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Birthday Time [Solveig]

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Ven 8 Jan - 17:27


Birthday Time

Solveig & William


Solveig s’est faite opérée début décembre. Pourtant, je ne l’avais pas revu depuis le jour où elle m’avait appris son cancer. J’avais brièvement vu ses affaires chez Alice et Mark, le soir où j’avais récupéré Vasco, ce qui n’avait fait qu’accroître ma colère. Svendsen n’avait pas été là pour elle, et en plus de cela, c’était l’italienne qui avait été dormir ailleurs. Pendant son court séjour chez Alice et Mark, Vasco avait clairement élu domicile dans la chambre dans laquelle dormait Solveig. Car quand j’avais récupéré ses jouets, j’avais vu les affaires de la jeune femme, et cette valise que je ne connaissais que trop bien. Nos meilleurs amis n’avaient d’ailleurs pas lâché le morceau, ne sachant pas si Solveig m’avait expliqué la situation, ou non, et encore moins qu’elle vivait chez eux, quelques temps. Je m’étais juste contenter de leur dire, en repartant : « Vous direz à Solveig que Vasco lui a bouffé une chaussure. » Alice avait écarquillé les yeux, comme une enfant prise en faute. Je repartais, une part de moi toutefois amusée en pensant à ce que sera la réaction de Solveig quand elle se rendra compte que mon chien a ruiné l’un des escarpins favoris. Oh oui, ça m’amuse, et surtout, ça me fait oublier la haine que j’éprouve pour Svendsen.

Donc depuis ce jour, je n’ai pas revu Solveig. Pourtant, il y a bien une explication à cela. Je me suis rendu à l’hôpital après son opération. Mais, en m’approchant de la chambre, j’avais vu Svendsen y entrer, un café à la main. J’en avais donc déduit qu’ils s’étaient retrouvés, et que ma présence ne serait pas la bienvenue, et encore moins dans ces circonstances. J’ai donc décidé de faire demi-tour, et me suis contenté d’envoyer des messages à l’italienne pour prendre de ses nouvelles. Je ne l’avais pas revu non plus, car pendant un mois, Solveig était partie je ne sais où avec le danois. Mes messages s’étaient donc faits moins nombreux, préférant les laisser se retrouver. Et puis, j’avais beaucoup de choses à penser ces derniers temps. Morgana entamait son dernier trimestre de grossesse, et Stan avait passé les vacances de fin d’années avec moi.

Stan, désormais du haut de ses douze ans, était retourné dans son foyer d’origine, dans un pôle pour adolescents. Cela restait difficile pour lui, mais il s’en contentait car je pouvais le voir bien plus régulièrement. Comme aujourd’hui, où j’avais été le chercher à la sortie du collège, avec Saeed. Entre les deux garçons, un lien fort s’était tissé, malgré leur différence d’âge. Stan s’occupait de lui comme un grand frère, le protégeait autant qu’il le pouvait, même s’il lui apprenait quelques bêtises, pour me faire râler.

Aujourd’hui, il neigeait, au plus grand bonheur de Stan et de Saeed qui s’envoyait des boules de neiges aussi souvent que l’autre avait le dos tourné. Le petit garçon de cinq ans riait à gorge déployée, alors que nous marchions dans les rues New Yorkaise. J’avais proposé à Solveig de prendre un café, pour se souhaiter la bonne année, mais aussi pour lui offrir son cadeau d’anniversaire : une nouvelle paire d’escarpins, semblables aux autres, pour me faire pardonner des déboires de Vasco. Ce serait également l’occasion pour elle de revoir Stan. Il n’avait que huit ou neuf ans, la dernière fois qu’elle l’avait vu, et ne se doutait pas une seconde du fait qu’il était revenu à New York il y a maintenant quelques mois, après de grandes tensions avec sa famille d’accueil.

Vasco aussi était de la partie, complètement cinglé face à la neige. Il sautait partout comme s’il était monté sur ressort. Finalement arrivé au point de rendez-vous, je vis Solveig de dos. Je ne pus clairement pas m’empêcher de former une boule de neige et la lui jeter, pour attirer son attention. Vasco, lui, s’était approché de l’animal qui accompagnait l’italienne, pour le renifler. Et il ne s’agissait pas de Maroon, mais d’un truc à quatre pattes qui ressemblaient de loin à une peluche. Mais qu’est-ce que c’est que ce roquet ?

Stan, lui, était resté immobile quand Solveig s’était retournée. Elle l’avait vu grandir en quelque sorte. Et ils se retrouvaient après plus de trois ans. Le jeune garçon ne pu retenir un sourire, visiblement ému de revoir l’italienne. A ses yeux, elle n’avait pas changé. Mais pour Solveig, il avait grandi. Vraiment beaucoup.

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@Solveig Lazzari

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Ven 15 Jan - 19:00
Birthday Time [Solveig] 980x

Rentrer à New York m’a fait du bien. Non pas que rester à Montauk ne m’était pas agréable, au contraire mais le fait de retrouver une certaine routine me soulage. Je suis une acharnée de travail et même s’il m’était évidemment impossible de travailler pendant ma convalescence, aujourd’hui les choses sont différentes.

Quand j’ai reçu un sms de la part de William ce matin, il était hors de question de lui refuser une entrevue. Je sais qu’il est venu chez Alice et Mark lorsque je logeais chez eux pendant mon « break » avec Aleksej. Il n’en a pas parlé lors de nos échanges de messages, ce pour quoi je lui serai toujours reconnaissante. Je n’avais pas envie de revenir sur ces quelques semaines très pénibles. Tout ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est de pouvoir retrouver Aleksej chaque soir.

Prendre les transports en commun est devenu une habitude et au vu de la neige qui se trouve dans les rues de New York, je suis bien contente de m’en accommoder. Rouler sur des routes glissantes est l’une de mes pires hantises. Sans parler du fait qu’Aleksej ne voudrait pas me voir prendre de risque en étant au volant de l’Audi. Cela lui rappellerait de trop mauvais souvenirs, ce que je peux comprendre et ce que je respecte. Je ne suis et ne serai jamais de ces femmes qui commencent à faire des concessions dans leur vie de tous les jours sous prétexte qu’un homme est entré dans leur vie et qu’il a besoin de certaines « modifications » dans la vie de leur conquête. Si l’homme à mes côtés ne sait pas s’adapter, qu’il fasse demi-tour. Je ne changerai pas. Je peux faire des efforts car je sais qu’il faut savoir mettre de l’eau dans son vin mais je n’irai jamais au-delà.

Puisque Will et moi nous sommes donnés rendez-vous en extérieur, j’ai décidé d’embarquer les chiens avec moi. Ils auront plaisir à se dégourdir les pattes et puis, je suis sûre que Boule ne sait pas ce à quoi ressemble de la neige. C’est une première pour le chiot.

- C’est un peu froid sous les pattes mais c’est chouette, tu verras, dis-je au chiot qui ose à peine toucher la couche blanche encore présente sur les bords du chemin emprunté.

Arrivée à bon port, je regarde autour de moi dans l’espoir de voir William. Il n’est pas encore là alors je reste statique, attendant simplement de pouvoir reconnaître l'homme parmi tous les autres visages que je vois dans les alentours.

Ce n’est que lorsque j’aperçois un chien qui m’est bien connu que je réalise que le membre de la NYPD n’est plus très loin. Vasco fait la fête à Maroon puis à Boule mais de manière plus réservée. Ils ne se connaissent pas encore, cependant je sais pertinemment que Vasco ne fera jamais de mal à Boule (il ne ferait pas de mal à une mouche, nom de Dieu !)

Le chien étant apparu derrière moi, je comprends que Will l’est aussi. Voilà pourquoi je me retourne et le vois enfin. Il n’est pas seul. Son fils est avec lui mais il n’est pas uniquement question du duo. Je mets deux secondes à comprendre qui les accompagne. J’avale difficilement ma salive. Stan.

@ Invité

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Ven 15 Jan - 22:11


Birthday Time

Solveig & William


Quand Solveig croise le regard de Stan, j’observe la scène avec attention. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Elle semble complètement choquée de le revoir, et probablement de se rendre compte que l’enfant à laissé place à l’adolescent. Si Stan était au courant qu’il allait voir l’italienne, cet après-midi, la femme qui a tant été amie avec ses parents, celle qui l’a vu grandir, auprès de moi, Solveig, elle, ne s’était certainement pas attendue une seule seconde à le voir ici. Après tout, je n’ai même pas encore eu le temps de l’informer de son retour à New York, et encore moins des raisons qui ont poussé à ce nouveau changement de vie. Alors la voir le fixer, avec de grands yeux ronds, je trouvais ça amusant, et émouvant quelque part. Stan lui adressa un grand sourire, avant de s’élancer vers elle pour la prendre dans ses bras. Je sais qu’il a toujours été très attaché à l’italienne, et même si j’y été plus présents au cours de sa vie, elle aussi l’a été. Aujourd’hui, nous sommes ces seuls repères, ici, dans cette grande ville.

