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Imagine us, in five years [Morgana / 2016]

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Mar 16 Nov - 10:20


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


- On est d’accord…, murmurais-je, presque contre ses lèvres. Oui, céder à la tentation serait une immense connerie car cela ne nous mènerait nulle part. Etions-nous prêts à prendre le risque de mettre à mal notre relation professionnelle pour du désir ? Aussi brûlant soit-il. Bordel, il fallait vraiment qu’elle arrête de se mordiller la lèvre inférieure de cette façon. Oh et puis merde ! On n’a qu’une vie !

C’est avec cette « grande conviction » que je venais capturer ses lèvres avec fièvre et intensité alors que nos corps se pressait l’un contre l’autre, comme si tout ceci était naturel. Nous n’étions plus que deux adolescents qui nous laissions entrainer dans une danse infernale. Ma respiration saccadée se mêlait à la sienne alors que nous continuions à nous embrasser avec ferveur. A l’aveuglette, nous trouvions une table où des dossiers trainaient. Nous les laissions tomber par terre, sans aucun ménagement, alors que Morgana s’asseyait dessus, me frayant pour ma part un chemin entre ses cuisses.

Le désir était trop fort pour être ignoré. Nos mains avaient décidé de se découvrir. Et en quelques temps seulement, je me retrouvais torse-nu et j’avais, pour ma part, ouvert le chemisier que Weston portait, dévoilant sa poitrine dans un sous-vêtement beaucoup trop attrayant pour calmer mes ardeurs. L’instant était aussi pressant que sensuel. Entre ses cuisses, je ne pouvais clairement plus cacher mon désir pour elle. Et alors que nous entreprenions de détacher ma ceinture, mon téléphone portable se mit à sonner. Je l’ignorais sans difficulté, refusant de quitter les lèvres de Morgana. La sonnerie se fit de nouveau entendre, insistante. Je grognais, mais ne répondais pas. Puis ce fut au tour de celui de Weston de sonner. Ma main glissait le long de sa cuisse, remontant jusqu’à sa hanche. Sa peau était brûlante. J’avais envie delle, là, maintenant, tout de suite. Mais, comme aucun de nous ne répondions aux appels, ce furent nos bipers qui se déclenchèrent.

- Mais ils sont pires que la teigne !, grognais-je.

Cette fois-ci, Morgana et moi étions contraints de cesser d’ignorer les appels. A croire que notre équipe ne pouvait se passer de nous. Je me détachais bien malgré moi de la jeune femme. Mes yeux bleus se perdirent sur ce chemisier ouvert, comme si j’avais envie d’en garder un souvenir net. Et ce visage… il me fascinait. Malheureusement, nous étions au travail, et donc susceptibles, comme maintenant, d’être dérangés. Un mal pour un bien, probablement. N’empêche que je devais faire face à une immense frustration alors que je reboutonnais ma chemise et remettais ma ceinture en place.

Et si l’équipe avait été si entreprenante, c’est parce qu’une interpellation devait être faite, là, maintenant. Si Morgana ne pouvait aller sur le terrain, dans son état, ce n’était pas mon cas. C’est ainsi que je ne revis pas Weston avant la fin de journée.

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Ven 19 Nov - 23:04
La situation était en train de dérapée, si bien que Morgana se retrouva sur le bureau de la salle des archives ; le chemisier ouvert et William s’apprêtant à se déshabiller à son tour. Son cerveau s’était déconnecté, aucun signal d’alerte n’étant envoyé à la jeune femme. Non, ce n’était pas normal de coucher avec son supérieur. Surtout au travail. Surtout après un deuil, qu’elle ne réussissait pas à faire, c’était une grosse connerie. Très très grosse. Mais le désir prenait le dessus, tandis que ses lèvres s’étaient posées sur les siennes et qu’ils s’embrassaient avec passion. Ses mains parcouraient le torse de William, avant de passer ses mains sur son cou, puis dans sa nuque. Elle glissa ses doigts dans ses cheveux, le regardant avec beaucoup de désir. Elle oublia presque la douleur qui irradiait dans son bras, là où elle s’était prise une balle la veille…Jusqu’au moment où leurs téléphones se mirent à sonner. Puis leurs bippers. Quel enfer ! Morgana jura, dans un bougonnement qui ne fut que pour elle-même. Elle désirait William, plus que tout. Et l’équipe semblait vouloir casser ce moment intime, que tout deux voulaient.

La jeune femme resta un instant sur la table, regardant William se rhabiller correctement. Elle essayait de graver ce moment dans sa tête. Ses jambes se balançaient dans le vide, tandis qu’elle reboutonnait son chemisier avec déception. Au fond d’elle-même, elle maudissait l’équipe. Mais une part d’elle commençait à réaliser ce qui était en train de se passer et ce que ça engageait. Faire l’amour avec son supérieur hiérarchique, alors qu’elle n’avait pas fait le deuil de Liam. Ça aurait été autant bénéfique, que ça l’aurait détruit. Ça aurait brisé son cœur, d’avoir l’impression de trahir son défunt époux. Au final, c’était peut-être mieux que ça n’ait pas eu lieu. Ça aurait été une grosse erreur. Une très grosse erreur. Pourtant…Elle ne pouvait pas s’empêcher de désirer Will. C’était plus fort qu’elle.

Morgana laissa William partir avec le reste de l’équipe, puisqu’elle ne pouvait pas se rendre sur le terrain. Elle s’installa sur son bureau, à remplir des dossiers et faire des recherches. La brunette avait la bougeotte, détestant rester à ce qu’elle appelait « ne rien faire » (elle aimait trop le terrain pour rester assise à une chaise pendant une journée). Elle se leva, elle partit se faire un énième café (sûrement le cinq ou sixième de la journée, voir plus) et retourna à son bureau ou elle s’ennuya de nouveau. Le temps était long. Très long. Surtout qu’elle n’arrêtait pas de penser à William, autant en le désirant qu’en ressentant un fort sentiment de culpabilité.

Elle finit par se lever de sa chaise et partit voir les portraits des collègues décédés sur le terrain. Elle s’arrêta devant le portrait de Liam, regardant longuement la photo. Il souriait dessus, semblant tellement fier de porter l’uniforme. Il avait toujours adoré son métier, aimant aider tous ceux dans le besoin et voulant un monde plus juste pour les générations à venir. Tout comme elle. Ils avaient cette vision un peu utopique du métier, sûrement comme chaque nouveau policier. Morgana avait toujours une part d’elle qui espérait un monde meilleur pour ses enfants, elle faisait tout pour en tout cas.

Quand elle remarqua une présence à côté d’elle, elle tourna lentement la tête et aperçu William qui se tenait à ses côtés. Elle se rendit compte qu’elle avait les yeux remplis de larmes, choque qu’elle n’avait pas remarqué tant elle fixait le portrait de son défunt époux avec insistance.

- ça ne peut pas se reproduire, murmura-t-elle à William, d’une voix tremblante. Je ne peux pas lui faire ça.

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Mar 23 Nov - 16:58


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


Toute la journée, je pensais à Morgana et à ce qu’il s’était passé dans cette salle d’archives. Je repassais les images dans mon esprit, si bien que je fus très peu concentré, ce qui se remarqua auprès de l’équipe. « Lieutenant O’Connor ? » Je sortais finalement de mes pensées. Ou plutôt, je tentais de chasser de ma tête l’image de Weston, en sous-vêtement, ce qui n’était pas si aisé. Il me fallu un certain temps avant de parvenir à me concentrer sur l’enquête que nous menions. Et quelques heures après, de retour au NYPD, je cherchais machinalement la jeune femme des yeux. Je pensais la retrouver dans le bureau commun de l’équipe, mais ce ne fut pas le cas. Mon téléphone portable émit une légère sonnerie, notifiant un message. Sans trop réfléchir, mes yeux bleus se portèrent sur l’écran et je vis le nom de Solveig apparaître. Mon cœur loupa un battement, et je ne pus m’empêcher de penser que le hasard devait apprécier se foutre de ma gueule.

