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Adriel & Kwamie

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Dim 31 Mai - 10:51
Encore une de ces journées pourries où rien ne se passe comme prévu. Au cours de sa journée de travail, Kwamie avait projeté de vendre trois appartements. Plusieurs visites avaient déjà eu lieu pour chacun, les acheteurs potentiels semblaient emballés, de quoi s’assurer une commission qui lui permettrait de payer le crédit de son propre appartement pour trois mois supplémentaires et donc de s’assurer quelques mois de tranquillité. Mais il avait fallu qu’un des couples de désiste et qu’un de ses collègues présente un appartement encore plus fabuleux à la vielle dame pour faire capoter tous ses plans. Alors certes, un appartement vendu, c’est toujours mieux que rien, mais nettement pas suffisant pour l’afro américain.

Une fois enfin rentré chez lui, sur les coups de 20 heures, la vente s’étant éternisée bien au-delà du raisonnable, Kwamie est pressée de pouvoir coucher sa fillette et la couvrir de câlins – même si elle le rejetterait sans doute un brin pour ne pas changer – avant de rejoindre Adriel au bar. Boire lui ferait le plus grand bien pour se vider un peu l’esprit. Mais même une fois rentré, tout déraille. La babysitter attend derrière la porte, prête à partir. « Vous deviez être là à 19h pour que je puisse aller diner avec mon copain avant de revenir à 21h. Maintenant, mon copain m’a quitté car j’étais pas à l’heure alors comptez plus sur moi pour ce soir ! » A peine le temps de réagir à la stupidité de la situation ou de pouvoir s’expliquer, l’étudiante fonce vers le couloir en claquant la porte derrière elle, laissant un KwaKwa médusé sur le seuil de la porte.

L’homme finit tout de même par avancer de quelques pas, pose son ordinateur de travail sur la table du salon, avant de chercher sa fille du regard. Personne. Pas un bruit. Il se dirige alors vers sa chambre où elle dort déjà à point fermé. Merde. Ce n’est pas comme ça qu’il apprendra à mieux connaitre celle dont il a toujours négligé l’éducation du fait de son travail trop prenant… Il grimace. Journée pourrie. Et maintenant, soirée pourrie en perspective… De retour vers le salon, il ouvre le frigo qui s’avère vide, comme souvent. Il attrape une banane et la dévore. Il s’affale sur le canapé du salon, dépité, pendant une bonne heure, à cours de solution. Mais bientôt, il pense à sa voisine, une mamie âgée de presque 90 ans. Est-ce que… Il tend l’oreille et entend sa télévision, les murs des appartements étant fins, c’est qu’elle doit encore être éveillée. Il va toquer chez elle et rapidement, elle accepte de venir garder la petite. Le seul souci, c’est qu’à peine demandé, Kwamie en vient à regretter. Sourde comme elle est, elle n’entendra jamais Callie et, la petite risque de s’inquiéter en la voyant, si elle est encore sujette aux terreurs nocturnes qui la guette depuis le départ de sa maman. Nouvelle grimace mais tant pis, ça s’organise. Kwamie a trop besoin de sortir pour y réfléchir davantage.

C’est ainsi qu’en route, il s’arrête au sushi shop pour dévorer quelques spécialités asiatiques avant de rejoindre Adriel aux alentours de 22h. Whisky à la main, l’homme ne manque pas de descendre trois verres en l’espace d’une demi-heure, ce qui n’est pas dans ses habitudes. Il est particulièrement contrarié, et plus inquiet qu’il ne l’aurait pensé pour sa fille, au point d’avoir sans cesse le regard fixé sur son téléphone. Sa voisine avait promis de l’appeler s’il y avait le moindre souci. Kwam relève la tête vers Adriel, plissant le regard. « Pardon… Tu disais ? » Cela doit faire quelques minutes qu’il n’écoute plus vraiment le fêtard pour tout dire et il n’a donc aucune idée de ce qu’il a bien pu lui dire.

