Lui tant habitué de Manhattan ne pensait certainement pas s’échouer un soir de nouvel an sur Staten Island. Pourtant, il a accepté l’invitation de sa nouvelle collègue avec laquelle il s’entend plutôt bien et dont il admire l’enthousiasme. Alors oui, le voilà élégamment vêtu d’une chemise claire, d’un pantalon de costume sombre, d’une veste assortie et de chaussures de ville, ayant même mis une cravate pourpre, à déambuler dans la pièce principale, au milieu de l’effusion de cette soirée, tout en pianotant sur l’écran de son iPhone dernier cri. Jupiter est toujours élégant lorsqu'il sort, comme une marque de fabrique. Rarement sans une chemise et un pantalon de costume, voir chino si l'ambiance en est plus tranquille. Son dressing peut faire pâlir n'importe quel amateur de shopping et de mode.

Seul à l'heure actuelle, il erre dans le salon de la maison, seul, les sourcils froncés. Sasha ayant accepté d’être son "plus un" pour la soirée, il ne devrait pas être seul à cette heure-ci, mais voilà que le grand blond manque à l’appel et cela n’a pour effet que d’agacer largement un Jupiter control freak et adepte de la ponctualité. Lui qui, sous la déformation professionnelle, aime que tout se déroule selon ses plans. S’il travaille sur ce défaut lui ayant, entre autre, couté son mariage, plaqué prestement devant l’autel, il reste encore des moments où ses travers ont la peau dure.

Soupir alors qu’il envoie un énième message restant sans réponse. Sasha n’a pas pour habitude de lui poser un lapin, ni même d’être en retard et cela ne fait que l’agacer un peu plus. Tout autant que l'inquiéter. La fête bat déjà son plein alors que progressivement, les derniers retardataires font leur apparition. Ici, se mêlent les connaissances de longues dates et les inconnus. Jupiter parmi eux. Il ne connait que quelques collègues de travail et nage désormais en terre inconnue, surtout esseulé sans son meilleur ami et copilote de soirée. Qui plus est, la perspective d’être seul au milieu de tant de nouvelles têtes ne le met pas franchement à l’aise. D’autant plus après qu’un homme qu’il qualifierait de gros lourd ait tenté de lui faire du rentre dedans, repérant sans doute sans mal tous les signaux de ses préférences sexuelles. Heureusement, Jupiter dispose de quelques stratagèmes bien rôdés pour s’échapper de ce genre de mauvaise passe, prétextant un appel téléphonique pour s’éloigner. Un bref regard qui confirme que l’homme en question a jeté son dévolu sur un autre, au moins temporairement, et le patineur s’en trouve soulagé.

S’approchant finalement du bar mis en place pour la soirée, il capture une bouteille de vin blanc et un verre pour s’en servir largement, qu’il rempli probablement bien trop, mais un besoin viscéral de canaliser ses nerfs lui donne envie de boire. Concentré sur ses gestes, il ne fait plus trop attention à son environnement lorsqu’il se tourne presque brusquement et manque de rentrer en collision avec quelqu’un, sauvant son verre et sa chemise au passage en écartant le bras. « Oups pardon je suis désolé je ne vous ai pas vu » S’excuse t-il, navré, l’expression de son dépit transposée sur son visage, incapable de le quitter face au début de cette soirée qu'il juge chaotique.

Des clients importants, avait dit son patron. Il ne faut pas gâcher des perspectives de vente, surtout lorsque ceux qui projettent de mettre leurs biens entre les mains de votre agence sont de riches propriétaires New-Yorkais disposant de bons nombres d’immeubles en tout genre aux quatre coins de la ville. « Nous ne pouvons pas laisser passer une telle chance, Kwamie. Débrouillez-vous, mais soyez-là. » Il avait appris cela à seulement quelques jours du réveillon, alors qu’il s’apprêtait à passer la soirée avec sa fille. Ils avaient déjà planifié le repas ensemble, d’ailleurs, ainsi que fait la liste des différents jeux de société qu’ils feraient et liste des livres qu’ils liraient au cours de la soirée. Callie avait été mise en charge de la partie divertissement, pour son plus grand bonheur, et c’était bien une des premières fois qu’elle semblait avoir vraiment hâte de passer du temps avec son papa. Alors, rien que l’idée d’avouer à sa fille que cela ne pourra finalement pas se faire, ou bien à le décaler d’une journée, le cœur du père de famille ne peut que se serrer.