Finalement, je retrouvais Morgana à l’endroit où j’étais persuadé qu’elle se tiendrait. Nous devions avoir une discussion sur ce qu’il s’était passé et sur ce que cela signifiait pour chacun de nous. Et si je l’appréciais (beaucoup trop ?), m’étais attaché à elle et qu’elle m’attirait d’une manière indécente, une autre femme occupait mes pensées et je refusais de jouer avec ses sentiments. J’avais trop de respect pour elle pour imaginer la faire souffrir. Une part de moi-même me poussait à penser qu’elle non plus, elle n’était pas prête à se lancer dans une nouvelle histoire. Alors que faire ? S’assurer qu’il n’y aurait jamais rien d’autres que du sexe ? Je n’étais pas un grand adorateur des « plans cul réguliers », comme certains qualifient ce type de relation. L’un des deux finis toujours pas s’attacher. Et dans le cas présent, je sais que ce serait moi et que ça me ferait plus souffrir qu’autre chose. Weston était le genre de femmes qui attirait mon attention. Celle dont je pourrais tomber éperdument amoureux. Alors, inutile de se faire du mal, n’est-ce pas ? Oui, nous devions mettre un terme à tout ça.

- Weston ?, murmurais-je, alors qu’elle se tenait devant la photo de son mari. Elle finit par se tourner vers moi et lorsque mes yeux bleus se posèrent sur les siens, remplis de larmes, c’est comme si mon cœur se gonfla avant d’exploser en plusieurs morceaux. Je fis un pas vers elle et ne me pus m’empêcher de l’attirer contre moi pour lui offrir une étreinte qui, cette fois-ci, se voulait réconfortante. Oui, pour la première fois depuis que je le connaissais, j’avais pour elle un véritable geste tendre, signe que sa tristesse me peinait réellement. « Je sais ce que c’est… de ne pas réussir à se retirer quelqu’un de la tête… », murmurais-je d’une voix si basse que c’est comme s’il ne s’agissait que d’une pensée. « Mais un jour, tu y arriveras. »

***

Voilà comment s’était terminé cette phase de désir. Weston et moi n’avions finalement pas céder à la tentation. Ni l’un, ni l’autre, n’étions prêts pour une nouvelle histoire. Elle avait décidé de prendre son temps pour faire son deuil. J’avais estimé, pour ma part, que si Solveig continuait de tant occuper mes pensées, il fallait qu’elle fasse de nouveau partie de ma vie. Et vu le comportement que j’avais pu avoir à son égard, le combat fut long et laborieux. Néanmoins, Weston et moi ne parvînmes pas à avoir une relation strictement professionnelle. Il fallait voir les choses en face. Nous étions attachés l’un à l’autre et si nous avions décidé d’occulter le désir que nous avions, sans jamais prendre la peine d’en reparler, nous étions devenus plus que des collègues. Nous nous étions confiés à l’autre sur de nombreux points de notre vie, et chaque jour, nous nous prouvions que nous étions capables de se soutenir.

C’est ce qu’il s’était passé, lorsqu’elle s’était rendue compte qu’en plus de notre enquête actuelle, cela faisait des mois que je traquais – le plus discrètement possible, l’homme qui avait tué les parents de Stan. Un règlement de compte entre deux gangs. Des histoires de prostitution et de drogues. Et mes amis s’étaient fait descendre, par erreur, alors qu’ils se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment, dans un quartier malfamé du Bronx. Un « accident » aux yeux de certains, sauf que cela n’aurait jamais dû arriver. On ne pouvait définitivement pas laisser des personnes aussi dangereuses régler leur compte à coups de feu, en pleine ville. Weston avait fini par comprendre qui je traquais et semblait consciente que si je retrouvais cet homme, ce n’était pas pour uniquement le mettre derrière les barreaux. J’étais prêt à tout. Prêt à ôter une vie, alors que je m’étais juré que ça n’arriverait plus. Seulement… il ne s’agissait pas seulement de moi, mais aussi de Stan. Le petit garçon n’avait que dix ans, s’était retrouvé orphelin et, aujourd’hui, était baladé de foyer en foyer.

Alors Weston m’avait convaincu que si nous mettions la main sur cet homme, sa place serait en prison, et pas sous terre. Un discours qu’elle avait tenu, identique à celui de Solveig. Comme si les deux femmes s’étaient alliées, sans même le savoir, sans même se connaître. Alors ce soir-là, après avoir passé un certain temps en planque avec Morgana, où j’étais resté si silencieux et concentré, le jour que j’attendais tant était enfin arrivé. Mon regard était à l’affut du moindre mouvement. Et lorsque ma cible entra dans mon champ de vision, c’est toujours sans un mot que j’avais récupéré mon arme sur le tableau de bord et que j’étais sorti du véhicule, comme un robot. Visiblement, mes bonnes résolutions étaient tombées à l’eau. Il ne me fallut que quelques minutes pour entrainer l’homme dans le coin d’une ruelle de ce quartier que je connaissais si bien, puisque j’y avais grandi. La haine et la colère qui se lisaient sur mon visage ne laissèrent aucune chance à l’homme qui tenta de se défendre. Comme si la folie m’animait. Les coups pleuvaient, d’une violence qui m’était devenue incontrôlable. Je n’entendais plus rien. Pas même Morgana qui devait tenter de m’arrêter. Lorsque l’homme fut inconscient, le visage en sang, je me relevais et pointais mon arme en direction de sa tête, prêt à appuyer sur la détente et à commettre l’irréparable.


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Mar 21 Déc - 23:37
Morgana se frotta les mains pour la énième fois, frigorifiée dans la voiture de William. La fatigue jouait, certainement. Elle s'était promise de rester aux côtés de celui qu'elle considérait comme un ami, leur attirance passée n'ayant pas empêché une relation amicale de se construire. Il vivait une période difficile, alors elle essayait d'être présente pour lui. Il avait besoin d'elle à ses côtés, pour ne pas totalement vriller. Elle s'était promise de ne pas le lâcher, enquêtant avec lui et l'accompagnant à des planques un peu clandestines. Il enquêtait hors procédure et bien qu'elle ne soit pas totalement d'accord avec ce qu'il faisait, elle préférait être à ses côtés et contrôler un peu ce qu'il se passait. Si ça dégénérait, il ne serait pas seul. Et d'un autre côté, elle savait ce qu'elle risquait. Mais elle était prête à prendre le risque.

La planque ne donait rien, mis à part qu'elle aurait apprécié être dans son lit après toute une journée à travailler. La nuit précédente, Angie l'avait empêchée de dormir. Elle faisait des cauchemars, ayant passé une partie de la nuit à pleurer dans ses bras et à criser parce qu'elle avait trop peur de se rendormir. Les joies d'une enfant de trois ans, terrorisée par la nuit. Alors, être planquée dans le silence le plus total, ça n'était pas l'idéal. Elle commençait à piquer du nez, tombant de fatigue. Jusqu'à ce qu'un homme ne tourne au coin d'une rue et que William se précipite en dehors de la voiture. Morgana sursauta, mettant quelques secondes à réaliser ce qu'il se passait.