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Mer 3 Juin - 11:28
Lorsqu’Adriel avait levé les yeux vers celle qui le saluait, il s’était demandé pourquoi il avait prévu autre chose pour après. En soi, l’idée était bonne. Les rendez-vous organisés par sa mère se passent rarement bien. De temps à autres, il craque et accepte, pour que sa mère le lâche un peu, mais il le regrette à chaque fois. Raison pour laquelle il avait d’office invité Kwamie à le rejoindre dans un bar, après. Une façon comme une autre d’avoir une excuse pour mettre fin au rendez-vous dès qu’il en avait l’envie. Là, il se dit qu’il a peut-être eu tort. Le problème, c’est qu’il serait hypocrite de reporter leur soirée entre amis, alors qu’il râle quand Kwamie le fait. Et malheureusement, ça arrive assez souvent. Soit il reporte, soit il dit qu’il ne peut pas ce soir. Certes, il a sa fille et ses problèmes, mais du point de vue d’Adriel, ce ne sont que des raisons supplémentaires de se détendre autour d’un verre ou deux.
Finalement, cette hésitation qu’il avait eue en découvrant la beauté de la jeune femme s’efface peu à peu, alors qu’il apprend à la connaître. Il s’avère qu’à part ses beaux yeux et ses mensurations sans doute parfaites, il ne lui trouve pas d’autres qualités. Elle ne parle que de son ex, qui n’a jamais voulu la demander en mariage, est désagréable avec leur serveur, et soutient le président. A se demander où sa mère l’a trouvée, mais sans doute qu’elle arrive au bout de sa liste. C’est peut-être bon signe, au fond, mais Adriel n’est pas sûr d’y croire. Il répond principalement par des monosyllabes, ce qui ne semble pas déranger la femme en face de lui, qui fait de toute façon la conversation seule. Lui, il se contente de profiter de son repas qui a au moins le mérite d’être délicieux. Un bon risotto de fruits de mer, puis une mousse au chocolat. Voilà des choses qu’il aimerait apprendre à cuisiner. Peut-être qu’il pourrait le mettre dans les suggestions pour son cours de cuisine du samedi matin. Il n’est pas mécontent du tout que le rendez-vous se termine enfin. Ils se disent au revoir et Adriel note son numéro, qu’il n’enregistre même pas, avant de sortir. Le point positif, c’est qu’après le désastre de ce soir, il aura de quoi refuser les prochaines propositions de sa mère pendant un moment.
Il ne tarde pas à rejoindre le bar où il a donné rendez-vous à son ami, et la soirée peut bientôt commencer. De l’alcool, des discussions, tout ce qu’il faut pour passer une bonne soirée. De quoi oublier le début assez désastreux de cette soirée, ou même que la journée avait été perturbée par la dernière crasse en date qu’avait décidé de lui faire Vera. C’est d’ailleurs ce qu’Adriel est en train de raconter à Kwamie, lui demandant ses idées pour une future vengeance, quand il réalise qu’il ne l’écoutait pas vraiment. Pas vraiment sympa de se rendre compte de ça, mais il décide quand même d’en plaisanter. « Je disais qu’après mon rendez-vous désastreux ce soir, j’étais enfin prêt à laisser une chance aux hommes. Mais visiblement, ça ne t’intéresse pas, alors je ferais semblant de ne pas être vexé. » Ce qui n’est pas prêt d’arriver. La preuve en est qu’il était très attiré par son rendez-vous de ce soir, avant qu’elle ne s’avère être tout sauf appréciable. « T’es là ou pas ? » Apparemment, non, ce qui est un peu vexant. Et sans plaisanter cette fois.

