La journée d’hier avait été passée en compagnie d’un collègue fort peu agréable, à faire une planque dans une voiture. Autant dire que l’activité en elle-même est déjà loin d’être réjouissante quand il ne se passe rien, mais alors en mauvaise compagnie, c’est encore pire. L’officier Gerard, 35 ans de service au NYPD, ne supporte pas les jeunes femmes du genre de Carla, et il ne manque pas de le faire remarquer. Elle a préféré fermer sa gueule, pour une fois, se jurant tout de même de tout faire pour se faire justice un jour.

Alors, quand elle est arrivée ce matin, Carla était d’humeur maussade, très peu enthousiaste à l’idée de partager une nouvelle journée en sa compagnie. Mais comme rien ne se passe jamais comme prévu, à peine le temps d’enlever sa veste qu’on lui fait signe qu’elle doit se rhabiller. Elle ne capte que quelques mots : ‘homicide’, ‘chaussette de Noël’, ‘muffins’… Ah non, ça c’est peut-être juste son cerveau qui crie famine bien qu’elle ait dévoré son petit-déjeuner une heure plus tôt.

« Summers. » Elle lui sourit quand elle voit qu’il va aussi être de la partie. La journée s’annonce meilleure que celle de la veille. Oui, on ne devrait pas se réjouir des morts et des assassinats mais tout de même, quand vous êtes dans les forces de l’ordre, se contenter d’enquêtes mineurs peut devenir lassant sur le long terme. Ils prennent rapidement la route et en à peine dix minutes se retrouvent sur le lieu du crime. « Pour une fois que ce n’est pas à moi de baliser la zone. » se laisse-t-elle aller à la confidence, même si son but n’est pas de se plaindre de sa condition.

Jaden étant bien plus expérimenté qu’elle, elle le laisse prendre la main sur l’enquête et le suit sans broncher. Rapidement, elle se retrouve face à une mise en scène plutôt surprenante, à se croire en pleine période des fêtes de Noël. Un énorme sapin est visible dans un coin de la pièce, illuminé et brillant de mille teintes grâce aux guirlandes électriques encore en fonctionnement. Assis sur le canapé, un père Noël – le défunt – qui a l’air serein, comme s’il était sur le point de dévorer les cookies et le lait disposés sur la table basse. « C’est quoi ce bordel ? On est qu’en septembre… » Oui, Carla n’a pas toujours des paroles très réfléchies et ne se contient pas lorsqu’elle a des réflexions à faire. Elle détourne bientôt le regard pour le poser sur la cheminée où sont accrochées 5 chaussettes de Noel. « Tiens, ça doit être la fameuse chaussette disparue. » indique-t-elle en pointant de l’index une place vacante. Elle s’en approche encore et là… « Oh putain ! Des… Des doigts… » Est-ce qu’elle a bien vu ? Est-ce que ce sont bien des doigts qui sortent de chaque chaussette, comme si on y avait déposé des présents ?

Les deux dernières semaines avaient été plutôt compliquées pour le flic. Il y avait eu du bon comme du mauvais. Du bon comme le fait que sa petite amie vienne s’installer chez lui après qu’il lui ait demandé. Pourtant, il aurait très bien pu ne pas avoir droit à cela. Il avait perdu quelqu’un qui comptait pour lui, beaucoup. Il avait eu un peu de mal à s’en remettre et probablement même qu’il ne s’en était pas remis encore. Il tentait de faire bonne figure et de ne plus y penser ni même d’être tenté d’enquêter. Aujourd’hui, il travaillait encore et il venait d’arriver depuis peu au poste. Il ne devait pas finir trop tard mais bon, on ne sait jamais. Parfois ses journées s’allongent et il se met à faire des heures supplémentaires. Il apprend qu’il doit se rendre sur une scène de crime même s’il ne comprend pas tout. On lui parle de noël alors qu’il reste encore plusieurs semaines avant cela. Il fronce les sourcils mais les choses vont bien lorsqu’il apprend qu’il y va avec Carla. Il apprécie beaucoup la jeune femme et au contraire, parfois il préfère même travailler en compagnie de femmes. Il aime aussi bosser avec les mecs bien entendu mais il n’a pas vraiment de préjugés ni quoique ce soit sur les femmes. « Cadwell, comment ça va ? » Il demande parce qu’il aime bien prendre des nouvelles de ses collègues, savoir comment ils vont. Il y a déjà eu des histoires par le passé. « Tu sais que tu vaux mieux que ça. » Il a toujours eu confiance en elle et puis il trouve qu’elle ne doit pas se rabaisser.

