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(wilabel) guilty, guilty, reaching out across the sea.

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Jeu 18 Fév - 21:19
Jezabel berce Jude qui a décidé de se réveiller bien plus tôt que ce qui était prévu de sa sieste alors que Gaby a décidé de faire confiance à la réceptionniste et lui confier sa petite. Jeza a pas mal parcouru les sites de vêtements pour elle et pour Jude. Parce que Jezabel c'est le genre de tata gâteau qui a envie de faire plaisir et de gâter la petite qui ne cesse de gazouiller dans ses bras. Le temps est relativement beau dehors et même s'il semble faire froid, elle a décidé d'aller faire une balade avec Jude, c'est les alentours du goûter, alors Jezabel prend tout ce qu'il faut dans le sac pour pouvoir la changer, et un biberon que Gaby lui a laissé au cas où si elle a faim et elle attrape sa combinaison polaire -un nouveau cadeau de Jezabel- avant de lui mettre un bonnet et des petits gants. Elle place Jude dans le landau et se décide à sortir après s'être habillée elle même. Elle prend l'ascenseur et se décide à se balader dans le quartier, avance sans réfléchir où ses pas pourraient la mener. Elle avance, regardant la petite qui s'est endormie et elle regarde ce café où elle avait l'habitude d'aller avant, avant tout ça. Avant ce départ, avant cette erreur. Mais était-ce vraiment une erreur ? Elle s'humidifie les lèvres et chasse les pensées plus nocives, pour finir par entrer dans le café, remerciant la femme qui lui tient la porte alors qu'elle galère à la tenir avec le landau. Mais comment fait Gaby ? Elle s'installe à une table, pas trop loin, Jude à ses côtés alors que Jeza berce le berceau de Jude qui semble être éveillée et elle la garde contre elle, continuant perpétuellement de la bercer en la gardant tout contre son coeur. Et elle commande un café, comme avant, avec un nuage de lait avant de remettre Jude dans sa poussette, lui donnant ce jouet qu'elle affectionne tant. Quand le serveur lui ramène sa boisson, Jeza lui sourit et elle attrape son téléphone pour prendre une photo et l'envoyer à sa colocataire et meilleure amie, avant d'entendre cette voix. Une voix qu'elle n'a plus entendu depuis des mois. Elle fronce les sourcils et relève la tête avant de fermer les yeux. Impossible. Elle se mord si violemment la lèvre qu'elle jure parce qu'elle sent qu'elle saigne. Elle attrape une serviette, se la pose sur la lèvre et regarde Jude qui a l'air si apaisée. Si seulement elle savait. Elle qui l'aide à canaliser les cauchemars parfois. Elle aimerait disparaître, Jeza, se cachait, prendre le landau et partir en courant. Parce qu'elle sait qu'il va lui poser des questions et elle ne sait même pas si elle est capable de lui répondre. Elle ne sait même pas si elle sera capable d'aligner ne serait-ce qu'un mot face à lui. Quelle idiote.

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Ven 19 Fév - 4:14
William était de retour depuis environ une semaine maintenant. C'était étrange de revenir à New York et de se retrouver seul. Il n'aimait pas cette sensation de vide. Malgré qu'il allait de l'avant, il refusait d'enlever son alliance et de mettre une croix sur son mariage. Il lui fallait au moins une explication de la part de Jez. William pouvait prétendre qu'il était revenu pour reconquérir Jezabel, mais c'était seulement l'une raison parmi tant d'autres. Oui, il était de retour parce qu'il espérait la reconquérir, mais il avait aussi eu une très bonne opportunité de transfer. Il n'aurait pas pu tout quitté derrière lui sans avoir un emploi qui l'attendait à New York.  Après Jezabel et son travail, on pouvait ajouter que sa famille lui manquait. Sa petite voix intérieur lui disait que sa petite soeur avait besoin de lui. Malgré que c'était la ville ou il avait vue le jour 36 ans plus tôt, il ne se sentait pas chez lui chez à Londres et encore moins sans Jezabel et ce, même s'il avait une très grande part de responsabilité sur son départ. Il le savait.

Entre le décalage horaire, son nouvel appartement, son retour et nouveau rôle au FBI, William n'avait pas eu une seconde pour respirer. Par chance, aujourd'hui, après un long quart de travail en soirée, ou il avait du intervenir sur une prise d'otage, qui avait fait le tour des nouvelles ce matin, Will avait ENFIN une journée de congé. Sa journée débuta donc avec la grasse matinée, un petit jogging suivi d'une douche et ensuite, il décida de sortir pour se rendre à Brooklyn, puisqu'il avait envie de retourner dans ce café ou il avait l'habitude d'aller avant son départ. Aujourd'hui, il ressentait le besoin de boire son "flat white" avec du lait d'amande. Il se rendit donc au comptoir pour commander. Tout en attendant sa commande, la serveuse lui fit un peu la conversation. Une fois sa boisson pour apporté en main il se retourna et son regard LA croisa. Jezabel était là, maintenant dans ce café. Elle avait tenté de se caché, mais c'était trop tard. William l'avait vue et elle ne pourrait pas s'échapper aussi facilement. Il s'approcha d'elle, ne sachant pas encore comment il l'aborderait. Une partie de lui voulait des explications, mais il n'avait surtout pas envie de se prendre la tête. Pas aujourd'hui.

C'est trop tard Jez, je t'ai vue.

Il prit une gorgée de son café pour ensuite ajouté

Cette fois-ci, tu ne pourras pas partir en douce tout comme la dernière fois

Il la regarde de la tête au pied alors que son regard se termina en direction du bébé avec un mi sourire

Je ne sais pas si c'est le bébé ou le fait de te retrouver ici, mais tu as l'air bien.

C'était possiblement une manière détourner de lui dire qu'elle était aussi belle que dans ses souvenirs et peut-être bien une excuse pour ne pas entrer de suite dans le vif du sujet.

