regard sur le plateau de pâtisseries j'espérais juste qu'il n'avait pas essayé de l'empoisonner avec des essais pâtissiers précédents.

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Dim 28 Mar - 18:31
Mes yeux sur la - très - belle brune, j’essaye de remettre un nom sur son visage. Je sais que je la connais mais alors il n’y a absolument rien qui me vient. C’est genre le néant total dans mon esprit et c’est déstabilisant. Je suis plutôt du genre à me souvenir de tout le monde, ce qui est d’une grande aide dans mon métier, mais là, c’est le trou noir. Est-ce qu’elle fait partie de ces femmes qui ont eu l’immense honneur de partager mes draps avant que je me case avec Jane ? Fait-elle partie de celles qui ont satisfait mes envies d’une nuit mais clairement pas assez pour recommencer ? Je ne vois que ça. Et vu les traits sur son visage, ça m’étonne qu’une femme plus âgée, plus expérimentée ait pu ne pas opter pour un bis repetita avec moi. Enfin, il en faut pour tous les goûts et, face à son rire déstabilisant et la manière dont elle réfute ma suggestion, j’hausse les épaules, prêt à lui balancer qu’elle ne sait pas ce qu’elle a loupé. Sauf que les mots, quand ils apparaissent dans mon esprit, je me rends compte du présent auquel j’ai envie de les prononcer et ça, plutôt mourir. Pourquoi ? Parce que j’ai Jane et que les pensées de ce genre me déstabilisent bien trop en ce moment. C’est le peu de conscience que j’ai qui prend le dessus et qui me calme rapidement et qui me fait faire un pas vers elle, tendant le plateau avec les gâteaux soigneusement préparés par Jane. Et je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils, dans une telle incompréhension par les mots qu’elle me dit. Non mais sérieux, on se connaît d’où ? Est-ce qu’elle squattait un appartement duquel j’ai dû la déloger avec le boulot ? Je n’en sais trop rien et ça me perturbe quand même, je dois bien l’admettre. Mon regard ne quitte pas son visage plus que quelques secondes et avec les informations qu’elle me donne mais rien ne me vient. J’essaye de penser à toutes ces interventions que j’ai pu avoir, ces portes défoncées parce que le squat n’est pas quelque chose que l’on peut laisser passer. Mais elle n’a rien d’une squatteuse. Peut-être que de sortir de cette galère l’a fait changer à ce point ? Je ne saurais trop dire. Et alors que mon cerveau tourne à cent à l’heure, je la regarde déguster la pâtisserie. Ma femme. J’ai pas la patience pour faire de la pâtisserie. Quand on cuisine du salé, on y va plus à coup de “une pincée de sel” et d’approximation alors que la pâtisserie est une science exacte que je n’ai pas envie d’expérimenter. Elle est malade. Y a la grippe qui court dans le quartier, faites attention. Que je lance, continuant dans ce sombre mensonge que je balance à tout va. Et je me dis qu’Arya a vraiment dû me prendre pour un con à dire que Jane a la grippe puisqu’elle ne garde rien dans son petit estomac. Et c’est quand je pense à ma soeur que tout revient. L’amie d’Arya ! Voilà qui elle est. J- quelque chose. Je ne me souviens plus de son prénom ni même de ce que j’ai fait pour pouvoir la rendre aussi amère. Je ne l’ai pas sauté, elle. Parce que… Oh. Elle avait un fils, ça me répugne pour me commencer. Et mes vues sur l’orientation sexuelle de son fils étaient très difficiles à l’époque. Aujourd’hui, j’ai gagné en maturité - bon pas des masses non plus - et je suis plus tolérant. Ça me revient. Mais je veux être sûre avant d’ouvrir à nouveau mon clapet.

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Mar 30 Mar - 12:05
CALL ME A SINNER, CALL ME A SAINT
Feat. CHARLES COHEN &JOLENE TURNER



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Après ma réaction lorsqu'il me demande si nous avons couché ensemble, je vois qu'il galère vraiment à savoir qui je suis et quand il me questionne afin de savoir d'où nous nous connaissons, je prends un malin plaisir à le laisser se perdre dans ses souvenirs. Je ne suis pas une personne qui prend particulièrement plaisir à être désagréable avec les autres, il n'y a que de rares cas sur lesquels je suis rancunière et ils ont tous un lien plus ou moins étroit avec mon fils. Depuis sa naissance, depuis le moment où on m'a privé de mon droit fondamental d'être sa mère au grand jour, je me suis promis que jamais je ne laisserai quelqu'un lui faire du mal, même si je ne pouvais être que sa grande sœur à ses yeux, je ferai tout pour qu'il soit heureux, en bonne santé et qu'il ait la vie qu'il souhaite. Ce que j'étais naïve à cet âge-là ! Je me souviens encore plus que clairement ce matin-là lorsque Michael m'avait téléphoné, en panique et en larmes pour me demander de l'aide. Mon fils, ce jeune homme de tout juste dix-sept ans à l'époque avait eu le cran de faire son coming out à ceux qu'il pensait être ses parents, mes parents. Rien qu'en entendant ça je savais que cela s'était mal passé, je les connaissais, ils étaient tellement conservateurs, religieux, tellement fermés d'esprit et soucieux de ce que les autres peuvent dire ou penser de leur famille que je savais que jamais ils ne l'accepteraient. J'étais revenue aux USA depuis à peine quelques semaines de mon dernier reportage, je n'avais pas réfléchi une seule seconde lorsqu'il m'avait dit qu'ils voulaient l'envoyer dans un de ces horribles endroits qui pense pouvoir soigner l'homosexualité et remettre les gens dans le droit chemin. J'avais foncé à l'aéroport, pris le premier vol pour le Texas, j'avais débarqué chez mes parents, dit à Michael de prendre ses affaires et je l'avais embarqué avec moi. Alors quand on avait été hébergés à New York par mon amie Arya, que dans son dos son frère me faisait clairement comprendre que nous n'étions pas les bienvenues et faisait des sous-entendus homophobes sur mon garçon … non je n'avais aucune envie de lui faciliter la tâche et lui dire que c'était il y a longtemps, que j'avais oublié. Absolument pas !

Je l'écoute me confirmer que c'est bien son épouse qui a concocté les pâtisseries mais que la pauvre est malade, me mettant en garde contre la grippe qui courrait dans le quartier, je suis sur le point de lui répondre que je ne me fais pas trop de soucis ayant reçu mon vaccin annuel, habitude que j'ai prise et gardée de lorsque j'étais reporter et que je me baladais d'un endroit à l'autre de la planète. Mais je n'en ai pas le temps, je vois dans ses yeux qu'il a enfin fait le lien sur la manière dont on se connait. Dans son crâne la connexion s'est fait et j'en ai la confirmation lorsqu'il mentionne le prénom de sa sœur et avoue que ça lui revient. Appuyée contre le montant de la porte d'entrée, les bras à nouveau croisés sur ma poitrine, j'esquisse un léger sourire avant de le questionner. "Tu comprends donc pourquoi je ne saute pas de joie en te voyant ?" Tout parent qui aime son enfant réagirait sans doute comme moi, ne pas vouloir faciliter la tâche de celui qui a osé penser du mal de la chair de sa chair.