Ils n’ont pas le temps de faire de grandes discussions puisqu’ils doivent se rendre sur place. Ils se retrouvent sur les lieux alors que Jaden fronce les sourcils à la vue du sapin et de l’atmosphère de Noël. Est-ce qu’il a dormi pendant trop longtemps ? Non parce qu’il a la sensation d’avoir fait un bond dans le temps de plusieurs mois. Il regarde rapidement Carla qui semble avoir eu les mêmes pensées que lui. « C’est une mauvaise blague ou bien ? » Après tout, quelqu’un aurait bien été capable d’appeler en prétextant un meurtre ou quelque chose du genre. Pourtant, en y regardant de plus près il se rends compte que non, pas de mauvaise blague. Il s’approche afin de pouvoir mieux observer les lieux. Bordel. Il souffle face à la mauvaise odeur et les doigts dans les chaussettes. Il se dit que la personne a voulu mettre en scène quelque chose. « Bon sang.. cinq personnes alors.. à savoir si cela vient des personnes vivant ici ou non. » Ou ce qu’on voudrait faire croire. « On devrait faire examiner voir si on pourrait obtenir des indices ou quelque chose. « Il faut être assez fou pour faire ça. » En tout cas, lui ça ne lui viendrait jamais à l’idée. Il pousse alors un soupir. « On devrait fouiller voir s’il y a des photos ou des infos sur les personnes vivants ici. » Il propose alors à sa collègue. Décidément, cela lui donne pas envie de faire noël.

« Impec et toi ? » Il est rare qu’elle s’étende davantage dès le début de la journée, bien qu’elle puisse être bavarde quand elle veut. Et puis, ce n’est pas comme si elle était malade ou quoi que ce soit qui justifierait de s’étendre aujourd’hui sur le sujet. « Oh ça oui, mais d’autres semblent l’ignorer. » rétorque-t-elle aussitôt, ce qui ne manque pas de la faire rire. Elle a une certaine confiance en elle, mais après tant d’années dans la police, elle devrait être montée en grade un minimum, surtout avec ses résultats qui sont loin d’être mauvais, voir au-dessus de la moyenne ; mais tout simplement, on ne lui laisse que très peu sa chance depuis presque dix ans, alors que d’autres plus novices dans le métier sont déjà passés lieutenant. Elle fait avec, ne s’en plaint que rarement, voulant juste faire un métier qui la passionne. Ça explique dans tous les cas son plaisir d’être sur le terrain avec son collègue aujourd’hui, bien que ce qui s’annonce sur la scène de crime va vite la refroidir.
 
Décor de Noel. Homme déguisé. Chaussettes avec des doigts dedans. Qu’est-ce qui pourrait être plus macabre ? On dirait vraiment une blague de mauvais goût, sauf qu’il s’agit vraiment de la réalité, et ça glace le sang de la brune. Son estomac pourrait facilement en être retourné, mais elle a appris à gérer ses émotions – enfin, en partie en tout cas – avec l’expérience. La nausée monte tout de même en elle, indéniablement. Elle hoche la tête aux dires de Jaden. « J’étais loin de m’attendre à ça en entrant… » Il doit s’en douter, car sans aucun doute que lui aussi. Dans la plupart des meurtres, ils retrouvent juste un corps sans vie, au milieu d’une pièce, les mises en scène étant plutôt rares en fin de compte. « Et encore, fou, c’est peu dire… A moins que les gens vivant ici fêtaient Noel en avance et que le tueur soit venu pile ce jour-là… » Une possibilité, mais qui semble tout de même peu probable.
 
Autour d’eux, on s’affaire. D’autres personnes prennent des photos de toute la maison et Carla leur fait signe d’y aller avec précision quant aux chaussettes et aux doigts. « Peut-être que ce sont les cinq doigts d’une même main ? » Pour tout dire, elle n’a aucune envie de s’approcher pour vérifier, mais par coup de chance, un homme qui l’entend lui fait un signe négatif de la tête. Elle déglutit et souffle en se tournant vers Jaden, avant de filer vers un couloir et d’atterrir dans ce qui semble être une chambre parentale. « Il y a des photos ici ! » interpelle-t-elle son coéquipier. En effet, un pêlemêle photo de taille conséquente est accroché au mur. Observant les clichés avec attention, la jeune femme en vient aux conclusions : « On dirait bien qu’ils ne sont que quatre : les parents et deux fils. Et ils ont un chien aussi. L’homme… c’est celui qui est dans le salon ? » Elle a un gros doute, entre le maquillage, déguisement et la mort qui a commencé à laisser quelques traces sur le corps.

Jaden n’est pas forcément le plus bavard le matin lorsqu’il est au boulot. Il est parfois concentré dans ce qu’il fait après tout. Pour l’instant, il n’a pas commencé à bosser mais visiblement il va se rendre sur une scène en compagnie de la jeune femme. Il apprécie cette nouvelle. Ils ont déjà travaillé quelques fois ensemble et il apprécie cela. Il apprécie la jeune femme en réalité et pour lui, le fait qu’elle soit une fille n’est pas dérangeant. « Bien, merci. » Il lui dit avec un léger sourire. Il ne souhaite pas parler de ses quelques soucis alors il garde cela dans un coin de sa tête. Il pousse un soupiraux mots de la jeune femme. Il s’en doute malheureusement, ce genre de choses arrivent dans certains boulots. « Il ne faut pas écouter. » Il sait bien que c’est plus facile à dire qu’à faire. Tout n’a pas été facile pour lui non plus.