- Il fait chier, murmura-t-elle pour elle-même avant de sortir de suivre Will, après avoir claqué la porte de voiture avec agacement. Elle s'empressa de le rejoindre, consciente qu'il était dans une rage incontrolable. Il serait dangereux. Pour lui, pour l'homme qu'il voulait attraper, pour les autres. D'autant que le fait qu'il avait pris son arme n'avait pas échappé à la brunette, qui s'approcha en se méfiant. Elle essaya de le raisonner, continuant à avancer jusqu'à lui. Ca ne fonctionnait pas. Il était dans un était second, fou de rage. Ca ne servait à rien qu'elle essaie de lui parler, parce qu'il était dans un état tel qu'il pourrait se retourner contre elle si elle essayait de faire quoi que ce soit. Cependant, quand il sortit son arme, elle comprit qu'il fallait qu'elle agisse. Et vite.

- William, s'écria Morgana d'une voix plus forte, bien qu'il ne semblait pas l'entendre. Il était ailleurs, la rage avait pris le dessus sur sa raison. Il ne fallait pas qu'elle l'oublie, autant qu'il fallait qu'elle agisse pour ne pas qu'il ait plus de problèmes qu'il en aurait déjà. WILLIAM, BORDEL, ECOUTE MOI, hurla-t-elle de toutes ses forces en se plaçant entre le canon de l'arme et l'homme inconscient. Sans trembler, sans souciller. Elle se contenta de le regarder droit dans les yeux, pour essayer de capter son regard. Elle savait que c'était inconscient de faire ça, parce qu'elle pourrait se faire tirer dessus. Il était tellement fou de rage, qu'il pourrait ne pas se rendre compte qu'elle s'était mise entre eux et la tuer. Sauf qu'elle n'avait pas peur. La seule chose qui l'effrayait, c'est que son ami puisse faire quelque chose qu'il regretterait pour toujours. Elle savait qu'il le ferait. William, ne fait pas ça, continua la brune de la voix la plus calme possible. Elle fit un pas, s'approchant un peu plus de lui et tendit sa main. Quand elle vit son regard dévier, elle su qu'une porte s'était ouverte à la conversation. Il fallait qu'elle réussisse à le persuader, à l'arrêter dans ce qu'il faisait. Tu vas me donner ton arme et retourner à la voiture, je m'occupe d'appeler une ambulance et de l'arrêter. Elle marqua une courte pause, tendant une main vers lui pour qu'il y dépose l'arme à feu. Il fallait que ça vienne de lui, parce qu'elle risquait le faux mouvement si elle essayait de lui arracher des mains. C'était presque plus dangereux. Stan a besoin de toi. Elle savait que le garçon était un de ses points faibles, l'attaquer sur ça...c'était quitte ou double. Soit ça pouvait le faire capituler ou le faire vriller, mais ça restait son argument le plus fort. Alors, elle prit une voix plus douce. Il fallait jouer sur la compassion, la compréhension. Un aspect plus doux, maintenant qu'elle avait gagné son attention. Je sais que tu souffres, je sais que tu veux le faire payer, sauf que le tuer ne ramènera pas les parents de Stan. Ca ne servira qu'à le faire souffrir un peu plus, parce qu'en tuant cet homme tu risques la prison et tu perdras toute chance de l'adopter un jour. De nouveau, elle marqua une courte pause, essayant de mesurer l'importance de ses propos. En ce moment, il a besoin que tu sois à ses côtés. Pas en prison. Pause. Pour le laisser réfléchir et digérer ses paroles. William, fait moi confiance. Je ne laisserais pas cette pourriture filer, mais tu dois t'éloigner. Pour ton bien et pour celui de Stan.

Morgana tendit un peu plus sa main, espérant qu'il capitulerait et qu'il accepterait son aide. Il le fallait.

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Jeu 23 Déc - 23:41


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


Désormais sourd, je n'entendais pas Morgana qui tentait de m'arrêter. Mais rien n'y faisait. Toute la colère que je ressentais en moi était sur le point de me pousser à commettre l'irréparable, qui ne me ferait pas seulement perdre mon travail, mais qui m'enverrait tout droit en prison. J'en avais conscience et pourtant, ça ne changeait pas ce désir si prenant. Après tout, ma colère était si intense, était capable de me rendre si dangereux que ma place était peut être effectivement en cellule.

Je ne répondais pas à Morgana, ne l'entendant pas, ne l'écoutant pas. Ce fut quand elle entra dans mon champ de vision, entre l'homme inconscient et le canon de mon arme, que je pris conscience de sa présence. Mes sourcils se froncèrent. Pourquoi s'interposait-elle pour protéger cet enfoiré ?

- Pousse toi., lui lançais-je, sur un ton relativement calme alors que je ne déviais pas mon arme de sa trajectoire. Et comme elle ne bougeait pas, mon ton se fit plus ferme, plus fort aussi.

- Bouge !

Mais elle ne fit rien. Elle se contenta de garder son calme, et de tendre la main vers moi. Les sourcils toujours aussi froncés, je déviais mon regard de ma cible pour l'observer un instant. Elle savait qu'elle avait mon attention et je compris à cet instant précis qu'elle partait avec un atout. Elle me parla alors de Stan. Mon cœur se resserra. Il arrivait au petit garçon d'être au commissariat avec moi. Il avait fini par être connu de toute l'équipe, mais aussi apprécié. Après tout, il était attachant, et malgré les difficultés rencontrées dans sa courte vie, il gardait le sourire, ce qui m'était, pour ma part, impossible.

Je n'étais pas capable de voir le verre à moitié plein. Incapable de percevoir les aspects positifs de ma vie. Pourtant, je restais présent dans la vie de Stan. Solveig me laissait une seconde chance. Hier soir, elle m'avait offert un baiser, ce dont j'avais rêvé pendant de nombreuses années. Nous avions passé la nuit ensemble, dans les bras l'un de l'autre. Alors, malgré toutes ces raisons d'être heureux, pourquoi étais-je tant en colère ?

Et puis il y avait Morgana, qui tentait par tous les moyens de m'éviter de faire cette connerie que je finirais par regretter, j'en avais conscience. Elle ne me laisserait pas tomber. Elle ne l'avait jamais fait. Et comme pour garder un œil sur moi, elle m'avait accompagné dans cette enquête, consciente qu'elle-même risquait gros. Pourquoi ? Pourquoi faisait-elle tout cela pour moi ? Je ne le méritais clairement pas. Mes pensées allèrent vers Stan. J'étais le dernier de ses repères, avec Solveig. Terminer en prison ne l'aiderait en rien. Là-bas, je ne pourrais plus lui offrir un semblant de famille. Je fermais un instant les yeux et une larme traîtresse coula le long de ma joue. Mes poings se serrèrent et enfin, je concédais à rendre mon arme à Morgana.

J'étais néanmoins toujours plein de colère. J'aurais voulu hurler ma haine, à m'en détruire les cordes vocales. Mais je me contentais de laisser Morgana prendre le relais, et de m'éloigner avec ce qui semblait être un calme olympien. D'apparence seulement. Pris d'un excès de rage, je frappais dans un mur en briques, quitte à me briser les os. La main au sang, sans rien sentir néanmoins, je pris une profonde inspiration. Il fallait que je redescende. Clairement.

Ce fut le cas, presqu'une heure plus tard, quand, en face du NYPD, l'homme était emmené à l'hôpital pour être soigné, escorté par plusieurs policiers. Dehors, avec l'équipe, nous regardions les sirènes s'éloigner. J'étais conscient que j'allais devoir rendre des comptes à ma hiérarchie pour cette enquête officieuse où j'avais entraîné avec moi Weston. Mes yeux se perdirent un instant sur une voiture qui venait de se garer. Solveig en sortait. Elle m'avait expliqué, la veille, qu'en tant qu'avocate, elle ferait en sorte que cet homme reste en prison le plus longtemps possible. Je lui avais donc laissé un simple message. "A toi de jouer maintenant". Signe qu'il était arrêté et que je ne l'avais pas descendu, ce qu'elle avait craint.

