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kenneth -- I want to satisfy the undisclosed desires in your heart

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Dim 23 Aoû - 17:45
Elle peste Jules, elle peste contre Castiel qui ne lui répond plus, elle peste contre son père qui prévoit un repas de famille incessamment sous peu et elle n’a personne a qui donné le bras. Elle rage en balançant son téléphone sur son lit. Quelle connerie. Elle qui se veut indépendante et qui n’a envie de dépendre de personne la voilà qui a du mal à voir de quoi demain sera fait. Elle est persuadée que quand son père va apprendre qu’elle est de nouveau potentiellement sur le marché, il va lui trouver le premier idiot qui passe pour lui présenter. Et il va déjà s’imaginer des fiançailles en grande pompe pour se faire mousser dans le gotha, d’avoir enfin réussi à caler sa benjamine et la seule enfant qu’il lui reste. Elle s’allonge sur son lit en continuant de pester, serre les dents et soupire. Quelle connerie. Elle pose ses deux mains sur le visage en fermant les yeux si fort que quand elle se décide à les rouvrir où ils ont besoin de temps pour se réadapter à la lumière. Quand elle sort enfin de son antre, elle enfile une robe et choisit une paire de talons avant de se diriger jusque la cuisine pour se faire couler un café. Café qui lui fera le plus grand bien. Et quand elle réfléchit au dessus de sa tasse de café fumante, elle a une idée. Bon, elle ne sait pas vraiment si l’idée qu’elle a pourra se concrétiser. Mais au moins, elle a une possible idée pour couper l’herbe sous le pied de son père, une fois de plus. Elle tape des deux mains sur son plan de travail, finit la tasse de café d’une traite avant d’entrer dans l’ascenseur pour finir par atterrir à l’extérieur, là où son taxi l’attend. Elle lui donne l’adresse de Kenneth, recolore ses lèvres d’un rouge carmin avant d’envoyer un texto a Kenneth savoir s’il est là. Et la réponse est positive. Elle tape dans ses mains, heureuse et quand le taxi s’arrête devant, elle sort de la voiture, ne récupère pas la monnaie parce qu’elle s’en fout. Et elle entre dans l’immeuble, monte directement à l’étage comme si l’endroit lui appartenait ou qu’elle avait l’habitude de venir. Elle toque à la porte et elle attend, son pied qui claque de façon impatiente et quand il ouvre la porte, elle ne peut s’empêcher de le saluer d’une façon qui ne sied qu’à elle. « Tu me dois un service non ? » Peut-être qu’il dira non et elle comprendra. Elle entre quand il la laisse entrer et elle le regarde « Ça va, sinon ? Et bonjour. »

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Ven 11 Sep - 11:07

I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.

Le message soudain de Jules en pleine journée l’avait pris de court, et ce pour plusieurs raisons évidentes. La première : ils ne s’étaient pas revus depuis qu’ils s’étaient expliqués chez elle, ni pour leurs petits actes rituels ni pour autre chose - il se figurait qu’elle le punissait un peu à sa façon, le laissant de côté pour un moment. La seconde : elle ne l’avait jamais fait mander ainsi en après-midi, puisque d’habitude elle se contentait de le dépêcher chez elle en fin de soirée, presqu’à la dernière minute, comme on satisfait une envie au moment même où elle explose, sans l’anticiper. Et troisièmement : ça c’était toujours déroulé chez elle, strictement. Toujours à la même adresse, sans exception, et il n’avait d’ailleurs jamais insisté pour qu’il en soit autrement. Aussi n’était elle jamais venue à son domicile, que ce soit son ancien appartement, qu’il possédait lorsqu’il avait encore un travail, ou bien le penthouse qu’il squattait avec Ariadne, dont elle disposait depuis la disparition d’Alyson, membre regrettée du Gotha. Tout ceci le laissait penser que Jules le contactait pour une toute autre raison, et c’était précisément ce qui l’inquiétait.
Alors, sachant qu’elle risquait de débarquer à tout moment - même si pourtant, il ne lui avait jamais donné l’adresse, aussi jugea t-il qu’elle se souvenait être venue ici, à l’époque des soirées qui s’y déroulaient fréquemment - il s’habilla en quatrième vitesse (un t-shirt noir et un jean), courut mettre un peu d’ordre dans l’entrée ainsi que dans le premier salon. Sa chambre personnelle était un véritable foutoir, mais il doutait qu’elle finisse par y mettre les pieds de toute façon. Fort heureusement, Ariadne n’était pas là ; non pas que la présence de la policière l’aurait dérangé, mais plutôt qu’il aurait autrement craint qu’elle n’assiste à une partie de lui qu’il aurait aimé garder privée.

Quelques coups frappés à la porte d’entrée l’avertirent de la présence de Jules. Il haussa un sourcil, étonné qu’elle n’ait pas eu à sonner en bas, mais sans s’en inquiéter plus que cela, se dépêcha de venir lui ouvrir. Elle se tenait là, sur le seuil, impérieuse et impétueuse, avec cette insolence princière qu’elle maniait si bien. Elle mit les pieds dans le plat sans attendre, sans même lui dire bonjour. « Tu me dois un service non ? » Alors c’était donc cela... Elle venait lui demander de rembourser la dette qu’il avait contracté. Kenneth lui retourna un sourire un peu forcé, et s’écarta pour qu’elle entre. Il ne put s’empêcher de la lorgner de la tête aux pieds alors qu’elle lui tournait légèrement le dos, et il l’invita à avancer jusqu’au premier salon tandis qu’il lui répondait. « Salut Jules… ça peut aller, et toi ? … Oui, je suis ton humble serviteur. » Il exécuta une courbette exagérée, à la manière d’un bouffon royal, accompagnée d’un sourire sarcastique. Il se voulait moqueur, mais en réalité il redoutait ce qu’elle allait lui demander, car il la savait extravagante et il n’avait aucun droit de veto. « Est-ce que je te sers quelque chose à boire, ou bien tu préfères m’expliquer tout de suite ce qui me vaut cette visite inattendue ? ... » A d’autres, il aurait dit ”installes-toi, je t’en prie, fais comme chez toi” mais nul besoin de préciser ceci à Jules, puisqu’elle parcourait les espaces comme si tout lui appartenait, et ce où qu’elle soit.

