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make it work (eryn & daisy)

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Mer 14 Avr - 15:04
Enfin, mes amis ont réussi à me faire quitter le confort que j'avais à la maison. Je suis la première à emménager dans l'appartement, les autres arriveront chacun leur tour, mais en attendant, j'ai besoin de mains fortes pour m'aider à m'installer. Papa est occupé, alors je me tourne tout naturellement vers Eryn, ça peut être un prétexte pour passer du temps avec elle. Plus jeune, notre relation était compliquée, maintenant je donnerais tout pour changer les choses, apprendre à la connaître, la vraie elle. Parce que j'ai besoin de la démystifier, une partie de moi l'a toujours admiré, mit sur un piédestal. La belle grande soeur, celle à qui j'aurais voulu ressembler.

C'est peut-être pour ça qu'elle m'a toujours parue si distante avec moi. C'est probablement moi qui l'ai éloignée, un peu dans mon inconscient, comme ces célébrités qu'on admire, et que l'on place quelque part au dessus de nous, impossible à toucher, impossible de s'en approcher. Je réalise maintenant que c'est stupide de faire ça, et que nous sommes tous humain. Surtout quand il s'agit d'une situation similaire à la mienne. Pourquoi placer sa propre sœur sur un tel piédestal ? Il faut que ça change si je veux me rapprocher d'elle.

« Hey ! » que je lance à la brune qui s'approche de moi. Les mains dans les poches de ma veste, je suis planté là, debout sur le trottoir. « La société m'a appelé, ils ne devraient pas tarder à arriver. »  Je n'emporte pas grand chose de chez mon père, et j'aurais pu trouver un autre moyen de déménager mes affaires que de faire appel à une société déménagement, mais quand papa m'a proposé de me la payer, je n'ai pas refusé. Faire Staten Island-Queens en transport, flemme, alors le faire avec des cartons dans les bras énorme flemme. Là où je me rends bien compte de mon erreur, c'est que j'ai choisi la première société qui m'est venue. Et celle-là, ce n'est pas tout compris. Ils vont nous amener les cartons, nous les poser dans le hall d'entrée, et le reste, c'est à nous de nous en charger. C'est pour ça que j'avais besoin de quelqu'un pour m'aider. « Va pas y avoir grand chose à porter, c'est pour ça qu'on est que deux, c'est juste mes affaires pour ma chambre, le reste des meubles on a pas encore acheté, je verrai ça avec mes coloc's. »

« Quoi de neuf ? Tu m'en veux pas de t'avoir fait te lever tôt pour venir m'aider ? » je lui demande en souriant un peu, sans bouger les mains de mes poches, scrutant la rue à la recherche de la camionnette, qui est probablement coincée à un feu rouge. « Si j'avais su qu'ils arrivaient pas tout de suite, j'aurais pris une clope et un briquet. » Je tape doucement du pied jusqu'à ce que je vois la camionnette bleue s'approcher de nous et se garer sur l'emplacement livraison devant lequel j'attendais depuis au mois dix minutes. Deux hommes sortent du véhicule, et je me charge d'ouvrir les portes de l'immeuble pour qu'ils déposent les quelques cartons et petits meubles dans le hall d'entrée du Sunflower Building. « Merci beaucoup, bonne journée à vous ! » je m'adresse aux déménageurs, en leur offrant un petit pourboire alors qu'ils sortent.

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Mar 8 Juin - 18:52
Quelle idée de vivre en ville, marmonne dans sa barbe une Eryn qui serait de toute façon bien incapable de s’adapter à la vie campagnarde si elle essayait. Une heure de voyage pour parcourir dix kilomètres, un record, une aubaine, vraiment. Si ce n’était pas pour Daisy, elle ne l’aurait pas fait. Pas ce matin, en tout cas, et certainement pas après avoir fermé le bar à plus de trois heures du matin la veille – ou plutôt le matin même. Pourtant, la voilà, casque vissé sur les oreilles dans un train reliant Brooklyn au Queens, nouvelle terre d’accueil de sa petite sœur qui quitte enfin le nid familial en quête de mieux. Elle ne peut pas l’en blâmer. Lorsqu’Eryn avait quitté la maison de David O’Hare, c’était pour un appartement bien trop luxueux pour elle, chez Marley, et elle avait toujours regretté de n’avoir pas tenté l’expérience en colocation avant de se mettre en ménage chez un autre riche. Lors de sa séparation avec le boxeur, la brune s’était retrouvée un peu seule, avec l’impression assez constante qu’elle avait passé les vingt-neuf premières années de sa vie à dépendre d’un autre pour avoir un toit sur la tête. Rien de bien réjouissant, donc.

