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La vérité en pleine gueule…

@ Invité

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Ven 27 Aoû - 7:32
La vérité en pleine gueule…Jade & Wyatt
C’est toujours après; qu’on remarque les dégâts. Des dégâts qu’on a causés…

Même si…on croyait bien faire; il y a toujours des dégâts et on en est responsable.

La poussière retombe. On remarque les ombres qui apparaissent. Les regards sur nous comprenant bien l’ampleur de l’erreur qu’on a fait. La honte vient toujours au grand galop nous frapper de bien fouet.

On devient de plus en plus petit dans nos souliers. Tout comme cette poitrine qui habite un coeur déjà taillé de plusieurs coupures. Plusieurs déchirures dont je n’ai pas pu réparés. Ils ne font que s’accumuler voulant tellement donner aux gens que j’aime, et être aimé…

J’avais cru, cette fois, que le vent allait enfin tourner. Que j’aurais ma chance, moi aussi…

Il faut croire que je suis qu’un putain de romantique…Un putain de rêveur qui croit tout de travers…Qui ne voit ce qui veut voir et non pas la vérité…

La vérité en pleine gueule…

Je ne pouvais pas l’ignorer. Ils étaient carrément devant moi…Si près, l’un l’autre…

Ces deux enfants de riche...

Ma Princesse…avec ce Prince de mes deux..

Et moi qui croyait qui voulait lui faire du mal…(Rire) Quel con !

C’était à moi qu’il en faisait, finalement…

J’avais raison de le vouloir le bannir d’ici…parce que c’était celui que je redoutais. Que je ne voulais pas voir briser mon rêve.

Dès qu’il l’a touché la joue. Dès que j’ai vu la tendresse dans son geste, j’ai eu un maux de coeur. Ma respiration s’était coupé me détournant la tête.

Je venais de comprendre…

De comprendre que mon rêve ne sera qu’un rêve…
Qu’il n’y avait rien de vrai…Rien.

Je ne bougeais plus les regardant tous les deux me foutant bien du sang tâchait ma chemise, désormais.

Je m’était complètement trompé. Mon coeur m’a joué un vilain tour, encore une fois…Je déteste quand il me fait cela.

J’en ai tellement assez de me faire avoir comme cela…De me laisser bercer par la beauté de l’amour pour plonger dans le gouffre de la honte et …la peine.

Le gaillard aux gros bras qui saignait du nez avait le coeur blessé…

Le gaillard aux gros bras était devant la plus terrible des scènes qui pouvai voir. Et ces gens curieux qui me voyait dépourvue, ne sachant pas quoi faire…

J’avais trop mal pour rester là, mais trop mal pour bouger le moindre muscle.

Putain, que je ne comprenais pas ce qui se passait.

Je croyais qu’elle…m’aimait bien. On…on a discuter, rit et on…on a même dansé ensemble…

Et ce baiser ? Oui, ce baiser. Elle…elle m’a pourtant embrassé ?! Et je l’ai embrassé…Elle aurait dû me le dire que…

Lui aussi…il l’embrasse….sur la joue et elle le…laissait faire.

Elle le laissait faire, le laissant tâché sa peau par l’empreinte d’un autre…Et dire que j’avais caressé cette joue, il y a quelques jours à peine…

…Une Princesse avec un mec de 3e classe du Bronx…J’étais si stupide…d’y avoir cru. Qu'elle aurait pu être mienne...

Ohhhh, mais qu’il était fier de lui, le Prince. Fier de l’avoir touché, embrassé pour me prouver qu’elle était à lui; « que c’était lui qu’elle avait choisi. » comme il m’avait balancé…

Une colère…ou la tristesse. Peu importe, je la fixais, me foutant bien de lui qui passait à côté de moi, nonchalamment…comme si de rien était.

Non, je me foutais bien de lui…, car c’était sur elle que mes yeux affligés étaient concentrés…cherchant à comprendre, encore, ce changement drastique de la situation. Qu'elle me dit ce qui se passe, au bon Dieu !!!

Je me retrouvais au plus profond du trou…

Au fond, c’était moi....Le seul, l’idiot qui ignorait qui était ce type…

Elle s’était bien joué de moi…et c'est ça qui me fait le plus mal.

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Lun 30 Aoû - 15:41

je ne remarque pas le ciel, le jour tombe si tard, je ne remarque pas le ciel, il fait nuit entre toi et moi -- @Wyatt Gunn  

Les songes volatils,
les pensées se multiplient,
le chaos dans son esprit.

C’était un jour banal, un jour comme les autres au travail, avant qu’il n’arrive, Hassan. Si elle ne s’attendait pas à le voir, l’auto-entrepreneuse a été bien plus stupéfaite encore, de l’échange auquel elle a assisté ; et de ce moment auquel elle a été confrontée, ce moment qu’elle aurait préféré éviter. L’encéphale encore secoué de tout ce qui vient de se passer, Jade observe le prince en train de s’en aller, avant de se reprendre ou, au moins, essayer. Les opales quittent Hassan pour se poser sur celui qui est devenu son adversaire, sans savoir exactement ce qu’elle va bien pouvoir dire, ce qu’elle va faire. Elle l’invite à entrer dans son bureau et, pénétrant derrière lui, s’assure de bien fermer la porte. Toute cette conversation si houleuse n’a pas seulement heurté l’influenceuse ; elle a fait le bonheur de tous les curieux.

Elle leur en veut,
un peu,
elle leur en veut, à tous les deux.

Car ils savent, aussi bien l’un que l’autre, ils la connaissent suffisamment pour savoir : Jade, elle déteste cela. Habituée à capter les regards, c’est sa notoriété qui veut ça, elle l’est beaucoup moins quand il s’agit de sa vie privée ; quand c’est sa vie personnelle qui est exposée. Ils ont dû s’en rendre compte avec ses réactions, avec le mal-être qu’elle a éprouvé, devant ces clichés exposés dans les pseudo-journaux d’informations. Mais ils n’en ont rien eu à faire. Tout ce qui leur a importé, c’est ce qu’ils pensent eux-mêmes. Pour la féministe engagée, indépendante et forte, qui a cœur d’être considérée pour sa personne et non ses histoires sentimentales, c’est un échec cuisant. Alors il y a bien un fragment d’elle qui a envie de leur reprocher de tels agissements.

Mais il y a l’autre.

celle qui a compris,
les ressentis qui les animent,
celle qui a compris,

et qui culpabilise.

Hassan chassé de ses pensées, elle se focalise sur Wyatt désormais. C’est lui qu’elle a choisi pour parler, lui le premier, avec lequel elle veut s’expliquer. Son faux petit-ami va potentiellement lui en faire le reproche quand elle le retrouvera. Mais elle a pris ce risque, Jade. Parce qu’il compte pour elle, peut-être plus qu’il ne le faudrait même. Il y a un profond trouble qui s’est immiscé dans son cœur, à l’instant même où elle a saisi qu’elle allait devoir lui rendre des comptes. Lui expliquer que, non, Hassan n’est pas coupable de ce qui est arrivé. Qu’il n’a rien inventé. Que les paparazzis, même, n’ont rien trafiqué. Ils ont juste transformé la vérité, fait d’une liaison cachée, un couple qui s’aimait. En se retrouvant en tête à tête avec Wyatt, la princesse ne sait pas ; elle ne sait toujours pas, quelle serait l’attitude à avoir. Ou peut-être ne veut-elle pas se l’avouer. Au fond, elle ne peut l’ignorer. Le plus sensé, le plus sécurité, le plus sûr, ce serait de lui affirmer qu’elle est bien en couple avec le prince. C’est ce qu’elle prétend au monde entier, même ses amis en sont persuadés. Mais elle a conscience, également, qu’il se sentirait trahi. Qu’il croirait qu’elle s’est jouée de lui. Alors qu’en vérité, elle ne l’a jamais fait. Même ce baiser, erreur ou non, était fait avec sincérité. Seulement si elle lui affirme qu’elle est en couple avec Hassan, qu’elle l’était déjà au moment de l’article, il sera convaincu qu’elle s’est fichue de lui. Ce serait, aussi, sûrement plus facile.

Mais il y a cette part de toi,
celle qui ne veut pas,
ni le blesser, ni lui mentir,

surtout pas le perdre à vrai dire.


Wyatt est devenu plus qu’un employé. C’est un ami, un allié. Elle a trop peur de le voir lui échapper. Elle prend la parole, profonde inspiration, sans encore savoir quelle sera sa décision. – Tu… tu veux que je demande à ce qu’on amène des glaçons ? qu’elle demande sans trop oser croiser ses prunelles. Elle se détourne même, pour s’éloigner quelques secondes, cherchant sur une table à l’opposé de son bureau, parmi tous les objets offerts par des entreprises partenaires. Elle trouve un immense tee-shirt qui pourrait lui aller. – Tiens, si… si tu veux te changer. et elle ne fait peut-être que gagner du temps. Mais elle ne veut pas le laisser dans cette situation. Et elle a peur, Jade, peur que tout lui échappe, une nouvelle fois.
(c) calaveras.

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Mer 1 Sep - 5:57
La vérité en pleine gueule…Jade & Wyatt
La poussière était retombée. Les gens regagnaient leur bureau voyant qu’il n’y avait plus rien à ce mettre sous la dent. Cette curiosité que les gens ont de vouloir chercher les bobos, de regarder les problèmes des autres en quête d’action dans leur vie misérable.

Je ne comprends pas ce genre d’attitude de vouloir assister à ce genre de ménage. Une pause dans leur journée qui n’aura servie à rien. Qu’à déranger ceux pour qui ça concernent…

Non, je m’en préoccupais pas. S’il y a bien une chose qu’on apprend en vivant dans le Bronx; c’est de s’occuper de ces trucs et de ne pas se mêler de la vie des autres….

…À moins d’une injustice dont je peux y faire quelque chose. Ouais; comme ici, j’ai tendance à vouloir protéger ceux dont je juge plus faible et qui aurait besoin de mon aide. De mon soutien.

Ça arrive que cela se joue contre moi…me retrouvant dans un commissariat ou devant la porte du bureau de ma patronne me demandant si je vais pas y passer.

Je ne savais pas qui j’avais devant moi; ma patronne ou ma princesse.

Car, tout cela…J’ai agis pour ma princesse; celle dont je croyais en danger; qui était au prise avec…

….ce type de la photo dans ce putain de magazine. La panique sur son visage en voyant cela tomber entre les mains des médias.

Moi qui pensait que…que c’était un ex un peu trop insistant…

Je crois que…je me suis totalement gouré. Les deux pieds bien profond dans une merde pas possible. Je dirais même le coeur bien profond dans une merde pas possible.

Je l’ai laissé me mener en bourrique…croyant enfin à une exception à cette malédiction avec les femmes…

Et j’ai été complètement aveugle….La poisse !!!

Elle n’avait plus le choix. Au pied du mur. Aucune issue…

Elle allait devoir me le dire…

La porte venait de se fermer laissant entendre ces souliers à talons dans la pièce. J’étais pleinement conscient de la tension qui planait entre nous. Je l’entretenais ce silence la regardant de mes yeux abattus, restant silencieux.

Le sang commençait à sécher sur ma bouche. Je sentais la croute se créer pressant mes lèvres ensemble tentant de contrôler cette immense boule dans ma gorge. Je paraissais de marbre comme cela, mais je bouillais de l’intérieur. Une tempête dans la poitrine ne sachant pas comment j’allais répondre de cette situation.