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Sam 3 Avr - 1:00
Je n’arrive vraiment pas à remettre la jeune femme et ça me perturbe grandement. Est-ce que je commence à perdre la mémoire ? Est-ce que j’aurais un Alzheimer précoce ? Je ne sais pas trop mais je n’apprécie pas vraiment lorsque mes souvenirs me laissent en plan comme c’est le cas à l’heure actuelle. Elle pourrait m’aider à me souvenir mais vu son regard et ce ton satisfait sur son visage, je crois que la situation lui plaît. J’en conclus donc que c’est dans une mauvaise posture que je l’ai trouvé - ou mise - et cela remonte à plusieurs années. Parce que ces dix dernières années, j’ai été sage comme une image. Mais dans le passé, j’en ai fait des conneries et forcément, ça remonte à cette époque là. Celle où en plus de dire tout haut ce que je pensais tout bas, mes idées étaient très fermées et étriquées comme jamais. Pour moi, la place de la femme était à la maison et celle de l’homme au boulot. Et si je change petit à petit sur ces sujets - grâce à ma merveilleuse future (ex) femme - je n’ai pas toujours été correct avec les gens qui m’entouraient et ceux qui croisaient mon chemin. Même avec ma propre soeur ça n’a pas toujours été facile alors les inconnus, n’en parlons pas. Et jusqu’à ce que mon cerveau se réveille, j’étais persuadée que c’était ce qu’elle était, une étrangère. Mais non, c’est une amie de ma soeur et tout se remet en place dans mon esprit. C’est un peu fou et magique comme l’esprit fonctionne. On ne se souvient de rien et puis un mot, une phrase, une intonation remet tout le bordel en place. Le fil conducteur, c’est ma sœur et ça ne m’était pas venu à l’esprit avant. Je la regarde se poser contre le chambranle de la porte et je dois avouer que, son sourire, je lui arracherais bien parce qu’il m’agace. Si je dis non, il se passe quoi ? Charles joueur, Charles casse-pieds. Je la défie du regard et me redresse face à elle. Je ne vais pas me laisser démonter par une mère électrique d’avoir entendu une vérité des plus simples. Ne t’inquiète pas, je ne vais pas vous envoyer un peu plus loin cette fois. Elle ne profite pas de ma soeur cette fois-ci et, après réflexion, son fils est ce qu’il veut. À l’époque, je n’avais pas ce cheminement de pensées mais les choses sont comme elles sont, enfin étaient. Et nous ne comptons pas déménager. Je ne fais pas le tour du lotissement, à lécher des postérieurs pour changer de lieu de résidence sous peu. Nous sommes donc voisins. Au moins, vous ne dépendez plus de qui que ce soit… À moins que... Et le petit con que j’ai toujours été sort doucement, mon corps se penchant sur la droite pour jeter un coup d’oeil à l’intérieur de la maison de la brune. Il y a un homme là dedans ?

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Lun 5 Avr - 23:55
CALL ME A SINNER, CALL ME A SAINT
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Le mettant en garde sur le fait que sa présence dans le quartier ne m'enchantait pas, il ironise en me répondant ce qui me fait simplement lever les yeux au ciel, ne voulant pas perdre mon énergie en entrant dans son jeu. Il poursuit ensuite disant que cette fois il ne nous ferait pas déménager que je n'avais pas à m'en inquiéter, ajoutant que lui et son épouse non plus ne souhaitent pas déménager. "Je pense bien que si vous venez vous installer dans le quartier ce n'est pas pour le quitter aussi rapidement … je ne peux pas te reprocher d'avoir eu envie de venir poser tes valises dans cette rue, c'est un véritable paradis je dois l'avouer !" Ce n'était pas faux, depuis que j'avais acheter cette maison pour Michael et moi c'était véritablement là que notre nouvelle vie avait commencée, bien entendu les deux ans que nous avions passé dans ce petit appartement que j'avais trouvé dans le Bronx avait été décisif pour commencer notre relation mère-fils mais c'était dans le calme de Staten Island que nous avions commencé à être véritablement heureux.

Nous allons être voisins et j'aime trop mon environnement pour le mettre en péril pour une rancœur vieille de près de sept ans. Mais je n'avais pas non plus l'intention de devenir amie avec Charles, je ferai de mon mieux pour rester courtoise, enfin à moins qu'il me montre clairement des signes qu'il regrettait ses paroles et actions de nos dernières rencontres, là, peut-être que je pourrai faire un effort, je n'étais pas foncièrement rancunière. Excepté lorsqu'il était question du bien-être de mon fils. Aussi lorsqu'il tenta de me piquer un peu en disant que nous ne dépendions plus de personnes essayant de jeter un œil à l'intérieur de la maison. "Je suis une grande fille qui gagne plus que confortablement sa vie et qui a pu s'acheter cette maison toute seule pour y vivre avec mon fils !" Refermant la porte d'entrée, je sors un peu plus sur le devant de la maison et prends place sur l'un des fauteuils de jardin qui trône à quelques mètres de là. "Si on se montre matures toi et moi, et qu'on met les choses à plat, je ne suis pas fermée à la discussion …" Faisant un premier pas vers lui je l'invite d'un signe de la main à s'installer sur l'autre fauteuil, après tout, les gens peuvent changer au fil des ans. J'ai toujours voulu croire en l'humain, malgré le fait que dans mes années de travail en tant que reporter de guerres j'avais malheureusement pu être témoin des pires horreurs dont l'humain était capable. Pourtant, je voulais lui donner une chance de s'expliquer, de comprendre comment et pourquoi il pensait de cette manière et s'il avait changé.

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Jeu 15 Avr - 17:25
Oh, si elle savait, cette douce brune que quitter le quartier me semble être la solution parfaite à tous mes soucis. Faire mes valises - que je viens de défaire - pour me barrer dans le centre ville de New York. Le tumulte de la ville me manque, l’animation éternelle des rues était quelque chose qui avait le don de m’énerver mais là, dans le quartier, j’ai les poils qui se dressent quand je n’entends rien. Les villes dortoirs ne sont pas un mythe et nous sommes dans une. Alors oui, l’achat de la maison était la suite logique des choses mais est-ce que nous avons fait le bon choix ? Je remets absolument tout en cause maintenant. Mais je sais aussi qu’on est bien mieux ici, avec un jardin, que dans notre cinquante mètres carrés en plein centre. Et encore, avec cette taille, c’est un luxe que peu de gens peuvent se permettre. Paradis, Enfer… Je crois que ça dépend ce qu’on y cherche. Si c’est le sentiment d’appartenir à une communauté, l’odeur des barbecues le dimanche, la tondeuse le samedi et les rires de crécelles des enfants, on est clairement au bon endroit. Mais pour celui que je suis, ça se rapproche sauvagement de l’Enfer. Il y a un an, j’en aurais rêvé - après tout, on ne devient pas propriétaire en vingt quatre heures - mais aujourd’hui, il y a trop de choses qui me font douter. Le bonheur des uns me montre que le mien, de bonheur, est plus léger que ce que je pensais. Bien sûr, j’aime Jane. Mais est-ce que je l’aime à la hauteur de ce qu’elle pourrait - ou plutôt devrait - être aimée ? Je n’en sais rien. Fichtrement rien. Et ça m’agace de me perdre dans toutes ces pensées alors, forcément, me concentrer sur la brune est plus facile. Je ne suis pas une autruche, je ne plonge pas la tête dans le sable mais je préfère chercher les défauts d’autrui pour ne pas voir les miens. Félicitations alors... Que je lance, notant mentalement la composition familiale de Jolene. Ce n’est pas que ça m’intéresse réellement - je ne vais pas finir dans ses bras, ni ses draps - mais au moins, si quelque chose me semble étrange, je pourrais agir rapidement. La porte se ferme vivement et je la suis du regard avant de soupirer et de la suivre physiquement jusqu’au mobilier de jardin. J’ai toujours été mature. Définit mature alors, Charles… Et lorsqu’elle m’invite à m’asseoir, je le fais, mon plat de pâtisseries posé sur la table. Discuter de ? Je ne sais même plus ce que je vous ai dit réellement. A part des vérités, bien entendu. Jolene et son fils ne sont pas les premiers qui ont subi mes courroux et ils n’ont pas été les derniers non plus. Profiteurs ? Opportuniste ? Vampire, vermine, j’ai pu être franchement horrible dans mes mots et je préfère savoir où je mets réellement les pieds avant de répondre quoi que ce soit. J'ai besoin de contexte. D'un peu de lumières pour être sûre. Et je me rends bien compte que je passe pour un connard. Mais c'est ce que je suis alors... Who cares ?

