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Did you miss me ? - Jolene

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Lun 14 Déc - 0:04
 Did you miss me ?
Feat. Jolene & Winter


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Un pas vers la droite, quatre vers la gauche, cinq vers la droite, trois vers la gauche. Et ainsi il recommence. Il fait les cent pas dans son salon avec Spring qui suit ses mouvements du regard. Le stresse émane du blond, ça se sent intensément, de façon intoxicante. Le chien chigne en baissant les oreilles et s’approche de son maitre. Il se lève sur ses pattes arrières et pose les pattes avant sur ses épaules. Winter s’immobilise et soupire longuement. Il appuie le front sur la tête de son compagnon en fermant les yeux. Il sert son chien dans ses bras et rit silencieusement. T’as bien raison Spring, faut que je me calme. Winter embrasse le museau du chien pour qu’ensuite, ce dernier redescende sur ses pattes. Holiday se traine jusqu’à sa chambre pour s’habiller. Une autre grande tâche… Il ouvre son placard et se fige là. Quoi mettre ? Il ne peut pas sortir habillé n’importe comment après tout. Il mord légèrement sa lèvre inférieur en réfléchissant. Allé mon chéri, je vais t’aider un peu avec ça, tu veux bien ? Le jeune homme hoche la tête à la proposition de Charlotte. En réalité, lorsqu’il y a quelque chose d’important comme ça qui le stresse déjà trop, Charly a tendance à co-front avec lui pour lui donner un petit coup de main sur la préparation. C’est son instinct maternel qui embarque on pourrait dire. Elle le guide donc dans ses choix, l’incitant à opter pour un t-shirt gris, un pull bleu marine et un jeans aussi foncé que le pull. Simple, sobre et passe partout. T’en fais plus avec ça. Ensuite t’enfile tes doc martens, ton trench coat et un beau foulard et je te le dis, tu vas faire tourner des têtes mon beau. Winter roule les yeux en riant silencieusement. Même si c’est pas ça mon but. Mais merci Charly. Maintenant bien vêtu, il enchaine sur une étape qu’il gère un peu mieux ; placer ses cheveux. Un peu de gel dans les mains, il les laisse se balader sur sa tête pour placer sa chevelure vers le côté droit. Juste assez de gel pour que ça tienne, mais pas assez pour que ça paraisse tout reluisant. Un bon dosage quoi, quelque chose qu’il a retenu de sa coiffeuse au moins. Lorsqu’il est satisfait, il lave ses mains et se dirige vers l’entrée. Il fini de se vêtir tel que Charlotte lui a dit de faire et siffle son beau cabot. Il se penche en plaçant le harnais de façon à ce que son chien passe les pattes dedans et vient l’attacher sur son dos. Il clips ensuite la laisse et prend une bonne inspiration. J’espère que t’es prêt Spring, parce que tu vas enfin la rencontrer.! Bah en fait… C’est si je ne me dégonfle pas oui. Il fait un bref sourire à son interlocuteur muet et lui ouvre la porte. Ils sortent donc, Winter verrouillent derrière lui et ils embarquent dans le taxis pour une belle aventure. Il demande donc au chauffeur de le conduire au ferry.

Winter fait son chemin en direction de l’atelier de Jolene. Il a au préalablement fait ses recherches sur ce qu’elle est devenu et ce, il y a déjà un moment. Il ne lui manquait plus que le courage d’aller la voir. Vingt-trois ans se sont écoulé depuis qu’ils se sont parlé pour la dernière fois et en tant d’années, il y a plusieurs dialogues et scénario qui se sont déroulés dans la tête de cet homme. Se faire des idées, s’imaginer des trucs, c’est toujours facile, mais mettre le tout en action… Pour lui, ça a toujours été plus facile de repousser à plus tard, même si ça voulait dire ne jamais connaitre le vrai dénouement, plutôt que de confronter le sujet. Mais là, il en a eu marre. Il a réalisé que plus le temps avançait, moins il avait de courage pour lui parler, mais plus il s’ennuyait d’elle. C’est pour ça qu’il y a deux semaines, il a enfin décidé de se lancer. Oui, ça lui en a pris du temps et surtout, ça a nécessité beaucoup de temps pour se minder et actuellement le faire. C’est ainsi qu’il est. Mais au moins, le voilà enfin à bord du traversier, direction son destin, à se changer les idées en discutant avec son Danois qui, comme toujours, ne répond rien. Tu sais, ça serait plaisant si tu pouvais me répondre. Tu crois pas que j’ai assez enduré ce traitement de silence après toutes ces années? Winter hausse le sourcil quand Spring lui répond d’un jappement. Puis il se met à rire. T’as bien raison. Tu aurais trop de secrets à dévoiler sinon. Et ainsi il continue de parler avec ce dernier pour éviter autant que possible de penser aux gens autour de lui. Il a bien envie de faire son trajet sans attaque de panique. Il a eu tellement de misère à se lancer, il ne faut pas qu’il rebrousse déjà chemin, non ? Pour ce convaincre de continuer en voyant la terre approcher, il appel un taxi pour venir le chercher. Voilà, y’a pas de retour en arrière. Oui parce qu’il déteste faire attendre les gens ou encore annuler quelque chose à la dernière minutes. Alors il attend sagement que le traversier arrive à destination et descend assez rapidement pour rejoindre son taxis. Il soupir lorsque ce dernier refuse d’embarquer son chien. Il faut qu’il s’obstine avec lui pendant de longues minutes, soit le temps de trouver cette carte qui lui donne un passe droit pour amener Spring là où les animaux sont interdits. Le chauffeur fini par enfin le laisser embarquer et l’amène donc à l’atelier de sa charmante Jolene. Il donne un petit pourboire à ce chauffeur, le pauvre ayant passé toute la route à tousser et éternuer à cause de ses allergies. Winter le remercie et sort pour faire face à la bâtisse. Telle que montré sur Google Map. Il s’approche de la porte et fige soudainement. Mais qu’est-ce que je vais lui dire ? Merde.! 23 ans sans se dire un mot, je peux pas aller là et dire « hey, long time no see ! Wanna hang out ? Non ! Il pousse un long soupire de frustration et va s’asseoir par terre, appuyé contre le mur à quelques pas de la porte. Il frotte son visage pour effacer son exaspération et réfléchit. Pendant ce temps, Spring revient à l’attaque en posant ses pattes sur les épaules de son maitre et frotte sa tête sur celle de Winter. Oui, je sais.. Il se lève donc et ose finalement entrer dans la bâtisse. Il salut ce vivant au bureau, sortant encore son papier pour justifier la présence de Spring et donne la raison de sa présence ; Je suis venu voir Jolene. Mais avant d'avoir quelconque réponse, il se laisser aller à l'observation des oeuvres de la principale intéressée.
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Lun 14 Déc - 2:33
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Feat. WINTER HOLIDAY & JOLENE TURNER



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"Tu y vas comme ça ?" L'expression sur son visage me laissait perplexe, mon sac déjà sur l'épaule, les clés dans la main, j'attendais de savoir quelle était la raison de son doute. "T'as un rendez-vous pro ce midi non ? Ils vont penser que tu t'en fous si tu y vas habillée comme ça ?" Reposant mes clés et mon sac sur la table à laquelle Michael était assis en me regardant, les mains sur les hanches je l'interrogeais à mon tour. "Depuis quand t'es devenu styliste toi ? Bon alors qu'est-ce que tu proposes de mieux ?" Jetant un regard dans mon reflet dans le miroir je dois bien lui accorder que mon jeans et ce t-shirt ne sont pas forcément du plus bel effet. Je le vois se lever et monter à l'étage, le suivant pour voir ce qu'il manigance je le vois sortir du dressing un cintre à la main avec l'une des petites robes noires que je préfère. "Chéri tu es au courant qu'on est au mois de décembre quand même ?" Je le vois retourner dans le dressing et tenir à bout de bras une paire de cuissarde en daim gris-vert avec un large sourire sur le visage. Attrapant le tout, je me dirige dans ma chambre et vais me changer. Me regardant dans le miroir je réalise qu'en effet tout en restant confortable, cette tenue est super chic et parfaite pour mon rendez-vous de ce midi. Redescendant retrouver mon fils je tournois sur moi-même le regardant valider son choix en levant le pouce. "Bon cette fois faut que je file, merci mon cœur, la prochaine fois je t'emmènerai directement avec moi pour faire mon shopping." L'embrassant sur la joue, je prends mon manteau, mon sac et mes clés et claque la porte pour ensuite prendre place dans ma voiture.