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Sam 6 Juin - 19:05
Kwamie fronce les sourcils avant d’émettre un large sourire. « Me dis pas ça… Tu sais qu’il y a de la place dans mon lit pour toi. » L’afro-américain connait assez bien son ami pour savoir qu’il n’acceptera jamais cette proposition et que ses paroles ne sont que du vent, à moins qu’il ait changé tout récemment d’opinion sur le sujet sans en avertir Kwamie. Il se souvient encore de quand ils étaient ados. Kwamie n’était pas le mec le plus apprécié du quartier et Adriel était pour ainsi dire un de ses seuls amis. C’est alors qu’assez naturellement, il a eu des vues sur lui, avant d’en avoir sur d’autres garçons. Il le trouvait donc déjà beau à l’époque et encore aujourd’hui, cela reste d’actualité, même s’il n’irait rien tenter. Son ami peut avoir toute confiance en lui là-dessus ; mais il n’en reste pas moins vrai que Kwamie aime bien blaguer sur le sujet et le taquiner.

Il regarde une nouvelle fois son téléphone, pour le plus grand malheur de son ami. Ce n’est pas la première fois qu’Adriel lui fait des réflexions sur le fait qu’il refuse trop de soirées, ce genre de trucs, mais d’habitude, Kwamie est loin d’avoir autant la tête ailleurs. « Callie est avec une vieille voisine… J’ai peur qu’il se passe un truc. » soupire-t-il après avoir lâché son appareil des yeux. « Genre vraiment vieille… Sourde comme un pot, la totale quoi… Imagine si Callie se lève… » Il grimace. Adriel ne le comprendra pas, encore une fois, mais c’est ça, le problème de ne pas en être au même stade dans sa vie. Pour autant, avant même qu’il ne dise quoi que ce soit, l’agent immobilier doit bien se rendre à l’évidence : il n’avait qu’à pas venir et à annuler si c’est pour ne pas être pleinement là.

Le brun boit une gorgée de son verre, puis une autre et se force à sourire à Adriel pour se mettre dans le mood soirée. « Depuis quand tu cherches plus qu’une jolie nana, toi ? » Le taquine-t-il. Adriel est un fêtard né, donc on pourrait facilement croire qu’il se cantonne à ça, mais Kwamie sait qu’il est loin d’être aussi superficiel. « D’ailleurs, faudrait m’expliquer pourquoi ta mère t’emmerde encore avec ses dates… Tu te caseras quand tu en auras envie et avec la nana que tu voudras. On est au 21ème siècle. C’est passé de mode les rendez-vous arrangés… »

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Mer 10 Juin - 13:21
Au moins, il aura réussi à le dérider un peu, et à le faire lâcher des yeux son téléphone pendant quelques secondes. « Mais moi, c’est dans ton cœur que je veux une place. » Il secoue la tête, comme si c’était vrai. De toute façon, même s’il avait vraiment décidé de faire son coming-out soudain à son ami ce soir, il ne l’écoutait pas réellement. Comme s’il n’était pas là, pas vraiment. C’est ça qui pourrait être vexant finalement, pas que Kwamie ne soit pas intéressé par lui s’il était réellement gay. Depuis le temps qu’ils plaisantent là-dessus, ils savent tous les deux ce qu’il en est. Adriel ne risque pas de développer une attirance pour les hommes. Et Kwamie le sait, même s’il a déjà espéré l’inverse. Tout cela n’a jamais empêché les deux d’être amis. Ce qui viendrait plus se mettre entre eux, c’est la vie de famille de Kwamie.
Adriel n’est pas du tout étonné d’entendre que la raison pour laquelle il ne l’écoute pas est sa fille. Elle n’est pas là pourtant, et doit dormir paisiblement dans son lit. Mais même ainsi, il s’inquiète et ne profite donc pas de cette soirée. Ce qui ne devrait pas étonner Adriel, mais il ne peut pas s’empêcher d’être déçu. « Fallait lui donner un somnifère dans ce cas-là, pour être sûr qu’elle ne se réveille pas. » Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne les enfants ? Adriel le sait bien, mais il fait un peu d’humour. « T’as pas trouvé de baby-sitter canon sur laquelle fantasmer ? Ou lequel, d'ailleurs. » Il pourrait râler, dire à Kwamie de rentrer auprès de sa fille si c’est ce qu’il préfère. Mais il risquerait de le faire réellement, et Adriel trouve déjà qu’ils ne passent pas assez de temps ensemble.
Alors quand Kwamie change de sujet et rejoint la discussion, Adriel lui en est reconnaissant. « Depuis jamais voyons. Tu le saurais si je décidais de changer du jour au lendemain. » Se caser n’est pas vraiment au programme d’Adriel, même si sa mère estime qu’il devrait penser au mariage, maintenant qu’il a largement entamé la trentaine. A son âge, ses parents étaient déjà mariés depuis longtemps, et avaient déjà eu leurs deux enfants. Mais ça n’a jamais inquiété Adriel. S’il doit se marier un jour, ça arrivera. Et si ça n’arrive pas, il n’en fait pas non plus un drame. « Si tu veux, je te passe mon téléphone et tu dis ça à ma mère. Peut-être que de l’entendre de ta bouche, ça fonctionnera mieux, parce que j’ai lâché l’affaire, moi. » Il n’accepte pas toujours, heureusement, mais il sait que s’il ne dit pas oui de temps en temps, sa mère lui rendra la vie impossible. A croire qu’elle ne vit que pour caser ses enfants et avoir des petits-enfants. « Parfois, je me dis que j’ai de la chance qu’elle ne connaisse pas Vera. Elle serait capable de penser qu’on est faits l’un pour l’autre. » Il accompagne ses mots d’une franche grimace, avant de boire une gorgée de sa bière.