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Mar 23 Fév - 20:55

Elle avait eu tellement de mal à tourner la page, elle l’avait arraché la page, mais des petits morceaux persistaient, les morceaux de leur relation, de son coeur ébréché certainement. Le coeur morcelé qui battait avec difficulté parfois quand elle y pensait, elle aurait voulu que ça se passe autrement, elle aurait voulu que ça aille entre eux. Qu’ils s’aiment éternellement comme ils avaient promit à la mairie, l’alliance qui traîne dans le petit tiroir de sa coiffeuse, cette alliance qu’elle regarde trop souvent pour que ce soit normal. Cette alliance qu’elle aime autant qu’elle déteste. Symbole d’un amour qui aurait dû être éternel mais qui ne l’était pas. Jude qui est avec elle, panse ses plaies. Quand elle fait des cauchemars, c’est Jude qui la réveille, par des pleurs en pleine nuit et Jezabel n’hésite pas à se lever pour calmer Jude, la prendre dans ses bras et son coeur est tout de suite apaisé. Elle a du mal à réfléchir parfois Jezabel, et Jude est là. Si bien qu’elle n’avait pas pu refuser à Gaby de garder la petite. Et c’est dans ce café là, qu’elle se retrouve, avec la princesse, dans ce café où ils avaient l’habitude d’aller, de se retrouver parfois quand William sortait d’une longue nuit de garde. Quand Jezabel finissait assez tôt pour le retrouver avant qu’il ne parte travailler. Autour d’un café latte pour elle, d’un café corsé pour lui. Et toujours une pâtisserie qui passe bien, une tarte au citron meringuée la plupart du temps, parce que c’est sa pâtisserie préférée. Mais aujourd’hui, elle a changé d’avis, pas de café latte. Un simple café. Et une tarte à la framboise, comme si ça pouvait tout changer. Puis elle pense qu’elle rêve mais il est bien là, en face d’elle. Et le coeur bat trop vite, trop fort. Elle voudrait s’enfuir mais c’est impossible. Elle roule des yeux à sa remarque et continue d’appuyer sur sa lèvre avant de voir que ça va un peu mieux. Jude, endormie dans son landau est incapable de la sauver pour cette fois. Et elle le regarde, ses yeux qui s’attardent sur son visage, ce sourire qu’elle a tant aimé. Elle souffle un peu, comme pour se donner du courage, comme pour se donner de la force « Je vais bien. » rétorque t-elle en passant une main nerveuse sur sa nuque, puis une main dans sa crinière, attrapant sa tasse pour en boire une gorgée avant de le regarder « Tu as l’air bien aussi. » Elle roule des yeux Jeza, parce qu’elle se demande bien comment ils en sont arrivés là. A partir de quel moment, ils devaient agir comme deux inconnus. A cause d’elle. Rien qu’à cause d’elle. Parce qu’elle est partie, parce qu’elle a laissé des papiers de divorce sur la table du salon et elle est partie. Elle le regarde, sondant un peu son esprit, ses pensées, mais rien ne vient. « Installe toi si l’envie te prend. » explique t-elle en lui montrant la chaise vide à face à elle. « Je ne m’attendais pas à te voir ici. Dans ce café, je veux dire. » Il avait très bien pu revenir à New York, elle n’avait aucun droit de l’autoriser, ou non, de revenir à New York. Mais elle a l’impression qu’ils sont deux inconnus et ça lui fait mal. Parce que finalement, il est celui qui la connaît le mieux. « Tu es revenu depuis longtemps ? »

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Mer 24 Fév - 2:54
Contrairement à Jezabel, Will n'avait pas tourné la page. Il refusait de le faire, tant et aussi longtemps qu'il n'aurait pas plus d'explication. Il ne voulait pas croire que c'était terminé entre Will & Jezabel. Il avait aimé Jezabel de tout son être. Il avait accepté qu'ils unissent leur amour respectif. Pour le meilleur et pour le pire. Si c'était le choix officiel de Jezabel, il l'accepterait, mais en ce moment, il ne pouvait pas croire que c'était réellement terminé entre eux. Que tout l'amour qu'ils avaient eu l'un pour l'autre s'était effacé. Qu'elle ne l'aimait plus. William reconnaissait ses erreurs. Il s'était noyé dans son travail, laissant tout le reste derrière y compris Jezabel. Il regrettait tout ça. Avant de partir pour Londres, Will & Jezabel étaient heureux. Si c'était à refaire, Will n'aurait jamais accepté d'emménager à Londres. Il n'aurait jamais pris un nouveau départ outre-mer avec un nouvel emploi en compagnie de Jezabel. Il serait resté à New York en compagnie de la belle. Il reconnaissait ses erreurs. C'était un peu tard, mais il était prêt à faire des efforts. Reconquérir le coeur de Jezabel.

Le hasard faisait peut-être bien les choses. Sans le vouloir, William se pointa au même café que Jezabel. New York était une très grande ville, mais avec les années, tous les deux avaient fréquentés les même endroits et même si William ne vivait plus à Brooklyn, il aimait bien fréquenter les même endroit que dans son passé et avouons-le, ce petit café était son endroit favori à New York. Celui qui offrait le meilleur café un peu plus corsé. Jezabel tenta de se cacher après avoir entendu sa voix, mais c'était trop tard, William l'avait reconnu d'un simple coup d'oeil. William fut un peu sarcastique, relatant les faits, mais c'était plus fort que lui. Elle était partie sans lui donner de nouvelles après tout. Il devait le lui remettre sous le nez, mais il n'ajouta rien de plus. Elle était nerveuse alors que Will restait devant elle. Malheureusement il n'y avait pas de guide pour gérer la situation dans laquelle il se trouvait. Il restait donc debout devant la table de la belle, la regardant dans les yeux, un mi sourire en coin. Il était heureux de voir qu'elle allait bien. Son bonheur était sa priorité après tout. Elle lui retourna le compliment. Il haussa des épaules.

Je n'ai pas trop le choix de faire comme si.