Ils se retrouvent sur une scène bizarre. Il était loin de se douter de cela en venant et il regrette même. Il en a déjà vu des choses mais il se demande si le monde devient encore plus dérangé qu’il ne l’est parfois. Heureusement qu’il ne vient pas de manger car son repas aurait fini dans les toilettes. « Moi aussi.. c’est une mauvaise blague hein ? » Il demande même s’il connait déjà la réponse. Cela fait partie de son travail mais il risque d’avoir les images pendant un moment encore. « C’est possible.. Mais c’est quand même dans deux mois alors je sais pas, je reste sur une mise en scène mais trop tôt pour le dire. » Il aurait cependant fallut que le tueur mette toute la décoration. Ils devraient attendre de savoir et avoir d’autres informations. « Ah oui c’est vrai je n’y avais pas pensé.. avec des ADN on devrait avoir des réponses à ce sujet aussi. » Cela pourrait bien être une seule personne comme plusieurs mais la personne qui a fait ça était malade. Jaden s’approche pour observer la photo et essayer de connaître un peu plus les habitants de cette maison. « On dirait bien que c’est le père oui. Mais où sont les autres membres de la famille ? » Est-ce que quelqu’un avait des nouvelles ? Il remarque que la maison a un étage. « On pourrait monter en haut voir si on trouve d’autres choses. » Peut-être qu’ils n’avaient pas tout vu après tout.

Elle se racle la gorge, déglutissant avec difficulté. Si elle exerce le métier depuis plusieurs années, il y a toujours des choses auxquelles elle ne s’habitue pas ; et en particulier les mises en scène macabres. Puis, elle hoche la tête lorsque son co-équipier lui dit qu’il est trop tôt pour le dire. « Par pitié, j’espère qu’on ne va pas les trouver là-haut ! » Limite, elle enverrait bien Jaden en reconnaissance afin qu’il lui assure que c’est safe, mais ce serait mettre à mal son égo de femme qui tente de faire face à tout. Fonceuse d’ordinaire, voici que ce trait de sa personnalité est mis en retrait tout à coup. « Après toi. » Un sourire se loge sur son visage, comme si elle faisait ça en toute courtoisie alors qu’il n’en est rien. « Parfois, vraiment, je me demande pourquoi j’ai choisi de faire ce métier. » ajoute-t-elle dans un rire nerveux qui laisse entrevoir l’angoisse montant en elle.

Soudain, un bruit se fait entendre en haut de l’escalier, une sorte de pas, un peu étrange. Carla fronce les sourcils et sursaute lorsqu’elle voit apparaitre un chien, qui n’a clairement pas l’air farouche. « Notre témoin… Qui malheureusement ne pourra pas nous aider des masses. » Si seulement les chiens pouvaient s’exprimer dans la langue des humains… « Mais je te préviens que si tu dis à qui que ce soit que j’ai sursauté à cause d’un chien, Dieu sait ce que j’inventerais à ton sujet, Summers. » Le ton se veut désormais plus léger, et ces paroles lui permettent de prendre un peu de recul quant à la scène de crime, quelques instants. Son partenaire reconnaitra sans doute l’humour un peu particulier de la Cadwell sous cette fausse menace.

Elle continue de monter les escaliers, et une fois en haut, ils se partagent l’étage. Carla prend à droite. Un couloir desserre deux nouvelles chambres, dont les portes sont ouvertes. La policière est soulagée lorsqu’elle se rend compte qu’il n’y a rien de son côté. Regardant Jaden alors qu’elle revient dans ses pas, elle ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il a sous les yeux. « RAS de mon côté. Deux chambres, dont une transformée en salle de sport… » l’informe-t-elle.

Jaden apprécie son boulot, il aime vraiment beaucoup ce qu’il fait. Seulement, il tombe sur des histoires parfois compliquées. Autant dire qu’aujourd’hui, c’était bel et bien le cas. Il se demandait ce qui se passait dans la tête des gens mais là, ce n’était pas son domaine. C’était de la psychologie, lui il n’y connaissait rien. Il grimaça aux mots de sa collègue. Il n’osait pas imaginer ce genre de choses et il préférait ne pas y penser. « Ne parlons pas de malheur. » ll lui dit alors qu’il se met en marche pour aller voir ce qui se passait. Il espérait ne pas voir pire que ce qu’il avait déjà vu.