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Mar 16 Juin - 11:18
Le cœur de Kwamie restera sans doute inaccessible pendant un certain temps pour qui que ce soit, après les derniers mois d’enfer, après avoir été abandonné avec un enfant sous le bras, après avoir partagé des vœux pour la vie, brisés au bout de seulement quelques années. Il n’a aucune envie de donner son cœur de nouveau, même à Adriel en qui il a une confiance absolue. Un jour, oui, mais il lui faudra du temps, et hors de question qu’il retombe dans le piège d’aimer une femme. L’homme a tendance à avoir un avis très tranché quand il vit des choses qui le marque, mais il peut vite changer d’avis quand une opportunité se présente, bien qu’il ne l’admettra pas facilement. Il faut savoir le séduire dans tous les sens du terme pour le faire adhérer à une idée qui n’est pas sienne, lui prouver par A+B que ce sera bénéfique pour lui de changer son opinion ; sauf pour ces 1% de fois où c’est le hasard qui intervient. Après tout, il avait toujours dit être gay à 100% avant qu’UNE femme n’entre dans sa vie. Les fameux 1%.

« Et pourquoi pas un verre de vodka pendant que tu y es ? » Ça a le mérite de faire rire – un peu jaune – le père de famille. Kwamie n’est peut-être pas le papa de l’année, mais il a tout de même conscience de certaines choses dans l’éducation des enfants, contrairement à son ami. Le pire, c’est qu’il pense que même si c’est une boutade, il y a un fond de vérité dans les paroles d’Adriel. Il s’est toujours dit que son ami n’est pas vraiment daddy-material, peut-être un jour mais pas encore tout du moins. « Figure-toi que j’en avais une mais elle m’a lâchée car je suis rentré trop tard du boulot… Apparemment, diner avec son petit ami est plus important pour elle que d’être payé double pour les heures de retard… » Il n’avait même pas eu le temps de lui proposer la compensation financière tellement elle était partie comme une furie en claquant la porte derrière elle, mais peut-être que tant mieux après tout car ce n’est pas comme s’il pouvait se permettre de dépenser l’argent par les fenêtres en ce moment. « Mais de là à dire qu’elle était sexy… Je dirais plutôt un peu trop jeune, même pour toi. » Il laisse éclater un rire plus franc avant d’en profiter pour orienter la discussion ailleurs, malgré l’envie irrépressible de jeter un nouveau regard vers son téléphone.

