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A découvrir La journée des enfants ft. William O'Connor
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Le Callie’s Café est un endroit d’ordinaire calme mais aujourd’hui, tout est différent. Aujourd’hui est une journée très spéciale. Aujourd’hui, c’est la journée des enfants au café. Ce concept m’est venu un soir, en voyant Brayon et Jaime sur mon lieu de travail tandis que je fermais. Ils jouaient ensemble (enfin, Brayon occupait son petit frère plus qu’autre chose) et je me suis demandée ce que cela donnerait d’organiser un petit quelque chose au sein du Callie’s. Je me focalise beaucoup sur les adultes car c’est eux qui font vivre mon commerce. Cependant, au fil du temps, mon amour des enfants m’a amené à repenser ma façon de gérer la clientèle présente au café. Voilà pourquoi, en début d’année, j’ai décidé de planifier cette fameuse journée. Je me souviens comme si c’était hier de la tête de Jens quand je lui en ai parlé. Il m’a dit que j’étais un peu folle car rien ne serait sous contrôle et pour la maniaque du contrôle que je suis, c’est impensable.
- Mais ce sera formidable ! Une façon aussi pour moi de lâcher prise…
- Tu vas péter les plombs, Callie.
- Mais non, tu verras.
- Rappelle-moi de prendre une chambre d’hôtel pour moi et les enfants ce soir-là.
J’aurai peut-être dû écouter Jens. Je ne dis pas qu’il avait raison. Mais il n’avait pas tort, malheureusement pour moi. Il y a du bruit comme rarement dans mon pauvre café dorénavant envahi par des parents dépassés et des enfants en pleine crise de folie le tout agrémenté par une douce odeur de crêpes. C’est officiel, je ne ferai cela qu’une fois par an, pas plus. Je fais d’ailleurs part de cela à Jens qui me regarde depuis un coin du café, Jaime dans les bras. Oh le bougre est fier de lui parce qu’il sait qu’il avait raison. Je lui tire gentiment la langue et retourne à mes commandes.
@ Invité
La journée des enfants
Calliopé & William
Une journée des enfants. Je ne sais pas quelle mouche a piqué Calliopé Winshop lorsqu’elle a eu cette idée. S’est-elle levée un matin en se disant qu’il fallait un peu de challenge dans sa vie, ou bien qu’elle souhaitât vraiment mourir en martyr ? Aucune idée. Quoi qu’il en soit, j’avais accepté de venir, car j’avais envie de la voir galérer. Mon petit côté sadique, ne cherchez pas à comprendre. En puis, clairement, je ne dirais pas non à quelques muffins dont elle a le secret.
Ce dont je n’avais pas pensé, en revanche, c’était au vacarme que j’allais devoir moi-même subir. Pour un papa qui doit déjà gérer un nouveau-né qui ne fait pas ses nuits, et dont le manque de sommeil se fait clairement ressentir, ce n’était pas l’idée du siècle. J’avais emmené Saeed avec moi, l’estomac sur pattes, mais aussi Rose qui était venue au monde début mars et qui n’était donc pas vieille du tout. Et si je l’avais pris avec moi, c’était pour permettre à Morgana de se taper sa meilleure sieste, même si, j’attendais en retour qu’elle fasse la même chose pour moi.
Rose est un vrai petit cœur. Je suis devenu fou d’elle à la seconde où j’ai vu son petit minois, dans cette salle d’accouchement. Un rayon de soleil, après plusieurs heures passées à ne pas faire le malin. Bon c’est vrai, j’avais même carrément flippé. La récompense était belle, et à la hauteur du stress qu’avait engendré en moi l’accouchement. Maintenant, il fallait gérer les premiers mois d’un nouveau-né. Les biberons toutes les quatre heures. Les nuits entrecoupées. Les changements de couches à répétition. Comment une si petite chose peut se soulager autant ? Je n’en ai aucune idée, mais ce n’était pas les instants les plus amusants. Pourtant à côté de cela, je ne me lassais pas de l’embrasser, de lui parler, de lui faire des câlins. J’étais aux anges. Très fatigué, mais aux anges.
Contrairement à la majorité des autres enfants, Saeed était relativement calme, trop occupé à gouter les diverses spécialités de Calliope. Je parierais de l’argent avec quiconque qu’il va être malade ce soir. Rose, elle, n’était absolument pas dérangée par le bruit environnant. Elle dormait à poings fermés, apaisée. Je l’observais en arquant un sourcil, la haïssant pour dormir aussi bien, alors qu’elle nous empêche de fermer l’œil plus de deux heures. Les gosses sont ingrats. Même dès la naissance.