Je m’approchais d’eux, avec Saeed qui, après avoir posé ses yeux bleus sur Stan et Solveig, sans trop comprendre d’où ils se connaissaient, et saluer l’italienne, reposa bien vite son attention sur Maroon, mais également sur l’autre animal qu’il n’avait encore jamais vu de sa vie. La petite taille de ce dernier semblait lui plaire, notamment car il semblait n’être encore qu’un chiot. Il s’était accroupi pour le caresser avec toute la douceur du monde, s’amusant à passer ses petits doigts dans les boucles de ses poils. « C’est quoi son nom ? », demanda-t-il en se tournant vers Solveig, plein de curiosité.

Je les avais rejoins, et ébouriffais les cheveux de Stan. « Arrêtez, vous allez me chialer. », leur lançais-je, sur un ton sarcastique. L’adolescent leva les yeux au ciel en se détachant enfin de Solveig. « Salut. », murmurais-je à Solveig, tout en l’examinant avec peu de discrétion. Oui, je voulais m’assurer qu’elle était en forme, et qu’elle ne semblait pas épuisée. Quand je compris qu’elle n’était pas au bout de sa vie, et semblait même aller plutôt bien, mon regard fit la navette entre Stan et l’italienne. « Stan est revenu depuis quelques temps à New York. Je n’ai pas trouvé le temps de te le dire. Je t’expliquerais plus tard. En attendant, tu peux m’expliquer ce que c’est que cette chose ? », lui demandais-je en pointant du doigt ce nouveau chien dont l’attention était attiré sur Saeed. A croire que le courant passait bien entre les deux. Je me mordillais la lèvre inférieure pour ne pas rire et ainsi me moquer de Solveig. Bon, la taquiner serait un mot plus juste. « Je ne comprendrais jamais ton goût pour les chiens qui n’ont pas une grande utilité… » Oh oui, l’emmerder fait toujours partie de mes passe-temps favoris. Je lui lance un regard charmeur, alors que Stan avait pris le chiot dans ses bras. « Ben moi, je le trouve plutôt mignon. Et Saeed aussi à mon avis. » Cette fois-ci, c’est moi qui levait les yeux au ciel. C’est vrai qu’il était mignon mais ça restait un roquet. Néanmoins, je lui accordais une caresse, car après tout, j’adore les animaux, et davantage les chiens.

« Au fait, joyeux anniversaire. », lançais-je à Solveig en lui tendant le paquet que je tenais toujours dans ma main et qui contenait une paire de chaussures identiques à celle que Vasco avait mangé.


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@Solveig Lazzari

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Sam 16 Jan - 8:52
Birthday Time [Solveig] 980x

Sur l’instant, j’ignore totalement la présence de William. À vrai dire, je ne vois que Stan. Je n’arrive pas à croire qu’il soit ici. William ne m’en avait rien dit donc la surprise est totale. C’était pour mon anniversaire… Quoi que ça n’aurait aucun sens, parce que personne ne fait ce genre de cadeau. Enfin si, mais pas William. Peut-être que si, finalement.

Il a tellement grandi, c’est à peine si je le reconnais. Bon d’accord, j’abuse un petit peu quand je dis que j’ai peine à le reconnaître mais waouh, ce n’est plus le petit bout de chou que j’ai vu il y a quatre ans. Il devient un homme maintenant, d’accord, un jeune homme, mais un homme quand même.

- Regarde-toi, dis-je en passant une main contre les cheveux du garçon. « Tu es tellement grand. »

J’ai conscience qu’il faut que je donne de l’attention à William. Ainsi qu’à son fils d’ailleurs. Voilà pourquoi, je me redresse et les regarde tous les deux tendrement. Saeed grandit à une vitesse affolante. Si je me rends compte, je n’ose imaginer dans quel état d’esprit est son père. Je connais suffisamment William pour savoir qu’intérieurement, il panique. J’imagine que voir son fils grandir, ça doit avoir quelque chose d’assez effrayant, parce qu’au final en tant que parent on réalise qu’on est en train de laisser s’échapper l’innocence pour…autre chose. Évidemment, tout ceci n’est que pure spéculation. Je ne sais pas ce que ça fait. Je ne le saurai jamais de toute façon.

- Boule, mais ce n’est pas moi qui ai choisi le prénom, dis-je en réponse à la question du petit bonhomme qui semble adorer mon nouveau chien. Il semble d’ailleurs en être de même pour Stan qui le prend dans ses bras. Boule n’en demandait pas tant mais n’a pas l’air de s’en plaindre.  « Et pour répondre à ta question, O’Connor, c’est un chien. Je laisserai Vasco t’expliquer ce que c’est. Tu verras, ce sont des bêtes fascinantes. »


Même si je sais que William n’a pas oublié ma date d’anniversaire, je reste malgré tout surprise de le voir m’offrir quelque chose. Je suis également touchée par ce geste.

- Merci beaucoup, je ne..m’y attendais pas. Tu n’étais pas obligé.

Je dis ça en tout état de cause. Je n’ai aucune idée de ce qu’il m’a offert et je ne vais pas jouer l’adolescente en mal de reconnaissance, ce qui veut dire que je ne vais pas ouvrir ce cadeau comme une tarée. Cependant, je dois bien admettre que ma curiosité a été piquée au vif.

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Sam 16 Jan - 22:05


Birthday Time

Solveig & William


Stan lui décrocha un sourire sincère, alors que Solveig semblait surprise de voir à quel point il avait grandi. Oui, il devient un jeune homme. Enfin, il n’entre encore que dans l’adolescence, mais il est bien différent de l’époque où il n’était encore qu’un petit garçon. De quoi nous donner un coup de vieux, vraiment. Quand Stan a été placé en famille d’accueil, en Floride, je suis allé le voir à quelques reprises. Le changement ne m’avait donc pas aussi choqué, contrairement au moment où je suis revenu du Sri Lanka. Je ne l’avais pas revu depuis plus d’un an. Et là, la surprise avait été de taille.

Dés que Solveig donna le nom du chien, Saeed le caressa en murmurant « Salut Boule. », avec douceur, comme s’il ne voulait pas brusquer le chiot. Finalement, Stan l’avait pris dans ses bras, comme pour le regarder de plus près. Et moi, je ne pouvais clairement pas m’empêcher de taquiner la jeune femme sur le choix de ce type de chien. Sa réponse me fit rire. Le « O’Connor », laissait sous-entendre qu’elle ne comptait pas se laisser faire, même s’il n’y avait aucune animosité dans nos échanges. Je haussais les épaules. « Fascinantes. C’est le cas qu’on puisse dire. » En entendant son nom, Vasco avait délaissé Maroon pour tourner la tête vers Solveig en remuant la queue.

Enfin, je donnais à Solveig son cadeau d’anniversaire, qui finalement, représentait davantage une compensation suite aux dégâts qu’avait causé mon chien sur l’une de ses paires d’escarpins préférées. Je sais qu’elle ne lui en avait pas tenu rigueur, puisqu’elle ne m’avait pas envoyé un message à ce sujet. Mais j’imagine qu’elle avait dû râler en retrouvant la chaussure explosée. Une rancœur qui avait dû passer aussi vite quand Vasco dormait près d’elle. Car je reste persuadé qu’il ne s’était pas fait prier pour piquer un somme à ses côtés, dans le lit.

- On va se prendre un café ?, demandais-je à l’italienne. Après tout, il faisait froid, et nous n’allions peut-être pas rester ici à discuter. Saeed reporta bien vite son attention sur moi, à l’idée d’avoir un chocolat chaud. Nous nous dirigeâmes donc ensemble dans un café à proximité, qui acceptait la présence des chiens. Et pour cause, nous en avions trois avec nous. Nous nous installâmes à une table, dans un établissement où il faisait bon, et où l’ambiance était chaleureuse. Saeed s’était assis à côté de Stan, sans quitter des yeux le babyfoot libre, à quelques mètres de nous, avant de tirer sur la manche de l’adolescent. Nous commandâmes des boissons, alors que les chiens restaient tranquilles, à nos pieds. Mon fils me demanda, avec des yeux suppliants, s’il pouvait jouer avec Stan au babyfoot.

Je leur donnais des pièces et Saeed fonça vers le jeu. Sa petite taille l’empêchant de voir les joueurs, le gérant du café lui apporta une chaise pour qu’il puisse monter dessus. « Merci monsieur. », lança-t-il avec un grand sourire rêveur, en grimpant sur la chaise pour se rehausser. Stan lui expliqua les règles, et l’endroit où il fallait introduire la pièce. Et, tout en gardant un œil sur Saeed, je reposais mon attention sur Solveig.

- Alors, tu l’ouvres ce paquet ?


