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Imagine us, in five years [Morgana / 2016]

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Dim 19 Sep - 1:46
Morgana recula d'un pas, lorsqu'il s'approcha d'elle. Derrière, il y avait un bureau qu'elle heurta. Celui-ci la bloquait, laissant l'occasion au lieutenant de laisser son corps frôler le sien. Son visage s'approchait de celui de la brune, les yeux de celle-ci ne quittant pas ceux de l'homme en face d'elle. Ils n'avaient jamais été aussi proche l'un de l'autre, cette énergie entre eux provoquant un léger frisson chez Morgana. Bien sûr que ça lui faisait quelque chose d'avoir le lieutenant aussi proche d'elle, leurs lèvres se touchant presque. Elle avait l'impression qu'ils étaient dans une bulle, plus rien n'existait autour d'eux et elle sentait des papillons dans son ventre. Elle avait envie qu'il l'embrasse. Elle le voulait tellement. Pourquoi ? Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ?

Son coeur battait tellement vite qu'elle avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine. Elle se mordilla la lèvre, attendant avec impatience qu'il n'ose l'embrasser. Et ça allait se passer, sauf qu'un idiot osa interrompre ce moment charnel. Quand Morgana retrouva ses idées, l'entièreté de son être fut prise de culpabilité. Liam. Elle allait trahir Liam, qu'elle avait oublié. Elle ne voulait pas oublier son mari, ça lui faisait peur que ça puisse arrive. Il aurait voulu qu'elle refasse sa vie, qu'elle soit heureuse, mais elle n'y arrivait pas. Elle souffrait trop pour que ça n'arrive un jour, la perte de son époux était comme une flèche qui transperçait son coeur. Elle savait qu'elle ne pourrait jamais aimer, que ce n'était plus possible.

- Vous n'aurez aucun baiser, répondit-elle d'un ton tranchant, le laissant partir. Lorsqu'il fut assez loin, la jeune femme se tourna vers ses collègues, leur lançant un regard glacial. Vous êtes des gamins, lança la brunette avant de s'éloigner d'une pas assez rapide pour que ça ait l'air d'une fuite. Elle ne voulait pas qu'on remarque qu'elle cherchait à s'enfuir, mais sa démarche le démontrait. Elle partit se réfugier aux toilettes et s'enferma dans une cabine, s'effondrant en larmes. Elle avait réussi à garder son sang froid devant ses collègues mais une fois qu'elle fut toute seule, les vannes s'ouvrirent pour laisser échapper de grosses larmes. Elle se sentait horrible d'avoir trahi son mari de la sorte, de l'avoir oublié pendant une minute et d'avoir désiré un autre homme que lui. Elle avait la sensation de le tromper, alors qu'il n'était plus là.

Elle resta aux toilettes un long moment, ayant du mal à se calmer. Quand elle se sentit prête à y retourner, elle s'assura qu'elle n'avait plus de trace de ses larmes et retourna jusqu'à son bureau. Elle avait le visage fermé, ne voulant qu'aucun de ses collègues ne lui adresse la parole. Elle leur en voulait pour ce qu'il s'était passé, se sentant toujours terriblement coupable d'avoir totalement craqué. Elle se sentait tellement vulnérable, ayant de nouveau envie de pleurer à l'idée qu'elle avait presque embrassé le lieutenant. Ca ne pouvait plus arriver.

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Dim 19 Sep - 14:39


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


Je ne m’étais pas attendu à ce genre de réaction de la part de Weston. Ce qui est stupide, car je commençais doucement à connaître son caractère. Et même si j’aurais pu mettre ma main à couper qu’il se passait quelque chose entre nous, le fait de rendre cette attirance réelle était complètement différent. Je me sentais d’ailleurs un peu stupide en entendant ce ton on ne peut plus tranchant. Mais je n’eus pas le temps de répondre quoi que ce soit, car le Procureur attendait de m’avoir au téléphone. J’avais fait volte-face et m’éloignais, mais cela n’empêcha pas que je puisse entendre la remarque de Weston à l’égard de nos collègues qui, eux aussi, furent gênés de voir que ce petit jeu n’avait pas fait rire tout le monde. Je tournais la tête pour observer la jeune femme s’éloigner d’un pas trop rapide pour être naturel. Mes sourcils se froncèrent, sous l’étonnement, mais je me devais de terminer cette conversation téléphonique.

Une fois la communication terminée, je décidais de sortir du bureau pour parcourir le couloir qu’avait emprunté plus tôt Morgana. Et, comme je ne la trouvais pas, j’en conclus sans trop de difficultés qu’elle se trouvait dans les toilettes des femmes. J’hésitais quelques instants à entrer, les mains plongées dans les poches de mon jeans, puis me décidais à le faire avec toute la discrétion du monde, en espérant qu’aucune femme autre que Weston ne se trouverait à l’intérieur. Alors, je pus entendre ses pleurs, à travers la porte d’une des cabines. Sans trop que je comprenne pourquoi, la culpabilité m’envahit. Oui, il était tout à fait logique de ressentir ce genre de choses, mais pourquoi d’une telle ampleur ? Et puis… je me sentais stupide aussi. Stupide d’avoir voulu jouer de cette attirance, de forcer un peu les choses sans même avoir pensé que cette situation pouvait faire remonter en elle des émotions difficiles. J’aime séduire. Surtout lorsqu’une tension est palpable. Ainsi, j’avais tendance à oublier que se laisser aller à tout ceci n’est pas chose aisée pour tout le monde. Encore moins pour une femme qui porte encore le deuil de son mari. Je suis vraiment un abruti fini… J’eus envie de frapper doucement à la porte de la cabine pour tenter de la rassurer, et surtout pour m’excuser, mais je me ravisais. Je ne suis pas très doué pour ça et pourtant, ce n’était pas l’envie qui m’en manquait. Seulement… je ne suis pas certain d’être encore capable de pouvoir parler sentiment avec quelqu’un. Je restais donc silencieux, le visage désolé, puis tournais les talons pour sortir des toilettes des femmes et retourner au bureau, lui laissant l’occasion de se retrouver seule.

Lorsque Weston réapparu, ses yeux encore un peu rougis par les larmes ne m’échappèrent pas. Peut-être parce que j’avais su qu’elle avait pleuré, car nos collègues ne se rendirent compte de rien. Seulement, personne ne chercha à faire la moindre remarque, conscient que Morgana n’avait pas bien vécu la blague. Et moi aussi, je fus particulièrement discret, me sentant immensément stupide. Je peinais même à me concentrer, ce qui n’était pas dans mes habitudes. En temps normal, on ne m’atteint pas aussi facilement. Seulement, il semblerait que je prenne conscience que mes actes peuvent blesser des personnes auquel je tiens. Car oui, même si notre lien m’empêchait clairement de le sous-entendre, je commençais à m’attacher sérieusement à cette femme. Bien plus que le raisonnable. Et je n’aimais pas ça du tout.

Alors, pour la première fois, je me montrais particulièrement sérieux et professionnel avec Weston. Aucun surnom, aucune taquinerie, aucune remarque désobligeante ou lourde. Un changement de comportement radical qui ne faisait que traduire la preuve ultime que je me sentais stupide de ce qu’il s’était passé. A la fin de la journée, alors que nos collègues étaient déjà partis, j’avais un peu trainé à finir un dossier. Weston aussi semblait vouloir terminer quelque chose avant de rentrer chez elle. Le silence dans le bureau était assez pesant. Jusqu’à ce que je prenne mon courage à deux mains, alors que j’enfilais mes bottes de moto et mettais ma veste en cuir sur le dos.

- Ecoutez… je suis désolé pour tout à l’heure. C’était stupide…, commençais-je avant de me corriger. « J’ai été stupide. »

Oui, les miracles semblent exister. Weston m’entendait certainement pour la seule et unique fois accepter mes tords et me remettre en question.

- Je n’avais pas imaginé que ça puisse autant vous mettre mal à l’aise. Ça n’arrivera plus.

Je me doutais que mes excuses n’allaient pas être accueilli avec beaucoup de sympathie. Je m’attendais à ce que le tonnerre s’abatte sur moi mais finalement, je le méritais.

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Lun 20 Sep - 17:58

Morgana fut froide et silencieuse pendant tout le reste de la journée, n'ayant aucune envie d'échanger après ce qu'il s'était passé. Personne ne vint l'emmerder, personne n'osa l'approcher. Tout le monde semblait avoir compris qu'une connerie avait été faite et qu'elle voulait être seule, qu'elle n'avait pas apprécié ce qu'il s'était passé. Et c'était le cas. Elle avait détesté ce qu'il s'était passé, se sentant à la fois mal à l'aise et coupable d'avoir voulu que ça se passe. Ca l'avait mise dans une situation délicate, lui rappelant de douloureux souvenirs. Alors, elle s'était isolée. Elle avait travaillé dans son coin, espérant que personne ne vienne la faire chier. Et c'était le cas, puisqu'ils avaient tous compris son intention d'être seule.

La jeune femme finissait un rapport, concernant une enquête. Ils avaient du travail et elle n'avait pas eu le temps de le terminer. Sa mère avait récupéré les enfants à l'école, ce qui lui laissait un peu de temps pour clôturer ce dossier. Au moins, ça serait bouclé. Il n'y avait plus que quelques personnes au bureau, ce qui lui permettait de travailler dans un silence presque complet. C'était plus agréable que le brouhaha constent qu'il y avait toute la journée, que les aller/retours que chaque équipe faisait. C'était plus calme, plus tranquille.

La tranquillité de Morgana fut ébranlée par le Lieutenant O'Connor qui vint la voir, la faisant longuement soupirer. Bien sûr qu'elle était encore en colère contre lui. Il connaissait son histoire, il savait qu'elle souffrait encore du deuil de son mari et avait joué d'elle. Peut-être qu'elle envoyait des signaux qui lui laissaient penser qu'il avait le droit de foncer, mais il n'avait pas réfléchit. Et cette situation lui avait fait du mal.

- On est d'accord sur le fait que vous avez été stupide, répondit-elle d'un ton froid. Elle n'avait aucunement envie d'être gentille ou avenante avec lui, ni même de plaisanter. Son regard se posa sur le sien, ses yeux glaciaux se plongeant dans ceux du lieutenant. Il est clair que vous avez remarqué que j'évitais les branches de gui comme la peste et vous connaissez mon histoire, mais vous ne vous êtes pas posé la question de ce que ça me ferait si on se retrouvait dessous.

Elle se leva pour lui faire face, le regard froid. Si elle avait eu un couteau, peut-être qu'elle lui aurait planté dans la carotide. Elle avait l'air d'une furie. Elle lui en voulait beaucoup, faisant ressortir la Morgana d'il y a quelques mois. La sympathie et les taquineries qu'il avait gagné, s'étaient envolées le temps qu'elle se calme. Ce qui prendrait un certain temps.

- J'ai peut-être envoyé des signaux qui ont induit votre petite personne en erreur. Mais vous saviez que j'évitais ça, vous auriez dû réfléchir.

Elle s'approchant, lui faisant place. Elle allait exploser de colère, si ça continuait. Elle avait fulminé toute la journée, contre lui et tout le reste de l'équipe. Elle avait acquit un peu de confiance en lui, à force de travailler à ses côtés. Et c'est comme s'il l'avait piétiné en quelques secondes. Elle avait le sentiment d'avoir été trahie par tout ceux qui connaissaient son histoire.