Il fronce les sourcils en entendant du bruit, une main sur sa poche arrière, prêt à sortir son arme au cas où. Finalement, il voit un chien et se met à sourire. Au moins, ce petit être ne ferait pas de mal à une mouche il pense. Ce n’était sûrement pas lui qui avait fait quoique ce soit. « Dommage parce qu’il est adorable ce chien. » Il dit alors que le chien s’approche et qu’il caresse sa tête. Il se demandait à qui il appartenait et s’il avait une famille du coup. Il se met finalement à rire aux mots de Carla. Il n’y pensait même pas mais maintenant qu’elle le disait.. « Tu n’aurais pas dû me dire ça. » Bon ceci dit il ne ferait rien du tout car il préfèrerait oublier cette scène de crime. « Mais je n’ai rien vu pour cette fois. » Il lui dit avec un clin d’œil.

Ils montent tous les deux et Jaden se met à fouiller tout en faisant attention que personne ne se cache ici. Il laisse Carla faire pareil de son côté. Cela ne s’est pas montré très glorieux non plus de son côté. « Rien non plus enfin j’ai trouvé un album photo, je sais pas si ça pourrait nous aider. » Il lui dit avant de lui montrer sa trouvaille. « On devrait peut-être interroger le voisinage. » Ils en sauraient sûrement plus sur les personnes vivant ici.

Carla, elle parle souvent trop vite, se mettant en défaut toute seule, ou donnant de mauvaises idées à ses compatriotes. Il arrive que ça lui crée des ennuis, mais heureusement, Jaden est de ceux qui prend le tout à la rigolade et qui ne lui cherchera pas de noises. Et c’est tant mieux. Un sourire s’affiche sur les lèvres de l’officière. Sur une telle scène de crime, il est mieux d’être avec un collègue avec lequel on s’entend bien, sans quoi ce pourrait être d’autant plus angoissant.

Une fois le tour de la maison fait, les deux reviennent presque bredouilles, si ce n’est un album photo trouvé par Jaden. Carla s’empresse de jeter un coup d’œil à l’intérieur de l’album et finit par hausser les épaules. « Bonne idée. » Enfin, pas une idée innovante dans le sens où ça suit les procédures habituelles, mais c’est sa manière de lui montrer qu’elle est d’accord avec lui. Et pour tout dire, elle est très pressée de sortir de la maison dans laquelle elle n’arrive toujours pas à retrouver son état de sérénité habituel. Alors, autant vous dire que c’est quatre à quatre et sans demander son reste qu’elle descend l’escalier et rejoint le perron extérieur. Elle soupire alors de soulagement.

« Tu penses que le chien va aller direction un refuge, le temps qu’ils voient s’ils peuvent lui trouver un foyer parmi les proches ? » Les animaux, c’est tout ce qui l’inquiète dans tout ça… Elle lui aurait bien donné un foyer à la boule de poil, mais ce n’est pas compatible avec son emploi du temps et surtout son appartement avec les filles. Une analyse rapide du voisinage lui permette de montrer du doigt une maison qui a l’air d’être occupée, une voiture étant stationnée devant le garage. « On commence par celle-ci ? » Elle en prend déjà la direction, tout en mentionnant : « Faudrait qu’on voit s’ils n’ont pas des caméras dans le quartier, aussi. » Des fois que… même si c’est peu probable. « Bad cop, good cop ? » se met-elle à plaisanter avant qu’ils ne frappent.

Jaden savait que cela pouvait être difficile de se lancer dans ce milieu. Il le savait parce qu’il était passé par là. Il était un homme alors, cela avait été plus facile pour lui mais, il se doutait que pour une femme, les choses pouvaient être différentes. Il n’avait jamais eu de soucis avec Carla et puis, elle faisait son boulot correctement et avec passion. Tout comme lui. Il ne voit pas pourquoi il devrait lui mettre des bâtons dans les roues. Il était content de pouvoir travailler avec elle sur cette affaire bien que celle-ci ne semblait pas des meilleures affaires. C’était assez glauque et heureusement que ce n’était pas toujours ainsi.

Il était parti à la recherche de quelques indices mais il ne trouvait rien de bien intéressant. Il avait simplement trouvé un album photo mais il ne savait pas encore s’ils allaient trouver quelque chose. Il avait jeté un œil à l’intérieur mais rien qui ne l’aide vraiment alors, il laisse tomber. Jaden propose d’aller voir le voisinage, peut-être qu’ils auraient vus ou entendus quelques trucs. Il l’espérait parce que sinon ils devraient attendre les analyses. « Il va sûrement aller chez le vétérinaire d’abords pour voir si tout va bien et puis oui, dans un refuge. Je l’aurais bien pris mais bon, on a un chat depuis peu et je suis pas sûre que ça fonctionne. » Il aimait les chiens mais bon Wes avait que quelques mois et il n’était pas sûr que de venir avec un chien à la maison pourrait être apprécié par le petit chat roux. « Tu voulais le récupérer ? » Plutôt que de l’envoyer au refuge, si Carla souhaitait le récupérer ils pouvaient voir mais c’était un choix compliqué. Ils se rendent à l’extérieur pour aller commencer à interroger le voisinage. « Allons y oui, on devra sûrement appeler ou convoquer ceux qui ne sont pas là aujourd’hui pour obtenir un maximum de dépositions. » Plus ils en auraient, et plus ce serait mieux pour eux. « Exact oui, on pourrait recueillir des informations. » Ils sonnent à la porte en attendant qu’on leur ouvre. « On forme la meilleur team, pas vrai ? » Il lance avant qu’on leur ouvre finalement. Il sort sa carte. « Bonjour, officier Summers et voici ma collègue madame Cadwell. On aurait quelques questions au sujet d’un meurtre dans votre voisinage, pouvons nous entrer ? » Il demande avant d’entrer et de s’installer au salon. « Bien, est-ce que vous avez entendu ou vu quelque chose d’étrange ces derniers jours ou hier soir ? » Il sort un carnet pour prendre des notes.

