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manu -- please be stronger than your past. The future may still give you a chance.

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Mar 22 Déc - 16:07
S'il y a bien une chose que déteste Adrian Dawkins le matin, c'est justement de se lever pour faire l'ouverture. Cela faisait bien longtemps que ça ne lui était pas arrivé et bon sang, que ça fait mal de se lever à cinq heures du matin pour pouvoir être frais et pimpant à sept heures au travail. Heureusement pour lui, il pourra rentrer faire une sieste dans l'après-midi avant de pouvoir sortir ce soir. Ou ne pas sortir, il n'en sait rien mais il se doute fortement qu'il aura la flemme. Il faut reprendre un rythme et il n'est pas prêt pour cela. Après tout, après avoir prit un mois de vacances pour aller aider sa soeur à se trouver un logement à Londres, c'est bien compliqué de se remettre dans le bain. Sa soeur lui manque et pourtant, elle ne devrait pas. Parce qu'elle est heureuse dans ce qu'elle fait, elle est heureuse de pouvoir travailler pour le west end, de pouvoir coudre des costumes pour qu'ils soient portés sur scène et lui, il est très fier d'elle. Quand il ouvre la porte, il regarde autour de lui, ses collègues n'ont pas lésiné sur le ménage, il peut donc éviter de repasser derrière eux. Il passe par la salle de repos pour déposer ses affaires et récupérer son badge avant de se mettre au travail, ses yeux qui se dirigent de temps à autre vers la porte, pour savoir quand la tempête va arriver. Il n'a pas pour habitude de guetter les client.e.s, les habitué.e.s, il est plutôt du genre à se laisser porter mais pourtant, il n'a pas pu la prévenir qu'il partait Adrian. Et il est persuadé qu'elle s'en fiche. Mais cependant, il ne peut pas rester de marbre quant au fait qu'il va retrouver son habituée. Enfin, il devrait plutôt dire, l'habituée du Think Coffee, parce qu'elle n'est pas sienne. Loin de là. Il s'est juste prit d'affection pour celle dont le regard ne brille plus, pour celle qu'il a croisé et qu'il a envie d'aider, a qui il a envie de tendre la main comme on a pu lui tendre la main à lui, quand l'alcool menait la danse, quand l'alcool contrôlait sa vie. Il s'occupe de servir un cadre assez pressé qui lui fait lever les yeux au ciel parce que sa commande est trop précise et lui, trop peu poli. Mais il reste de marbre et lui fait des doigts d'honneur intérieurement. Quand la porte s'ouvre et que le froid New Yorkais s'engouffre, il jette un oeil à la pendule, déjà dix heures. Et il sourit, prépare la boisson de Manu et lui tend avant qu'elle ne demande quoi que ce soit « Toujours un latte, avec pas trop de lait, un extra shot de café ? » prononce t-il en guise de salutations, un sourire stupide sur son visage « J'espère que ma mémoire ne me fait pas défaut. »

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Mer 23 Déc - 20:16



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@Adrian Dawkins (sarasvati)


