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mamihlapinatapei (neva&leah)

@ Invité

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Mer 18 Nov - 22:43
Bon, bah voilà une bonne chose de faite”, s’exclame Neil en claquant le dossier contre son bureau et en passant sa main libre dans ses boucles rousses en signe de soulagement. Le quadragénaire renvoie à sa vis-à-vis son sourire le plus éclatant, rempli d’optimisme et de joie de vivre : encore un dossier de gagné pour lui, sans même réel effort, et une condamnation de plus évitée pour elle. La mine rassurée de Neil est évidemment de trop, mais de toute façon, l’avocat en fait toujours trop. Leah en est consciente : un dossier comme ça, sans réel enjeu derrière, c’est un élément anodin pour Neil, un petit-déjeuner tout au plus, pour lui qui enchaîne sans problème avec les plus grosses affaires l’après-midi. Un temps et un investissement restreints pour un bon paquet de fric garanti par le Scarlet, cela dit, ça ne se refuse pas. Recommandé de collègue en collègue, le nom de Neil Hearst est passé à l’oreille de tout le Scarlet avant que Leah en ait besoin, et l’experte en art avait eu plusieurs fois recours à ses services : efficace, discret, et d’une bonhomie anormale chez un avocat de sa trempe, il avait toujours gagné ses dossiers avec une facilité presque alarmante. “Ouais. Merci, Neil, je sais même plus combien je t’en dois.” Le rouquin fait un geste du revers de la main, comme pour congédier toute forme de politesse superflue. C’est aussi pour ça qu’elle l’apprécie : il ne s’embarrasse pas de formalités. “Et la petite stagiaire, t’en as pensé quoi ?” La seule chose qui avait changé par rapport aux précédentes, c’était la présence de sa stagiaire. Ca l’avait dérangée, Leah, au début, qu’une inconnue, une gamine presque, s’immisce dans les affaires qu’elle couvait du maximum de discrétion possible. Son métier avait forgé chez elle une méfiance naturelle vis-à-vis de toute nouvelle tête située un peu trop près de ses magouilles. “Super. Tu comptes pas l’embaucher ?” Pourtant, Neva s’est montrée, à l’image de son maître, d’une discrétion et d’une efficacité qui avaient presque rendu le processus judiciaire agréable. “Trop jeune encore. D’ici la fin de ses études peut-être.” “Tu devrais. C’est une plus-value agréable, après ta tête de con.” L’avocat ricane, puis la congédie, retourne dans son antre pour finir un dossier. Leah, elle, se laisse porter jusqu’en bas de l’immeuble avec le soulagement de celle qui a encore déjoué la loi.
Instinctivement ses lèvres se pincent entre elles : bien sûr, que ladite stagiaire est là. Bien sûr, qu’à peine libérée de son stage, dix-huit heures un jeudi, elle n’a pas d’autres obligations. Bien sûr que leurs regards se croisent, s’accrochent, et se séparent avec trop de difficulté pour que Leah ne le remarque pas : “Bonsoir”, qu’elle lance, par acquit de conscience, à moins que ce soit par peur qu’elle ne la plante là… “Libérée ?” Un sourire narquois teinte ses lèvres alors qu’elle baisse les yeux sur son téléphone pour ne plus le lâcher. Entre elles l’air s’épaissit, peut-être la densité du dernier au revoir, précaire, redouté. Une chose est sûre : elle devrait partir, lui octroyer un hochement de tête bref en guise d’adieu et rentrer avant la pluie dégueulasse qui menace de s’abattre d’une minute à l’autre. Ephémère : voilà ce qu’était la collaboration, et Leah se garde de faire cas de ce qu’elle a pressenti entre elles - une ressemblance trop profonde, trop lourde pour être commune. Partir, voilà, enterrer l’idée que peut-être, il y a plus là-dessous : c’est l’unique marche à suivre. Pourtant, “T’as quelque part où aller ?” qu’elle demande, tout de go, avec une impulsivité qu’elle ne se reconnaît pas. “Je prends un taxi, il peut te déposer en route.” La phrase reste en suspens entre elles, jamais complétée, parfaitement incertaine.