La réaction de la petite ne se fait d’ailleurs pas attendre alors qu’il prononce les paroles fatidiques. Elle s’enfuit dans sa chambre, claque la porte et les larmes coulent à flot, en amenant également chez le patriarche, peu enclin à de telles émotions habituellement. S’en suit la bataille pour trouver une baby-sitter, ou n’importe qui qui pourrait garder sa fille le soir de la Saint Sylvestre. Une bonne cinquantaine de coups de téléphone à des amis, connaissances et famille… Même la vieille du quatrième étage qui le dépanne parfois n’est pas disponible. Ne reste alors plus qu’un choix : contacter Kore, son ex-femme. C’est le cœur lourd qu’il compose le numéro et bien évidemment, elle se fait une joie d’accepter. La nouvelle ravive le cœur de Callie, c’est au moins cela, mais l’inquiétude commence alors à monter chez l’afro-américain, qui redoute de laisser pour la première fois depuis son sevrage, sa fille à sa mère. Rien que de penser que la dernière fois, Callie avait été en danger de mort…

Alors que la sonnette retentit, il fonce ouvrir, non sans appréhension. Une demi-heure plus tard, il quitte son appartement, non sans avoir donné une tonne de directives à Kore et à Callie. Et le cœur lourd, il rejoint la soirée à laquelle il est déjà en retard. Mais personne ne le remarque, ce n’est pas comme s’il était quelqu’un d’important. Alors, il fait comme si de rien n’était, allant saluer les clients pour qui il est venu et leur assurant qu’il se tiendrait à leur disposition dès qu’ils le jugeraient opportun – sans aucun doute pas ce soir. Ses devoirs faits, il n’a plus qu’à aller se chercher à boire et à prier pour que rien de fâcheux ne se passe chez lui. C’est à ce moment-là qu’il rentre dans quelqu’un. « Non… C’est moi ! » Fichue tête en l’air. Il ne peut s’empêcher de regarder sa chemise et son costume. « Pas de dégât, visiblement. » annonce-t-il d’un ton plus souriant. Le brun observe alors son interlocuteur plus en détail et note alors cet air dépité qui trône sur le visage de l’homme pourtant particulièrement charmant physiquement. « Je n’imaginais pas que quelqu’un puisse être encore moins ravi d’être ici que moi. » lance-t-il à l’autre brun, en guise de boutade pour détendre l’atmosphère. « Ne vous en faites pas, ce n’est qu’une collision, il y a bien pire dans la vie. » le rassure-t-il.

Il s’excuse et accroche finalement le regard de l’homme se tenant en face de lui. L’homme qu’il vient allègrement d’heurter, bien trop perdu dans ses pensées. En train de maugréer contre un Sasha avec lequel il aura une petite discussion aussitôt le blond arriver. S’il arrive un jour, puisque la patience de Jupiter peut être toute relative en fonction du moment.
Mais pendant un instant, il oublie Sasha, il oublie l’homme affreux ayant tenté de le séduire pour se concentrer sur le sourire trop lumineux et amusé de celui lui faisant face. Sa réflexion laisse d’ailleurs un sourire amusé à son tour, un brin amer, s’accrocher au coin de ses lèvres. « Et bien il faut croire que c’est possible, je crois que mon meilleur ami m’a posé un lapin, il était censé m’accompagner à cette soirée » Explique t-il en pinçant les lèvres et haussant les sourcils, affichant clairement son dépit. Finalement, cette rencontre fortuite a au moins l’occasion de le distraire. « Il a dû sentir le piège » Se surprend t-il à renchérir, pour plaisanter, laissant un léger sourire flirter avec ses lèvres.