Elle était encore une fois affreusement en retard Manu. Pour ne pas changer. Elle savait qu’elle avait complètement ratée la première classe, que celle-ci avait déjà abandonné l’idée d’avoir cours et était déjà partie. Pourtant il y avait l’espoir. Qu’ils l’attendaient, tous. Patiemment, parce qu’ils savaient comment elle était, qui elle était. La professeure un peu nulle niveau horaire, un peu nulle pour le réveil, mais quand même à peu près bien pour les cours. Elle espérait, Manu, que sa pédagogie était un temps soit peu appréciée et que les élèves l’aimaient pour ça. Et que du coup, ils resteraient. Elle espérait aussi que les surveillants les surveillés justement. Et qu’ils n’avaient pas été envoyés en perm, tous. Parce qu’elle détestait bien une chose Manu, c’était de devoir aller les récupérer en perm, les faire s’asseoir et les faire sortir leurs affaires. Au moins, en arrivant en retard, c’était au surveillant de faire ça, pas à elle, elle, Manu, détestait ces débuts de cours. Elle aurait voulu que les cours commencent au moment même où elle mettait un pied dans la salle. Malheureusement, cela ne fonctionnait pas comme ça. Oh et puis merde, à quoi est-ce qu’elle pensait là. Alors que la seule chose qui devrait la faire courir plus vite était le fait tout simple qu’elle était : en retard. Elle arrivait d’ailleurs à son café préféré. Pour son café habituel. Sauf que ces derniers temps, ce café était moins bien. Moins attrayant. Il lui manquait quelque chose à ce café. Ou plutôt quelqu’un. Et ça lui faisait trainer les pieds à Manu. Ça faisait qu’elle y allait à reculons. Parce que personne d’autre que cette personne n’arrivait à bien faire son café. Son café des lendemains difficiles. Avec juste ce qu’il faut de lait, et un shot de café bien serré qui lui fait vriller les dents et retourner le cerveau à l’endroit. Les autres, ne semblaient pas comprendre combien il était crucial qu’ils mettent la bonne dose de lait et la bonne dose de café. Lui. Lui. Il comprenait. Du moins, semblait comprendre. Et avec lui c’était toujours les bonnes doses. Qu’elle ne fut pas sa surprise à Manu, quand elle le vit, au bout du comptoir, au bout de la file. Avec son petit sourire serré qu’il réservait aux clients difficiles. Qu’elle ne fut pas sa surprise, et son éblouissement, quand il lui fit son sourire spécial Manu – oui elle était sûre que c’était son sourire spécial Manu, elle ne l’avait jamais vu sourire à personne d’autre comme ça – tout en lui tendant le parfait café. Il s’en était souvenu. Elle était en retard. Mon dieu. Elle était en retard. Mais au diable sa classe. Il s’en était souvenu. Et il était revenu. Alors elle lui fit son plus beau sourire spécial Adrian et répondit de sa voix la moins pâteuse possible.

« Oui, c’est exactement ça. » Elle en prit une petite gorgée, ne retirant pas son regard de celui d’Adrian. Et son sourire fut encore plus grand. « C’est parfait. Oui vraiment parfait. »

Mais un regard vers l’horloge lui fait disparaitre son sourire pour une moue extrêmement déconfite. Il lui fallait y aller. Elle devait y aller…n’est-ce pas ?


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Sam 26 Déc - 20:59
Il l'avait longtemps guetté Adrian, surtout quand il était du matin mais la plupart du temps c'est ses collègues qui s'occupent de son café et puis surtout, c'est la première fois depuis qu'il est revenu qu'il est du matin. Alors il la guettait et quand elle arrivait, c'était comme si le temps avait filé bien trop vite. Mais il ne laissait rien paraître. Après tout, il fallait qu'il reste professionnel en toutes circonstances, il ne pouvait pas agir comme une midinette qui se pâmait devant le premier venu. Et puis surtout, il espérait intérieurement qu'elle ne se souvienne pas qu'ils devaient aller faire de l'escalade ou quelque chose dont il ne se souvenait plus l'intitulé suite à une conversation un peu trop stupide. Mais ce qui comptait c'était qu'elle pourrait sûrement avoir son café comme il sait si bien le faire parce qu'il a apprit. Il a apprit à lire à travers son regard, quand il n'était pas assez corsé, quand elle fronçait les sourcils parce qu'il avait mit trop peu de lait. Et là, il avait tout donné pour qu'il soit parfait. Et visiblement, au vue de sa réaction, il avait réussi ce qui le fit sourire un peu plus. Un vrai sourire qui contamine le regard et qui fait briller les yeux. « Je suis content que ma mémoire ne me fasse pas défaut alors. » rétorque Adrian en jetant lui même un oeil à l'horloge et il comprend qu'elle doit sûrement aller travailler. Il fait une moue et la regarde « Vous devez y aller je me trompe ? » Après tout, il ne fallait pas avoir bac+5 pour comprendre qu'elle avait un job, tout comme lui. Qu'elle était prise par des impératifs horaire, tout comme lui. « Vous voulez que je vous accompagne un bout de chemin ? C'est l'heure de ma pause, j'ai trente minutes. » Il hausse les épaules, après tout c'est une proposition comme une autre. Une idée comme une autre et elle est tout à fait apte à refuser, même si Adrian risquerait de lui proposer bien trop souvent de l'accompagner s'il en a la possibilité. Mais jamais sans lourdeur. Bien évidemment.