Immobile, tenant mon piètre veston entre mes mains.

Je la fixais espérant qu’elle allait dire quelque chose et vite…

« …Pourquoi ? Tu veux un cocktail ? Si c’est pour ma face, t’inquiètes, je suis habitué à des sales coups. Ou c’est pour que je le cache mon visage; tu n’aimes pas ce que tu vois…? »

Sec. Sarcastique. Dure cachant difficilement ma peine dans ma voix basse.

Tssss, elle ne me regardait même pas…Pas du tout. La honte s’en doute de se retrouver comme cela, tous les deux. De me voir, blessé de toute part. Devoir arrêter son petit jeu avec moi et me dire la vérité…

Je la suivais du regard dans sa fuite vers la table. Retarder le compte à rebours. Trouver une façon d’alléger l’atmosphère qui pèse dans la pièce. Non, je ne l’aidais pas du tout. Je n’en avais aucunement l’intention.

M’offrir un chandail de rechange. Décidément, elle n’aimait pas me voir dans cet état. Comme si elle voulait camoufler les dégâts lui rappelant la confusion qu’elle avait causé.

Je ne faisais que pousser un petit rire court tout en exauçant son souhait.

Sans la quitter des yeux, je déboutonnais ma chemise froissée que j’avais pourtant prit tellement soin de presser avant de venir.

« …J’ai mangé des ramens pendant une semaine pour être capable d’aller chercher ce kit à la friperie…(Rire) Je voulais t’impressionner...Te montrer que je pouvais être « convenable» pour toi. Maintenant, c’est fichue…» disais-je en arrachant les deux derniers boutons par un geste brusque en la retirant de mes épaules.

Le veston et la chemise tachée sur le dossier de la chaise en face de moi. Elle me tendait le tee-shirt, mais je ne bougeais plus; le torse dénudé, marqué par un autre coup de ce cher Prince. Mes mains dans mes poches; je sentais, soudainement cette boite dans le creux de ma main.

Silence…Mon regard dure se transformait lentement devenant plus transparent sur mes véritable sentiments. Ma mâchoire se crispait…essayant tant bien que mal de prononcer ces mots;

«  Tu ne m’as pas répondu…C’est qui ce connard, alors ? Ce…"Prince" ?…C'est ton...ton...mec ? » disais-je dans un souffle, la voix qui avait fini par ce casser avec ce...mot.

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Jeu 2 Sep - 11:30

je ne remarque pas le ciel, le jour tombe si tard, je ne remarque pas le ciel, il fait nuit entre toi et moi -- @Wyatt Gunn  

Froideur jamais vue,
glacial dans toute son attitude,
il lui en veut, Wyatt,
il lui en veut déjà,
pour une vérité qu’il ignore,
ce sera pire encore,
quand il saura,
quand elle lui dira.

Elle peine à conserver son assurance, Jade, elle gesticule dans tous les sens. Elle essaie, surtout, de garder contenance, en sa présence. Mais il ne fait rien pour l’aider, au contraire, il semble vouloir conforter cette atmosphère embarrassée. Il cherche à la punir, peut-être, ou juste est-il trop en colère. L’échange avec Hassan s’est déroulé il y a quelques secondes seulement, pas suffisamment de temps, pour que son courroux retombe. À moins que ce soit à elle qu’il en veuille autant. Mais l’héritière n’a rien fait de mal, elle n’estimait pas lui devoir quoi que ce soit. Elle le pensait en tout cas. La vérité, c’est qu’elle est tiraillée, déchirée entre ce qu’elle peut éprouver et ce qu’elle peut penser. Entre la patronne et la princesse, comme il dirait. Depuis le début, avec lui, elle peine à maintenir cet équilibre, un équilibre désormais interrompu. Peu importe le comportement qu’elle va adopter durant les prochaines minutes, elle devra s’y tenir, elle devra cesser de prêcher le chaud et le froid avec lui. Elle le sait, Jade, même si elle en est déjà effrayée. Elle ne veut pas y songer, d’abord, elle souhaite le calmer. Effacer les traces de l’altercation qui vient de se dérouler. Wyatt, elle n’aime pas le voir comme ça. Mais, quand elle pense à le soigner, sa tentative est aussitôt balayée. Froissée, elle pose enfin ses prunelles sur l’homme qui se tient à ses côtés. – Je disais ça pour toi. qu’elle répond, à son tour un peu froide sur les bords. On ne se refait pas. Et Jade, face à une attaque, elle redevient vite de glace. Comme une protection inconsciemment instaurée, une manière instinctive de se préserver. Elle pourrait même ajouter, que c’est lui qui retenait Hassan contre sa volonté. Hassan n’a fait que se défendre, face à sa propre violence. Déjà un peu plus sur la défensive, l’influenceuse essaie toutefois de se contenir. S’emporter ne serait pas productif. Difficile, pour l’impulsive, mais il faut bien qu’une personne aujourd’hui ne se montre pas puérile. À la place, elle lui donne un nouveau vêtement pour remplacer les haillons que sont devenus les siens ; cette fois, il accepte. Le regard posé sur lui, quelques secondes elle le contemple en train de se dévêtir, avant de détourner brusquement les iris.

Elle ne comprend pas où il veut en venir,
elle n’a jamais rien dit sur ses tenues,
elle ne lui a jamais formulé la moindre critique,
injuste, il est tellement injuste.

Elle secoue la couronne, passablement irritée par ses propos. Mais elle garde le silence, Jade, peut-être pas seulement agacée, peut-être aussi troublée, d’apprendre qu’il a pu chercher à l’impressionner… l’impressionner, elle. Voyant qu’il ne saisit toujours pas le vêtement qu’elle lui tend, elle finit par le reposer sur son bureau. Elle préférerait au moins qu’il soit entièrement habillé, avant l’échange qui va se dérouler. Mais il est déjà en train d’aborder le sujet. – Arrête de l’appeler comme ça. qu’elle exige d’abord, le ton plus ferme, parce qu’il n’a rien fait pour métier une insulte pareille. Parce que si elle doit parler à Wyatt, elle voudrait qu’il ne soit pas aveuglé par sa colère. – C’est plus compliqué que tu sembles le croire. commence-t-elle à expliquer, un peu moins assurée. Elle hésite toujours, la poupée, elle hésite sur ce qu’elle doit avouer, ce qu’elle doit garder. – C’est mon ami avant tout, et tu l’as agressé. et elle ne s’y prend pas du tout, pas du tout de la bonne manière. Mais elle supporte mal de le voir réagir comme un mari en proie à la jalousie, comme si elle l’avait trahi, comme si… comme si elle avait fait quelque chose de mal, bon sang. – Tu te rends compte que tu es allé trop loin au moins ? Et devant autant de témoins ? A-t-il seulement conscience de ce qu’il a fait ? Ou est-il trop occupé à la détester, pour avoir gardé sa vie privée ?

(c) calaveras.

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Lun 6 Sep - 7:13
La vérité en pleine gueule…Jade & Wyatt
Je ne le sentais presque pas; mon nez.
Au nombre de fois qu’il reçu des coups, il ne me provoque à peine une réaction.

C’était peut-être aussi que je suis encore sur l’adrénaline. Une adrénaline colérique.

Je ne sais pas si ça existe, mais je peux vous garantir que j’étais très tendu dans cette pièce, regardant celle pour qui j’avais laissé mon nez ce faire massacré.

« …Ça va… » disais-je tout bas, posant ma main sous mon nez. Cela saignait encore un peu, mais rien de dramatique. J’allais survivre.

Je l’ai laissé…Je ne l’ai, plutôt, pas vu venir ce poing. Ce connard me l’a flanqué alors que je lui donnait ces quatre vérités. Qu’il était une nuisance pour elle.

Car, j’y croyais…J’y croyais que ce mec n’était pas le bienvenue ici. Qu’il tentait de revenir dans sa vie alors que…que de voir cet homme l’avait effrayé.

On court comme des poules pas de tête depuis que cette photo avait fait parution dans ce torchon. Ils font tout pour détourner l’attention de cette photo auprès d’elle. Je n’avais jamais vu l’équipe média aussi nerveux.

Alors, pour moi…c’était ça.

Elle…elle était en danger.

Et moi, je…je voulais la protéger…

La protéger de ce connard...

Connard qu’elle protégeait à son tour…

C’était à ce moment là que je ne comprenais rien. Absolument rien.

Que je la regardais de mes yeux assombris.

À vrai dire, je ne voulais pas comprendre. Il n’y avait qu’une raison pourquoi elle agissait ainsi…

Une raison qui me fichait la trouille...tout comme elle, d’ailleurs.

Ne me disant pas la vérité…ne faisant que la contourner.

« ….(rire)…compliqué. » disais-je en prenais d’un coup sec ce t-shirt qu’elle m’avait donné. Je voulais l'enfiler rapidement, mais ce geste brusque avait réveillé une douleur vive. Je restais immobile un moment, poussant un petit grognement entre mes lèvres. Quelques secondes, mais je ne voulais pas m'y attarder, écoeuré de me faire mener en bateau. Je finissais par le mettre....

Je ne pouvais pas m’empêcher de secouer de la tête, les yeux rivés au plafond, n’arrivant plus à la regarder en face. Je marchais sur place pour contrôler cette mauvaise énergie qui me rongeait de l’intérieur. Composés de jalousie, de hargne et de chagrin…

Elle tournait autour du pot, putain…

Elle tournait cela contre moi….M’accusant d’avoir causer tout ce raffut.

Quand elle me balançait cette merde. Dès qu’elle osait me dire cela, c’était le choc.

Les deux fils se sont touchés. Mon coeur se consumait, terni par ces paroles, contre moi.

Silence…Je gardais ce silence, un moment, posant mon regard sur elle, peiné de me mettre au banc des accusés de la sorte. Mes mains se serraient dans mes poches. Je ne pouvais pas les sortir, car je me connaissais. J’étais capable de saccager, de tout mettre à l’envers par pulsion. Je faisais preuve de beaucoup de contrôle en ce moment ou était-ce simplement moi qui désirais me faire entendre. M’expliquer.

Ma dévotion pour elle…

Bordel que je me retenais. Il fallait que je lui dise…calmement. Prouver ma bonne volonté.

Ma voix enrouée, cassé par la pression dans ma gorge. Je me tordais presque pour pousser ces mots.

«  ….mais je me fous de ce que les autres pensent…Je n’irais jamais trop loin quand je pense qu’une personne que j’aime est en danger…Je fonce et c’est tout…Je me fiche des conséquences si cela peut la sauver… »

J’avalais ma salive difficilement. Je puisais le peu d’air que j’arrivais à prendre. Je serrais des dents, baissant la tête. Je poussais un soupir. Il fallait que je me reprenne. Que je sois calme; honnête avec elle.

Des traits plus doux, mais tout aussi attristés;

«  Je te croyais en danger, Jade… Je croyais que ce…con…que ce type était une menace pour toi. Tu semblais avoir peur de lui…l’expression de ton visage en le voyant dans ce magasine…Je…je n’ai pas aimé te voir comme cela. Cette photo avait gâché ton bien-être. La belle fille souriante que j'avais vu la veille. J’ai cru..cru que c’était un connard d’ex qui…qui te causait des problèmes…Je ne savais pas…Je voulais…je voulais juste te protéger…Si c’était à recommencer, je ferais la même chose…pour toi… »

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Jeu 9 Sep - 11:02

je ne remarque pas le ciel, le jour tombe si tard, je ne remarque pas le ciel, il fait nuit entre toi et moi -- @Wyatt Gunn  

Elle déteste ça,
elle déteste le voir dans cet état,
elle déteste le mettre dans cet état.