Pour beaucoup de personne, passer du temps dans sa voiture, dans le trafic new yorkais pourrait être une perte de temps, une source de problème, au début c'était le cas pour moi aussi, mais avec le temps j'avais appris à apprécier ces moments seule ou je pouvais écouter des podcasts ou chanter à tue-tête sans me soucier de personne, réfléchir aux millions d'idées de shootings qui pouvaient me passer par la tête. Alors le trajet de la maison à ma galerie à Brooklyn était toujours une petite bulle que j'aimais avoir pour moi-même. Après un peu moins d'une heure, je me gare sur ma place à quelques mètres de la galerie. La journée suit son cours, des emails, des téléphones, du tri parmi les nombreux clichés du dernier shooting, ce rendez-vous professionnel qui se passe on ne peut mieux et qui me permet de décrocher un nouveau contrat plus que fructueux avec un magazine qui à part me donner leur thème me laisse une totale carte blanche. Je passais l'après-midi à mettre sur le grand panneau qui recouvrait presque la totalité d'un des murs de mon atelier pleins de post-it et d'éléments qui pourraient se rapporter aux idées qui se bousculent dans ma tête si bien que les heures passent et ce n'est que lorsque je vois la luminosité baisser à travers les nombreuses petites fenêtres de la mezzanine qui abrite mon atelier et mon bureau, au-dessus de la salle d'exposition que je prends conscience de l'heure qu'il est.