@Neva Mizrahi

@ Invité

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Jeu 19 Nov - 19:51


@Leah Zellmann
Are you high enough without the Mary Jane like me? Do you tear yourself apart to entertain like me? Do the people whisper 'bout you on the train like me? Saying that you shouldn't waste your pretty face like me? And all the people say, you can't wake up, this is not a dream, you're part of a machine, you are not a human being with your face all made up, living on a screen, low on self-esteem, so you run on gasoline.


Le cœur léger, l’esprit en paix, le goût du travail achevé et bien fait. La joie d’un stage terminé, enrichissant, et elle se sent prête plus que jamais à poursuivre sur cette voix. À mettre ses dernières années d’études au profit de ce qu’elle aime faire, de ce qu’elle rêve de faire, devenir avocate. Déterminée, sûre d’elle, rien ne pourra la distraire de son objectif. Rien, et pourtant, durant ces quatre mois de stage, elle s’est laissée distraire, par une seule et unique personne. Pas des moindres, l’une de ses clientes, Leah Zellmann. La belle Leah, l’envoûtante Leah, la captivante au regard si puissant qu’il est impossible de s’en détourner, de s’en détacher. Tu t’en es aperçue dès votre première rencontre, Neva. Dès que ton regard à croiser le sien. Comme un miroir, comme un reflet de toi-même. Elle semble ouverte, à première vue, mais ne l’est pas. La vérité, c’est qu’elle se renferme bien vite dès qu’il s’agit d’elle. La vérité, c’est qu’elle est certainement aussi seule que toi. Pour elle, elle s’est donnée, de tout son temps et de bien plus encore. Un investissement sans faille, un investissement bien plus profond encore, parce qu’il s’agit d’elle. Parce qu’il s’agit de Leah.
Et elle est soulagée. Soulagée qu’elle s’en soit sortie. Soulagée de savoir qu’elle ne risque plus rien, qu’il ne lui arrivera rien. Tu te fiches de savoir si elle est coupable ou non, Neva. Tu te fiches de savoir ce que sont réellement ses activités. Le tout, pour toi, est qu’elle ne soit jamais inquiétée. Une étape franchie, celle des au revoir, celle des adieux, des lettres de recommandations, des remerciements. Une étape franchie, et elle se trouve là, en plein New-York, juste devant l’immeuble du cabinet. La tête ailleurs, le regard rivé sur l’heure, se demandant comment sa soirée sera occupée, elle ne remarque pas tout de suite la présence de la brune. Mais sa voix, elle, elle la reconnaitrait entre mille. « Libérée, oui. » Un sourire qui s’appose immédiatement à ses lippes, elle fait un pas vers elle en entendant ses paroles suivantes. Parce qu’elles ne semblent pas décidées à se laisser, pas décidées à se quitter. « C’est gentil, merci. J’habite dans l’upper, mais il n’y a pas d’urgence, je n’ai rien de prévu ce soir. » Elle ne lâche pas son regard, curieuse d’en apprendre un peu plus sur Leah. Curieuse de pouvoir mettre des mots sur ce qui se passe réellement entre elles, sur cette alchimie bien réelle. « Et… vous ? » Se détacher du professionnel pour entrer dans le personnel. Elles ne sont plus reliées par le contrat, par le secret. Elles ne sont plus cliente et jeune avocate, mais bien femme à femme. Avec tous les secrets, tous les risques, toutes les folies que cela comporte.