Malgré l'heure tardive, elle s'était déplacée jusqu'ici. Je me détachais du groupe, m'approchant d'elle. Elle semblait soulagée. Soulagée de ne pas avoir à défendre ma cause devant un juge. Un faible sourire se dessina sur mes lèvres devant l'expression de son visage. Et, sans crier garde, elle fondit dans mes bras et posa ses lèvres sur les miennes. Mon cœur loupa un battement. Ce soir, une page se tournait et une histoire revoyait le jour.

Je ne remarquais pas le regard de Morgana sur moi. Ni même l'expression compatissante de nos collègues pour Weston, conscients que cette scène pouvait la blesser. Parce que je n'avais d'yeux que pour Solveig. La façon dont je la regardais laissait sous-entendre une chose : cette page là, je n'étais pas prêt à la tourner. Alors je lui rendis son baiser avec tous les sentiments que j'éprouvais pour mon premier amour.


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Mar 4 Jan - 13:50
Quand William posa l'arme dans ses mains, Morgana retint un soupir de soulagement. Son coeur battait à mille à l'heure parce qu'en s'interposant, elle n'avait aucune idée de la manière dont sa finirait. Il aurait pu lui tirer dessus, le cerveau embrumé et embrouillé. A cette distance, la balle l'aurait probablement traversée et tuée, baignant dans une flaque de sang. Elle avait décidé de prendre ce risque, bien qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'il se passait dans la tête de Will et de la manière dont il pouvait réagir. Elle avait pris se risque pour lui. Pour lui éviter la prison, pour lui éviter de souffrir du geste qu'il allait faire. Dans tous les sens du terme. Il aurait souffert d'avoir tué quelqu'un de sang froid, il aurait souffert de ne plus pouvoir prendre Stan sous son aile. Ca l'aurait rongé, ça n'aurait pas été mieux que maintenant.

Elle se contenta de le regarder s'éloigner, soufflant doucement quand il fut assez loin pour ne plus entendre son soulagement. Il fallait qu'elle paraisse sûre d'elle, en face de lui. Surtout en cet instant, où il mettait toute sa confiance en elle. Alors elle rangea l'arme, afin d'appeler les secours et l'équipe pour qu'ils lui viennent en aide. Il fallait qu'elle garde un oeil sur William, autant que sur l'homme allongé au sol. Le lieutenant n'étant pas apte à assurer ses fonctions, c'était à son sergent de gérer la situation. A Morgana, donc. Ce qu'elle fit. Elle accueilli les ambulanciers, les accompagnant jusqu'au camion lorsqu'ils allaient emmené l'homme inconscient et assignant un des collègues pour le surveiller. Il n'allait pas s'en sortir comme ça, Morgana allait s'en assurer personnellement.

Quand l'ambulance s'éloigna, la jeune femme se retourna vers William et vit une femme à son cou. Son estomac se tordit, parce qu'une part d'elle appréciait toujours beaucoup Will et que de le voir avec une autre femme, ça lui faisait quelque chose. L'autre part, n'oubliait pas Liam. Mais ça faisait mal quand même, bien qu'elle ne puisse s'en prendre qu'à elle-même de ne pas être prête pour autre chose. Alors, elle regarda le couple durant un instant. Les yeux remplis d'une certaine tristesse, dont elle ne se rendit pas compte...avant de se retourner pour retourner jusqu'à l'équipe.

- Vous pouvez rentrer au poste, on a tout ce qu'il nous faut, commença-t-elle avant de se retourner vers l'un de leur collègue. Malheureusement, elle avait le mauvais rôle. Celui d'avoir aidé William, mais aussi, celui d'avoir à récolter toutes les preuves si l'homme voulait porter plainte. C'était une situation délicate, qu'elle détestait. Stevens, tu t'occuperas de la déposition d'O'Connor.

Elle savait qu'elle aurait une déposition à faire, étant présente au moment de l'agression. Pour l'instant, elle voulait juste s'éloigner du couple. Le plus vite possible. Alors, elle se contenta de prendre un pas rapide jusqu'à sa voiture. Fuir. Voilà quelque chose qu'elle savait très bien faire. Il fallait qu'elle fuit et qu'elle mette des distances entre eux, avant d'en souffrir. Elle avait déjà assez mal comme ça, avec le deuil qu'elle n'avait toujours pas fait. Pas la peine d'en rajouter plus que ça.

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Mar 4 Jan - 17:40


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


- Tu devrais rentrer, il est tard., murmurais-je au creux de l’oreille de Solveig. Elle me demanda si je la rejoignais et je hochais la tête. « Dés que j’en aurais terminé, oui. Mais ne m’attends pas. Je vais avoir des comptes à rendre. » On allait devoir prendre ma déposition. Oui, je devrais expliquer les raisons qui m’ont poussé à transgresser, une fois de plus, les règles. Même si, cette fois-ci, j’avais été probablement beaucoup trop loin, entrainant avec moi le Sergent Weston dans mes conneries. Le commissaire m’avait déjà dans le viseur. Est-ce qu’une mise à pied m’attendait ? A l’heure actuelle, je m’en fichais. Ma priorité, c’était que l’homme qui avait ruiné la vie de Stan puisse se retrouver derrière les barreaux. Ça, et m’assurer que Morgana n’ait aucun problème avec notre hiérarchie. Mais je savais quels arguments je pourrais avancer pour prendre sa défense. En premier lieu, le fait qu’elle ait suivi mes ordres, quitte à en rajouter en expliquant que je ne lui avais pas laissé le choix.

J’adressais un sourire à Solveig alors que celle-ci s’éloignait pour repartir, visiblement rassurée de constater que j’étais sain et sauf, et que je n’avais ôté la vie à personne. Alors que la voiture s’éloignait, je cherchais instinctivement Morgana du regard. Je croisais brièvement le sien et y lisais une profonde tristesse, alors qu’elle tournait les talons. L’un de nos collègues se gratta la nuque, mal à l’aise. Alors je me dirigeais d’un pas rapide vers la jeune femme. « Weston ! » Pourquoi ne se retournait-elle pas ? Bon, d’accord. J’en avais ma petite idée. Je sentis la culpabilité m’envahir. Sans aucun doute avait-elle vu les échanges tendres avec Solveig. Et même si nous avions tenté de mettre les choses à plat entre nous, ne subsistait-il pas une certaine tension ? Alors j’en venais à me demander comment je réagirais si je tombais nez à nez avec Morgana, dans les bras d’un autre. A cette simple pensée, mon cœur se serra, empreint d’une profonde jalousie. Je me détestais. Je ne pouvais clairement pas jouer sur deux tableaux et faire souffrir les deux femmes. Il était temps que je prenne une décision et l’assume. Sauf qu’on connaissait tous ma décision. Solveig était celle que je considérais comme étant la femme de ma vie. Celle qui refusait de quitter mes pensées depuis de trop nombreuses années. Je ne pouvais donc pas me montrer ambiguë avec Morgana et devais occulter le désir que je pouvais ressentir pour elle.

- Weston !, répétais-je, arrivé à sa hauteur. J’attrapais son poignet, sans lui faire mal, afin de la contraindre à s’arrêter et à me faire face. Mes yeux bleus se plongèrent dans les siens. Que voulais-je vraiment lui dire d’ailleurs ? Nous ne nous étions jamais rien promis. Nous avions même été plutôt clairs l’un envers l’autre, depuis que nous nous étions rapprochés et que nous avions failli céder à la tentation. Alors pourquoi avais-je le sentiment de devoir me justifier ? Parce que je lisais de la tristesse dans son regard ? C’est l’impression que j’avais. Ou bien avais-je trop d’égo pour penser que cela l’atteignait alors que ce n’était pas le cas ? J’avais lâché son poignet, alors que je cherchais mes mots. Et finalement, je me décidais à prendre la parole, pour aborder un tout autre sujet, probablement aussi important.