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Dim 10 Jan - 18:10



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@Adrian Dawkins (sarasvati)


Oui, techniquement elle devrait y aller. Il est l’heure. Mais un seul coup d’œil vers les yeux braqués dans les siens, et elle hésite Manu. Elle préfèrerait rester la Manu. A prendre son café avec lui pendant sa pause, à l’attendre jusqu’à la fin de sa journée, qu’ils aillent boire un verre quelque part, ensemble. En apprendre un peu plus sur lui, l’homme qui au final, la connaissait mieux que n’importe qui d’autre dans ce bas monde. Il la connaissait du matin, des mauvais comme des bons, de l’après-midi, des plus compliquées au plus tranquilles, des soirées, des plus épuisantes et les moins longues. Il la connaissait très silencieuse, concentrée, timide, envahissante et excentrique. Il la connaissait beurrée comme sobre. Oui, malgré lui sûrement, il la connaissait très bien, beaucoup mieux qu’elle ne devait se connaitre elle-même.

« Au risque de me répéter, c’est vraiment parfait » dit-elle, sortant de ses pensées, reprenant une gorgée de café. Elle était entrain de faire demi-tour tout en s’excusant, expliquant qu’elle devait y aller, qu’elle était déjà en retard en plus, qu’elle n’aurait même pas du s’arrêter pour prendre un café, mais qu’elle en avait trop besoin pour survivre à sa matinée. Jusqu’à ce qu’il propose de l’accompagner sur le chemin.

L’accompagner ? Elle ? Manu ? C’était bien à elle qu’il parlait ? à Manu ? Elle le voit hausser des épaules, comme si c’était la chose la plus banale du monde que d’accompagner une cliente au travail. Elle en vient à se demander s’il propose souvent à ses clients de les accompagner. Quand même pas. Elle ne le verrait pas autant souvent qu’elle le voit si c’était le cas.

Elle se dessina un petit sourire timide sur le visage, se sentant rougir quelque peu.

« Pourquoi pas ? ça pourrait être intéressant… » elle répond, se détournant du bar de service, se dirigeant vers la porte en l’attendant. « Il ne faut juste pas qu’on traine et on devra sûrement courir un bout de chemin si ça ne vous dérange pas. »

Son sourire s’agrandit, ne pouvant s'empêcher de s’imaginer, courant l’un à côté de l’autre, arrivant à la grille de l’université, ses élèves les regardant à travers les fenêtres, les questions qui lui poseraient parce qu’ils sont plus que curieux ses élèves à Manu.

« Et puis on peut se tutoyer vous savez. »Elle se sent rougir un peu plus à cette idée Manu. Mais elle ne veut pas être vouvoyé par lui. Le vouvoiement c'était pour les élèves et les étrangers, et ils n'étaient ni l'un ni l'autre.



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Sam 16 Jan - 8:45
Ça fait longtemps qu’Adrian avait envie de proposer à l’inconnue du café de l’accompagner pour aller bosser, histoire de faire un bout de chemin avec elle, pour savoir pourquoi. Pourquoi elle laisse gagner ses démons, pourquoi elle ne parle pas lors des réunions des alcooliques anonymes. Tant de questions qu’il se pose alors qu’elle vient le matin et qu’il la croise certains soirs. Il rit un peu à l’affirmation qu’elle répète avant qu’il ne finisse par lui proposer de l’accompagner. C’est sa pause et il compte bien ne pas la passer dans la salle des employés, quand bien même il fait froid, et qu’il va se détester parce qu’il va mettre longtemps à se réchauffer. Il garde sa proposition et ne la retire pas. Surtout quand il la voit rougir, il se pince les lèvres, amusé. « Il me faut juste trois minutes et après on peut courir. » Enfin, faut-il déjà qu’ils sortent du café, mais elle comprendra sûrement. Il l’entend parler de tutoiement et il la fait patienter deux minutes en levant un index pour servir le dernier client qui vient d’arriver, il lui fait son café rapidement, lui souhaite une bonne journée et tape sur l’épaule de son collègue pour le prévenir qu’il va prendre sa pause avant de déposer son name tag et de récupérer sa veste et ses gants jusqu’à se retrouver aux côtés de Manu « Je suis d’accord pour qu’on se tutoie, au fait. » lui répond t-il après quelques longues minutes. Alors qu’ils se mettent en route, Adrian se met à trottiner en riant, cela fait si longtemps qu’il n’a pas couru dans les rues de New York. Et il essaie de faire en sorte de ne pas glisser sur une plaque de verglas pour ne pas s’étaler comme une vieille chaussette devant Manu, ce serait bien sa veine. Avançant à petites foulées, il la regarde du coin de l’oeil « Dure soirée hier ? » demande t-il, comme pour lancer le sujet, pour qu’elle puisse se confier sans avoir l’impression qu’il la juge. Il n’est pas là pour la juger, il est là pour l’aider. Il est là pour faire en sorte qu’elle s’en sorte. Une espèce de mission qu’il s’est confié à lui même. Parce qu’elle en vaut la peine Manu, et ça, Adrian l’a bien vu.