Parce qu’elle se sent coupable, Jade.

Coupable d’avoir provoqué une telle situation, coupable d’avoir si mal géré ses relations ; coupable d’avoir pu créer une telle confusion. Elle se sent coupable, Jade, parce qu’elle l’est, coupable. Sinon responsable. Sans elle, jamais, il ne se serait produit une telle scène. Jamais, il ne serait arrivé une chose pareille. Mais, à la culpabilité qui la ronge, il y a aussi ce qu’elle lui reproche. Ce qu’elle leur reproche, à lui, à Hassan. Ils sont allés trop loin, ils ont agi sous le coup d’une impulsivité naturelle, ils ont écouté leurs bas instincts, de prétendus mâles en puissance, au lieu de penser à ses propres sentiments. À vouloir la protéger, à vouloir prouver qui ils étaient, qui ils valaient, qui ils représentaient, surtout, pour la beauté ; ils n’ont pas songé, pas une seule seconde, à ce qu’elle, elle pourrait éprouver. À ce qu’elle ressentirait, face au spectacle qu’ils ont dévoilé. Alors il y a la culpabilité, c’est vrai, inévitable. Irrémédiable. Mais il y a aussi cette colère, qu’elle sait si bien laisser parcourir ses veines. Princesse de glace sait révéler le feu en elle ; un feu qui se propage doucement quand elle voit l’attitude si tendue, presque condescendante, de Wyatt. Elle n’avait pas prévu de déverser ses reproches, le voir blessé après le coup de Hassan lui semblait déjà être trop, beaucoup trop pour en rajouter encore. Mais l’entendre insulter le prince, une fois de plus, devient la fois de trop. – Tu te fiches de ce que les gens pensent ? Mais, moi, je ne m’en fiche pas, tu le comprends ? Tu te fiches aussi de ce que moi, je peux ressentir alors ? Tu sais ce que c’est, de passer toute sa vie à se battre pour prouver qu’on n’est pas uniquement la « fille de », ou la « petite-amie de » ? Tu sais à quel point j’ai dû passer l’intégralité de ma vie à prouver ce que je suis par moi-même, tu crois que j’ai envie que tout ce qu’il en ressort auprès de MES employés, ce sont deux hommes qui en viennent aux mains, comme si je n’étais qu’un jouet qu’ils se disputaient ? elle lâche, enfin, les mots qui s’échappent sans même qu’elle ne réfléchisse, comme si elle les avait depuis trop longtemps retenus. Ils sont piégés en elle, bien avant cette scène, elle les garde pour elle, depuis ces foutus articles dont elle a déjà du mal à se remettre. Elle n’a pas eu l’occasion, ni le temps ni la force, à l’époque, de laisser éclater toute la rage éprouvée, toute la rancœur accumulée. C’est maintenant qu’elle le fait, malheureusement pour Wyatt qui n’avait, presque, rien demandé. Elle sent les battements de son cœur s’accélérer, signe des émotions qu’elle ne sait plus contrôler. Tellement qu’elle ne prend pas même garde aux mots échappés, à la déclaration à peine avouée. Blessante, Jade, alors que c’est lui, soudain, qui paraît se calmer. Encore passablement emportée, l’héritière fixe son employé sans sourciller, même si peu à peu, elle sent sa gorge se nouer. Cette fois, c’est elle qui détourne ses prunelles, alors qu’il poursuit de plus belle. – Je souffrais parce que, subitement, je n’étais plus que « la petite-amie du prince » malgré tous les efforts que j’ai fait pour être reconnue pour mon travail. Je souffrais parce que lui, il se retrouvait dans une situation compliquée auprès de son pays, auprès de sa propre famille, à cause de ces articles…  et à cause de moi. Mais je ne souffrais pas à cause de lui. qu’elle explique enfin, en secouant fébrilement la tête. À cœur un peu plus ouvert, elle confesse. – Je suis désolée que tu aies mal compris les choses. C’est bien pour cette raison que je lui ai demandé de partir pour pouvoir te l’expliquer : Hassan n’a jamais été mal intentionné envers moi, il est victime de cette histoire autant que moi.

et la tempête, doucement, s’apaise,
risque, pourtant, de reprendre de plus belle.
(c) calaveras.

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Mer 6 Oct - 6:06
La vérité en pleine gueule…Jade & Wyatt
Alors, je…

J’avais mal agit. J’ai agis en égoïste…
Ne pensant qu’à moi et non aux conséquences. Qu’à mon désir de l’aider…

De lui éviter des problèmes. De souffrir…

Car, elle…

Elle se préoccupe des autres. Des regards des autres. De son images envers les autres. C’est son métier…

C’est sa vie. Tout découle de cela. De l’impression qu’elle donne. De ce qu’elle dégage afin d’augmenter ces chances dans cette société. Représenter un produit, une philosophie. Une vision.

Une façade. Oui…une façade. De rêve.

Un sourire qui cache bien des larmes. Je l’ai vu. Je l’ai sentie cette détresse derrière ce maquillage. Du besoin d’évasion. Quitter ce tourbillon quelques instants. Le temps de quelques coups de poings sur un coussin. D’une danse sur une chanson rythmée.

J’ai vu la différence. J’adore la différence. Je suis amoureux de cette différence.

Mais pas comme cela.

Cette colère sur moi. Son ton direct et sec. Elle mettait de côté les principes pour me cracher la vérité. Sa vérité sur la situation. Sur ce que j’avais causé…Sur ce qu’elle a enduré et devra reconstruire à cause de moi.

Elle m’écrasait littéralement dans un coin, me remettant en question. Je baissais la tête comme un petit garçon malveillant qu’on était en train de gronder. Et comme un petit garçon, je devenais mal comprenant que j’avais blessé quelqu’un. Quelqu’un que j’aime…

J’ai le caractère assez fort pour répliquer, tenter de me défendre, mais pas cette fois. Je pliais…

Peur de la perdre…par ma faute.

« Non…Pas du tout. Je…je..veux pas que tu…tu penses comme cela. Que tu crois que je me fous…me fou de ce que tu ressens….C’est…c’est justement ce qui me préoccupe le plus; ce que tu…tu ressens…Me foutre ce que les autres vont penser de moi, de moi ! Du moment…que toi..toi tu sois en sécurité. C’était tout ce qui m’importe…Loin d’être qu’un jouet pour moi, ma belle. Si tu savais...que...Je suis…désolé,…je..je te croyais en danger…te protéger…C’est tout…Juste…»

J’arrivais pas à composer une phrase décente. J’étais subitement nerveux…la sentant me glisser entre les doigts.

Je le sentais bien…Je le voyais bien que je parlais dans le vide. Qu’elle se foutait bien de ma crainte.

Elle, c’était son image. L’impression que les autres auront face à tout cela. Les propos qui circuleront. Que j’ai détruis tout ce qu’elle avait construit…

Que c’était la catastrophe de sa vie…baissant dans son estime.

Un moins que rien…

Je n’étais pas important…Ça me faisait mal du coup. Bien mal, me crispant presque, haussant les épaules comme si cela allait me permettre de me cacher.

Plus je l’écoutais, plus je le constatais…me redressant la tête. Je la regardais béa…les yeux vitreux.

La petite-amie du Prince ?!?!?….Quoi ? Non, c’est des conneries ?!?!?!

Elle avec ce…mangeur de cupcakes de 1ere classe…

Non…

On...on a pourtant dansé ensemble. Son sourire. Elle riait, même.

Elle m'avait dit que j'étais beau...

Elle m'a embrassé...

Je lui ai appris la boxe...

Je lui ouvert une porte. Je lui ai parlé de moi.

Je l'ai embrassé...

Elle ne m'a rien dit pour m'empêcher de le faire.

Elle semblait même appréciée tout comme j'avais apprécié ce moment.

Notre proximité...Ensemble, l'un contre l'autre...

Alors, c'est...c'est qu'elle m'aime bien, non ?

Et ce cadeau dans ma poche...Tout cela; c'est que de la merde ?!

Non...Je...

Le choc….

Ma gorge séchait. Mes dents se serraient essayant d’avaler cette boule dans ma gorge…

Ce coeur qui voulait quitter mon corps ne souhaitant pas subir cette douleur qui allait venir.

«  Une…une victime, hein…? »

Alors,…c’est bien cela…

Elle est donc une victime…autant que lui…

Lui, le Prince…et elle, la Princesse…

Ce sont tous les deux des victimes….

C’est moi le criminel…

Le foutteur de trouble dans….dans leur relation, car je venais de comprendre que…

Qu’ils sont…ensemble...n’est-ce pas ?

Eux, ensembles. Elle…avec lui.

Le Prince. Pas moi…

Lui; c’est vraiment un Prince…

J’en étais pas un pour elle, alors. Non, moi, je suis un criminel…Une nuisance pour son image.

Je me détournais fixant le vide. Tout bonnement; plongé dans mes songes. Mes oreilles cillaient comme si j’avais été au première loge d’un concert rock. Tout devenait embué, flou…

Cloué sur place, cherchant quelque chose sur quoi me cramponner, mais rien.

Il y avait rien pour m’appuyer; ce n’était pas une blague de mauvais goût. Je grimaçais essayant de me contenir.

«  Victimes ?…Lui et toi...? Alors, c’est…si…si vous…vous…êtes tous les deux des victimes,…c’est donc…donc moi le coupable ?…Le méchant criminel…? »

J’étais de trop...Je secouais la tête refusant d’y croire…

Je me fermais aussitôt. Me couvrir le plus possible avec le sarcasme:

«  Mal compris…J’ai mal compris…quoi ? Que vous êtes ensemble ? Que c’est…c’est ton copain ? C’est ça ?»

Je voulais l’entendre de sa bouche…Qu’elle me regarde. Qu’elle me le dise en face, même si cela allait faire mal.

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Lun 11 Oct - 20:57

je ne remarque pas le ciel, le jour tombe si tard, je ne remarque pas le ciel, il fait nuit entre toi et moi -- @Wyatt Gunn  

Bombe à retardements, Jade.
Parfaite en apparence, mais sous la façade, elle est bien plus que cela. Elle a l’air raisonnée, elle sait se maîtriser. Elle a l’air apaisée, elle contient les tourments qui peuvent la hanter. Elle a l’air d’une jolie poupée, que rien ne doit jamais déstabiliser. Elle est une bombe prête à exploser. Et c’est ce qu’elle fait, face à Wyatt, sans prévenir, ni lui ni elle, elle ne l’avait pas prévu, le contrôle soudain perdu. Elle laisse échapper tout le ressentiment éprouvé, à cause de ce qui vient de se dérouler, mais aussi celui conservé, depuis qu’elle a fait la une de cette presse qui n’en porte que le nom erroné. Elle n’avait pas craqué en découvrant son visage sur la première page, elle n’avait pas craqué devant toute son équipe en charge de remettre de l’ordre pour son image, elle n’avait même pas craqué devant Hassan, qui avait su la tranquilliser avant qu’elle n’éclate. Non, elle le fait maintenant, face à Wyatt. À nu, plus volcanique que jamais, mais aussi, plus sensible, plus fébrile, plus humaine en fait. Authentique face à lui comme elle n’a pas l’habitude de l’être, comme elle ne peut jamais l’être, elle se révèle. Se dévoile malgré elle, sans artifice ni paillettes, juste à cœur ouvert. Et sous la colère, elle laisse apparaître ses craintes, ses faiblesses. Le manque d’assurance devant le monde entier qui la regarde en permanence, le besoin de faire ses preuves auprès de ses pairs qui se sont contentés de la juger trop souvent, la douleur d’être Jade Monroe, constamment, tout le temps, jusqu’à oublier ses propres sentiments. Il y a tout qui explose sans qu’elle ne le contrôle, tout qui explose si bien que son interlocuteur en a le souffle coupé face à ses mots. Situation qui s’inverse, lui ne sait plus où se mettre, face à sa fureur. L’héritière en a les pupilles qui brillent, alors qu’elle le fixe, enfin silencieuse semble-t-il. Elle a presque du mal à croire qu’elle en a autant dit, son palpitant s’agite, les battements rapides, mais en même temps l’esprit plus vide.