- Merci pour tout ce que tu as fait… je suis conscient des risques que tu as pris pour moi. Je ne le mérite probablement pas. Mais sache que je ne l’oublierais jamais. Maintenant… laisse moi gérer auprès de la hiérarchie.

Je sous-entendais, par-là, que je ferais tout ce qu’il faut pour qu’elle n’ait pas de mise à pied. « Contente toi d’affirmer que tu n’as fait que suivre les ordres. »

Je tournais un instant la tête vers l’endroit où était partie la voiture de Solveig, avant de prendre mon courage à deux mains. « Et… je suis désolé pour ce que tu viens de voir. »



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Mer 5 Jan - 15:18

Morgana s'arrêta quand elle sentit la main de William sur son poignet, restant un instant dos à lui. Voulait-elle réellement discuter avec lui ? Non. Non, parce que ça reviendrait toujours au fait que ça ait été ambigue à un moment donné et elle voulait pouvoir oublier. Oublier pour ne pas souffrir, plus qu'elle ne l'était déjà. D'ailleurs, quelque chose trottait dans sa tête. Ca faisait un moment, mais ce qu'il s'était passé confirmait ce qu'elle voulait faire. Il fallait qu'elle lui parle, donc. Alors, elle se retourna légèrement, retira son poignet pour éviter le contact et recula d'un pas pour mettre de la distance entre eux. Elle cherchait à se protéger maintenant, sachant pertinament qu'il ne se passerait jamais rien et qu'elle n'était pas prête, de toute manière. Alors, se préserver était la meilleure chose à faire.

- Si je devais recommencer, je le ferais, répondit-elle d'un ton neutre, ne montrant aucune émotion. Elle n'avait pas été heureuse d'avoir à faire ça, mais elle ne lui en voulait pas. Elle comprenait ce qui l'avait emmené à faire ça, à péter un plomb et à perdre toute raison. J'espère juste ne pas avoir à le refaire.

Quand il vint à s'excuser pour ce qu'elle venait de voir, Morgana fit semblant d'être surprise bien que ça enfonçait un peu plus le couteau dans la plaie. Alors, elle haussa les épaules en faisant mine que ça n'avait aucune importance pour elle.

- C'est votre vie, Lieutenant, répondit-elle, en le vouvoyant pour remettre des distances entre eux. Elle détourna un peu le regard, ne voulant pas se perdre dans ses yeux, essayant de retourner la Morgana rigide et sans coeur qu'elle était quand il était arrivé. C'était difficile, parce qu'elle avait déjà commencé à changer. Il avait commencé à la changer. Ecoutez, il y a clairement quelque chose d'ambigue entre nous depuis qu'il s'est passé...ce qu'il s'est passé. Je pense qu'il est préférable que je demande à changer d'équipe, ce n'est pas bon pour notre relation de travail.

Et pas bon pour elle, parce qu'il semblait tourner une page qui avait été à peine écrite. Et sans aucun problème, tandis qu'elle peinait à y renoncer malgré le deuil qu'elle vivait. Elle s'attachait, malgré elle. Et elle commençait à se dire que c'était une mauvaise idée. S'attacher ? C'était risquer de souffrir encore plus et elle ne pouvait pas se le permettre.

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Mer 5 Jan - 17:35


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


Je connaissais désormais suffisamment Morgana pour savoir lorsqu’elle se refermait sur elle-même, lorsqu’elle était triste, ou bien agacée par une situation. Et pour cause, nous passions beaucoup de temps ensemble, au travail, dans des circonstances qui forçaient le rapprochement. Et là, elle venait d’adopter le ton le plus neutre possible sur une question qui, en somme, n’aurait pas dû lui faire adopter ce genre de comportement. Signe qu’elle m’en voulait pour ce qu’elle venait de voir. A moins qu’elle ne cherche qu’à se renfermer sur elle-même pour se protéger. Il était clair que l’ambiguïté entre nous n’était pas le fruit de mon imagination. Il était même difficile de garder une relation uniquement professionnelle quand nous étions amenés à partager tant de choses ensemble. L’attachement que je ressentais à son égard grandissait au fil du temps et j’aurais mis ma main à couper que cela était identique pour elle. La différence, c’est que ce rapprochement n’était pas seulement amical, comme il pouvait l’être avec les autres membres de l’équipe pour qui nous pourrions également prendre des risques considérables et en qui nous pouvions avoir une confiance immense.

Lorsque Morgana décida d’utiliser le vouvoiement, mes sourcils se froncèrent automatiquement. Vraiment ? C’était ça sa solution ? Me vouvoyer ? Elle voulait prendre de la distance ce que je pouvais concevoir et accepter, si cela m’empêchait de la faire souffrir. Mais je ne voulais pas qu’elle joue à ce jeu avec moi, qu’elle décide de porter à nouveau ce masque que j’avais connu lorsque j’étais arrivé dans l’équipe.

Je n’eus pas le temps de répliquer quoi que ce soit qu’elle mit clairement en avant qu’il serait préférable qu’elle demande à changer d’équipe. Naturellement, j’étais totalement contre cette idée. Si, d’une part, nous étions un binôme qui fonctionnait trop bien pour être éclaté, d’autre part, je n’étais pas prêt à ne plus la voir pendant mes journées de travail, ou bien à me contenter de la croiser une fois de temps en temps, de loin.

- Alors c’est ça ta solution ?, lui demandais-je sur un ton que je tentais de garder calme, bien qu’il traduisait clairement mon agacement. « Me vouvoyer et demander à changer d’équipe ? » Je croisais mes bras contre mon torse avec une arrogance et une assurance qui allait l’irriter, j’en étais persuadé, mais que je ne pouvais pas contenir. « Tu ne le feras pas. Et tu sais pourquoi ? » Mes yeux azurs, plantés dans les siens, les sourcils légèrement froncés, je poursuivais : « Parce que tu viens de me prouver que t’étais prête à perdre ton travail pour moi, prête à prendre le risque de te faire blesser, ou pire tuer, pour m’éviter de faire une connerie. Et tu sais que c’est réciproque, que je n’hésiterais pas une putain de seconde à faire la même chose pour toi. » Je me massais la nuque, comme si cela allait me permettre de chasser toute cette tension de mon corps. « Tes pseudos solutions n’y changeront rien. Et concernant cette ambigüité… tu n’es pas prête à tourner une page de ton passé. Et moi non plus. On a qu’à juste… en faire abstraction. Ca ne doit pas être aussi compliqué. » Quel naïf je suis. J’avais déjà une grande difficulté à la quitter des yeux lorsqu’elle était en tenue de travail.


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Ven 7 Jan - 0:34
- Ouais, c'est ma solution, répondit-elle toujours d'un ton neutre. Elle fit de nouveau un pas en arrière, son regard clair ne quittant pas le sien. Dire que ça ne doit pas être compliqué de faire abstraction de l'ambiguité, c'est facile. Vous avez retrouvé la personne que vous aimé réellement. Moi, je suis seule. Alors ce n'est pas aussi simple. Et ça sera mieux comme ça.

Elle se retourna et prit un pas plus rapide, afin de retourner jusqu'à sa voiture. Il n'y avait rien qui ne puisse lui faire changer d'avis. Rien du tout. Bien sûr qu'elle recommencerait mille fois ce qu'elle avait fait, mais n'était-ce pas là tout le danger ? Cette proximité et cette ambiguité, ça tuerait l'un des deux. Elle voulait mettre de la distance à cause de ce lien qui les unissait, mais pas que. Elle voulait éviter de perdre de nouveau quelqu'un. Elle avait déjà perdu Liam a cause d'un lien aussi fort, elle ne pouvait pas perdre William. Elle ne supporterait pas ça. Et elle portait poisse, alors il fallait qu'elle s'éloigne avant qu'un malheur n'arrive.