- J'espère vraiment que ça ne se reproduira pas.

Elle le regarda un instant, avant de se reculer et d'éteindre son ordinateur. Elle attrapa sa veste pour commencer à s'éloigner.

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Mar 21 Sep - 0:11


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


Non, je ne m’étais bien évidemment pas attendu à ce que Morgana devienne plus douce, face à mes excuses. Et j’avais eu raison de penser cela, car à peine mes paroles prononcées, elle affirma que j’avais été stupide et me lança ce regard noir et pourtant si clair que je ne lui connaissais que trop bien. Je la laissais éclater sa colère envers moi, même si je ne pouvais m’empêcher de me demander s’il n’y avait pas une autre raison à cette montagne de ressentiments. Dans le fond, n’était-elle pas en colère du fait qu’elle avait eu autant envie que moi que ce baiser soit échangé ? Et si cette question me brûlait les lèvres, je ne comptais pas la lui poser. D’une part, si cela était le cas, Morgana ne l’avouerait jamais. Et d’autre part, ça ne ferait que souligner une forme d’arrogance de ma part qui ne la calmerait pas, bien au contraire. Alors je gardais le silence, décidé à ne pas la couper dans son sermon.

Qui aurait pu croire qu’un simple jeu aurait pu faire tant d’histoires ? Personne de l’équipe en tout cas, sinon, ce gui n’aurait jamais été accroché nulle part. Mais je n’irais pas blâmer Weston pour cela. Elle était en droit d’être en colère contre moi et si, jusqu’à présent, je ne me laissais jamais faire par elle, cette fois-ci, je décidais de plaider coupable. Car oui, il y avait des signaux, qu’on le veuille ou non. Je restais persuadé que cette attirance, que j’avais pour elle, était partagé. Ou bien étais-je devenu complètement aveugle ?

Quoi qu’il en soit, je continuais de lui faire face, sans arrogance aucune et lorsqu’elle termina, je hochais la tête, affirmatif. « C’est promis. » Voila les uniques mots que je pouvais prononcer, ne jugeant pas nécessaire de tenter de la rattraper alors que tout semblait dit. Je l’observais s’éloigner, toujours désolé que tout ceci se soit envenimé de la sorte, et me sentant encore stupide.

***

Les dernières semaines avant Noël s’écoulèrent dans le plus grand des calmes. Depuis cette histoire de gui, j’avais décidé de me montrer plus calme et plus respectueux envers Morgana, probablement parce que je m’en voulais encore de l’avoir blessée. C’est comme si je lui devais bien ça : cesser toutes mes taquineries et cette envie irrépressible de la faire chier. Nos échanges redevenaient cordiaux, et probablement plus professionnels. Seuls quelques regards semblaient subsister. Mais Morgana avait été claire : elle ne voulait pas que je pense que je pouvais lui plaire, et n’admettrais pas un nouvel écart de ma part. Alors je respectais ce choix, ce qui contribuait à mon sérieux. Peut-être que les fêtes de fin d’années m’y aidaient. Car là où beaucoup montraient une excitation non dissimulée pour Noël, pour ma part, c’était toujours un moment assez particulier et peu réjouissant.

L’après-midi du réveillon de Noël, tout le monde semblait avoir hâte de terminer sa journée. Les membres de notre équipe ne tenaient clairement plus en place. Weston restait plus impassible. J’imaginais que cette fête devait avoir un goût amer depuis le décès de son mari, même s’il devait rester la joie de voir sa fille émerveillée à l’idée que le Père Noël allait déposer des jouets pour elle et son grand-frère, à minuit. A la pensée de cette petite puce, un fin sourire se dessina sur mes lèvres.

Vers 17h30, le NYPD était déjà bien plus vide qu’à l’habitude. Le silence commençait à s’installer. Seuls certains agents seraient présents ce soir et cette nuit. D’autres étaient d’astreinte, en cas de problème, mais avaient tout de même l’opportunité de faire le réveillon en famille. Pour ma part, j’avais décidé de faire partie des personnes d’astreinte, bien que je resterais seul, ce soir. Autant en laisser d’autres profiter de ces périodes agréables en famille. C’était toujours assez particulier ce genre de moments. Un peu triste aussi, forcément. Alors je me rassurais en me disant qu’il s’agissait d’une soirée comme une autre. Le seul coup de fil que j’échangeais, c’était avec Stan, le fils de mon meilleur ami d’enfance, aujourd’hui placé en foyer et âgé de dix ans. L’équipe éducative avait décidé de mettre de l’argent de côté pour emmener certains enfants, qui ne pouvaient rentrer en famille, en court séjour à la montagne. Il m’expliqua qu’il était monté sur des skis pour la première fois de sa vie et qu’il s’était beaucoup amusé. L’entendre me raconter sa première journée avec autant de bonheur dans la voix m’arracha un sourire bienveillant, même si j’étais triste d’être loin de lui. Il me souhaita un joyeux Noël auquel je répondais avec douceur.

- Joyeux Noël mon grand.

Je gardais mon téléphone dans la main puis portais mon regard à travers la fenêtre. Le soleil s’était déjà couché et pourtant, New York était illuminé de milles feux, éclairant les rues légèrement enneigées. Finalement, mes yeux bleus se posèrent sur Morgana qui semblait elle aussi sur le point de partir. Je lui adressais un fin sourire et me perdis quelques instants à la contempler. Si je l’avais toujours trouvé d’une grande beauté, aujourd’hui, plus apprêtée qu’habituellement, elle était magnifique. Et comme souvent, je me perdais à admirer ses yeux si clairs, qui contrastaient tant avec ses cheveux noirs. Réveille toi Will, t’as encore du boulot…


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Mar 21 Sep - 0:56
Ca faisait une demi-heure que Morgana avait terminé de travailler, alors elle s'était éclipsé aux toilettes pour se changer et s'apprêter un peu. Sa mère venait la chercher au travail, accompagnée de Gabriel et d'Angela. Ils se rendraient au marché de noël avec le reste de sa fratrie, feraient un tour à la patinoire avant d'aller chez sa mère pour un gros repas. C'était un programme chargé, mais c'était leur tradition depuis toujours. Morgana avait toujours adoré ce moment où ils se rendaient à la patinoire ; parce que l'ancienne patineuse qu'elle était, avait toujours été excitée de retourner sur la glace avec sa famille. C'était différent de tout ce qu'elle pouvait faire à la patinoire. Ca avait pris un goût un peu amer, après le décès de son père. Ils avaient abandonnés cette tradition, parce que ça leur faisait trop mal... jusqu'au jour où sa mère avait tapé du poing sur la table et qu'elle avait décidé de réinstaurer ce moment. C'était trop important, leur père aurait voulu qu'ils continuent.

Aujourd'hui, Morgana ne ressentait plus autant d'excitation à Noël. Ca faisait quatre ans que la magie s'était envolée, alors qu'elle avait toujours adorée cette fête. Quand Liam était parti, ça avait brisé Morgana. Et ça avait éteint sa joie de vivre, sa lumière. Beaucoup de choses qu'elle aimait, avaient un goût amer. Noël, la naissance d'Angela, etc. Des moments qui se voulaient joyeux, mais qui lui rappelaient des choses autant douloureuses qu'heureuses. Mais elle faisait un effort, pour ses enfants. C'était déjà difficile pour eux, elle ne voulait pas leur gâcher des moments comme ceux-là.

Une fois qu'elle eut enfilée une robe et mit un peu de maquillage, elle sortit des toilettes. Quand elle revint au niveau des bureaux, elle s'arrêta au sien pour vérifier que son poste de travail était rangé et que son ordinateur était éteint. Elle avait pris quelques jours pour profiter de sa famille et de ses enfants, elle ne reviendrait pas avant une semaine. Elle sentit le regard de William sur le sien et tourna légèrement la tête vers lui. Quand elle vit qu'il lui souriait, elle lui rendit en retour. Elle avait éprouvé de la colère pendant quelques temps, mais il lui avait foutu la paix et elle s'était calmée de son côté. Elle avait apprécié qu'il la laisse digérer cette histoire, tranquillement. Aujourd'hui, elle essayait de garder les choses professionnelles mais elle ne pouvait pas s'empêcher de s'attacher à lui. Elle essayait, parce qu'elle ressentait toujours de la culpabilité envers son défunt mari. Mais... Elle restait humaine. Et humainement attirée par le Lieutenant O'Connor.

- Maman, entendit-elle derrière elle. Angela courrait sur ses petites jambes, tenant la main de son grand frère qui semblait tout aussi ravi de la voir. Elle s'agenouilla pour être à la hauteur et les accueilli dans une grande étreinte. Voilà pourquoi elle faisait un effort, à Noël. Pour continuer de voir le sourire sur leurs visages.

- Mes amours, murmura-t-elle en les serrant contre elle. Elle resta un instant comme ça, avant de se lever. Vous êtes prêts à y aller ?

Les deux enfants acquiescèrent, Angela trépignait d'impatience. Et d'un coup, elle haleta et sautilla sur place.

- Maman, il y a Will, s'écria-t-elle d'une voix aigue, avant de se précipiter en courant vers O'Connor et de lui sauter dessus. Will ! Je suis contente de te voir !, reprit-elle avant de lui offrir une longue étreinte. Morgana s'approcha en souriant, secouant la tête avec amusement.

- Je suis désolée pour cette petite tornade. Elle est surexcitée à cause de Noël, commenta-t-elle en riant doucement. Elle posa sa main sur l'épaule de Gabriel, qui était à ses côtés. Lieutenant O'Connor, je vous présente mon fils Gabriel.

Gabriel murmura un "bonjour" plus timide que sa soeur, il était plus calme et posé que celle-ci. Aussi beaucoup plus réservé, mettant du temps à apprécier les personnes. Il se colla un peu plus à sa mère, cherchant à être rassuré. Il lança un regard derrière lui, cherchant sa grand-mère qui s'approchait elle aussi.

- Maman, est-ce qu'il peut passer Noël avec nous ?, demanda Angie avec ses grands yeux suppliants. Comment dire non à une bouille pareil ? C'était compliqué, la petite fille connaissant son talent caché en jouait beaucoup.

- Je ne sais pas, il a peut-être quelque chose de prévu
, commença Morgana d'une voix hésitante, avant que sa mère ne la coupe.

- Ce jeune homme ne semble pas avoir quelque chose de prévu, sinon il serait en train de se préparer à partir comme tout le monde, affirma l'Italienne, qui était bien plus bronzée que sa fille. Décidément, Morgana n'avait d'Italien que les cheveux noirs et la langue qu'elle parlait couramment. Il y a toujours une assiette en trop à notre table, jeune homme. Joignez-vous à nous, nous n'aimons pas laisser quelqu'un seul à Noël.

Morgana fit un sourire. Sa mère avait un bon esprit de déduction et un grand coeur par dessus.

- S'il te plait, maman ! Dis oui, supplia Angela. Quand Morgana hocha la tête en souriant, affirmant que s'il le voulait, il pouvait se joindre à eux : la petite fille se tourna vers l'homme et sortit ses yeux les plus suppliants possible. Il lui serrait impossible de ne pas craquer. S'il te plait, s'il te plait, s'il te plait ! Viens faire Noël avec nous !