Au fond, il n'allait pas bien, mais Will n'était pas non plus le type d'homme à s'apitoyer sur son sors. Jezabel lui proposa de s'asseoir si l'envie lui prenait. Si elle lui proposait c'était surement parce qu'elle désirait qu'il reste un peu? C'était peut-être un bon moment pour discuter? Au fond, est-ce que c'était une bonne idée? William avait peur qu'ils en viennent à la conclusion que c'était bel et bien terminé. Qu'elle ne lui donnerait plus jamais de deuxième chance. Will s'assied, admirant la petite du bout des yeux. Elle était surement Jude, la fille de Gaby. Elle était encore plus mignonne que sur photo.

C'est l'endroit qui offre le meilleur café de tout New York non? Il eut un léger sourrie en coin en désignant la tarte aux framboises des yeux. Tarte aux framboises? Ça m'étonne de ne pas te voir avec une tarte au citron meringué. William avait toujours eu cette attention aux détails. On ne pouvait rien lui cacher ou presque. C'était possiblement à cause de son travail. L'ambiance était étrange. Ça lui faisait mal au coeur de voir qu'ils en étaient rendu là. Depuis environ une semaine. Will resta un peu sans voix. Pensif.

C'est après que tu as quitté que j'ai réalisé comment je n'étais pas heureux à Londres. On a accepté mon transfer pour un poste que j'ai toujours voulu au CIGR et j'ai fait ce que l'on aurait du faire bien avant; revenir à New York après de la famille et tout ceux que j'aime.

Y compris Jezabel, mais il avait peur de lui dire. Là maintenant, comme ça.

C'est dommage. Tu as du partir pour que je réalise tout ça. Si je pouvais retourner en arrière, je ferais et je changerais tout le mal que je t'ai fait. Tu serais ma priorité au lieu de mettre mon travail devant tout le reste, puisqu'au fond, sans toi, rien n'a vraiment de sens.

Il prit une gorgée de son café, mettant indirectement son alliance à l'évidence. Il n'avait pas eu le courage de l'enlever.

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Mer 3 Mar - 20:46

Comment allait-elle se sortir de cette situation qui n’avait ni queue ni tête, après tout ces mois passés à New York, la voilà qui se retrouve face à celui qu’elle aime, celui qu’elle aimait. Elle n’est même pas sûre de la façon dont elle doit conjuguer cette phrase dans son esprit. Ne l’aime t-elle vraiment plus ? Est-elle réellement passer à autre chose ? Elle qui se prétend être libre, elle n’a même pas eu le courage de s’inscrire sur un site de rencontre, d’aller à un rendez-vous de speed dating organisé. Elle n’avait eu le courage de rien, si ce n’est vider des bouteilles de vin en deux jours parce qu’elle se sentait seule et que même la présence de ses colocataires et de l’enfant tout prêt d’elle ne pouvait combler la solitude. Mais le revoir provoque en elle des sentiments qui se contredisent eux même et elle sent son coeur qui bat un peu plus vite, signe que ce n’est pas tout. Que l’histoire a beau être terminé, qu’elle se persuade que c’est le cas, il y a toujours la lumière vacillante qui prend place dans l’esprit dès lors qu’elle pense à lui et encore mieux, dès lors qu’il est en face d’elle. Foutue, t’es foutue Jezabel, lui hurle la conscience alors qu’elle se concentre sur ses mots, alors qu’elle se concentre sur le son de sa voix tout en ne le regardant pas parce qu’elle savait pertinemment qu’elle allait sombrer si c’était le cas. Un rire nerveux s’échappait des lèvres de la brune face à l’ironie et au ton sarcastique de son époux, et elle le regardait

« C’est bien parfois, de ne pas avoir le choix. »

Ça permet de ne pas répondre aux questions, ça permet parfois de ne pas avoir à expliquer et faire semblant d’aller bien alors que tout se casse la gueule autour de soi. C’est bien de faire en sorte que tout le monde que tu vas bien parce que tu n’as pas le choix de faire comme si tout va bien. Et Jezabel maintient tout de même sa proposition, qu’il reste s’il veut rester, de toutes façons, elle risque de partir d’un instant à l’autre. Elle s’humidifie les lèvres, surveille Jude et enfin, elle pose un regard qui dure plus que quelques secondes sur lui. Les traits tirés, les yeux fatigués, mais toujours ce sourire en coin qu’elle avait longtemps eu envie de lui faire ravaler parce qu’elle trouvait qu’il inspirait un trop plein de fierté et de moquerie, mais c’était pour une toute autre raison, parce qu’à l’époque, elle était en train de tomber pour lui et elle avait peur des sentiments qui naissaient au creux du coeur si bien qu’elle n’agissait pas normalement. Qu’elle était perdue entre le désir et la raison. Quand elle l’entend s’exprimer sur son choix du jour, elle ne peut s’empêcher de rire un peu, cachant sa bouche avec sa main, comme une adolescente prise en faute

« J’avais envie de changement un peu… » explique t-elle avec une grimace avant de rire « Non, ils n’en avaient plus sur l’instant et j’avais faim. »

Quand il lui annonce que ça fait depuis une semaine à peu près qu’il est rentré, elle se demande s’il comptait la prévenir, s’il avait voulu lui dire qu’il était rentré. Aurait-il espère qu’elle vienne le chercher à l’aéroport ? Qu’elle fonde dans ses bras en l’embrassant ? Des retrouvailles digne du film Love Actually. Et Jezabel souffle un peu en le regardant

« Je t’ai dit William, que j’avais envie de rentrer, je t’ai émit mes envies… mais tu étais trop imbu de ta personne, trop obtus pour comprendre que j’avais vraiment besoin de ça… il aurait fallu que quoi ? Que ce soit ta soeur qui te demande de revenir pour que tu acceptes ? » demande t-elle, une boule au fond de la gorge.