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Mer 3 Mar - 15:00



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@Adrian Dawkins (sarasvati)


Elle est contente Manu, tellement contente, qu’elle cache son grand sourire derrière son gobelet de café. Heureusement qu’elle en prenait toujours un grand, elle peut donc facilement se cacher l’entièreté de la moitié de son visage derrière, cachant sourire et rougissement. Mais son temps de réponse à sa dernière question la rend un peu anxieuse. Serait-elle allée trop loin ? Aurait-elle abusé ? Elle en a bien peur, alors qu’il est dans l’arrière-boutique, surement en train de se changer. Elle le regarde revenir vers elle et ils quittent ensemble le café. Ils commencent à courir doucement et Manu elle a peur. Tellement peur d’être allée trop loin avec sa dernière question. Elle s’apprête à lui dire quand, enfin, enfin ! il lui répond ; et il est d’accord. Oh, elle pourrait en sauter de joie, mais elle se retient, ne voulant pas son café qui tiens déjà précairement dans sa main. Elle lui fait un grand sourire, heureuse, l’anxiété déjà loin derrière elle, rien qu’à la vue des yeux pétillants de Adrian.

« Alors c’est parti pour se tutoyer. » dit-elle, cachant une nouvelle fois son grand sourire derrière son café. Elle glisse avec légèreté sur une plaque de verglas, sirotant son café. Elle a tellement l’habitude de courir ainsi, par tous les temps, qu’elle connait par cœur le chemin, où sont les flaques, où sont les endroits pour se protéger de la pluie ou du soleil, comment ne pas tomber quand elle arrive sur une plaque de verglas comme celle qu’elle vient de traverser. Elle s’amuserait presque Manu à courir ainsi. Surtout en ayant une personne qu’elle appréciait à ses côtés.

Mais le bonheur semble ne pas être de mise aujourd’hui, alors qu’il lui pose cette fameuse question. Cette question qu’on lui posait beaucoup trop souvent. Alors qu’elle n’avait aucune réponse à fournir ; aucune réponse n’était valable. Elle ne pouvait décemment dire que la soirée elle l’avait passé seule, au fond de son lit, à essayer tant bien que mal de corriger des copies, s’aidant un peu trop d’une bouteille de vin, puis deux, puis trois… Comment se sortir de là.

Ou alors. Elle pourrait lui répondre franchement. Et voir sa réaction. Peut-être qu’il pensera qu’elle en vaut quand même la peine. Peut-être que cela ne lui fera pas peur. Parce que parfois, elle voit bien comment il la regarde, Manu. Alors elle soupire un bon coup, ralentis un petit peu pour être à sa hauteur. Elle lui fait un petit sourire contrit et ;

« Je ne suis pas sortie hier. Et je pense bien que tu as repéré que je suis toujours comme ça quasiment tous les matins… »