Et à côté de tout ça, il y avait Calliopé, qui semblait regretter sa grande idée. Je croisais son regard et ne pus m’empêcher d’afficher un sourire amusé.
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@ Invité
Tu es cinglée, voilà la petite phrase que je me répète sans cesse depuis quelques minutes mais je ne lâche rien, je continue et je tiens bon. Les enfants continuent de courir un peu partout et j’en viens à me demander quand adviendra la première chute. Il y en aura forcément une, n’est-ce pas ? Croire le contraire tiendrait de la folie.
- Tu t’en sors bien, me chuchote Jens à l’oreille avant de filer dans l’arrière-boutique.
J’aurai aimé prendre le temps de lui répondre que ça ne suffit pas mais l’homme file à la vitesse de la lumière, comme s’il craignait un retour de bâton. Je lève les yeux au ciel mais ne peux m’empêcher de sourire aussi, un peu amusée. Je suis définitivement cinglée.
Lorsque mes yeux se reposent sur la salle, j’aperçois enfin un regard connu : William O’Connor. Il n’est pas seul. Son petit garçon est là mais pas seulement. Je m’approche, bien trop curieuse pour ne pas rester à ma place.
- Bonjour ! Je veux tout savoir de cette petite princesse, dis-je à l’homme en pointant le bébé du doigt. “Bonjour, toi,” chuchoté-je pour ne pas réveiller le minuscule morceau de vie qui dort profondément.
@ Invité
La journée des enfants
Calliopé & William
Lorsque j’eus croisé le regard de la jeune femme, cette dernière ne tarda pas à venir vers moi pour nous saluer. Saeed releva la tête de son muffin et s’exclama. « Bonjour ! Ils sont trop bons les muffins ! », lança-t-il, du chocolat autour de la bouche. Je tournais la tête vers lui, un instant, et esquissa un sourire amusé. Vraiment, qui veut parier avec moi sur le fait qu’il va vomir avant de rentrer à la maison ? Comment ça, je suis un père indigne ? Ce n’est qu’une question de point de vue, après tout !
- Bonjour., répondis-je à Calliope, avant de suivre son regard et le poser sur Rose qui continuait de dormir à poings fermés. Un sourire tendre s’afficha sur mon visage. Oui, je suis déjà complètement fou de cette petite. « Je vous présente Rose. Elle n’a qu’une semaine. »
Je ne me souviens pas avoir parlé à Calliopé de ma future paternité. Il faut dire que nous ne nous sommes que rarement vus depuis mon retour à New York, et nous n’abordons pas avec aisance des sujets aussi personnels. Quoi qu’il en soit, Saeed posa ses yeux bleus à son tour sur sa petite sœur et lui caressa délicatement la main. Oui, lui aussi, il était déjà fou d’elle. Il semblait plutôt heureux de ne plus être le petit dernier, et donc d’être grand frère.
- Je pense qu’elle aime le bruit, parce que là, elle dort. Alors que la nuit, elle passe son temps à pleurer., poursuivais-je avec une pointe d’amusement, même si les cernes sous mes yeux traduisaient la vérité.
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@ Invité
- Elle est magnifique, William. Félicitations !
Je regarde le bébé dormir profondément et je réalise combien la maternité est un moment incroyable. Je me souviens encore des premières semaines de vie de Jaime. Quelle aventure cela a été ! J’étais dans une période extrêmement troublée mais cela ne m’a pas empêché de tenir bon pour ce petit bout de vie qu’était mon fils, nouveau né.
- Les bébés ont ce truc inexplicable. Ils vous rendent cinglés entre vos quatre murs mais une fois loin de la maison, ils agissent à la perfection. Je crois que c’est pour cela que les gens qui n’ont pas d’enfants pensent que les bébés sont juste de parfaites petites créatures mignonnes.
Mensonge ! Je ne saurai dire combien de fois Jaime m’a fait le coup aussi. Je comprends très bien la situation dans laquelle se trouve William en ce moment, d’ailleurs il n’aurait même pas besoin de mettre des mots sur celle-ci tant son visage (en particulier ses cernes) parle pour lui.
- Vous voilà plongé dans une nouvelle drôle d’aventure.
Du coin de l'œil, je vois une personne s’approcher de nous. Je me tourne légèrement pour apercevoir Jens tout souriant.
- William, je vous présente Jens. Jens, voici William dont je t’ai déjà parlé.
- Bonjour ! C’est vous qui avez protégé Callie par le passé, c’est bien ça ? Je vous dois une fière chandelle.