La langue qui humidifie les lèvres encore, elle regarde Will, elle sent la lèvre inférieure qui tremble et elle noie son anxiété dans sa tasse de café, jouant avec un bout de tarte qu’elle a coupé à la cuillère, son regard qui ne cesse de fixer l’assiette alors qu’elle l’écoute. Faisant craquer sa nuque avant de relever la tête et de voir son alliance. Un flash qui revient dans sa mémoire, le moment où ils se sont dit oui. Le moment où ils ont échangés leurs consentements. Oui, je le veux avait-elle dit. Oui, je veux être ta femme avait-elle dit. Et elle serre les dents avant de demander d’une voix tremblante.

« Pourquoi tu as gardé ton alliance ? » demande t-elle d’une voix un peu trop acide.

Elle boit une grande gorgée de café avant de le regarder, ses yeux qui se plantent de ceux de William alors qu’elle saisit sa main.

« Je n’ai pas envie que tu te fasses du mal. A quoi ça sert ? Si ça s’est passé comme ça, c’est que ça devait se passer ainsi… C’est ce que je me dis. C’est ce que ma mère m’aurait dit si j’avais débarqué dans son appartement, les yeux rougis d’avoir trop pleurer dans ce foutu avion. »

Elle avouait avoir été faible lors de son retour, elle avouait que ça lui avait fait mal de rentrer. Mais ça avait fait mal, ça faisait toujours aussi mal, mais ça passera c’est ce qu’elle se dit Jezabel. Ça passera, un jour où l’autre.

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Mer 3 Mar - 22:24
William n'avait jamais été celui qui aimait s'apitoyer sur son sort. Il n'aimait pas ce sentiment de vide dans le plus profond de son être. Admettre qu'il n'allait pas bien et pleurer le départ de quelqu'un n'était pas pour lui. Il préférait prétendre que tout allait bien, enfouir ce sentiment de tristesse au plus profond de son être, plutôt que d'affronter la réalité que ça n'allait pas. Après le départ de Jez, Will avait passé tout son temps au travail, puisque mise à part Jezabel et le travail, il n'avait presque rien qui l'attachait à Londres. Il avait fallu le départ de la brunette pour qu'il réalise ses tords. Pour qu'il réalise comment il avait délaissé sa vie personnel au dépriment de tout le reste. Il avait fallu qu'il perd ce qu'il tenait le plus au monde pour réaliser tout ça. Avant Jezabel, William n'était jamais réellement tombé en amour. Il avait eu des amourettes, mais rien n'était ce qu'il avait ressenti (et ressentait toujours pour la belle). Il ne savait pas s'il pourrait ressentir des sentiments comme celui-ci de nouveau. Après tout, Jezabel était celle qu'il avait promis d'aimer pour le meilleur et pour le pire. Celle avec qui, il entrevoyait le futur. Il était bien loin d'être en état de recommencer à sortir de nouveau avec quelqu'un.

Il n'ajouta rien de plus. Dans un sens, Jezabel avait raison. Mieux valait ne pas avoir le choix d'aller bien et Will préférait prétendre que d'avoir le besoin d'expliquer ce pourquoi il n'allait pas et devoir entrer dans le vif du sujet. Expliquer ses sentiments n'avait jamais réellement été pour lui. Il préférait être celui qui posait les questions que de s'ouvrir sur le sujet. De voir Jezabel accompagné d'un bébé était beau à voir. Si la situation aurait été différente, peut-être bien que ce scénario aurait été dans d'autre circonstance avec le fruit de leur union, et non, l'enfant de Gaby?

Will put s'empêcher de sourire suite aux rires de Jezabel, qui cachait sa bouche de sa main. Il regarda la belle dans les yeux.

D'accord, c'est une bonne excuse. Et dis-moi, est-ce que la tarte aux framboises est tout aussi bonne que la citron meringue?

William aurait possiblement terminé par prévenir Jezabel de son retour. Il voulait seulement attendre d'être installé d'abord. Vue comment ils s'étaient quittés, il se doutait bien qu'il n'aurait pas eu droit à des retrouvailles à la "love actually".

William resta sans voix. Jezabel lui avait mentionné son envie de revenir à New York. Il avait été trop têtu et obstiné pour revenir. C'était triste à dire, mais il lui avait fallu une demande de divorce pour revenir et si ça n'aurait pas été le cas, il serait surement seulement revenu si un drame serait arrivé à l'un membre de sa famille. Il hocha des épaules.

Je sais. Pour être franc, j'en sais rien.   Il resta un instant sans voix. Il m'a fallu la demande de divorce pour que je réalise que mise à part le travail, je n'avais rien à  Londres et que je n'y était pas heureux. Que mon mode de vie était malsain.  

William resta un peu perplexe à sa question en lien avec son alliance. Jezabel l'avait remarqué. Il resta un petit moment avant d'y répondre un peu hésitant. Il pouvait prétendre que c'était parce qu'il n'arrivait pas à l'enlever de son doigts. Peut-être bien que c'était par orgueil. Parce qu'il ne voulait pas émettre cet échec. C'était définitivement parce qu'il n'était pas prêt de mettre une croix sur son passé.

Parce que je n'ai pas trouvé le courage de l'enlever encore

Mieux valait être franc et admettre avec vulnérabilité qu'il n'y arrivait simplement pas. Il resta un instant ses yeux plongés dans ceux de Jezabel, se mordant la lèvres inférieurs, comme il le faisait parfois lorsqu'il était nerveux avec son air un peu songeur.

Tu as raison. Le passé est le passé. On ne peut pas retourner en arrière. Mieux vaut aller de l'avant et apprendre de nos erreurs et je suis désolé de t'avoir fait autant pleurer dans l'avion à ton retour.

Will plongea de nouveau son regard dans ceux de Jezabel.

Et comment tu vas avec le retour, le deuil de ta mère et tout le reste? Tout ça n'a surement pas été des semaines faciles pour toi Il prit une petit pause ajoutant par la suite Je suis désolé de ne pas avoir été présent avec le décès de ta mère. De tout ce qu'on a vécu ensemble, c'est mon plus grand regret. C'est un peu tard pour l'admettre, mais j'aurais du être là.