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Ven 18 Sep - 22:10

Si elle avait cru un jour que Kenneth Myers lui devait quelque chose, elle n’y aurait pas cru. Aurait simplement cru à une farce de mauvaise augure, aurait ri au nez à la voyante qui lui aurait dit ça. Mais non, elle est bien sur la route, direction chez Kenneth. Elle ne se souvenait même plus comment elle avait obtenu l’adresse, sûrement une force de persuasion dont elle avait fait preuve. Elle ne savait même pas comment elle allait pouvoir amener le service qu’elle voulait lui demander, surtout qu’elle était persuadée qu’il lui dirait non. Même si techniquement, il n’a pas à lui dire non, mais au fond, elle comprendrait -ou pas-. Ses mains dans les cheveux roux, elle attendait qu’il ouvre la porte, son pied qui tapait frénétiquement sur le sol, impatience qui marquait son visage alors qu’il mettait un peu de temps à ouvrir la porte. Et nul besoin de préambule, elle annonçait la couleur. Pas besoin de fioritures, de dire des choses qui n’ont ni queue ni tête pour en arriver au même résultat. Elle roule des yeux avant de le regarder de haut en bas quand il fait sa courbette avant de se mettre à rire jaune « Pas la peine de faire des courbettes. Et l’ironie ce n’est pas vraiment mon truc, mais visiblement, tu n’es pas au courant.  Et sinon, je vais bien comme je devrais aller. » Elle s’insinue dans la pièce, avant à tâtons et regarde autour d’elle. Son regard qui analyse absolument tout, les meubles, la télévision, la cuisine, le salon. Tout. Rien n’échappe à son regard, pas même les bibelots qu’elle sait qui coûtent une blinde. Et qui sont de mauvais goût aux yeux de la Ainsworth mais les goûts et les couleurs ne se discutent pas, c’est ce qu’on lui a toujours dit. Mais n’est-il pas censé ne pas avoir d’argent ? Est-ce qu’il se fout d’elle ? Elle le regarde quand il se met à parler, avant d’hausser les épaules « Je ne sais pas. Qu’est ce que tu as à boire ? » s’enquit-elle alors que les doigts s’attardent sur les meubles. Son regard qui se pose partout, alors que les sourcils se froncent. Et elle se rapproche du canapé, dans lequel elle s’assoit avant de le regarder « Tu vas me faire croire que tu as acheté tout cet appartement avec ton argent ? » demande t-elle, les lèvres pincées. Elle ne peut pas parler du raison de sa visite avant d’avoir eu des réponses. Mais elle n’a pas longtemps un temps infini alors il faut bien qu’elle le lui dise pourquoi elle vient ici aujourd’hui. Elle se lève alors et se rapproche de lui, se mordant la lèvre inférieure alors qu’un doigt court sur son torse avant qu’elle ne se recule et elle le regarde, les bras croisés « Que fais-tu samedi dans deux semaines ? »

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Lun 28 Sep - 17:53

I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.


Kenneth avait senti le regard scrutateur de Jules dans son dos; il la savait scanner l’intégralité de l’appartement, observer les moindres détails à portée de ses yeux océan qu’elle était capable de rendre perçants à l’extrême lorsqu’elle le souhaitait. Il avait déjà vu certains hommes trembler devant ce regard lorsqu’ils en avaient fait pour la première fois l’expérience, et lui-même s’était crispé la toute première fois, lorsqu’elle l’avait pris pour un vulgaire laquais. Peu lui importait qu’elle enregistre tout ceci ; après tout, il n’était pas ici chez lui, et n’était donc ni responsable de la déco, ni de quoi que ce soit d’autre que la relative propreté du lieu. Qu’elle critique donc si cela lui réchauffait le coeur, cela lui donnerait de nouvelles raisons de la posséder plus tard !
« - Je ne sais pas. Qu’est-ce que tu as à boire ? »
Il haussa les épaules tandis qu’elle s’installait sur le long canapé d’angle.
« - Hmm… En fait, j’en sais rien. Je vais regarder. »
La regarder s’asseoir là lui fit un curieux effet, la désagréable sensation qu’elle pénétrait sur son territoire, et qu’elle aurait dès lors plus d’emprise sur lui que cette dette ne lui donnait déjà. Il ne s’assit pas lui-même et resta debout à l’entrée de la pièce; la dernière fois qu’il avait partagé un divan… Il n’acheva pas cette pensée.
Il allait partir dans la cuisine pour savoir ce qu’il était en mesure de lui proposer, mais elle ne lui en laissa pas l’occasion.
« Tu vas me faire croire que tu as acheté tout cet appartement avec ton argent ? »
La question le cloua sur place. Quel idiot ; il était pourtant évident qu’elle finirait par la lui poser. N’importe qui était à même de comprendre le paradoxe entre le statut financier qu’il proclamait et la richesse de l’environnement qui lui tenait lieu de foyer. Qui plus est, Jules devait savoir qu’il avait appartenu à feu Alyson, dont la fortune familiale n’était plus à prouver à New-York. Il se mordit les lèvres.
« - L’appartement ne m’appartient pas. Je ne suis que simple locataire » dit-il pour toute réponse, sans mentionner Ariadne. A peine eut-il achevé sa phrase qu’elle se levait brusquement pour aller à sa rencontre. Kenneth serra les mâchoires. Allait-elle le confronter pour cette fumeuse explication ? Etait-ce une manoeuvre de plus pour le forcer à accepter le service qu’elle voulait lui demander (si jamais il lui aurait pris l’envie de refuser) ? Arrivée à sa hauteur, elle posa un doigt contre son thorax.
Cela devenait une mauvaise habitude chez elle que de faire courir ses mains sur son torse. Une habitude qui n’était pourtant pas pour lui déplaire en temps normal. Il tressaillit. Il pensait que Jules se montrerait plus curieuse, et essaierait de lui tirer les vers du nez, mais cela semblait lui convenir puisqu’elle demanda finalement :
« Que fais-tu samedi dans deux semaines ? »
Il haussa un sourcil surpris, soulagé qu’elle change de sujet, puis se rattrapa d’un sourire goguenard.
« - Dis donc… tu t’y prends vachement en avance pour une fois, joli coeur. » Il la prit par les hanches pour parfaire sa plaisanterie de mauvais goût ; il savait que sa question était d’un tout autre ordre. Il le devinait à sa posture, à son regard sérieux, aux nuances dans sa voix. Elle croisait les bras. Soupirant, voyant qu’elle ne plaisantait pas, il ajouta : « - Jusqu’ici… rien. Je suis tout à toi, je suppose. Quel est le projet ? »