« Vous êtes venu pour faire plaisir à Mandy vous aussi ? Je savais que c’était une mauvaise idée » Lance t-il d’une moue presque boudeuse. Lui, loin de Manhattan pour le nouvel an, pour sur que tous ceux qui le connaissent en seront choqué, qui plus est pour s’échouer à Staten Island.
Définitivement improbable. Et pourtant l’y voilà, tranchant surement par ses attitudes ou la facture de son costume. Ce qui est certains c’est que l’homme en face de lui semble briller du même chic et que ses sourires, eux, sont définitivement solaires. « Jupiter » Lance t-il en lui tendant la main pour finalement se présenter, conscient qu’il vient probablement de se trouver un allié au milieu de cette soirée qu’il juge atroce jusqu’à présent. L’absence de Sasha l’agace, mais peut être peut-il égayer un minimum l’instant.
Pour sur que s’il n’était pas ici il se serait échoué dans une soirée plus ou moins cossue où il aurait finit totalement ivre aux Margaritas et au champagne. Jupiter a ses moments de clichés, il aime faire la tête et tout oublier. S’il s’est mis en pause de trop nombreux mois en raison de sa rupture, il apprend aujourd’hui à revivre et cela passe par quelques excès juste pour noyer ses pensées et se redonner une allure nonchalante, bien plus jeune qu’il ne l’est. Tranché avec le sérieux de sa vie et ses nouvelles responsabilités des suites de sa rupture à commencer par se trouver un nouvel appartement. Mission pour laquelle il semble tenir une piste, bien que cette dernière n’ait pas encore abouti.

Venant savourer une gorgée de son vin blanc, il observe un instant autour d’eux. « Une probabilité que cette soirée finisse mieux qu’elle n’a commencé ? » Ose t-il demander, un peu joueur, pas moins amer. Oh pour sur, Sasha se souviendra de son retard dés qu’il passera le pas de la porte.

La révélation amène une grimace désolée sur le visage de Kwamie. Il sait à quel point ce n’est pas agréable de se faire poser un lapin, et c’est d’ailleurs bien pour cela que de son côté, ça ne lui est jamais arrivé. Au pire, il invente une excuse à la noix – souvent prétexte un problème avec sa fille, ça passe crème – mais ne laisse personne sans nouvelles à l’attendre. D’ailleurs, il est toujours ponctuel, voir trop en avance, une de ses qualités qu’il n’a pas peur de mettre en avant et qui lui sert toujours dans son quotidien d’agent immobilier. Il n’y a que ce soir, où il était arrivé en retard, mais c’était à prévoir étant donné les circonstances. « Pas très sympa de sa part, même si honnêtement, je peux comprendre qu’on n’ait pas envie de se farcir une soirée de la sorte. » réplique-t-il d’un ton amusé, espérant que son interlocuteur ne lui en voudra pas pour sa franchise.

« Oui et non. Je suis surtout venu sur ordre de mon patron. Mandy et son mari sont des clients potentiels et je suis censé jouer l’atout charme qui les amènera à signer chez nous. » Là encore, peut-être qu’il en dit trop, mais qu’est-ce que ça peut bien faire ? Ce n’est pas comme si la raison de sa présence ici était un secret. « Donc j’espère bien que ma présence ici fera plaisir à notre hôte, mais j’ai bien peur qu’elle s’en fiche éperdument. » Raison de plus pour laquelle il aurait préféré rester chez lui, mais les ordres sont les ordres et il a bien trop besoin de son salaire à la fin du mois pour remettre en place son employeur et risquer sa place dans un contexte économique déjà fragile. « Et vous ? Vous êtes un de leurs amis ? » demande-t-il, curieux. Loin de lui l’idée de se servir d’une potentielle connexion pour arriver à ses fins avec les clients. Il a bien trop à songer pour élaborer de tels plans.