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Mar 21 Sep - 12:08


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


Je me fis violence pour détourner mon regard de Morgana. Je me rendis compte que j’aurais pu passer des heures à la contempler si cette opportunité m’avait été donnée, ce qui devenait problématique. Mon attirance pour elle ne ternissait pas. Et pourtant… pourtant il y avait les sentiments puissants que je ressentais pour Solveig. Un court instant, j’en vins à me demander ce qu’elle faisait ce soir. Allait-elle fêter Noël avec ses parents ? Ceux qui avaient tout mis en œuvre pour que notre relation ne tienne pas. Ou bien peut-être était-elle sur le point de passer le réveillon avec un autre homme. Après tout, peut-être avait-elle refait sa vie ? Mais là encore, je chassais rapidement ces pensées de mon esprit et me redirigeais vers mon bureau, décidé à me remettre au travail.

Je n’eus pas le temps de m’asseoir que j’entendis la petite voix de la fille de Weston. Je tournais la tête et la vis courir vers sa mère pour l’embrasser. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres. La jeune femme s’était mise à la hauteur de ses deux enfants pour les serrer contre elle. Une scène attendrissante qui débordait d’amour. Très rapidement, Angela croisa mon regard et prononça mon prénom en s’exclamant et en courant vers moi. Un réflexe me permis de la réceptionner alors qu’elle me sautait littéralement dans les bras. Cette gosse est une vraie pile électrique. Et terriblement attachante aussi.

- Salut toi.

Elle passa ses petits bras autour de mon cou, alors que je restais là, surpris. Je n’avais vu la fille de Weston qu’une fois et il est vrai que le courant était immédiatement passé entre nous. Alors je fus surpris qu’elle n’ait pas oublié cette complicité naissante, du haut de ses quatre ans. « Moi aussi, je suis content de te voir. Tu es prête à fêter Noël ? », lui demandais-je alors qu’elle hochait la tête avec un grand sourire excité sur le visage et des yeux brillants d’impatience. Weston venait de nous rejoindre et me présenta son fils. Je portais mon regard bleu sur le petit garçon qui devait avoir l’âge de Stan et qui semblait bien plus réservé et timide que sa petite sœur. « Bonjour Gabriel. Je m’appelle William et je suis content de faire ta connaissance. », lui répondis-je en lui adressant un sourire rassurant alors qu’il se collait à sa mère. Une attitude, elle aussi, attendrissante. Gabriel ressemblait moins qu’Angela à leur mère. Il devait tenir davantage de son père, mais une chose restait sûre : Weston avait deux très beaux enfants.

Je fus soudain très surpris par la question que posa Angela à sa mère. Était-ce aussi flagrant que j’allais passer le réveillon de Noël seul ? Je n’eus pas le temps de répondre quoi que ce soit, pour expliquer à la petite fille que je ne pouvais pas passer le réveillon avec eux, qu’une femme – qui devait être la mère de Morgana, venait d’apparaitre et me proposa avec un accent italien, de passer la soirée avec eux. Oui, devant moi se tenait la femme du Capitaine Weston. Je lui adressais un fin sourire gêné, alors qu’Angela me suppliait de venir, avec ses yeux de Chat Potté, alors qu’elle restait dans mes bras. Non, je ne craquerais pas. Et ce, même si je commençais à fondre sur place.

- C’est très gentil à vous, mais… j’ai du travail à terminer ici.

Angela fit aussitôt une moue, déçue que je refuse l’invitation. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de me dire que ce serait très étrange de m’incruster – car c’était vraiment le terme à mes yeux, dans une famille qui n’était pas la mienne parce que la mienne se trouvait à des milliers de kilomètres et parce que mon père refusait catégoriquement de me voir. J’avais juste l’impression de faire terriblement pitié et je n’aimais pas ça. Je croisais le regard de Morgana un instant, avant de reporter mon attention sur la fillette qui fronçait les sourcils, comme si cette situation lui échappait.

- Mais on peut pas travailler le jour de Noël. Y a même pas de cheminée. Comment il va faire le Père Noël pour entrer et te donner des cadeaux ?

Je ne pus retenir un sourire devant l’innocence de cette petite fille.

- Ne t’inquiète pas, le Père Noël trouve toujours un moyen de rentrer. Et puis, il faut bien que la Police continue de travailler, même pendant Noël.
- Pour arrêter les voleurs de chewing-gum ?


Je me mis à rire. Cette petite avait une bonne mémoire. Elle me regarda avec étonnement, avant d’esquisser un fin sourire, visiblement satisfaite de voir qu’elle m’avait amusé. « Oui, pour arrêter les voleurs de chewing-gum. » La fillette ne semblait plus vouloir quitter mes bras et se cala contre moi en posant son menton sur mon épaule. « C’est nul. Je suis sûre que même les voleurs de chewing-gum, ils font Noël. Tu vas beaucoup t’ennuyer... Oui, peut-être.



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Mar 21 Sep - 13:15
Angela sembla réfléchir un instant, la tête posée contre l'épaule de William. Morgana fonça légèrement les sourcils, se demandant ce qu'il pouvait bien se passer dans la tête de sa fille. Elle connaissait assez bien Angie pour savoir qu'elle essayait de trouver une idée pour faire venir William, mais il était bien plus têtu qu'elle ne l'était. Il ne changerait pas d'avis, malgré ses yeux de chien battu.

- On va y aller, Angie ? annonça la jeune femme, offrant un sourire à sa fille. Il y a tonton Arthur qui nous attend dehors. La petite fille haleta, parce qu'elle adorait le frère aîné de sa mère. Pendant une seconde, elle oublia qu'elle essayait d'amadouer Will...mais elle comprit rapidement qu'on essayait elle-même de l'avoir, alors elle fonça le nez et croisa les bras. Cette gamine était beaucoup trop intelligente pour son âge.

- Je reste avec Will, annonça-t-elle d'un air courroucé, décidée à ne pas changer d'avis. Morgana haussa un sourcil, surprise que sa fille fasse un caprice de la sorte. C'était rare qu'elle agisse comme ça, elle devait vraiment bien aimer William. Moi aussi, je veux arrêter des voleurs de chewing-gum !, s'exclama la petite fille. A côté de Morgana, Gabriel pouffa. Plus âgé, il connaissait un peu le travail de la police. Alors, il savait que ce n'était pas des voleurs de chewing-gum qu'ils arrêtaient. Sa petite soeur était trop naïve, mais c'était normal à son âge. Elle n'avait que quatre ans et était d'un naturel naïf, de toute manière. Il était facile de lui faire croire à certaines choses, bien qu'elle soit intelligente et qu'elle réussisse à se rendre compte de l'absurdité de certaines.

- Angela... Le lieutenant a du travail, trésor, essaya-t-elle d'une voix douce. Elle n'avait pas envie de se fâcher, pas le soir du réveillon de Noël. Surtout quand cette situation lui rappelait beaucoup de chose, qu'elle prenait sur elle mais qu'elle pouvait exploser de tristesse à tout moment. Il ne peut pas te garder avec lui et on doit y aller si on veut aller à la patinoire.

- Non, s'écria-t-elle, de grosses larmes se formant dans ses yeux. Elle semblait vexée de ne pas pouvoir rester avec lui, ou qu'il ne vienne pas. A croire qu'elle essayait de ramener William pour faire illusion d'un père, n'ayant jamais eu le sien à Noël. Cette pensée brisa le coeur de Morgana, se mettant à la place de sa fille. Elle devait souffrir de cette situation, tout comme elle. Et tout comme Gabriel.

- S'il te plait, Will, reprit la petite fille avec de grosses larmes de crocodile dans les yeux, tournant la tête vers lui. Elle le suppliait du regard. A cette vision, Morgana se mordilla la lèvre. Sa fille lui faisait tellement de peine, depuis qu'elle avait compris la raison qui devait la pousser à faire ça. Ce soir, Angela avait vraiment besoin d'une présence masculine autre que ses oncles. Quelqu'un qui n'était pas son père, mais dont elle s'était attachée à l'instant où ils s'étaient rencontrés. Alors, elle se ravisa a essayer de faire changer O'Connor d'avis. Elle pensait à sa fille avant tout.

- S'il vous plait, O'Connor. Venez au moins à la patinoire avec nous, demanda-t-elle doucement, optant pour ses yeux de chien battu à elle aussi. Il fallait qu'il comprenne que c'était important pour Angela. Il fallait qu'elle passe le meilleur Noël possible, en dépit du fait qu'elle n'ait jamais eu l'occasion d'avoir son père à ses côtés. La dinde de ma mère est incroyable, vous ne pouvez pas louper ça.

Et d'un coup, il y avait deux paires d'yeux qui suppliaient Will. Ceux de Morgana et ceux d'Angela, remplis de grosses larmes.

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Mar 21 Sep - 14:08


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


Bien évidemment, la fillette montrait sa déception et je prenais sur moi pour ne pas fondre davantage devant sa gueule d’ange. Par contre, je ne m’étais pas attendu une seule seconde qu’elle revendique à ce point mon absence, allant jusqu’à refuser de suivre sa mère pour leur soirée du réveillon. Mes sourcils se haussèrent, sous la surprise. Elle déclarait vouloir rester avec moi ici, pour arrêter les voleurs de chewing-gum, ce qui ne manqua pas d’amuser son grand-frère. Je me mordillais la lèvre inférieure, gêné par la tournure de la situation et désolé pour Morgana d’envenimer, une fois de plus, les choses.

Il n’est pas difficile de savoir lorsqu’un enfant fait un caprice ou s’il se montre insistant parce que la situation le chagrine vraiment. Et vu la réaction de la fillette, je comprenais que ma présence était importante pour elle ce soir, ce que je ne comprenais pas tout à fait. Certes, nous nous étions très bien entendu dés notre rencontre et Angela ne m’avait pas lâché d’une semelle, ce qui avait été particulièrement attendrissant. Mais là, c’est comme s’il s’agissait de plus. Des grosses larmes se formaient dans ses yeux clairs, les rougissant au passage, alors qu’elle m’implorait de partir avec eux.

Je ne savais pas vraiment quoi répondre. Encore moins lorsque Morgana capitula la première et se mit à me faire son regard de chien battu, à son tour. Vraiment ? C’est quoi cette coalition ? Je croisais les yeux de la mère de Weston, cherchant comme un soutien de sa part. Elle me lança un regard désolé en haussant les épaules, comme pour me dire « Je ne peux rien pour vous, désolée. ». Un long soupir s’échappa de mes lèvres. « Ok, ok… » Aussitôt, un large sourire se dessina sur les lèvres d’Angela qui ne tenait déjà plus en place. « Mais si je suis appelé, je vais vraiment devoir travailler, d’accord ? », lançais-je à la fillette qui se contenta de hocher la tête avant de laisser repasser ses bras autour de moi pour me faire un câlin, comme si elle souhaitait me remercier de venir.

Vraiment ? Dans quoi étais-je en train de m’engager ? Je me retrouvais à au moins débuter le réveillon de Noël avec une famille qui n’est pas la mienne. Je venais les mains vides et en plus de cela, on allait m’entrainer à la patinoire. Car oui, si je possède des qualités physiques, clairement, je ne suis pas la personne la plus souple et la plus habile. Pour tout avouer… je savais déjà que j’allais me ridiculiser là-bas.