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Ven 22 Jan - 10:38
Birthday Time [Solveig] 980x

Même si une promenade au grand air n’aurait pas été de refus, j’accueille avec bonheur la chaleur du café dans lequel nous nous retrouvons. L’endroit se veut chaleureux et relativement cosy bien qu’il ne soit pas au niveau du Callie’s Café pour lequel j’ai dorénavant une affection toute particulière.

Tandis que les garçons sont partis au babyfoot, Saeed tenant maintenant sur une chaise, ce qui n’est pas sans m’inquiéter, Will et moi nous retrouvons face à face autour d’une table. Il me presse d’ouvrir le cadeau qu’il m’a offert. Cela doit être un sacré cadeau pour qu’il tienne tant à ce que je l’ouvre de suite. Will n’a jamais été du genre pressant sauf quand il tient vraiment à quelque chose.

Mes doigts commencent à s’articuler autour du ruban puis du papier d’emballage lui-même. Il ne me faut que quelques instants pour obtenir un résultat propre et sans bavure, le papier gardant un aspect si correct qu’on pourrait en refaire usage pour un futur cadeau.
Quand je découvre le contenu de la boîte, un petit sourire amusé s’échappe du coin de mes lèvres.

- Tu vas être furax.
- Quoi ? Pourquoi ?
- Will est passé et…
- Tu lui as dit que j’étais là ?! Alice, sérieux…
- Non, je te jure que je n’ai rien dit mais-
- Mais quoi ?
- Tes chaussures t’ont vendue.

Je vois encore l’air effaré que j’ai pris quand j’ai vu l’état de l’un de mes deux talons. Il était mâchouillé dans tous les sens, maintenant dans un tel état que la chaussure était irrécupérable.

- Vasco est passé par là.
- Et Will connait mes goûts… Fait chier.



Je lève les yeux vers l’agent des forces de l’Ordre et lui souris tendrement.

- Tu as privé qui de cadeau de Noël pour pouvoir acheter ça ?

L’argent n’a jamais réellement été un tabou entre lui et moi et ce, même si nos niveaux de vie n’étaient clairement pas les mêmes. Issue d’une famille riche et lui d’une famille modeste, nos deux cultures se sont un jour heurtées l’une à l’autre mais sans jamais créer de guerre. Du moins, pas de guerre nucléaire.

- Merci Will, tu n’aurais pas dû.

Il a dû se sentir obligé de m’en racheter une alors qu’il n’y était pas forcé. En vérité, j’ai d’autres paires de chaussures et j’aurai pu m’en accommoder. Mais puisqu’il s’agit là d’un cadeau, il serait mal venu de ma part de le refuser.
Je referme la boîte et la pose à mes pieds avant de pointer un doigt sur le museau de Vasco.

- Ne t’avises pas d’y fourrer un croc, Vasco. C’est hors limite cette fois, mon ami.

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Mar 26 Jan - 8:41


Birthday Time

Solveig & William


J’observe Solveig déballer le cadeau, si correctement que cela m’arrache un sourire amusé. Pour ma part, je suis du genre à tout arracher, comme un enfant à Noël. Je ne m’attarde cependant pas là-dessus, mais plutôt sur sa réaction lorsqu’elle découvre la boite à chaussures. Elle semble surprise, même si elle comprend visiblement la raison de ce cadeau. Effectivement, je n’étais pas obligé de lui racheter une paire, mais j’y tenais, puisque c’est mon chien qui a ruiné l’un de ses escarpins. Lorsque Solveig me demande qui j’ai privé de cadeau pour lui acheter cela, je hausse les épaules.

- J’ai privé Saeed. Il est déjà trop gâté. , lui répondis-je, sur le ton de l’humour. Bien sûr que non, je n’avais pas privé mon fils. Personne d’ailleurs. Même si je n’ai pas le même salaire que Solveig, je pouvais tout de même me permettre de lui offrir une paire de chaussures, même si je ne comprendrais jamais pourquoi celle-ci coute aussi chère.

Solveig et moi n’avons jamais eu le même niveau de vie. Cela était cependant plus flagrant lorsque nous nous sommes rencontrées. Elle venait d’une famille riche, alors que, pour ma part, j’étais en étudiant fauché, à l’école de police, contraint de faire une collocation avec Hayden, à l’époque, pour pouvoir payer le loyer de mon appartement. Aujourd’hui, cependant, je suis lieutenant au NYPD, et ancien militaire, ce qui me confère un revenu qui me permet d’avoir une vie désormais aisée, même si je n’atteindrais probablement jamais le niveau de vie de Solveig. Cela ne m’intéresse d’ailleurs pas. L’argent n’a jamais été un problème entre nous, même si, à l’époque, nos niveaux de vie étaient si différents que j’avais eu un peu honte la première fois que je l’ai emmené chez mes parents, dans leur pavillon du Bronx. L’italienne s’est était accoutumée et finalement, elle s’était rendue compte que même si la vie que j’avais mené n’était pas aisée, l’amour et la solidarité du clan O’Connor valait finalement tous les salaires.

- De rien, c’est ma façon de m’excuser pour les bêtises de mon chien.

Je tournais la tête vers Vasco, tandis que Solveig venait de pointer un doigt sur son museau. L’animal remuait la queue, sans comprendre ce que voulait lui dire la jeune femme. J’esquissais un sourire, non sans jeter quelques regards à mon fils et à Stan qui s’amusaient au babyfoot. Disons plutôt que le jeune adolescent faisait en sorte de laisser le bambin marquer quelques buts.

- Tes affaires ont trahi ta présence chez Alice et Mark., lui lançais-je avec un sourire amusé, même si, au moment où je l’avais découvert, j’avais été énervé de voir qu’en plus du fait qu’Aleksej n’était pas là pour la soutenir, c’est elle qui avait plié bagages pour dormir à un autre endroit. Même si j’imagine sans mal qu’elle y avait été très bien accueillie, et qu’Alice avait même été heureuse d’héberger sa meilleure amie chez elle, quelques temps. « Vasco a dû se faire une joie de dormir dans ta chambre. Mais finalement ça a l’air d’aller mieux avec Aleks. »

Mes yeux bleus se déposèrent sur l’italienne, de sorte à lui faire comprendre que j’étais content que tout aille mieux pour elle, même si je restais profondément énervé contre le danois. Puis on vint prendre nos commandes.

- Bon, comment tu te sens alors ? Et, tu m’expliques ce que tu fais avec un nouveau « chien », ou quoi que ce soit d’autres d’ailleurs.

Le ton gentiment moqueur, j’avais porté mon regard sur le chiot. Je savais que je devrais bientôt des explications à la jeune femme concernant la présence de Stan à New York, alors que pour elle, ce dernier est censé se trouver en famille d’accueil, en Floride, comme les dernières années.


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Mer 27 Jan - 10:17
Birthday Time [Solveig] 980x

Je connais suffisamment William pour savoir que cette phrase n’est pas gratuite, qu’elle n’a pas été prononcée sans raison aucune. Bien au contraire, il cherche à me faire passer un message. Je hausse un sourcil, le toisant d’un regard qui en dit long.

- Tu es venu me voir à l’hôpital, n’est-ce pas ?

J’étais vraiment surprise de ne pas le voir débarquer à un moment ou à un autre. Notre relation a été tumultueuse et compliquée, c’est sûr mais nous ne laisserions jamais l’autre sans soutien moral, surtout d’un point de vue santé.

- Mais tu as dû voir Aleks dans ma chambre d’hôpital donc tu es reparti.

Pas besoin d’avoir fait de hautes études pour comprendre un peu ce qui a pu se passer. Je ne suis pas non plus extra-lucide, bien au contraire. J’ai juste des doutes et quelques certitudes par-ci, par-là concernant mon ex-compagnon. Il ne serait jamais venu dans ma chambre s’il y avait vu le danois. Je suis quasiment certaine que c’est ce qu’il s’est passé.

- Tu aurais pu venir, tu sais. Il ne mord pas.

Le danois, peut-être pas mais Will, lui… Je ne doute pas un instant qu’il ait été particulièrement en colère après que je lui ai dit qu’Aleks et moi nous nous accordions une “pause” dans notre relation. Je n’ai pas été jusqu’à m’épancher sur le sujet car je refusais d’évoquer les problèmes d’Aleks sans son consentement au préalable.

- Les choses se sont arrangées, oui.

Je ne sais pas ce que je peux lui dire ou non à ce sujet. J’ai peur qu’il prenne certaines choses de travers et, encore une fois, je ne sais pas ce que j’ai le droit de dire à quelqu’un d’autre concernant Aleksej. La perte de sa petite fille, son divorce, des années de remords… Tout cela a été très compliqué pour le danois et ça l’est encore.

- Tout ne sera jamais rose mais on travaille dessus. Et pour répondre à ta question, je vais mieux. Mes check-ups sont bons, pas de tumeur en vue. On reste sur nos gardes et je dois suis-je bon nombre de recommandations de la part de mon oncologue mais...ça va.

Impossible de dire si ces mots vont rassurer le membre de la NYPD.

- Comment va Morgana ?