« Kwamie. » Son sourire s’élargit alors qu’il prend la main de Jupiter. Ce nom aurait de quoi le faire frissonner, tout autant que le sourire du brun. Il ne pense pas se tromper en songeant qu’il y a quelque chose de ce sourire qu’il jette lui-même à d’autres hommes quand il sort dans les bars, ou ailleurs d’ailleurs. « Espérons-le ! Ça ne devrait pas être difficile. » Sous réserve qu’il n’ait pas un coup de téléphone fâcheux entre temps, mais il s’abstient d’en parler à Jupiter, bien entendu. « On commence par remplir nos coupes, peut-être ? » Non pas que Kwamie soit un fervent défenseur de l’alcool, son frère étant bien trop plongé dedans pour qu’il n’approuve ces vices à trop forte dose. « Dites-moi tout. Quel genre de soirées préférez-vous habituellement ? »

Jupiter ne peut réprimer un léger rire, proche du gloussement, lorsque la remarque de son interlocuteur est lancé concernant le réussi de cette soirée. Vraisemblablement l’un comme l’autre passe un excellent moment plein d’ironie et trouver un allié au milieu de cette petite foule le mettant mal à l’aise n’est pas un mal. Bien au contraire. « On est d’accord » Réplique t-il alors simplement, avant de poursuivre, de se montrer curieux à son tour, faire un peu de conversation pour changer de son humeur morne et agacée. « Oh ? Un trente et un décembre ? C’est vache j’admet de la part de votre patron, d’habitude je suis un des rares à bosser, bon pas ce soir » Oui, l’évènementiel pousse forcément à travailler les jours de fêtes et férié. Dés lors qu’il y a quelque chose à célébrer et que certains ont assez d’argent pour organiser un évènement. Si Jupiter se refuse quelques fêtes dans l’année, le nouvel an est généralement un passage obligé. Sauf ce soir, où il a laissé la main à certains de ses collègues. Terrible erreur.

« Elle a effectivement l’air très occupé » Déclare t-il en avisant Mandy un peu plus loin en pleine conversation joyeuse, saupoudrée de rire, avec d’autres femmes semblant de son âge. Probablement des amies à elle, que Jupiter ne connait pas. Après tout, le nouvel an est généralement le moment où lâcher prise, faire une dernière grosse folie et ne se soucier de rien. « Moi ? Non je suis un collègue de Mandy, on bosse dans la même boite d’évènementiel. Mais elle s’occupe plutôt des séminaire d’entreprise et autres kickoff tandis que je suis plutôt mariage et soirée mondaines » Explique t-il en donnant probablement trop de détails, mais Jupiter est un bavard. Il ne peut s’en empêcher. Même si son voisin ne demandait peut être que par politesse plus que par réel intérêt.

Présentations faites conclues dans un sourire face à la poignée de main. Nouvelle question et les mines qui s’éclairent des même traits d’humour et d’amusement. Se retrouver, au comble de leur ennuie mutuel à cette soirée. Se soutenir et l’égayer. « Oui, j’ai besoin de quelque chose de plus fort » Déclare t-il en terminant le fond de vin blanc encore présent dans son verre, s’approchant ensuite avec son voisin du buffet-bar. Déjà au niveau des bouteilles, Jupiter se saisit de la bouteille de martini pour s’en servir un verre, le rehaussant de quelques glaçons, avant de sourire, tournant le visage vers son voisin. « On pourrait peut être se tutoyer d’ailleurs ? Histoire d’être moins formel » Lance t-il, initiative vraisemblablement appréciée alors qu’il renchérit. « Déjà habituellement je suis plutôt du côté de Manhattan, donc les soirées sont un peu plus… Disons plus proche des trentenaires profitants de la vie que de la future famille s’installant en banlieue » C’est exactement ce que lui inspire l’endroit, Staten Island et cette petite maison qui, bien qu’agréable, ne lui correspond pas. « J’adore les soirées déguisées aussi même si c’est peut être cliché » Sourit-il plus largement, alors que depuis quelques années, Charles et lui prenaient plaisir à se trouver des costumes assortis. Une époque qui apparait désormais lointaine. « Et toi ? »