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Sam 3 Oct - 14:25

Toute cette situation tiré sur l’étrangeté de la chose. Elle n’avait jamais pensé qu’elle se retrouverait ici, dans l’appartement « de » Kenneth. Parce qu’elle n’en croit pas ses yeux et elle peine à croire qu’il l’a volé pour le simple plaisir de se dire qu’il pouvait la posséder de toutes les façons possible. Qu’il pouvait posséder son corps -entre autre- et une partie de son argent (qu’il a acquit de la pire des manières pour la rousse, mais ce n’est qu’un détail.) Elle a l’habitude de se sentir chez elle partout, Jules alors c’est pour ça qu’elle s’installe sans qu’il ne lui offre la possibilité de le faire, parce qu’après tout, elle se doutait qu’il ne le ferait sans doute pas. Elle le laisse vaquer à ses occupations, lui ramener à boire, comme si elle allait lui en vouloir de la laisser mourir de soif. Mais elle ne pouvait pas rester sans réponses plus longtemps Jules, ce n’était qu’une question de temps et elle voulait que ce temps soit le moins long possible. Quand il lui annonce n’être qu’un simple locataire de cet appartement, Jules souffle un peu, comme si c’était la réponse qu’elle attendait alors que pas du tout. Elle qui pensait qu’il la prenait pour une imbécile, peut-être que pour une fois, il est sincère. Et ça rejoindrait le fait qu’il n’a pas d’argent. « Ah. » prononce t-elle, presque déçue, mais elle ne réagit pas plus, préfère de loin se rapprocher de lui pour une raison qui lui échappe, comme si elle ne pouvait pas rester loin de lui longtemps alors qu’ils sont dans la même pièce. Et comme à son habitude, son doigt courrait sur le torse alors qu’un sourire naissait sur les lèvres de la Ainsworth. Elle était plutôt heureuse de savoir qu’elle avait toujours un petit effet sur le Myers mais elle n’en faisait aucune remarque, pas le temps pour cela. Même si elle avait tout le temps qu’il lui fallait et qu’elle voulait, n’ayant rien de prévu pour le reste de sa journée. Puis même si sa curiosité n’était pas complètement rassasiée, elle savait qu’elle obtiendrait des réponses plus tard. Et elle lâche la bombe, pour ne pas tourner autour du pot pendant 1000 ans. Elle n’en a pas envie et puis surtout, elle n’a pas envie de le faire attendre, qu’il sache de quoi sa visite en découle. Elle hausse un peu les sourcils, surprise face à sa réponse et elle ne peut s’empêcher de sourire et de plonger son regard dans celui de Kenneth avant de croiser ses bras contre sa poitrine. S’il veut quelque chose, il l’obtiendra après. Quand elle aura eu une réponse pour savoir s’il serait là.  S’il accepterait de jouer la comédie. Toujours avoir un plan B et Kenneth pourrait être son plan B, C et toutes les lettres de l’alphabet si seulement il acceptait. Elle hausse nonchalemment les épaules à sa question, passe une main dans ses cheveux et elle se pince les lèvres « J’ai besoin de toi pour venir à une soirée. » Parce qu’elle ne peut pas y aller seule, son père est là. Et il poserait des questions. « Avant que tu me demandes, ou que tu ne te demandes. Castiel n’est plus là. Et… C’était des conneries. » Pourquoi elle lui avoue ? Il aura matière à la faire chanter à son tour s’il le désire. Mais elle s’en fout. « Et j’ai besoin de toi, pour que mon père ne s’imagine pas pouvoir me marier avec le premier abruti venu de la soirée. » Elle se rapproche de lui, et son regard céruléen se plante dans celui de Kenneth « S’il te plait. » Première fois qu’elle semble si vulnérable face à lui et pourtant, elle le pense. Il est sûrement le seul a qui elle peut demander ça parce qu’elle le connait et elle ne voudrait plus confier cette stupide mission à un inconnu quand on voit comment ça s’est terminé avec Castiel. Plus de nouvelles, plus de réponses à ses appels. Alors elle préfère encore demander à Kenneth, quitte à se prendre un refus, même s’il a quelque chose à lui devoir. Elle comprendrait qu’il refuse. Malheureusement.

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Lun 19 Oct - 19:20

I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.


