We don't need no education ⬪ Bonnie & James

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We don't need no education ⬪ Bonnie & James

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@ Invité

Dim 15 Mai - 18:16

We don't need no education

BONNIE
feat.
JAMES

	We don't need no thought control. No dark sarcasm in the classroom. Teachers, leave them kids alone. Hey, teachers, leave those kids alone ! All in all you're just another brick in the wall...
Ca la gonflait déjà, cette histoire d’exposé. Elle n’avait pas envie. Elle n’avait jamais envie. Encore moins un vendredi après-midi, déjà assommée par une journée complète de cours. Qu’est-ce qui lui avait pris de dire oui, exactement ? Elle aurait au moins pu repousser à un moment moins… incommodant. Il était probablement trop tard pour reporter, malheureusement. Elle avait déjà dix minutes de retard. Merde. Quelle plaie. Luttant farouchement contre la petite voix insidieuse qui lui soufflait de rentrer chez elle, Bonnie accéléra le pas en direction de la bibliothèque du lycée. Pas son lieu préféré, au demeurant. C’était à peine si elle se souvenait de la dernière fois où elle y avait posé les pieds. Pourquoi aurait-elle envie de s’enfermer de son plein gré dans une pièce poussiéreuse, silencieuse à en devenir sourde et remplie de vieux bibelots en décomposition ? Il fallait être masochiste… Et dire qu’elle aurait pu profiter de son week-end… Elle laissa échapper un long soupir en replaçant une mèche platine derrière son oreille. Tout ça pour quoi, en définitive ? Une… espèce d’étude moderne du mythe d’Eros et Psyché ? Quel beau programme… Il n’y avait pas à dire, la culture antique l’avait toujours laissée de marbre. Encore des histoires écrites par de vieux hommes blancs à une époque révolue. Épatant. Dire qu’on en était seulement en octobre… les feuilles n’étaient même pas encore tombées des arbres, Halloween n’arrivait que dans deux semaines et elle se voyait déjà tout lâcher pour partir élever des alpagas au Pérou. Hélas, elle n’avait que trop conscience du fait que sa mauvaise volonté l’avait menée droit dans le mur, l’année passée. Trop de cours ratés, trop de notes minables. Autant de raisons qui faisaient à présent d’elle la redoublante de service, coincée dans une classe qui l’observait comme une bête curieuse et avec un partenaire d’exposé dont elle ne savait presque rien, sinon son nom. James. James Alconbury. Un intello doublé d’un gringalet. Il lui semblait l’avoir vu traîner au club de théâtre, mais elle n’en savait pas beaucoup plus. Elle en tirerait sûrement une bonne note facile, et c’était déjà quelque-chose… Après tout, il aurait à cœur de maintenir sa moyenne, avec ou sans son aide. Elle pouvait toujours se charger du diaporama. Faire le diaporama, ce n’était pas rien faire ! Bonnie en était là de ses pensées au moment de pénétrer dans la bibliothèque. Comme elle s’y attendait, l’endroit lui donna aussitôt envie de partir en courant. Trop calme, trop tamisé, trop… étouffant. Cette session de travail ne s’annonçait pas du tout sous les meilleurs hospices. Hésitante, elle fouilla la pièce, en quête des cheveux bruns et bouclés de James. Il était bel et bien là, déjà attablé dans un coin. Elle se présenta face à lui, triturant son ras de cou en cuir noir. - Salut. Elle ignorait s’il s’attendait à des excuses de sa part. Dans le doute, elle finit par balbutier quelque-chose de plus ou moins audible : - Hum… désolée pour le… tu sais… le retard. Après réflexion, elle aurait mieux fait de la fermer. Elle était tout simplement ridicule.
Gasmask

@ Invité

Dim 12 Juin - 7:13

Bonnie & James

We don't need no education

Cétait plat, insipide, désespérément prévisible mais ça avait le mérite d'égrener les minutes plus rapidement.