Ça n'a surement pas été une partie de plaisir pour elle. Il regrettait de ne pas avoir été présent et à l'écoute. Il ne pouvait pas retourner en arrière. Il devait aller de l'avant tout comme elle, mais il admettait avoir une grande part de responsabilité sur la raison d'être ou ils en étaient tous les deux.

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Ven 5 Mar - 21:29

Jezabel avait de nombreuses fois imaginer comment auraient pu se passer leurs retrouvailles. Mais jamais, Ô grand jamais ça ne s’était passé ainsi. Bon nombre de fois elle avait rêvé qu’il signait les papiers du divorce, les lui renvoyer sous pli et tout était terminé. Parfois, elle s’imaginait retrouver devant leur ancien appartement et dans le meilleur des cas, elle voyait que c’était quelqu’un d’autre qui avait prit leur place et dans le pire des cas, lors des cauchemars, c’était lui et une autre femme. Comme si elle n’avait jamais compté pour lui. Mais aujourd’hui, tout était différent. Elle aurait voulu qu’ils soient éternels, elle aurait voulu qu’ils restent ensemble pour toujours. Mais ça devait sûrement se passer ainsi. Elle en était persuadée. A sa remarque sur la tarte à la framboise, elle haussait les épaules simplement, dans un geste qui se voulait nonchalant « Hm, je préfère la tarte au citron meringué quand même. » explique t-elle en prenant une nouvelle bouchée, se cachant la bouche pour mâcher avec politesse. Loin d’elle l’idée d’être malpolie et de lui montrer tout ce qu’elle mangeait. Elle lui avouait tout. Elle avait réfléchi Jezabel, quand au fait de demander de l’aide à Briséïs pour qu’il comprenne qu’il devait revenir à New York, qu’ils devaient refaire leurs vies ici et plus à Londres. Mais elle n’avait jamais osé parce qu’elle ne savait pas vraiment ce que la brune pensait d’elle, elle n’avait pas voulu paraître désespérée. Elle n’avait pas voulu l’inquièter non plus. Alors elle n’avait rien fait, elle avait écouter sa conscience plutôt que son coeur et elle s’était sauvée. Sauvée d’une tristesse et d’une mélancolie qui commençait à prendre de plus en plus de place dans son coeur pour que ce soit normal. « Bien évidemment que ton mode de vie était malsain. Je te l’avais dit. Je t’avais dit qu’enchaîner les journées de travail de la sorte sans même prendre un jour de repos, ce n’était pas bon pour la santé. Mais tu m’avais dit que tu voulais te faire bien voir. Et moi, moi, j’ai pas été capable de te faire lever le pied alors qui aurait pu ? » demande t-elle, un soubresaut qui fait trembler sa voix alors qu’elle regarde Jude endormie pour se canaliser. Si seulement elle avait pu l’avoir contre elle. « J’ai pas voulu demander à ta soeur pour ne pas l’inquiéter. Je serais passé pour quoi moi ? Pour quelqu’un qui n’est même pas foutu de faire comprendre à son mari qu’il travaille trop ? » Elle secouait la tête négativement, une de leurs disputes qui lui revenait en tête. Et l’alliance. Cette foutue alliance qui trônait là, à son doigt, lui renvoyait en pleine figure un bonheur auquel elle n’a plus le droit. Elle détournait la tête le temps d’un instant et souffler un peu. Pas eu le courage, elle prenait une bouchée de sa tarte et soufflait un peu. « Tu n’y es pour rien. Ce n’est pas toi qui m’a chassé, ce n’est pas toi qui m’a mise à la porte alors je n’avais même pas à pleurer mais je n’arrivais pas à me dire que tout était terminé. » Et elle se rendait compte que les mots étaient durs, un peu compliqué à avaler, mais elle assumait.

Quand il parlait de sa mère, elle se souvint de toutes les démarches qu’elle avait dû faire. Quand elle avait dû vider l’appartement, seule. Ou avec l’aide de la petite voisine qui l’avait prévenu. Cette petite voisine qui l’avait vu grandir, évoluer, devenir papillon sorti de sa chrysalide. Elle l’avait vu dans tout ses états d’adolescente, à la sortie du centre, quand elle avait reprit goût à la vie. Elle avait tout vue et elle l’avait vu se décomposer quand elle s’était rendue compte que sa mère ne serait plus jamais là. Et qu’elle était plus que jamais seule. « Heureusement que la petite voisine était là pour m’aider, je ne m’en serais jamais sorti si elle n’avait pas été là. » explique t-elle, en prenant une gorgée de café. Elle souffle un peu, se rappeler de ses moments, ça lui brise toujours autant le coeur. « Je t’en ai voulu William. Puis j’ai compris, c’est là que j’ai compris que ton travail passerait avant tout. Avant moi, avant ta soeur, avant ta famille. » Elle est crue Jezabel, mais elle a tellement de rancoeur que ça en devient étouffant. « Je crois que revenir à Londres, après les funérailles de ma mère était une mauvaise idée. Je n’aurais jamais dû revenir, parce qu’au fond, je savais que ça ne serait pas pour longtemps. Mais j’avais espoir que tu aies changé. » Elle secoue la tête en soupirant un peu, terminant sa tasse de café avant de le regarder. « Mais pour changer, il faut du temps et je n’en avais pas si je voulais me préserver. » Ses yeux qui se perdent dans ceux de William, elle saisit doucement sa main. Et ce contact l’électrise. Des frissons la parcourent alors qu’elle le regarde « Mais tu resteras toujours le grand amour de ma vie William. Qu’importe ce qu’on devient, qu’importe si tu me détestes. On a vécu quelque chose de beau, et ça, ça ne changera pas. » Jamais.