Bras croisés, lèvres pincées, regard légèrement… hésitant ? Jamais il n’avait constaté telle attitude chez la Aintsworth, et cela n’augurait assurément rien de bon. De plus en plus inquiet, Kenneth laissa tomber ses mains des hanches de la femme et ne la quitta plus du regard jusqu’à ce qu’elle crache le morceau. Et c’est ce qu’elle fit sans plus attendre, avouant de but en blanc ce qu’elle requérrait de lui. Les yeux de l’ex-trader allèrent grandissant alors qu’elle lui narrait son besoin avec son aplomb habituel, et aux derniers mots de la rousse, qui s’était avancée contre lui pour le supplier presque, il ouvrit carrément la bouche de stupéfaction.
C’était trop d’informations d’un seul coup ; un coup de théâtre magistral, qu’il lui fallait désormais digérer.
Castiel, parti ? Castiel, des conneries ? Son père, s’imaginer la marier avec le premier venu ? s’il te plaît ? Tout cela ne tenait pas debout ; Jules débloquait complètement, ou bien lui servait des salades avec un toupet dont lui-même n’était pas capable. Kenneth déglutit et cligna plusieurs fois des yeux pour chasser le mauvais rêve. Mais c’était bel et bien réel.
A commencer par Castiel ; un de ses amis du Gotha. Pas le plus proche, mais suffisamment pour que Kenneth eut crû qu’il le tiendrait averti de ses fiançailles avec Jules. Il les avait surpris ensemble à sa dernière soirée du Gotha qui avait eu lieu dans le manoir El Jaamil. Jamais ils n’avaient évoqué le sujet depuis, mais Kenneth supportait mal que tous deux lui aient caché, alors que peu de jours auparavant, il se payait encore le luxe de folâtrer dans les draps de la Aintsworth. S’étaient-ils payé sa tête ? Jules se montrait-elle infidèle sans que Castiel ne le sache ? Tant de questions l’avaient traversé sans trouver de réponse, et elle lui annonçait tout de go que c’était des conneries ? Une erreur, voulait-elle dire, ou bien une imposture ?
Ensuite, qu’entendait-elle par “s’imaginer la marier avec le premier venu” ? Tous les sous-entendu de cette unique phrase le faisaient trembler d’avance. Il avait croisé quelque fois le père de Jules, de loin, au Gotha, mais ne connaissait guère l’homme. Jules et lui ne parlaient pas beaucoup de leurs familles respectives, et pour ainsi dire ne parlaient pas beaucoup tout court. Ceci étant, lorsqu’il connaissait le caractère insupportable de la fille, il s’imaginait son géniteur pour le moins effrayant, dur à cuire, de ce genre d’hommes d’affaires qui vous brisent d’un regard. Alors, s’il comprenait bien, il lui fallait se présenter samedi à cet homme comme le nouveau compagnon de sa fille  ? Il voyait déjà d’ici le tableau : lui s’agitant nerveusement sur sa chaise, jetant des coups d’oeil paniqués à Jules, à répondre à un interrogatoire improbable du père tâchant de déterminer s’il était oui ou non un candidat probant à la main de sa fille… Jules. Jules son amante de quelques nuits sporadiques, sans autre arrière-pensée que l’immédiateté du plaisir ? C’était un projet effarant. Non. Cela devait être autre chose, n’est-ce pas ?
Kenneth passa une main sur son visage, et réorganisa le tumulte de ses pensées. S’il ne s’était attendu à rien de spécial quant à la façon dont elle choisirait de les rendre quitte, il ne s’était surtout pas attendu à cela.  
« - Attends attends attends… Jules… tu veux que je sois ton mec pour une soirée ? Pour ton père ? C’est bien ça ? » Son air ahuri ne l’avait pas encore quitté. Il n’en revenait toujours pas, et il espérait se tromper. Son regard disait : ”par pitié, dis-moi que je me trompe”. « - Et c’est quoi ces histoires avec Castiel ? Vous êtes plus ensemble ? Vous vous êtes embrouillé ? »

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Mar 20 Oct - 21:40
Elle avait confiance en lui, malgré tout, elle avait confiance en lui. Même si cette relation qui était la leur était plus portée sur les plaisirs charnels et inédits, même s’ils n’avaient jamais vraiment prit le temps de discuter sur l’oreiller, à part le soir où il avait commit son larcin, Jules avait confiance en lui. Peut-être trop, une confiance certainement trop aveugle quand elle y pense, mais elle s’en fiche. Elle sait qu’il acceptera, ou du moins, elle pense qu’il le fera. Il ne la décevra pas en tout cas. Ou du moins, elle pense. Quand elle le supplie presque, elle espère qu’il dise oui. Elle espère qu’il dise oui pour qu’ils puissent passer à autre chose aisément. Pour qu’elle puisse avoir des réponses à ses questions. Pourquoi est-ce qu’il habite là, pourquoi est-ce qu’il lui a menti ? Comment peut-il se permettre de louer quelque chose de la sorte alors qu’il est censé ne pas avoir d’argent ? Tant de questions qui lui brûlent les lèvres mais qu’elle n’est pas capable de poser tant que la boule d’angoisse qui s’est logée dans sa gorge n’a pas disparu, tant qu’il n’a pas rendu de réponses, elle ne pourra pas poser d’autres questions. Parce que ça reste coincé dans un coin de la tête et qu’elle a besoin d’une réponse. Première fois qu’elle est si vulnérable face à lui et qu’elle est pendue à ses lèvres, à sa possible réponse. Le coeur qui bat trop vite, trop fort. Quelle connerie. Si elle s’écoutait, elle ferait demi-tour illico presto pour ne pas avoir à essuyer un refus. Parce que plus le temps passe, plus elle se dit qu’il va refuser. Les mains de Kenneth contre ses hanches, Jules se mord frénétiquement la lèvre inférieure dans l’attente d’une réponse et elle l’écoute parler, enfin. Son regard céruléen qui se plante dans les yeux brun dans l’ancien tracer, elle comprend. Elle comprend que c’est inédit comme situation mais qu’elle veut toujours avoir le contrôle sur sa vie, en comparaison de ce que veut lui faire vivre son père. Et qu’il n’y a qu’à lui qu’elle peut faire confiance, quand elle y pense. «  Pour mon père pas spécialement. Pour moi en tout cas, oui. » Elle s’humidifie les lèvres et se recule un peu, passe une main dans la crinière rousse et le regarde une nouvelle fois après avoir détourné le regard. Et puis Castiel revient sur le tapis et Jules roule des yeux avant de se reculer de quelques pas encore et elle se gratte la nuque, gênée. Elle le déteste de lui faire ressentir tout cela, et pourtant. Elle est confuse, agacée, angoissée aussi. Parce qu’elle se sent vulnérable et qu’elle a l’impression qu’il pourrait être le seul à pouvoir la briser à l’instant T. Et elle souffle « Castiel… C’était une histoire… Compliquée ? Enfin. Tu me connais. Tu sais que je n’aime pas ne pas avoir le contrôle sur ma vie. Et quand j’ai apprit que mon père avait envie de me fiancer avec un type que je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam, je me suis échappée de la soirée en prétextant avoir oublié quelque chose dans mon manteau et je suis tombée sur Castiel. Je lui ai demandé de se faire passer pour mon petit ami, il a poussé le vice en me demandant en fiançailles lors d’un dîner familial, ou je lui avais demandé de venir. » Elle fait une grimace avant de le regarder « Je sais ce que tu dois penser. Et honnêtement, je m’en fous. J’ai juste besoin de toi. Pour samedi prochain. Et tu sais que tu me dois un service… Puis honnêtement, je ne sais pas à qui je pourrais demander d’autres. J’ai confiance en toi. Même si j’ai encore ton larcin dans un coin de la tête. J’ai confiance en toi. Et je t’interdis de répéter cela à qui que ce soit. » prononce t-elle, en le pointant du doigt, pour être un tant soi peu menaçante. Même si ça ne ressemble sûrement pas à une menace. Elle ne veut pas qu’il aille colporter a qui le veut, que la fille Ainsworth a eu besoin de lui, et surtout, qu’elle lui faisait confiance.