Je sais que si je ne fais pas attention je vais passer la nuit à épingler mes idées et il faut tout de même que je rentre, le projet est pour dans quelques semaines alors autant que je passe une bonne nuit pour m'y remettre dès demain. Enfilant mon manteau et rassemblant mes affaires, je ferme la porte de mon bureau et mon atelier à clé et descends les escaliers qui mène au rez-de chaussée. Mon employée me fait signe et je me dirige vers elle, pensant qu'elle va comme a son habitude me faire le récapitulatif des visites de la journée ou des demandes particulières qu'il y aurait pu avoir. La galerie étant située dans un bâtiment qui à une époque abritait des écuries, situées dans un endroit fréquenté des touristes, entre le pont de Brooklyn et le pont de Manhattan, c'était l'un des spots que les visiteurs de passage privilégiaient pour venir faire leurs clichés souvenirs. Il n'était pas rare que certains découvrent la galerie totalement par hasard, d'autres connaissaient mon travail et me suivaient depuis longtemps et profitait d'être à New York pour y passer, le fait de s'être fait un nom dans le monde de la photographie était bénéfique, il y a dix ans, jamais je n'aurais pensé pouvoir être dans un endroit pareil. Après son compte rendu, elle baissa un peu la voix en me désignant d'un geste discret de la tête la galerie. "On doit fermer mais il y a un homme qui est là depuis une dizaine de minutes et qui m'a dit qu'il venait pour vous voir." Posant ma main sur son épaule je la remerciais et après lui avoir dit que je fermerais, qu'elle pouvait s'en aller, je me dirigeais vers le fond de la galerie pour savoir qui était ce mystérieux visiteur que je n'attendais pas. "Bonsoir, on m'a dit que vous me cherchiez ?" L'homme de dos, accompagné d'un grand chien ne me disait rien, mais lorsqu'il se retourna je m'arrêtais net. Ce visage. Malgré les années, même si j'avais voulu il me serait totalement impossible de l'oublier, beaucoup de choses se bousculaient dans ma tête et dans mon cœur, j'étais comme pétrifiée, incapable de sortir le moindre son, de faire le moindre geste. Je venais de faire un bon dans le passé. Des années en arrière. Vingt-trois ans et quelques mois en arrière pour être totalement précise.
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Mar 15 Déc - 2:01
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J’ai enfin mis le pied à l’intérieur, c’est probablement le plus loin que j’ai réussi à aller en tout ce temps. Je sais pas vraiment comment j’ai réussi à le faire. Bon en fait, probablement le désir d’enfin pouvoir revoir ce sourire qui m’a fait craquer à tant de reprises. Putain que sa compagnie me manque et ce, limite à tous les jours.. Oui, ça doit être ce désire, non, ce besoin d’entendre à nouveau sa voix, ne serait-ce qu’une dernière fois. En vrai, j’y ai tellement pensé longtemps et chaque fois que je croyais que là, c’est le bon jour, bah non, je me dégonfle et rebrousse chemin. Je suis lâche comme ça, j’y peux rien. D’ailleurs, je me demande encore qu’est-ce que je fais ici. Je veux dire, je ne sais même pas si elle a envie de me voir après autant de temps. Je secoue légèrement la tête en soupirant, un petit sourire se traçant sur mes lèvres. Qu’elle le veuille ou non, je vais lui faire face. Mais bon, en attendant, je me promène dans la galerie à regarder ses oeuvres, à regarder le monde de son oeil. C’est actuellement fascinant. Bien franchement, je ne me suis jamais arrêté à regarder les photos autrement que comme étant des photos. Je sais qu’il y a quelque chose d’artistique là-dedans, mais je n’ai jamais pris le temps de de m’y attarder. Mais là, c’est différent, je n’ai que ça à faire. Bon okay, je sais que dis ainsi, c’est pas fameux. Ce que je veux dire, c’est que je ne peux pas partir, je ne dois pas repartir. Il faut que je tienne mon esprit occupé pour ne pas rebrousser chemin. Donc, je m’adonne à l’observation de cet art qui est la sienne. D’ailleurs, il parait que c’est un truc que je devrais faire dans la vie, essayer de voir le monde de l’oeil des autres. Et c’était ce que j’étais pour faire, mais sa voix vint me frapper de plein fouet. Merde… Je peux vraiment plus me défiler… Je prend une bonne inspiration et me tourne pour lui faire face. J’ai envie de lui faire un sourire, mais on dirait que mes lèvres sont figés sur place. Je la regarde de haut en bas et de bas en haut. Elle est toujours aussi magnifique… Putain, mais elle n’a pas changé.! Je crois que je pourrais rester des heures à la regarder en silence, en vrai je l’aurais sûrement fait si ce n’était pas de Spring. Il me donne un coup de tête sur la hanche pour me défiger. Je ris silencieusement en lui jetant un regard et caresse le dessus de sa tête. Je relève les yeux vers Jolene et lui fait finalement le sourire qu’elle mérite. Oui, j’espère que je ne te dérange pas. J’ai cru comprendre que c’est l’heure de la fermeture, donc… Je frotte ma nuque dans un moment d’hésitation. Non! Ça te dirais d’aller prendre un café ? Ou un thé ou peu importe ce qui te plaie hein. Ou autre chose si tu veux. Je ferme les yeux en pinçant légèrement la racine de mon nez et pousse un bref soupire. Tu vois ce que je veux dire. Oui ?
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Mar 15 Déc - 16:05
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Mon cœur a dû rater un ou deux battements lorsque j'ai croisé son regard tant le choc de cette visite imprévu était grand. Comme changée en statue de pierre je ne suis plus maîtresse de mon corps, seul mon esprit est encore là et s'emballe. Il n'a pas changé. Enfin si bien sûr, il est plus grand que le gamin de quinze ans duquel j'ai été séparée, encore plus beau que dans mon souvenir, les années de plus lui vont bien, très bien même. Je ne savais pas quoi faire, comment réagir, il me prenait de court en débarquant de cette manière totalement improvisée et surprise. D'un côté c'était sans doute mieux parce que je sais que si j'avais su qu'il allait venir je m'en serai rendue malade à l'idée de ne pas savoir quoi faire, quoi dire. Là j'étais mise devant le fait accompli et intérieurement je le remerciais d'avoir fait ce premier pas que j'hésitais à faire depuis le jour où j'avais découvert qu'il vivait à New York. Face à lui, face à ce sourire que je connaissais par cœur j'avais l'impression de redevenir la gamine de quinze ans folle amoureuse de lui, j'avais envie de lui sauter au cou, lui dire à quel point il avait pu me manquer, à quel point j'aurai voulu qu'il fasse partie de ma vie durant toutes ces années. Et puis d'un coup, je me souviens du colis que j'ai reçu il y a quelques mois, ce colis qui me faisait comprendre que depuis vingt trois ans il n'était au courant de rien et qu'il avait sans doute dû croire que je l'avais abandonné alors que ma seule envie avait été de pouvoir m'enfuir avec lui. Ces lettres que je lui avais écrites et qu'on avait empêché de lui faire parvenir sans que je n'en sache rien. Moi qui lui avais écrit presque tous les jours durant neuf mois j'avais fini par croire qu'il ne voulait plus de moi, et qui au fil des ans m'étais résignée sans jamais avoir pu l'oublier. Entendre sa voix qui avait légèrement changée pour une tonalité plus grave me mis face à la réalité. Je n'étais plus cette gamine de quinze ans, je ne pouvais pas lui sauter au cou comme si de rien n'était. Je sentais mes jambes se dérober et son invitation à prendre un verre, discuter, bien sûr que je voulais l'accepter. Le voir passer sa main sur sa nuque, ce geste que je l'avais vu faire des centaines de fois quand il était un peu gêné ou stressé, me rassurait, je me disais que lui aussi devait peut-être avoir de l'appréhension mais j'étais surtout curieuse de savoir ce qui l'avait poussé à venir me voir, pourquoi aujourd'hui et ce qu'il avait en tête. Retrouvant peu à peu mes esprits je répondis enfin à sa question sans véritable filtre, laissant mes paroles franchir mes lèvres sans réfléchir. "Je crois qu'il va me falloir quelque chose de plus fort qu'un café … mais oui un café ce sera déjà bien pour commencer … bien sûr ! Je … Tu … Il y a un café jute en face, si ça te dit d'aller nous chercher quelque chose pendant que je ferme la galerie, on peut discuter à l'étage on sera plus au calme… Tu … tu peux entrer par l'escalier à droite du bâtiment, je laisserai la porte ouverte. Je bouge pas de là." Cette dernière phrase comme pour le convaincre que cette fois je n'allais pas disparaitre sans rien dire comme il y a vingt-trois ans, si c'est ce qu'il pensait de moi depuis tout ce temps. Je sentais enfin mon visage revenir à son expression plus naturelle, lui souriant timidement.
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Jeu 24 Déc - 13:41
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Bien franchement, bien que le temps nous aie rattrapé, on dirait que rien n’a changé et pourtant, tout a changé. C’est assez étrange et dur à expliquer. Tout ce que je peux dire, c’est que je suis ravis de la voir devant moi et réalisé qu’elle est toujours là, de ce monde, dans mon monde et qu’elle n’a pas disparu à tout jamais. La voir chercher ses mots me rassure un peu. J’aime bien voir qu’elle est probablement aussi nerveuse que je peux l’être. Après tout, ce n’est pas n’importe quoi comme situation, revoir une personne qu’on a perdu de vu il y a déjà si longtemps, ça a son effet pareil. Je ne peux m’empêcher un sourire en l’écoutant parler. Oh ce que le son de sa voix m’avais manqué.. Aww, Winter t’es adorable. J’ai envie de rouler les yeux, mais je me retiens. Jolene ne l’entend pas et ce n’est pas le temps de passer pour quelqu’un de déranger. J’hoche la tête à quelques reprises avant de verbalement répondre. Oui, bien-sûr, je peux faire ça. Tu mets quelque chose dans ton café ? Aussitôt m’a-t-elle répondu que je sors pour aller au café en face. Bon, n’avoir été que de moi, c’est elle que j’aurais envoyé pour aller chercher le café si ça avait pu m’éviter de sortir, mais ça va aller. Je traverse juste en face et prend un temps pour regarder la façade de la boutique. Allé mon chou, entre dans ce café, passe ta commande et reviens. Aussi simple que ça. Mais surtout, n’oublie pas de revenir hein. Pas le temps d’en profiter pour déserter. Je soupir longuement et hoche la tête. Je sais.. J’entendre finalement et commande les deux cafés. J’en profite aussi pour prendre deux chocolatine praline parce que c’est la vie ce truc. Si elle aime pas, tant pis, ça en fera plus pour moi. Je rigole un peu à cette pensé et, aussitôt prêt, je sors. Le moins longtemps je reste dans ce genre d’endroit, le mieux je me porte. Je reviens donc sur mes pas, à moitié puisque rendu à la boutique de Jolene, je bifurque vers l’escalier dont elle m’a parlé pour y monter et entrer dans cette partie de l’immeuble que je n’ai pas encore vue, Spring toujours à ma trace tel le fidèle compagnon qu’il est.
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Sam 26 Déc - 0:41
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Lorsqu'il tourne les talons je le suis pour fermer la porte d'entrée de la galerie une fois qu'il est dehors, j'attends qu'il fasse quelques pas et je cours dans les escaliers qui mènent à la mezzanine où se trouve mon bureau et mon atelier. Ouvrant la porte du bureau, jetant mon sac et mon manteau sur un fauteuil je plaque mes mains sur ma tête un instant. "Mais qu'est-ce qu'il fout là ? Pourquoi il m'a pas dit qu'il venait ? Je suis pas prête moi, je peux pas tout lui balancer la première fois qu'on se revoit depuis vingt trois ans … hooooooooo" Je cours jusqu'à mon bureau et attrape le cadre dans lequel trône une de mes photo préférées de Michael et moi, la rangeant dans un des tiroirs. Passant en revu le reste du bureau, je tente de me calmer, alors que mon cerveau est sur le point d'exploser avec toutes les pensées qui se bousculent dans mon crâne. "Jo, calme-toi, ça va bien se passer, après tout il passait peut-être juste par là et a vu le nom sur la porte de la galerie et a décidé d'entrer …" faisant les cent pas, les bras croisés sur ma poitrine je tente de respirer calmement, puis m'assied sur un fauteuil, les yeux fermés. La première chose que je vois c'est son visage actuel qui se superpose aux souvenirs de mon amour de quinze ans, ce sourire, ces yeux qui pétillent, ouvrant les yeux, et secouant la tête de droite à gauche. "Mais pourquoi il faut qu'il soit devenu encore plus beau qu'à l'époque aussi … et ce chien … c'est quoi ce truc il fait la taille d'un poney !"

Après des longues minutes qui paraissaient véritablement interminables quand on attend quelque chose sans savoir ce que cela nous réserve, j'entendis toquer contre la porte du bureau. Passant machinalement mes mains sur ma robe pour la lisser, puis remettant mes cheveux en place, je vais ouvrir et je réalise que tout ça n'était pas juste un tour joué par mon esprit. Winter était bien là, je le laissais entrer avant de refermer la porte derrière lui et son chien géant qui m'intriguait Désignant le petit coin salon de mon bureau je l'invitais y prendre place. "Installe-toi je t'en prie, je ne savais pas que tu étais à New York !" Menteuse, tu le savais mais tu n'avais pas le cran de prendre contact.