Il hausse les épaules avec un petit sourire. Adriel n’est pas prêt de changer, ça c’est sûr, mais c’est sans doute mieux comme ça. Il en faut, les personnes comme le brun, ça égaye la vie. Qui a dit que pour être heureux, il faut être casé avec enfants ? Kwamie est bien placé pour savoir que ce genre de bonheur n’est qu’illusoire et éphémère. « Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai essayé de lui faire passer le message sans succès… Pas sûr qu’une fois de plus sera utile ! » Il grimace avant d’ajouter. « Je lui avais même proposé de te faire rencontrer des filles moi-même, tu te souviens ? » Il prend une voix qui se veut ressembler à la mère du brun : « ‘Tu es gay, Kwamie. Comment pourrais-tu savoir ce qu’est une fille digne de mon petit Adriel.’ Qu’elle m’avait répondu ! Alors que j’étais déjà avec Kore… » Il préfère ne pas se dire que la matronne Lynd pouvait avoir raison quand à ses choix de femmes… Pour taquiner son ami, il rebondit sur Vera : « Faut dire que deux belles gueules comme vous feraient de belles photos de mariage et d’encore plus belles progénitures. »

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Mer 1 Juil - 14:55
« Je ne suis pas sûr que ça soit vraiment recommandé, la vodka avec les somnifères, même pour les adultes. » Et il hausse les épaules, comme s’il ne parlait pas de donner un médicament à une enfant. Il sait que ça ne se fait pas, et Kwamie le connait. Enfin il sait aussi que les enfants, ce n’est pas son fort, mais il connait un minimum de choses. Cela n’empêche que ça l’agace un peu – ou beaucoup – quand son ami fait passer sa fille avant tout le reste. Au point d’oublier le reste par moments. Mais pour une fois, il est vraiment venu, malgré une situation apparemment compliquée. « Ah les jeunes de nos jours… » Il accompagne ses mots d’un soupir, comme s’il était réellement blasé. Même si leurs vingt ans sont loin, Adriel ne se considère pas comme vieux non plus. Kwamie l’est peut-être un peu plus que lui, parce qu’ils ont eu une vie bien différente, même si leurs chemins n’ont jamais cessé de se croiser. Mais ils restent tout de même en forme. « Il faudra penser à trouver un juste milieu entre une adolescente et une arrière-grand-mère quand même. Je pourrais t’aider pour les entretiens d’embauche si tu veux. » Sans aucune arrière-pensée, bien sûr. Mais Adriel pense réellement qu’il devrait profiter d’avoir besoin de quelqu’un pour garder sa fille pour que cette personne soit aussi agréable à regarder. D’une pierre, deux coups.
En parlant de femmes, Kwa s’étonne qu’Adriel ait encore accepté un rendez-vous arrangé, ou que sa mère continue de lui en proposer. Ce n’est pas faute d’essayer de la convaincre pourtant. Et en effet, même son ami a déjà essayé, sans rencontrer plus de succès qu’Adriel. A croire qu’avoir un fils encore célibataire et qui approche de ses trente-cinq ans représente une honte pour elle. Mais Adriel tient à sa liberté, même s’il lui arrive d’y penser. Vaguement. Même s’il n’est pas encore complètement prêt à cette éventualité. « En même temps… elle avait pas complètement tort. On a bien vu comment ça s’était terminé avec tes bons goûts en femmes. » Il donne un coup sur l’épaule de son ami. Le sujet peut encore être un peu sensible mais Adriel est du genre à penser que c’est en plaisantant d’une situation autrefois difficile qu’elle le devient de moins en moins. Et son ami le lui rend bien en insinuant que Vera et lui iraient très bien ensemble. Ce qui déclenche une grimace de l’escrimeur, avant qu’il ne reprenne une gorgée de sa bière. « Beurk, parle pas de malheur ! Je fais toujours attention au préservatif en plus, donc aucun risque. » Quel cauchemar ce serait. « T’imagines l’horreur… Elle serait insupportable avec moi, et avec les enfants. » Non, il préfère ne pas imaginer, clairement.

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Lun 3 Aoû - 16:29
C’est même certain que ce n’est pas recommandé. Il faudrait être bien ignorant pour croire le contraire. La conversation avance et Adriel propose bientôt son aide à Kwamie pour faire passer des entretiens d’embauche. « En vrai, même si je ne suis pas persuadé que tu serais la bonne personne pour m’aider, un regard extérieur ne ferait sans doute pas de mal. » Difficile de concilier les critères de la parfaite baby-sitter avec le tarif horaire et le reste… Et en termes de critères, il est presque certain qu’Adriel ne pense pas aux mêmes que l’afro-américain. Mais tant pis, comme dit, un œil extérieur ne pourra qu’aider.