De fait, elle est heureuse de savoir sa petite sœur plus indépendante qu’elle ne l’avait été – par là, j’entends qu’elle n’a pas attendu de se trouver un mec, une nana, ou qui que ce soit d’autre pour bouger ses fesses de chez David. Leur relation n’avait pas démarré sous les meilleurs auspices, mais Eryn doit dire qu’elle est contente de s’être rapprochée de Daisy depuis quelques années.

Elle ne s’attend pas à voir son père qui n’aurait même pas pris une matinée de congé pour aider sa gamine. Eryn l’aime autant qu’elle le hait parfois, disons plutôt qu’elle ne comprend pas toujours son sens des priorités. Le fait est qu’il n’est évidemment pas là lorsqu’elle arrive devant la nouvelle maison de sa sœur. Seule, cette dernière la hèle de loin. « Yo ! », lui répond Eryn l’air enjoué. « T’en fais pas, on s’en sortira très bien à deux. Et s’il te faut des meubles, je dois avoir deux trois bricoles à l’appart, pas grand-chose mais ce sera ça de moins à acheter. »

La brune s’adosse au muret situé devant l’appartement et hausse les épaules. « Nan, ça va, j’ai fermé tard hier mais tu sais ce qu’on dit : j’aurai tout le temps de dormir quand je serai six pieds sous terre, mmh ? » Elle ricane, fouille son sac et lance un paquet de cigarettes accompagné de son briquet à Daisy. « Garde-le, c’est cadeau. » Dans un sourire peu convaincant, elle ajoute : « J’essaie d’arrêter. »

Le camion de déménagement arrive alors, interrompant cette conversation aussi remplie de mauvaise foi qu’un supporter de foot en pleine coupe du monde. Eryn se place un peu en retrait, observant la scène de loin, prête à donner un coup de main à sa petite sœur mais la laissant se débrouiller seule. Il semblerait que la barmaid prenne encore Daisy pour l’enfant qu’elle n’est plus, malgré tous ses efforts. Aussi, elle trépigne un peu et finit par rejoindre sa cadette pour saluer les déménageurs. « Comment tu te sens ? », finit-elle par demander lorsqu’elles se retrouvent seules face aux cartons. « Prête ? »

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Lun 5 Juil - 16:55
« Han trop bien, » je réponds à ma soeur quand elle me dit qu'elle a quelques petits meubles qui peuvent me dépanner le temps de tout acheter. Parce qu'on a pas énormément réfléchi, on a vraiment pas grand chose, en tout cas, pas assez de choses pour que ce soit suffisant pour commencer notre nouvelle vie. On s'est dit qu'on allait voir ça plus tard, faut croire que de nous cinq, y'en a pas un pour rattraper l'autre. « j'avoue que ça pourrait servir, au moins en attendant. »

J'attrape le paquet de cigarettes en plein vol, mais manque le briquet, qui s'écrase sur le sol. Coup de chance, il fonctionne encore alors que je l'ai ramassé sur le bitume, et un sourire s'est formé sur le coin de mes lèvres. « Arrêter ? Toi ? Sérieusement ? Tu fais quoi, des patchs, des chewing-gum ? Ou bien tu vapotes peut-être ? » Je la taquine un peu, une clope au bec, alors que je tente de l'allumer malgré le vent qui tente désespérément de me faire barrière. Je sais que je serais personnellement incapable d'arrêter la cigarette, surtout du jour au lendemain. Rien ni personne ne peut se mettre entre ma dose de nicotine et moi. « En tout cas, chapeau bas si jamais t'y arrives. » Je tire une taffe, pour prendre un peu de cette superbe et toxique fumée que j'aime tant. Non, l'arrêt de la cigarette n'est pas du tout dans mon programme de l'année. Je ne sais pas comment je survivrais sans ça.

Mais pas le temps de finir ma clope avant que les déménageurs ne débarquent, et alors qu'ils déposent les quelques cartons et autres bricoles dans le hall d'entrée, je l'éteins sans vergogne contre le cendrier qui se trouve face aux portes, et souris un peu à ma soeur. « Prête. » Là où quelqu'un d'autre se sentirait plutôt nerveux à l'idée d'entamer un déballage de cartons et de devoir faire des allers et retour dans les coulpirs, moi, je suis plutôt tranquille. Pas impatiente, non, juste tranquille. J'ai l'impression que rien ne peut gâcher cette journée, enfin prendre mon indépendance, d'ailleurs, je suis la première de mes colocs à rejoindre l'appartement. En même temps, les au revoir avec mon père furent brèves et assez étranges. Le partage d'émotions, toujours un champ de bataille assez étrange chez les O'Hare.