***

- Morgana, tu aurais pu te faire tuer, s'écria le Capitaine, visiblement énervé par la manière dont elle avait agit. Si énervée qu'il l'appelait par son prénom et plus par son grade. Il la connaissait depuis qu'elle était enfant, il était un vieil ami de son père. Il faisait presque partie de sa famille, si bien qu'il pouvait se permettre ce genre de remontrance. Et parfois, c'était trop. Comme aujourd'hui. Ce n'était plus le Capitaine qui parlait.

En tout cas, elle s'était prise un savon par ses supérieurs, le Capitaine excédé de voir son meilleur binôme agir de la sorte. Surtout quand Morgana lui demanda de changer d'équipe. Pourquoi ferait-il ça, quand il avait vu le temps que ça avait pris pour trouver un coéquipier qu'elle acceptait enfin ? Et bien qu'elle lui promit de faire des efforts pour le prochain qu'elle aurait, il refusa. Il voyait à quel point ils se faisaient confiance, bien que ça puisse emmener l'un à faire des bêtises pour l'autre (parce qu'il ne croyait pas le fait que Morgana ait obéit aux ordres du lieutenant, parce qu'il la connaissait trop bien pour savoir qu'elle était droite dans ses bottes). C'était rare, un binôme aussi soudé. Soudé et compétant, parce qu'ils se complétaient dans leurs connaissances et formait une équipe de choc.

Morgana sortit de son bureau, complètement excedée. Avec une mise à pied, en plus de ça. Elle avait peut-être "suivit les ordres" (ce que le Capitaine ne croyait pas), ça n'empêche qu'elle aurait dû le dénoncer plutôt que de le suivre. Au fond, ça l'emmerdait autant qu'elle s'en fichait. Elle le ferait de nouveau, s'il le fallait. Si ça voulait dire qu'il ne finissait pas en prison, ni qu'il se mettait innutilement en danger. Et s'il avait été seul, mais qu'il s'était fait tabasser par un groupe ? Morgana ne se serait jamais pardonnée de l'avoir laissé tombé, si un tel cas s'était passé.

Elle fit quelques pas dans le couloir, avant de tomber nez à nez avec William. Elle décida de le contourner et de partir. La Morgana rigide, froide, était de retour.

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Mar 11 Jan - 10:02


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


La réponse de Morgana me pris de court. Oui, j’avais retrouvé la personne que j’aimais, alors que cela était impossible pour elle. Une remarque pleine de sens qui me laissa coi, car elle avait raison. Ce serait probablement plus simple pour moi. Alors je l’observais s’éloigner d’un pas décidé. Je détestais la façon dont se terminait cette conversation. Mais il était tard. La nuit était déjà bien avancée et la journée qui suivrait serait longue. Ainsi, quand je rentrais rejoindre Solveig dans son lit, pour le temps qu’il restait de sommeil, j’étais tiraillé. Tiraillé entre tout ce qu’il venait de se passer, et le bonheur de voir la jeune femme se caler contre moi, instinctivement, dormant profondément.

***

- Il faudra que vous m’expliquiez pourquoi vous insistez tant pour faire toute votre carrière professionnelle dans des métiers qui représentent l’ordre, alors que vous n’êtes pas fichu de respecter les règles !

Assis sur le fauteuil en face du Capitaine et du Commissaire, je savais qu’il était tant pour moi de me faire taper sur les doigts. Alors je tentais de me justifier tant bien que mal, même si je savais que mes arguments n’auraient jamais l’effet escomptés. Et pour cause, j’avais laissé mon instinct prendre le dessus.

- Donc sous prétexte que vous êtes un représentant des forces de l’ordre, vous pouvez vous permettre de faire justice seul ?! Vous me rappelez combien de personnes se trouvent en prison pour ce motif, quand bien même ce dernier serait humainement compréhensif ?!

Le Commissaire avait entièrement raison et nous le savions tous. Ce genre d’affaires devait faire l’objet d’une enquête qui, à mon sens, ne se débloquait pas assez rapidement. En tant que Lieutenant, je savais que j’avais merdé. En tant qu’homme, j’étais rassuré à l’idée que Stan, lui, ne chercherait jamais à venger la mort de ses parents. Et si je devais peser le pour et le contre, cela l’emportait haut la main.

- Ce qui m’emmerde le plus, O’Connor, c’est que vous n’apprenez pas de vos erreurs ! Je ne compte plus les avertissements qui vous ont été donnés. Et on passera outre le fait que même à la US Army, vous parvenez à finir en Cours Martial ! Être doué ne vous sauvera pas à chaque fois ! Et maintenant, vous embarquez le Sergent Weston dans vos conneries !

J’avais insisté sur le fait que Weston n’avait agi que sous mes ordres, que je ne lui avais absolument pas laissé le choix. Seulement, il est clair qu’on ne m’avait pas cru. La complicité entre Morgana et moi était bien trop forte et connue ici pour imaginer que je l’aurais menacé de quoi que ce soit pour qu’elle coopère. D’autant plus qu’ici, tout le monde connaît le caractère explosif de Weston : on ne l’obligera jamais à faire quelque chose dont elle n’a pas envie, hiérarchie ou non.

- Sachez que vous n’aurez pas seulement une mise à pied. Vous êtes Lieutenant, et croyez-moi, c’est le grade le plus haut que vous aurez au sein du NYPD. Si vous me refaites un coup comme ça une fois, et je vous dégage personnellement d’ici avec un coup de pied au cul.

***

Morgana venait de sortir du bureau du Capitaine, à son tour. Et vu son regard excédé, elle avait été elle-même sanctionnée, ce qui m’emmerda réellement. « Morgana, attends. » Nos regards s’étaient croisés et elle était décidée à m’éviter. Elle me contourna volontairement et continua sa route, avant de se faire arrêter plus loin par nos coéquipiers. J’allais la rattraper quand un collègue – qui ne faisait pas partie de mon équipe et Dieu merci, s’amusait clairement de ce revirement de situation. « Elle est remontée O’Connor. Tu penses que c’est à cause de toute cette histoire, ou bien parce que tu te tapes la petite avocate qui vient souvent ici ? » Je levais les yeux au ciel. Vraiment, je n’avais pas besoin de ça, maintenant. « Et si tu fermais ta gueule ? », sifflais-je en me tournant vers lui, le regard noir. Il n’avait là pas l’idée du siècle de venir m’emmerder maintenant, même si je savais que cela faisait partie de ces passe-temps favori. « Donc la voie est libre ? », demanda-t-il avec un sourire qui laissait sous-entendre ses projets, vis-à-vis de Morgana. Elle lui plaisait. Elle plaisait à bien des hommes, même si elle ne s’en rendait absolument pas compte. Je fis un pas vers lui, menaçant, mes yeux plantés dans les siens. J’empoignais son vêtement et le plaquais dos au mur. Oui. La jalousie ne me va pas du tout. « La voie a toujours été libre. Mais tu sembles oublier que ça ne suffit pas pour avoir ce que tu veux : je doute très sincèrement que Weston puisse s’intéresser à un merdeux dans ton genre. » Je finissais pas le lâcher, conscient que lui casser la figure me mettrait en bien fâcheuse position, même si mon poing me démangeait clairement, malgré l’état de mes jointures. Les regards s’étaient tournés vers nous et l’homme m’adressa un sourire plus que satisfait. « C’est ce qu’on verra, O’Connor. » Il se dégagea de moi et me contourna, non sans me donner un coup d’épaule de manière volontaire. Je hais ce type.