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Sam 17 Avr - 20:47
CALL ME A SINNER, CALL ME A SAINT
Feat. CHARLES COHEN &JOLENE TURNER



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Cet endroit je l'avais adoré dès que j'y étais arrivée, dès que j'avais garé ma voiture pour venir visiter cette maison, c'était assez indescriptible mais après avoir traverser tellement de choses pas très agréables avec Michael, je savais que c'était un endroit comme celui-ci qu'il nous fallait. Cette rue c'était un petit privilège, le calme pas si loin de l'agitation du centre de New York, une ambiance de quartier ou presque tout le monde se connaissait, une petite ville dans la grande, à aucun moment je n'avais regretté ce choix, quitter le tumulte du Bronx pour la tranquillité de Staten Island nous avait fait du bien. C'est là que nous avions encore plus approfondit cette relation mère-fils naissante que nous bâtissions tous les deux, avec des voisins, des amis autours de nous, je savais que ma réussite professionnelle était en grande partie responsable de la possibilité d'acheter cette maison et de trouver notre bonheur ici. Mais à entendre Charles cela ne devait pas être un réel coup de cœur, peut-être celui de sa femme mais clairement pas le sien, en tout cas pas au premier coup d'œil, c'est l'impression qu'il me donnait.

Je laisse échapper un rire lorsqu'il dit avoir toujours été mature, on n'en a sans doute pas la même définition mais je ne relève pas. Assise sur l'un des fauteuils de jardin devant l'entrée de ma maison, je le regarde prendre place à son tour acceptant mon invitation. Je ne sais pas s'il a perdu la mémoire ou s'il ne se rappelle simplement pas de ce qu'il a pu me dire et me faire comprendre lorsque je vivais chez Arya à l'époque. Les mots qu'il utilise, il les a dits à l'époque mais ce n'étaient pas ceux qui m'avaient le plus blessée lorsqu'il dit avoir besoin de contexte je sais que je ne vais pas y aller par quatre chemins, je suis connue pour dire ce que je pense, que cela plaise ou non alors ce n'est pas parce qu'il ne se souvient pas de cet épisode que je vais l'épargner ou le brosser dans le sens du poil. "J'ai envie de te laisser le bénéfice du doute, ça fait bien quelques années maintenant et j'aime penser que les gens peuvent changer, et si c'est ton cas, je suis contente pour toi." Je réfléchis une seconde à comment formuler mes pensées pour ne pas l'agresser mais lui faire comprendre tout de même ce qu'il a pu me faire ressentir à l'époque. Mon but n'est pas de l'enfoncer mais de le mettre face à ses actes, ses paroles, que ça sorte tout simplement. "Je pense que profiteur ou opportuniste ont pu être les mots les plus délicats que tu ais utilisés à l'époque. Ce n'était pas une période facile, je revenais à New York après avoir récupérer mon fils, l'avoir retiré de gens qui lui voulaient du mal, et j'étais bien décidée à lui montrer que tout le monde n'était pas mauvais. Ta sœur a eu la gentillesse de m'héberger le temps que je trouve un appart, et toi, à peine quelques semaines après notre arrivée, en son absence tu me faisait clairement comprendre qu'on avait intérêt à dégager rapidement, surtout avec tes propos homophobes envers mon fils. La seule chose pour laquelle je suis reconnaissante c'est que ces mots c'est à moi que tu les as dits et pas directement à lui, sinon je ne sais pas ce que je t'aurais fait à l'époque !" Je repensais à Arya, à la manière dont j'avais accepté de prendre le premier appart pourri libre que j'avais trouvé dans le Bronx pour éviter que la situation n'empire. Je me souviens l'étonnement d'Arya de nous voir partir pour un endroit pareil, me disant qu'on pouvait rester sans problème le temps de trouver mieux. "Ta sœur n'a jamais su comment tu t'étais comporté, les mots que tu avais pu avoir, je n'ai jamais voulu la mêler à ça, mais je regrette un peu parce que je pense qu'elle a dû penser qu'elle avait fait quelque chose pour qu'on ne se sente pas bien et qu'on se dépêche de quitter son appartement." Après ce déménagement, j'avais tellement bossé dur pour faire rentrer de l'argent, j'enchaînais les heures de travail, les contrats pour pouvoir trouver mieux, et avec tout ça, petit à petit j'avais espacé les contacts avec mon amie alors qu'elle avait été la seule à me tendre la main à mon arrivée ici. Aujourd'hui j'avais des nouvelles de temps en temps, elle venait toujours à mes vernissages mais ce n'était plus vraiment pareil et je m'en voulais d'un côté de ne pas lui avoir clairement expliquer la situation, mais Charles est son frère, je ne pouvais pas lui parler de son frère de cette manière.

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Mar 27 Avr - 10:34

La maison parfaite pour cette nouvelle aventure qu’est le mariage. Voilà comment j’avais vu le quartier et le logis dans lequel nous vivions depuis quelques semaines déjà. Notre foyer avait des points plus que positifs mais la manière dont je me sens coincé et à deux doigts d’étouffer dans ces murs n’annonce pas un futur de rêve. Surtout en vivant aussi près de chez Jolene. Je me demande si elle a encore des contacts avec Arya parce que ma soeur ne m’a jamais parlé du fait que son amie habitait là. Quand ça ne me concerne pas, j’ai du mal à m’intéresser et à me souvenir mais il s’agit d’Arya et non pas d’une inconnue. C’est ma petite soeur et ça, ça a une importance pour moi. Enfin, dans la limite du raisonnable parce que je n’aime pas qu’on se serve de ma petite soeur ni qu’on abuse de sa gentillesse. Peut-être pour cela que j’ai eu un peu de mal avec le fait qu’elle soit en couple avec Jaden au début. Déjà, j’avais du mal avec le fait de les savoir ensemble et alors la possibilité qu’il lui fasse du mal, ça me rendait fou. Il n’y avait pas de camp à choisir mais tout de même… Enfin, aujourd’hui, je suis là pour voir réellement ce que j’ai fait d’aussi horrible dans le passé. Je l’écoute, acquiesce et ne relève pas que je me fiche bien qu’elle soit contente pour moi ou non. Mes bras sur les accoudoirs, les mains liées, je l’écoute et acquiesce. Il n’y a rien qui me choque dans le récit qu’elle me fait. C’est probablement ce qu’il s’est passé et même si j’aimerais dire que j’ai changé - ce qui est vrai - ce n’est pas à 100% le cas. Pour que l’oiseau vole, il faut le pousser de son nid. Sortir de sa zone de confort aussi, en quelque sorte. Rester chez quelqu’un faute de mieux, ça marche pour une dizaine ou quinzaine de jours mais pas plus. Au delà de cela, c’est du squatte et c’était quelque chose que j’avais voulu éviter à ma soeur. Tu peux lui dire, tu sais. Pour ce que ça me fait. J’en hausse même les épaules. Arya risque de s’énerver, de crier un coup et de se rendre compte que j’ai été un con. Mais est-ce quelque chose dont elle n’a pas idée ? Clairement que non. Elle me connaît. Et après toutes ces années, à part crier, que peut-elle faire ? La seule chose qui risquerait de la choquer et de la blesser, ce sont mes commentaires sur l’orientation sexuelle du marmot de la jeune femme que j’ai sous les yeux. Et tu n’as toujours aucune idée de ce que tu m’aurais fait si j’avais dis tout cela à ton fils ? Que je demande, la défiant presque du regard. Elle ne me fait pas peur et j’espère qu’elle s’en rend bien compte. Il m’en faut plus pour me faire réagir et ciller. Surtout à ce sujet. Je suis un peu plus ouvert d’esprit mais pas à cent pour cent non plus. J’ai du mal, c’est comme ça. Peut-être que si ça arrive sous mon toit, je serais plus ouvert, je n’en sais rien. Pour le moment, ça n’a jamais touché ma famille et mes amis alors… Peut-être que je voulais son bien en te faisant quitter l’appartement de ma soeur. Après tout, qui sait où vous seriez si vous n’aviez pas plié bagage pour quitter le logis d’Arya ? Aucun moyen de savoir. Peut-être au même endroit ou peut-être sous les ponts. Elle ferait bien de me remercier plus que de m’en vouloir comme elle le fait.