@ Invité
La journée des enfants
Calliopé & William
- Merci, Calliope., lui répondis-je en esquissant un fin sourire, reposant un regard fier sur ma fille. Vous savez, ce genre de regard gaga que l’on lance à son enfant. Oui, j’étais tombé dans le côté obscur de la force. Pour être tout à fait honnête, je suis tombé dedans au moment où j’ai rencontré Saeed. Non, en fait, c’était même plus tôt que ça. Ca a dû commencer la jour où j’ai tenu Stan pour la première fois dans mes bras, quand il n’était encore qu’un nourrisson.
La remarque de Calliope me fit rire. J’avais un doute assez conséquent sur le fait que tous les enfants, en dehors de chez eux, agissent à la perfection. Il n’y avait qu’à regarder certains gosses, ici présents. Ce sont de vraies terreurs. « Allez dire ça aux parents du petit qui est en train de tirer la cheveux de sa sœur. », avant de rétorquer : « Parce que là, s’ils agissent à la perfection, je n’ose imaginer ce qu’il se passe, quand ils sont enfermés entre quatre murs. »
Fort heureusement, Saeed était plutôt calme et ne faisait jamais preuve d’agressivité. Je ne pourrais malheureusement pas affirmer qu’à l’école, tout se passe à merveille. Mon fils peine réellement à rester assis. J’étais comme lui à son âge, et clairement, une année passée au Sri Lanka, à ne pas entrer dans une salle de classe, semble l’avoir conforté dans l’esprit que le système scolaire américain est barbant. Quoi qu’il en soit, il ne fait preuve d’aucune forme de violence. Il préfère se faire remarquer parce qu’il bouge sans cesse et en étant un vrai moulin à paroles.
- Oui, une drôle d’aventure. Mais c’est peut-être la plus belle, finalement.
Non, en fait, j’en étais même sûr. Finalement, je posais mon regard sur un homme qui venait de s’approcher de nous. Quand Calliope nous présenta, je me doutais qu’il s’agissait de son compagnon. Je n’en eus plus aucun doute lorsqu’il fit référence à une ancienne enquête. Je me levais de ma chaise pour lui serrer la main, par politesse, bien qu’un peu gêné.
– Enchanté Jens, et merci, mais j’ai uniquement fait mon travail.
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@ Invité
- Ah mais je ne parlais que des bébés. Quand ces trucs-là commencent à marcher, c’est une autre affaire.
Je sens un poids contre ma jambe, je baisse les yeux et aperçois Brayon qui se cache derrière moi. Je lui souris tendrement en lui caressant les cheveux.
- Tu dis bonjour, mon coeur ?
- Bonjour Monsieur William.
Oui, bon. Il est trop mignon à l’appeler comme ça mais je sais pourquoi il le fait : il a oublié le nom de famille de William et il cherche à rattraper le coup pour ne pas passer pour un imbécile. Brayon est un enfant particulièrement intelligent (parfois même trop intelligent pour son propre bien) et il est hors de question pour lui de ne pas faire en sorte d’être considéré comme un bon petit.
Jens remercie William de m’avoir protégé à l’époque où ma vie n’était pas des plus simples. Il n’a pas pu s’en empêcher, bien-sûr. Il me disait relativement souvent qu’il voulait rencontrer William pour lui faire part de son respect. Je n’ai pas eu le cœur à l’en dissuader.
- Non, vous avez fait bien plus que ça. Vous avez sauvé la vie de la femme de ma vie. Ce n’est pas quelque chose que j’oublierai, soyez-en certain.
Impossible pour moi de ne pas rougir un peu. Jens sait avoir les mots pour créer cette réaction chez moi.
- Pourquoi tu ne prendrais pas une pause, Callie ? Je gère.
- Tu es sûr ?
- Je gère.
Je le remercie et le laisse filer s’occuper des commandes en attente pendant je prends place près de William O’Connor.
- Comment se passe votre vie de nouveau papa 2.0 ?
@ Invité
La journée des enfants
Calliopé & William
Mes yeux bleus se posent sur Brayon qui a finalement bien grandi, lui aussi. Saeed et lui sont dans la même école, bien que mon fils soit un peu plus jeune. J’esquisse un sourire amusé quand je l’entends m’appeler « Monsieur William ». Ah oui, carrément. Saeed tourne la tête vers moi en riant, avec un regard de défi. Je croise son regard et comprend qu’il veut s’amuser à m’appeler de la même manière. Et quand je lui fais comprendre, uniquement avec mes yeux, qu’il est hors de question qu’il m’appelle autrement que « Papa », je sens qu’il se ravise, même si son sourire ne quitte pas son visage. Finalement, il descend de sa chaise, et décide d’aller retrouver Brayon, dans le but d’aller jouer avec lui. Je le laisse faire, tout en gardant un regard sur les deux enfants.