Il lui tire bientôt la langue, digne d’un enfant, tout en baragouinant « gnagnagna ». Ouais, leur complicité est telle qu’on se croirait parfois au jardin d’enfants, mais c’est ce qui fait le charme de l’amitié des deux bruns. « Je peux te certifier qu’on ne m’y reprendra plus ! » Aimer les hommes et uniquement les hommes, ce sera très bien. Par contre, continuer de donner son corps à une femme, pourquoi pas, tant qu’il n’y a aucun attachement – c’est au moins une chose qu’il aura découvert avec Kore…

« Ne jamais dire jamais ! » Ce vieil adage. Kwamie a un petit sourire malin aux lèvres et pour la première fois de la soirée, il oublie de regarder son téléphone pendant 5 minutes et se consacre pleinement à son meilleur ami. « Ouais mais pense à la franchise que vous pourriez ouvrir, au couple à succès que vous seriez ! » Il y a tout à parier qu’ils feraient fureur avec leurs boutiques respectives s’ils décidaient enfin de laisser leur concurrence de coté et de s’associer. « Plus sérieusement, sans parler sexe & co, vous ne vous êtes jamais dit que vous pourriez vous associer, ou au moins établir une sorte de partenariat plutôt que de vous tirer dans les pattes ? Ce serait sans doute mieux pour les affaires. » Se tirer dans les pattes, c’est un bien grand mot, mais ça illustre assez ce que le brun a en tête en tout cas.

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Ven 28 Aoû - 18:00
Au fond, heureusement qu’Adriel n’a pas besoin de choisir une baby-sitter. Les critères paraissent pourtant logiques, quand on souhaite quelqu’un qui s’occupe bien de son enfant, mais d’autres, moins justifiés, pourraient rentrer en compte. Enfin coucher avec la baby-sitter n’est sans doute pas une bonne idée, alors la choisir pour ça, non plus. Mais si c’est choisir pour Kwamie, ça lui poserait moins de problèmes directs. Non pas qu’il pense qu’il lui demanderait réellement son avis.
En tout cas, en termes d’avis, la mère d’Adriel n’a pas tort. Kwamie ne serait pas forcément de bon conseil, vu comment ça s’est terminé quand il a choisi une femme. Non pas que ça se soit beaucoup mieux fini avec celles avec qui Adriel est sorti. Une rupture, ça parait toujours difficile, sur le coup. Et puis on s’en remet. Mais, dans le cas de Kwamie, il n’est pas le seul impliqué. Alors c’est forcément un peu différent. Enfin Adriel sait qu’il peut en plaisanter en lui, et la réaction puérile que lui offre son meilleur ami le lui prouve. « Compte sur moi pour te le rappeler, aussi souvent que possible. » Il sourit de toutes ses dents, fier de lui. Mais en vérité, si Kwamie semble avoir renoncé à tomber amoureux d’une femme, Adriel pense qu’il n’y a pas tellement de différences. Un homme sera tout autant capable de lui briser le cœur, s’il le souhaite. Même si Adriel doit bien admettre que certaines femmes sont compliquées. Peut-être même une en particulier.
D’ailleurs, Kwamie s’amuse de sa situation, sait bien le taquiner. Pour autant, tout ça n’est que plaisanterie et Adriel le sait. « Couple à succès qui passe son temps à s’engueuler, tu parles comme ça fait rêver. » Le simple fait de les qualifier de couple est parfaitement ridicule. Certes, ils se retrouvent régulièrement dans le même lit, mais ça ne signifie en aucun cas qu’ils pourraient avoir une relation. Adriel ne voit même pas comment ça pourrait être possible. Mais Kwamie semble sérieux quand il aborde, cette fois, une relation professionnelle. En effet, ça semblerait plus logique, mieux pour eux deux et leurs deux magasins. En théorie. « Encore faudrait-il qu’on soit capable de communiquer, pour ça. Et ça n’a jamais été le cas, depuis qu’on se connait. » Il lève les yeux au ciel. Il sait qu’il est autant responsable que Vera pour ça, mais ça ne l’empêche pas de râler. « Elle a décidé dès le départ que je marchais sur ses plates-bandes, alors je pense que si je lui proposais un partenariat, elle me rirait au nez. » Il la connait assez pour le savoir. Et au fond, ça lui manquerait sans doute, de ne plus avoir leur petite guerre pour s’occuper. « Donc pas de bébé, pas de partenariat, et encore moins de couple. Et ne va pas mettre des idées dans la tête de ma mère surtout. » Il sait qu’il ne le fera pas, mais mieux vaut prévenir que guérir.