@ Invité

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Ven 20 Nov - 19:21
Elle est jolie, Neva, surtout lorsqu'elle mord sa lèvre et plisse les sourcils alors qu'elle tente de se concentrer sur un problème ; ça aurait été mentir que de dire que Leah ne l'a pas remarqué. Ce serait plus illusoire encore de prétendre qu'elle n'aurait pas tenté de la bousculer, de la troubler par pur jeu et besoin de distraction. Le problème, l’écueil simple à cet élément-là, c’est que c’est elle, qui s’est retrouvée troublée. Trop vite, de façon qu’elle conçoit aujourd’hui comme absolument ridicule et inexplicable : une gamine de son âge et de sa trempe de cure-dent qui prenait, en toute ignorance, ce pouvoir sur elle, c’était risible au plus haut point. Ca l’aurait fait marrer, si ça ne l’avait pas surtout paralysée pendant la majeure partie de leur collaboration.
Neva ressent le même trouble, elle le sait. Ca s’aperçoit dans la teinte légèrement plus brune que ses joues prennent lorsque Neil s’éclipse pour aller faire du café, dans sa ferveur à remplir ses tâches avec la plus grande des attentions. Leah est douée, pour lire en les gens ; beaucoup moins pour se lire elle-même, mais elle en est sûre : ce qu’elle lit en Neva se reflète en elle et elles partagent beaucoup plus qu’elle n’ont eu le temps, l’occasion, ou l’envie d’admettre.
Elle n’aime pas ça.
« C’est gentil, merci. J’habite dans l’upper, mais il n’y a pas d’urgence, je n’ai rien de prévu ce soir. » Polie, toujours, avec son regard inquisiteur et ses pommettes colorées par le froid, son ton qui grimpe d’un octave lorsqu’elle s’adresse à elle. “Même pas une célébration de ta victoire ?” L’aînée lui retourne un sourire narquois duquel filtre l’admiration : “Pour ton tout premier dossier, en plus, non ? Il y a de quoi être fière.” Et pas des moindres, Leah le sait : ce n’est pas la première fois qu’on menace de la traîner en justice. Les risques du métier… Pourtant, elle a toujours réussi à s’en tirer. Force est pourtant de redouter l’éventualité qu’un jour, un avocat un peu plus doué que leur adversaire face 2+2 avec toutes les accusations qui avaient été un jour proférées à son encontre. “J’habite pas loin. Je te dépose”, qu’elle annonce alors d’office. Quelques précieuses minutes grapillées parce qu’au fond, Leah non plus, n’ose pas. C’était la stagiaire de Neil. C’est aussi et avant tout une gamine qui l’a aidée à se sortir d’une mauvaise passe. Trop de raisons pour lesquelles il est nécessaire de s’arrêter là. Qu’importe l’impétuosité de ce qui couve entre elles. Qu’importe cette connivence qu’elle ressent à son égard sans trop savoir se l’expliquer. Qu’importe sa curiosité débordante de découvrir d’où ça vient. Et pourtant… “On ne bosse plus ensemble, tu sais. Ça veut dire que tu peux me tutoyer…” La dynamique client/avocat avait disparu, toute barrière était donc tombée. La brune extirpe une cigarette électronique de son sac et la porte à ses lèvres, en tire une grande bouffée avant de reprendre, dardant un regard à demi-malicieux, à demi-moqueur dans les yeux de la jeune femme : “Ça veut aussi dire que tu peux me proposer d’aller boire un verre, si c’est ça que ta question sous-entendait.” Tant pis pour la décence, qu'elle songe en recrachant sa fumée fraise vers le ciel.

@Neva Mizrahi

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Dim 22 Nov - 19:21


@Leah Zellmann
Are you high enough without the Mary Jane like me? Do you tear yourself apart to entertain like me? Do the people whisper 'bout you on the train like me? Saying that you shouldn't waste your pretty face like me? And all the people say, you can't wake up, this is not a dream, you're part of a machine, you are not a human being with your face all made up, living on a screen, low on self-esteem, so you run on gasoline.