Alors, une fois qu’Angela fut convaincue que personne n’était en train de tenter de l’endormir, elle accepta que nous sortions du NYPD. Dans le doute, elle me tenait par la main, alors qu’elle avait donné l’autre à son grand-frère. Une fois à l’extérieur, je me retrouvais face au dénommé Arthur, le frère de Morgana qui ne put pas vraiment cacher sa surprise de me voir accompagner sa sœur, son neveu et sa nièce. Voilà, on allait constamment se demander ce que je faisais ici et j’eus envie de faire demi-tour, ce qu’Angela sembla comprendre puisqu’elle se rapprocha un peu plus de moi. Je me présentais alors et le frère de Weston eut l’amabilité de ne pas me poser de questions. Comme si, finalement, c’était assez courant d’inviter les âmes errantes à leur table.

Enfin, on se retrouva tous à la patinoire. Vraiment, qui a inventé ces stupides chaussures ? Qui a eu l’idée de patiner un jour sur la glace ? J’étais tellement hésitant que j’avais le sentiment d’être l’un des plus empotés de la patinoire. Je manquais de tomber à deux reprises, en parcourant seulement quelques mètres, ce qui fit beaucoup rire Angela et Gabriel. Les autres semblaient avoir assez de respect pour se montrer plus discrets. « Ok, on va t’apprendre à freiner avant que tu fonces dans quelqu’un. », affirma le garçon de dix ans en s’arrêtant devant moi à l’aide du glissage maitrisée. Il semblait perdre doucement sa timidité. Devant mon air dubitatif, Gabriel me montra comment les débutants pouvaient freiner. « Ca s’appelle le chasse-neige. C’est comme au ski. » Oui, ça avait surtout bien moins de gueule qu’un dérapage, on va pas se mentir.




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Mar 21 Sep - 15:17

Morgana se retrouva dans une étreinte avec son frère aîné, qui en profita pour lui ébouriffer les cheveux d'un air taquin. La jeune femme le repoussa et lui frappa l'épaule, lui demandant d'arrêter faire ça. Arthur lança un regard en coin à William, essayant de savoir s'il pourrait trouver un allier en lui. Bien sûr qu'il adorait embêter sa petite soeur et s'il pouvait trouver quelqu'un pour le soutenir, il en serait très content.

La jeune femme leva ses yeux au ciel, comprenant ce qu'il essayait de faire. Alors qu'ils arrivèrent à la patinoire, elle sortit ses propres patins de son sac. Elle avait dû abandonner la compétition, mais elle continuait de patiner régulièrement. Elle n'était plus une athlète de haut niveau, mais sa pratique régulière permettait à Morgana de rester très agile sur la glace. Elle y était comme un poisson dans l'eau.

Elle aida Angela à mettre ses patins, puis à aller sur la glace avec elle. Gabriel était à l'aise, allant patiner de temps en temps avec sa mère. Il attendit William, pendant que Morgana s'occupait de la plus jeune. Celle-ci cherchait l'homme du regard, peu concentrée sur ce qu'elle faisait. La jeune mère dû reprendre sa fille, pour ne pas qu'elle se blesse à force de ne pas faire attention autour d'elle.

Morgana gardait un oeil sur William et vit qu'il n'était pas très à l'aise, malgré les instructions de Gabriel. Son fils s'en sortait très bien, très patient avec l'homme plus âgé bien qu'il le taquine beaucoup et glousse de temps en temps. La jeune femme était très fière de le voir aider O'Connor sans poser de questions, mais elle voulait qu'il puisse profiter alors elle vint à son secours, après avoir laissé Angela avec sa mère.  

- Laissez-vous guider, vous allez voir que ce n'est pas si difficile que ça, lui dit-elle en s'approchant d'eux. Elle prit les mains de William dans les siennes, avec une grande délicatesse. Elle lui faisait face, patinant en arrière avec aisance. Elle guidait le lieutenant, ses yeux clairs ne quittant pas les siens. Bien qu'elle ait mis une distance entre eux, elle ne pouvait pas s'empêcher de le trouver attirant. Et de vouloir passer du temps avec eux. Et ce moment, c'est comme s'ils étaient dans leur bulle. Il n'avait rien d'autre à faire que de se laisser guider.

- J'ai bien vu que vous n'étiez pas très à l'aise, reprit-elle avec sympathie. Vous n'avez jamais patiné ?  

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Mar 21 Sep - 23:11


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Morgana & William


Si Gabriel était plus réservé que sa sœur, peu à peu, il perdait sa timidité à mon égard. Il semblait grandement s’amuser de me voir galérer de cette manière sur des patins et j’imaginais en effet que la situation devait être amusante, d’un point de vue extérieur. Quoi qu’il en soit, ce gamin semblait particulièrement gentil, altruiste et patient. Si Morgana les avait élevés seule, Gabriel à partir de ses six ans, il était évident qu’elle n’avait pas fait de faux pas. Ils étaient sociables, d’une grande politesse et semblaient épanouis, même s’ils devaient accepter, malgré eux, l’absence d’une figure paternelle. Weston est une femme forte. Je n’en ai jamais douté. Mais une fois de plus, ses agissements et son histoire ne faisaient que confirmer mes pensées.

Finalement, Morgana s’approcha. Elle semblait bien plus à l’aise sur la glace que moi et cela ne lui avait pas échappé. Alors elle décida de m’aider et pris mes mains. Je la laissais faire, même si ce contact me perturba quelque peu. Autant que la façon dont elle plongeait son regard dans le mien. C’est comme si tout s’était arrêté. Elle patina en arrière pour m’aider à avancer.

Alors, lorsqu’elle me demanda si j’avais déjà patiné, un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. « Oh si. J’ai même été médaillé dans la catégorie « poulain », quand j’étais gamin. » Je me retenais de rire. Oui, réponse stupide pour une question stupide. La différence, c’est que cette fois-ci, je ne me moquais pas d’elle, mais de moi-même. L’auto-dérision a parfois du bon. Il est clair que je n’avais jamais enfilé des patins à glace et aujourd’hui, je comprenais pourquoi.

- Plus sérieusement, je ne suis pas connu pour mon habilité, ni pour ma souplesse. Vous comprendrez pourquoi je n’ai jamais cherché à aller à la patinoire.

Oui, car je pouvais être un véritable danger public. Bien évidemment, je n’étais pas le seul à ne pas être très à l’aise sur des patins à glace. Une jeune femme semblait aussi empotée que moi. La différence, c’est qu’elle, personne ne la « tenait ». Et qu’est-ce qu’il se passe lorsque deux boulets se rencontrent sur la glace ? Mh… La jeune femme ne savait pas comment freiner et l’éviter fut trop compliqué pour moi. Je perdais l’équilibre et entrainais Weston dans ma chute. Parce que oui… je suis plus grand qu’elle et bien plus lourd. Heureusement pour elle, c’est mon dos qui percutait la glace, alors qu’elle atterrissait sur moi. Heureusement pour moi, non, nous ne faisons pas le même poids.

- Je suis désolé. Vous n’avez rien ?, lui demandais-je précipitamment, en croisant son regard. Et quand je compris que personne n’avait rien de casser, je me mordillais la lèvre, amusé par cette situation saugrenue, ce qui creusa des fossettes sur mes joues. Je me redressais légèrement, sans la quitter du regard. La scène était beaucoup trop clichée mais… merde, c’est quoi la couleur de ses yeux aussi ? Rien, chez elle, ne semblait vouloir m’aider à me concentrer. Ni son regard si clair. Ni ses lèvres. Je ne pus m’empêcher de penser qu’il était grand temps qu’elle se relève avant que cette proximité ne me fasse perdre davantage la tête.



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Mer 22 Sep - 0:24
Morgana secoua la tête en souriant, lorsqu'il utilisa de l'auto dérision. Ca se voyait qu'il n'avait jamais patiné, mais ça n'était pas une honte. Beaucoup de personnes n'avaient jamais posé de pieds sur la glace, Morgana avait eu la chance de le faire. Elle avait passé son enfance et le début de son adolescence à aller avant et après l'école à la patinoire, elle se réveillait à quatre heures du matin pour être à la patinoire de cinq heures et demi jusqu'à huit heures. Et elle enchaînait avec sa journée d'école, puis retournait sur la glace le soir. Personne ne l'avait forcé, elle adorait ce rythme. Elle se voyait même faire carrière. Tout le monde, la voyait devenir une excellente patineuse. Jusqu'à cet accident, qui avait brisé les rêves de la championne nationale. Parce qu'elle l'avait été, deux années de suite. Elle avait bossé comme une folle, pour finir première à la plus grande compétition américaine. Elle aurait du aller aux mondiales dans sa catégorie, s'il n'y avait pas eu cet accident. Elle était prédestinée à une grande carrière de patineuse artistique, son entraineur espérait même qu'elle réussisse à se faire une place dans l'équipe olympique bien que ça lui paraissait utopique. Mais sans ça...Elle n'aurait jamais rencontré Liam, elle n'aurait jamais eu ses enfants et elle ne serait jamais tombée sous le charme de son Lieutenant. Tout aurait été différents et avec des si, on pourrait refaire le monde.

- Arrêtez de vous rabaisser, répondit-elle avec beaucoup de sympathie. Vous vous débrouillez bien, pour quelqu'un qui n'a jamais mis les pieds sur la glace.

Et c'était sincère. Elle avait eu l'occasion de voir bien pire. Il avait le mérite de tenir sur ses jambes, même s'il ressemblait à un poulain qui venait de se mettre debout pour la première fois. Beaucoup se cassaient la figure après deux mètres. D'ailleurs ce fut le cas, pour cette dame qui leur fonça dessus. Morgana sentit des bras musclés l'agripper et tomba sur William, celui-ci l'ayant protégé comme il pouvait. Quand elle se rendit compte que c'était terminé, elle ouvrit ses yeux qu'elle avait fermé et regarda autour d'elle. Il allait bien, la dame se confondait en excuses et elle allait bien. Ce n'était rien qu'une chute.

- Je vais bien, et vous ?, demanda-t-elle en retour, espérant qu'il ne se soit pas blessé. Et leurs regards se croisèrent. Morgana était complètement hypnotisée par ce regard envoutant, par ses adorables fossettes, par ses beaux yeux. Elle était beaucoup trop attirée par le Lieutenant, pour ignorer cette alchimie entre eux. Et pour refuser d'admettre qu'il se passait quelque chose, malgré la culpabilité qu'elle pouvait ressentir.

Son corps contre le sien, la jeune femme se redressait avec lui. Son regard ne quittait pas le sien, il semblait qu'il en soit de même pour lui. Ils étaient hypnotisés l'un par l'autre. Comme des aimants qui s'attiraient. Elle se mordilla légèrement la lèvre, leurs visages se rapprochant. Elle sentait son souffle sur sa peau, ce qui la fit frissonner. Leurs lèvres se touchaient presque quand...

- Maman !, s'écria Angela, qui s'approchait toute seule de sa mère. Regarde, je patine toute seule !

Morgana se recula vivement, regardant sa fille et lui offrant un sourire immense. Elle faisait comme si rien ne s'était passé, mais c'était le bazar dans sa tête.

- Bravo mon amour ! Je suis fière de toi.

Angela prit un air fier, ravie d'avoir un compliment de sa maman. Elle se tourna vers William, son sourire s'étirant un peu plus.

- Tu as vu Will ? J'y arrive !