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Sam 6 Mar - 3:16

William n'aurait jamais été capable de simplement signer les papiers et le lui retourner le tout. Il n'était pas comme ça. Il n'aimait pas admettre les échecs aussi facilement. Il était plutôt celui qui pouvait admettre ses erreurs et faire en sorte de se relever. Il avait aimé Jezabel et l'aimait toujours autant. Malgré ses tords, il ne pouvait pas concevoir l'idée de refaire sa vie avec une nouvelle femme et il ne pouvait surtout pas imaginer qu'elle fasse de même avec une autre personne. C'était un peu comme Jez, son pire cauchemar. De toute manière, avouons-le, le travail de William (en plus de sa peine d'amour) avait été trop présent dans sa vie pour penser à ça de nouveau. Certain de ses amis lui avait proposé qu'il tourne la page, mais il n'était pas prêt. Il n'y arrivait pas.

C'est bon à savoir

Il termina par un petit sourire en coin tout en regardant Jez. Il avait toujours aimé ses petits mimiques, tout comme ce qu'elle venait de faire, tout en mangeant sa bouchée de tarte. Fut un temps ou Will lui volait une bouchée pour goûter à son dessert, mais désormais la situation était bien différente. C'était même un peu froid et "malaisant" entre eux. C'était une situation et un sentiment assez indescriptible. Ils étaient deux amoureux dans une impasse. Jezabel avait raison. William était têtu et orgueilleux. C'était triste, mais sous un certain sens, le départ de Jezabel est probablement la meilleure chose qui lui était arrivé. Si ça n'aurait pas été de son départ, Will serait possiblement toujours dans le même cercle vicieux. Celui ou son travail était en priorité au déprimant de sa propre santé. Will resta un peu songeuru haussa des épaules.

J'aurais possiblement compris le jour ou je me serais trouvé sur un lit d'hôpital.

Voilà c'était dit. Will fonçait tout droit devant un mur avec un mode de vie totalement malsain. Ses patrons appréciaient son travail et lui en donnait toujours plus. Il était toujours sur des dossiers très complexe et dangereux. Tôt ou tard, à force de vouloir sauver le monde, il y aurait possiblement laissé sa peau.

Je crois que ma soeur ou mes parents me connaissent suffisamment qu'ils ne t'auraient jamais jugé, mais bon. ce qui était fait était fait.

Tout était bien différent désormais à New York. Son nouveau travail était un peu moins prenant. Ce n'était plus un travail qui lui demandait d'être présent sur appel 24h sur 24. Sans mentir, son travail comprenait beaucoup de risque. S'il était sur un attentat ou une situation d'urgence, il ne pouvait pas partir comme ça, mais son travail était désormais un quart de travail. À la fin de son quart, il pouvait rentrer chez lui.

Will avait toujours son alliance. Les mots qui sortirent de la bouche de Jez était difficile à avaler, mais il comprenait sa sincérité. C'était triste, puisque son mariage ne prenait pas fin parce qu'ils ne s'aimaient plus, mais bien à cause de ses agissements. C'est priorités qui auraient du être différentes. William était un homme avec un peu trop d'ambition sur la plan professionnel.

Il prit une pause avant d'enchainer plongeant son regard dans celui de Jezabel. Analysant chacun de ses gestes.

Et maintenant tout est terminé? Tu es prête à tourner la page?

C'était difficile comme question. Il avait peur de sa réponse, mais il devait savoir.

William questionna ensuite Jezabel sur la mort de sa mère. C'était peut-être une manière détourner de changer de sujet. De détendre l'atmosphère qui était plutôt lourd entre eux. Il voulait aussi savoir comment elle allait. Il savait que les dernières semaines n'avaient pas été une partie de plaisir pour elle. Elle était partie. Elle devait vivre le deuil de son mariage et en plus celui de sa mère et simplement d'y penser, ça lui faisait encore plus mal.

Je suis heureux et ça me rassure de savoir que tu as pu compter sur quelqu'un comme la voisine

Il était sincère. Ce qui suivi lui fit mal, mais c'était la vérité. Son travail avait passé avant tout. C'était aussi malsain. Un jour il remercierait peut-être Jezabel. Sans le vouloir, elle lui avait sauvé la vie.

À Londres oui. Si j'avais su dans quoi je m'embarquait quatre ans plus tôt, je ne sais pas si j'aurais accepté ce poste. Désormais c'est différent. Je tente d'avoir un meilleur équilibre. Indirectement, c'est un peu grâce à toi.

Bien que son nouveau travail était bien plus risqué, mais mieux valait pas mentionner ce détail. Ce n'était ni le temps, ni le moment. Si elle lui demandait ce qu'il faisait maintenant, il lui dirait. Il était (dans la limite de ce qu'il pouvait dire sur sa vie professionnel) un livre ouvert avec Jezabel.

C'est ton départ et me mettre devant le fait accompli qui a fait en sorte que j'ai changé.

Les yeux de Jez vint se perdent dans les siens et sa main saisit la sienne. Tout comme la belle brune, il frissonna. Jezabel était celle qu'il avait aimé et qu'il aimait toujours. C'était ce sentiment inné. Elle était tout comme un aimant. Ce petit contact lui donnait envie de plus. Il ne pouvait pas renoncer aussi facilement à tout ce qu'ils avaient vécu. Il y était incapable.

Je ne pourrai jamais te détester Jez. Je t'aime Jezabel et je n'ai pas envie de te perdre. J'ai promis de t'aimer jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Il était prêt à se battre pour la reconquérir. Retrouver l'amour et la vie qu'ils avaient quatre ans plus tôt.