@ Invité

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Ven 29 Jan - 14:43


Birthday Time

Solveig & William


Solveig souligna le fait que je n’étais pas venu la voir dans sa chambre, à l’hôpital. Pourtant, elle semblait se douter que j’avais fait la route pour cela, peut-être même à plusieurs reprises. En fait, elle semblait avoir compris toute la situation, ce qui m’arracha un sourire amusé.

- Il faut croire que tu me connais bien, Lazzari.

Bien évidemment que nous nous connaissions à la perfection. Nous avions passé de nombreuses années ensemble, bien assez pour ne plus avoir de secrets l’un pour l’autre. Enfin, j’imagine. Mais concernant notre personnalité, à chacun, nous la connaissions sur le bout des doigts. Je savais exactement comment pouvait réagir Solveig face à telle ou telle situation, et elle, de même pour moi. Visiblement, même si les problèmes avaient eu raison de notre couple, certaines choses, elles, ne changeraient pas.

- Je suis venu quelque fois, mais Aleks était présent. Donc oui, j’ai fait demi-tour. Visiblement, ça allait mieux entre vous, alors je n’avais pas envie d’imposer la présence de l’ex-compagnon.

C’était sincère. Et je savais qu’elle le comprendrait. Si Aleksej n’avait, à mon sens, jamais montré d’opposition quant au fait que Solveig et moi continuions à nous voir, à nous appeler, à partager du temps ensemble, cela ne signifiait pas qu’il souhaitait me voir constamment. La présence de « l’ex », c’est toujours assez compliqué. Lazzari en a conscience. Car même si elle n’a jamais fait de crise de jalousie, elle ne peut pas nier que lorsque Sarah avait débarqué dans ma vie avec Saeed, cela ne l’avait pas laissé indifférente, même si elle avait fait en sorte de s’en accoutumée. Oui, « accoutumée » semblait le bon mot, car ça n’avait jamais été vraiment plus loin. Elle n’avait jamais cherché à créer le moindre lien avec mon fils, sans néanmoins l’occulter. Mais nous n’étions pas là pour discuter de cela, n’est-ce pas ?

– Tant mieux, si ça s’est arrangé. Et, c’est quoi exactement ces recommandations ?

Si je me penchais davantage sur ce point, c’est que sa santé me paraissait bien plus importante que tout le reste. D’autre part, je n’étais pas certains qu’elle veuille s’étendre sur le sujet de sa relation avec Aleksej, car ça ne regarde finalement qu’eux, et elle ne souhaite certainement pas me faire de mal en me donnant trop de détails. Du moins, c’est ce que j’imagine sans difficulté. Elle sait, néanmoins, qu’elle pouvait davantage m’en parler si elle le souhaitait, mais que je ne saurais pas faire preuve de la même objectivité qu’Alice, par exemple.

Finalement, Solveig me demanda comment allait Morgana. Je ne sais pas s’il s’agissait d’une marque de politesse, ou bien si elle s’y intéressait réellement. Cette grossesse avait surprise la jeune femme plus que je ne l’aurais imaginé. Et pour cause, elle en avait même parlé à Aleksej qui avait lui-même abordé le sujet avec moi. Et ça, ça en disait long sur ce qui pouvait se passer dans la tête de l’italienne.

- Elle va bien. Elle entame son dernier trimestre de grossesse. Elle est venue s’installer à la maison avec les enfants, jusqu’à l’accouchement.

Je ne savais pas non plus ce que je pouvais dire, ou non, sans risquer de froisser Solveig. Je ne pouvais pas m’attarder sur le sujet comme je pouvais le faire avec Alice, Mark ou Hayden, puisque l’italienne avait partagé ma vie intime pendant de nombreuses années. Alors je tentais de rester vague, et, en même temps, lui donner certaines informations qui devaient venir de moi, plutôt que de nos amis en commun.

- C’est une petite fille.

Je n’allais pas crier mon bonheur, car c’était toujours difficile de le faire avec Solveig. Mais je ne comptais pas non plus tout occulter. Elle savait que j’ai toujours voulu avoir des enfants, même si j’ai rêvé pendant des années et des années que ce soit avec elle. Non, aujourd’hui, j’ai un enfant avec une autre femme, je vais en avoir un second avec une autre, sans parler de la demande d’adoption de Stan qui est en cours. Autant dire que si Morgana et moi avions formé un couple, nous partions sur une famille recomposée avec cinq enfants. Mais ce n’était pas le cas, même si, soyons honnête, nous avions tout l’air d’un couple, refusant seulement de mettre un nom sur cette relation. Je n’étais pas prêt et elle non plus.


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@ Invité

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Ven 29 Jan - 18:13
Birthday Time [Solveig] 980x

- Manger sainement, ne pas toucher à l’alcool, ne pas en faire trop… Bref, la base, j’imagine. Je fais attention et tu penses bien qu’Aleks me surveille de près.

En vérité, sur les deux premiers points évoqués, rien ne sera trop compliqué pour moi. Je n’ai jamais vraiment "mal mangé" et puisque je suis interdite d’alcool depuis mes dérapages de 2019/2020, je sais qu’il n’y aura pas de problème d’un point de vue hépatique. En réalité, de ce côté-là, mon médecin m’a dit que j’avais de nouveau le foie d’une jeune femme, ce que j’ai pris pour un compliment même si entendre qu’on est plus une jeune femme à 36 ans m’a fait du mal au moral. Disons que mon ego a pris un petit coup. Rien de bien dramatique.

Parce que je suis qui je suis, je me retiens de faire de grandes démonstrations d’affection ou toute autre chose du même type tandis que William m’annonce qu’il va être papa d’une petite fille. Je ne montre pas non plus la douleur qui traverse mon cœur en entendant cela. C’est trop tôt pour en parler à quiconque, j’imagine.
Cependant, même si je ne me transforme pas en un personnage tout droit sorti d’un film Hallmark, je souris tendrement au membre de la NYPD, heureuse pour lui. Je le suis sincèrement. William mérite d’être heureux et si ce nouvel être humain le rend heureux, alors c’est pour le meilleur.

- Vous avez des idées de prénom ?

Ma question n’en est pas réellement une. Le fait est que je ne sais pas ce qu’il en est du côté de Morgana mais je connais suffisamment William pour savoir qu’il a déjà beaucoup réfléchi à la question. Beaucoup. J’espère juste qu’il ne s’est pas laissé embarquer dans de drôles d’idées comme utiliser des prénoms d’un autre temps. L’enfant ne lui pardonnera jamais à l’avenir.

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Lun 8 Fév - 23:47


Birthday Time

Solveig & William


Lorsque Solveig me fait part des recommandations qu’elle doit suivre, je ne me fais pas beaucoup de soucis pour elle. Elle s’est sevrée de l’alcool depuis près d’un an, bien que cela n’ait été un problème temporaire, que je n’avais moi-même jamais connu sur les nombreuses années où nous étions ensemble. Quant à la nourriture, manger sainement a toujours été une sorte de principe chez Lazzari, comme faire un footing, par exemple. Autant dire qu’on lui recommande de suivre un rythme qu’elle a adopté depuis bien longtemps. Tout cela n’est donc qu’une formalité, et ne changera strictement rien à sa vie.

- Ca va, tu devrais t’en sortir pas trop mal., lui répondis-je avec un sourire.

La discussion continua, s’orientant sur ma paternité à venir. Et si je ne souhaite pas vraiment m’étaler sur ce sujet, c’est pour éviter de faire du mal à Solveig. La parentalité a toujours été un sujet difficile entre nous, même si elle n’a jamais pris la peine de m’expliquer pourquoi l’idée d’avoir un enfant était proscrit de manière si catégorique. J’imagine qu’elle aurait été une bonne mère, lorsqu’elle aurait été prête à cela. Mais je reste persuadé que certaines personnes n’en désirent tout simplement pas, et nous ne pouvons pas les juger pour cela.

Quand je lui explique que Morgana et moi attendons une petite fille, son visage reste impassible. Comme à son habitude, elle ne laisse rien transparaître. Un besoin de cacher chacune de ses émotions. Elle semble s’en rendre compte et finit par m’accorder un sourire qui se veut tendre. J’imagine qu’il est sincère, mais qu’elle occulte bien d’autres sentiments à l’égard de cette nouvelle, ainsi que de cette situation, en général, probablement par politesse.

Elle finit par me demander si nous avons des idées de prénom. Oui, c’est le cas. Nous nous sommes même attardés sur un, en particulier, même si nous ne pouvons pas être certain que c’est celui que nous choisirons. Je ne suis pas très partant à l’idée de le dévoiler. Pourquoi ? Car je suis typiquement le genre de personnes qui peut dire : « Ah, j’ai connu un XXX, et c’était un vrai connard ». Oh non, je ne fais pas ça pour faire chier mon monde. Je n’y réfléchis même pas, d’ailleurs, ça sort naturellement, c’est tout. Alors forcément, j’ai peur qu’on fasse la même chose et qu’on fasse une remarque sur ce prénom que nous affectionnons tous les deux. Mais Solveig a toujours eu plus de tact que moi. C’est ainsi que je finis par lâcher le morceau.