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Mer 22 Sep - 1:09


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


- Ca va, merci., murmurais-je sans parvenir à détacher mes yeux d’elle. La situation était très perturbante. J’avais le sentiment d’être un adolescent qui redécouvrait la sensation de papillons dans le ventre. Cela semblait d’ailleurs partagé. Weston avait beau m’assurer que je m’étais fourré le doigt dans l’œil en pensant qu’il y avait des signaux, j’en doutais très sérieusement. A moins que je sois profondément stupide pour m’imaginer des choses. Quoi qu’il en soit, lorsque nous nous relevâmes, nos corps ne perdirent pas vraiment de leur proximité. Si je ne pouvais plus sentir son corps contre le mien, ils restaient proches l’un de l’autre. Assez proches pour que nos visages le soient aussi. L’attirance était si palpable que le temps semblait s’être arrêté. Il n’existait plus que nous deux. La façon dont elle se mordilla la lèvre eut clairement raison de moi. Je n’entendais même plus le brouhaha environnant. Je lui avais promis que je ne tenterais plus de l’embrasser. Alors pourquoi mon visage s’approchait du sien ? Pourquoi le sien faisait de même ? Et si je luttais pour garder un certain contrôle, tout devenait de plus en plus compliqué. Le désir de goûter à ses lèvres était plus fort que tout, à cet instant précis. Mes yeux se fermèrent doucement. La proximité de nos visages ne permettait pas seulement à nos souffles de se mêler, mais aussi au bout de mon nez d’effleurer le sien.

Mais avant que nous ne cédions à cette tentation dévorante, avant que nos lèvres n’aient le temps de se rencontrer, la voix d’Angela se fit entendre, alors qu’elle interpellait sa mère. Morgana eut le réflexe de se reculer de moi pour ne pas faire naître de questionnements chez sa fillette de quatre ans. Elle ne semblait avoir rien remarqué. Comme son frère d’ailleurs, qui s’exerçait à faire d’autres glissades pour freiner. La mère de Morgana, ainsi que sa fratrie qui s’était étrangement agrandie en peu de temps, eux, semblaient avoir vu la scène. Je me mordillais la lèvre inférieure, gêné, même si je ne ressentais pas la moindre méfiance, ni même un semblant de ressentiment de leur part.

Lorsqu’Angela s’adressa à moi, je détachais mon regard de la mère de Morgana qui semblait même m’avoir adressé un fin sourire bienveillant. Je reportais mon attention sur la fillette et lui adressais un fin sourire, toujours perturbé par ce qu’il venait de se passer. Cette fois-ci, j’avais la certitude que mon attirance pour Weston était partagée.

- Tu te débrouilles très bien. Tu es très forte.

La petite fille esquissa un large sourire avant de faire demi-tour pour rejoindre sa grand-mère. Je la regardais s’éloigner, avant de reporter mon regard sur la fratrie de Weston qui semblait se demander qui je pouvais bien être. J’osais un regard vers Morgana. Mes joues prirent une très légère teinte rosée qu’on aurait pu attribuer la température. Il était grand temps de changer de sujets, n’est-ce pas ? « Vous avez combien de frères et sœurs, au juste ? », lui demandais-je pour esquiver une conversation qu’elle trouverait probablement aussi gênante que moi. Une question qui résultait aussi de ma surprise de voir autant de personnes avec des airs de famille aussi prononcés.


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Mer 22 Sep - 2:12

Morgana était extrêmement perturbée, par ce qu'il venait de se passer. Ils s'étaient presque embrassé, leurs visages si proches que leurs nez se touchaient et que la respiration de l'homme faisait frissonner tout son corps. Elle mourrait d'envie que ça arrive, bien qu'un sentiment de culpabilité serrait son coeur. Ca lui faisait mal d'avoir envie d'un autre homme que son défunt mari, mais il aurait aimé qu'elle soit heureuse. Elle avait l'impression de le trahir, bien qu'elle n'arrivait plus à se contrôler. L'envie était trop forte. Cette même envie serait dévastatrice, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher.

Quand Angela vint à eux, elle s'empressa de se reculer. Elle n'avait aucune envie que sa fille ne se fasse de fausses idées, s'imaginer qu'il se passait quelque chose pourrait être dévastateur pour l'enfant. Ca la ferait espérer pour rien, parce qu'il n'y aurait rien de plus. Il ne fallait pas qu'elle craque, bien que c'était difficile. Le Lieutenant était un homme séduisant. Elle avait envie de lui.

Sa fille repartit, Morgana prit le temps de se relever. Elle fit face à son collègue, rougissant à son tour. Elle ne savait pas où se mettre, se trouvant gênée. Heureusement, il rompit le silence qui s'était installé entre eux. Quand il lui demanda de combien de personnes était composée sa fratrie, elle tourna la tête vers sa famille. Ils firent semblant d'être occupés, ce qui n'était pas crédibles. Ils étaient tous en quête de gossip. Sa mère lui fit un sourire, hochant légèrement la tête d'approbation. Morgana leva les yeux au ciel, avant de reporter son regard vers William.

- J'ai cinq soeurs et trois frères, répondit-elle en lui offrant un sourire. On est une famille nombreuse, mais j'ai toujours eu la chance d'être très entourée.

Elle marqua une pause, se sentant chanceuse d'avoir eu de nombreuses personnes sur qui compter à la mort de son mari. C'était une famille très soudée, ils avaient tous été présents pour elle. Chacun à sa manière, mais aucun ne l'avait laissé tomber. Et ça avait été comme ça depuis toujours.

- Et vous ?

Elle allait dire autre chose, quand Arthur s'approcha d'eux d'un air taquin. Morgana souffla, quand elle comprit qu'il allait dire quelque chose.

- Vous avez de la chance, vous avez la meilleure patineuse de la famille, commença-t-il. Morgana leva les yeux au ciel.
- N'exagère pas, Arthur...
- Je n'exagère pas,
continua-t-il, l'air faussement vexé qu'elle remette en cause ce qu'il disait. Surtout que c'était vrai. Vous avez devant vous une ancienne championne nationale, qui aurait pu aller aux mondiaux et faire partie de l'équipe olympique !
- Arthur...
- Mais si tu dois te mettre avec cet homme, il doit tout savoir de toi. Y compris qu'il a une ancienne athlète de haut niveau en face de lui.
- Arthur, tais toi.


Elle lui lança un regard noir. Il leva les mains, partant d'un air amusé. Il avait foutu sa merde, il était ravi.

- Je suis désolée... Il peut être lourd.

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Mer 22 Sep - 11:08


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


Changer de sujets de conversation était certainement la meilleure chose à faire, à cet instant précis. J’étais bien trop gêné, et Weston aussi, de ce qu’il s’était passé. Ou du moins, ce qui s’était « presque passé ». Seulement, nous venions de nous prouver que nous avions une forte attirance l’un pour l’autre, quelque chose que nous ne parvenions pas à contrôler comme nous l’aimerions. De là à en discuter ouvertement ? Je ne pense pas que nous étions prêts à cela. Alors je laissais la conversation prendre un chemin différent en lui demandant de combien de personnes était composée sa fratrie. Lorsque Weston m’expliqua qu’elle avait cinq frères et trois sœurs, mes sourcils se haussèrent, sous la surprise. Famille nombreuse… oui, effectivement. Mon regard bleuté se posa instinctivement sur la mère de Morgana et lorsque je pris conscience qu’elle avait mis neuf enfants au monde, j’étais comme abasourdi. Alors, lorsque la question me fut retournée, mon attention se reporta sur la jeune femme.

- J’ai une sœur jumelle. Mes parents n’ont pas vraiment eu envie de faire d’autres enfants, après nous. , lui répondis-je, avec un brin d’amusement. Enfant, j’étais un petit garçon particulièrement turbulent. Et ma sœur… elle savait juste se montrer plus discrète mais était aussi à l’origine de bon nombre de nos bêtises. Nous avions exaspéré bien souvent nos parents, mais n’avions pourtant pas manqué d’amour. Bien au contraire. Aujourd’hui, tout semblait bien différent.

Finalement, je vis l’un des frères de Morgana s’approcher de nous. Le seul avec qui j’avais pu me présenter, puisque le reste de la fratrie était arrivée après, directement à la patinoire. Il avait un air taquin sur le visage que je ne pus m’empêcher de me demander ce qu’il allait bien pouvoir dire pour faire chier sa sœur. Lorsqu’il m’expliqua que Weston avait excellé dans le domaine du patinage artistique, mes sourcils se haussèrent à nouveau, de surprise. Mais je n’eus pas le temps de rétorquer quoi que ce soit, qu’il poursuivit en mettant en évidence qu’il avait bien vu l’attirance que nous portions l’un pour l’autre. Cette dernière lui lança un regard noir qui lui fit tourner les talons, visiblement très fier de lui. Et si j’étais immensément gêné, je ne pouvais m’empêcher de penser que j’aurais fait exactement la même chose avec Abby. Je me mordillais la lèvre inférieure en reportant mes yeux bleus sur Weston. « Ce n’est pas grave. Il n’y a pas de problème. » Je ne pouvais seulement que me demander pourquoi cette attirance, si forte, nous avait poussé à vouloir nous embrasser, là, devant toute sa famille ? Niveau discrétion, c’était plus que loupé.

Je tentais de reprendre contenance. J’aimais la façon dont sa petite ride du lion apparaissait au-dessus de l’arrête de son nez, lorsqu’elle était agacée. La différence, c’est que pour une fois, ce n’est pas moi qui l’avais mise dans cet état. Était-ce le bon moment pour lui poser cette question qui me brûlait les lèvres ?

- Je suis désolé si je me montre indiscret et… vous n’êtes pas obligée de répondre mais… le patinage, vous l’avez arrêté après l’accident ?


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Dim 3 Oct - 23:16
Morgana pencha légèrement sa tête sur le côté, essayant de s'imaginer à quoi pouvait ressembler la soeur jumelle du Lieutenant. Elle s'imaginait une belle femme, puisqu'il était séduisant. Peut-être avait-elle ses beaux yeux bleus, son beau sourire et... Oh. Voilà qu'elle divaguait encore, pensant à l'homme d'une manière dont elle ne devrait pas. C'était son partenaire, après tout. Ils travaillaient ensembles, se voyaient tous les jours pour résoudre des enquêtes. S'il y avait une quelconque attirance, il ne fallait pas que ça entâche leur relation de travail. Morgana y mettait un point d'honneur. Et de toute façon, il y avait Liam. Elle ne pouvait pas le trahir.

- J'ai toujours voulu une soeur jumelle, admit-elle. Quand elle était petite, elle aurait souhaité avoir une soeur avec qui tout partager. Qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Mais...finalement, aucun des Weston ne semblait différents. C'est comme s'il y avait eu un copier coller sur chaque enfant. Alors, à défaut d'avoir une soeur jumelle...elle avait eu plusieurs soeurs et plusieurs frères. C'était encore mieux, elle avait toujours eu beaucoup de personnes sur qui compter.

Quand son frère repartit, Morgana poussa un long soupir ennuyé. C'était l'un des inconvéniant d'avoir une fratrie, parce qu'elle savait qu'il y en aurait toujours un pour venir l'emmerder. Arthur avait fait le sale boulot, fier de lui. Pourtant, le karma sembla se retourner contre lui quand il se prit une tape sur l'arrière de la tête par leur mère. Morgana fit un large sourire, lançant un regard complice à la matriarche de la famille. Elle avait toujours su gérer les trois garçons d'une facilité déconcertante, les remettant à la place à une vitesse folle.

William sortit la jeune femme de ses pensées, quand il posa une question sur le patinage. Elle reprit ses mains pour se remettre à glisser sur la glace à ses côtés. Elle hésita un instant, avant d'hocher la tête pour confirmer la réponse.