Je superpose deux cartons l'un sur l'autre, et prends les devants pour aller marcher vers l'appartement numéro 1 du bâtiment. Pas d'étage, ce qui veut dire pas de problème d'ascenseur ni à devoir monter et descendre les escaliers. Si ça ce n'est pas beau, je ne sais pas ce qui l'est. J'ai déjà ouvert la porte d'entrée au préalable, me disant que chargées de cartons, c'était plus simple de prévoir. « On peut mettre tous mes cartons dans la chambre du fond.  Ca sera la mienne. Y'en a que six de toute façon, ça devrait aller vite. » En effet, j'ai simplement emporté mon matelas, mes vêtements, ma table de chevet et quelques bricoles dans mon nouvel appart'. Tout le reste, je compte l'acheter neuf, et comme à mon habitude, je vais le faire en dernière minute. Ce n'est pas très surprenant.

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Ven 9 Juil - 23:33
Aimer sa sœur, c’est également sacrifier un paquet de clopes et un briquet parce qu’elle doit probablement en avoir plus besoin que toi. L’argument stupide de sa tentative d’arrêt est aussi bidon que toutes les autres fois, sauf qu’aujourd’hui, elle l’a décidé sur un coup de tête. Sa stratégie ? « Que dalle. » Elle hausse les épaules. « Je me suis décidée y’a deux minutes. » Au moment où Daisy lui a demandé une cigarette, en fait. Pas la moindre seconde avant cela n’avait-elle imaginé prendre cette décision pour le moment. « Mais comme t’es au courant, va falloir que je m’y tienne. Je réfléchirai à comment m’y prendre plus tard. » Et puisque de toute façon, elle tiendra trois semaines avant de se jeter sur le premier bar tabac venu, comme d’habitude, elle ne se fait pas trop de mouron.

Les déménageurs arrivent, coupant court au défilé de mauvaise foi qui se déroule devant les yeux de Daisy. Eryn reste en retrait, suffisamment pour prouver à sa sœur qu’elle lui fait confiance, qu’elle est grande et qu’elle peut gérer, mais toujours assez proche d’elle pour surveiller du coin de l’œil que tout se passe bien. Comme si quoi que ce soit pouvait mal tourner en déposant quelques cartons dans l’entrée d’une maison. Lorsque le camion repart, elle apparaît discrètement dans le dos de Daisy. Si tout va bien pour elle, Eryn s’en satisfait. Aussi, elle se laisse guider par les instructions de sa cadette, hochant la tête de temps à autres pour montrer qu’elle écoute et qu’elle a bien compris. « T’as tout ce qu’il te faut ? S’il faut aller faire des courses on peut y aller toutes les deux. » Pour le coup, elle agit comme son père, le seul chaînon manquant à l’équation de ce déménagement. Si elles vont faire les courses, il sera hors de question que Daisy débourse le moindre centime, tout comme David O’Hare avait refusé qu’Eryn débourse le moindre centime en loyer lorsqu’elle avait acheté la surface commerciale située sous l’appartement de Brooklyn qui lui appartient et qu’il lui avait proposé d’y emménager.

En silence, elle s’affaire à la tâche, portant les cartons de l’entrée à la chambre jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. Et une fois l’affaire accomplie, elle se frotte le front. « Besoin d’aide pour déballer ? »

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Jeu 5 Aoû - 10:16
Quand Eryn m'avoue avoir décidé d'arrêter la cigarette seulement au moment de notre discussion, je pouffe de rire, pas pour me moquer d'elle, enfin, pas vraiment. Surtout parce que c'est une sacré surprise d'entendre ce genre de chose. Qui a déjà réussi à arrêter la cigarette du jour au lendemain, sans avoir réfléchi au préalable au pourquoi du comment. Je ne crois pas du tout qu'elle y arrivera, pas de cette façon là en tout cas. Peut-être qu'elle va me prouver tort, je n'en sais rien après tout.