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Sam 26 Déc - 1:58
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Ça me prend presque tout mon courage pour retourner dans cette bâtisse. Et pourquoi pas juste retourner chez moi ? Non. Non, il ne faut pas. Je suis déjà devant la porte, j’ai déjà cogné. Déserter ne serait pas une bonne idée. Ça lui ferait probablement du mal.. Comme ça m’en a fait à l’époque.. Je lâche un soupire et reste bien sagement à la porte, attendant qu’elle vienne répondre. Je passe une main dans mes cheveux, chose que je regrette quand mes doigts coincent à cause du gel. Je retire alors aussi vite ma main et replace mes cheveux comme il le faut. Je redresse la tête lorsqu’elle m’ouvre enfin la porte. Mon dieu… J’ai l’impression que mon coeur à cessé de battre l’espace d’un instant. Je savais qu’elle m’avait manqué, mais j’avais pas réalisé que c’était à ce point.. Tant d’années se sont écoulé et pourtant, j’ai l’impression que le temps vient tout juste de repartir. Comme s’il s’était arrêté à son départ il y a 23 ans de cela. Je me dirige vers ce petit salon qu’elle me désigne et prend place sur un fauteuil. Je regarde Spring tout de suite venir s’asseoir à mes pieds. Je me penche pour le caresser et sourie presque timidement. Oui, j’ai déménagé ici il y a 15 ans, peut-être un peu plus, avec Summer. Disons qu’il était temps qu’on Mon regard devient vide alors que je deviens soudainement silencieux, ma phrase se coupant avant d’être fini. J’ai quelques petites secondes où je cligne des yeux à plusieurs reprise. Quelques secondes qui pour moi me semblent presqu’être une éternité. Dans ma tête, tout ce chamboule comme une rué de mauvais souvenirs qui viennent me frapper. Évidement, il fallait bien que je dissocie devant elle… C’est bien trop demandé de paraître normal l’espace d’un soir. En même temps, mon déménagement, comme bien d’autre chose, reste un sujet tout de même sensible.. Je secoue légèrement la tête en reprenant le contrôle de mon corps et mes pensés puis, dans la nervosité, je joue distraitement avec l’oreille de mon chien. Chien qui se relève et vient poser ses pattes avant et sa tête sur mes cuisses. Désolé.. Comme je disais, il était temps que Summer et moi changions d’air, d’environnement. Comme pour distraire mes pensées, j’arpente la pièce du regard, détaillant chaque chose que je vois. Trouve trois objets rouge, deux bleus et un jaune. Ça t’aidera à te garder dans le présent. Garder mon cerveau actif sur le présent pour ne pas le laisser aller dans le passé. C’est ce que ma psy me dit toujours de faire.
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Sam 26 Déc - 2:38
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Je ne peux m'empêcher de le regarder, comme si j'avais peur qu'au moment où j'allais détourner les yeux il allait disparaitre et je me réveillerai pour m'apercevoir qu'en fait c'est le fait de vouloir le retrouver qui m'avait provoqué des hallucinations. Je le laisse s'installer et déposer les cafés qu'il a été chercher, attrapant celui qu'il a pris pour moi, j'en avale une gorgée, laissant le liquide me brûler l'œsophage, je manque de m'étrangler lorsqu'il me révèle être à New York depuis quinze ans déjà. Quinze ans … où est-ce que j'étais il y a quinze ans moi ? Quelque part dans le monde à photographier des camps de réfugier ou des frontières armées sans doute. Il y a quinze ans Michael n'était qu'un petit garçon dont la vie n'avait pas encore été chamboulée, un petit garçon que je serrais si fort dans mes bras à chaque fois que je revenais à la maison et que je me retenais de pleurer tellement il m'avait manqué. J'avais manqué tellement de choses avec lui que j'avais tout fait pour me rattraper depuis bientôt sept ans et jamais je n'aurais pensé avoir une aussi belle relation avec mon fils que celle que nous avons aujourd'hui. J'avais manqué bien des choses mais Winter avait tout manqué, par ma faute, enfin surtout celle de mes parents … mais lui n'en savait rien.  Il s'arrêta un instant dans sa phrase comme s'il réfléchissait à la suite de ses paroles, je me souvenais de sa sœur mais bien moins que je ne me souvenais de lui. Mon gobelet de café entre les mains, comme pour me concentrer sur quelque chose pour me donner une contenance, je répondis doucement, comme pensive. "Quinze ans … et ce n'est que maintenant qu'on se retrouve … Ca va faire bientôt sept ans que je me suis installée ici…" Me tournant un peu plus vers lui, prenant mon courage à deux mains, ce courage qui m'avait manqué depuis tout ce temps, il fallait que je sache. "Winter … pourquoi aujourd'hui ? Je veux dire … tu n'as pas idée à quel point je suis heureuse de te revoir, vraiment ! mais qu'est-ce qui t'as fait venir à la galerie aujourd'hui ? Comment est-ce que tu m'as retrouvée ? Est-ce que tu me cherchais ?" Les questions étaient presque légitimes après tout, mais la plus importante de toutes était la dernière, est-ce que lui aussi m'avait cherché comme moi ? Est-ce qu'il avait pensé que je l'avais oublié comme je le pensais jusqu'à il y a quelques mois ?  

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Sam 26 Déc - 15:04
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J’en suis presque soulager lorsque je réalise qu’elle ne semble pas porter plus attention à mon bug mental, pour ainsi dire. Je vais être honnête, j’ai toujours ce côté assez paranoïaque, la peur que les gens comprennent ce qui se passe dans ma tête et me prennent pour un fou. C’est une peur rationnelle à mon avis. Pour l’avis des autres, on repassera. Alors mon regard diverge ici et là, alors que je tiens mon esprit occupé, non pas sans écouter ce que Jolene a à me dire. J’hausse les épaules. Ce n’est pas trop surprenant qu’on ne se soit pas vu avant, disons que je faisais mon mieux pour l’éviter quand j’ai su qu’elle était dans le coin. Non pas que je ne voulais pas la voir, bien au contraire, mais je savais que je n’étais pas prêt à lui faire face encore.. Ce n’est pas si surprenant. Disons qu’en dehors du travail, je ne sors pas vraiment de chez moi. Pour ne pas dire que j’évite les interactions sociales. Bon après, pour ce qui est des autres, c’est un peu faux, ils sont plus du genre à sortir que moi, alors elle aurait très bien pu les croiser, qui sait. Je reporte mon regard sur Jo lorsqu’elle me lance une série de questions. Alors là… Que dire. La vérité, cela va de soit. Elle n’a pas tord, la vérité est probablement la meilleure option. Ça ne sert à rien de s’inventer une histoire dans ce cas-ci. Je laisse entendre un léger rire teinté d’un peu de nervosité. Honnêtement ? Je sais pas. Faut croire que ça m’a pris tout ce temps avant de vraiment trouver le courage de venir te parler. J’ai d’ailleurs faillit ne pas me pointer encore aujourd’hui, mais Charly m’a fait comprendre qu’il fallait que j’arrête d’attendre. Et je te cacherai pas, oui je t’ai cherché et ça, pendant des années. Bon, je dois avouer que j’ai arrêté pendant un temps, ayant quelque peu perdu espoir. Mais tout récemment, j’ai décidé de retenter ma chance. J’ai bien fait je crois. Ce n’était pas si dur à avouer en fait. Reste juste à voir ce qu’elle en pense en fait. Je vais être franc avec toi, je suis presque surpris que tu te souviens de moi.. Après tout ce temps qui est passé, ça n’aurait pas été surprenant que sois disparu de ton esprit.
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Sam 26 Déc - 21:29
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Il avait raison et je ne pouvais pas le contredire, dans une ville comme New York on pouvait vivre toute une vie sans rencontrer des gens qui passe à une ou deux rues de nous tous les jours sans jamais que l'on ne se croise, il suffit que le timing ne soit pas adéquat et pour une ou deux minutes on passe à côté de gens qu'on ne reverra jamais. Mais il argumentait en disant qu'il ne sortait pas beaucoup de chez lui en dehors de son travail. Et puis il y avait aussi la localisation, j'avais habité deux ans dans le Bronx avant d'aller m'établir à Staten Island depuis maintenant presque cinq ans. Je ne répondis rien, me contentant d'acquiescer des la tête.