- C'est ça, dit-elle d'un ton presque triste, ce n'était pas un sujet qu'elle appréciait aborder. Elle avait dû abandonner son rêve, à cause d'un chauffard ivre. J'ai été sévèrement blessée, alors si j'ai pu retrouver la plupart de mes capacités physiques, il y a des choses que je n'arrivais plus à faire en patinage et j'ai été contrainte d'abandonner la compétition de haut niveau.

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Lun 4 Oct - 16:22


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


- Vous dites ça parce que vous n’en avez pas, croyez-moi., lui répondis-je, une mine faussement exaspérée sur le visage. Avoir une sœur comme Abigaëlle n’a jamais été de tout repos. Probablement aussi qu’avoir un frère comme moi n’est pas chose aisée non plus. Nous en avons fait voir de toutes les couleurs à nos parents et ils ont su faire preuve d’une grande patience. Et puis, ma soeur et moi nous sommes tant chamaillés. Une relation particulière qui consiste globalement à s'octroyer le droit d’être la plus grande enflure avec sa jumelle ou son jumeau, mais refuser catégoriquement que quelqu’un d’autre ne lui fasse la moindre critique, et sortir les dents quand nécessaire. Ça représente parfaitement ma relation avec Abby, et encore aujourd’hui alors que nous sommes adultes. A l’époque, je ne compte pas le nombre de fois où j’ai pu me battre quand on s’en prenait à elle. Et deux minutes après, je pouvais lui lancer des remarques cinglantes, uniquement pour la blesser. Oh rassurez-vous, elle faisait exactement la même. Pourtant nous avons toujours été ensemble et je n'échangerais ma soeur pour rien au monde. Elle n’est pas seulement ma frangine, elle est une partie de moi, aussi importante qu’un organe vital. Mais ça, je me cacherais bien de le dire. Mh… je n’ai pas toujours pensé ça, surtout à cette période de ma vie où mon père m’a expliqué que je ne devais pas taper les filles, et que je lui ai rétorqué qu’Abby n’en était pas une.. Mais, contraint de ne pas pouvoir lever la main sur elle, elle en profitait pour me frapper, sachant que je ne pourrais jamais répondre. Oui, ma sœur est une vraie raclure, mais je l’aime quand même.

Je ne pus m’empêcher de poser une question, peut-être trop personnelle, au Sergent Weston. Cependant, elle consentit à me répondre, après avoir repris mes mains dans les siennes afin de m’aider à patiner. Je l’écoutais attentivement, tout en prenant garde à ne pas tomber à nouveau avec elle sur la glace.

- Je suis désolé., murmurais-je, sincère, sans trop savoir quoi dire de plus. J’imaginais que ce moment de sa vie ne devait pas être simple à aborder. Car le jour de cet accident, elle n’avait pas seulement dit adieu à sa carrière de patineuse, mais aussi à un père. Weston et moi nous ressemblions sur de nombreux points, dont notre pudeur. Je ne comptais donc pas insister pour en savoir davantage, car moi-même je refusais de parler de ce qui m’avait conduit à revenir aux Etats-Unis. Alors, pour détendre l’atmosphère, je tentais un fin sourire. « Si vous aviez été patineuse professionnelle, on n’aurait jamais été collègues. » J’arquais un sourcil et lui adressais ce sourire de sale gamin. « On se serait épargné bien des agacements, mais finalement… ça marche plutôt bien, n’est-ce pas ? » Nous ne pouvions nier que nous formions une bonne équipe et ce, même si le Sergent Weston m’avait fait tourner en bourrique un certain nombre de fois, probablement dans l’unique but que je baisse les bras. Seulement, elle devait se rendre à l’évidence : je suis aussi têtu qu’elle. Et s’il n’y avait que ça. Mais non. Cette attirance réciproque et intense venait s’ajouter à la formule.

Une attirance qui, d’ailleurs, ne semblait pas vouloir s’éteindre. Combien de fois l’ais-je contemplé malgré moi ? Je la voyais le plus souvent dans son uniforme du NYPD et je devais me rendre à l’évidence que je fondais littéralement devant ce style un peu garçon manqué qui collait parfaitement à son caractère explosif et son arrogance. Aujourd’hui, elle était là, devant moi, dans cette robe de soirée qui épousait ses formes et la rendait plus sensuelle que jamais. Oui, je divaguais complètement.

- Maman !, interpella Gabriel pour faire signe à sa mère qu’il était l’heure de partir.


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Dim 17 Oct - 21:59
- Ne soyez pas désolé, répondit-elle avec un doux sourire. J'ai fait la paix avec cette idée. J'ai perdu mon père et j'ai perdu une carrière professionnelle, mais j'ai fait mon deuil.

Elle marqua un temps de pause, regardant derrière pour ne pas percuter quelqu'un. Elle reposa son regard clair sur celui de William.

- Bien sûr que mon père me manque, continua-t-elle d'une voix calme. Il lui manquait souvent, mais s'il s'était réveillé de son coma, il aurait subit des séquelles encore plus grave que celles de la brunette. Elle savait qu'il n'aurait jamais supporté être dans un état végétatif. Mais ce qui me console, c'est que la police a réussi à arrêter le chauffard ivre qui l'a percuté. Il est sorti de prison il y a quelques années, mais il vivra toute sa vie avec l'idée d'avoir brisé l vie d'une adolescente et d'avoir tué quelqu'un parce qu'il a fait ce choix de conduire avec un taux excessif d'alcool dans le sang.

Morgana était loin d'être une femme rancunière, au contraire. Mais cet homme lui avait retiré un avenir professionnel glorieux, l'avait empêché de pratiquer ce qu'elle aimait le plus, lui avait fait subir une épreuve qu'elle avait eu du mal à surmonter et surtout... il lui avait retiré son père. Ce qu'il pouvait penser, les remords qu'il pouvait ressentir ? Elle s'en fichait. Tout ce qu'elle avait toujours voulu, c'est qu'il paie pour ce qu'il avait fait. Et c'était fait.

Quand William essaya de détendre l'atmosphère, la jeune femme fit un léger sourire et hocha doucement la tête.

- Vous avez raison, ça marche bien, répondit-elle. C'était le cas, parce qu'ils avaient les mêmes méthodes de travail. Bien sûr qu'ils avaient des opinions différents, bien sûr qu'il leur arrivait d'être en désarcord (tous les jours, d'ailleurs) ; mais ils avaient cette même envie de résoudre des enquêtes, cette même force de caractère qui leur permettait d'aller loin. En l'espace de quelques mois, ils s'étaient habitués l'un à l'autre (peut-être un peu trop). Ils étaient devenus un duo de choc, formant une équipe efficace.

- Vous êtes le seul que j'arrive à supporter, qu'elle chance, répondit-elle avec un sourire amusé, avant de tourner la tête vers Gabriel qui l'appelait. Elle lui répondit qu'elle arrivait, avant de se tourner vers William. Aller, venez diner avec nous.

Elle le tira, pour sortir de la patinoire, se dirigeant vers un banc pour déchausser ses patins. Elle vit que William allait protester, alors elle haussa un sourcil et le fit se taire.

- Angela serait vexée, que vous ne veniez pas, reprit-elle avec assurance. Et moi aussi.

Elle tendit sa main vers lui, pour l'aider à se relever et comme une invitation à ce qu'il la suive. Elle lui fit un sourire, le suppliant presque avec des yeux de chien battut. Elle voulait qu'il vienne, sans trop savoir pourquoi. Elle voulait juste passer du temps avec lui.

- S'il vous plait...

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Mar 19 Oct - 11:22


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


Je fus étonné d’entendre Weston me raconter ce pan de sa vie, sans l’ombre d’une rancœur. Était-il possible de tourner une telle page sans haïr ceux qui ont contribué à notre tristesse ? Visiblement oui. Et c’est avec surprise que je constatais que c’est cette jeune femme qui m’apprenait cela. Weston, elle qui semble souvent en colère contre le monde entier, celle qui a tant de rage en elle qu’elle s’était forgée une carapace solide que personne ne semblait capable de percer, à part ses enfants. Mais je l’enviais. Je l’enviais d’être si calme face à ce qui avait bouleversé sa vie, à l’époque. J’aurais aimé en être également capable. Pourtant, ma propre rancœur et ma haine envers certaines personnes étaient si puissantes que j’avais le sentiment que je ne parviendrais jamais à m’en détacher. La seule solution que je trouvais, c’était de vivre avec, et de tenter de ne pas trop y penser.

Finalement, un sourire se dessina sur mes lèvres en entendant la jeune femme avouer le fait que j’étais la seule personne qu’elle parvenait à supporter, en tant que coéquipier. « Pourtant, parfois, j’ai de sérieux doutes là-dessus. », murmurais-je avec un véritable amusement. Oui, Morgana et moi nous comportions comme chien et chat. Nous passions beaucoup de notre temps à nous tacler. Mon côté « sale gosse », l’exaspérait au plus haut point et lui donnait souvent l’impression que je manquais cruellement de maturité. Et pour ma part, je prenais un malin plaisir à la voir froncer les sourcils comme si elle ne rêvait que d’une chose : m’égorger. Cela ne nous empêchait finalement pas de s’attacher à l’autre, ni de former un duo solide et compétent. Et si je pouvais entendre Weston prononcé souvent mon nom avec une pointe de rage dans la voix, je savais qu’elle prenait autant de plaisir que moi à ce que nous travaillions ensemble.

Alors que le fils de Morgana venait de l’interpeller pour lui faire comprendre que tout le monde rentrait pour dîner, mes yeux bleus se reportèrent sur la jeune femme qui m’invita à nouveau à partager le repas avec eux. Je m’apprêtais à décliner, alors qu’elle m’entrainait vers un banc pour que nous nous débarrassions – enfin, de ces patins. Et alors que je m’apprêtais à refuser son invitation, elle me coupa dans mon élan, comme si elle avait lu dans mes pensées. Un fin sourire amusé se dessina sur mes lèvres lorsqu’elle me donna l’excuse de sa fille, mais finalement, elle concéda à s’inclure. Je prenais sa main et me relevais, lui faisant face, en la dominant de ma taille.

- C’est très gentil de votre part, mais c’est une fête de famille. Et…

Je n’eus pas le temps de terminer ma phrase qu’elle me coupa en me suppliant du regard. Je levais les yeux au ciel, cachant difficilement mon amusement. Angela tenait donc de sa mère pour le petit regard de chien battu.

- D’accord. Mais si le travail m’appelle, je devrais partir. Qui sait, il y a peut-être des voleurs de chewing-gum à arrêter.

***

Me retrouver à la table des Weston était assez étrange. Tout d’abord parce qu’il s’agissait vraiment d’une énorme tablée. Aussi parce qu’elle n’était composée exclusivement que de membres de cette famille, à part moi, qui sortait un peu de nulle part. Mais étrangement, je me sentis rapidement à l’aise. Les Weston savaient se montrer accueillants et faisaient tout leur possible pour que je me sente bien, comme si, finalement, il était tout à fait normal d’accueillir quelqu’un de la sorte, un soir de Noël.