Cartons déposés dans ma chambre, je regarde autour de moi, parce qu'il y a quelque chose qui cloche. Comme si j'ai oublié quelque chose, mais rien de spécifique ne me saute au yeux. Les bras croisés alors qu'Eryn me parle de faire les courses, je ne réponds pas, trop préoccupée par le manque de quelque chose, et mon petit doigt me dit que c'est quelque chose d'important. « Putain Eryn ! » Je soupire, complètement exaspérée par moi-même. « Je savais qu'il manquait un truc ! J'ai oublié Roquette chez papa ! » Ma tortue devait encore être dans mon ancienne chambre, et franchement, je ne sais même pas comment j'ai fait pour ne pas me rendre compte de mon erreur. Roquette est très importante pour moi, tout le monde sait à quel point je tiens à mon animal de compagnie. « Va falloir que j'y retourne, elle doit se demander quoi, la pauvre ! » En réalité, je ne suis pas sûre qu'elle ai compris ce qu'il se passait. « Tu viens avec moi ? Comme ça, pour me faire pardonner, j'vais la promener un petit peu. » Parce que oui, je promène ma tortue. Comme un chien, plusieurs fois par jour, je l'amène dans un parc et je la laisse se balader dans l'herbe et la terre avant de la ramener chez moi. Elle a beau être toute petite, Roquette aime nos petites balades en nature, et même si je sais que certaines personnes autour de moi me prennent pour une folle, je trouve que c'est important pour elle de ne pas toujours être enfermée dans ma chambre.

« Du coup, le déballage sera pour plus tard, » je lui réponds, après avoir haussé les épaules. Mais ma tortue est plus importante que tout le reste, la savoir seule dans ma chambre vide me fait plus mal au coeur que jamais.

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Mer 10 Nov - 18:05
Daisy semble ailleurs. Elle ne répond pas à la question que lui pose sa sœur, ne réagit même pas d’ailleurs, comme si elle n’avait rien entendu. Bon, lui proposer de faire un panier de courses qu’elle ne la laisserait pas payer sonne probablement un peu trop David O’Hare pour être pris au sérieux. D’ailleurs, Eryn a passé ses premières années de vie d’adulte à rappeler à qui voulait l’entendre que son père ferait mieux d’arrêter de la considérer comme une adolescente dépendante et d’accepter qu’elle était capable de payer ses factures et de s’offrir à manger comme tout le monde – même si ce n’était pas tout à fait la vérité à certains moments… Loin d’imaginer, donc, qu’elle ferait subir la même chose à sa frangine lors de son propre déménagement. On ne comprend vraiment les bonnes intentions autrefois critiquées qu’en se retrouvant de l’autre côté : bref, en se transformant elle-même en adulte responsable, ce qui n’est pas loin de glacer le sang de la barmaid.

Mais non, ce n’est pas le comportement de mère poule d’Eryn qui a effrayé Daisy et elle s’en trouve presque soulagée. Roquette, l’éternelle Roquette. Elle hoche la tête en signe d’approbation. « Je t’avoue que je pensais que tu avais laissé Roquette chez papa exprès pour la reprendre plus tard. Tu sais, pour pas la brusquer dans le camion. » Elle hausse les épaules et entreprend de faire demi-tour et de retourner vers l’extérieur. « Evidemment que je t’accompagne. Me taper l’aller-retour à Staten Island n’était pas tout à fait dans mes plans par contre, j’espère que tu paies au moins la pizza pour compenser. » D’un clin d’œil amusé, Eryn rassure Daisy. La brune sait à quel point cette tortue est importante pour elle, elle n’a jamais trop compris pourquoi, mais elle ne la laisserait pas tomber. Et si elle aime plaisanter, évidemment qu’elle n’attend aucune contrepartie. « On rangera tout ça une autre fois, et si t’es pas bien installée ce soir tu peux dormir à l’appart. » Alors qu’elles s’engouffrent toutes les deux dans la rue, Eryn passe un bras autour des épaules de Daisy, dans une tentative de désinvolture qui ne passe qu’à moitié. La vérité, c’est que la grande s’inquiète pour la petite, même si elle est adulte, même si leur relation n’a pas toujours été rose. « T’inquiète pas pour Roquette, va, je suis sûre qu’elle vit sa meilleure vie chez papa et qu’elle n’a même pas remarqué que tu l’avais oubliée. »

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Dim 21 Nov - 17:19
« Non, c'est sûr qu'elle n'aurait pas été bien dans le camion, »  j'acquiesce, en hochant et me hâtant déjà vers la sortie de l'appartement. « mais je devais la prendre avec moi, sur mes genoux, le temps de la route. J'suis bête des fois ! » On peut dire que je suis quelqu'un de calme. En règle général, j'arrive toujours à garder mon sang froid face aux situations stressantes, mais quand il s'agit de Roquette, il est hors de question de prendre les choses à la légère. « La pizza, la bière qui va avec et même le tiramisu ! » je réponds à ma soeur, alors qu'on marche dans le couloir. C'est bien la première fois que mon pas est plus rapide que celui de ma soeur, et avec un peu de recul, je me dis bien que ça n'a pas de sens. Ma tortue va très bien s'en sortir deux heures de plus chez mon père, elle n'est absolument pas en danger. Mais s'il y a bien un moment où je vais surréagir, c'est quand on parle de Roquette, et ça, Eryn le sait.