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Mar 4 Mai - 0:57
CALL ME A SINNER, CALL ME A SAINT
Feat. CHARLES COHEN &JOLENE TURNER



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En l'entendant dire qu'il faut pousser l'oiseau hors du nid pour qu'il se mette à voler, je manque de m'étrangler. Le pousser oui ok, je veux bien, mais il y a une différence entre le pousser gentiment pour son bien et le faire déguerpir à coup de pied au cul ! Et dans le cas de Charles, il y a quelques années c'était plutôt la deuxième variante qu'il avait mis en place avec moi et Michael. Dire que le frère de mon amie ne soit pas le roi de la demi-mesure serait un euphémisme ! Quand il m'annonce que je peux le dire à Arya, j'esquisse un sourire, je ne sais pas s'il est sincère ou si c'est sa manière de me tester. "Depuis le temps, je ne vois pas pourquoi je l'embêterais avec ça, elle mérite sans doute de rester dans sa vision parfaite de son frère." Aujourd'hui sur Staten Island, l'ironie est forte mesdames et messieurs, prenez garde à ne pas ramasser un meuble de jardin en plein face si elle souffle dans votre direction. Il me ferait presque rire si je pouvais sentir le moindre regret de sa part, mais même avec la bonne volonté dont je pourrai faire preuve, la volonté de laisser une deuxième chance, en l'entendant parler de manière aussi détachée je sais que je ne me suis pas trompée sur son compte. Comment une personne aussi attachante qu'Arya peut venir de la même famille que Charles, il y a clairement eu une mauvaise distribution des gênes. Tout beau gosse qu'il puisse être à l'extérieur, pour moi, juste pour moi, à l'intérieur il est loin de l'être !

Le dernier espoir que j'aurais pu avoir s'envole définitivement lorsqu'il s'amuse presque en me demandant si au final je ne sais toujours pas ce que j'aurais pu lui faire s'il avait balancer ces commentaires directement à Michael. "Je pense que j'aurais commencé par te mettre mon poing en pleine face !" C'est sorti sans même que je réfléchisse, mais je sais que, même si je ne suis pas quelqu'un de violent, je ne réponds pas de grand-chose lorsqu'il est question de mon fils. Faisant mine de réfléchir un instant, tapotant mon menton du bout de mon index avant de poursuivre. "Après, je pense qu'un bon coup de pied dans l'entre-jambe aurait peut-être pu faire du bien, histoire de faire remonter un peu de sang jusqu'à ton cerveau, l'irriguer ne lui aurait sans doute pas fait de mal." Croisant à nouveau les bras sur ma poitrine je soupire lorsqu'il dit que si ça se trouve il nous a rendu service en nous faisant partir de chez sa sœur, je repense un instant à cet appart du Bronx dans lequel on a vécu, ou plutôt survécu les premiers mois, entre les toxicos dans l'escalier et les filles qui se faisaient gueuler dessus par leur mac au milieu de la nuit, ha c'est certain que sans lui, on n'aurait pas eu droit à ces joies-là ! Heureusement cela n'avait duré que quelques mois avant de trouver un appartement plus adéquat toujours dans le même quartier, le temps que mes affaires décollent, mais si j'avais pu éviter ce genre de choses à Michael, je pense que, comme toute mère, je l'aurais fait. "Tu ne veux tout de même pas que je te remercie de nous avoir foutu dehors après à peine un mois, et qu'à cause de toi ta sœur ait pensé qu'elle avait fait quelque chose de mal pour qu'on se barre de chez elle alors qu'elle me répétait presque tous les jours qu'il fallait que je prenne mon temps pour trouver un appartement correct pour mon fils et moi ?"