Puis lorsqu'il reprit la parole pour répondre à mes questions je fus saisie par la similarité qu'il y avait entre nous. Apparemment lui aussi avait tenté à plusieurs reprises d'établir le contact mais s'était finalement défilé encore et encore. Depuis que j'avais récupéré Michael et que je lui avais avouer toute la vérité sur sa naissance, son père et son enfance j'avais respecter son désir de ne pas le contacter, durant un an ou deux tout au plus. Parce que plus le temps avançait, plus avoir mon fils sous mes yeux tous les jours me rappelait Winter, j'avais accepté le fait qu'il ne veuille pour le moment pas en savoir plus sur lui. Mais de mon côté j'avais voulu savoir s'il était toujours quelque part, s'il avait réussi sa vie comme il le voulait quand on était gamins, s'il s'était peut-être marié et avait fondé sa propre famille après m'avoir oubliée. L'entendre me dire qu'il m'avait cherché pendant plusieurs années, j'ai comme une vague qui monte en moi et je tente de me concentrer pour ne pas laisser transparaitre l'émotion qui me prend aux tripes. Il continue et m'avoue qu'il n'était pas certain que je me souvienne de lui. Oh Winter si tu savais … J'ouvre la bouche à plusieurs reprises pour parler mais rien ne sort, je ne me rends même pas compte qu'une larme avait joué les fugitives et s'est faufilée au coin de mon œil. Après quelques longues secondes j'arrive enfin à reprendre la parole. "Jamais je n'aurai pu t'oublier Winter… si tu savais comme je m'en veux d'avoir dû te quitter comme ça … ça ne fait que quelques mois que j'ai appris que tu n'avais jamais eu les lettres que je t'avais envoyées à l'époque." Ma voix déjà éraillée habituellement tremble un peu. J'ai tellement envie de tout lui raconter mais j'ai à la fois tellement peur de le faire fuir pour de bon s'il découvre toute la vérité sur ce qu'il s'est passé il y a vingt-trois ans.

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Mar 29 Déc - 18:38
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La chose la plus stressante en ce moment, c’est d’étaler la vérité. Un coup fait, le pire reste de savoir la pensé de Jolene, savoir si elle était dans la même situation que moi, si elle a pensé à moi un minimum. Je l’espère, parce que sinon, ça me ferais mal de savoir que j’ai passé tout ce temps à penser à quelqu’un qui n’en a pas fait autant. Alors je me permets de laisser s’échapper un soupire de soulagement à sa réponse. Elle a voulu communiquer avec moi, mais ses lettre n’ont jamais trouvées leur chemin jusqu’à moi. Mais pourquoi ? Qu’est-ce qui l’a poussé à partir si soudainement, sans avertissement ? Qu’est-ce qui l’empêchait de me contacter de la sorte ? Qu’est-ce qui a bien pu se passer il y a vingt-trois ans pour qu’encore aujourd’hui, à le mentionner, une larme fasse son apparition ? Je dois être bien franc avec toi, ça me soulage d’entendre ça. Si tu savais quelles questions j’ai pu me poser. Me demander pourquoi tu ne m’avais jamais contacté, pourquoi tu étais disparu de la sorte, si un jour j’allais te revoir. Maintenant je réalise que tu devais toi-même te poser ces questions… J’aurais tellement aimé que tes lettres se rendent jusqu’à moi. Ça m’aurait surement permis de comprendre et savoir au moins que tu allais bien… Je baisse le regard vers mon chien qui promène son regard entre moi et Jo. La consolation c’est son fort, donner de l’amour et de l’attention pour changer les idées. Je lui dis, en allemand puisque c’est en cette langue qu’il a été entrainé, ne demandez pas pourquoi, qu’il peut aller la voir. Aussitôt dit, aussitôt fait. La grande bête se lève et s’approche d’elle, posant sa tête sur l’appuie bras de son fauteuil. Il la regarde d’un air qui ne demande qu’à être aimé. J’approche mon café de mes lèvres pour y prendre une gorgée ou deux. En toute honnêteté, c’est un prétexte pour ne pas parler, car je ne sais pas trop quel sujet aborder en premier. Trop de questions, mais en même temps, pas assez. Je regarde le couvercle de mon breuvage qui fuit à légère gouttes. Divertissement pour fuir les pensés ? Probablement. Je redresse la tête pour la regarder. J’ai cru comprendre que tu t’es lancé une bonne carrière. Ça te plaie toujours autant ? Oui je l’avoue, je m’arrange pour dévier un peu de sujet. Une bonne façon de pas toucher du trop sensible tout de suite et aussi, prendre de ses nouvelles. Je veux en savoir plus sur ce qu’elle est devenu..
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Mar 29 Déc - 23:31
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Rapidement, pensant peut-être qu'il ne verrait rien, je passais mon index au coin de ma paupière pour chasser la larme fugueuse. Je ne lui disais pas toute la vérité, pas tout de suite, j'en étais totalement incapable. Comment est-ce que je pourrais lui annoncer tout ça, alors que cela ne fait pas une heure que l'on s'est retrouvés. Ce n'était pas pensable. Bien sûr j'avais eu cette conversation dans ma tête un bon milliard de fois depuis toutes ces années, d'avantage depuis que j'avais récupéré Michael, et encore plus depuis que j'avais appris que mes courriers avaient été interceptés avant qu'ils ne soient envoyés. Moi qui avais pensé qu'il m'en voulait, qu'il n'avait plus voulu de moi pour être partie, pour être tombée enceinte et avoir ruiné nos plans de partir ensemble découvrir le monde, il n'en était rien. Je l'entends soupirer et me confirmé qu'il avait tellement de questions, pourquoi, comment j'avais disparue. Au final durant toutes ces années lui et moi avions été dans la même situation, pensant que l'on avait disparu de la mémoire de l'autre. J'allais essayer de lui répondre mais je l'entendis donner un ordre à son chien qui sans se faire prier contourna la table et vint s'installer à côté de mon fauteuil, posant sa tête sur l'accoudoir ses grands yeux regardant vers moi. Posant ma main sur sa tête je le gratter en souriant malgré moi, le questionnant presque sur le ton de la confidence, sans regarder Winter. "Sincèrement, il te donne quoi à manger ton maître, t'es presque aussi haut qu'un cheval !" Reportant mon regard sur Winter je le questionne lui cette fois. "Comment tu l'as appelé ?"

Sa question sur sa carrière pouvait sembler parfaite pour changer de sujet, parler de quelque chose de plus banal et pourtant c'était tout le contraire. C'est en Alaska que j'avais découvert ma passion pour la photographie, que j'avais échangé avec des touristes de passage qui m'avaient donné envie de découvrir le monde. Et puis quand j'étais encore chez mes parents, vivre dans le mensonge et ne pas pouvoir m'occuper de Michael comme je le voulais, ne pas pouvoir être sa mère comme je le voulais et me contenter de me faire passer pour sa grande sœur était insupportable. C'était pour ça que j'étais partie à l'université, que je m'étais lancée dans le journalisme à corps perdu et que je ne ratais pas une occasion de quitter le pays et de parcourir le monde, même si je mettais ma vie en danger. Quand je revenais je profitais de chaque seconde avec mon fils, j'étais la plus merveilleuse des grandes sœurs qu'il pouvait avoir, je n'étais pas d'accord avec mes parents mais je n'avais pas mon mot à dire, j'avais trop peur de briser le mensonge et par la même occasion la vie de Michael. Si on cherchait bien, si je n'étais pas sortie avec Winter, ma vie ne serait pas la même aujourd'hui.