Peut-être que cela lui fait du bien,
pour une fois,
de lâcher tout ce qu’elle garde douloureusement en elle.

Elle se mordille nerveusement la lippe, réalisant tout ce qu’elle s’est confiée, tout ce qu’elle s’est livrée, alors que Wyatt peine à parler. L’écoute, encore plus ou moins distraitement, mais assez pour comprendre. Entendre ce qu’elle avait déjà deviné, cette envie de la protéger. – Je sais… je le sais, Wyatt. qu’elle répond seulement dans un léger soupir, comme, éreintée de ce qu’elle vient de vivre. Ce qu’ils ont fait, mais aussi, ce qu’elle a confessé. Elle se sent vidée, Jade, mais la conversation est loin d’être terminée. Elle ne veut pas l’accabler de reproches plus qu’elle ne l’a fait, elle avait seulement besoin qu’il puisse… réaliser, l’impact de ses actes sur le monde qui les entourait, sur elle, aussi, dont l’image reste le métier. Qu’il puisse comprendre comme c’est important pour elle, et qu’il y pense, qu’il ne se laisse pas envahir par un prétendu besoin de la défendre, quand c’est leur attitude, à tous les deux, qui pourrait lui causer le plus de tort.   – Je sais que tu pensais à bien. Et je ne voulais pas te faire de reproches en t’emmenant ici. non, elle voulait lui parler. Lui expliquer. Mais elle ne peut pas le laisser croire non plus qu’il n’a rien fait de travers, pas en se comportant, en continuant de se comporter de cette manière. – Mais tu sais que c’est important pour moi, tout ça. C’est mon métier. C’est peut-être difficile à comprendre pour quelqu’un d’extérieur, mais peu importe tout le travail et tous les projets que je peux avoir, le ciment de tout ça… c’est moi. Ce que les gens, voient de moi. Tu comprends ? son ton est plus tempéré, plus doux maintenant que la rage a éclaté. Le feu s’est embrasé mais paraît, tout seul, se calmer. Elle avait seulement besoin de lui parler.

Wyatt,
sans qu’elle ne comprenne comment ni pourquoi,
elle a besoin qu’il sache,
besoin qu’il comprenne ce qu’elle ressent,
peut-être par peur de son jugement,
peut-être parce qu’elle, elle l’estime énormément.

C’est le cœur serré qu’elle découvre les prunelles vaporeuses du jeune homme. Vient le moment qu’elle redoutait, celui où elle doit lui parler… lui parler d’elle et Hassan. Elle retrouve tout juste son calme et son assurance, Jade, tandis que lui semble tomber des nues une fois encore. Elle se sent mal, mal de vivre un moment pareil. Ce n’est pas comme si elle l’avait voulu, pas comme si elle avait l’habitude. Rarement entre deux hommes, l’influenceuse, rarement même auprès d’un seul homme. Loin de chercher à les séduire, ils l’ont pourtant tous les deux, un peu trop, conquises. Mais elle est libre, libre, elle se raccroche à cette idée. N’a rien promis à Hassan, encore moins à Wyatt. Elle doit, seulement, faire face. Lui raconter, ce qu’ils n’ont cessé de raconter, depuis tous ces jours passés, même si ce n’est pas vrai, pas tout à fait. – Non… non, ce n’est pas du tout ce que je dis. Il a été victime des paparazzi, c’est ça que je dis. pourquoi le traiterait-elle de criminel ? Elle secoue négativement la tête, presque perplexe, ne comprend pas ce qui se passe dans la sienne. Mais les mots viennent ; ne peut pas y échapper, la princesse ; ne peut que tenter de paraître sincère, sans l’être. – Oui. elle sent sa gorge se nouer. Pas l’habitude de mentir, Jade, même avec son métier. – C’était tout récent quand les photos sont sorties, on n’était pas prêts à vivre sous les projecteurs… c’est compliqué, aussi, avec sa famille. Alors, tout… tout nous a échappé, j’ai paniqué. vérité édulcorée, elle se rapproche de la réalité, en use pour plus de sincérité, quand elle ment sur le plus important.


Jusqu’à oublier,
les instants partagés,
les rires échangés,
les confidences échappées,
les baisers volés,
tout ce qu’elle a fait,

tout ce qu’elle a si mal fait.
(c) calaveras.

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Lun 25 Oct - 7:43
La vérité en pleine gueule…Jade & Wyatt
De véritable montagnes russes ici…

Les émotions allaient dans tous les sens que je ne savais plus comment me placer. Je sentais les murs qui tremblaient ayant du mal à supporter tout le contenu de notre discussion. La pièce allait exploser. Cette impression qu’on marchait tous les deux sur un fil. L’un ou l’autre pouvait chute à tout moment. L’un ou l’autre allait tombé de toute façon. Ce n’était qu’une question de temps.

Le temps d’une phrase, d’un propos…Le temps qu’on encaisse, qu’on subisse ce que l’autre allait dire.

On pouvait bien se douter ce qui allait se passer. Nous sommes deux personnes intelligentes. Beaucoup de non-dit, comme si la peur de prononcer allait être désastreux.

Cela allait être désastreux.

Qui aime se faire dire ces quatre vérités ? Qui aime faire du mal ou en recevoir ?
Je pratique un sport où je donne autant que je subis les coups, mais souvent, les mots sont plus violents à recevoir. Ils font mal à l’intérieur.

On ne peut pas éponger, apaiser la souffrance de ce genre de blessure. Bien des gens tentent de l’enfoncer avec toutes sortes de trucs plus ou moins légaux mais en vérité, il n’y a que le temps…qui parvient à guérir…

Bon dieu que cela me faisait mal…de la voir comme cela.
L’envie de m’en approcher et de la serrer contre moi. Sentir quelqu’un qui veut son bien. L’appuyer, l’apaiser…La comprendre.

Mais, j’étais celui qui avait tout fait merder…qui l’a rendu aussi fébrile.
Je dansais même, hésitant entre mon désir de la consoler et la crainte d’en faire trop…

D’empirer la situation…Mes bras qui se levaient et se rabaissaient plusieurs fois en quelques secondes, ne sachant pas quoi faire. Entre la raison et l’instinct…

J’avais brisé la vision de sa réputation au sein de son entreprise. Sa confiance en avait prit un coup de part les regards de ces employés sur la scène que j’avais provoqué.

« …Désolé. Je me sens si mal…Tu…tu n’avais pas besoin de ça…Qu’un…qu’un con de 3e classe comme moi fasse cela…Brusquer ce que tu as construit.., mais c’était plus fort que moi…»

Je voulais lui dire. Je serrais cette boite dans ma poche, comme si c’était un porte-bonheur. Qu’elle allait me donner la force de me dévoiler. Dire pourquoi le con de 3e classe avait fait cela…pour elle.

J’osais même sourire un peu, une petite expiration de malaise, sentant mon petit nuage me faire flotter un moment. Retrouver ces papillons dans mon ventre…

La peur de m’ouvrir et qu’on me frappe encore la porte au nez…

Car, elle…elle allait me frapper la porte au nez…Elle aussi…

M’arrêter dans ma lancée. Entendre ces explications. La véritable raison de la présence de ce mec, si près d’elle…

J’avais refusé de l’entendre, de le comprendre…Je ne voulais pas.

Il a fallu qu’elle me regarde, qu’elle me le dise en pleine face. Qu’elle perce ma dernière barrière de protection. Me perce totalement le coeur…

Silence...Le regard accroché aux siens essayant de rester en contrôle, mais mon visage me trahissait.

Je n’arrivais pas à cacher ma peine de part la cette fine couche humide qui perlait mes yeux. Mes narines grandissantes pour essayer de reprendre une bonne inspiration. Je mordais l’intérieur de mes joues refusant de me laisser vaincre par mes émotions…

La vérité pure et dure…La plus douloureuse.

« Wow… »

C’était tout ce que j’étais capable de prononcer dans un souffle court…avant de détourner légèrement la tête. Je me perdais dans mes pensées, quelques instants, la laissant seule avec cette vérité.

Un rire dans un soupir me sentant complètement dépourvu. Je n’arrivais plus à parler. Une joie pour plusieurs, sans doute. J’ouvrais la bouche, mais rien ne sortait. C’était bloqué dans ma gorge…cherchant à comprendre ce que j’avais pu manqué...

« …mais…mais…on…s’est pourtant amusé ensemble…? Pre…prendre des photos…Je t’ai fait rire…danser… »

Je me laissais emporté regardant au loin revoyant cette fameuse scène où elle dansait. Si belle et resplendissant de vérité.

Une bouffé de chaleur me traversait le corps. J’osais sourire…En parfaite contradiction avec ce début de larme qui apparaissait, bien malgré moi.

« Tu semblais….bien avec moi…Être toi-même avec moi….Et ce baiser que tu m’as donné…Je croyais que.…, mais tout ce temps-là tu…tu étais déjà avec lui ?! » disais-je en la confrontant du regard. Le mien, si troublé et flou…

J’apprenais au fur et à mesure. Je comprenais petit à petit que tout ceci était que…qu’une illusion. Il n’avait rien…rien de véridique.

Je me suis faite emporté par une vague, me laisser bercer par la beauté du moment. Et tout ceci; c’était que de la pure merde. Je me suis littéralement enfoncer dedans.

J’en payais le prix…

Je laissais choir le haut de mon corps sur le dossier de cette chaise devant moi. Mes avant-bras appuyés, j’enfonçais ma tête entre mes épaules essayant d’éponger cette hémorragie interne que cette nouvelle venait de me faire subir.

Je soupirais, de nouveau, fortement reprenant une posture adéquate, gardant mes bras contre ce dossier. Je passais, ensuite, ma main dans mon visage essuyant un peu de sueur et ces débuts de larme. Je me redressais.

Toujours dans mes pensées, ne voulant pas la regarder, je tentais encore de saisir.

« Tu…semblais tellement me détester au départ…comme si j’incarnais le mal…Ce coté de toi que..tu ne voulais pas qui fasse surface. Croire que cela allait tacher cette belle réputation pure. Et pourtant…c’est ce côté de toi qui est si…adorable, amusant. Tu deviens encore plus lumineuse. Vivante… »

Je me surprenais à sourire…regardant à l’horizon.