Elle hoche la tête en grimaçant, n’aimant définitivement pas l’idée que l’animal soit envoyé en refuge. Mais comment faire autrement ? Elle n’a malheureusement aucune solution miracle. « Je savais pas pour ton chat. » lance-t-elle aussitôt. « Il est comment ? » Cela se voit que sa curiosité a été piquée au vif. « Je ne peux pas le prendre non plus, mes collocs ne seraient pas d’accord… Mais je vais tenter d’appeler mes parents, voir s’ils pourraient l’accueillir quelques temps. » Après tout, ils vivent en banlieue et ont un peu de terrain, un vrai paradis pour un animal à quatre pattes.

Les deux s’orientent vers le domicile des voisins les plus proches, et Carla note mentalement ce que lui dit l’officier. Elle a pour habitude de prendre chaque conseil, même s’il n’est pas prodigué comme tel, afin de s’améliorer dans son travail. Et même si le fait qu’ils aient besoin d’un maximum de dépositions est un fait connu par la brune, un petit rappel ne fait jamais de mal. « Je trouve aussi ! » Ils se retrouvent assez rapidement assis dans le salon du voisin, visiblement choqué d’apprendre qu’il y a eu un meurtre à côté de chez lui. « Votre femme est là ? » demande Carla alors que l’homme ne trouve visiblement pas la force d’émettre le moindre son pour répondre à la question de Jaden. Il hoche négativement de la tête. « Je suis veuf. » Et merde… Carla et le don de mettre les pieds dans le plat. Elle se confond alors en excuses. « Je suis désolée… Je ne voulais pas… » Elle se racle la gorge, avant de reprendre maladroitement. « Vous devez comprendre mieux que quiconque ce que c’est de perdre un être aimé dans ce cas, et donc à quel point c’est important qu’on résolve le meurtre de votre voisin. » Son ton est doux et semble faire effet. Tant mieux. Un silence s’impose, toutefois, avant que le retraité ne sorte : « Hier après-midi, il y a bien eu un défilé de voiture. Ça m’a réveillé pendant ma sieste d’ailleurs. Le quartier est plutôt paisible d’habitude, alors je suis allé voir ce qui se passait… Mais je n’en sais pas plus. »

Carla regarde Jaden. Pas certain que cette info leur soit d’une grande aide, mais c’est toujours mieux que rien. « Tu penses que… » Elle se reprend avant d’en dire trop devant un témoin potentiel.

Jaden aimait beaucoup les animaux et il aimait également les chiens. Néanmoins, ils avaient déjà un chat alors ça ne serait pas raisonnable. Il ne voulait pas non plus le prendre si c’était pour qu’ils ne puissent finalement pas le garder s’il ne s’entendait pas avec le chat. « Il est roux, Arya l’as retrouvé un jour tout seul alors on l’as adopté mais il est encore petit. Je te montrerai une photo. » Il lui dit en souriant parce que bon, le flic en avait plusieurs dans son téléphone. Il hoche la tête lorsque Carla lui dit qu’elle va proposer à ses parents. Il ne sera pas seul et au moins le flic sait qu’il sera entre de bonnes mains. « Pas de soucis oui, ce serait cool sinon ils lui trouveront bien une famille, j’espère. »

Pour le moment, ils devaient s’occuper et se concentrer sur cette affaire. Ils devaient aller voir le voisinage pour tenter de recueillir quelques informations. Ils en ont besoin pour avancer dans cette enquête. Ils s’installent dans le salon des voisins. Il prend quelques notes, apparemment le voisin est veuf. Il aurait entendu des voitures mais c’était tout, bon, cela n’allait pas les aider non plus. Jayden fait un signe qu’ils parleront avec Carla après, afin de ne pas en dire davantage devant ce témoin. « Vous avez vu ces voitures ? Je veux dire, vous savez à quoi elles ressemblaient ? » Il a dit ne pas en savoir plus mais il les a tout de même entendu, comment savait-il que c’était des voitures sans avoir jeté un œil. « Vous avez pu voir des personnes ? » S’il avait un indice sur une d’elles, ce serait toujours ça. « Non rien du tout, le temps que je me lève et tout ça il n’y avait plus personne. Mais vous devriez essayer la voisine d’en face, elle est souvent en train de jardiner ou à l’extérieur. Elle aurait pu voir quelque chose. » Jaden prend encore quelques notes même si pour le moment, cela ne l’avance pas à grand-chose mais il doit encore en parler avec sa collègue. « Vous avez entendu ces bruits vers quelle heure ? » Il demande afin de savoir si tout concorde.