Winter avait effectivement fait ses recherches, ou alors il avait lu les plaquettes à l'entrée de la galerie. J'aimais l'idée qu'il m'ait cherchée et qu'il ait eu plus de courage que moi pour se lancer et venir me voir aujourd'hui. "Je me suis prise de passion pour la photographie, autant devant que derrière l'objectif et ensuite j'ai découvert le journalisme et j'ai voulu aller là où personne n'allait, montrer ces réalités qu'on cache le plus souvent. Et puis il y a bientôt sept ans je suis venue m'installer à New York, je me suis posée et je ne suis plus reporter, plus que photographe." C'était à mon tour d'abattre mes cartes et de lui avouer que moi aussi je l'avais retrouvé. "Pour toi aussi ça a l'air d'aller d'après ce que j'ai pu voir … je suis tombée sur des clichés de toi il y a quelques temps, je n'ai eu aucun mal à t'y reconnaitre, ces yeux on ne les oublie pas …"

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Mer 30 Déc - 20:05
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Mon regard se promène entre Jolene et Spring, l’amusement se voyant dans mon regard. C’est vrai qu’il n’est pas très petit ce chien. Après, c’est vrai que sur quatre pattes, il fait presqu’un mètre et quand il se met les deux pattes avant sur mes épaules, sa tête arrive à la même hauteur que la mienne. Je ris un peu d’ailleurs en y pensant. Tu devrais le voir quand il est sur deux pattes. Aussi grand qu’un homme. La tête penchée sur le côté, je regarde Jolene avec un sourire en coin. Sa question… Elle va me trouver con sur le nom, mais surement un con positif. Dans le genre, nom stupide, mais pourtant intelligemment choisi. Tu vas probablement rire à ce choix.. Mais je l’ai nommé Spring Enchainant sur la carrière de Jo, changement de sujet, mais aussi façon d’en apprendre sur sa nouvelle vie. Elle me raconte donc comment elle en est venu là, à la photographie. Elle est donc passé par le journalisme avant tout ça, ça devait être intéressant. Une photographe ? Je sens que je vais bien m’entendre avec elle.! Je ris silencieusement en entendant cette pensé de Charly. Je m’y attendais bien à cette réflexion. Après tout, la photo c’est sa passion donc voir quelqu’un avec cette passion, ça lui fait plaisir. Par contre non, Charly, tu restes dans ton coin, elle est pour moi en ce moment. Je sais qu’elle pourrait bien front à ma place si le sujet s’enligne trop vers la photo trop longtemps. Mais au moins, c’est assez fascinant pour me captiver. Et puis, lorsqu’elle parle des clichés de moi, je reste un brin surpris. Alors elle a fait ses recherche elle aussi.! C’est bon à savoir de voir que je ne suis pas le seul à avoir été curieux. Entre ça et la traduction, on s’en sort bien disons. Je fronce les sourcils en réalisant que j’ai dit on, plutôt que je. Elle ne sait pas pour notre situation en fait. Même avec l’arrivé de Brandon dans ma vie alors qu’on était ensemble, elle ne l’a pas sû. Bon, avec chance, elle ne s’en rendra pas compte. Alors j’ai toujours les mêmes yeux ? Je ne savais pas qu’ils étaient si mémorables.! C’est bon à savoir.! Pourquoi ? Je sais pas. Toi en tout cas, tu n’as pas changé. Toujours aussi magnifique. Oh bah oui hein. Faut le faire quand-même, être dans la même ville depuis sept ans, mais c’est que là qu’on se voit vraiment..
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Mer 30 Déc - 21:09
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Vu la taille de l'animal je n'ose même pas imaginer ce que Winter me dit lorsqu'il parle de la stature de son chien, reportant mon regard sur le chien, je lui glisse doucement. "Fais moi plaisir reste à quatre pattes je me sentirai moins petite…" En tout cas je savais que mon fils, notre fils ne tenait pas de moi pour sa taille, Winter avait toujours été plus grand que moi et aujourd'hui encore d'avantage. Je me laisse surprendre lorsqu'il me donne le nom dont il a affublé l'animal, malgré moi j'éclate d'un rire franc. "Spring Holiday … ça ne m'étonne même pas, ça lui va bien." Je me souvenais des railleries de ma mère quand elle avait découvert les prénoms que la famille Holiday avait donné à ses enfants, moi j'avais toujours trouvé ça original et il fallait bien l'avouer même si j'avais rencontré plusieurs jeunes femmes prénommées Summer ou Autumn, jamais au cours de ma vie je n'avais rencontré d'autre Winter, et cela l'avait rendu encore plus unique pour moi.

Après lui avoir très brièvement résumé ma carrière et lui avoir avouer à demi-mots l'avoir cherché moi aussi, il parle de traduction également, ça je ne le savais pas mais lorsqu'il parle de lui en utilisant ce pronom je ne réagis pas même si dans mon esprit la première pensée qui me traverse est qu'il parle peut-être de la personne qui partage sa vie aujourd'hui. Après tout ce n'est pas parce que je suis célibataire, que je ne me suis jamais mariée que lui a fait de même, tout ce que j'espère c'est qu'il est heureux dans sa vie, même si cela veut dire qu'il la partage avec quelqu'un d'autre.

Il rebondit sur ma dernière phrase, me faisant oublier mes pensées un instant, je ne réponds pas, baissant les yeux un brin gênée comme si j'avais dit quelque chose d'inapproprié. J'ai l'impression de les voir tous les jours tes yeux, mais ça tu ne peux pas le savoir, bien sûr que non … Je sens le rouge me monter aux joues lorsqu'il annonce que je n'ai pas changé, me complimentant, j'ai l'impression d'être redevenue l'adolescente que j'étais avec lui à l'époque et ne sais que répondre. Me cachant presque derrière mon café dont j'avale une grande gorgée, je le repose ensuite sur la table basse, souriant à Winter. "Je suis vraiment contente que tu ais fait preuve de plus de courage que moi et que tu sois venu aujourd'hui, on a tellement de choses à se dire, je te dois des explications…"
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Mer 20 Jan - 13:23
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Je laisse retentir un rire à la requête qu'elle fait à Spring. Après, c'est compréhensible, quand il est sur deux pattes, il est presque aussi grand que moi. Il peut être assez intimidant pour certain, mais pas pour moi. Si tu le laisses se lever, il te fera un câlin. Ou t'intimidera avec sa grandeur, c'est au choix. Je lui dévoile ensuite le nom que porte cette bête. Ça ne l'étonne même pas. Alors je suis prévisible ? Peu importe. Je hoche lentement la tête. Fallait bien resté dans la thématique, entre Summer, Autumn et moi, il fallait complété les saisons. Même si Autumn n'était plus des nôtres depuis une bonne vingtaine d'années, je continue de l'inclure. Ce n'est pas parce qu'il n'est plus là physiquement qu'il faut l'oublier non plus. Ça ne m'empêche pas de m'ennuyer de cet être chaque fois que j'ai une pensée pour. Sans que je m'en rende compte, je lâche un long soupire. Je secoue légèrement la tête pour chasser ces pensées et me reconcentre sur elle alors qu'elle me parle de sa carrière. C'est presque certain qu'elle pourrait bien s'entendre avec Charly. Je peux très bien les imaginer parler de photo pendant des heures.