- Ca sera peut-être Rose.


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Dim 14 Fév - 10:53
Birthday Time [Solveig] 980x

Rose. C’est joli rose. C’est féminin et...parfumé.
Je ne suis pas très douée pour discuter de ce genre de choses et ce, même si c’est moi qui ai amené le sujet de prime abord. Il est évident que j’ai voulu me montrer polie plus qu’autre chose. Même si ça me fait bizarre de penser que Will va encore devenir père, je suis heureuse pour lui car je sais que ce statut le rend profondément heureux, peu importe la manière dont les choses se sont emboîtées, si je puis dire. Pas besoin d’avoir été sur les bancs de grandes écoles pour savoir qu’il est un très bon père, il suffit de le regarder avec Saaed. Il retrouve aussi un côté très protecteur avec Stan, ce qui me laisse à penser qu’il commence à repartir dans une idée dangereusement compliquée.

- Tu veux retenter ta chance, n’est-ce pas ? Avec Stan.

Je pose la question pour engager la conversation sur un autre sujet. Lui comme moi savons pertinemment que je ne suis pas douée pour parler bambins. Le sujet “Stanley” sera plus facile à évoquer pour moi car il y a matière à parler jurisprudence et tout ce qui va avec. Autant dire qu’il s’agit d’un sujet qui me parle et qui ne me laissera pas totalement coi. Je vais savoir quoi dire.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Comprendre ici : pourquoi Stan n'est pas dans l'Etat du soleil et des oranges pressées ?
Rien que le fait de voir Stan à ses côtés tout à l’heure m’a fait bizarre. Mais je n’ai pas été surprise outre mesure car William est ce qu’on appelle un acharné. Il veut ce qu’il y a de meilleur pour ce jeune homme et même lorsque le petit était parti en Floride, je sais qu’il gardait un œil sur lui, de loin. Quelque chose me dit que peu importe où sera Stan sur cette planète, Will sera toujours dans les parages pour le garder loin des ennuis.

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Mer 17 Fév - 23:18


Birthday Time

Solveig & William


Je me contente d’adresser un sourire à Solveig. Nous savons tous les deux que nous n’allons pas aborder plus que cela le sujet « bébé », car cela reste étrange entre deux ex, et ce, même si aujourd’hui, nous sommes de très bons amis. Heureusement, l’italienne change rapidement de sujet de conversation et je l’en remercie silencieusement pour cela. Si je ne peux pas vraiment cacher le bonheur que je ressens à l’idée d’attendre un nouvel enfant, je ne veux pas le lui déballer, par respect. C’est ainsi que nos deux regards se tournent vers Stan. Notre Stan. Si nous n’avons jamais eu d’enfants ensemble, Stan est comme notre neveu, à tous les deux. Nous l’avons vu naître, nous avons été présents pour ses premiers pas, son premier anniversaire et j’en passe. Puis Solveig et moi nous sommes séparés. Cela ne nous a pas empêché de garder contact avec le petit garçon et de le voir grandir, même si nous ne l’avons pas fait ensemble. Et si j’ai été plus présent que Solveig, probablement parce que son père a été mon meilleur ami d’enfance, je sais que l’italienne a aussi passé beaucoup de temps avec lui. Parce que ce gamin-là, nous l’aimons.

Quand Solveig me demande si je compte retenter ma chance et faisant une nouvelle demande d’adoption, je ne réponds pas tout de suite. Je me contente de plonger mon regard bleu dans le sien, sombre. Ai-je d’ailleurs réellement besoin de répondre ? Elle connaît parfaitement mes attentions, car je suis un acharné. Quand j’ai un projet, je le réalise, même si je dois me casser la gueule pendant plusieurs années. C’est comme ça. Certains diront que je ne baisse jamais les bras. D’autres assureront, eux, que je suis trop entêté.

L’italienne finit par me demander ce qu’il s’est passé. Par-là, elle parle bien évidemment du retour de Stan, ici, à New York. Si nous avions été sur période de vacances scolaires, elle aurait pu se dire qu’il était venu passer quelques semaines chez moi. Mais ce n’est pas le cas. Pas au mois de janvier. Un serveur vient déposer nos commandes. Je passe mes mains autour de la tasse de café brûlante, afin de les réchauffer.

- Sa famille d’accueil a préféré se séparer de lui., répondis-je sur un ton qui ne pouvait pas être détaché. Je repose mes yeux azurs sur la jeune femme, prêt à lui donner davantage d’explications. « Stan est arrivé dans l’adolescence, avec la crise qui va avec. Et sans jouer le psychologue de comptoir, à cet âge-là, ça lui pèse d’être orphelin. Du coup… la cohabitation avec sa famille d’accueil est vite devenue compliquée. » Je ne rentre pas davantage dans les détails. Stan est un chouette gamin, qui déborde d’énergie, qui a besoin de beaucoup d’amour, d’attention, et de se sentir valorisé. Mais il reste un adolescent énervé, qui contient trop de rage en lui. Alors il s’est laissé entraîner par des amis peu fréquentables, et a commencé à faire des conneries. « Comme Stan allait être de nouveau placé en foyer, il a demandé à revenir à New York. Le juge a accepté assez facilement, puisqu’ici, il a plus de repères qu’en Floride, même s’ils ne sont pas nombreux. » Au moins, il peut aller sur la tombe de ses parents. Il peut retrouver ses anciens amis et passer tous ses weekends et vacances avec moi. « Il est plus apaisé depuis, même si la situation reste toujours bancale. »

Je porte machinalement un regard bienveillant sur l’adolescent qui, patient, apprend certaines techniques à Saeed, au babyfoot. L’entente entre les deux garçons a été immédiate. Ca lui donne la sensation de faire partie d’une famille. Et quand vient le dimanche soir, quand je dois le redéposer au foyer, la situation s’avère toujours très compliquée.

- Pour revenir à ta première question, oui. J’ai déjà réitéré ma demande d’adoption.

Je connais Solveig. Je sais qu’elle va s’inquiéter, me mettre en garde, car ça n’a pas fonctionné la première fois. Elle sait que cela a été très difficile à gérer pour Stan, comme pour moi, sans compter la séparation qui a suivie. « Je sais ce que tu penses. Mais cette fois-ci, il y a une différence : Stan est assez âgé pour qu’on écoute ce qu’il a à dire. » Et puis, soyons honnêtes, quand Stan sera majeur, il se tournera vers moi. A quoi bon le laisser dans un foyer, alors qu’une famille l’attend ? « Ca fait plusieurs mois que le dossier est en cours. Ils devraient bientôt rendre leur jugement. » Est-ce que ça m’effraie ? Bien sûr. Mais je n’abandonnerais pas.

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Jeu 18 Fév - 10:44
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J’admets volontiers avoir du mal à croire ce que j’entends. Non pas dans le sens où je pense que William est en train de me mentir en extrapolant la situation mais bien parce que je n’arrive pas à croire qu’on puisse juste “rendre” un enfant. Pourtant, c’est bien ce qu’il semble s’être passé pour Stan et malheureusement, je sais aussi que cela est le cas pour des milliers d’adoptés chaque année aux Etats-Unis. Aussi atroce que cela puisse paraître (et, spoiler, ça l’est), une famille d’accueil américaine a la possibilité de renoncer à son adoption en rendant l’enfant adopté aux services sociaux du pays. Rien que d’y penser, cela me donne la nausée. Comment peut-on ne serait-ce qu’un instant oser faire miroiter un avenir plus lumineux à un enfant si c’est pour, au final, le renvoyer droit dans les ténèbres ? Ici, ces enfants ont un nom : les enfants jetables. Non, cela n’est même pas une plaisanterie. Plusieurs reportages internationaux existent à ce sujet. Mon pays est une honte sur beaucoup d’aspects. L’adoption fait partie de ces terribles aspects. Dans certaines villes, comme Topton en Pennsylvanie, des associations organisent des défilés pour que les enfants se montrent dans l’espoir d’être adoptés. Dans quel p*tain de monde vit-on, ici, au juste ? Quelqu’un un jour a dit que les Etats-Unis n’était au final qu’un pays du tiers monde avec une ceinture Gucci à la taille et vous savez quoi ? Je pense que cette personne, qui qu’elle soit, a raison à ce sujet. Il y a des jours où, malgré l’amour que je porte à ma nationalité, j’ai extrêmement honte d’être américaine. James Langevin, un député américain, ne cesse depuis des années de se battre pour tenter de renforcer les lois encadrant de telles pratiques. Malheureusement, la tâche est si énorme qu’il faudra encore des années avant qu’on aboutisse à quelque chose de concret à ce sujet. En 2019, la loi Safe Home Act n'a pas été votée au Congrès. Un choix qui m'a écoeuré sans tellement me surprendre. Depuis, le marché noir de la réadoption n'a pas cessé.