Je croisais de nouveau le regard de Morgana, qui déjà, reprenait le chemin de la sortie en voyant que je me dirigeais vers elle. A l’extérieur, sur le parking, je l’interpellais. « On peut quand même discuter, non ? », lui lançais-je, exaspéré et de mauvaise humeur. « A moins que tu comptes m’ignorer pour les dix prochaines années ? »


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Lun 24 Jan - 23:11
- Non, s'écria-t-elle avec une force insoupçonnée. Ses yeux d'habitude si clairs, avaient pris une teinte grisatre comme le ciel un jour d'orage. De la colère, se lisait dans ses yeux. Non, O'Connor. On ne peut pas parler ! Et il ne servait à rien d'insister, parce qu'elle n'était pas dans de bonnes conditions pour ça. Elle était énervée, pour de multiples raisons. Elle l'avait suivit dans cette affaire, c'était sa responsabilité d'avoir accepté de ne pas obéir au règlement, mais... il lui avait promis de ne rien faire de plus que d'enquêter, de simplement arrêter le type. Au fond, comprenait ce qu'il s'était passé dans sa tête. Peut-être aurait-elle agit de la même manière que lui, peut-être aurait-elle fait pire. Qui sait. Cependant, une part d'elle ne pouvait pas s'empêcher de lui en vouloir. Il s'était mis dans la merde, il l'avait mis dans la merde. Et...au-delà de l'énervement, il y avait une pression énorme qui retombait. Elle commençait à réaliser ce qu'il s'était passé la veille, elle commençait à comprendre qu'elle aurait clairement pu y passer et laisser ses enfants orphelins. Ca lui retournait l'estomac. Alors, elle lui en voulait de ne pas avoir réfléchi...mais elle s'en voulait aussi. Et avec cette colère combinée, il ne valait mieux pas essayer de lui parler.

Elle lui fit dos, retournant jusqu'à sa voiture en grognant. Elle était d'une humeur exécrable, elle quitta le NYPD de cette manière et rentra chez elle. La présence de ses deux adorables enfants, ça calma ses nerfs. Elle n'avait pas le choix que de se poser un peu, refusant de transmettre sa colère et sa frustration à Gabriel ou Angela. Ils avaient assez de choses à gérer dans leurs jeunes esprits. Alors, elle se concentra sur ses enfants. Et rien qu'eux. Plus d'O'Connor dans sa tête, plus d'enquête pour la perturber. Rien à part ses enfants. Quoi que...

Quand la sonnette retentit, Morgana poussa un soupir et s'excusa auprès de ses enfants. Elle regarda a travers le judas et grogna, quand elle apperçu William à travers le trou de la porte. Oh le con. Elle lui avait bien dit que ce n'était pas le moment.

- O'Connor, s'écria-t-elle, en serrant les dents pour ne pas s'énerver un peu plus. Qu'est-ce que vous...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase d'une mini-tornade brune fit son apparition en poussa un hurlement de joie.

- Will !, s'exclama Angela en venant s'accrocher aux jambes de l'homme. Ca fait longtemps !

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Mar 25 Jan - 11:20


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


Je fulminais intérieurement en voyant la réaction de Weston. La colère était omniprésente sur son visage, que ce soit dans ses yeux, sa bouche, ou encore dans le froncement de ses sourcils. Son entêtement m’exaspérait, autant qu’il pouvait me fasciner, à d’autres moments. Et sans un mot de plus, elle se retourna et quitta le NYPD, me laissant planter là, les poings serrés d’agacement.

S’il y avait bien quelque chose que je ne supportais pas, c’est de se quitter fâchés. Au fil des mois, Weston et moi avions consolidé un lien puissant. Pas uniquement professionnel. Personnel également. Nous n’étions pas uniquement des collègues, nous étions des amis. De très bons amis. Des amants manqués, probablement aussi mais ça, c’était encore une autre histoire. Ce qu’il s’était passé la veille était d’ailleurs la preuve que nous étions capables de prendre les plus grands risques pour l’autre, quitte à ne pas réfléchir, quitte à mettre sa propre vie entre parenthèses pour l’autre. Alors oui, il était hors de question que l’on se comporte comme des inconnus, sans même prendre le temps de discuter.

C’est donc bien décidé à avoir tout de même une discussion avec elle que je prenais la route de son appartement dont je connaissais évidemment l’adresse. Et si je me montrais aussi insistant, c’était pour tenter d’arranger les choses. Je n’avais même pas imaginé que les enfants puissent être là. J’étais à mille lieux de pouvoir réfléchir de manière convenable. Alors quand elle m’ouvrit la porte après que j’ai activé le bouton de la sonnette, j’eus le droit à un regard quasi meurtrier. Je lui répondais avec des yeux agacés, me retenant de lui lancer de se détendre un peu car ça commençait sérieusement à m’exaspérer, sans parler de ce stupide vouvoiement. Mais je n’eus de toute façon le temps de rien, qu’une fillette brune s’élança vers moi. Au moins quelqu’un qui était content de me voir. Je m’abaissais pour me mettre à sa hauteur afin de la prendre dans mes bras. « Salut, princesse. Comment vas-tu ? », lui demandais-je, un sourire béat sur le visage. Comment cette petite parvenait-elle à détendre à ce point les adultes qui l’entouraient ? Elle hocha la tête et Gabriel fit son apparition, plus modéré, mais visiblement aussi content de me voir. Si j’avais voulu envenimer les choses, j’aurais clairement pu adresser un sourire à Morgana, juste pour me foutre de sa gueule et la faire encore plus enrager.  C’était à se demander comment une femme comme elle avait pu faire deux enfants aussi commodes…

- Salut Will ! Qu’est-ce que tu fais ici ?, me demanda le petit garçon de dix ans, après une étreinte. « J’ai besoin de parler à votre mère. Je peux vous la piquer quelques minutes ? » Amusé, Gabriel hocha la tête et Angela fit une petite moue. « D’accord mais tu reviens après, dis ? » Je lui adressais un sourire. « Seulement si tu ne cherches pas à me refaire des couettes. » Oui, Angela s’y donnait à cœur joie, maintenant que je laissais mes cheveux prendre un peu de longueur. Elle gloussa et haussa les épaules, alors que je le reposais sur par terre. « Peut-être., répondit-elle avec un air taquin. J’observais les deux enfants retourner dans le salon et reposais mon regard sur la jeune femme. « Ca ne sera pas long. Mais il faut vraiment qu’on parle de ce qu’il s’est passé. On n’est pas des inconnus pour s’ignorer de la sorte. », murmurais-je, afin que les enfants n’entendent pas. Angela ne prêterait certainement pas d’attention à nos paroles si elle parvenait jusqu’à ses oreilles, mais ce ne serait pas le cas de Gabriel. J’ouvrais donc la porte et invitais Morgana à me suivre sur le palier.

- Parle-moi. Et dis-moi ce que tu me reproches exactement. Parce qu’à cause de moi, tu as une mise à pied ? Parce que je t’ai mise en danger ? Ou parce que tu m’as vu avec Solveig ?, lui demandais-je en plantant mon regard dans le sien. Je me posais la question car ce revirement de situation avait eu lieu à la seconde où elle avait vu Lazzari dans mes bras. Elle n’avait certainement pas envie d’en parler, mais il était temps de crever l’abcès une bonne fois pour toute, non ? « Je veux juste que tu me parles. Même si tu dois me hurler dessus, m’insulter ou me rappeler que je fais tout un tas de choses de travers. Juste, parle-moi. »


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Lun 14 Fév - 1:12
Morgana avait le regard sombre, ce même regard qu'elle avait quand il était arrivé. Ce regard qui s'était légèrement détendu avec le temps, mais qui était revenu au galop aujourd'hui. Elle s'était renfermée dans sa coquille, reconstruisant des murs autour d'elle pour se protéger. Elle se mettait trop à nu, elle s'ouvrait trop. C'était mauvais, parce qu'elle perdait toute personne à qui elle s'ouvrait trop. D'une manière ou d'une autre. Et c'était le cas avec Will, parce qu'elle l'avait presque perdu. Perdu dans une folie, perdu à deux doigts d'être enfermé derrière les barreaux. Elle n'avait pas la force de s'attacher pour perdre quelqu'un de nouveau, qu'il y ait des sentiments plus fort qu'une amitié ou pas. Ceci-dit, il avait raison. Il fallait qu'ils s'expliquent, qu'elle lui dise à quel point elle lui en voulait. Quitte à être dure. Elle était tellement sur les nerfs, qu'elle le serait de toute manière. Froide, dure, comme lorsqu'il était arrivé. Froide, dure, parce qu'elle s'était de nouveau protégée de ses murs. Et elle sortit sur le pallier à ses côtés, croisant les bras et essayant tout de même de garder son calme. Ni les enfants, ni les voisins n'avaient à être au courant de ce qu'il s'était passé.