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Ven 13 Nov - 18:50

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Inspirer. Expirer. Tâcher de prendre du recul… Mission à l’issue douteuse tant la tâche était ardue dans l’instant. Des ombres nébuleuses dansaient devant ses yeux noirs ; tout ce bouillonnement intérieur lui donnait le tournis. Il s’accrocha au dossier d’un fauteuil, plantant ses ongles dans le tissu comme pour se raccrocher à la réalité intangible qu’était la matière. L’ordre déguisé de Jules n’avait malheureusement rien d’un cauchemar. Aussi fallait-il donc qu’elle lui réponde sans plus tarder, qu’elle s’explique ici et maintenant, car il se noyait d’ores et déjà dans le tourbillons d’interrogations et de craintes que formait son esprit. Peut-être ferait-elle lumière sur la situation, et la présenterait-elle sous un jour nouveau à ses yeux, et que ce n’était pas si catastrophique qu’il y paraissait de prime abord ? Il s’accrocha à cette idée, le souffle court, et se tut pour qu’elle s’exprime à son tour, sans quoi il l’aurait assailli de questions.
Jules le corrigea d’abord. Ce n’était pas pour son père qu’elle le demandait, mais  pour elle. Pour la sauver d’une situation difficile, semblait dire son regard... Cela ne changeait cependant rien pour l’homme intrinsèquement logique qu’il était, n’avait aucune incidence sur le regard qu’il portait en cet instant sur le pseudo-service qu’elle lui demandait ; la finalité était la même, la situation restait aussi effarante à ses yeux, qu’importe pour qui dusse t-il l’accomplir. Tandis qu’il se maudissait intérieurement d’avoir un jour fait les poches de la femme - sans quoi elle n’aurait jamais eu le culot de lui imposer telle idée -, elle lui fournit les explications qu’il attendait.

Il écouta sans l’interrompre, s’efforçant de recouvrer son calme, car il le savait : il était pieds et poings liés dans cette affaire. Là où elle savait d’ordinaire aligner des répliques cinglantes sans écorcher le moindre mot, La rousse peinait à trouver ses mots ici, à lui livrer la vérité. Il lui apparaissait qu’il était tous deux étrangers à l’expression de leurs sentiments. Sa voix était trouble, onde ténue vibrant dans le salon silencieux. Grimaces, regard fuyant… Cette situation rendait-elle donc la Reine de l’impertinence si vulnérable? Il aurait presque de la peine pour elle, Kenneth, si elle ne lui en demandait pas tant. Car si cette soirée à venir mettait Jules dans un tel état, il ne pouvait qu’anticiper à quel point ce serait ardu pour lui également.
Il ferma les yeux et prit une longue inspiration. Ainsi donc Jules et Castiel n’avaient été qu’une chimère, une relation montée de toutes pièces pour satisfaire le géniteur Aintsworth… Et lui qui avait plongé, qui s’était embrasé de colère à cette soirée du Gotha, songeant que Jules lui cachait tout de sa réelle existence, qu’elle profitait de lui plus encore qu’il ne le pensait, et qu’il s’était fait le complice d’un adultère envers l’un de ses propres amis ! Il n’en était finalement rien… Et une part très égoïste de lui en fut soulagée. Par ailleurs, Jules avait assuré lui faire confiance. Quelle ironie, lorsqu’on songeait qu’il l’avait trahie récemment… Il soupira, et se laissa choir dans le fauteuil.
Finissant sa tirade, la femme pointa un doigt menaçant sur lui pour regagner un peu d’emprise sur ce moment d’aveux, il le savait. Il hocha doucement la tête ; il ne dirait rien, bien évidemment. Ensuite, un odieux silence tomba entre eux. Kenneth réfléchissait. Sans pour autant refuser, il omit soudain une faille dans son plan :
« - Mais… Jules… Si ton père vous croyait fiancés, Castiel et toi, que vas tu donc lui dire samedi ? Comment justifier ma présence ? Personne ne se remet si vite d’une telle rupture, et ton père ne va pas m’acclamer et te laisser tranquille sous prétexte que tu lui présentes ton nouveau galant… Il va bien voir qu’on se fiche de lui… non ? » . Kenneth lui posait la question, mais il savait déjà la réponse. Le père de Jules le crucifierait à ce repas, et nul doute que Jules en prendrait également pour son grade. Ce devait être une déception énorme pour lui que le mariage entre ces deux fortunes n’aie pas abouti. En comparaison de Castiel, Kenneth n’était rien ni personne. Quelques mois auparavant peut-être aurait-il pu se présenter comme une future étoile de la scène new-yorkaise, un trader de génie qui se serait fait sa place à la force de son talent. Désormais… que lui faudrait-il inventer pour se sortir de ce repas terrible qui s’annonçait déjà ? Ou bien peut-être Jules avait elle pensé à un adroit mensonge qui la sortirait de ce mauvais pas ? Il haussa les épaules pour lui-même et regarda la rousse sans réellement la voir, songeur.
Il n’avait pas donné son accord oralement à son amante pour samedi, mais puisqu’il échafaudait déjà sa tactique à venir, c’était entendu…
Pour le pire, il y serait.