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Ven 18 Sep - 19:11
La discussion dérive sur le duo que forment Vera et Adriel. Les paroles de son ami sont dignes d’un « je t’aime, moi non plus », mais dieu sait que la vie est bien plus nuancée que cette simple expression. Et puis, à quoi bon coller une étiquette à tout ? Est-ce qu’on ne peut pas tout simplement profiter sans avoir à tout définir ? L’homme n’aurait sans doute pas eu le même discours il y a encore quelques mois, mais sa récente séparation a remis bon nombre de choses en perspective.

« C’est sûr que la communication c’est quand même un peu la base d’un business. » Il lance dans un sourire. « Toutefois, je ne dirais pas que vous n’êtes pas capable de communiquer, mais que vous communiquez à votre façon. » Ceci n’est que taquinerie. Son sourire se fait coquin et il se met même à rire de sa boutade, peu fier de lui. « Comme si j’allais raconter un truc pareil à ta mère… » Il n’est peut-être pas très intelligent dans certains domaines, mais pas à ce point. « Mais du coup… Tu as déjà planifié ton prochain coup bas ou tu attends une occasion parfaite ? » Coup bas, c’est un bien grand mot. L’afro-américain veut surtout savoir si son ami de toujours a des plans en tête quant à la concurrence rude que les deux se livrent.

Le téléphone du brun s’allume de nouveau. 5 minutes de répit et les choses reprennent. Il déglutit difficilement, tend la main vers l’appareil et décide de le prendre pour le retourner – acte qui n’est pas des plus aisés pour lui. Il espère juste qu’il ne le regrettera pas. Il repose son attention vers son ami, mais on peut lire dans ses yeux une certaine inquiétude. Il faut qu’il se change les idées, et vite. Pour cela, il finit son verre cul sec et fait un signe à la barmaid pour qu’elle lui en resserve un, illico presto. Dans l’attente, ses doigts tapotent contre le bois du bar et son pied ne cesse de gigoter.

« Et dans tout ça, tu as repéré une cible pour moi, ou tu n’as pensé qu’à toi en scrutant la foule du regard ? » Bah quoi ? Ce n’est pas ce qu’Adriel veut, qu’il se remette en selle ? Le ton n’y est pas vraiment, mais il tente de rester concentré sur la soirée du mieux qu’il peut.