« Tu as intérêt. » réagit-elle au quart de tour dans un immense sourire, à l’idée que son collègue lui montre une photo. D’autant plus que les chats roux, ça ne court pas les rues à New-York. « Il n’y a pas de raison ! » Mais si ses parents pouvaient dépannés, ce serait l’idéal. Ça éviterait à Carla de se faire du souci pour l’animal, bien que l’inquiétude ne fasse en théorie pas partie de ses tâches en tant qu’officier de police.

L’interrogation du premier voisin commence et alors que le début n’est pas des plus probants, les deux agents finissent par obtenir quelques indices qui pourraient les aider dans leur enquête, bien que ceux-ci soient d’ordre tellement généraux que pour l’instant, ça risque de ne pas les mener bien loin. Carla est déçue que le voisin ne puisse pas leur en apprendre davantage, mais c’est dans son caractère, elle n’est pas très patiente et aimerait que tout se résolve rapidement. Malheureusement, ainsi n’est pas faite la vie. Le veuf leur confirme l’heure des bruits : « Aux alentours de 15 heures. » ce à la suite de quoi Carla se lève pour prendre congé. Elle ne manque pas de remercier le vieil homme pour son temps et une fois à l’extérieur, elle s’avance vers la maison d’en face que leur a conseillé l’homme.

« Ça aurait pu être le tueur qui a fait des aller-retours pour organiser la scène ?! » Une question qui n’en est pas vraiment une. La supposition se tient autant qu’une autre pour l’instant. « Ça m’étonne un peu qu’ils aient pu faire ça à la lumière du jour, à la vue de tous… Faudrait être sacrément con, ou avoir envie d’être reconnu et arrêté immédiatement… » Avec un peu de chance, la voisine pourrait les aider à établir un portrait robot, si jamais elle avait vu les gens… Ou au moins d’identifier les voitures. « Si ça se trouve, c’était juste leurs enfants… » ce qui ne les aiderait pas des masses.

Jaden se met à rire et lève les mains en l’air comme s’il était innocent. Il l’est après tout et il ne refuserait jamais de montrer une photo de son chat. Il en avait plusieurs dans son téléphone et même s’il n’avait pas pensé au départ à adopter un chat, force était de constater qu’il ne regrettait pas. Il avait appris à aimer ce petit chat et maintenant, il n’arriverait pas à s’en débarrasser au contraire. Il s’y était attaché.

Fini de parler d’animaux puisqu’ils doivent interroger les voisins et tenter d’obtenir le maximum d’informations pour leur enquête. Il prend toujours son boulot à cœur et il sait que Carla également. Ils n’arrivent pas à obtenir beaucoup de choses mais bon, il s’y attendait un peu. Ce n’était pas la première fois et ils se retrouvaient toujours avec des possibles témoins qui n’avaient rien vus. « Merci à vous et n’hésitez pas si vous vous souvenez de quelque chose à nous contacter. » Il lui dit avant de prendre congé avant de se rendre chez un autre voisin. Ils allaient en avoir pour un petit moment encore à moins de trouver des indices. Il tente de réfléchir de son côté et de faire quelques suppositions. Malheureusement, il ne peut pas trop faire de conclusions hâtives. Il préfère attendre avant et ne pas accuser n’importe qui. « Non ce serait trop peu discret s’ils ont fait ça à la lumière du jour. » Il passe donc une main sur sa barbe. « Peut-être que ça fait plusieurs jours d’ailleurs que c’est ainsi, ou bien le corps a pu être déplacé. On va devoir attendre les analyses et plus d’infos. » Il fallait qu’ils attendent le retour. « Tout ce bruit c’était peut-être pour brouiller les pistes, faire croire que ça venait de se passer. » Mais bon la encore, il ne faisait qu’imaginer. Après tout il ne pouvait pas se mettre dans la tête de ces criminels. « Peut-être qu’il y a eu une histoire dans cette famille, un règlement de compte. » Il lui dit avant de sonner à la porte du prochain voisin.

Les deux collègues se retrouvent bientôt au grand air pour débriefer et faire quelques hypothèses. Le seul inconvénient lorsqu’ils ont un témoin ou un coupable potentiel devant eux, c’est qu’ils ne peuvent pas échanger sur leurs impressions et points de vue. Au moins, à l’extérieur, avec personne pour les écouter, ils peuvent laisser libre court aux échanges. Carla est attentive et elle ne manque pas d’hocher la tête à de multiples reprises. « L’odeur ne me semblait pas si nauséabonde pour que ça ait macéré pendant des jours. » mentionne-t-elle, tout de même consciente qu’avec tout ce qui se fait aujourd’hui, ça ne veut rien dire. « Enfin… On est pas à l’abri d’un embaumement… » Se mettre dans le cerveau d’un tueur, c’est le plus difficile dans leur métier, tout simplement parce que c’est impossible. Bien sûr, il y a des profileurs très doués qui savent repérer des détails que Carla serait bien incapable de soupçonner, mais le tout reste assez aléatoire, un psychopathe ayant, par définition, un cerveau assez retourné… « Comme dirait mon père : l’avantage de notre métier est qu’on ne s’ennuie pas. » Forcément, ça change tellement tout le temps, aucune enquête ne ressemblant à la précédente.