- Ils s’appellent comment ?

Une soudaine colère est en train de monter en moi et je ne suis pas certaine d’être en mesure de la contenir. Je veux l’identité de ces salauds. Je veux les avoir en face de moi et leur balancer leurs quatre vérités. Je veux trouver tout ce que je peux sur eux et les couler si profond qu’ils se noieront dans leurs emmerdes.

J'ai tout oublié. Le bébé, mon cancer, mon opération. Tout. Absolument tout. Même le fait que Will me dise que c'est en bonne voie pour qu'il ait la garde de Stan ne m'atteint pas. Je n'ai plus qu'une seule idée en tête : retrouver ces gens et leur faire vivre un véritable cauchemar. On abandonne pas un enfant sous prétexte que l'éducation devient compliquée. Ce n'est pas comme ça que ça marche. Une majeure partie des Américains n'en a peut-être rien à faire mais ce n'est pas mon cas. Ils ne s'en sortiront pas comme ça.


Spoiler:

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Mar 23 Fév - 9:15


Birthday Time

Solveig & William


Je ne m’attends clairement pas à cette réaction de la part de Solveig. Pourtant, j’aurais dû m’en douter. Il s’agit typiquement du genre de sujet qui la touche et pour lequel elle est capable de se battre, à corps perdu. Sans oublier le fait qu’en plus de s’agir d’un enfant, il s’agit de Stan. Forcément, cela joue davantage dans la balance. Elle s’y connaît parfaitement dans ce genre de procédure, et a conscience de chacune des difficultés et limites, dans le cas des adoptions. Nous en avons déjà longuement discuté et je connais son point de vue sur la question. Les Etats-Unis ont beau se qualifier de grande puissance, du pays fondateur des droits de l’homme, clairement, sur bien des points, il s’agit d’un pays d’arriérés et bien plus pauvres que d’autres. C’est dans ce genre de moment que nous pouvons difficilement être fiers de notre pays. Et je mettrais ma main à couper que c’est ce que pense Solveig, là, à ce moment précis.

« Ils s’appellent comment ? », finit-elle par me demander, sur un ton soudain et tranchant. Je la dévisage, avec une certaine surprise et un semblant de sévérité. Je sais ce qu’elle a en tête et je ne pense clairement pas qu’il s’agisse d’une bonne solution. Et pour cause, les familles adoptantes n’ont parfois pas les ressources pour tout surmonter. Certains parents biologiques envoient leurs enfants en foyer pour moins que ça. Car Stan a réellement fait un certain nombre de conneries que je n’ai pas exposé à l’italienne. Comment peut-on s’accrocher à la perfection, lorsque l’enfant n’est pas le sien ? J’imagine que cela doit jouer dans la balance, même si je ne peux pas le comprendre autant que je pourrais l’expliquer. Adopter un enfant, à mon sens, c’est l’aimer comme s’il était celui de notre sang. Mais que voulez-vous, certaines familles adoptantes n’ont pas ce recul, comme certaines familles d’accueil. Hors de question de les mettre tous dans le même panier cependant. Beaucoup sont très bien et compétents. Et si je peux l’affirmer, c’est que j’en ai côtoyé un certain nombre.

- Je ne pense pas que ça soit une bonne idée, Sol.

Mes yeux s’attardent dans les siens. Probablement s’attend-elle à ce que je la soutienne dans cette démarche, car sur ce type de sujet, nous avons exactement la même hargne. Je pourrais déplacer des montagnes pour Stan. Elle le sait, et lui-même en est convaincu. Et c’est justement en connaissance de cause que je peux lui assurer que non, ce n’est pas une bonne idée.

- Ce n’est jamais bon de débuter un combat par vengeance. Tu te souviens du moment où j’ai traqué sans relâche celui qui a tué ses parents, jusqu’à pouvoir l’arrêter ?

Bien sûr qu’elle s’en souvient, car à ce moment-là, même si nous ne nous étions pas encore remis ensemble, elle a suivi de près cette situation. Une traque. Oui, c’était le mot. J’y ai passé des journées et des nuits entières. Il n’y avait plus que ça qui comptait. Et j’ai failli vriller plus d’une fois.

- Je voulais le tuer le tuer. Et je l’aurais probablement fait, si tu ne m’avais pas menacé de sortir de ma vie si je me servais de mon arme.

Car c’est ce qu’il s’est effectivement passé. Solveig m’avait assuré que si je me contentais de l’arrêter, elle se chargerait elle-même de son dossier pour l’empêcher de sortir de prison. Moi, je voulais simplement le voir crever.

- Et j’ai fini par comprendre que tout ça ne servait à rien. Ca ne pouvait pas ramener ses parents. Alors bats-toi si tu veux. Mais ça ne changera rien au fait qu’ils l’ont renvoyé en foyer. Tu ne peux pas revenir en arrière. Et puis, finalement, c’est certainement une bonne chose. Stan va beaucoup mieux depuis qu’il est revenu à New York.

Je posais un instant mon regard sur Stan, avant de le reposer sur Solveig.

- Si tu veux te battre pour lui, viens témoigner en notre faveur pour dire à quel point je suis un père exceptionnel., lançais-je finalement, sur un ton ironique.



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Mer 24 Fév - 16:51
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Il joue la carte de la sentimentalité parce que cet enfoiré sait que ça va me faire redescendre à un moment ou à un autre. Il faudra bien évidemment plus que quelques jolies phrases pour me calmer pour de bon, cependant, je ne peux qu’admettre que William met du cœur à l’ouvrage. Évoquer une période délicate de notre passé commun n’est pas une si belle carte à jouer mais William sait que cela m’atteindra directement en plein cœur. Cela devient encore pire quand il me dit que, de toute façon, Stan est en meilleure forme depuis qu’il est de retour ici, à New York. J’avale difficilement ma salive et tourne la tête vers l’endroit où sont les enfants. Il a l’air en forme, oui.

- Et j’ai fait pareil quand il était question de ton ex-beau-frère.

Impossible d’oublier la haine et la fureur dans lesquelles était entré William après qu’il ait appris la vérité sur ce que son beauf venait vivre à sa sœur. Je n’aurai jamais laissé Will flinguer quiconque. Je n’aurai jamais pu me le pardonner, peu importe la raison qui habitait l’homme aux origines irlandaises.

Je lâche un long soupir traduisant ma défaite. Sa victoire. Leur victoire. Je ne les connais pas mais je leur voue une haine non dissimulée. On ne lâche pas un môme, peu importe ce qu’il se passe. Surtout quand on a pris la décision de l’adopter. C’est inhumain. Je n’ose imaginer ce qu’a pu ressentir Stan quand il a compris qu’ils le laissaient tomber.

Ma tête se relève naturellement vers l’homme qui décide de détendre un peu l’atmosphère.

- Je ne suis pas sûre qu’une ancienne avocate ayant empoisonné un collaborateur soit la bienvenue derrière la barre, même pour ne serait-ce que témoigner. Du moins, je ne crois pas que ça jouerait en votre faveur. 99% des juges de cette ville ne veulent plus m’adresser la parole, tu sais.

J’aimerai être en train d’extrapoler mais il n’en est rien. Même si des années se sont écoulées depuis le “scandale Lazzari”, les tribunaux de cette ville n’ont pas changé d’avis à mon sujet, peu importe que ma “victime” soit aujourd’hui mon compagnon. Pire, certains me disent maintenant tellement manipulatrice que j’aurai réussi à entraîner Aleksej dans une sorte de syndrome de Stockholm des temps modernes. Quelle bande d’abrutis. Je me souviens encore quand mon ancien cabinet m’a proposé de me reprendre. Ils s’en voulaient de m’avoir lâché comme une vieille chaussette et voulaient me “redonner une chance” parce que j’étais excellente dans mon domaine. Malgré tout, j’ai refusé parce qu’au fond de moi, je savais que les juges me tailleraient en pièces lors de mes procès. Inutile d’humilier de futurs potentiels clients à cause de ma réputation à jamais tâchée.

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Jeu 25 Fév - 22:46


Birthday Time

Solveig & William


Sans grande surprise, Solveig finit par se calmer. Elle m'en veut d'ailleurs pour cela, je le vois. Mais elle s'en remettra. La vengeance n'est jamais bonne. Et je sais de quoi je parle. Elle aussi, car nous avons longtemps inversé les rôles. Contrairement à elle, je suis quelqu'un de sanguin, d'impulsif, avec de la rage en moi. Solveig a toujours été la force calme de notre couple, celle qui était capable de relativiser, même dans les pires situations. Aujourd'hui, c'est moi qui tient ce rôle, et cela m'amuse en partie. Encore plus quand je vois son regard noir posé sur moi, parce que j'ai touché la corde sensible. A ses yeux, c'est un coup bas. Ça se voit. Je me demande de quoi elle doit m'insulter, dans sa tête. Et quand elle me parle de l'histoire avec le mari de ma sœur jumelle, je me redresse un instant, passant mes mains dans mes cheveux, machinalement.