Magnétique, son regard vers elle, ses yeux félins toujours rivés sur elle, même quand elle refuse de le montrer. Même quand elle tente de cacher combien elle est intriguée. Et elle l’est. Elle l’est terriblement. Elle l’est à tel point que les premiers jours, elle a eu peur de ne jamais parvenir à se concentrer. De ne jamais réussir à travailler sur le dossier de Leah, tant sa cliente accaparait toute son attention. Finalement, professionnelle, elle s’est démenée pour gagner, pour réduire en poussière les attaquants. Professionnelle, avec un but supplémentaire, celui de la sauver, elle. T’es pourtant loin de te dire que cette victoire est tienne, Neva. Tu t’es investie mais tu n’étais pas seule, épaulée et assistée par un grand avocat. Avec la confiance, en prime, de la belle reine Leah. Dans le vacarme incessant, les idées fulminantes, la précipitation à l’idée de toucher la consécration, elles sont pourtant restées à bonne distance, l’une de l’autre. Elles se sont tenues chacune à un bout de la pièce, toujours, sans franchir les limites imposées par le sérieux de la situation.
Ce soir, le monde tourne différemment. Ce soir, tout est différent. Il n’y a plus ni sérieux, ni professionnalisme, pour maintenir ce vide entre la jeune avocate et l’experte en art. Il n’y a plus qu’elles, sur ce trottoir New-Yorkais, semblant balayer du revers de la main la moindre hésitation quant à une potentielle discussion. Et le sourire rayonne dans le froid qu’installe cette période de l’année. « Une belle victoire, c’est vrai. J’en suis heureuse. » Heureuse. Le mot résonne d’une consonnance particulière. Parce qu’elle n’est pas simplement heureuse d’avoir gagné, elle n’est pas simplement heureuse de remporter son premier vrai dossier, elle est heureuse pour elle. Heureuse qu’elle s’en sorte sans le moindre problème.
Quelques pas et la princesse Mizrahi se retrouve aux côtés de la cause de son trouble, acquiesçant d’un signe de tête pour accepter sa proposition. Il y a plus désagréable que de se faire raccompagner par une femme comme Leah, et ce trajet se révèlera sûrement une parfaite opportunité de la connaître davantage. Mais la brune semble avoir un coup d’avance, Neva, parce qu’elle devine que tu désires passer du temps avec elle. Ou, peut-être qu’elle le désire autant que toi. Sourire un brin taquin, elle étire ses lippes pour lui répondre. « Bien, est-ce que tu veux boire un verre avec moi ? » Alliance du tu et de l’audace, de la proposition venant rompre tout contrat. « Il y a un bar très cosy en bas de chez moi. » Un bar des beaux quartiers, elle veut faire les choses bien, ne pas la perdre de vue. Ne surtout pas dire au revoir à son merveilleux regard. Et à ce qui commence à naître entre vous.

@ Invité

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Dim 29 Nov - 12:41
Elle le sent, que le regard de Neva accroche autant le sien que l'inverse. Elles se cherchent, sans savoir par où commencer, ni quel premier pas amorcer, et la d'habitude si confiante Leah se retrouve presque paralysée. Est-ce l'ancien rapport d'avocate à cliente qui la tient à distance inconsciemment ? Un respect certain pour Neil, qui aurait tout sauf apprécié qu'elle pose les yeux sur sa protégée ? Ou une simple intimidation face à l'idée que quelqu'un d'aussi similaire à elle puisse la lire, sans qu'elle ne l'explique ? C'est absolument stupide. Totalement insensé, infondé, risible même, et c'est pourtant ce qui se rapproche le plus de la vérité. Zellmann sort d'un procès intenté à son encontre pour escroquerie, le huitième dans son genre, et elle est intimidée par l'avocate étudiante de la vingtaine qui l'a aidée à s'en sortir. Le monde marche à l'envers. L'Uber décide de se faire désirer. Elle, contre tout bon sens, elle cède la première et propose un verre, l'air de rien.
Peut-être qu'elle a besoin d'aller au bout de cette impression, au final, de vaincre une énigme qu'elle ne supporte pas, elle qui veut l'ascendant sur tout. « Bien, est-ce que tu veux boire un verre avec moi ? » Et d'évidence elle n'est pas seule. Elle retient un sourire, purement pour la forme, puis hausse les épaules en recrachant la fumée de sa cigarette électronique : “Pourquoi pas.” C’est tout l’enthousiasme qu’elle lui offrira - elle se sent déjà bien trop transparente. “Mon Uber est là”, enchaîne-t-elle, désignant la voiture noire qui s’approche du menton. Elle hèle celle-ci d’un vague geste de la main, se glisse dedans à la suite de Neva et juste comme ça, le chapitre de leur collaboration se clôt.
Quelle est la prochaine étape, alors ?” C’est tout ce qu’elle glisse à sa compagnie du jour alors qu’elle la suit dans le bar et prend place à la table indiquée, à peine reculée du centre de la pièce - à cette heure, il n’y a de toute façon pas grand-monde. “Maintenant que le stage est fini, je veux dire.” Leah s’installe sur le siège, croise les jambes et commande d’emblée un bourbon : rien ne sert de poursuivre sur de faux-semblants. Elle laisse enfin ses yeux glisser sur la silhouette de la jeune femme : se dégage d’elle une aisance particulière à évoluer dans ce quartier, une aura qui la fait immédiatement appartenir à ce milieu. Pas une parvenue comme elle ; certainement une native. Ses yeux, trop bleus, trop grands, trop ingénus. Ses lèvres trop pleines, trop attirantes, trop interdites. Elle pourrait détourner le regard, mais elle le refuse, joue avec l’idée qu’elle trouble autant sa vis-à-vis que l’inverse est vraie. “Tu es d’ici ?” qu’elle demande, et c’est davantage une affirmation qu’une question, au fond.