Pas le temps de répondre à Jaden qu’on vient leur ouvrir la porte, comme si on les attendait. Les présentations faites, ils sont invités à entrer, mais Carla a comme un mauvais pressentiment. « Mr Cunningam, nous a informé que vous auriez peut-être vu ou entendu quelque chose, hier, aux alentours de 15 heures. » Elle fronce les sourcils, restant sur ses gardes. Est-ce que Jaden a le même sentiment qu'elle ? Elle ne peut s'empêcher de jeter un coup d'œil dans sa direction, alors que la voisine semble anormalement silencieuse. Ou bien n'est-ce qu'une impression et qu'elle est juste en état de choc ?

Jaden se retrouve à l’extérieur avec Carla pour discuter de leur affaire. Il apprécie la jeune femme car ils sont souvent sur la même longueur d’onde concernant le boulot. Il sait qu’il peut compter sur elle et il l’a aidé quelques fois, lorsque celle-ci se faisait embêter par des idiots. Des personnes qui pensaient que seul des hommes pouvaient faire ce boulot. « Oui c’est vrai, ça ne fait pas si longtemps que cela je pense. Peut-être deux jours ou trois il faudra qu’on en ait la confirmation. » Pour cela, il ne pouvait pas répondre car ce n’était pas son boulot à lui. Peut-être que quand ils auraient les résultats ils pourraient davantage travailler ou du moins, approfondir leurs recherches. « Tu as raison oui et ton père aussi mais c’est ce qui me plait dans ce boulot. Et toi ? » Il profite quand même de quelques instants pour discuter avec elle. Certes il y avait le boulot mais il trouvait quand même important d’avoir de bons rapports avec ses collègues. Des tensions sur des scènes de crimes, ce n’était pas le mieux.

Ils arrivent devant chez la nouvelle personne qu’ils devaient interrogés. Il laisse sa collègue prendre les devants alors qu’il prend le temps d’observer. Il trouve la voisine un peu silencieuse et bizarre. « Madame, vous allez bien ? » Il demande parce qu’elle semblait un peu pâle ou bien c’était son teint ? Il ne pense pas. « Est-ce qu’on peut rentrer ? » Il lui demande alors, jetant un coup d’œil à Carla. « Je pense que vous devriez boire quelque chose ou manger un morceau. » Il avait l’impression qu’elle allait faire un malaise sinon. Ou alors c’était par rapport à cette affaire. Elle hoche finalement la tête en bredouillant un oui et ils suivent la voisine. Jaden regarde encore autour de lui, cherchant le moindre indice. « Ne vous inquiétez pas, on veut juste vous poser quelques questions pour notre enquête. Vous pouvez vous confier en toute sécurité. » Il tente de la mettre à l’aise pour qu’elle se livre plus facilement. « Je.. oui.. j’étais sur mon palier quand j’ai vu quelqu’un.. il.. il semblait déplacé quelque chose ou quelqu’un. » Elle semble assez mal à l’aise. « Je suis vite.. rentrée.. j’avais peur de me faire voir. » Il notait tout ça.

Elle hoche la tête, une nouvelle fois sur la même longueur d’onde que son collègue. « Becca va bien trouver le moyen d’en savoir plus dans la journée. » ajoute-t-elle dans un sourire. Elle a toujours apprécié la légiste, bien qu’elle ne la connaisse pas plus que ça ; et surtout, elle a une foi presque illimitée en ses talents d’experte de la mort. Glauque, dit comme ça ? « Comment oses-tu me poser la question ? » Elle se met à rire. Elle qui ne tient pas en place, elle qui a toujours mille idées à la minute, elle qui aime la nouveauté et le mouvement. S’il y a bien une personne qui aime le fait de ne pas s’ennuyer dans son boulot, c’est bien elle.