«  Si tu avais pu te voir danser, ce soir-là…C’était magnifique. Totalement improvisé, mais c’était ça qui rendait la scène encore plus magique. Il n’y avait pas de barrière pour t’arrêter. Pas de principe ou de protocole; rien…Tu étais toi-même...Merveilleuse. C’est à ce moment précis que je suis tombé amoureux de toi… »

Je la fixais, à nouveau. Avec tendresse…Je me dressais. Droit, mais ô combien nerveux.

«  Tu…tu as le droit de t’amuser, de faire des folies…Les gens doivent voir qui tu es vraiment ; un être humain sublime. Intelligente, sensible et combien drôle. Ne pas avoir peur de t’afficher comme tu le souhaites. Oui, je suis amoureux de toi, Jade Monroe. Amoureux de cette fille incroyable qui aime boxer, rire, danser…même avec un con de 3e classe comme moi…»

Mais mon visage se décomposait subitement…au rythme de mes pas vers elle.

« Amoureux et trop con pour comprendre que tu…tu préfères les principes et les Princes. Que…que tout ça et ce baiser…c’était rien… »

Bon Dieu que j’avais du mal à respirer…Du mal à la regarder au travers de mes yeux blessés. Si près d’elle, cherchant une réponse…

«  Et tu l’aimes, ton Prince ? » disais-je d’une voix cassée par le supplice.

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Lun 1 Nov - 20:31

je ne remarque pas le ciel, le jour tombe si tard, je ne remarque pas le ciel, il fait nuit entre toi et moi -- @Wyatt Gunn  

Tout ne tient plus qu’à un fil,
elle réalise,
comme ils se retrouvent en équilibre,
équilibre fragile,
fébrile,
jusqu’à ce qu’ils le perdent,
jusqu’à ce que l’un d’eux perde,

jusqu’à ce qu’elle le perde.

Elle secoue la tête, l’air de rien, tente de retrouver la maîtrise d’elle-même. Elle s’en remettra, Jade, ce ne sont que quelques racontars. Au pire des cas, son agent ne se gênera pas, pour la taquiner avec ça. Avec cette situation qui ne lui ressemble pas. Deux hommes qui se battent pour elle, voilà ce que son plus fidèle allié lui fera remarquer sans gêne, sourire espiègle sur les lèvres. Mais l’auto-entrepreneuse n’est pas de cet avis, loin de croire aux sentiments qui les anime. Elle sait que Hassan s’est senti attaqué, alors qu’il n’a rien fait pour le mériter, alors qu’il avait juste envie de passer un moment agréable à ses côtés. Elle sait que Wyatt voulait seulement la protéger, parce qu’il l’a décelée dans un état de vulnérabilité, parce qu’il a pensé que Hassan y avait sa part de responsabilité. Il voulait la préserver, comment pourrait-elle lui reprocher ? La situation expliquée, ses sentiments dévoilés, Jade ne compte pas en rajouter. Elle ne va pas éterniser, les reproches incombés. Il semble suffisamment mal, Wyatt. - Ne t’en fais pas, ça va aller. Je sais pourquoi tu l’as fait. Pour son bien. Pour elle.

Et peut-être qu’il va le regretter,
avec ce qu’elle va lui annoncer,
peut-être qu’il va la détester. 

Le visage pâli, les prunelles soudain assombries. Il a l’air d’avoir vu un esprit, subitement, un mauvais esprit. Elle sent son cœur se serrer, sa poitrine se contracter. Elle ne comprend pas, Jade, ne devrait pas le vivre si mal. Est-ce la culpabilité qu’elle éprouve à l’idée de le blesser ? Est-ce le remord de l’avoir visiblement fait espéré, quelque chose qu’elle n’avait même pas prémédité ? Ou est-ce son propre palpitant qui est remué, abîmé, de sentir que tout entre eux risque de changer ? Wyatt, elle n’a pas envie de le perdre, pas plus que Hassan. Il compte pour elle, comme peut-être, elle ne le soupçonnait pas, pas avant cet instant. Silencieuse, lamentablement silencieuse, la princesse ose à peine le contempler, les iris qui le fixent pour se faire une idée, pour deviner ce qu’il peut éprouver. C’est encore plus douloureux quand elle l’entend évoquer, les souvenirs qu’ils ont partagés. Cette nuit si particulière où ils étaient, comme, connectés. Cette nuit où elle l’a embrassé. Nouvel élan de culpabilité, de se dire qu’elle aurait pu tout éviter, elle aurait pu le préserver, en se retenant de l’embrasser. - Oui, je… je t’assure que ce moment était vrai, c’était un moment… enfin, je n’ai pas oublié. elle a du mal à s’exprimer, celle pourtant si habituée à parler devant des dizaines de personnes sans sourciller. Du mal à se livrer, surtout, sans lui avouer la vérité. Que sa relation avec Hassan n’est pas aussi claire qu’elle le prétend ; qu’ils ne sont pas ensemble, pas vraiment. Mais elle n’aurait pas dû lui voler ce baiser, assurément. - Je suis désolée, je n’aurais pas dû… pas dû faire ça. elle s’est laissé emporter, s’est laisser transporter. Par la magie de l’instant qu’elle vivait, mais surtout, par l’homme qui était à ses côtés. Elle a craqué, Jade, lamentablement. Pas si parfaite qu’elle le prétend. Elle s’en veut terriblement, surtout quand elle voit sa réaction. Naïvement, elle ne croyait pas qu’il serait touché autant ; ne croyait pas avoir d’impact sur celui qui rayonne en permanence, celui qui réchauffe tous les palpitants.

Alors, pourquoi, avec elle, ce serait si important ?
pourquoi, avec elle, ce serait différent ?

Culpabilité de plus en plus intense, au fur et à mesure que les secondes avancent. Culpabilité devant le visage blessé, l’homme qui se laisse presque tomber. Elle a l’impression de tellement lui faire du mal, quand il mérite tout sauf ça. Elle voudrait presque changer d’avis, lui dire que non, elle n’était pas avec Hassan. Que, jamais, elle n’aurait joué ainsi avec ses sentiments. Avec leurs sentiments. Que, jamais, elle n’aurait pu l’embrasser, le faire… espérer, si elle était déjà engagée. Mais elle sait qu’elle ne peut pas, ne doit pas, continuer de lui faire un faux-espoir. Elle n’est peut-être pas en couple avec le prince, il n’empêche qu’elle se doit de le paraître. Même si elle disait la vérité, au fond, qu’est-ce que cela changerait ? Elle ne serait pas pour autant… libre, pour lui. Elle prend une profonde inspiration, pour tâcher de reprendre le contrôle de la situation. Seulement Wyatt continue dans sa lancée, encore et encore, et plus il parle, plus elle sent tout son être qui succombe, qui implose, presque, mais elle se contrôle. Elle secoue la tête, négativement, prête à le contredire ; elle ne l’a jamais haï. Mais il continue, alors, elle le laisse poursuivre, jusqu’aux mots qui finissent, de semer le trouble dans son esprit. Dans son cœur qui palpite. Dans tout son être. Quelques paroles à peine, il l’aime.

Je suis tombé amoureux de toi.

Il est tombé amoureux d’elle, Jade,
et elle ne le savait même pas,
ne s’en doutait même pas.

Les iris brillent, mais le cœur se brise. Elle est touchée, Jade, mais pas comme il le faudrait. Bien plus qu’il ne le faudrait. Trop chamboulée, pour parler. Trop remuée, pour s’exprimer. Encore plus troublée, quand il vient à s’approcher. Il ne l’aide pas à remettre de l’ordre dans ses idées. Non, il est encore plus en train de la bouleverser, avec ses propos échappés, sa gentillesse qui la fait encore plus culpabiliser. – Wyatt, je… elle s’arrête vite. Ne sait pas quoi dire. Wyatt, il la déroute, il renverse tout. En elle, en elle surtout. Et la question qui vient enfin, celle à laquelle elle n’a jamais voulu songer par peur de la réponse peut-être. – Comment veux-tu que je te réponde… après tout ce que tu viens de me dire… elle détourne la tête. Tout comme son interlocuteur, incapable de fixer ses prunelles. Elle sent cette tension dans l’atmosphère, et toute cette émotion qui la submerge. – Je n’avais même pas idée de tout ça… je ne savais pas que… que tu pouvais avoir de tels sentiments pour moi. alors, qu’il lui laisse le temps d’encaisser. De réaliser. De comprendre tout ce qu’il vient de lui dévoiler. Elle se sent brusquée, Jade, elle se sent trop secouée, elle qui ne l’est jamais, elle qui est si rassurée, dans sa forteresse gelée, dans son célibat pour la protéger. N’a rien demandé, la princesse, ne voulait rien de ce qui est en train d’arriver. – Je suis tellement désolée, Wyatt… je n’ai jamais voulu te faire de mal… et je ne t’ai jamais détesté, c’est tout le contraire, c’est juste que… je ne voulais pas… tu comprends, je voulais éviter de mêler les sentiments et le travail, je voulais que chaque chose soit à sa place, je voulais éviter tout ça ! un petit sourire amer, alors qu’elle réalise combien, c’est devenu tout le contraire. – Oui, je sais, c’est un échec total… elle relève enfin la tête pour croiser ses opales. Ces océans qui la rassurent et lui font peur à la fois. – Je ne veux pas… te perdre. Mais je… je veux encore moins te faire du mal… je suis désolée, je crois que… qu’on devrait arrêter cette conversation. parce qu’elle remue trop de choses. Parce qu’elle fait bien plus de mal encore. Parce qu’elle est torturée, Jade, tiraillée entre le besoin de le protéger et celui de le garder à ses côtés.
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Sam 20 Nov - 7:56
La vérité en pleine gueule…Jade & Wyatt

«  Non, tu ne sais pas… »disais-je tête baissée. Riant presque, timide comme si je tentais de garder un secret. Mon terrible secret.

Parce qu’il y a quelque chose de magnifique qui se passe quand je suis près d’elle. Oui, je me sens faible, voir vulnérable, mais j’étais bien. Tellement bien.

Les murs tombent. Ces murs qui font de moi un homme déplorable. Dépourvu de richesse…

Tout cela tombe quand on se sent aimé. Apprécié de quelqu’un qu’on aime en retour. Il n’y a plus ces barrières. Cette distance créer par la société. L’amour n’a pas de jugement. Aucune présélection. Il saisit par surprise et donne sans compter.

J’étais mieux. Le meilleur de moi-même. Plus de crise de panique. De colère. Je me concentrais que sur le nécessaire, motivé, voyant du beau dans tout. Même dans le pire…Dans mon monde. En discuter ouvertement avec ma petite Coccinelle.

«  Tu es amoureux d'une Princesse ? Est-ce que c’est vraiment une princesse, ta princesse ? Elle a un château ? »

Un véritable sourire derrière mon nez de clown. De véritables yeux brillants. Le désir de me lever avec une motivation supplémentaire. Le plaisir de rendre mon environnement plus saint. Tout cela ne faisant que rendre ma situation que plus bénéfique.

Mais une croyance; cela peut se briser en l’espace de quelque seconde…

Quand on entend la vérité. La vérité qui est tout autre…

- Je suis désolée, je n’aurais pas dû… pas dû faire ça.