Je ne peux m'empêcher de sourire avec satisfaction en remarquant qu'elle se met à rougir. C'est si adorable, en un sens. C'est là que je réalise que tout d'elle m'avait manqué, même la voir gênée de la sorte m'avait manqué.. Je haussé le sourcil quand elle parle de courage. Ah si tu savais. Tu me serais pas ici si je t'avais pas menacé d'aller la voir à ta place. Donc je vais prendre le compliment pour toi. Elle n'a pas tord. Si elle n'avait pas dit qu'elle viendrait voir Jolene à ma place pour tout lui balancer de notre situation, je serais probablement encore chez moi à m'imaginer le résultat plutôt que de le vivre. J'imagine que je devrais lui en être reconnaissant d'ailleurs. Ça a été le coup de pied au derrière dont j'avais besoin après tout. Crois moi, j'en suis bien heureux aussi. Mais tu ne me dois rien du tout. Si tu veux me donner des explications, tu peux, mais je ne t'en forcerai pas. Mais en route honnêteté, j'aimerais vraiment qu'elle m'explique tout ça. Question que je puisse enfin comprendre ce qui s'est passé il y a si longtemps.
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Mer 20 Jan - 15:36
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La situation était terriblement étrange, presque surréaliste en fait, je retrouvais celui qui n'avait jamais quitté le fond de mon cœur et rien que de le revoir ici à près d'un mètre de moi, en chair et en os, c'est comme si je me réveillais d'une longue hibernation et que tout ce que j'avais pu ressentir pour lui remontait à la surface. J'étais autant heureuse de le retrouver que terrifiée de lui dire la vérité. Il y a encore quelques mois tout aurait été différent, si je n'avais pas reçu toutes ces lettres en retour, j'aurais continué à penser qu'il n'avait plus voulu de moi, plus voulu me revoir tout simplement. Mais je savais que ce n'était pas le cas, qu'il ne savait rien de tout ce qui c'était passé il y a vingt-trois ans, et que si je le lui disais aujourd'hui je risquais de bouleverser sa vie, je ne savais pas si j'en avais le droit et s'il me le pardonnerait.

Selon ses paroles, je ne lui devais rien mais il m'écouterait si je voulais lui donner des explications. Je savais que le fait qu'il soit là était un signe, je devais faire ce qui était juste même si en lui avouant la vérité, je risquais de l'éloigner définitivement de moi, il avait le droit de savoir. Prenant une grande inspiration, je fixais le gobelet de café que j'avais repris entre mes mains, comme terrifiée de devoir croiser le regard de Winter et qu'il ne me pousse à lui en dire trop, trop vite. "Mes parents ont découvert qu'on sortait ensemble, ce soir-là ma mère a préparé mes affaires et mon père m'a emmenée avant que je n'aie pu venir t'avertir. Il m'a conduite jusqu'en Alaska chez une tante de ma mère, elle y tenait un bed and breakfast, je les aidais et je suivais les cours par correspondance … " Me pinçant les lèvres je m'empêchais d'en dire plus, à quelques secondes près j'allais parler de ma grossesse mais je me retenais, je savais que ce n'étais pas à moi, la Jolene adulte de lui expliquer, c'était à la Jolene de quinze ans de le faire, et de la même manière. Me levant un peu rapidement, ce qui fit réagir le chien je fis quelques pas jusqu'à mon bureau. Hésitant un instant avant d'ouvrir un tiroir fermé à clé, j'en sorti une boite en métal, celle qui renfermait toute l'histoire, toute notre histoire, celle qu'il ne connaissait pas.

Revenant vers le petit salon, je pris l'initiative de venir m'asseoir à ses côtés sur le canapé, j'avais le souffle court lorsque je tenais la boîte sur mes genoux. L'ouvrant, il pouvait y voir un paquet de lettres encore toutes fermées, je ne les avais pas ouvertes parce que je savais mieux que personne ce qu'elles contenaient. N'osant le regarder, sentent des larmes monter à mes paupières, je décidais de briser le silence. "Je t'ai écrit presque tous les jours quand je suis arrivée là-bas … J'ai toujours pensé que tu les avais reçues mais que tu avais décidé de ne pas y répondre… J'ai reçue cette boîte il y a quelques mois, au décès de cette tante, elles m'ont été envoyées, j'ai découvert qu'elles avaient été interceptées au bureau de poste et que jamais tu ne les avais reçues." Posant la boîte sur la table devant nous, je me forçais à le regarder dans les yeux, avec tout le courage dont je pouvais faire preuve, je me risquais à poser ma main sur la sienne timidement avant de reprendre la parole. "Tu n'es pas obligé de les lire, ou tu peux les emporter si tu veux, mais je veux juste que tu saches … que les informations que tu y trouveras risque de changer définitivement certaines choses …" J'avais envie qu'il décide de les lire, qu'il découvre toute la vérité mais j'avais peur que cela ne lui plaise pas et qu'il décide de disparaitre alors que je venais seulement de le retrouver. Je savais que c'était sans doute trop tôt, mais je ne pouvais pas continuer à renouer contact avec lui en lui mentant.

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Mar 2 Fév - 14:57
Did you miss me ?
Feat. Jolene & Winter/Charly


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J’écoute ce qu’elle a à me dire, aussi difficile que ça peut sembler être à dire. Je la regarde d’un air concerné, qu’est-ce qui a bien pu se passer pour qu’elle aie si peur de le dire.? Je fronce les sourcils à sa révélation. Ce n’est pas si surprenant en fait. La famille Winter n’a jamais vraiment été le type de famille que les gens comme eux voulait être associé et je les comprend totalement. Mes parents ont une sale réputation et son très mal vue, même par leur enfants, ça en dit gros. Je cligne les yeux à quelques reprises à sa levé et la suis ensuite du regard. Pourquoi une telle motion ? Je comprend à moitié lorsque je la vois revenir, s’assoyant à mes côtés avec une boite sur les genoux. Son souffle, l’expression sur son visage, je suis presque inquiet de savoir ce qui se passe. Je mord légèrement ma lèvre inférieure en voyant la multitude de lettres qui s’y trouvent, l’explication qui vient avec me fait sentir un peu plus mal. Je soupir silencieusement. Et moi qui t’en avais voulu de ne pas avoir été là quand j’avais le pus besoin de toi… Quand mon frère est mort, j’étais en colère, oui contre mes parents, mais aussi contre elle. On était sensé toujours être là l’un pour l’autre et elle avait faillit à cette promesse. Elle m’avait abandonné, tout bêtement. Du moins, c’est ce que j’ai longtemps cru. Je la regarde un moment, puis fixe la boite et son contenu du regard. J’ai le choix de lire maintenant, de les emporter pour plus tard ou entièrement les ignorer. Bien franchement, la dernière option n’en est pas un. J’ai envie de comprendre. J’ai besoin de comprendre.

Je m’étire pour ramasser la boite et commence à lire les lettres, une par une. Je ne sais trop pas ce qui m’attend et bien honnêtement, elle ne m’aide pas avec son commentaire. Qu’est-ce qui peut bien être arrivé pour que ce qu’elle m’a écrit puisse être aussi important ? Je ne tarde pas à le découvrir. Ce que j’apprend à chaque lettre me semble surréaliste, impossible. Je sais bien qu’elle ne me mentirait pas sur ce genre de sujet, mais j’ai de la misère à digérer cette info et ça parait sur mon visage. La surprise et un certain malaise se mélangent dans mon regard. Je n’arrive pas vraiment à cacher mon inconfort face à cette révélation. C’est encore pire quand je vois une photo de l’échographie. Cette confirmation de la réalité vient me frapper comme un coup de poing à la figure. Pendant un instant, je fige, la photo en main. Je ne sais pas comment réagir, je ne sais pas quoi dire ni quoi faire, sauf laisser l’anxiété s’emparer de moi. Pourquoi ce n’est que là que je l’apprend ? Qu’est-ce que cet enfant pense de moi ? D’un père plus qu’absent ? Je me sens quelque peu trop submerger. Mon premier réflexe est de fuir, d’aller digérer la nouvelle lentement, mais surement. C’est un peu ce que je fais ailleurs.