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Mer 12 Mai - 14:32
Que la jeune femme pense que ma soeur a une vision parfaite de ma personne m’en apprend beaucoup sur leur relation. Elles ne doivent pas être si proche que cela et ne pas connaître l’entourage de la blondinette qui me sort de frangine sinon elle saurait qu’on a nos bas et que ceux-là, sont vraiment bas. Je ne suis pas un Ange avec des inconnus, certes, mais je ne le suis pas non plus avec ma famille. Pas par manque de respect mais simplement parce que mes idées sont tranchantes, mes positions encore plus et que je ne suis pas de ceux qui n’osent pas. Oh que non. Mes positions, elles sont claires et nettes et le ton qui monte en dîner de famille, c’est monnaie courante, je ne peux pas le nier. Et c’est ce que j’aime le plus. Ce n’est pas que les débats me nourrissent mais c’est tout comme. Mon dos appuyé contre la chaise, je réponds Elle sait comme je suis. Je veux dire, on se fréquente depuis tellement d’années. Et si notre relation va relativement bien depuis quelques mois, ça n’a pas toujours été comme ça. Là, c’est juste qu’il se passe tellement de choses dans ma vie que je n’ai pas le temps de mener tous ces combats. Il y en a assez en interne pour que je prenne le temps de pousser ma soeur dans ses retranchements et moi dans les miens. Nous n’avons pas la même vision des choses mais il m’arrive de me tenir parce que le conflit, bien qu’il m’anime, ne me plait pas toujours. Et une chose est sûre, je pourrais toujours être dans la pire des relations avec ma famille, au premier geste déplacé d’un tiers dans leur direction, c’est le mâle alpha qui sortira pour les protéger. Aucun doute là-dessus. Et Jolene ne peut que le comprendre parce que c’est ce qu’elle a fait avec sa progéniture, avec son marmot. Elle me le prouve après tout et ça m’arrache un sourire. La violence… Ce n’est pas beau. C’est même laid mais c’est sur un ton moqueur que je dis ces mots. Un oeil au beurre noir aurait pu me donner encore plus de charmes auprès de certaines femmes. Que je lance, la titillant toujours un peu plus. Il y a toujours des femmes qui veulent jouer à l’infirmière non, alors, ça aurait pu m’aider à élargir mon champ d’horizons. Dommage. Vraiment. Je l’écoute, curieux de son traitement et grimace légèrement quand elle parle de mon entre-jambe. Je serre légèrement les cuisses - manspreading bonjour - et la regarde. Pour que ça fonctionne, il faudrait que le coeur qui me sert de pompe fonctionne. Et je crois que là dessus, elle s’est bien rendue compte qu’il y avait un problème de taille. J’ai changé, je le jure, mais jouer au petit con et profiter de tout cela me fait du bien. Ça me fait oublier le merdier qui m’attend à la baraque et dans ma tête. Alors forcément, rien que pour ça, j’ai envie de la pousser un peu plus, quitte à ce qu’elle me saute à la gorge. Il n’y a pas grand monde dans les rues mais bien assez de comères, le visage collé à leurs fenêtres pour témoigner que c’est elle qui m’a agressé la première. La décrédibiliser une fois de plus, peut-être. Et je vois bien qu’elle bouillonne. La façon dont ses bras se croisent et ce regard. Ouh, ça me glaçerait presque le sang. Non. Eh bien.. Tu pourrais. Que je balance en haussant les épaules. Bien sûr qu’elle pourrait. Comme elle pourrait me dire qu’elle a galérer avec son fils à cause de moi. Ou elle aurait pu ne pas m’écouter à l’époque. Tellement de possibilités, c’est fou quand même, non ? L’indépendance, c’est bien, non ? Je lance ces mots en la regardant droit dans les yeux. Allez Jolene, laisse la colère te transpirer par tous les pores. Un connard mais j’y trouve un grand plaisir. La méchanceté n’est plus mon quotidien mais il faut grave qu’à chasser le naturel, il revient au galop. Elle l’a pensé ou elle l’a dit ? Parce que je n’aimerais pas que tu mettes des mots dans la bouche de ma petite soeur. Ce n’est pas très poli. Et puis, chez les Cohen, on a pas vraiment nos langues dans nos poches. Je dis ça, je dis rien… Alors, ma soeur a vraiment eu un avis sur le départ de la mère de famille ou c’est elle qui s’est tout inventé ?

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Ven 14 Mai - 3:58
CALL ME A SINNER, CALL ME A SAINT
Feat. CHARLES COHEN & JOLENE TURNER



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Lorsqu'il dit que sa sœur le connait et sait comment il se comporte, je veux bien le croire, après tout cela fait quelques années que je n'ai plus été aussi proche d'Arya et je le regrette. Depuis que l'on a quitté son appartement, je n'ai pas voulu l'embêter et je ne voulais surtout plus risquer que Charles puisse dire quoi que ce soit sur Michael, pour moi protéger mon fils était ma priorité. Je l'avais sorti des griffes de nos parents, emmené dans une nouvelle ville, chamboulé sa vie en lui révélant que je n'étais pas sa sœur mais sa mère, cela faisait déjà beaucoup. Alors si je pouvais lui éviter en plus de se ramasser des sous-entendus ou remarques à tendances homophobes de la part du frère de notre hôte, je ne m'en étais pas privée. Je ne savais pas si au fond de moi c'était pour nous protéger que j'avais malgré moi mis un peu de distance avec mon amie au fil des années. Nous étions toujours en contact, on se voyait toujours bien sûr mais plus autant qu'avant et rien qu'en y repensant je réalisais à quel point elle me manquait et que j'aurais dû réussir à faire la part des choses et mettre de côté ma mésentente avec Charles de côté. Je me notais mentalement de prendre des nouvelles d'Arya prochainement.

J'éclate de rire lorsqu'il me dit que la violence ce n'est pas bien beau, il me dit ça à moi ? J'en sais quelque chose, mais ce n'est pas parce que je verbalise ce que j'aurai souhaité faire que je l'aurai exécuté, après toutes les horreurs dont j'ai pu être témoin en zone de guerres, je pense que je réalise très bien que la violence ne résout rien, bien au contraire. Reprenant mon sérieux je lève les yeux au ciel lorsqu'il mentionne que les marques de ma colère auraient pu lui apporter un certain petit quelque chose en plus pour séduire une certaine catégorie de femmes. Si cela pouvait leur plaire tant mieux pour lui. Je vois tout de même que mes paroles le font réagir lorsqu'il ressert un peu ses jambes ce qui me fait presque sourire, d'avantage lorsqu'il dit que son cœur ne semble pas fonctionner. "C'est prometteur pour ta femme si ton cœur n'est pas opérationnel, elle est au courant au moins ?" Puis regardant les maisons alentours que je sais occupées par de nouveaux arrivant sans savoir laquelle est habitée par Charles, désignant les villas d'un geste ample de la main je le questionne feignant d'être inquiète, peut-être le suis-je un peu, on n'est jamais trop prudente. "En fait elle n'est pas malade tu la séquestres pour qu'elle ne prenne pas la fuite ?" Je sais que je l'attaque avec un peu de facilité, il a peut-être changé et avec elle il est sans doute un homme bien, en tout cas je le souhaite pour elle, mais on ne sait jamais ce qui se passe derrière les portes closes des maisons voisines.

Quand il me dit que oui, je pourrais le remercier d'avoir été à l'origine de mon départ et de ma vie actuelle. "Je pourrais … mais je ne te ferai pas ce plaisir." Qu'il pense ce qu'il veuille, ce n'était pas dans les quelques semaines ou mois après avoir quitté l'appartement d'Arya que mes activités avaient connus le succès, que j'avais eu des opportunités, non c'était suite à un article sur mon travail qu'un magazine avait voulu faire que d'autres m'avaient contacté, que les contrats s'étaient enchaînés, que je n'avais pas compté mes heures et que tout s'était emballé pour arriver au mode de vie que nous avons aujourd'hui. Alors non, avec ou sans son concours, je sais que j'y serai arrivée de la même manière. Un sourire au coin des lèvres je sais qu'il veut me piquer et me détendant, je ne lui ferai pas ce cadeau, décroisant les bras, posant une main sur l'accoudoir du fauteuil alors que l'autre passe dans mes cheveux pour les remettre en place. "Mon indépendance je l'ai prise à mes vingt ans tu sais, ce n'est pas parce qu'à cause d'un coup dur durant quelques temps au cours d'un parcours qu'on la perd." Quand il parle de colère, je me penche en avant le regardant à mon tour droit dans les yeux. "Ma colère tu la subiras si t'as un chien et que tu viens le faire chier dans mon allée, là je te pourrirai aux yeux des voisins tu peux me croire." Ponctuant ma phrase d'un clin d'œil qui peut autant lui servir d'avertissement que de lui faire comprendre que je blague, il en fera ce qu'il veut.

Ses mots à propos des paroles que je prête à sa sœur me laisse voir clair dans son jeu, et je me contente de hausser les épaules en lui répondant. "Ok peut-être pas tous les jours, mais chaque fois que je parlais de visites d'appartement qui n'avait rien donnée ou qu'elle m'entendait faire des téléphones pour trouver un appartement oui. N'hésite pas à lui demander elle te le confirmera certainement." Il voulait me tester ? Il n'avait qu'à questionner sa sœur, je n'inventais rien, ce n'était pas mon genre, mon éthique de journaliste m'avait appris à ne pas balancer d'information tronquées. "Et alors dis-moi, comment t'es venu l'idée de venir t'enterrer dans cette banlieue chic, toi qui étais plutôt un oiseau de nuit adepte des centres animés ?" J'avoue que je suis sincèrement curieuse, est-ce que venir poser ses valises dans un quartier aussi calme et cosy que Dawson Circle était de son fait ? Ou est-ce que c'était cette mystérieuse épouse qui tenait les rennes au final ?