Elle foudroie de toute part brisant tout ce qu’elle touche, sans pitié. Peu importe les cicatrices qu’ils s’y trouvent déjà. Au contraire, si cela peut être encore plus douloureux. En être marqué au fer…

« …Pas dû !? …Tu ne voulais pas…Tu..le regrettes ?… » soufflais-je, offensé de la sentir repousser ce moment de la main. Me repousser…

Sur ce que je m’accrochais. Ce rayon de lumière dans cette noirceur qui m’entoure depuis si longtemps; elle regrette.

J’avais, pourtant, repasser ce passage de nombreuse fois dans ma tête, dans mes rêves et…et elle ne semblait pas en être dégoûtée.

Ou étais-ce moi qui s’inventait des histoires ? Une belle histoire pour sepoudrer la mienne d’un peu de magie. À en faire un conte de fée.

Cela n’existe pas des contes de fées. Avec le temps, je devrais m’y faire…

Toujours se poser la question quand c’est trop beau pour être vrai. Cela n’arrive pas qu’aux petites vieilles sur les réseaux sociaux. Cela arrive aussi à des gros gaillards amoureux de leur somptueuse patronne.

Croire qu’on est l’exception du destin qu’on nous a donné.

Ce sentir spéciale. Croire qu’on est spéciale pour elle, parce qu’elle est spéciale pour moi.

Au point de m’ouvrir enfin et tout dire. Pas comme je voulais. Loin de là.

Ce n’était pas comme cela que je souhaitais le dire, mais les…les circonstances m’ont fait éclater.

Je ne saurais dire comment je l’avais dis. Probablement décousue, mais je l’ai fais…directe et combien sincère…

Amoureux…refusant de croire qu’elle le regrettait; cet instant féérique avec moi.

Qu’il n’avait rien…Rien entre-nous.

Mais rien…Rien pour me réconforter…

Son regard en disait long, me faisant trembler de toute part par la peur.

La peur d’avoir commis la pire des erreurs…

De devoir me ramasser à la petite cuillère d’ici peu.

Difficile d’ouvrir son coeur, mais c’est encore plus difficile de le réparer.

Que veut-elle me faire comprendre ?

Elle-même marchait dans l’eau trouble, tournant en rond. Ne sachant pas comment réagir.

Je la regardais. Je l'admirais de mes yeux consternés de sa réaction.

Je l’écoutais silencieux buvant chacune de ces paroles dont elle avait peine et misère à prononcer. Ces mots difficiles de justifier, de s’expliquer.

Rien de concluant. Rien qui calmait ma soif, mon désir de savoir ce qui se trouve dans son être, dans son coeur…

La peur et le mal de ne pas savoir vraiment ce qu’elle pensait…

Je pouvais comprendre que c’était troublant comme situation après tout ce qui s’était passé, mais…j’assistais à des paroles pré-mâcher de politicienne. Pas celle de Jade Monroe

Rien qui…qui me disait ce qu’elle veut…souhaite de moi.

Je la sentais s’éloigner de moi. Ne pas vouloir rester dans ce malaise. La sentir reculer.Tout arrêté. Carrément la perdre…

« Non…Il faut avoir cette conversation. Pour ton bien; arrêtes de te faire du mal à vouloir bien faire... » disais-je de ma voix cassée avant de quitter cette chaise pour m’avancer de quelques pas vers elle.

Cette situation n’avait rien de plaisant à en être le responsable. Je venais de rajouter une couche causant le malaise, le mal-être sur celle que j’aime. Loin de moi l’envie de lui causer du mal, mais elle se montrait terriblement indécise, aucunement fixé sur son état d’âme. J’en était inquiet. Trop inquiet pour la laisser seule. Trop attaché pour ne pas l’aider à trouver une issue à sa décision.

«  …Je suis désolé, mais des sentiments; ça se contrôle pas….et ça peut arriver n’importe où…même au travail; dans un studio avec la fille la plus bornée qui soit. » disais-je avec un peu d’humour essayant, à ma manière de calmer la pesanteur de la pièce.

Je prenais une pause essayant de trouver une façon de lui faire comprendre que…je ne pouvais pas faire autrement.

« On ne peut pas tout contrôler, Jade…Il y a des surprises dans la vie. Bonnes ou mauvaises. Reste à savoir comment tu veux composer avec. En les fuyant ou en les acceptant ? Tu fuis encore...sur tes sentiments. »

Je poussais un soupir sentant que mes prochaines paroles seront difficiles à être prononcés. Je tapotais doucement ma poitrine désignant mon coeur.

« …C’est effrayant. Je sais…J’ai…j’ai essayé, tu sais ? De ne pas…voir ce qui se passait, ici. Refuser de le croire. Refuser de me faire encore du mal en espérant l’amour d’une femme. Mais ça aussi, ça se contrôle pas. Surtout pas quand tu constates qui se passe quelque chose, quelque chose d’extraordinaire, même avec notre différence…Il y a quelque chose entre-nous, Jade. La vérité…entre-nous. Tu…tu ne peux pas tourner le dos à cela ? »

J’allais peut-être la brusquer d’avantage, mais je souhaitais tellement qu’elle…qu’elle soit elle-même. Qu’elle fasse le choix qu’elle veut et non faire ce que le monde, la société s’attend d’elle.

Qu’elle ne le regrette pas. Qu’elle n’en souffre pas.

Qu’elle me dise la vérité en pleine gueule; au moins, je serais fixé.

« …Tu ne veux pas me perdre. Tu ne veux pas me faire du mal, mais…mais dis-moi qu’est-ce que je suis pour toi, Jade ? Ce que tu ressens vraiment, je t’en prie. »

Ma main tendue essayant de prendre la sienne; un geste d’un coeur épris et désespéré.

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Mer 1 Déc - 22:49

je ne remarque pas le ciel, le jour tombe si tard, je ne remarque pas le ciel, il fait nuit entre toi et moi -- @Wyatt Gunn  

Elle regrette,
tellement de choses qu’elle regrette.
Ce n’est pas ce baiser, le problème, ce n’est pas l’envie qui lui manquait. Le baiser était empreint de sincérité, il en était même trop imprégné, au point qu’elle ne l’ait pas contrôlé, au point qu’elle ne l’ait pas maîtrisé. Elle n’a pas réfléchi, Jade, avant de l’embrasser. Elle a juste écouté son désir de l’instant, les chuchotements de son palpitant. Mais c’est un fait, elle aurait dû s’en empêcher. Elle aurait dû se souvenir, il s’agit de son employé, il y a des limites à ne pas franchir. Elle aurait dû aussi se dire, qu’elle lui transmettrait un message qui pourrait le toucher, lui. Elle n’y pensait pas, l’héritière, à vrai dire, elle n’aurait pas cru avant aujourd’hui que ce baiser l’ait autant chamboulé. Elle n’y a pas donné suite, lui non plus. Ou peut-être que si. Il l’a fait, chaque fois qu’il était à ses côtés, chaque fois qu’il la soutenait, chaque fois qu’il l’épaulait. Et elle, n’a pas fait le lien ; elle, n’a pas songé au mal qu’elle pourrait lui faire. Alors, oui, elle regrette. Elle regrette parce qu’elle n’aurait pas dû le faire. – Ce baiser a tout compliqué… regarde où on en est aujourd’hui. elle détourne la tête, pour éviter un instant ses prunelles. La peur d’y voir un mal-être, la peur de constater de ses yeux ce que déjà elle décèle. Redoute de le perdre, Jade, redoute de trouver dans son regard de la haine.

C’est tout le contraire.

C’est tout le contraire et ça lui fait encore plus peur.

Pas bien courageuse, la femme d’affaires, elle veut écourter cette discussion trop douloureuse. Elle veut, trouver le temps d’encaisser. Réaliser. Faire le point dans ses idées. Dans son encéphale tourmenté. Elle veut, respirer. Elle a toujours eu besoin de ces instants, seule avec elle-même, pour faire le point sur son existence. Des instants qui ont mal fini, parfois, mais qui ont aussi su l’aider, faire d’elle la femme qu’elle est. Forte, indépendante, qui sait ce qu’elle a à faire. Là, tout de suite, elle ne sait pas, ne sait plus, elle est perdue. Mais Wyatt, il ne lui faut pas du temps, il veut cette conversation, maintenant. Les iris inquiets, elle le voit s’approcher, tenter de la faire parler, de lui faire échapper, tout ce qu’elle ne sait, encore, comment éprouver. Il semble déceler, sa volonté de ne pas le blesser, blesser personne, elle qui ne l’a jamais fait. Seulement, comment ? Comment pourrait-elle ? Paumée, Jade, elle ne sait plus où elle en est. Un soupir qu’elle échappe, las, devant un discours qu’elle n’a pas envie d’entendre, elle qui a tant besoin de contrôle, elle qui a toujours tout contrôlé, même ses sentiments. Elle garde le silence, pesant, incapable de répondre, elle ne sait même quoi répondre. Il ne se rend pas compte, comme pour elle, tout ce qu’il dit est encore difficile à croire, c’est comme surréaliste tout ce qui se passe. Elle n’était pas prête à tout ça, Jade. Elle doit composer avec ça, mais faut-il encore qu’elle réalise véritablement, avant de pouvoir livrer des sentiments, enfouis bien trop profondément.   – Je ne sais pas, Wyatt, tu comprends, je n’en sais rien. elle commence à s’irriter, Jade, elle commence à s’emporter. L’agacement la submerge comme chaque fois qu’elle sent que tout est en train de lui échapper. La colère comme rempart, elle n’en est pas encore là, mais elle se débat, elle lutte contre Wyatt, contre son propre myocarde. – Tu ne te rends pas compte de ce que je vis, je viens au travail, c’est une journée comme les autres pour moi. Et puis je te vois te battre avec Hassan, c’est surréaliste pour moi, et puis tu me dis ensuite… tu me dis que tu m’aimes… La gorge se serre, le trémolo dans le timbre, la voix se brise presque, quand elle répète, cet amour pour elle.

Parce que c’est trop d’émotions, trop de sensations.

Il y a quelque chose, peut-être, c’est vrai, il y a eu cette alchimie si forte, cette osmose, ce sentiment d’être elle-même avec lui comme elle l’est rarement, ce sentiment aussi d’être vivante. Mais… ce qu’elle ressent, vraiment, comment pourrait-elle répondre à cette question, alors qu’elle n’y a jamais réfléchi elle-même auparavant. Il la met au pied du mur, Wyatt, il la brusque. C’est beaucoup trop pour le cœur si farouche. – Tu veux que je te dise ce que je ressens ? Tu veux que je te le dise vraiment ? Je me sens effrayée, désemparée, parce que cela fait des mois qu’on construit une relation peu à peu, toi et moi, tu deviens important pour moi, quand je suis angoissée ici je viens te retrouver toi, quand j’ai besoin de rire, je viens te retrouver toi, j’ai besoin de toi, et maintenant, j’apprends tes sentiments, et je ne sais pas comment composer avec ça, avec toi, avec Hassan, et je t’en veux de me mettre dans cette situation, je t’en veux d’avoir attendu tout ce temps ! C’est trop tard, tu comprends ? C’est beaucoup trop tard parce que je suis tellement attachée à vous deux que je suis juste terrorisée à l’idée de perdre l’un de vous. De la peur, voilà ce que je ressens, de la peur. il voulait la vérité, il l’a obtenue, à force de tirer, à force de la pousser, elle se sent mise à nu. Les barrières disparues, alors qu’elle brise enfin le mur. Plus de distance, juste ses sentiments. Juste la vérité, encore floue, à peine révélée, mais déjà plus que ce qu’elle n’a jamais fait. Vulnérable, Jade, et ce qu’elle déteste ça.
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Sam 18 Déc - 8:50
La vérité en pleine gueule…Jade & Wyatt

« …Quoi…?…Com…compliqué ? Non…tu le vois…comme cela ? Si ? »


La bouche entrouverte cherchant le peu d’air que j’arrivais à peine à saisir. Tout était saccadé; ma respiration, l’écho de sa voix dans mes oreilles en choux-fleurs et ce truc dans ma poitrine qui avait tant de mal à me garder debout.