@Neva Mizrahi

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Dim 13 Déc - 19:17


@Leah Zellmann
Are you high enough without the Mary Jane like me? Do you tear yourself apart to entertain like me? Do the people whisper 'bout you on the train like me? Saying that you shouldn't waste your pretty face like me? And all the people say, you can't wake up, this is not a dream, you're part of a machine, you are not a human being with your face all made up, living on a screen, low on self-esteem, so you run on gasoline.


Leah représente ce qu’il y a plus dangereux, en ce monde. La tentation extrême mélangée à cette incroyable transparence, à cet écho qui résonne comme un cri de son propre cœur. D’apparence si différentes, elles se révèlent bien plus proches qu’il n’y paraît. La proximité qu’elles ne peuvent combattre, le désir beaucoup trop palpable. Le désir, lequel ? Celui d’en apprendre plus ? Celui de découvrir celle dont l’âme est semblable à la sienne ? Ou un tout autre désir ? Désir plus viscérale, désir plus charnel, désir plus puissant. Elle ne sait pas, refuse peut-être de savoir, refuse peut-être de se projeter autrement que comme une jeune avocate face à sa cliente. C’est pourtant plus fort que toi, Neva. Plus fort que Leah, aussi, puisqu’elle provoque, puisqu’elle accepte. Et vous vous tournez autour, comme une danse sans fin débutant à peine. Comme un jeu dont personne ne sort vainqueur, une partie sans règles. Elles se glissent à l’intérieur du véhicule qui roule jusqu’au bar à côté de chez elle, adresse indiquée par la belle. Le cœur battant, réalisant qu’elle s’émancipe des limites. Réalisant que les limites n’existent plus, dès lors que cette relation professionnelle s’est évanouie, quelques minutes plus tôt.
Naviguant dans les allées du bar aux allures dorées comme si elle y était habituée, Neva regagne sa table en compagnie de Leah, toujours. Le regard de nouveau plongé dans le sien, elle trinque avec elle. Elles trinquent, comme pour sceller cette promesse, le début de quelque chose de nouveau. « Terminer mes études. Et, si possible, enchaîner avec de nouveaux stages. » Elle sait ce qu’elle désire, Neva. Devenir avocate, et pour cela, elle se doit de réaliser des stages avec les meilleurs pour, qui sait, décrocher sa place. Se faire sa place. « Et vous ? Plus d’ennuis ? » Qu’elle demande, sourire malicieux accroché à ses lèvres, cherchant à en savoir davantage sur celle qui a un tel effet sur elle. Après tout, t’es là pour ça, Neva. Pour apprendre à la connaître, pour en savoir plus sur elle, comme elle cherche elle-même a en savoir plus sur toi. « Oui, je suis née ici. Et je viens de revenir de Washington. J’y suis restée trois ans. » La princesse se livre, étonnamment loquace, alors qu’elle a appris toute sa vie à ne pas se fier aux apparences. À ne pas en dire plus que ce qu’elle pourrait recevoir en retour.

@ Invité

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Mar 22 Déc - 23:20
Quand est-ce que ça a commencé ? Leah est incapable de le déterminer, ou même de s'en souvenir – quand ce désir l’a-t-il saisie aux tripes, était-ce la première fois qu'elles se sont croisées ? À force de travailler ensemble, tard, une fois Neil parti du cabinet ? À force de l'observer en coin, fatiguée mais engagée, des mèches brunes en désordre qui lui rentraient trop souvent dans les yeux ? Nul doute que dans tout autre cas, avec toute autre personne, Leah n'aurait pas prêté attention plus d'une seconde à sa vis-à-vis – mais Neva, elle, a quelque chose sur quoi elle ne sait mettre le doigt, ou expliquer, pour ce que ça change. Elles sont si éloignées, dans leurs modes de vie, dans leurs aspirations futures aussi. Neva, elle, est trop jeune, avec cet éclat d'optimisme presque naïf qui brûle toujours dans ses prunelles et cet aplomb avec lequel elle entreprend tout. C’est peut-être la teinte plus douce, plus douloureuse aussi, qui l'interpelle davantage. « Terminer mes études. Et, si possible, enchaîner avec de nouveaux stages. » Pour l'instant, cela dit, cette dernière est invisible, se noie au fond des verres qu'elles portent à leurs lèvres pour célébrer la fin de leur collaboration – à moins que ça ne soit pour l'allonger encore un peu. “Tu”, qu’elle corrige, non sans un sourire malicieux. “Je vais essayer… Même si je sais pas comment je vais me débrouiller sans toi.” Le ton est charmeur mais se veut complice, rassurant – elle cherche la certitude qu’elle n'est pas seule dans ce jeu, veut éliminer tout doute. “Pour une stagiaire, sur un cas comme celui-là en plus, tu m'as impressionnée.” Elle ne prévoit pas, ne calcule pas le sous-entendu : elle a déjà traversé pas mal d'affaires comme celles-ci, personnellement ou via des collègues, et sait que les ennuis l'attendent dans tous les cas. Les aléas du métier… “Washington, hein ? Je suis du Tennessee.” La confession est spontanée, cette fois, elle qui évite soigneusement de mentionner son Etat de naissance. “Qu’est-ce qui t’a poussée à revenir, alors ? Les mêmes choses qui te poussent à devenir avocate ?”