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Dim 16 Mai - 15:55
Après dix ans de relation, c’est toujours mieux, tu ne crois pas ? Que Jane sache que je ne suis pas le genre d’homme qui a un gros cœur, bien qu’elle soit l’une des seules personnes au monde à l’avoir fait fonctionner, ce cœur. C’est différent avec elle et bien qu’il se peut que ça ne dure pas encore des dizaines d'années - finira-t-on seulement 2021 ensemble ? - elle a eu plus que n’importe qui, elle m’a fait changer mais aussi rêver. Jane est la première femme que j’ai aimé et malgré la disparition de ces derniers, je ne peux nier que ce qu’on vit est doux et agréable. Enfin, quand je n’ai pas envie de me barrer en courant. Et c’est peut-être aussi pour cela que je reste si longtemps ici, à discuter avec Jolene qui n’apprécie clairement pas ma présence. Je peux le voir sur les traits de son visage et la manière dont elle se comporte et se tient. Mon Dieu, si tu savais... Que je lance en levant les yeux au ciel. C’est plutôt elle qui me séquestre à cette allure. Il faudrait que je prenne mon courage à deux mains et que je décide d’enfin vivre la vie dont j’ai envie. Parce que là, à part rendre tout le monde malheureux… Elle vomit tripes et boyaux si ça t’intéresse. Je doute que ce soit le cas et avant qu’elle me balance que je l’empoisonne, je dis Enceinte. Parce que je fais les choses bien. Ou mal, au choix. Pour être honnête, je pense que je les fais plus mal que bien mais ce n’est qu’un détail. Un détail qui m’est personnel et que j’ai vraiment du mal à accepter et avouer à voix haute. En même temps, quel connard serais-je si je venais à crier sur tous les toits que j’ai envie de quitter ma fiancée et de me tirer loin du marmot qu’elle va engendrer d’ici quelques mois. Ça ne fait pas beau sur le tableau alors ma bouche, je la ferme et je me concentre sur la brune et celui, de marmot, qui vit avec elle. Il a dû bien grandir et je me demande comment il s’en sort. Plus par curiosité que réel intérêt, je ne peux le nier. Et puis, la conversation prend une tournure appréciée. Quelque chose que j’apprécie grandement, je ne peux le nier. Je me délecte de chacun de ses gestes, de chacune de ses paroles et je soupire doucement, me laissant tomber dans le siège. Tristesse, je n’ai pas de clébard. Pas que je n’aime pas les animaux mais je n’ai déjà pas envie de la responsabilité d’un enfant alors celui d’un chien ? Non parce qu’on croit qu’un chien demande moins qu’un bébé mais c’est à moitié vrai. Il faut le sortir, jouer avec lui, lui donner de l’amour, le nourrir, nettoyer après lui. Un boulot monstre mais une boule de poils est un peu plus indépendant qu’un gamin, c’est vrai. Mais je laisserai probablement mon fils détruire ton parterre de fleurs. Et ça, ça m’éclate. Voilà la seule raison pour laquelle avoir un gamin me ferait sourire ; pour pourrir la vie des gens comme Jolene. C’est tout. Je sais bien que Jane s’opposerait à tout cela et s’excuserait platement pour le comportement du petit - et mon inaction - mais qu’est-ce que ce serait bon de vivre cela et d’adresser un clin d’oeil à la mère de famille en guise de “you’re next”. Tu te doutes bien que je n’ai aucune envie de discuter de toi avec ma soeur. Je préfère que nos conversations aient de la profondeur et intérêt. Et vas-y que je te balance ça à la tronche. J’ai beau passer un petit moment de mon après-midi ici, en sa compagnie, elle n’est pas celle pour qui je me bougerais et me lèverais le matin. La femme, les enfants, la famille. Que je lance du tac au tac, ne lui laissant même pas d’insinuer quoi que ce soit d’autre. Et puis, tu sais, l’oiseau de nuit, quand il trouve sa colombe, il se calme légèrement. Ou énormément, dans mon cas. Les soirées sont bien lointaines et les maux de tête qui vont avec aussi. J’ai toujours voulu une maison en banlieue, un gazon bien tondu et tout ce qui va avec. Le barbecue, la femme et les enfants aux bras. Mais ça, elle ne peut pas le savoir parce qu’au final, nous ne nous connaissons pas, elle et moi. Nous n’avons jamais réellement discuté et je ne pense pas que ça sera pour aujourd’hui parce que l’ambiance est bien trop électrique. Et puis, à chaque âge ses responsabilités, non ? À l’époque, mes responsabilités étaient simples : rentrer en un morceau et ne pas me battre tous les deux soirs. Aujourd’hui, c’est différence. L’évolution, tu connais ? Elle n’était plus bloquée au même point de notre rencontre, non ? Alors, ce qui est arrivé pour elle m’est aussi arrivé, en quelque sorte.

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Dim 16 Mai - 23:48
CALL ME A SINNER, CALL ME A SAINT
Feat. CHARLES COHEN & JOLENE TURNER



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S'il a trouvé quelqu'un qui ait pu le supporter durant dix ans déjà c'est qu'il a du changé, au moins un peu, ou que cette femme l'a fait changer vu qu'apparemment ils étaient déjà ensemble lorsqu'il avait décidé de me faire quitter l'appartement de sa sœur. Tant mieux pour lui, après tout, je ne lui souhaite pas de mal, s'il a emménagé dans le quartier, il va bien falloir que nos relations soient cordiales. J'aime cet endroit, j'aime ma vie aujourd'hui, mon entourage, ce quartier, mes voisins et amis alors, si pour garder tout cela il faudra que je vive en bonne intelligence avec un homme qui par le passé avait décidé de me dicter ma vie, et bien soit. J'esquisse un sourire sincère lorsqu'il parle de sa femme, et quand j'apprends qu'elle est enceinte. Charles Cohen en garçon rangé, dans une jolie maison de banlieue, il y a effectivement des choses qui changent au fil des années. J'avais une certaine compassion pour sa femme, enfin surtout pour la phase nauséeuses qu'elle traversait, cela avait beau remonter plus de vingt ans, j'étais passé par là moi aussi et pas qu'un peu, les premiers mois de ma grossesse avaient été un enfer et c'est ça qui m'avait trahit, c'est mes nausées qui avait fait comprendre à ma mère que je n'étais plus sa fille pure et chaste et que j'avais commis un pêché et qu'il fallait rapidement me faire quitter la ville pour que personne ne se rende compte de rien. "Félicitations, ça aussi ça va en faire un sacré changement dans ta vie, je comprends mieux le choix du quartier maintenant !" Je me surprenais à être sincères en prononçant ces paroles, il n'avait aucune idée d'à quel point son quotidien était sur le point de changer, tout ce que je pouvais penser c'est qu'il ne vive pas un calvaire comme le mien, mais il y avait peu de risques, je ne souhaiterai pas ce que j'ai traversé même à mon pire ennemi. Sa vie allait changer, mais il allait découvrir quelque chose d'inestimable et rien que pour ça j'avais envie d'être contente pour lui. Paradoxal par rapport au peu que je le connaissais et à l'image que j'avais de lui, l'image qu'il avait bien voulue me donner de lui à l'époque.