Mes mains dans mes poches. Mes épaules de plus en plus crispés, j’avais de plus en plus honte d’avoir crier tout haut, ce que je détenais au plus profond de moi. Croire à une réciprocité. Avoir tellement mal interprété ces sourires, son aisance et son bien-être avec moi. Je…j’espérais tellement…Peut-être trop.

L’incarcération m’avait peut-être jouer un vilain tour, cherchant le réconfort, le désir de me retrouver près de quelqu’un.

Je m’exprime peut-être mal. Je veux dire…; ce que je ressentais était sincère. Plus que sincère. Cela ne m’étais jamais frappé aussi fort. Une méchante droite que je n’avais pas venue venir.

Non, c’était de m’être laisser berner par mon coeur en cage. Cloîtré depuis si longtemps du monde extérieur, que j’ai mal…interprété.

J’y croyais tellement, allant jusqu’à pousser un peu plus. Démontrer d’avantage mes sentiments, mon désir de lui tendre la main. Qu’elle a le droit de se laisser prendre…par l’amour. S’il y a bien une chose qu’on ne peut rien contrôler; c’est bien cela.

C’était peine perdu en faisant que m’enfoncer…

Je me sentais si stupide, tout à coup. L’impression d’avoir tout gâcher. D’avoir brisé un vase si précieux dont je tenais tant. L’avoir brisé par cette dévotion dont je venais de lui déclarer…

Mais qu’elle ne semblait pas l’accepter…

Je ne sais pas, Wyatt, tu comprends, je n’en sais rien.

Un soupire sortait de ma bouche. Je baissais la tête, déçu. Profondément atteint comme un gamin qu’on ai coché « Non » à la question « Veux-tu sortir avec moi ? » sur un petit bout de papier….et que ce n’est pas le premier papier qu’il déchire…ensuite.

Inconfortable dans cette pièce, devant elle; dans mon propre corps. Celui-là même qui m’a conduit tout droit vers un mur.

Je reculais d’ailleurs de quelques pas vers le mur alors qu’elle changeait de ton avec moi. Un ton que je n’appréciais pas et qui me troublait la voyant sous un autre jour.

Le petit garçon avait du mal à encaisser ayant de peine et misère à la regarder, voir ce si jolie visage prendre un teint plus rougeâtre par la colère. Une colère envers moi. Je levais doucement les mains, le drapeau blanc…

« …Désolé….. »

Je ne bougeais plus comme si le moindre mouvement pouvait la brusquer d’avantage.

Mais ce que j’entendais dans sa voix était plus troublant. La cassure en fin de phrase. Ce changement drastique ayant touché une corde sensible.

Elle s’ouvrait…Elle me parlait d’elle. Elle craquait…

Moi qui souhaitant tant qu’elle le fasse; la voir aussi brisée me faisait presque regretter de l’avoir poussé à le faire.

J’entendais bien me redressant aussitôt le haut du corps. Ces mots ne faisant que me brûler d’avantage le coeur. Elle me touchait au plus au point partageant aussi sa douleur. Je grimaçais essayant de me contenir bouleversé de part ces propos. Cette constatation de lui faire subir autant de pression. D’être un dilemme pour elle…

M’accuser de lui causer un calvaire…C’était tout le contraire que je désirais pour elle en m’annonçant…

Le choc d’avoir osé me le dire. De se le dire à voix haute. De s’avouer en détresse; elle; la grande Jade Monroe.

Je me retrouvais tout aussi bousculé. Un coup vif dans la poitrine; c’était trop tard…Elle ne souhaitais pas trancher, prendre une décision au risque de blesser l’autre. Mais…en agissant ainsi, elle se blesse. Elle nous blesse…

Ce don de soi, le sacrifice constant pour faire plaisir à tous. Garder sa bonne réputation.

…Elle doit se choisir. Penser à elle…

C’était à moi d’intervenir, de sortir de ma crainte pour agir, la soutenir, malgré tout.

Tiraillé entre le désir la serrer contre moi et de lui donner un espace pour respirer, je commençais, d’abord, à m’avancer d’un pas. Je me devais de prendre le temps pour éviter toute autre friction. Ce n’était pas le moment…

« …Je t’entends…et…ça me touche que tu me vois comme...un soutien pour toi. Je…je suis content de t’entendre le dire, même si c’est dure d’apprendre que tu es si…terrorisée…Déchirée entre deux personnes. C’est pas ce que je veux…C’est ton bien que je veux, tu le sais. Et tu n’es pas bien, en ce moment...C’est de ma faute. J'ai vraiment merdé.»

Je poussais un soupir. Mes pensées tourbillonnaient ne sachant pas par où commencer. Je la regardais, alors…me laissant guider par mes émotions.

La voir si affectée, si fragile. J’étais incapable de rester indifférent. Je me devais de…faire quelques pas de plus avant de la prendre dans mes bras et la presser contre moi.

«  Je suis tellement…tellement désolé…Ne m’en veut pas, je t’en prie. J’ai peur aussi de te perdre. J’ai eu aussi peur de t’approcher. Tu..tu semblais tellement m’éviter…comme si…j’étais nuisible. Peur que je…que je ne suis pas digne de toi pour songer à quoi que ce soit. Ce voir presque en cachette, ici…Comprendre que peut-être, toi aussi, ta réputation est importante ne voulant pas être vu avec un type comme moi...Normal; je suis pas un ange… »

Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à Reagan. Elle espérait beaucoup plus pour sa carrière…J’étais un boulet…Elle est mieux, aujourd’hui. Je suis tellement fier d’elle. De ce qu’elle a accomplie. Je ne voulais pas faire subir cela à Jade.

Je la berçais lentement comme si je voulais apaiser sa souffrance, endormir sa douleur et la mienne, du même coup. Seulement, en agissant de la sorte, je me condamnais à me faire du mal. Son corps tremblant contre le mien. Son rythme cardiaque qui tambourinait contre mon torse. Je souhaitais tellement l’apaiser, lui retirer ce mal que je venais de lui causer. Je posais ma main sur sa nuque, lui murmurant tout bas.

« Arrêtes de te tourmenter, d’accord ? J’ai…je comprends…Et puis, tu sais, en..en y pensant, je suis pas taille contre Aladin…Je le vois bien…Je…ne peux rien t’apporter de bon. J'ai rien à t'offrir. Je suis paumé et…et j’ai plein de problème…Mais, enfin…c’est…c’est pas ça le plus important…Excuses-moi.»

Je venais de délirer débitant tout ce que qui me pesait. Essayant d'anticiper le rejet, comprendre que je ne serais pas celui qui sera à ces côtés.

Je soupirais, la serrant plus fort quelques secondes regardant le plafond avec attention un moment. Ravaler cette boule dans ma gorge. Réfléchir avant de déconner encore.

« C’est…c’est…beaucoup trop d’un coup pour toi…et je…je voulais tellement pas que cela se passe comme cela. Je crois que…le mieux est que je te laisse tranquille. Que…que tu prennes le reste de la journée ?»

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Mer 5 Jan - 12:29

je ne remarque pas le ciel, le jour tombe si tard, je ne remarque pas le ciel, il fait nuit entre toi et moi -- @Wyatt Gunn  

Elle ignore comment c’est arrivé.
Elle ne sait pas, ne comprend pas. Elle qui a toujours fait scrupuleusement attention, à toutes les personnes qui entrent dans son monde, à toutes ses relations. Elle a limité l’accès à son cœur depuis si longtemps déjà, Jade, qu’elle croyait être protégée de tout cela. Mais tout lui tombe dessus sans crier gare. Les sentiments de Wyatt, cet amour qu’il proclame, qu’elle ne mérite pas. Elle aurait pu l’éviter, elle aurait dû l’éviter. La sensation désagréable et persistante d’avoir joué avec lui, s’être jouée de lui, quand elle n’en a jamais eu la moindre envie. Elle s’est même tenue à distance, avec lui, pendant si longtemps ; précisément parce qu’elle pressentait certainement, ce qui arrive maintenant. Car il n’a jamais été qu’un employé, il était ce désir auquel elle s’est adonné, une soirée, juste une unique soirée, elle qui ne le fait jamais. Ce n’est pas dans les habitudes de Jade Monroe d’avoir des aventures d’une nuit. Elle l’a fait avec lui. Envie inexplicable, inextricable. Envie qu’elle a enfouie, au plus profond de son esprit, au plus profond d’un être toujours en parfaite maîtrise. Elle a tout fait pour rester éloignée, jusqu’à cette autre soirée, jusqu’à ce baiser. Alors, oui, elle regrette ce qu’elle a fait. Elle regrette car elle se sent trop fébrile, trop fragile désormais, pour être capable de l’assumer. Pas alors qu’il y a Hassan, alors qu’ils ont une véritable relation, alors qu’elle peut se retrouver entre deux hommes. Mais elle ne parvient pas à expliquer tout ce qu’elle peut éprouver, l’impression d’être incomprise face à ses pensées tourmentées. Et c’est la colère qui finit par parler. La rage, à peine arrivée, qui permet de déclencher, le torrent d’émotions jusque-là savamment maîtrisé. Elle ne se retient plus, Jade, ne s’arrête plus. Il y a tout qui sort, l’attachement inévitable pour les deux hommes, le besoin de garder Wyatt dans son existence, la peur qui la submerge entièrement. Tout y passe devant son interlocuteur décontenancé, tout le flot de vérités balancées, le pauvre risque de s’y noyer, mais c’est elle qui se sent couler. Elle qui sent que tout est en train de lui échapper. Impuissance de l’âme habituée au contrôle, l’héritière laisse échapper les mots, qui révèlent tous les maux. Les opales posées sur le boxeur, elle l’observe désormais silencieuse, comme éreintée de tous ces aveux pas prémédités, ces confidences auxquelles elle n’est pas habituée. Déglutit difficilement, la princesse, alors qu’elle écoute les paroles emplies de douceur. Et d’une culpabilité, aussi, qui ne devrait pas exister. – Non… non, ce n’est pas ta faute… qu’elle affirme en secouant la tête d’un hochement négatif, pas d’accord avec lui. La seule responsable, dans toute cette histoire, c’est elle. Elle aurait dû agir autrement, elle aurait dû mettre la situation, et ses propres sentiments, au clair bien avant.  Wyatt, comme s’il comprenait comme elle est à fleur de peau, comme elle se noie dans tout ce flot, il vient la prendre dans ses bras, étreinte si réconfortante et si triste à la fois. Instinctivement, les bras de l’influenceuse se relèvent pour les entourer à son tour autour du corps du technicien. Elle ferme les paupières, sans bouger, juste occupée à l’écouter. La douceur de ses bras la rassure mais ses paroles lui serrent le cœur un peu plus.  