@Neva Mizrahi

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Dim 3 Jan - 19:47


@Leah Zellmann
Are you high enough without the Mary Jane like me? Do you tear yourself apart to entertain like me? Do the people whisper 'bout you on the train like me? Saying that you shouldn't waste your pretty face like me? And all the people say, you can't wake up, this is not a dream, you're part of a machine, you are not a human being with your face all made up, living on a screen, low on self-esteem, so you run on gasoline.


Happée par le moindre de ses mots, par chacun de ses regards, par les faibles souffles qu’elle échappe. Happée par Leah, aussi bien par ce qu’elle représente que par ce qu’elle semble dissimuler derrière cette carapace de femme forte, de femme libre. Et peut-être qu’elle l’est, libre et forte, mais elle n’est pas que cela. Elle ne se résume pas qu’en ces deux mots. Il y a quelque chose en elle de plus profond, quelque chose en elle de plus douloureux mais qui la rend bien plus belle encore. Belle, elle l’est, sans aucun doute. Belle, tu ne peux t’empêcher de le penser, Neva. Elle représente la parfaite alliance entre charisme, mystère et charme. Le sourire qui fait chavirer les cœurs et le regard dans lequel il est trop facile de se plonger littéralement. Et ce constat est effrayant, pour la jeune avocate en herbe, parce que si elle s’y plongeait, elle ne pourrait peut-être plus s’en ressortir. Prise au piège, prisonnière, noyée au fond du lac de leurs souffrances, se débattant pour remonter à la surface. Mais dans ce ravage, il y a aussi la beauté du partage. La beauté de votre partage. Parce que vous êtes uniques, l’une comme l’autre, mais bien plus encore ensemble. Sourire malicieux installé sur son visage de poupée, comprenant qu’elle a vouvoyé par mégarde, avant de se concentrer plus sérieusement sur les paroles de la belle. « Sur ce point, nous pouvons certainement nous arranger. » Qu’elle rétorque, plus énigmatique encore, avant de préciser rapidement. « Je veux dire que… Nous ne sommes peut-être pas obligées de nous dire adieu définitivement. » Tu t’en voudrais bien trop s’il lui arrivait quelque chose, Neva. Ou peut-être qu’une partie de toi a besoin de la voir encore. Peut-être qu’une partie de toi désire la voir encore. Encore et encore. Les compliments de Leah lui vont droit au cœur, flattée d’avoir su lui faire un tel effet, que son travail ait pu payer. « Merci. » La sincérité flagrante, les regards toujours échangés, rien de plus agréable qu’elle à regarder. Et elle apprécie l’entendre se confier, lui révéler quelques détails sur son passé, bien plus qu’elle ne l’avait imaginé. « Oh, Tennessee ! » Hochement de tête immédiat. « Je suis rentrée pour ce stage et puis… New-York est chez moi alors, j’ai réalisé qu’il était peut-être temps de rentrer et de finir mon cursus ici. Et toi ? Comment est-ce que tu es passée du Tennessee à New-York ? » La vérité est qu’elle ne serait surtout jamais partie, s’il n’y avait pas eu ce scandale. Si son cœur ne s’était pas retrouvé brisé, inconsolable à jamais, qu’elle pensait.

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