Je décidais de ne pas réagir autrement qu'en levant les yeux au ciel face à sa pique disant qu'il laissera son fils venir détruire mes fleurs. Je l'écoutais simplement me dire qu'il avait bien d'autre sujets de discussion avec sa sœur que de parler de moi, et pour ça je ne lui en voulais pas. Si Arya n'avait jamais su la raison exacte de mon départ précipité à l'époque ce n'était pas pour venir aujourd'hui le faire remonter à la surface et encore une fois s'il allait falloir que Charles et moi vivions dans la même rue, autant faire en sorte de ne pas sortir les armes à chaque fois. "Tu as sans doute raison, après tout on ne se connait pas comment est-ce que j'aurai pu ne serait-ce qu'imaginer de quoi tu rêvais. Si aujourd'hui tu as trouvé ton bonheur et bien c'est tant mieux." Il parlait d'évolution, il devait avoir raison même si ça me faisait mal de devoir l'admettre, il était clair que l'on n'allait jamais devenir amis mais pour le bien-être de notre voisinage je ferai un effort. Mon attention fut attirée par la porte d'entrée et la silhouette de Michael qui sortait, son sac de sport sur l'épaule. "Ah t'es là !" Son grand sourire s'éteint un peu lorsqu'il pose les yeux sur Charles et il lui adresse un simple bonjour, restant poli mais je vois dans son regard qu'il se demande ce qu'il fout là. "Je m'en vais à l'entrainement je serai de retour dans l'après-midi !" Il se penche vers moi et m'embrasse sur la joue. "Ça marche, à plus tard mon cœur !" Nous souhaitant une bonne journée, il rejoint sa voiture et s'en va sans véritablement chercher à s'attarder. Le regardant partir je lance à Charles "Pense ce que tu veux, mais quand ton gamin sera là, profite en, un matin tu l'as dans les bras et avant que tu t'en rendes compte il est à l'université." Me levant je fais signe à Charles de rester où il se trouve alors que je rentre deux minutes dans la maison, après avoir fouillé un peu dans la cuisine, je reviens à l'extérieur et dépose un petit sachet en papier contenant une infusion que je dépose devant lui. Reprenant place dans le fauteuil je lui donne une explication. "Vois-le comme un gage de paix, c'est la seule chose qui fonctionnait pour moi à l'époque où j'étais enceinte, c'est un mélange de menthe, gingembre, camomille et thym. C'est radical contre les nausées, peut-être que ça fonctionnera pour ta femme aussi." On m'avait fait connaitre ce remède il y a plus de vingt ans et encore aujourd'hui lorsque Michael ou moi étions malade c'était ce que j'utilisais encore. Après tout il est libre d'accepter ce pas vers lui ou non.

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PIVETTE



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Dim 6 Juin - 20:10
Je la regarde et arque un sourcil, ne sachant pas trop quoi faire de ces félicitations qu’elle me donne. Merci ? Ah, si elle savait ce qu’il se passe réellement dans ma tête et à quel point je n’ai aucune envie d’accueillir un être humain dans ce bordel qu’est ma vie. Mes pensées ne cessent de voyager et de quitter le quartier de Dawson Circle dès que j’en ai la chance. C’est tout ce que j’ai voulu et pourtant c’est la pire évolution possible. Je ne sais pas ce qui me prend, je ne sais pas ce qu’il se passe mais il va falloir que je fasse attention à tout cela et que je prenne tout en compte. Elle ne me connaît mais quelqu’un qui me connaît réellement saurait que quelque chose cloche. Alors, même si la discussion risque d’être pénible, je suis presque content de passer un moment avec elle plutôt qu’à la maison avec Jane ou avec quelqu’un qui pourrait me percer à jour. Sortir les crocs, être un vrai connard est bien plus facile que de réaliser tout ce qu’il se passe entre moi et ma future femme. Et ce léger moment de paix ne dure pas bien longtemps et moi, ça me convient bien. Je préfère quand c’est la colère et la passion qui motivent une relation. Je préfère lorsque je n’ai pas besoin de penser à moi, à ma famille et à ma vie. J’ai toujours raison. Que je la corrige, mon regard perçant, haussant les épaules rapidement. Mon bonheur, je pensais l’avoir trouvé mais ces derniers temps, je doute de tout. Une émotion que je n’ai pas l’habitude de rencontrer. Et avant qu’une nouvelle salve de compliments - qui n’en sont pas - soit lancée, la porte d’entrée s’ouvre et je ne perds pas une seconde du spectacle, de ce jeune homme qui sort de la maison pour son entraînement. C’est donc ça qui m’attend ? Un ado boutonneux qui fait sa vie ? J’en ai des frissons dans le dos et je ne fais même pas attention au marmot - plus si marmot que cela - et me concentre sur sa mère après une brève salutation et énormément de jugement intérieur. Son visage se détent et la manière dont elle accueille le baiser de son fils est révélateur de bien des choses. Je l’écoute et ris. Qui dit que mon gamin ira à l’université ? Pour commencer. Mais je comprends bien ce qu’elle veut dire. Je veux juste qu’on arrête de penser que l’université, c’est LE but ultime de la vie d’un étudiant. J’ai bien d’autres choses à lui dire mais la demoiselle quitte son fauteuil de jardin pour rentrer dans sa maison. Je vérifie mes textos, engloutis un gâteau et relève les yeux vers elle lorsque son ombre entre dans mon champ de vision. Il vaut mieux que je goute avant de lui en donner non ? Histoire que tu ne tentes pas de l’empoisonner. Elle pourrait très bien essayer de s’en prendre à Jane comme je m’en suis prise à son fils, bien que c’était de manière indirect. Je regarde le sachet en papier et l’attrape entre mes doigts. Je le porte à mon visage et sens l’infusion. Merci pour elle en tout cas. Que je dis rapidement, rangeant le sachet dans la poche de mon jeans. Elle voudra surement te remercier personnellement. Et je ne l’empêcherai pas. Si je n’ai pas envie de jouer aux meilleurs amis du monde avec la demoiselle, je ne vais pas dire à Jane ce que je pense de nos voisins. Elle est toujours trop gentil avec tout le monde de toute façon alors c’est peine perdue. Je tourne le visage vers ma maison, plus loin dans la rue, et la regarde à nouveau. Tu as peut-être d’autres choses à faire ? Comme faire le ménage, la bouffe et une lessive à pendre ? Quelque chose de plus intéressant que de me faire la discussion. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’elle n’a pas vraiment envie que ça dure des heures. Rien n’a trop changé depuis notre rencontre et je viens de lui prouver.

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Dim 13 Juin - 0:16
CALL ME A SINNER, CALL ME A SAINT
Feat. CHARLES COHEN & JOLENE TURNER



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Il a l'air surpris que je le félicite et son remerciement teinté d'interrogation me fait sourire. Bien sûr je ne savais rien de sa vie, je ne savais rien de son couple et des circonstances qui avaient menées à cette grossesse, mais après tout à l'heure actuelle, si elle était enceinte qu'il en parlait de la sorte c'est qu'ils le voulaient tous les deux cet enfant. Ce qui se passe chez les autres une fois que les portes sont fermées, dans l'intimité de leur foyer cela ne me regarde pas … même si en jetant malgré moi un coup d'œil à la maison voisine, celle des Hampton dans laquelle vit celui que je considère depuis quelques années comme mon meilleur ami, je sais à quel point on est loin de tout savoir à quel point les façades peuvent être tenaces et douloureuses. Après tout j'en suis la preuve moi aussi, à me voir apprécier ma vie, la réussir sur le plan professionnel, avoir cette relation si privilégiée avec mon fils que bien des mères peuvent m'envier, peu de monde pourrait deviner le calvaire que l'on a traversé lui et moi ? Les apparences sont souvent trompeuses et en tant que photographe, j'en connait un rayon sur le sujet.