- A t'écouter, je suis un grand nerveux. , répondis-je avec une pointe d'amusement. Oui, un nerveux, c'est le cas de le dire. « À croire qu'une année entière avec les éléphants m'a apporté plein de sagesse. Bien plus que toi, en tout cas. » Un air sarcastique sur le visage, et un sourire de sale gosse sur les lèvres, je poursuis. « Tu devrais peut-être penser à consulter. » Mieux vaut que j'arrête mes petites blagues, au risque de me prendre sa main dans la figure.

Alors je change de sujet et lui propose de venir témoigner pour moi, ce qu'elle m'explique comme impossible, notamment par rapport au scandale qui a refait surface il y a maintenant un certain temps.

- La personne que tu as empoisonné t'as bien pardonné, elle. Ça me fait bizarre de dire cela, mais c'est bel et bien la réalité. « Tant pis, on se débrouillera sans toi. » Un fin sourire s'est dessiné sur mes lèvres.

Les garçons finissent par revenir à table. Saeed est trop fier de m'expliquer ce qu'il sait maintenant faire au babyfoot et se vante clairement d'avoir battu Stan qui, pourtant, n'a fait que le laisser gagner, pour lui faire plaisir. L'adolescent esquisse un sourire et tourne la tête vers Solveig.

- Je pourrais venir te voir de temps en temps ? Enfin, si ça ne dérange pas ton copain.

Stan et sa spontanéité. Trop content de revoir Solveig, il s'assure de ne pas avoir à attendre encore des années avant de recroiser sa route.


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Ven 26 Fév - 20:52
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- Tu peux venir quand tu le souhaites. Aleks sera content de faire ta connaissance mais crois-moi, même s’il avait été contre, tu serais le bienvenu à la maison quand même. Il n’aurait pas tellement son mot à dire.

Par là, j’entends rassurer le garçon. Je ne veux pas que Stan pense que tout a changé. Beaucoup de choses ont changé, ce n’est un secret pour personne mais cela ne veut pas pour autant dire que tout a changé. Je ne le permettrai pas. Bien que Will et moi ne soyons plus ensemble aujourd’hui, cela ne signifie pas pour autant que nous ne serions pas soudés s’il était question du bien-être de Stan. Au contraire, s’il y a bien une chose qui est extrêmement stable dans notre relation (quelle que soit la nature de celle-ci) c’est bien le cas de Stan dont nous voulons, l’un comme l’autre, qu’il soit heureux. Au fond, c’est une mission que Will s’est donné et que j’ai naturellement suivie en apprenant la disparition des parents du petit. Ils étaient avant tout les amis de Will mais ils sont devenus les miens. Nous nous étions juste perdus de vue après le mariage avorté, c’est tout. Si jamais su… Non. Interdiction de penser avec des “si”. On referait le monde avec des “si”. Nous serions tous de plus belles personnes avec des “si”.

- Qu’est-ce que vous avez prévu de votre journée, aujourd’hui ?

Après tout, connaissant Will, je suis presque certaine qu’il a mille et unes idées pour contenter les enfants, petit et grand. New York est une ville qui fourmille de bons plans quand on cherche un peu. Will a grandi et a vécu toute sa vie ici, il sait donc où regarder pour faire en sorte d’occuper les deux S. Oui, je décide de les surnommer comme cela. Après tout, ça a du sens vu leurs prénoms.

- Vous devriez passer au Callie’s pour le goûter. Elle a mis de nouveaux cupcakes sur le menu.

Je ne dis pas ça gratuitement. Calliopé a besoin de faire du chiffre. Les affaires sont bonnes, certes, mais elles pourraient être bien meilleures. Aleksej et moi avons évoqué le sujet récemment. Calliopé doit enrober ses finances si elle veut pouvoir maintenir le plein emploi au café.

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Mer 3 Mar - 14:22


Birthday Time

Solveig & William


Stan semblait satisfait de la réponse de Solveig, et plutôt excité à l’idée de pouvoir la voir plus souvent. Rassuré aussi. Pour ma part, je ne dis rien. Comme l’avait souligné l’italienne, Aleks n’avait pas son mot à dire, et moi non plus, je ne pouvais pas m’opposer à ce que Stan rencontre le nouveau compagnon de Solveig. J’eus cependant la désagréable sensation d’avoir un enfant avec elle et d’instaurer une sorte de garde partagée où notre fils rencontrerait le nouvel amour de mon ex-femme. Oui, c’était plutôt étrange. Mais je n’avais pas mon mot à dire là-dessus. Le bonheur de Stan reste la priorité. Et je savais qu’il ne manquerait pas beaucoup d’occasions pour aller squatter chez Lazzari.

- Qu’est-ce que vous avez prévu de votre journée, aujourd’hui ?


Je sors de mes pensées en entendant la question de Solveig. Je n’ai pas le temps de répondre quoi que ce soit que Stan s’empresse de reprendre la parole :

– On va aller au refuge. Ca fait longtemps que je n’y suis pas retourné.

Le refuge, c’est le refuge canin dont je suis bénévole depuis de nombreuses années. Là où j’ai adopté Vasco d’ailleurs, il y a de nombreuses années. J’ai toujours été un passionné de chiens, comme Solveig finalement. Et mon passé militaire n’a fait qu’accroître ma passion pour l’éducation canine. Même dans la Police, il nous arrive régulièrement de travailler avec ces boules de poils. Cela m’a donc toujours intéressé. L’éducation canine n’a plus vraiment de secret pour moi, et j’imagine sans peine que si je devais quitter un jour mon métier actuel, je m’orienterais plus sérieusement dans ce domaine. Quoi qu’il en soit, j’ai souvent emmené Stan, plus jeune, au refuge. Finalement, lui aussi a nourri une passion pour les chiens. Saeed, lui aussi, adore ça, même si c’est davantage pour jouer et leur faire des câlins. Quoi qu’il en soit, les deux enfants sont clairement devenus des mascottes au sein de l’équipe du refuge.

- Stan n’arrête pas de me tanner pour y retourner. , lâchais-je, à vois basse, à destination de Solveig. Stan pris une fausse mine offusquée. Mais Solveig reprit la parole et il ne put rien me rétorquer. Aller au Callie’s ? Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. Oui, Calliope Winshop serait certainement heureuse de m’y voir. Ou pas d’ailleurs. Notre dernière conversation s’est terminée dans une ambiance un peu froide, à mon sens. A moins que j’aie mal interprété sa réaction. Disons que certains sujets ne devraient pas être abordés. Quoi qu’il en soit, le mot « Cupcake » ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Saeed, qui avait déjà des moustaches de chocolat au-dessus de la bouche, s’était redressé d’un coup, les yeux pétillants. Oui, niveau estomac, c’est bien mon fils. Clairement.

« Oh ! On pourra y aller ? مهرباني وکړئ پلار ه! »

Je levais les yeux au ciel. Dés son plus jeune femme, Sarah a décidé de parler régulièrement à Saeed en pachto, l’une des langues officielles en Afghanistan. Et heureusement que j’ai pas mal de notions dans ce dialecte, auquel cas mon fils s’amuserait à dire des choses que je serais incapable de comprendre.

« لالچی. », lui répondis-je faussement exaspéré. Saeed rigola, puis termina sa tasse de chocolat chaud. Pour ma part, je reportais mon attention sur Solveig. « Et toi, qu’est-ce que tu as prévu de faire aujourd’hui ? »

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Lun 8 Mar - 15:30
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Je ne suis pas vraiment surprise d’entendre Will me dire qu’ils vont se rendre au refuge. Ce qui me surprend un peu plus, c’est de savoir que même après être parti pendant un an, le membre de la NYPD a repris ses bonnes habitudes et y retourne comme avant. C’est comme si ce départ à l’autre bout du monde n’avait été pour lui qu’une parenthèse, qu’il avait simplement mis sa vie en stand-by pendant douze mois environ jusqu’à revenir à la maison et reprendre le cours de son existence américaine, la rancœur en moins. Peut-être devrais-je essayer aussi, tiens.

- Est-ce que tu vas te laisser tenter par un autre compagnon à quatre pattes ?

Vasco serait jaloux. Gentiment jaloux mais jaloux quand même. Vasco et William forment un duo hors pair, tout le monde le sait depuis le temps.

Très vite, le fait d’évoquer le Callie’s Café ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd puisque Saeed commence à tanner son père pour s’y rendre. J’admets volontiers que sur ce coup-là, je n’ai peut-être pas eu le nez fin mais au moins, ça fera sourire un môme et ça fera encaisser des sous à Calliopé. Voyez ? Tout le monde est gagnant. Bon, d’accord, peut-être pas tout le monde puisque William va se retrouver dans l’obligation de payer.