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Ven 29 Oct - 0:29
De nouveau, quelques semaines se déroulèrent. Plus tranquilles, pas toujours plus calmes puisqu'il y avait toujours le lieutenant O'Connor pour emmerder Morgana. Il y avait toujours cet abruti qu'elle essayait tellement de détester, mais dont elle commençait à tomber amoureuse malgré ce la culpabilité que ça lui faisait ressentir au plus profond d'elle-même. Son regard se perdait dans le sien, bien qu'elle essayait de garder son air de femme forte et qu'elle levait ses yeux au ciel lorsqu'il venait la taquiner, qu'elle le renvoyait chier lorsqu'il le fallait et qu'elle gardait son fort caractère (après tout, elle n'était pas la fille du Capitaine Weston pour rien).

Aujourd'hui, elle s'était pointée au travail en ayant un mauvais pressentiment. Sans trop savoir pourquoi, elle sentait qu'il allait se passer quelque chose de mauvais. Elle tapait ses rapports, faisait des recherches pour l'enquête en cours mais elle n'arrivait pas à s'enlever cette sensation. C'était désagréable, ça la stressait. Elle prit la décision de se lever de son bureau et d'aller marcher dans les bureau, n'ayant pas les idées claires. Elle s'arrêta devant le portrait de son père, le regardant un long moment avant d'aller se faire un café et de retourner à son bureau. Elle avait cru que cette marche allait lui faire le plus grand bien, mais ce ne fut pas le cas. Elle ne s'était pas enlevée ce mauvais pressentiment de la tête.

Elle finit par aller faire une interpellation avec le Lieutenant, l'un ne sortant plus sans l'autre. Ils avaient beau dire le contraire, mais ils faisaient une très bonne équipe et tout le monde semblait remarquer leur alchimie. Morgana continuait de faire des choses sans l'écouter, quand ça ne mettrait aucun des deux en danger. Elle semblait aimer défier son autorité, surtout pour l'emmerder. Il ne se gênait pas pour l'emmerder lui, donc pourquoi n'aurait-elle pas le droit de le faire ?

L'intervention ne se passa pas comme prévu, puisqu'ils se retrouvèrent acculés dans une pièce à cause de tires d'armes à feu. Ils étaient trop nombreux pour eux deux.

- Putain, s'écria Morgana qui venait de se prendre une balle dans le bras. Elle tira William à couvert pour qu'il ne soit pas blessé à son tour. Elle s'asseya par terre, adossée à leur planque et poussa un long gémissement. En voyant le regard inquiet du Lieutenant, elle tenta un sourire. Ca va aller, c'est trois fois rien comme blessure.

Elle regardait tout autour d'elle, cherchant une solution pour qu'ils s'en sortent mais ça lui semblait impossible. Ils étaient complètement encerclés, deux contre beaucoup plus, avec des chargeurs presque vides. La situation semblait presque desespérée.

- Qu'est-ce qu'on fait ?, demanda-t-elle a William, sentant la panique monter un peu. Il fallait être réaliste : ils allaient finir criblés de balles, c'était très certainement les dernières minutes de leur vie. Morgana s'approcha de William, prise d'une envie de l'embrasser. Ca faisait des semaines qu'elle voulait faire ça mais... c'était peut-être la dernière et seule fois qu'elle le pourrait, alors autant y aller. Alors... elle posa ses lèvres sur les siennes, avec douceur.

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Ven 29 Oct - 14:12


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


La soirée de Noël s’était parfaitement déroulée. Et si je m’étais trouvé dans une famille qui n’était pas la mienne, je devais bien avouer que ce soir-là, j’avais été heureux. Je m’étais senti bien, et étrangement à ma place. Jamais je n’aurais pu imaginer que cette famille finirait par être la mienne, quelques années plus tard. Oh, bien sûr que nous nous tournions autour. N’importe qui semblait le voir. Si seulement nous avions été prêts pour franchir le pas. Ce soir-là, en rentrant chez moi, j’avais crevé d’envie de l’embrasser, là, devant ma voiture. Mais les membres de la famille Weston, attroupés à la fenêtre ne faisaient pas preuve d’une grande discrétion. Morgana aussi les avait remarqués et, gênés, nous nous étions simplement salués.

Quelques semaines s’étaient écoulées depuis Noël et chacun avait repris sa routine. Weston et moi continuions de nous tourner autour, mais aussi de nous en faire voir de toutes les couleurs. Cela devenait un jeu qui nous plaisait un peu trop. Je n’attendais plus une seule seconde à qu’elle obéisse à mes ordres. Et elle savait que je saisirais constamment chaque occasion de la faire tourner en bourrique. Un jeu du chat et de la souris qui ne semblait d’ailleurs pas amuser que nous.

Mais nous étions capables de compter l’un sur l’autre. Nous formions d’ailleurs une très bonne équipe. Un duo explosif qui pouvait néanmoins se retrouver dans des situations incongrues, comme lors de cette intervention où rien ne s’était finalement déroulé comme prévu puisque nous nous étions retrouvés tous les deux acculés dans un lieu où trop d’hommes avec des armes à feu comptaient bien nous éliminer. Alors, quand Morgana se prit une balle dans le bras, je cherchais d’où venais le tir, dans le but de réagir au plus vite. Mais Weston préféra me tirer pour me mettre à l’abris, avec elle. Les coups de feu continuaient de pleuvoir et je me demandais combien de temps nos assaillants prendraient pour nous trouver. Vraiment, pour la toute première fois, cette intervention sentait très mauvais.

Je tournais la tête vers la jeune femme, puis regardais autour de moi avant de trouver un morceau de tissu pour lui faire un point de compression et éviter qu’elle ne se vide de son sang si nous ne parvenions pas à sortir d’ici maintenant. Seulement, je commençais vraiment à douter que tout ceci se termine bien pour nous. Concentré sur son bras, je relevais mes yeux bleus vers les siens et esquissais un très fin sourire, malgré le sentiment d’angoisse qui évoluait en moi.

- Ca tombe bien car je ne suis absolument pas médecin.

Finalement, comme Morgana, je cherchais autour de nous une échappatoire. Nous n’avions plus beaucoup de balles pour nous défendre et je me maudissais de ne pas avoir donné plus d’informations au reste de notre équipe. Qui allait nous sortir de là ? Probablement personne. A la question de Morgana, je reposais mon regard sur elle, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Est-ce que tout allait se terminer ici, là, maintenant et de cette manière ? Tout semblait bien parti pour. Alors, dans un geste qui semblait désespéré, Weston posa ses lèvres sur les miennes. Je fus d’abord surpris. Surpris car je n’imaginais pas notre premier baiser dans de telles circonstances. Nos lèvres se séparèrent une première fois et je croisais son regard. Était-ce le dernier moment que nous passions tous les deux ? Si c’était le cas, alors peut-être que nous avions le droit d’enfin nous laisser aller à ce désir qui nous consumait depuis plusieurs mois ? Ainsi mes lèvres retrouvèrent les siennes, avec fièvre, alors que mes doigts s’étaient posés contre son cou et mon pouce au niveau de sa mâchoire. Je découvrais enfin le goût de ses lèvres et déjà, j’en étais fou. De sa douceur aussi. Un baiser langoureux, presque pressant, comme si les minutes étaient comptées. Au loin, plus rien ne semblait exister. Je n’entendais même pas les coups de feu reprendre, signe qu’il y avait du mouvement plus loin et que finalement, rien n’était vraiment perdu. Non. Il n’y avait plus que Weston. Mon front se colla contre le sien, sentant son souffle se mêler au mien, les yeux toujours clos, nos lèvres à seulement quelques millimètres les unes des autres. J’allais peut-être mourir maintenant, mais ce serait avec des papillons dans le ventre.


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Ven 29 Oct - 17:56
Leurs fronts collés, après un baiser langoureux et Morgana avait déjà envie de reposer ses lèvres sur les siennes. Ca avait été si doux et plein de désir à la fois, comme s'ils extériorisaient tout ce qu'ils avaient pu garder en eux ces derniers mois. Toute cette envie, cette passion, le tout mélangé à beaucoup de tendresse et d'affection. Ils avaient beau se taquiner, ils s'appréciaient beaucoup. Ils s'inquiétaient l'un pour l'autre, ils prennaient soin d'eux. Ils pourraient être amis, s'ils ne se taquinaient pas en disant qu'ils ne s'aimaient pas. Et ils étaient proches de devenir amants. S'il y avait suite, mais surtout s'ils survivaient à cette ambuscade.

Morgana reposa ses lèvres sur les siennes, parce que s'ils devaient mourir, elle voulait que le baiser de William soit la dernière chose qu'elle ait sentie. Pas de peur, pas de tristesse. Juste le contact doux des lèvres de son supérieur, son pouce caressant sa joue pâle. Elle voulait que ce moment suspendu dans le temps soit son dernier, pas autre chose. Elle posa sa main sur son torse, celle-ci remontant dans son cou. Quand elle n'eut plus assez d'air pour continuer à l'embrasser, elle se glissa dans ses bras et profita d'une longue étreinte. Elle essayait seulement de se concentrer sur ce qu'elle ressentait, ce sentiment de sécurité qu'il lui donnait alors qu'ils pourraient mourir à tout instant.

- O'Connor ! Weston !

Elle fonça ses sourcils, n'ayant même pas remarqué qu'un lourd silence s'était installé après ces bruits assoudissants que faisaient les armes à feu. Comme si elle s'était habituée à ce bruit qui allait être celui qu'elle entendrait avant sa mort, ou comme si elle s'était plongée dans une bulle avec William et seule une voix l'en avait sortie. Alors, elle se sépara du Lieutenant (à contre coeur, parce qu'elle aurait voulu qu'il la tienne un peu plus longtemps dans ses bras). Elle le regarda un instant, lui offrant un léger sourire.

- On devrait aller les voir.


Quand elle fut sur ses pieds, elle sentit un petit vertige. Elle avait perdu un peu plus de sang qu'elle n'avait pensé. Elle sentit deux bras la soutenir et tourna la tête vers William, lui offrant un sourire rassurant.

- Ca va aller, ce n'est rien... , mais la encore sa fierté parlait. Bien sûr que ça irait, ce n'était pas une grosse blessure. Ca ne saignait pas énormément, juste assez pour qu'elle ait un léger vertige. Mais elle n'admettrait pas qu'elle allait mal. Juste par fierté, rien d'autre. De toute façon, tout ce qu'elle avait en tête à l'heure actuelle, c'était d'embrasser de nouveau le lieutenant. Pas d'aller à l'hôpital. Et elle le fixait, souhaitant presque que les tirs ne se soient jamais arrêtés pour qu'elle puisse rester dans ses bras et l'embrasser.

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Mar 2 Nov - 15:05


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


C’est à contre-cœur que mes lèvres avaient quitté les siennes. J’aurais aimé que le temps s’arrête, que je puisse rester là, mon front contre le sien, à sentir cette proximité m’enivrer. Oui, parfois, nous réagissons d’une bien étrange manière, lorsqu’on a le sentiment que notre vie nous file entre les doigts aussi brutalement. Comme si, finalement, il fallait pouvoir vivre tout ce que nous n’avions pas eu le temps de vivre. Embrasser Morgana, me laisser aller à tout ce désir que je pouvais avoir pour elle, mais que j’avais tenté de faire taire au cours de ces derniers mois. Un sentiment qui semblait d’ailleurs partagé, puisque Weston ne semblait plus vouloir se détacher de moi non plus et qu’elle m’embrassa à nouveau. Mon corps se pressa contre le sien, avec ferveur. Jusqu’à ce que nous entendions nos collègues nous interpeller. Je lâchais un léger grognement, contre les lèvres de Morgana. Combien de fois avions-nous eu l’occasion de nous embrasser ? Combien de fois avions-nous été interrompu avant le moment tant attendu ? Bon d’accord, je n’allais pas râler après notre équipe qui semblait être parvenue à gérer la situation et nous avait, de ce fait, sauvé la vie. Weston et moi nous détachâmes malgré nous, l’un de l’autre. Mon regard bleuté croisa le sien, traduisant toute cette tension palpable. Oui, on devrait les rejoindre.