Une fois sur le pas de porte de la voisine, c’est une femme frêle qui accueille les deux officiers. Alors que la brune est plutôt terre à terre, restant focalisée sur l’enquête, Jaden, lui, se montre bien plus humain et inquiet pour la femme. Les mots qui sortent bientôt de sa bouche ont de quoi faire froid dans le dos, mais on ne peut pas dire que les policiers n’y soient pas habitués. « Asseyez-vous. » propose Carla alors qu’ils sont désormais à l’intérieur, en tirant une chaise. « Seriez-vous capable de faire un portrait-robot ? » demande la jeune femme, optimiste. Malheureusement, ses espoirs sont vite réduits à néant. « Comme je vous ai dit, c’était très rapide… J’ai pas bien vu… » La femme s’arrête, visiblement terrorisé. Carla remarque sa main, qui tremble. « Nous pouvons demander à ce qu’un officier soit posté devant chez vous pendant quelques jours, le temps que ça se tasse, si vous vous sentez en danger. » Pas certain que ce sera accepté, mais de toute façon, les forces de police resteront dans les parages encore quelques jours pour prendre tout ce qu’il faut, donc quelqu’un pourra sans problème passer checker la vieille dame. « Ou bien vous avez peut-être de la famille, chez qui vous pouvez aller quelque temps ? » Après un petit instant de pause pour ne pas mettre de pression inutile, elle ajoute : « Le moindre détail que vous pourrez nous donner sur les personnes que vous avez vu pourra nous être utile. »

Carla jette un regard inquiet à Jaden alors qu’un silence pesant s’installe. Elle ne le sait que trop bien qu’il ne faut pas brusquer les témoins, mais la patience n’a jamais été son fort. Heureusement, la voisine sort bientôt de son mutisme. « C’était un homme. Brun. Cheveux bouclés, pas très courts. Peut-être quarante-cinquante ans… Il était très petit… Il avait même du mal à trainer le corps. » Carla hoche la tête en guise de remerciement et pose sa main sur le bras de la vieille femme. « Ça va beaucoup nous aider. » Un nouveau regard vers Jaden, interrogateur. Est-ce qu’ils en ont assez pour repartir au commissariat ou bien a-t-il encore des questions ?

Jaden et sa collègue devaient attendre d’en savoir un peu plus concernant les analyses par une autre collègue. Cela prenait un peu de temps mais rien ne les empêchait d’aller questionner les alentours en attendant. De toute façon, il fallait les résultats afin d’avoir des informations sur les ADN, les traces trouvées etc. « Alors tant mieux, le principal c’est que tu aimes. Ne laisse personne te dire ce que tu dois faire ou non. » Elle le savait déjà et Jaden lui avait déjà dit plusieurs fois également. Il avait essayé d’être présent contre ces personnes qui la rabaissaient parce qu’elle faisait ce boulot.

Ils arrivent tous les deux chez la voisine alors qu’ils s’installent à l’intérieur. Jaden profite pour regarder tout autour de lui. Il note mentalement des indices qu’il pourrait voir chez elle, des choses qu’il ne trouverait pas normal. Il laisse Carla parler à cette femme en attendant mais il semblerait qu’ils n’allaient pas bien loin pour l’instant. C’était frustrant d’autant plus qu’il avait la sensation qu’elle était perturbée par quelque chose mais ils ne pouvaient pas insister. Ils pourraient revenir une autre fois mais apparemment, la proposition de Carla semblait avoir décider la jeune femme. Il hoche la tête et note ces informations. « Est-ce que vous avez remarqué d’autres détails ? Ses vêtements par exemple ? Une casquette ? » Le moindre indice pouvait leur être utile au cas où ils retrouveraient ces vêtements. « Une casquette baissée oui.. mais impossible de voir son visage du coup. » Il prend note quand même. Cela pouvait toujours servir de savoir ça. « Pour ses vêtements non je suis désolée je n’ai rien vu. » Bon, c’était déjà ça, ils pourraient quand même avancé un peu avec ça. « Merci quand même à vous pour vos réponses. Si vous vous souvenez de quelque chose n’hésitez pas à nous appeler et puis on va faire le nécessaire pour que vous ayez un policier devant chez vous. » Elle se sentirait peut-être davantage en sécurité et peut-être qu’elle oserait davantage parler aussi.

Ils n’allaient pas pouvoir faire grand-chose de plus, malheureusement. Résoudre une enquête ne se faisait jamais en un jour et il faut accepter d’être patient. La vieille dame semblant avoir tout divulgué des informations qu’elle savait, Carla et Jaden conviennent d’un regard qu’ils peuvent quitter la maison. Quelques dernières paroles réconfortantes au témoin et ils se retrouvent bientôt de nouveau dehors. Carla allait alors demander à son coéquipier s’il voulait continuer le tour du quartier mais elle entend au loin : « Summers. Cadwell. On a fini, on remballe. » C’était Becca, pas difficile à deviner. Un signe de tête et elle s’éloigne déjà. « On ferait mieux de rentrer au poste aussi pour l’instant, non ? » Faire quelques recherches, faire un point sur les premiers indices. Ça ne ferait pas de mal à la brune de prendre un peu de recul sur cette enquête plus que macabre qui changerait à tout jamais sa vision des fêtes de fin d’année. « D’habitude, j’aurais pris un mcdo sur la route du retour mais là, j’avoue… ça me tente même pas. J’ai encore le bide retourné. » Elle grimace en toute sincérité. Elle laisserait même volontiers Jaden conduire sans même demander son reste pour une fois.