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Sam 21 Nov - 22:15

Elle exècre cette sensation qui la prend. Sensation d’être au pied du mur, pieds et poings liés, ne pas savoir que faire. Toujours trouver une solution de dernière minute et pourtant, là, elle a le temps. Mais elle sait aussi qu’elle ment de façon éhontée à son père mais qu’il croira à un mensonge une fois, mais pas deux. Il saura flairer le fait que cette histoire avec Castiel n’était que du vent. Alors une fois de plus, elle veut avoir une longueur d’avance. Elle voulait que Kenneth comprenne que si elle lui demandait cela, à lui c’était pour une bonne raison. Parce qu’elle n’avait pas d’autres choix que de le faire. Enfin, des choix, elle en aurait si elle le souhaitait. Mais ce ne serait pas personne a qui elle ferait confiance, pas autant que Kenneth, malgré son larcin. On la trompe une fois, Jules Ainsworth. Pas deux. Elle n’ira plus demander à un sombre inconnu de se tenir à son bras, elle aurait trop peur de se faire avoir, de se faire voler -quelle ironie, quand on sait qu’elle s’ait fait volé par l’ancien trader. Elle était suspendue de la pire des façons à ses lèvres, dans l’attente d’une réponse, dans l’attente d’un seul mot de sa part. Savoir si oui ou non, il acceptait d’être là. Avec elle. Savoir s’il serait prêt à s’engager dans une mascarade dont elle seule en a le secret. Elle tente de refaire surface, et le regarde, lui qui s’était laissé tomber dans son fauteuil. Elle le regardait, essayait de se tenir de toute sa hauteur, avec cette prestance qu’elle essaie de garder avec difficulté. Et le silence était lourd, pesant. Jules restait cependant stoïque, incapable de bouger et de faire les cent pas. Pour une fois, elle n’avait rien de la lionne indomptable et intrépide, elle était plutôt une biche effrayée qu’on tenterait d’apprivoiser. Mais ça passerait certainement, quand elle aurait eu une réponse. Le couperait tombe et elle ne s’attendait pas à ça. Le pragmatisme du brun l’étonnera certainement toujours, mais il est ce qu’il est de toutes façons. Elle ne se débine pas pour autant, la rousse et elle le regarde, un rire amer qui franchit ses lèvres maquillées. "Tu sais que je suis une bonne menteuse n’est-ce pas ?" Demande t-elle, en essayant de le convaincre. Mais qui tente t-elle de convaincre ? Lui ou elle ? Parce qu’elle sait bien que son père n’abandonnera pas l’affaire comme ça. Et que ça risque une fois de plus, de se finir en procès. Procès d’une gamine qui ne veut pas qu’on contrôle sa vie, contre un père qui pense simplement à son argent, quitte à délaisser sa fille au profit d’un chèque important, quitte à donner sa fille à n’importe qui. Jules ne veut pas ça, loin d’elle l’idée d’accepter cette idée venue tout droit du moyen-âge, là où les femmes n’avaient pas leur mot à dire. "Je peux très bien dire que Castiel n’était finalement pas celui qu’il me fallait. Que j’ai ouvert les yeux." Elle lève les yeux au ciel en commençant à faire les cent pas, en face de lui. Tentant de trouver un plan stupide. "Et mon père n’aura rien à dire sur notre possible relation, parce que je ne le laisserais pas faire." Prononce t-elle, sûre d’elle. La tête qui redevient haute le temps d’un instant. "Je ne laisserais pas te rabaisser Myers." Indique t-elle, un sourire empli de malice sur les lèvres avant de se rapprocher de lui, se mordant la lèvre inférieure par habitude. "Puis, peut-être que tu obtiendras récompense de ma part, qui sait ?"

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Mer 9 Déc - 20:40

I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.


Elle carrait les épaules, étirait son dos pour se tenir la plus droite possible afin de regagner en sublime. Il le savait peut-être plus que quiconque, il devait être insupportable à Jules d’afficher ce profil timoré aussi ne lui tint-il pour une fois pas rigueur de l’air pincé et hautain qu’elle lui offrait. Un autre jour, il aurait mis le feu aux poudres, aurait engagé les hostilités comme ils savaient tous deux si bien le faire, à s’entre-arracher les cheveux pour tout et pour rien, juste pour prendre l’ascendant sur l’autre. Là, il était bien trop inquiet pour jouer les duellistes verbeux. Jules eut un rire sans joie lorsqu’il avançait justement ses doutes, lui n’avait pas même la force de faire semblant, certain qu’elle l’envoyait en enfer, ne serait-ce que pour le temps d’une soirée.  « Tu sais que je suis une bonne menteuse n’est-ce pas ? » Pour sûr qu’elle savait y faire pour mener son monde en bateau ; cela, il n’en doutait point. Mais même ainsi, il se défiait de son plan. Comme il l’avait énoncé, elle avait déjà utilisé une fois le subterfuge, et loin de Kenneth l’idée de prendre le requin Aintsworth pour un idiot. Ou bien se pouvait-il que, derrière ses idées conservatrices, se cache l’un de ces pères complètement gaga de sa fille, prêt à tout lui pardonner ? Etait-ce là une des raisons des airs de princesse de la rousse ?

Kenneth surchauffait ; il réfléchissait trop. Rien ne servait de se poser tant de questions, il aurait très bientôt les réponses. Jules continua son argumentaire. Kenneth écoutait d’une oreille distraite, perdu dans ses réflexions ; quoi qu’elle rajoute, il ne mordait pas à l’hameçon. Il comprenait qu’elle n’avait rien trouvé de mieux, voilà tout, et il était incapable de prétendre avoir une idée géniale pour la sortir de son pétrin. Son père voulait à tout prix lui trouver bon parti. Craignant être fiancée de force à quelque fils de ponte new-yorkais, elle avait trouvé en Castiel une parade astucieuse, mais malheureusement éphémère. Désormais, elle se retrouvait dépourvue de tout subterfuge, puisque la mascarade prenait fin, et elle était visiblement aux abois, comme si planait au dessus d’elle, non pas une épée de Damoclès, mais le terrible voile blanc de la mariée. Aussi désormais n’avait-elle eu d’autre meilleur choix que celui de se servir de lui, puisqu’il lui redevable par dessus-tout. Kenneth tira la grimace, encore. L’ex-trader releva subitement les yeux « - Notre relation... Ca sonnerait presque bien, si je ne connaissais pas la vérité... » Jules jouait la fierté, mais lui soupirait. « Je ne laisserais pas te rabaisser Myers. » Il lui aurait volontiers rétorqué que ce n’était pas là le problème (quand bien même il la remerciait de sa solicitude), mais elle ne lui en laissa pas le temps, s’avançant vers lui d’un air espiègle. A quoi s’amusait-elle encore ?