Et tu voudrais lui dire,
tu ne lui en veux pas,
tu n’as pas de raison de lui en vouloir,
c’est lui qui devrait,
c’est lui qui pourrait te détester,
c’est lui qui te console alors que tu l’as rejeté.


Elle ne le mérite pas ; certainement pas. Elle mériterait qu’il tourne les talons, s’éloigne d’elle pour de bon. À la place, il est là. Toujours là. Ses bras se serrent un peu plus contre lui alors qu’il continue de parler. Toujours statique, la poupée, comme si elle était paralysée. C’est seulement quand il insinue qu’elle serait trop bien pour lui, ou lui pas assez bien pour elle, qu’elle se recule, pour croiser ses iris, perles salines dans ses propres pupilles. – Attends, non… tu te trompes. Cela n’a rien à voir avec le fait que tu sois… digne ou non, de… de moi. c’est faux, totalement faux. Jade, elle s’en fiche de ça. Elle n’y songe même pas. Peut-être qu’une relation avec quelqu’un issu d’un milieu populaire n’aurait pas plu à ses parents, à son équipe de communication. Mais ce n’est pas ce qui a influé cette distance avec lui quand il est devenu son employé, jamais. Le cœur qui s’abîme un peu plus quand il affirme qu’il n’est pas de taille contre Hassan, elle se sent chamboulée dans ce qu’elle ressent, voudrait qu’il comprenne que ce n’est pas dû ni à son statut ni à son compte en banque. Hassan, elle l’a connu avant, ils ont partagé tellement de moments. C’est ce qui a consolidé leur relation, à l’international, dans tous les pays du monde, sauf le sien. Ils se sont rapprochés parce qu’elle ne l’a pas vu venir, parce qu’il est devenu peu à peu précieux à sa vie sans prévenir, là où elle a mis un frein avec tous les hommes, avec Wyatt comme les autres. Elle laisse sa main se poser contre sa joue, une brève seconde, une de trop déjà assurément. – De quels problèmes est-ce que tu parles… ?  elle l’interroge, le timbre inquiet malgré le tremblement qui résonne. Toujours au creux de ses bras, elle ferme les yeux pour tenter de retrouver un semblant de calme. – Oui, je… je crois que j’ai besoin de calme. qu’elle confesse, en se reculant à peine. Elle a du mal à se détacher, Jade, parce qu’elle a la sensation qu’elle le perdra, définitivement, dès l’instant où elle le fera. – Tu m’as déjà apporté plus de bon que tu ne le crois… laisse-t-elle tout de même échapper, dernier aveu avant de se reculer, avant de le libérer. Paradoxale dans ses mots, parce que contradictoire dans son myocarde, Jade. Elle a conscience d’être incapable de tout arrêter avec Hassan. Mais pourquoi redoute-t-elle autant de perdre Wyatt, c’est cela qu’elle ne sait pas.
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Dim 20 Fév - 8:22
La vérité en pleine gueule…Jade & Wyatt

Qu’est-ce que je pouvais faire de plus ?
Qu’est-ce que cela me donnerait de tenir tête ? D’essayer de lui faire entendre raison. D’insister ?

Cela ne ferait que l’éloigner encore plus de moi.
De la rendre encore plus colérique et qu’elle me déteste.
Déjà que j’ai du mal à encaisser ce refus, je ne supporterais pas qu’elle me voit comme un être nuisible. Une personne à effacer de sa vie…

Je ne pourrais pas.

J’étais sado, prêt à lui tendre la main et la consoler de tout cette tempête qui venait de s’abattre sur elle. J’en étais responsable, je le savais bien; raison de plus pour vouloir apaiser l’atmosphère. Même si pour cela, je me détruisais de plus en plus de l’intérieur.

C’était complètement stupide de me croire assez fort pour nous soutenir, tous les deux. Non, moi, je me laissais tomber dans le vide, dans ce gouffre retrouver mes anciennes douleurs, mes anciennes cicatrices. Un perpétuel recommencement de mon piètre état d’esprit déjà mutilé par les nombreuses obstacles de ma vie.

Comme si je refusais que cela lui arrive. Qu’elle vive autant que souffrance que moi; je la couvrais de mes bras pour lui éviter les balles de reproches. Qu’elle avait droit de choisir selon ces envies. Lui montrer que tout ira bien.

Que je comprenais…Cacher ma vérité…Ma réalité.

Croire que cette étreinte allait mettre un baume sur brouillard qui nous entoure. La rassurer.

Pour moi, c’était ma façon d’apprécier ce dernier instant de proximité avec elle. Je craignais que cela allait fermer ce court récit entre nous. Que je ne pourrais plus jamais la toucher de cette façon. Car, je n’étais pas celui qu’elle voulait. Pas celui qui pouvait la serrer contre elle avec autant d’affection, de dévotion.

La sentir me serrer plus fort me donnait un terrible frisson. Une profonde expiration ne pouvant plus retenir cette pression dans ma gorge. Je sentais cette peur. La même peur que la mienne. Son coeur aussi affolé que le mien.  Cette sensation terrifiante d’avoir briser quelque chose de précieux entre nous. Que cela allait nous obliger de nous séparer…par ma faute.

Prendre des distances avec elle. Juste y penser me donnait mal au coeur.

J’allais devoir arrêter d’y croire. De m’imaginer à cette place à ces côtés. De m’en faire autant pour elle…D’agir comme un simple gars éprit d’une princesse. J’étais pas son prince…Je suis loin d’être son prince.

J’étais perdu. Complètement perdu dans son regard aussi affecté que le mien. Difficile de ne pas songer à cette raison; à mon manque de civisme, de culture; de tout ce qui pourrait la rendre heureuse chez un homme. J’étais loin de cela…Probablement pour cela que j’arrivais jamais à garder celle que je désirs.

« Alors, qu’est-ce que je fais tant de mal…? »

Je secouais la tête refusant de me croire le contraire. Je n'attendais pas de réponse à cela. Ce n’était pas le moment de me faire plaisir.

«  C’est pas la première fois, tu sais…Que j’essaie…que je veux tant…aimé et…et…être aimé. Qu’on me donne une putin de chance…C’est toujours ça et ce sera toujours ça le problème. »

Le problème. Un problème parmi tant d’autres. Je n’en voyais pas la fin.  Cette rêverie avec Jade était mon échappatoire…

Mon petit rayon de soleil dans toute cette crasse…J’avais, maintenant, plus rien.

J’étais sur le point de craquer recevant une décharge contre ma joue. Ce geste tendre de sa part m’affectait énormément fermant les yeux, laissant des larmes quitter le rebord de mes cils. J’aurais pu ronronner comme un chat par sa douceur. Elle venait de me poignarder, mais je n’arriverais jamais à la supplier d’arrêter. Autant elle me réchauffe, qu’elle me brûle le coeur.

« Rien… » disais-je difficilement. «  Rien qui te concernes. J’aurais dû me taire…Tu n’as pas à te soucier de cela. Plus te soucier de moi. Tu en…en as assez comme cela… »

Je me contentais de la serrer encore plus contre moi voulant désespérément changer de sujet. Désespérément la garder contre moi et ne plus penser à quoi que ce soit…

Mais il fallait bien la laisser partir…
La laisser continuer sa journée…et finir la mienne.

Son parfum qui s’estompe tranquillement. Son corps qui quitte le mien. Non, je refusais de la laisser. Qu’elle me laisse. Mon doigt qui avait essayer de garder son gilet une seconde de plus…

Je fixais le vide; à cette place même où elle était, il y a quelques secondes à peine.

Cette étreinte était déjà chose du passé…

J’arrivais pas à croire ce qui nous arrivait. Ce que j’étais en train de perdre…

Moi qui voulait, au contraire…la rapprocher…de moi. Qui avait...

…Ce cadeau dans ma poche. Je fermais les yeux. Merde.

Ayant enfoncer mes mains pour éviter de les voir trembler, je venais de me rappeler de mon plan du siècle. Le plan du pauvre amoureux qui se croyait romantique.

Je tentais de rire un peu. Calmer le jeu. Tenter de finir cela d’une belle façon…

Comme un gentleman.

«…Si tu le dis…tu es quand même la meilleure boxeuse à talon que je connaisse. »

Rire et pleurer à la fois, c’était quand même désagréable…

J’arrivais quand même à sortir ma boite cadeau de ma poche. Je la regardais un moment, les lèvres serrés, dans mes mains. Je voyais en quelques secondes tout ce qu’elle aurait pu m’apporter si…si tout cela c’était passé comme j’avais rêvé…

«  Alors, laisse-moi au moins…quand même te…te remettre ça…Pas oublier… »

Je m’empressais de le déposer sur son bureau. Une panique me prenait aussitôt sachant out le contenu qui s’y trouvait. Je ne souhaitais pas être témoin lorsqu’elle allait l’ouvrir. C’était trop lourd…Insupportable et honteux après tout cela…

Je prenais rapidement ma chemise sale avant de reculer de plus en plus vers la porte…

J’avais du mal à respirer…C’était trop. Tout simplement trop pour moi. J’allais éclater…

Une boite rectangulaire banale qui contenait en ensemble de bandage de boxe dont le tissu était combiné de fil rose et argenté. Ce qui était le plus important était l’écriture brodée à son attention: « Be Yourself ».

Tout cela cachait trois photos dont j’avais pu extirper de notre séance secrète. De somptueuses photos d’elle dans un état naturel; souriante, riant de bon coeur bougeant au rythme de cette musique folle. Véritablement heureuse, comme jamais. Je voulais qu’elle les voit. Qu’elle se voit comme moi je l’avais vu; rayonnante et épanouie.

La quatrième était la nôtre. Notre photo de nous deux. La seule. J’avais osé la dédicacer à l’arrière de par mon écriture de merde. Il y avait probablement des fautes.

* J’ai peu de chose à offrir, mais tu a déjà mon coeur. Il t’apartiens. - Wyatt *

Puis un bijou au fond de la boite. Juste un petit médaillon en forme de gant de boxe doré. Je n'avais pas les moyens de lui acheter la chaine…Idiot.

« C’est…c’est pas grand chose…j’en avais mis ce que j’ai pu…parce que je croyais…Je voulais…tellement te le dire de la bonne façon…comme dans ces films romantiques…J’avais tout planifié…comme je pouvais…Mais voilà…Enfin…Ça ne vaut plus grand chose, maintenant…. »

Ces dernier mots me troublaient au point de bousiller ma sortie; mon épaule frappait durement le cadre de la porte.

Cela ne m’empêchait pas de partir à coup de vent, la tête baissé. Je me foutais s’il y avait quelqu’un devant moi. Je fonçais vers l’extrémité de ce long corridor. Il fallait que je sors d’ici.

Que je quitte cet immeuble. Que je cours. Que je cours le plus vite possible pour me vider le coeur. Espérer avoir quelque chose au bout de mon souffle.

Avoir la permission de la voir. De supplier de la voir criant dans le cabinet à l’accueil de l’orphelinat. Il me fallait un peu de son aura, de son énergie pour continuer de croire…

Croire à quelque chose de beau dans ma vie.

« …Tu as perdu ta Princesse, Wywy ? » me demandait ma petite soeur Ruby, inquiète que je la sers avec autant d’ardeur, en larmes dans ces bras.

«...Chuuut. Ne t'en fais pas. Sers-moi fort, Coccinelle, s'il-te-plaît.»


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