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Mar 9 Mar - 21:53

Rien que de l’imaginer sur un lit d’hôpital, ça lui retournait le coeur. Elle n’aurait pas voulu que ça lui arrive. C’était même pour cela qu’ils s’étaient mariés. Parce qu’elle avait eu peur beaucoup trop de fois, parce qu’elle en avait rêvé souvent. Alors c’était pour ça qu’ils s’étaient passé la bague au doigt, pour se protéger. Au cas où, ils se seraient passé quelque chose. À croire que le mariage était l’une des choses les plus aberrantes qu’elle avait faites. Jezabel hausse les épaules quand il parle d’un non-jugement de sa famille et elle souffle un peu, une main qu’elle passe dans ses cheveux, signe qu’elle est passablement agacée, et surtout anxieuse. Elle a peur de la fin de cette entrevue, elle a peur de la suite. Qu’est-ce qu’il pourrait se passer ? Qu’est-ce qu’ils pourraient faire ? Rien. Ils sont dans un lieu public, elle a Jude à côté d’elle, ils ne pourront se déchirer comme des chiffonniers, s’insulter, se balancer des noms d’oiseaux. La conversation est même plutôt calme. « Je sais qu’ils ne m’auraient pas jugé. Je le sais, mais j’avais peur. J’avais peur qu’ils me disent de ne pas le faire de ne pas partir. » Et elle secoue la tête en soufflant un peu, elle n’avais pas voulu qu’ils la retiennent parce qu’au fond, elle était malheureuse. Bien trop malheureuse et elle n’aurait sûrement pas supporté quelques semaines de plus à Londres. Avoir Jude à ses côtés lui donnaient des ailes. Avoir Jude à ses côtés lui donnait l’impression de pouvoir faire ce qu’elle voulait, dire ce qu’elle souhaitait, elle avait de la force. Parce que la petite était à ses côtés.

C’est pour ça qu’elle lui expliquait tout, qu’elle sortait tout ce qu’elle pensait et avec aucun filtre. Elle sait qu’elle ne devrait pas, elle sait qu’elle devrait se ménager. Ménager ses mots et ne rien dire. Ou plutôt, dire en prenant un peu de tendresse. Un peu de douceur. Mais elle n’en était pas capable. Elle déglutit quand il lui pose la question dont elle n’était pas certaine de la réponse. Elle le regarde, souffle un peu avant de faire craquer sa nuque. « Je n’en sais rien. » avoue t-elle, avec une petite voix. Cette voix affolée qu’elle prend souvent quand elle ne sait pas, des trémolos dans la voix alors qu’elle regarde Jude, encore endormie. Un oeil sur l’horloge du café, elle sait qu’elle va bientôt finir par se réveiller. Elle le sent. Parler de sa mère lui fait du mal à Jeza, c’est encore un peu trop frais dans sa tête, dans son coeur. Elle sourit de savoir qu’elle est indirectement liée à ce changement. Est-ce qu’elle aurait imaginé cela ? Non. Mais elle en est plutôt fière, au fond d’elle. « Alors je suis contente que tu aies changé. » répond t-elle, avec un sourire avant de s’humidifier les lèvres et de se mordre la lèvre inférieure. Est-ce qu’elle devrait lui demander ce qu’il se passe dans sa vie maintenant ? Quel est son boulot ? Elle n’est pas sûre de vouloir le savoir, au fond. Elle n’est pas sure de vouloir éterniser cette conversation, parce que ça lui fait peur. Retomber dans ses travers. Comment peut-on retomber amoureux de quelqu’un qu’on pense détester du plus profond de son être ? Mais les battements du coeur trahissent, les battements incontrôlés ne mentent pas eux, quelle haine ? Une haine invisible, un mal-être constant et pourtant. Si Gaby la voyait, elle la tuerait probablement. Mais la main dans la sienne, le coeur battant, les yeux perdus dans ceux de William, elle a l’impression que plus rien d’autre n’existe. Que plus rien d’autre n’est autour. Et sa déclaration est comme un électrochoc, elle retire vivement sa main, presque trop rapidement. Elle sait que c’est une erreur. Elle se pince la lèvre avec avidité, se souvient qu’elle se l’était mordue et grimace avant de soupirer « William je.. » Elle déglutit et souffle, regarde Jude qui se réveille, et elle la prend dans ses bras pour la bercer. Pour se calmer, comme pour s’éviter une nouvelle fois de faire une connerie. « On ne peut pas… » Enfin si, ils peuvent. Elle se concentre sur la respiration de Jude et le regarde, les yeux brillants. « J’peux pas… J’peux pas te dire que je t’aime parce que j’en sais rien. » explique t-elle en s’en voulant déjà « Je sais pas ce que je ressens pour toi. J’pensais que tout était terminé et te revoir là, c’est, non. Je peux pas, j’en sais rien. » avoue t-elle avant de remettre la petite dans le berceau et de boire d’une traite le café qu’il lui reste. « J’avais pas prévu qu’on se revoit, j’avais pas prévu tout ça… » avoue t-elle, a voix basse, plus pour elle même que pour lui. « Tu devrais me détester. » conclut-elle en se levant, repositionnant bien la couverture de la petite et enfilant son écharpe en le regardant « Tu devrais me détester et moi j’devrais te détester aussi. Mais j’y arrive pas. Mais je sais pas si je serais capable de savoir que tout recommencera. Parce que ça recommencera William. Alors signe les papiers, s’il te plaît. » Non, ne les signe pas. Elle le regarde et pose une main sur son épaule. « Tu verras, tu serais plus heureux sans moi. » Parce qu’elle finira par tout casser, parce qu’elle finit toujours par tout casser. Elle lui avait dit, avant, quand ça commençait tout juste, qu'elle était pas quelqu'un pour lui, mais en dépit de toutes ses paroles, en dépit de tout ses mots, il avait réussi à faire ce qu'elle avait eu du mal à faire elle-même, il avait réussi à l'aimer et il avait réussi à faire en sorte qu'elle s'aime aussi. Alors rien que pour ça, elle devrait fondre dans ses bras, mais elle n'en est pas capable, parce qu'elle est rancunière Jeza, mais elle a bon espoir que le temps guérisse les blessures, que ce soit dans un mois, dans un an ou dans dix ans, ils guériront. L'un avec l'autre, ou l'un sans l'autre, mais ils guériront. Elle en est persuadée.