Je manque de m'étrangler quand il rétorque avoir toujours raison. "Ouais c'est ça !" Je secoue doucement la tête de manière négative et après ce petit aparté avec mon fils qui ne s'attarde pas et file à son entrainement sans trop demander son reste, je ne peux pas lui en vouloir, je sais déjà qu'il me questionnera sur la raison de la présence de Charles. S'il y a bien une chose qui nous est commune à tous les deux c'est que l'on veille l'un sur l'autre, bien sûr que je le fais de manière naturelle, c'est en moi depuis le moment ou j'ai su que j'étais enceinte et que je l'ai aimé, mais aujourd'hui lui aussi a décidé de veiller sur moi. Alors je sais qu'il faudra que je lui parle et bien que mon fils soit quelqu'un de bien je n'ai pas envie que par simple peur que quelqu'un ne soit pas forcément bien intentionné envers moi, il décide de le faire regretter d'une manière ou d'une autre à ladite personne. Je souris lorsque Charles argue que son enfant n'ira peut-être pas à l'université, "Tu sais très bien ce que je veux dire … mais vraiment, profite des moments que tu auras avec ton gamin, c'est précieux et ce que tu manques c'est impossible de le retrouver."

Après m'être éclipsée quelques instants dans la maison pour lui ramener le mélange à infuser pour sa femme, je ne peux que soupirer lorsqu'il dit qu'il faudra qu'il goûte dans l'éventualité où je voudrais empoisonner son épouse. "Oui ça vaut mieux, et vérifie aussi que j'ai pas glissé un mot à l'intérieur du sachet pour lui dire de fuir loin de toi tant qu'il est encore temps !" Je le dis sur le ton de la plaisanterie, mais une pique reste une pique après tout, ce n'est pas parce que je suis disposée à entretenir des relations de bon voisinage avec lui que je vais devenir sa meilleure amie et lui faire des cadeaux à tout bout de champ. J'ai beau être rancunière, je ne veux pas non plus gaspiller mon énergie dans une guerre ouverte avec Charles, après tout cela fait des années et de l'eau à coulé sous les ponts, nous sommes adultes alors autant se comporter de la manière adéquate. "Je serai ravie de la rencontrer, et ce qui s'est passé il y a quelques années ne ressortira pas, j'ai pu te dire aujourd'hui ce que j'avais sur le cœur alors pour moi l'affaire est classée désormais."

Lorsqu'il détourne le regard un instant avant de me regarder à nouveau me demandant si j'avais autre chose à faire, je comprenais bien que c'était sa manière de vouloir prendre congé et je n'allais pas le retenir inutilement, comme je l'avais dit à l'instant, pour moi aujourd'hui les choses étaient dites, autant repartir de zéro. "Je vais devoir faire l'aller-retour à ma galerie avant que Michael revienne de son entrainement alors je ne vais pas te retenir, surtout que j'imagine que tu vas aller continuer ta tournée des voisins." Me levant de mon fauteuil, je lui désigne d'un geste la maison de mes voisin juste de l'autre côté de la barrière qui sépare nos jardins. "Je ne sais pas s'ils sont là aujourd'hui mais les Hampton sont des gens très sympas, et je pense que les pâtisseries de ta femme devraient plaire à Benjamin." Me dirigeant vers la porte de ma maison, je le saluais et lui dit de féliciter sa femme pour ses talents de pâtissière.

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PIVETTE



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Dim 20 Juin - 3:00
Assis dans le siège de jardin, le marmot - plus si marmot que ça - parti pour son cours de sport hebdomadaire, mes yeux se posent à nouveau sur la jeune femme et la conversation ne tarit pas pour autant. Jane va être contente. Elle doit se dire que je m’intègre bien alors que la seule chose dont j’ai envie, c’est de l’enterrer vivante. C’est fou, cette envie de me montrer supérieure à elle et peut-être même à tout le quartier. Je ne suis pas n’importe qui. Charles Edouard Cohen, il n’y en a pas deux, juste un. Il existe probablement quelques copies, quelques gamins à la recherche de leur identité et ça me flatte. Mais les choses fadasses, sans saveur et sans originalité, très peu pour moi. C’est peut-être pour cela que je prends le chemin difficile de l’abandon. Parce que Jane, je ne l’aime plus vraiment, elle ne m’intéresse plus vraiment non plus. Elle l’a fait battre, mon coeur. Elle l’a même fait passer d’une pierre, d’un roc à un muscle qui fonctionne plus ou moins bien. Putain… Mes yeux sur Jolene, je soupire et ronchonne Ok capitaine obvious, merci de ton conseil. Et je sais qu’elle a raison. Mais ce gamin, je ne sais pas si je vais le voir grandir, si je vais le voir tout court. Je ne crois pas que je vais pouvoir tenir jusqu’à la naissance dans ces conditions. Il y a trop de choses qui ne me font pas, qui ne me vont plus. Et malgré les bonnes intentions de mon interlocutrice, me rendre compte qu’avec Jane, nous sommes sur la fin, je me rends compte que personne ne change. Si la rancœur et la haine à mon égard, elle l’avait à l’époque, elle l’a toujours au jour d’aujourd’hui. La bague presque au doigt, un têtard qui grandit dans son utérus… Je pense qu’il est déjà trop tard. Que je balance en lui adressant un large sourire, gardant le majeur qui rêve de se lever dans sa direction pour moi. Une manière de montrer aussi que ce petit jeu, il m’anime plus que cela ne devrait être le cas. Je devrais juste lever mon postérieur de cette chaise de jardin et rentrer à la maison. Mais non, je reste là, face à elle, à discuter - ou débattre ou régler nos comptes ou… - à tout faire pour ne pas rentrer. Classée… Plus efficace que la police dis moi. Parce que tout ça, c’était un sacré cas de cold case. Mais si tout est à plat pour elle, j’en suis content. Non, je m’en fiche comme de la première couche de son gamin. Ou du mien, pour ce que ça vaut. La tournée des voisins… Et j’ai une femme qui en demande toujours plus. Entre les nausées, la fatigue, les envies et les dégoûts, je suis le seul à pouvoir l’aider et la soulager. C’est dans ces moments que je regrette que sa famille ne soit pas à portée de main. Je la regarde se lever et en fait de même. Si Benjamin appréciera alors... Que je souffle, fronçant les sourcils, commençant à m’imaginer les centaines de ragots qui pourraient naître entre Jolene et Benjamin. Hampton. Pas des frères et sœurs. Intéressant tout cela. J’attrape mon plateau de douceurs sucrées et la regarde rejoindre son logis. Bonne continuation Jolene. Je le dis bien haut, bien fort, pour que tout le monde entende dans quelle ambiance nous laissons tout cela. À la prochaine ! Parce qu’il y en aura, aucun doute là dessus. Et, comme conseillée par la jeune femme, me voilà à filer en direction de la maison des Hampton que je rencontre rapidement. Quelques maisons, quelques sourires et c’est un retour chez moi, pour compter le récit de mes aventures à Jane.

RP TERMINÉ.

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