J’eus le réflexe de rattraper Morgana qui sembla vaciller. Elle avait perdu du sang, qu’elle le veuille ou non. Sa blessure n’était pas si grave que cela, à condition, néanmoins, qu’elle voit un médecin le plus tôt possible. Car si le pansement de fortune que je lui avais fait ne suffirait pas, il ne fallait pas non plus négliger les risques d’infection. Je la soutenais donc, dans mes bras, et ne pus retenir un léger sourire en entendant ses paroles. Cette femme a beaucoup trop de fierté. Je mentirais si je prétendais que ce n’était pas mon cas, mais je ne sais qui pouvait battre l’autre dans ce domaine.

- Oui, tout va bien se passer maintenant., murmurais-je alors que je voyais l’un des membres de notre équipe arriver vers nous en courant et en interpellant les autres pour leur signifier qu’il nous avait trouvé. Morgana fut emmenée, malgré elle, à l’hôpital, même si elle assurait à quiconque voulait bien l’écouter, que sa blessure n’était que superficielle. Puis la pression retomba doucement, comme l’adrénaline du moment où nous fûmes persuadés que nous ne sortirions jamais vivants d’ici.

En cette fin de journée, j’étais assailli par de nombreux questionnements. Je me repassais sans cesse la scène dans ma tête. J’avais l’impression d’avoir encore le goût des lèvres de Weston contre les miennes. Que signifiait ce baiser ? A mon sens, il avait résulté d’un immense désir, et avait été facilité par le drame du moment. Signifiait-il davantage ? A cette question, l’image de Solveig apparu dans mon esprit et mon cœur loupa un battement. Non, ce baiser ne signifiait rien d’autre. Si j’appréciais Morgana, si j’avais foncé tête baissée si aucune femme n’avait retenu mon cœur depuis bien trop d’années, Lazzari restait-là, bien présente. Et je ne pouvais occulter mon désir de me battre toujours davantage pour la récupérer.

Le lendemain matin, j’étais de retour, comme toute l’équipe, au NYPD. J’avais besoin de discuter avec Morgana de ce qu’il s’était passé. J’avais besoin de savoir ce que ce baiser avait signifié pour elle. Pourquoi cela me tenait tant à cœur ? Je me rassurais en me disant que c’était uniquement pour éviter une quelconque gêne dans notre binôme. J’étais bien naïf. Alors, quand je la vis un peu plus loin, se diriger je ne sais où, je la rattrapais. « Weston ! » Quand elle se retourna et que je croisais son regard, je me mordillais la lèvre inférieure. J’étais définitivement trop accro à la forme de son visage et à ses yeux clairs qui contrastaient tant avec ses cheveux noirs. « On peut… discuter ? Je veux dire… de ce qu’il s’est passé hier… » Mon Dieu ! J’avais l’impression d’être un adolescent qui parlait pour la première fois à la fille qu’il convoitait désespérément.


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Mar 2 Nov - 19:56
Morgana fut conduite à l'hôpital, celle-ci gromelant à tout le monde qu'elle n'avait pas besoin d'y aller. Elle avait beau avoir une balle logée dans son bras, elle n'avait aucune envie d'y aller et considérait ne pas en avoir besoin. Elle détestait ces lieux, en plus. Hopital. Ca sonnait effrayant. Glauque. Et elle détestait ça. Elle haïssait cet endroit, lui rappelant beaucoup trop de choses douloureuses. Beaucoup de mauvais souvenirs. Et dès qu'elle pouvait ne pas y aller, y échapper, ça l'arrangeait. Elle essayait toujours de fainter pour ne pas avoir besoin de s'y rendre, mais ça ne semblait pas fonctionner aujourd'hui. Surtout pas avec une balle dans le bras.

On lui retira cette maudite balle, avant de faire quelques examens pour vérifier qu'il n'y avait pas de dégâts majeurs. Apparemment, le projectile avait frôlé un muscle ce qui lui valu une petite opération pour réparer ce qu'il y avait à réparer. Elle avait bras en écharpe, une interdiction d'aller sur le terrain pendant quelques semaines. Quand elle rentra chez elle, Morgana était définitivement bougon. Surtout qu'elle repensait à son baiser avec William et qu'elle avait envie de recommencer. Autant qu'elle avait envie de le repousser, se détestant d'avoir craqué et d'avoir trahi Liam. Il était toujours dans un coin de sa tête, la jeune femme ayant des difficultés à refaire sa vie à cause de lui. Néanmoins, l'accueil de ses enfants lui fit tout oublier. Momentanément. Pas de temps de penser à ce baiser, avec deux petites tornades qui réclamaient l'attention et les soins de leur mère.

La nuit fut difficile, le réveil au petit matin le fut encore plus. Elle n'avait pas arrêté de pensé à William, autant qu'à la douleur qu'elle ressentait dans son bras. Et elle redoutait de le croiser dans les couloirs, si bien qu'elle l'évita toute la matinée et fit tout ce qu'elle pu pour ne pas avoir à le voir. Elle était embarassée, autant qu'elle voulait de nouveau l'embrasser. C'était tellement contradictoire dans sa tête, elle ne savait pas quoi faire. Alors, quand il l'interpela, la brunette se figea un instant avant de se retourner et que son regard croise le sien. Son coeur loupa un battement. Plus que jamais, elle avait envie de l'embrasser.

- On bafouille comme un adolescent, O'Connor ?, réplica-t-elle avec un sourire en coin, les yeux brillant de malice avant d'hocher la tête. Allons discuter au calme. Et elle s'empressa d'aller dans une pièce vide, fermant la porte derrière eux. Il y eut un long moment de silence, où elle se contentait de le regarder.

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Mer 3 Nov - 8:42


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


Lorsque Weston se retourne et que je parviens à balbutier quelques mots, sa remarque me fait froncer les sourcils. Bon d'accord, tout n'aura pas changé. Son comportement envers moi, en priorité ce qui, dans le fond, me rassure même si je n’en dirais jamais rien. Et comme elle se moque de moi, j'ai envie de lui adresser un doigt d'honneur, mais m'abstiens car il paraîtrait que cela ne soit pas très professionnel. Alors je me contente de croiser les bras contre ma poitrine en la toisant avec arrogance.

- On ne vous a jamais dit que vous parliez trop, Weston ?

J'arque un sourcil. A mon grand étonnement, elle accepte que nous ayons une discussion. Et si j'étais si surpris, c'est que j'avais eu le sentiment qu'elle avait tout fait pour m'éviter, ce matin. Je la jaugeais, posais mon regard un instant sur son bras en écharpe. J'aurais pu lui demander comment elle allait, mais je ne voulais pas lui faire comprendre que son état m'intéressait, même si mon inquiétude d'hier et mon comportement protecteur envers elle – qui devenait toujours plus naturel au fil des mois, prouvaient le contraire.

Je la suivais donc sans un mot dans une pièce vide de personne, qui n'était autre qu'une salle d'archives. Comme je me trouvais derrière Morgana, mon regard se perdit un instant sur la chute de ses reins et ses fesses. Je secouais la tête et me massais nerveusement la nuque, souhaitant chasser tout ce désir qui n'avait pas lieu d'être et qui me donnait le sentiment d'être un adolescent que certaines choses titillent un peu trop. Alors pourquoi m'emmenait-elle dans cette pièce non occupée ? Vraiment, elle n'y met pas du sien non plus.

Elle referma la porte et me fit face. Un silence pesant, lourd d'électricité, s'était installé entre nous. Je me perdais dans le regard clair de la jeune femme, si bien que j'en oubliais presque le sujet que je voulais aborder avec elle. La tension restait palpable. Le désir aussi. Je tentais une fois de plus de chasser certaines pensées de mon esprit pour tenter de rester concentrer. Sur ce point, elle me faisait tourner en bourrique, malgré elle.

- On est d’accord que ce qu’il s’est passé hier c’est… une immense connerie ?

Alors pourquoi y avait-il à nouveau cette proximité entre nos deux corps ? Si je tentais de me persuader que tout ceci ne menait à rien – car j’en restais intimement persuadé dans la mesure où ni l’un ni l’autre ne devions être prêts à nous ouvrir à une autre personne, il restait toute cette tension qui refusait de redescendre. Alors je tentais de garder contenance, de montrer que j’étais capable de contrôler tout ça. Or, Weston devait bien voir, à cet instant précis, qu’entre ma raison et mon désir, la marche restait un peu trop floue pour que je ne me casse pas la figure.

- Je ne sais pas ce qui m’a pris.

Comme si, finalement, j’avais été le seul à l’embrasser alors que nous savions tous les deux que ce désir avait été partagé. Et il l’était encore. Il n’y avait qu’à voir la façon dont mes yeux s’étaient perdus quelques secondes sur ses lèvres que je rêvais d’embrasser à nouveau. Je suis pathétique, vraiment.


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Lun 15 Nov - 22:24

Ils étaient seuls, dans cette pièce. Complètement seuls, la porte de la salle des archives était close. Il pouvait tout s'y passer, tout comme rien ne pouvait arriver. Morgana avait une bataille interne, parce qu'elle se sentait coupable pour ce baiser échanger vis-à-vis de la mort de Liam. Mais...Elle voulait son corps contre le sien, elle voulait de nouveau sentir ses lèvres contre les siennes. Raaah. C'était tellement compliqué d'essayer de lutter. Elle essayait vraiment, mais William lui envoyait autant de signes contradictoires qu'elle en envoyait. Ca ne l'aidait pas réellement.  

- Ouais, une immense connerie, répondit-elle machinalement, peu convaincu parce qu'il disait et ce qu'elle lui répondait. Elle se contentait de regarder ses lèvres, son regard se perdant un instant dessus avant de reposer ses yeux clairs dans les siens. Pourquoi faisait-il si chaud dans la pièce ? Pourquoi avait-elle autant envie de l'embrasser ? D'un coup, son corps se retrouva presque contre le sien. Ils s'étaient rapprochés l'un de l'autre, sans qu'ils ne s'en rendent compte. La tension était tellement intense qu'ils étaient plus concentrés sur leurs regards, leurs lèvres. Pas sur leurs corps qui s'étaient rapprochés. Ca voulait dire ce que ça voulait dire.

Morgana baissa son regard sur son corps, regardant à quel point il était proche de lui et mordilla sa lèvre inférieur un instant avant de reposer son regard sur William. Face à lui, il fallait qu'elle lève sa tête pour le regarder. Ca rapprochait encore leurs lèvres, la faisant respirer fort. Elle essayait vraiment de se contrôler, mais rien dans cette situation ne l'aidait pas du tout.

- Une grosse erreur, répéta la brunette en murmurant, se mordillant légèrement la lèvre. Elle n'avait pas envie de l'embrasser, autant que ça lui brulait les lèvres et qu'elle voulait se jetter sur lui. Elle ne ferait pas le premier pas cette fois, ne craquant pas. Elle voulait montrer qu'elle pouvait y arriver, bien qu'elle était à deux doigts de poser ses lèvres sur les siennes.  

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