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Sam 13 Mar - 18:17
Le mariage était d'abord par protection. Si William mourrait, Jez n'avait rien, mais aussi par amour. William n'avait jamais aimé une fille, comme il aimait Jezabel. Il n'en avait pas deux comme elle. Par chance, ils étaient dans un lieu public tous les deux, car qui sait comment ça se terminerait pour eux. William n'était pas un homme violent. Il ne ferait jamais de mal à Jezabel, mais ils trouvaient le moyens de se quereller. Avouons-le malgré tout, les gros maux valaient parfois la peine, puisque ça se terminait bien souvent par une réconciliation sans vêtements. Avec le temps, Will avait peut-être pris ça pour acquis.

La discussion était calme, mais ils étaient dans un lieu public. Jezabel était avec un enfant. Ce n'était pas l'endroit ni le moment pour faire une scène. Se donner en public n'avait jamais été son truc. Will haussa des épaules parlant de sa soeur et ses pères.

Ils te l'auraient peut-être suggéré, mais tu es en âge de prendre tes décisions et on ne peut pas retourner en arrière. Ce qui est fait est fait.

Il aurait préféré que tout ce passe autrement. Qu'ils soient heureux vivant toujours sous le même toit, mais ce n'était pas la situation. C'était beau de voir Jezabel avec un bébé dans les bras. Il aurait aimé pouvoir fondé une famille avec elle, mais tout était différent désormais. Il ne savait pas s'ils seraient en mesure de ramasser les pots cassés ou si tout était perdu. Tout ce qu'il voulait c'était le bonheur de Jezabel. Avec ou sans lui, mais son instinct lui disait qu'ils avaient encore une petite chance tous les deux. Que tout n'était pas complètement terminé. Il voulait se battre pour son couple et ne pas céder aussi facilement à signer les papiers du divorce.

Jez n'y alla pas avec douceur et Will tenta le tout pour le tout. Il voulait savoir est-ce que Jez était prête à tourner la page. Était-elle prête à dire que c'était terminé. Lui avouer qu'elle ne l'aimait plus dans les yeux sans broncher? Simplement par son non-verbale et par sa petite voix un peu tremblante, il savait qu'elle n'en savait rien. Il avait possiblement encore un peu d'espoir. Ne pas signer les papiers était possiblement sa meilleure stratégie en ce moment. Il n'ajouta rien sur la mère de Jez et c'était possiblement pour le mieux. Il savait qu'il avait agit comme un con. Son plus grand regret était celui de ne pas avoir été présent pour la femme qu'il aimait. Il avait été égoïste, pensant qu'à son travail délaissant tout le reste. Il s'en rendait compte un peu trop tard, mais au moins, il s'en était rendu compte. Il eut un mi sourire disant tout bas

Merci

Mieux valait qu'il ne s'éternise pas sur son boulot. Elle n'avait pas besoin de tout savoir dans les moindre détails. Mieux valait ne pas s'éterniser sur le sujet. La main de la belle vint se poser sur la sienne. Un frisson parcouru son corps tout entier par ce contact. Là maintenant il aurait eu envie de bien plus que ce simple petit contact, ses yeux se perdirent dans ceux de la belle. Sa déclaration lui fit peur puisqu'elle retira sa main aussi vite qu'elle l'avait mis sur la sienne. S'il avait su qu'elle prendrait peur, il n'aurait pas ouvert la bouche. Il ne lui aurait pas avoué qu'il ne pouvait pas la détester et qu'il l'aimait toujours autant.

Il n'ajouta rien, analysant ses moindres mouvements, ses moindres mots. Il la laissa parler, prendre Jude dans ses bras. L'entendre dire qu'elle ne savait plus si elle l'aimait lui faisait mal. C'était tout comme si on lui avait transpercer le coeur. Il n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche et c'était peut-être mieux ainsi qu'elle enchaina de nouveau. Elle devait bien s'attendre qu'ils allaient finir par se revoir. Si ce n'était pas aujourd'hui, ça l'aurait été a un autre occasion. Il la regarda remettre le bébé dans le berceau avant qu'elle termine son café.

Tu t'attendais vraiment à me rayer aussi facilement de ta vie et ne plus jamais me voir?

New York était une grande ville, mais quand on avait fréquenté les même quartiers durant des années, ce n'était pas aussi grand qu'en apparence. Si ça n'aurait pas été aujourd'hui, ils se seraient croisés à un autre occasion.

Même si je voudrais te détester je n'y arriverai pas

Avouons-le, il aurait voulu la détester. Ça l'aurait été plus simple, mais il n'y arrivait pas. C'était impossible. Elle lui demandait de signer les papiers, mais il pouvait lire Jezabel comme un livre ouvert. Ce qu'elle lui disait tout haut était tout le contraire que ce qu'elle voulait réellement. Il la regarda droit dans les yeux et se contenta simplement d'ouvrir la bouche

Je signerai les papiers quand tu seras capable de me regarder droit dans les yeux et m'avouer que tu ne m'aimes plus.

Elle venait de lui dire qu'elle ne savait pas ce qu'elle voulait réellement. Il savait pertinemment qu'elle serait incapable de le regarder dans les yeux et lui avouer qu'elle ne l'aimait plus.

Penses ce que tu veux, mais je sais que je serai plus heureux à tes côtés et je suis prêt à te laisser tout l'espace et le temps qu'il te faut

Il espérait que tôt ou tard, elle reviendrait. Elle était rancunière et quant à William, il n'était pas de type d'homme à tout abandonner comme ça. Depuis les années, elle devrait le savoir. S'il l'avait quitté à toutes les fois ou elle lui avait dit qu'il serait plus heureux sans elle, ou qu'il n'était pas un homme pour elle, ils n'auraient jamais tout les moments de bonheur qu'ils avaient vécu (avant les moments de tempêtes).

Il termina à son tour son double americano d'une grande gorgée, ne sachant pas trop s'il allait se revoir de nouveau de si tôt, mais une chose était certaine; il ne signerait pas les papiers de suite.

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