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Ven 5 Mar - 18:39
tw : mention d'alcoolisme, dépréciation de soi, envie malsaines.
Adrian voulait lui tendre la main comme on lui avait tendu la main à l’époque. On pourrait penser que ça remonte à loin, que c’était il y a des années mais il n’y a que trois ans, bientôt quatre dans quelques mois qu’il est définitivement sobre. C’est compliqué parfois, il a envie de replonger. Mais il pense à Elior, son ami puis à Adam le fils de son ami et il n’a plus envie d’être la merde qu’il était auparavant. Un déchet incapable de tenir debout, de faire trois mètres sans se casser la gueule, le nez sur l’asphalte dégueulasse, la gueule dans le métal de la poubelle, l’arcade ouverte parce qu’il n’était pas capable de tenir sur ses deux jambes et de marcher droit comme il le ferait maintenant. Quand il court à ses côtés, il se rend compte qu’il n’aurait pas pu faire ça avant, que la dépréciation qu’il avait de lui même, l’envie de se cracher à la gueule chaque matin parce qu’il n’avait pas été capable de rester sobre, l’envie de se foutre définitivement en l’air pour soulager tout le monde. Les périodes noires qu’il avait traversé n’étaient plus rien comparé au plaisir qu’il prend de courir après ce petit bout de femme qu’il a à ses côtés. Et il voit bien aussi, qu’elle est heureuse, qu’elle semble aller bien même si ce n’était pas franchement la joie quand elle est entrée dans le café. Il jurerait pourtant avoir vu son visage s’illuminait quand il a croisé son regard, mais peut-être que ce n’était que le fruit de son imagination. Qui sait ? Il attendait impatiemment une réponse à sa question, il ralentit au même rythme qu’elle et la regarde, il est presque persuadé de savoir déjà la réponse, mais il ne veut pas trop s’avancer. Et il grimace un peu face à sa réponse, se pinçant les lèvres avant de grimacer. Il s’arrête de trottiner pour mettre ses mains dans ses poches avant d’avancer à un rythme plus lent « Tu sais, avant j’étais comme toi. Tu dois t’en douter, vu qu’on s’est déjà vus aux réunions. » Enfin, lui l’avait vu mais l’avait-elle fait ? « J’avais l’impression que tout mon monde ne tenait qu’à un fil, alors pour me sentir mieux, pour me sentir plus vivant, je me mettais en danger. Et j’picolais. L’adrénaline quand t’es complètement torché. J’me suis cassé la gueule un nombre incalculable de fois. Je me suis mis en danger un nombre incalculable de fois aussi et j’repoussais toujours plus les limites. Jusqu’à ce que ça finisse par m’exploser à la gueule quand la personne que j’aimais le plus au monde a failli y passer si elle n’avait pas été entouré. Si elle n’avait pas eu des amis qui étaient là pour elle, elle serait pas là où elle est aujourd’hui. En pleine santé à Londres. » Il s’humidifie les lèvres et déglutit un instant tout en continuant à avancer « Tu dois te demander pourquoi je te dis tout ça. Parce qu’on peut toujours s’en sortir. Et je veux être là pour toi, comme on a été là pour moi. » explique t-il en s’arrêtant pour se tourner vers elle. « Je sais qu’on pense qu’on a pas besoin d’une main tendue, mais crois moi. La prendre, ça en vaut la peine. » conclut-il en souriant un peu, pas bien garanti que ce discours marche, mais au moins, il aura essayer. Depuis le temps qu’il voulait le faire.

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Dim 18 Juil - 4:16



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@Adrian Dawkins (sarasvati)


Manu avait bien fait. Oui, elle avait bien fait, de dire la vérité. Elle ralentit, restant à ses côtés. Au diable ses élèves. Ça, ce qu’il se passait là était beaucoup plus important qu’un pauvre petit cours. Elle arriverait pour la fin, Manu, c’est pas grave, ce ne serait pas la première fois, et puis vu l’heure ses élèves ne l’attendaient surement déjà plus. Ils étaient surement déjà tous partis.

Elle remarque la grimace Manu. Et ça lui donne envie de grimacer aussi. Et si elle avait fait le mauvais choix. Et s’il allait la juger comme bien d’autre monde avant lui. Et si elle allait le regretter… Mais dès la première phrase qui quitte les lèvres d’Adrian, il sait qu’il n’en est rien. Et oui. Manu l’avait vu aux réunions. Mais elle avait fait comme si de rien n’était. Espérant fort. Très fort. Qu’il ne la reconnaisse pas. C’était peine perdue à ce qu’elle entendait. Mais n’était-ce pas pour le mieux finalement ?

Elle s’arrête presque Manu pour l’écouter. Car elle écoute. Elle regarde ses lèvres qui bougent et prononcent tout ces mots. Elle se demande un court instant qu’est ce que ça ferait de poser ses lèvres sur les siennes. Quel goût elles pourraient avoir. Mais très vite, elle se reprend. Ce n’était pas le moment. Non, vraiment pas le moment. Alors elle écoute à nouveau.

Et elle ne sait plus Manu. Ce qu’elle doit dire. Ce qu’elle doit faire. Alors elle se contente de prendre la main d’Adrian. De lui sourire. Et de se remettre à marcher. Tout en tenant sa main.