- Si cette Daphné Bridgerton avait deux sous de jugeote, elle se serait tapé son jardinier.

James avait chuchoté dans sa barbe inexistante. Il avait l'habitude de commenter à voix haute les actions des personnages lorsqu'il lisait des romans. et cette fois encore il n'avait pas pu s'en empêcher - malgré les quelques assidus de lecture qui traînaient dans sa cachette préférée. L'adolescent n'était pas bizarre, il avait seulement l'air bizarre et il ne tenait pas à corroborer la théorie comme quoi « James Alcon(nard)bury » était complètement perché.
Il referma son bouquin d'un claquement sec, lassé des tribulations orgasmiques de Daphné, et le reposa sur la table. James bailla, battit des paupières. Le doux vrombissement du ventilateur allait l'endormir dans ce cadre de cocon que représentait la bibliothèque.
Chaque geste qui pouvait l'occuper en attendant l'arrivée de sa partenaire d'exposé - une baba cool catapultée hors des années soixante-dix, pas possible autrement - était le bienvenu. Y compris jouer avec sa frange rideau qui repoussait (pas merci 2020), compter ses doigts (histoire d'être sûr de ne pas en avoir perdu, qui sait) et chantonner en chuchotis (Who Lives, Who Dies, Who Tells Your Story ♪).
James ne connaissait que très peu Bonnie Warren dont le maquillage criard aurait pu être très cool si elle ne venait pas de dépasser la barre des dix minutes de retard. Pour ce crime, l'adolescent conclut que son fard à paupière tantôt orange, tantôt bleu, était juste une faute de mauvais goût.
Na.
Pouvait-il encore demander à Mr Johnson de s'occuper seul de son exposé ? Encore que, si Bonnie était du genre à ne rien foutre, peut-être pouvait-il lui rédiger sa partie. Au moins, il serait sûr de s'en sortir avec un B+ dans le pire des cas. La perspective d'une mauvaise note brisant la chaîne de ses A+ soigneusement huilée lui collait des sueurs froides.

- Salut.

AH !
James tourna la tête vers Bonnie. Celle-ci semblait penaude et le balbutiement qui sortit de sa bouche n'empêcha pas l'adolescent de :

Désolée ? T'es en retard, un quart d'heure, tu sais que c'est un manque total de respect ? C'est même pas la durée du retard qui compte mais le principe, je comprends pas les gens qui s'en foutent comme ça, ça se fait pas en vrai, genre vraiment.

- T'inquiètes !

Quoi ?
Il y avait comme un FOSSÉ entre son discours moralisateur soigneusement imaginé dans sa tête et ce qu'il venait de prononcer d'un ton guilleret. Non pas qu'il s'était dégonflé - pas totalement en tout cas...mais bon...comme il venait justement de se le représenter, ils avaient déjà quinze minutes de retard sur leur programme, inutile de lui jeter la pierre, n'est-ce pas ?

- J'ai trouvé des livres sur notre sujet en attendant, j'en ai commencé quelques uns et j'ai marqué les pages intéressantes avec des posts-it. Tu peux regarder et me dire ce que tu en penses ?

James fit de la place dans son bordel...organisé...reléguant les Bridgerton vers un coin de table et avançant les livres sur Eros et Psyché.

COSMIC SHEEP.