Un bref instant, il la détailla d’un regard glouton, l’appétit couvant en arrière-plan. Pourtant, le coeur n’y était pas vraiment. Malgré lui, un embryon de sourire prit place au coin de ses lèvres. « Changes pas de sujet, Jules… Et d’ailleurs, depuis quand faut-il que je mérite ce genre de récompense ? » Il lui décocha un regard enflammé et pointa un doigt délateur sur elle. « Je sais aussi bien que toi que viendra le moment où tu te languiras de moi, et où tu m’appeleras la nuit tombée pour répondre à tes envies. » Il était trop sûr de l’effet qu’il avait sur elle, Kenneth. Trop sûr de sa capacité à faire embraser Jules, la posséder comme il l’avait toujours fait. C’était d’un culot inouï, après la crasse qu’il lui avait faite, mais il se raccrochait à cette idée avec l’égo démesuré dont sont fait les hommes lorsqu’il s’agit de femmes.
Il se leva d’un bond et déclara : « Bien. Prépares tes meilleurs bobards pour Samedi. D’ici là, je me serais inventé une vie qui saura éblouir ton père. » Ou pas, se retint-il d’ajouter. Mais avec une lucidité nouvelle, il comprit que ce n’était pas tant son problème. Jules lui demandait de venir, de jouer son Roméo pour un soir, et il le ferait. Après ça, elle se débrouillerait seule avec ses histoires de famille, car il avait déjà bien assez des siennes.

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Lun 14 Déc - 22:06

Jules est une menteuse née, elle sait comment mentir pour attirer les gens dans ses filets, comment mentir pour faire croire quelque chose de faux. Et elle le fera si ça doit protéger Kenneth. Étonnant de la part de la rousse quand on sait le larcin qu’il a commit à son encontre, mais Jules, elle ne sait pas. Elle se dit que ça peut être une solution. Il peut être une solution sur le plus ou moins long termes. Même si ce qu’elle n’est pas sûre, c’est qu’il accepte. Mais peut-être qu’elle réussirait à le mettre dans sa poche, un jour ou l’autre. Peut-être, peut-être pas, elle n’avait pas le temps de réfléchir à cela. Pour l’instant, le moment était à l’échafaudage d’un plan qui semblait si brinquebalant que quelque chose n’irait pas, elle en était persuadée la rousse. Mais ce serait un ultime coup de trafalgar, Jules abattrait certainement sa dernière carte. Et si jamais ça ne marchait pas, alors elle accepterait d’épouser le premier idiot qui passerait. Pour pouvoir divorcer aussi sec. Elle ricane un peu quand il parle de la vérité « Quelle vérité ? » demande t-elle, prête à jouer le jeu dès maintenant s’il le fallait. Même si ce n’était pas nécessaire, il fallait s’y préparer. « Je blague, bien évidemment. » Parce que jouer la comédie c’est bien, mais il ne vaut mieux pas trop le faire, parce que ça risquerait de s’amenuiser, et Jules, habilement, tente de changer de sujet, mais ça ne prend pas, et un air boudeur nait sur ses lèvres maquillées. Et elle hausse les épaules avec une nonchalance qui lui sied si bien, ses lèvres qu’elle humidifie. « Je ne sais pas, peut-être que j’ai changé les règles du jeu ? » demande t-elle en riant et elle fait quelques pas, ses talons qui claquent sur le sol, ne brisant le silence que pour laisser entendre le brut de ses pas. Et elle rit, quand elle entend sa remarque, quand elle voit son regard et ce doigt qu’il pointe vers elle. Elle fait craquer sa nuque en le regardant « Oui, c’est vrai. Je me retiens de me pâmer devant toi, là maintenant. » prononce t-elle en retirant l’étole qu’elle autour du cou en le regardant, amusée. Et elle attend sa sentence, presque irrévocable (comme celle de Denis), impatiente, son pied qui claque frénétiquement sur le sol. Et quand il se lève, elle sursaute avant de le regarder, les yeux qui s’écarquillent, qui pétille. Et elle tape dans ses mains, comme une enfant le jour de Noël, comme une enfant à qui on rend un jouet après lui avoir si longtemps confisqué « Vraiment ? » demande t-elle, comme pour confirmation, comme si ce n’était pas vrai. Comme si elle allait se réveiller dans quelques instants, et qu’elle serait toujours autant dans un beau pétrin. Et elle se rapproche de lui, son index qui court le long de son torse, alors qu’elle plonge son regard dans celui du brun, une lueur mutine dans le regard « Parce que tu ne sais pas mentir peut-être ? » demande t-elle, d’une voix amusée. « Je pourrais t’aider à te trouver une vie. Notre rencontre, c’est facile ça. » prononce t-elle, en haussant les épaules, toujours aussi proche de l’ex-trader « Après, tu peux rester toi même, sans le côté pauvre, bien évidemment. Mais je suis sûre que ça te viendra comme ça. » Son doigt continue à se balader et doucement, elle lui murmure au creux de l’oreille « Puis, je pourrais être là pour t’encourager, si tu vois ce que je veux dire. »

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Mer 13 Jan - 17:34

I want to satisfy the undisclosed desires in your heart.

Comment pouvait-elle rire avec tant de légèreté, alors qu’il avait la sensation d’aller au front ce samedi même ? Peut-être déguisait-elle mieux son appréhension que lui ?  Ou bien avait-elle simplement l’habitude d’affronter son propre père avec ce genre de machinations retorses. Ces pensées à l’esprit, il l’observa se défaire de son châle, dévoilant son cou et plus encore. Partagé entre la crainte que lui inspirait le dîner à venir et la convoitise que Jules savait susciter chez lui, il ne put s’empêcher de laisser ses yeux dégringoler sur le cintrage de ses courbes une fraction de seconde, puis il fronça les sourcils pour lui-même, se gourmandant de s’être laissé prendre à ce petit jeu. De lui avoir donné la réaction qu’elle attendait probablement de lui. Il haussa les épaules, et feignit l’indifférence au cas où elle aurait manqué son regard indiscret - ce dont il doutait fortement (peut-être même avait-elle expressément guetté ce retour de sa part).