Elle se doit de la tenir. Pour la métaphore. Pour le geste. Mais aussi pour s’ancrer dans le temps présent. Dans la présence d’Adrian. Et pour trouver les mots.
La main est légèrement moite mais elle s’en fiche. Elle s’imagine déjà des choses, seulement en tenant cette main dans la sienne. Mais elle s’arrête encore une fois. Elle se l’interdit.

Alors elle se met à parler Manu. Oui, elle parle. Elle raconte.

Elle raconte les premiers verres. Les premières bouteilles. Les premières cuites. Le sentiment de liberté. L’oubli. Oh, l’oubli, qui viens avec. Puis elle raconte. L’addiction. Le besoin. Les mains qui tremblent. La facilité. De verser ce rhum plutôt que de l’eau. La flasque dans sa veste, toujours remplie à ras bord, au cas où. Mais au cas où quoi ? Au cas où la vie devient trop difficile à vivre. Au cas où tout deviendrait trop. trop. C’était le mot. Trop. Toujours trop. La vie. L’alcool. Tout était toujours de trop.

Elle raconte. La première réunion. Où elle était allée à reculons. Sans vraiment trop savoir ce qu’elle foutait là. Puis la deuxième.  Puis la troisième. Elle raconte. Ces gens qui lui ressemblent. Avec ces cernes. Ces mains qui tremblent. Ces sourires qui plient vers l’intérieur.

Elle raconte. Sans plus pouvoir s’arrêter. Ils arrivent enfin devant l’université. Et elle voit Manu, ses élèves qui sortent. Elle leur fait signe Manu. Un signe désolé. Et ils lui rendent. Ils lui font des petits sourires. Parce qu’ils savent. Et elle sait qu’ils savent.

Elle se détourne Manu. Manu elle regarde les mains jointes. Elle est désolée Manu.


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Dim 25 Juil - 11:14
Adrian n'a jamais vraiment apprécié qu'on stigmatise les gens et qu'on préfère les enfoncer plutôt que de leur tendre une main pour les aider. Ironique quand on sait que lui, il en a repoussé des mains, prétextant qu'il n'avait pas besoin d'aide, qu'il n'était pas alcoolique. Qu'il n'avait pas de problèmes. Il lui en a fallu du temps pour enclencher le processus de l'acceptation. Il lui en a fallu du temps, des obstacles et des menaces pour qu'il prenne son problème à bras le corps et qu'il accepte de se faire aider. Alors il veut aider ceux qui semblent ne pas avoir conscience de leur problème. Il a bien vu Manu, à l'époque, il a bien vu qu'elle était comme lui, un peu gonflé de poser ses fesses sur une chaise le temps d'une réunion pour entendre les autres qui parlent de leurs expériences, ceux qui parlent du fait qu'ils ont replongés, ceux qui célèbrent les victoires et qui attendent avec une impatience incertaines leurs jetons du mois en plus. Les jetons d'Adrian sont dans une boîte chez lui, une boîte avec la lettre de sa soeur qu'elle lui avait écrite au centre, à l'époque quand elle lui disait être fière de lui. Quand elle lui disait qu'elle était heureuse qu'li se fasse enfin soigner. Et le barista est plutôt heureux de voir qu'elle semble encline à se confier, à expliquer. Il ne juge pas, loin de là, loin de lui l'envie de juger. Quand ils arrivent devant l'université, Adrian habille ses lèvres d'un sourire amusé, quand il voit les élèves qui sortent de la fac, là où ils l'attendaient sûrement. Il ne peut s'empêcher de continuer de sourire avant de la regarder « Je pense qu'ils t'attendent. » explique t-il, amusé. Il attrape un bout de papier qui traîne dans sa poche arrière de jean et note son numéro, rapidement « Si jamais tu as besoin de compagnie pour t'empêcher de boire un peu trop, n'hésite pas à m'envoyer un texto. » Et il lâche doucement sa main avant de passer une main derrière sa nuque « Et si les idées sont noires aussi. Je serais pas à la réunion de cette semaine, mais celle de la semaine prochaine je peux essayer de me libérer si tu veux. » Pour l'accompagner, pour l'aider. « Et si t'as besoin d'un parrain, tu sais que tu peux compter sur moi, promis, je suis pas chiant. » Enfin, ça dépend du temps.

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