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Mar 27 Oct - 15:22
« Ouais… c’est quand même pas idéal comme façon de communiquer. » Il s’en rend bien compte. Il n’y a rien de très sain entre Vera et Adriel. Mais en même temps, ils ne forment pas une équipe, ni un couple. Alors ils ne sont pas obligés de s’entendre. Et tant mieux, parce qu’ils semblent en être incapables. Mais tant qu’à faire, autant éviter que la mère d’Adriel entende parler de Vera, sinon elle pourrait s’imaginer des choses. Après tout, même si ce qu’ils ont est tout sauf une relation, c’est ce qu’Adriel a eu qui s’en rapproche le plus ces derniers temps. Simplement parce qu’ils couchent ensemble régulièrement. Mais ça ne fait pas tout, clairement. « En général, j’attends l’occasion parfaite, quand elle ne s’y attend plus vraiment par exemple. Comme ça, ça me laisse le temps d’y réfléchir, pour trouver quelque chose qui la fera vraiment enrager. Enfin quand c’est elle qui me fait vraiment enrager, ça arrive que je riposte très vite, sans trop y réfléchir. » Toute une organisation. Trouver de nouvelles idées n’est pas toujours facile, mais les deux se dépassent toujours dans l’insupportable.
Adriel remarque bien que le téléphone de Kwamie s’allume. Peut-être une notification sans importance. Peut-être un message de sa voisine. En soi, il comprend que son ami ait besoin de savoir, mais il ne veut pas que ça empiète sur leur soirée entre amis. Ils en ont trop peu l’occasion. Entre les devoirs de père de Kwamie et la vie souvent bien remplie d’Adriel, c’est parfois compliqué de trouve un créneau. Heureusement, son ami retourne son téléphone, montrant par ce geste qu’il est là pour profiter de leur amitié et de cette soirée qui s’offre à eux. Il finit ensuite son premier verre, nouvelle preuve. Adriel sourit, puis rit franchement quand Kwamie lui pose une question. « Oh pardon, j’ai perdu le réflexe de regarder les femmes ET les hommes quand j’entre dans un bar. Faut dire que t’as été en dehors du marché pendant longtemps. » Ils l’ont déjà fait, il y a longtemps. Adriel repérait des hommes pour Kwamie. Il repérait des femmes pour Adriel. Ça fonctionnait plutôt bien en général. « Ca y est, tu te sens prêt alors ? Ou c’est juste pour remettre en marche tes vieilles techniques de drague ? »

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Dim 8 Nov - 11:11
Adriel explique à Kwamie les techniques qui s’opèrent entre Vera et lui. « Tu es encore plus sournois que je ne le pensais. » se met-il à rire de bon cœur. Kwamie n’est pourtant pas en reste, quand il s’agit de l’esprit de compétition. Régulièrement qualifié de requin par certains de ses confrères, il sait pertinemment à quoi il doit cette réputation. Il faut dire qu’il sait être froid quand il le faut, manipulateur aussi, et que pour couronner le tout, il a tendance à avoir un égo surdimensionné qui ne se laisse pas facilement démonter. Bien sûr, il se cache sous cette façade un homme bien plus doux qui a trop souffert, au point d’avoir besoin de se forger une carapace, mais il y a toujours eu une part de lui qui accepte mal la défaite, ou tout simplement de ne pas être le meilleur dans un domaine. « Tu me tiendras au jus ! En plus, j’ai un.e collègue qui commence à me faire bien de la concurrence aussi, à l’agence, alors je pourrais bien me servir de tes techniques au besoin. » En réalité, il n’avait pas encore envisagé d’en arriver là, mais le fait d’avoir perdu une partie de ses commissions dernièrement, a tendance à le mettre hors de lui et à lui faire envisager les pires horreurs.

Le téléphone retourné, Kwamie et Adriel en viennent à discuter de la vie sentimentale – ou plutôt du néant qu’est celle-ci – de l’afro-américain. « Les douces joies du mariage. » Et de la rupture douloureuse qui a suivi, qui ont enlevé toute envie à l’agent immobilier de se remettre en selle. « Je t’autorise à me choisir une fille pour ce soir. Tant que c’est juste pour passer une soirée et pas ma vie avec… » Il continue à préférer largement les hommes, parce que sentimentalement, ça marche plus facilement pour lui ainsi. Néanmoins, il n’a aucun problème à désirer une femme – et si ça peut l’aider à remettre en marche ses techniques de drague, comme dit Adriel. Puis, il hausse les épaules. « Prêt, c’est un bien grand mot… Mais j’ai vraiment besoin de ne plus penser à Kore… Redevenir un homme aussi, et pas juste un père. » Parce que clairement, depuis plusieurs mois, il a mis sa vie entre parenthèses pour Callie. « J’espère que je ne suis pas complétement rouillé. » Un rire nerveux vient se glisser dans sa gorge.

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