« Il faut toujours un con de service qui ne veut pas perdre son emploi pour pallier ce genre de demande. » Il hausse les épaules, comme s’il avait dit tout cela pour plaisanter, mais dans le fond, ça lui pèse sur le haricot. Il sait pertinemment qu’il n’avait pas été le premier à qui on avait demandé, et que les autres avaient tout simplement refusé sans aucune peur des représailles. Si seulement il pouvait se permettre ce type de liberté. Si seulement son appartement se vendait, ou que Kore payait sa part… Il en serait tellement soulagé et peut-être que sa vie reprendrait ce tournant d’insouciance qu’elle avait connu durant de longues années.

Mais il laisse échapper ces pensées sinistres pour ce soir, parce qu’il est bien content d’avoir trouvé quelqu’un avec qui discuté et qui a l’air sympa, qui plus est. Il se pourrait que ce qui n’était qu’une contrainte au départ se transforme finalement en bonne soirée. Comme quoi le destin fait parfois des coups du sort inattendus. Un regard à son tour vers Mandy et le voici qui hoche la tête. Tant mieux, si elle est occupée, ça lui donne l’occasion de rester avec le bel Appolon… « Ce qui explique votre bagout. » lâche-t-il dans un sourire. Kwamie a toujours été plutôt doué pour analyser les gens, et il n’avait pas fallu très longtemps pour remarquer que Jupiter est du style bavard à l’aise en société. L’événementiel, ça lui colle donc plutôt bien à la peau, se dit le métis en se permettant de le reluquer davantage de la tête aux pieds, n’en perdant pas une miette au passage.

Ils s’orientent vers le buffet et le brun remplit son verre de punch. Dans un coin de sa tête, la voix de son père lui disant que c’est une boisson de femmes lui revient, pensée qu’il chasse aussitôt. Son père l’avait toujours fait beaucoup rire avec ses principes ancestraux et son refus d’aller vers un monde moderne. Homme au grand cœur, il aimait plus que tout ses enfants, bien qu’il ne le montre pas aisément ; mais un sacré décalage de génération restait visible à chaque repas de famille.

Il hoche la tête avec plaisir, alors que Jupiter lui propose qu’ils se tutoient, puis il écoute l’homme lui parler de son style de soirée. D’un coup, c’est comme s’il prenait un coup de vieux, bien qu’il fasse partie des trentenaires, et il se rend compte que sa vie s’est bien trop pépérisé depuis qu’il a eu Callie. Il s’était enchainé à un métro-boulot-dodo depuis bien trop longtemps et attendait impatiemment d’avoir l’opportunité de retrouver un semblant de liberté. Force est de constater que s’il ne s’y forçait pas, l’occasion ne viendrait pas d’elle-même. « Les soirées déguisées, ça peut clairement être drôle ! » A quand remonte la dernière à laquelle il a assisté ? « Ça fait une éternité que je n’en ai pas faite. Pas sûr que je rentre encore dans le costume que j’avais mis à l’époque d’ailleurs. » lâche-t-il dans un sourire amusé. Le costume était sans aucun doute au fond du dressing de sa chambre, mélangé avec les affaires de bébé qu’il avait gardé « des fois que ». « Une bonne soirée jeux dans un bar, à faire des connaissances et rire avec des inconnus ; avec une préférence pour les parties de billard et de fléchettes, j’avoue. » Les inconnus étant généralement des habitués de bar, ils deviennent petit à petit des connaissances, et éventuellement des amis. « J’ai toujours trouvé qu’on pouvait en apprendre beaucoup sur quelqu’un en l’observant jouer. » poursuit-il. A la fois dans la manière de tenir une cane de billard, ou d’être bon ou mauvais joueur. « C’est pas aussi glamour que toi, désolé. » Il se met à rire, clairement pas désolé.