- J’ai des dossiers à traiter donc je vais retourner au bureau ou alors finir de travailler à la maison, je ne sais pas trop. Je peux me permettre l’un comme l’autre puisque je n’ai pas de rendez-vous professionnel aujourd’hui. Tu sais ce qu’on dit : tant que le boulot est fait…

Aleks et moi venons à peine de rentrer de Montauk et même si je sais que ça ne plaît pas forcément au Danois qui s’inquiète encore beaucoup pour ma santé, je suis très heureuse d’avoir repris le travail. J’en avais besoin. C’est un booster très important pour moi et parce que la firme pour laquelle je travaille me plaît, je n’ai nullement rechigné lorsqu’il a fallu remettre le réveil pour aller bosser.

- On devrait essayer de faire ça un peu plus souvent, dis-je en parlant de se voir comme maintenant pour discuter.

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Ven 12 Mar - 22:04


Birthday Time

Solveig & William


J'esquisse un sourire lorsque Solveig me demande si je vais me laisser tenter par un autre compagnon à quatre pattes. Si je devais craquer pour un chien à chaque fois que je vais au refuge, je pourrais ouvrir le mien, dans ma propre maison. Donc non. J'ai bien assez à faire avec Vasco. Mon chien et moi formons un duo solide, il est plus qu'un compagnon. Il n'y a donc pas de place pour un autre animal, dans notre petite bulle.

- Non. J'ai bien assez à faire avec Vasco. Et puis, ça coûte cher. Surtout quand on doit racheter des paires d'escarpins.

Bien évidemment, je plaisante. Même si… clairement, c'est quoi ce délire de s'offrir une paire de chaussures aussi chère car elle est de telle ou telle marque ? Mais là, n'est pas la question. Outre ce détail, je n'aurais clairement pas le temps d'avoir un nouveau chien, avec un bébé. Et là, la maison est remplie de six membres. Bientôt d'un septième. Ça change de l'époque où j'étais seul dedans.

Naturellement, je demande à Solveig ce qu'elle compte faire de son après-midi. Le travail. Il y a des choses qui ne changent pas. C'est toujours une mordue de boulot. J'aime le mien, je peux y faire des horaires importants, mais j'ai toujours su faire la part des choses. Et quand on sait qu'Aleks, avec son travail, doit avoir des journées très remplies, je me demande comment ils parviennent à se voir. Car quand j'étais avec Solveig, c'était bien ce qui m'agaçait. J'avais souvent l'impression de devoir prendre un rendez-vous pour la voir.

- Tu devrais prendre du temps pour toi. Enfin, je sais que je pisse dans un violon quand je te dis ça, mais bon.

Je croise son regard et esquisse un sourire. Un sourire un peu surpris, je dois bien l'avouer, quand elle me dit que l'on devrait se voir un peu plus souvent. Si je suis surpris, c'est parce que je ne m'attendais pas à ce genre de paroles de sa part. Mais je me ressaisis rapidement et lui adressai un regard faussement charmeur.

- Je te manque, c'est ça ? Attention, tu pourrais retomber amoureuse de moi si on se voyait plus souvent. , lui lançais-je sur le ton de l'amusement, avec ce petit plaisir de la faire chier. Non, certaines choses ne changent pas et celle-ci, encore moins !

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Mar 16 Mar - 17:15
Birthday Time [Solveig] A4764529ac6ddf48e07c51874d99769eacc2fe3e

Pisser dans un violon… Si ça, ce n’est pas une expression parfaite pour Will, je ne sais pas ce qui pourrait l’être quand il s’agit de discuter de mon rapport à mon travail. Il a toujours détesté que je passe autant de temps à bosser sur mes dossiers plutôt qu’à profiter de temps off avec lui, notamment. Je dois admettre ne pas avoir compris pendant très longtemps son point de vue mais j’ai fini par comprendre une ou deux petites choses grâce à Aleksej et Fox qui m’ont mis le nez dans mes propres problèmes.

- J’essaie de faire des efforts, tu sais.

C’est vrai. Il ne le voit pas, c’est tout. Peu de monde le voit car personne (si ce n’est Aleksej et mes deux chiens) vit avec moi au quotidien. Je ne travaille plus le week-end sauf car vraiment urgent. Je ne sors plus du bureau après 18h sauf cas très particulier. Je fais des efforts.

- Mais mon attachement à mon boulot ne changera jamais. Pour personne.

C’est une façon pour moi de faire comprendre à Will que peu importe qui partage ma vie, il n’y aura pas de changement radical chez moi. Je suis qui je suis et même si j’ai conscience que ce n’est pas facile pour tout le monde, les gens qui m’entourent doivent s’y faire ou laisser tomber. Cela explique probablement pourquoi je suis si peu entourée, de nos jours.

- Je ne répondrai même pas à ça, William O’Connor.

Hors de question de rentrer dans une sorte de spirale de fausse séduction amusante avec lui. Avec lui ou quiconque, d’ailleurs. Je ne joue plus. En vérité, j’ai arrêté de jouer depuis un moment et ça, même pour moi c’est un choc.

Puis, je regarde Stan et lui lance un clin d'oeil.

- Si quelqu'un te cherche des noises, dis-le moi, d'accord ? Will te donnera mon numéro si jamais tu ne l'as plus. Tu peux m'appeler ou m'envoyer des messages quand tu veux, n'oublies pas ça.

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Mer 17 Mar - 11:58


Birthday Time

Solveig & William


Lorsque Solveig m’assura faire des efforts, je n’en doutais pas, même si une pointe de jalousie se fit ressentir au plus profond de mon être. Forcément, j’étais déçu qu’avec moi, elle n’ait jamais cherché à faire des efforts sur ce point qui était un véritable problème entre nous. Pour Aleksej, en revanche, elle était capable d’aménager son planning, se rendre plus disponible, pour passer du temps ensemble. Je l’observais, sans vraiment savoir quoi répondre, probablement parce que l’expression sur mon visage en disait beaucoup. Elle semblait le percevoir, car elle reprit la parole pour m’assurer que son attachement à son travail ne pouvait pas changer du tout au tout, que ce fut pour moi, ou bien pour son nouveau compagnon. A l’époque, je n’en avais pas demandé autant. Juste pouvoir partager du temps avec elle, et non entre deux dossiers, rapidement. J’eus le sentiment de ne pas avoir été assez important pour que ce genre de choses, aussi infimes puissent-elles paraitre, puissent se produire. Aleksej avait cette chance, tant mieux pour lui. Tant mieux pour eux. Je les imaginais sans mal partager des repas de haute gastronomie le soir, faire leur petite balade digestive après, et se blottir sous le plaid pour lire un bon bouquin. Bref, ils doivent être terriblement ennuyeux.

- Tant mieux., furent les seuls mots que je parvins à murmurer, malgré moi. Finalement, quand on y pense, Aleksej et moi nous ressemblons beaucoup. Pas seulement physiquement, car nous sommes le même genre d’homme, mais dans les valeurs que nous portons. La différence, c’est qu’il y a un riche et un pauvre, un danois et un irlandais, un petit ange et un petit diable. Inutile de vous précisez qui est qui. A croire que le côté obscur de la force a encore perdu une bataille.

Finalement, Solveig s’adressa à Stan, qui releva les yeux de son téléphone portable. Il esquissa un sourire, n’ayant pas cherché à prendre part à nos échanges précédents qu’il estimait sans doute être une discussion chiante, entre adultes. « Ca marche ! Merci Sol. », lui répondit-il en lui adressant son large sourire angélique dont il avait le secret. Puis, il se tourna vers moi, avant de me montrer l’écran de son téléphone. « Le film que Gabriel a été voir au cinéma est terminé. On peut aller le chercher pour aller au refuge ? Il veut venir. » Gabriel, le fils de Morgana. Le nouvel ami de Stan. Les deux garçons, du même âge, avaient très vite sympathisé. Je regardais à mon tour mon téléphone et voyait que Morgana m’avait envoyé un message pour me demander si je m’occupais d’aller chercher son fils, ou bien si elle devait y aller. Je lui répondais que je m’en chargeais et que je le gardais avec moi pour l’après-midi. « Ca marche, pas de soucis. » Stan murmura un « cool ! », afin de pianoter sur son téléphone pour confirmer à Gabriel. Je reposais mon regard sur Solveig et lui adressais un fin sourire. « Le devoir m’appelle. » De toute façon, comme elle l’avait dit plus tôt, elle avait du travail à terminer. Nous nous levâmes donc de table et je déposais un billet sur la table pour payer les consommations. Stan serra l’italienne dans ses bras, et lui assura qu’il lui enverrait vite un message – ce dont personne ne doutait. Saeed embrassa la jeune femme sur la joue, pour lui dire au revoir, plus par politesse que par affection puisqu’à ses yeux, elle ne faisait plus partie de son entourage proche depuis longtemps maintenant.

- Prends soin de toi, d’accord ?, lui murmurais-je après avoir déposé un baiser sur sa tempe. « Et c’est non négociable. »

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