- J'aurais pu y passer, O'Connor, répondit-elle d'une froideur à glacer le sang. Elle pointa la porte de son appartement, ses yeux ne quittant pas les siens. Tu m'avais promis de ne rien faire, d'attendre des renforts. J'ai été obligée d'intervenir, de m'interposer pour que tu ne fasse pas de conneries. J'aurais pu perdre la vie, parce que j'étais aveuglée par l'idée de sauver ton petit cul et mes enfants auraient perdu leur mère. Ils auraient été orphelins.

Elle marqua une pause, s'approchant un peu plus de William avec un air remplir de colère et des yeux brillants de tristesse.

- Je croyais pouvoir te faire confiance, continua-t-elle d'une voix étonnament calme. Hurler ne servirait à rien. Ca, tu l'as perdu à l'instant où tu t'es précipité en dehors de la voiture. Pour le reste, je savais que je m'embarquais dans des problèmes et je l'assume. Ce qui me pose problème, c'est de ne plus pouvoir avoir confiance en mon partenaire. Qu'il m'ait menti sur ses réelles attentions, bien que je comprenne pourquoi tu as fait tout ça.

De nouveau elle marqua une pause, s'approchant un peu plus de lui et plongeant ses yeux glaçant dans les siens.

- J'aurais pû te perdre dans cette folie. Et ça m'est insupportable, de perdre quelqu'un d'autre.

Elle le pointait du doigt, le bout de son index appuyant sur son torse d'un air menaçant.

- Si tu me refais quelque chose comme ça, je te tue de mes propres mains.


Elle ne comptait pas aborder le sujet de Solveig, parce qu'il faisait bien ce qu'il voulait. Il n'y avait rien que de la tension entre eux, il ne pourrait rien se passer de toute manière et il faudrait bien qu'elle se fasse à l'idée. Tout ce qu'elle pouvait ressentir pour lui, c'était de la colère pour tout ce qu'elle avait évoqué. Elle ne lui faisait plus confiance.

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Mar 15 Fév - 21:00


[2016] Imagine us, in five years

Morgana & William


Je m'attendais à beaucoup de choses : qu'elle me hurle dessus, qu'elle m'insulte, qu'elle me menace. En revanche, je ne m'attendais pas à ce genre de paroles. Si elle était d'une froideur et d'une dureté que je pouvais lui connaître pour avoir dû faire face à ces traits de sa personnalité dès mon retour au New York Police Department l'année précédente, ce furent ses mots qui me déstabilisèrent. Touché en plein cœur, je ne bronchais rien. En temps normal, j'aurais tenté de me défendre, montrer les dents pour me montrer aussi agressif qu'elle, dans une difficulté à admettre mes tords. Mais cette fois-ci, je ne pouvais nier qu'elle avait raison. Raison sur toute la ligne. Je l'avais mise en danger. Et si je m'en étais rendu compte bien avant, le fait qu'elle m'explique que ses enfants auraient pu devenir orphelins, uniquement parce qu'elle avait eu le réflexe de me porter secours, je ressentis une immense culpabilité. Probablement parce que je connaissais désormais bien assez Angela et Gabriel pour m'être attaché à eux. Et si Morgana appuyait sur ce point, c'est parce qu'elle le savait parfaitement et estimait que cela me ferait réagir. Elle ne s'est pas trompée…

- Je suis désolé… , murmurais-je avec toute la sincérité du monde alors qu'elle s'était rapprochée de moi, chaque fois un peu plus, menaçante et froide. Et pourtant, cette proximité traduisait la tension palpable entre nous. Mes yeux bleus se perdaient dans les siens, comme hypnotisé. Si proche, je pouvais voir les détails des traits de son visage que j'appréciais tant.

- Je peux t'assurer une chose, même si tu as raison sur tout le reste : ma réaction n'était pas préméditée. Je pensais être capable de faire face.

Mais je m'étais trompé. Comme si mon cerveau et mon corps s'étaient mis en pilote automatique, à l'instant même où cet homme, celui qui avait ruiné la vie de Stan, cet être que je chérissais le plus, était entré dans mon champ de vision. Une réaction si froide qu'elle pouvait en être déconcertante et particulièrement effrayante. Tuer cet homme ne m'avait pas fait peur. Assumer les conséquences de mes actes non plus. A cet instant précis, plus rien ne comptait. J'avais été dans un état second et seule Morgana avait réussi à me faire revenir à la réalité. Et ce, même en étant dans la trajectoire de l'arme à feu que tenait un fou.

Elle ne mettait pas seulement en avant le fait que j'avais perdu sa confiance, mais aussi la crainte viscérale de me perdre, à l'instar de son mari. Je n'avais pourtant pas une place aussi importante, n'est-ce pas ? Des paroles qui, là encore, me déstabilisèrent, tout comme le doigt qu'elle pointait sur mon torse, son regard plongé dans le mien, ou la proximité de son visage. Je fermais les yeux en sentant mon front se poser un instant contre le sien.

- Je ne suis pas certain de mériter que tu aies aussi peur pour moi. Non, en fait, j'en suis certain.

Je ne disais pas cela pour attirer une quelconque pitié. La vérité, c'est qu'à mon sens, je ne faisais pas d'assez belles choses dans ce monde pour recevoir un quelconque attachement. J'avais la fâcheuse manie de tout bousiller, de tout mettre en échec. Comme à cet instant précis. Je retrouvais Solveig. Morgana me détestait. Et je luttais contre une envie irrépressible de la prendre dans mes bras et de l'embrasser. Je suis vraiment la plus grosse des merdes. Je fis donc un pas en arrière et reposais mes yeux bleus dans ceux de Weston.

- Je suis vraiment désolé. Pour tout ça. Je ne voulais pas te blesser, ni prendre le risque qu'il t'arrive quelque chose. Même si… j'aurais dû envisager cette possibilité. Je n'aurais jamais supporté qu'il t'arrive quelque chose et encore moins par ma faute. J'espère que tu arriveras à me pardonner un jour.

Mes excuses ne valaient probablement pas grand chose, mais elles avaient le mérite d'être sincères. Je me pinçais les lèvres en me massant nerveusement la nuque.

- Dis à Angela que j'ai dû partir plus tôt. Encore cette histoire de voleurs de chewing gum.

Je risquais un bref sourire, à peine perceptible. Morgana avait été assez claire sur le fait que ma présence n'était pas souhaitée, à l'heure actuelle. Et si la petite fille espérait que je franchirais à nouveau la porte pour passer un peu de temps avec elle, cela restait compliqué avec tout ce qu'il s'était passé, entre Morgana et moi. Je tournais donc les talons, dans le but de quitter les lieux. Il était temps que je rentre chez moi, que je laisse Weston souffle, et que je réfléchisse à tout ces événements.


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