Quand elle me propose de dormir chez elle ce soir, elle passe son bras autour de mes épaules, et une douce vague de chaleur vient me rassurer. Comme une enfant, je marmonne « okay mais je viens avec Roquette alors. » Parce que j'ai l'impression de l'avoir abandonné ma petite tortue chérie, de l'avoir trahie, même. Ma soeur doit me trouver ridicule, mais je ne me rends compte de rien, sur le coup. Pourtant, elle est là, compte me suivre jusqu'à Staten Island, et en plus elle me rassure. « Merci. Mais je suis sûre qu'elle a doit se sentir seule dans son terrarium, au milieu de ma chambre toute vide. » Je soupire, mais je finis par relever la tête. Je ne peux pas m'apitoyer sur le sort de ma tortue toute l'après-midi, sinon ça va juste devenir chiant et long pour Eryn. Alors, je tente de changer de sujet, comme pour me rassurer aussi, en un sens. « Sinon, le boulot ça va ? »  question, bateau, certes, mais qui fait toujours son effet pour virer la conversation dans une toute autre direction.

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Mer 19 Jan - 17:11
Eryn lève les yeux au ciel, plus amusée et attendrie qu’autre chose, cela dit. Elle n’a jamais vraiment eu d’animal de compagnie à elle, très honnêtement ça ne l’a jamais attirée, et puis pourquoi faire ? Le laisser à poireauter à la maison quand elle serait au boulot ? Très peu pour elle. Mais que Daisy y trouve son compte est très bien. « Mais non, t’es pas bête ! Tu découvres ce que c’est d’avoir 15 choses en tête en même temps, c’est tout. Crois-moi, ça va pas s’arranger, that’s called adulting, babe, but in my language you can also call it bullshit. » Après tout, ce n’est que la vérité, elle est toujours besoin de tenir un agenda papier en plus de celui dans son téléphone, sans parler du calendrier affiché dans son appart et dans son bureau à l’Overkill. « Bon, si tu m’offres même le dessert, je ne peux plus refuser ! », elle répond en riant, « Allons-y. »

En marchant jusqu’à la bouche de métro, elle propose à sa sœur de dormir chez elle ce soir. Ça les arrangera toutes les deux, probablement. Daisy n’aura pas à aller se coucher au milieu des cartons et Eryn ne devra pas refaire le trajet entre le Queens et Brooklyn après Staten Island. Flemme. « Roquette est aussi la bienvenue, évidemment. », elle acquiesce pour rassurer Daisy. Son bras autour des épaules de sa sœur, elle réfléchit soudain à la question qu’elle vient de lui poser. « Le boulot ? Oh, tu sais, toujours pareil. C’est un bar. Par contre tu sais quel est le sujet de ragots parfait dans ma vie en ce moment ? » Elle fait la grimace, le genre de sourire forcé très caricatural qui trahit un peu son excitation – qu’elle espérerait pouvoir camoufler sans grand succès. « Marley. », elle lâche d’un coup. C’est drôle, parce qu’elle n’a encore vraiment reparlé de Marley à personne, ça ne les regarde pas, et de toute façon la situation n’a rien de terriblement intéressant. Mais Daisy est sa petite sœur, et si on ne peut même pas raconter ses histoires neuneus à sa petite sœur, à qui d’autre, dites-le-moi ? « Tu te souviens de Marley ? Mon ex, le boxeur. » Elle se sent obligée de préciser les choses. Daisy était assez jeune quand elle a commencé à le fréquenter mais elle avait bien grandi, déjà, le jour où Eryn avait quitté leur appartement commun. « On se reparle depuis quelques mois, rien de tendancieux hein, vraiment, il a eu un accident et je voulais m’assurer qu’il allait bien. Mais là… il m’a proposé des vacances l’autre jour. Genre, des vraies, en avion, plusieurs jours. Entre ‘potes’. Who does that ? »

Dans ses rêves, Eryn voudrait pouvoir affirmer qu’elle a poliment refusé, ou qu’elle a accepté sans grande conviction. En vrai, elle a surtout sauté sur l’occasion. Et si elle ne s’est toujours pas autorisée à verbaliser le pourquoi du comment, elle commence tout doucement à en prendre conscience. Oops.

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