@ Invité

Mar 28 Juin - 1:04

We don't need no education

BONNIE
feat.
JAMES

	We don't need no thought control. No dark sarcasm in the classroom. Teachers, leave them kids alone. Hey, teachers, leave those kids alone ! All in all you're just another brick in the wall...
L'adolescente jeta craintivement un regard en biais sur la pile de livres accumulée par Alconbury. C'était... pire que ce qu'elle aurait pu imaginer. Cette bonne vieille envie de prendre ses jambes à son cou s'imposa de nouveau à elle. Oh, ce qu'elle n'aurait pas donné pour être ailleurs... Rien de personnel, James avait sûrement tout un tas de qualités admirables et un gros cerveau bien fait - sans conteste, bien mieux fait que le sien. C'était elle le problème. C'était toujours elle. Malheureusement, ce n'était pas exactement comme si elle pouvait tourner les talons, lâcher un "Tchao bonsoir !" et planter le garçon sur place. Non, c'était inenvisageable, et à son grand désarroi, James était là, en train de la fixer, avec son grand sourire béat et ses grands yeux bleus de petit chiot. Au moins, il semblait bien prendre son retard. C'était déjà quelque-chose... Bon. Regarder dans la pile de bouquins, avait-il dit. Elle pouvait faire ça. Les doigts dans le nez, même. - Ouais, ok, pas de souci. Bonnie esquissa un sourire relativement convaincant et s’appropria la chaise la plus proche de l’adolescent. Elle se sentait raide et inconfortable dans cet environnement bien trop silencieux et figé à son goût. Même respirer semblait être une activité à proscrire dans les environs… Elle promena le regard sur le reste de la salle, qui n’avait de distrayant que sa porte de sortie, et en revint immanquablement à James, qui commençait déjà à se mettre au travail. Elle ne voulait pas avoir l’air de l'observer, ce qui la décida à attraper un ouvrage au hasard. Elle pouvait au moins prétendre qu’elle faisait autre chose. Elle le feuilleta du bout des doigts, distraitement et sans lâcher son partenaire du coin de l’œil. James semblait dans son élément, concentré et serein. Un vrai poisson dans l’eau. Pour peu, elle en aurait été impressionnée et vaguement inspirée. Ses parents préféraient travailler à l’université et elle avait donc rarement l’occasion de les observer en action. Quant à son frère… elle n’était pas sûre de l’avoir vu se mettre au boulot ne serait-ce qu’une fois dans sa vie. Foutu pour foutu, la jeune Warren se décida à parcourir les pages que James avait pris soin de marquer. La princesse Psyché, bla bla, immense beauté, bla bla bla, la colère d’Aphrodite, tralalère, le dieu de l’amour, bla bli blou, le sublime Eros bidule chouette, sa maison est en carton, pirouette, cacahuète. Les escaliers sont en… en acier ? Non, pas en acier. En… en papier ? Oui, c’était ça ! Les escaliers sont en papiers, les escaliers sont en papier ! Bien. Elle n’allait officiellement pas y arriver. Ce n’était pas faute d’en être capable, pourtant. Force lui était de constater qu’elle savait lire… cela étant, elle s’ennuyait terriblement. Peut-être qu’en changeant de lecture… elle n’avait rien à perdre, après tout. Non sans un moral sensiblement en berne, Bonnie partit en quête d’un nouveau livre plus stimulant que Mythes et légendes de l’Antiquité grecque : édition enrichie. C’est alors que son œil perçant repéra un bouquin assez différent du reste, isolé à l’autre bout de la table. La couverture était verte comme une pelouse bien arrosée et le nom de Julia Quinn se détachait en grosses lettres d’or. Intriguée, l’adolescente se saisit de l’ouvrage avant que son comparse ne puisse esquisser le moindre geste pour la retenir. - La Chronique des Bridgerton ? N’ayant pas oublié toute règle de savoir vive, elle chuchotait suffisamment bas pour que seul James puisse l’entendre. Elle parcourut la quatrième de couverture, de plus en plus perplexe. Oh, elle savait que tout cela n’avait rien à voir avec Psyché et Eros, ni avec l’exposé, d’ailleurs. Ce n’était ni plus ni moins qu’un roman à l’eau de rose. - C’est pas une série ? Je crois que ma mère regarde. C'est avec une rouquine, non ? Sur ces remarques pertinentes, elle ouvrit le livre à la première page, bien déterminée à trouver la première excuse venue pour éviter cet harassant travail mythologique des plus assommant.
Gasmask

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