La femme frappa dans ses mains de contentement. Avait-elle seulement douté de sa réponse ? Il s’était fait prisonnier de cette faveur qu’il lui devait, et elle le savait. Par certains côtés, Jules n’était qu’une enfant. Une enfant qui savait drôlement bien jouer de sa féminité pour obtenir ce qu’elle désirait. Comme pour confirmer cette idée, elle s’approcha de lui, presque contre son torse. Il frissonna. Il la savait dangereuse dans ces moments-là, prédatrice, capable de lui faire oublier la raison au profit d’instincts plus primaires. Mais elle avait déjà obtenu ce qu’elle attendait de lui : son assentiment pour samedi. Le doigt de la rousse courut sur la ligne de son torse (cela devenait une mauvaise habitude chez elle, que de le toucher au moindre prétexte, et pourtant, il ne pouvait prétendre que cela l’importunait).
Il accrocha son regard pétillant. Elle le cherchait. « Je ne vois pas ce que tu veux dire... » Il la prit par les hanches et la ramena contre lui, tandis qu’elle continuait de réfléchir tout haut à leur plan bancal.
Kenneth se raidit au mot pauvre et grinça instinctivement des dents.
Jules continuait de palabrer, et sans remarquer la fureur qui apparut dans les prunelles noires de l’indien, susurra à son oreille une proposition qui autrement aurait pu être alléchante. Il se dégagea brusquement d’elle et la fusilla du regard. « Parce-que ça te dérange tant que ça, le côté pauvre ?! » il cracha presque ce dernier mot. Il savait être un peu injuste, car en toute logique il comprenait très bien ce qu’elle avait voulu dire. Mais il ne pouvait s’empêcher de se sentir amoindri par la remarque, inférieur à elle. Vexé comme au premier jour. Pauvre, c’est tout ce qu’il détestait être. « C’est quoi ton problèmes Jules ?! ça te fait triper de me rappeler à tout va que j’ai plus un rond ?!  » Il s’écarta à pas furieux, lui tournant le dos pour passer à la pièce suivante et jeta par-dessus son épaule : « Mais je te remercie, de m’autoriser à rester moi-même. »
Bon dieu ce qu’elle l’agaçait, à lui rappeler leur différence de statut. Bon sang ce qu’il s’agaçait lui-même, à se mettre dans de tels états pour cette simple vérité. Quand allait-il accepter qu’il n’était plus le trader en vogue, une fortune montante de new-york ? Il se frotta la nuque du plat de sa main, s’arrêtant dans l’encadrement de la porte, devinant le regard de Jules braqué sur son dos. Il se mordit la lèvre ; le coup de sang était déjà passé, mais le mal était fait.

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Mar 19 Jan - 21:19

Elle devrait partir puisqu’elle a obtenu ce qu’elle voulait la rouquine, mais pourtant c’est tout le contraire qu’il se passe. Elle reste là, dans cet environnement qu’elle ne connaît pas pour une raison qu’elle connait au fond d’elle mais qu’elle ignore quand même. La réponse était de toutes façons toute tracée, Jules le sait mais elle avait tout de même cette espèce d’appréhension quand au fait qu’il refuse parce qu’il ne le sentait pas. Elle ne le sent pas non plus, la rouquine, mais elle ne veut pas lui, pour qu’il ne s’engouffre pas dans cette brèche qu’elle veut à tout prix garder fermée. Mais Jules n’en reste pas moins Jules quand après une victoire, elle en cherche une seconde. Victoire d’une bataille livrée sur l’oreiller dont seuls eux deux ont le secret. Les mains de Kenneth sur ses hanches, elle sait qu’il comprend où elle veut en venir et un sourire goguenard se dresse sur ses lèvres alors que sa langue passe sur la lèvre inférieure. Elle continue de le tenter et quand il se recule, elle le regarde en clignant des yeux et c’est avec une tête étonnée qu’elle le regarde. Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose mais elle ne peut pas, elle a l’impression qu’on vient de lui couper le sifflet. « Wow mais… » furent les seuls mots qui franchirent ses lèvres alors que Kenneth s’éloigne. Elle cligne des yeux plusieurs fois, clouée sur place. Elle ne sait pas quoi faire, ni même quoi dire. Peut-être qu’elle aurait dû partir finalement. Quand il s’éloigne, elle se tourne pour le fixer, toujours autant étonnée de sa réaction. Les deux pans de son cerveau qui s’active, l’ange et le démon, la bonté et son contraire. Puis ses pas claquent sur le sol et elle se rapproche de lui, reste à une distance raisonnable, le visage pincé. « T’es vraiment le roi de l’exagération. » prononce t-elle dans un murmure avant de passer une main dans ses cheveux, tout en se faisant craquer la nuque avant de reprendre « Je m’en cogne que tu sois pauvre ou riche, par contre, je ne m’excuserais pas des mots employés. Et ça me dérangerait tant que ça, je ne reviendrais pas. » explique t-elle avec panache, tout en restant assez loin de lui. « Par contre, il va falloir que tu te rendes comptes que t’as plus de thunes effectivement. Et c’est pas une tare. » Enfin ça en serait une pour elle si elle venait à ne plus avoir d’argent du tout, elle le sait mais elle ne lui dit pas. Parce qu’elle passerait une nouvelle fois pour la gamine égocentrique de la pièce et ce n’est pas ce qu’elle veut. « Parce que tes réactions sont exagérées. Et que c’est fatiguant. Si mon père fait une allusion sur la pauvreté tu vas faire quoi ? Le prendre pour toi ? T’es pauvre Kenneth. T’es pauvre tu ne peux rien y faire. Tu vas t’énerver là ? » demande t-elle en poussant le vice. « Tu vas faire quoi ? Me hurler dessus ? » continue t-elle en se rapprochant de lui. « Mais je vais te dire Kenneth. Y’a pauvreté et pauvreté. T’es pauvre financièrement parlant et moi je suis pauvre familièrement parlant. Mon père se met en tête de me marier avec le premier connard qui passe, ma mère est avec un mec qui me déteste et des connards ont fait sauté mon frère il y a dix-neuf ans. Alors la pauvreté je connais, mais pas la même que toi. » explique t-elle en secouant la tête un peu, se rendant finalement compte qu’elle venait de sortir tout son historique familial sans vraiment avoir réfléchi. « Je passe te chercher samedi ? » demande t-elle en récupérant son sac et en renfilant sa veste, priant intérieurement qu’il ne lui pose pas plus de questions parce qu’elle n’est pas sûre qu’elle sera apte à lui répondre.

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