J’entend Spring gindre en écho alors qu’il monte sur le fauteuil pour se coller autant que possible à moi. C’est sa façon de me protéger quand il sait que je dissocie, il sait très bien que le corps peut rester sans défense un moment avant que quelqu’un ne front à nouveau. Après un air vide d’émotion, un sourire sincèrement heureux se trace sur le visage. Le regard empli de joie en regardant à nouveau la photo. Elle caresse le chien pour le rassurer et s’exclame ; J’ai un enfant et ce n’est que là que je l’apprend ? Est-ce qu’il sait qui est son géniteur ? ESt-ce que.. Elle coupe sa question, réalisant qu’elle est partie pour l’envahir avec celles-ci. Charlotte est on ne peut plus heureuse. Elle a toujours été un peu comme une mère pour nous, pour Summer, mais rien n’équivaut qu’être un vrai parent. Elle a toujours voulu être mère, mais elle sait très bien que ça ne peut pas être aussi simple, malheureusement pour elle. Sans pouvoir se retenir, elle se rapproche pour serrer Jolene dans ses bras. Tu peux pas savoir la joie que ça me fait d’apprendre ça.! Il en faut bien une….
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Mer 3 Fév - 0:59
DID YOU MISS ME ?
Feat. WINTER HOLIDAY & JOLENE TURNER



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Lorsque je reviens vers lui, la boîte sur les genoux et qu'il la prend après avoir écouté mes avertissements, l'entendre avouer qu'il m'en avait voulu me déchire le cœur mais je suis incapable de lui en vouloir. S'il savait combien j'avais voulu disparaitre et le retrouver, s'il savait que j'avais même tenter un jour de m'enfuir mais que dans une aussi petite ville que celle dans laquelle j'avais été placée, tout le monde connaissait celle chez qui je vivais et je n'avais pas pu aller plus loin que quelques arrêts de bus. Je n'avais pas été là quand il en avait eu le plus besoin, je ne savais pas ce qu'il avait pu traverser durant toutes ces années, j'espère que s'il décide de lire les lettres ou de les emporter, il acceptera de me pardonner de l'avoir, sans véritablement le savoir, privé de son fils toutes ces années. Pressant un peu sa main avant de retirer la mienne je répondis le plus sincèrement du monde. "On était que des gamins Winter, j'aurais voulu aller contre ce que les adultes nous imposaient et me retrouver rien qu'avec toi, tu n'as pas idée, je pouvais pas m'empêcher de penser à toi."

Le voyant attraper la boîte, s'emparer de la première lettre, je suis pétrifiée, j'ai autant envie qu'il les lise que l'envie de les lui retirer et essayer de tout mon être que la vérité n'éclate pas et que rien ne se brise. Je venais de le retrouver et je savais que ma décision, même si c'était la plus juste envers lui, était à double tranchant. Il pouvait peut-être l'accepter, me pardonner ce silence durant vingt-trois ans. Mais il pouvait également m'en vouloir et me le reprocher. Je savais que quelle que soit sa réaction, je devrai l'accepter, je devrai vivre avec ça. Au fond de moi je savais que ne pas avoir parlé de ces lettres à Michael avait été une idée judicieuse, je ne voulais pas que si Winter ne veuille rien savoir de lui, il le sache, pas comme ça, je le lui dirai le moment venu. Assise au fond du fauteuil je l'observe lire, une lettre après l'autre et lorsqu'il s'arrête, la photo de l'échographie en main, c'est plus fort que moi, je sens les larmes monter et franchir les frontières de mes paupières. Tous les souvenirs reviennent, le moment où j'ai moi-même eu cette photo en mains, le jour ou j'ai pour la première fois vu mon bébé même s'il ne s'agissait que d'une crevette en noir et blanc sur un écran qu'on aurait dit mal réglé. Tous ces moments que j'aurais voulu partager avec lui alors que j'étais seule. Une adolescente de quinze ans, j'ai tellement envie de lui parler de tout ça, mais je sais que la Jolene de l'époque est en train de lui dire tout ce qu'elle ressentait à l'époque avec ses mots à elle, ses mots sans doute plus justes encore que ceux que je pourrais trouver aujourd'hui. Il ne bouge plus et moi non plus, il tient la photo entre ses doigts et semble comme absorbé par le cliché comme s'il ne pouvait s'en détacher. Il ne dit rien. Je reste silencieuse moi aussi, j'ai trop peur de parler, de dire quelque chose qu'il ne faut pas, quelque chose qu'il pourrait lui faire du mal, j'ai trop peur de mal faire. Au bout de quelques secondes qui me paraissent interminables, des heures presque, je vois le chien grimper de l'autre côté du fauteuil et venir se placer à ses côtés, comme s'il sentait qu'il fallait faire quelque chose et qu'il voyait que moi je n'en suis pas capable.

Du coin de l'œil je tente de percevoir le moindre petit signe qui pourrait m'aider à décrypter ce qui peut bien se passer dans sa tête et son cœur en ce moment. Lorsque je vois l'esquisse d'un sourire sur ses lèvres, je crois rêver. J'ai tant de fois imaginer les pires scénarios dans mon esprit pour être certaine que quoi qu'il puisse me dire ou réagir je sois prête à y faire face. Combien de fois je me suis jouée cette scène dans ma tête, combien de fois j'ai pleuré en imaginant qu'il me reprochait ce qui était arrivé, me reprochait de lui avoir cacher son fils aussi longtemps. Mais là, je crois que je n'étais pas prête à une telle réaction, je suis comme figée sur place lorsque je l'entends poser des questions, je reste sans voix, il me faut une ou deux bonnes minutes avant de réaliser que je n'ai pas rêvé et que ces questions ce n'est pas uniquement dans ma tête que je les ai entendues. Passant mes mains sur mes joues pour essuyer mes larmes, la voix un peu tremblante. "Je suis tellement désolée, j'aurais tellement voulu que tu l'apprennes plus tôt … ça a été tellement compliqué depuis sa naissance …" Je savais qu'il fallait que je lui explique le reste de l'histoire, mais avant que je ne puisse répondre à ses autres questions, il se rapproche de moi et avant que je ne puisse réagir il me prend dans ses bras en me disant la joie que c'est d'apprendre cette nouvelle. Un peu comme un robot, je passe mes bras autour de lui à mon tour et je sens les larmes remonter avant de me reculer un peu, le regardant avec un sourire de soulagement mêlé de surprise. Prenant une grande inspiration, et serrant à nouveau sa main dans la mienne, je décide de continuer. "Il faut que je te dise ce qui n'est pas dans les lettres … quand j'ai accouché, mes parents sont venus me chercher et m'ont posé un ultimatum. Soit je les laissais élever notre enfant comme le leur et ne jamais dire que j'étais sa mère, soit ils le ferait adopter. J'ai été incapable de m'en séparer, il a grandi en pensant que j'étais sa grande sœur. Cela ne fait que six ans, bientôt sept qu'il vit avec moi et qu'il sait que je ne suis pas sa sœur mais sa mère. Je lui ai demandé s'il voulait que je lui parle de toi, il n'était pas prêt, je venais de chambouler sa vie alors j'ai décidé d'attendre que ce soit lui qui veuille en savoir plus, même si moi j'avais envie de te retrouver." J'ai tout lâcher ou presque, essayant de lui donner le plus de détail en peu de phrases je le sais mais je veux qu'il sache le plus de choses possibles, qu'il comprenne que pour moi aussi j'ai été plus ou moins privé de notre fils. Notre fils. En le disant dans ma tête je réalise que dans aucune des lettres je n'ai dit que c'était un garçon, les courriers se sont arrêtés très peu de temps avant sa venue au monde. "Winter, on a un fils de vingt-trois ans qui se nomme Michael." Là, tout de suite, je n'étais capable de dire quoi que ce soit de plus. Je ne savais pas si j'étais entrée dans un univers parallèle ou si je venais simplement de rêver cette situation. Est-ce que j'allais me réveiller et réaliser qu'il n'avait pas eu cette réaction, qu'il avait disparu. Un instant je fermais les yeux comme pour me convaincre de respirer profondément. En les ouvrant à nouveau, il était toujours là, assis à côté de moi.

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