Je repose ainsi mon attention sur Jens. Jens. Je rêve où c’est un prénom danois ? Décidément. Bientôt, ils vont être plus nombreux que les irlandais, et croyez-moi, la population irlandaise à New York est vraiment très importante. Quand je l’entends caractériser Calliope de « la femme de ma vie », je me mordille la lèvre inférieure pour ne pas sourire d’amusement. Ok, je dois avoir affaire à ce genre d’hommes romantiques qui sont capables de faire de grande déclaration d’amour à leur dulcinée, en public. Tout ce que je ne suis pas. Ce genre de parole, je préfère les avoir dans l’intimité. Et heureusement pour de nombreuses femmes, tout le monde n’est pas comme moi.
Je suis néanmoins un peu gêné, car je ne m’attendais pas à autant de remerciements. Oui, les danois sont connus pour être des exemples de politesse, de gentillesse et de savoir-vivre. Quoi qu’il en soit, je reste gêné, car je n’ai fait que mon travail. La différence, c’est que l’histoire de Calliope m’a toujours touché. Probablement du fait que ce soit moi qui ai enfermé le père de son enfant, Jaime, qui venait seulement de naître, à l’époque. Le genre de choses qui vous fait clairement culpabiliser.
Je me contente donc de hocher la tête et de lui accorder un sourire un peu gêné. L’homme se propose de prendre le relais de Calliopé, pour lui permettre de rester quelques temps avec moi, à table. Il s’éloigne donc et la jeune femme repose toute son attention sur moi. Je lui adresse un sourire, avant de répondre :
- Je suis passé directement de la version 1.0 à la 5.0. Ma compagne a déjà deux enfants. Et je suis en procédure d’adoption pour avoir la charge du fils de mon meilleur ami d’enfance.
Au même moment, Rose commence à s’agiter et à pleurer. Je la sors de son cosy pour la prendre dans les bras. Je reste étonnée de la légèreté de ma fille, ce qui, bien évidemment, est normal à son âge.
- Donc je vous laisse imaginer les changements, avec deux adolescents à la maison, deux enfants, et un nourrisson. Je pense que je peux clairement faire une croix sur les soirées canapé où je buvais une bière devant les matchs de Basket-Ball.
J’esquisse un sourire amusé. Disons que pendant un temps, Morgana et moi risquions de ne pas avoir beaucoup de temps pour nous, ni pour nous-même d’ailleurs. Mais nous allions nous en sortir. Je prenais mes marques avec une certaine facilité, même si je n’avais pas été très rassuré, les premiers jours. Maintenant, j’étais capable de gérer plusieurs choses à la fois, comme maintenant où je la gardais dans mes bras, tout en préparant son biberon.
- Je peux vous la confier deux minutes et emprunter votre micro-ondes ?, lui demandais-je en souriant.
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@ Invité
- Vous êtes tout droit dans le scénario de Notre Belle Famille, on dirait !
Ce qu’il me raconte me fait un peu penser à cette série très populaire des années 90. Oui, je sais. Pour les petits jeunes, ces années-là paraissent aussi anciennes que l’âge préhistorique mais pourtant, c’était toute mon adolescence. J’adorai cette série avec Patrick Duffy. Bref, ce n’est pas le sujet.
Le membre des forces de police new-yorkaises me demande tout à coup si je peux m’occuper de son bébé le temps qu’il aille faire chauffer un biberon. J’acquiesce bien volontiers, clairement désireuse de prendre le petit bout de vie dans mes bras. Je n’avais jusque-là pas osé en faire la demande car je sais combien cela peut être perturbant pour un parent. Quand on me posait la question avec Jaime, je n’étais pas particulièrement sereine. Non pas que je ne fasse pas confiance, c’était simplement un sentiment de propriété qui me bouffait les tripes si bien que je ne voulais laisser mon bébé à personne d’autre. Dieu merci, cette période est vite passée et j’ai vite su apprécier l’air environnante - notamment celle d’Aleksej qui n’avait de cesse de vouloir s’occuper de Jaime comme si c’était sa nouvelle mission.
- Donnez-la moi.
Quelques secondes plus tard, me voilà avec Rose dans les bras, pour mon plus grand plaisir. J’indique à William où aller pour se servir du micro-ondes, cela l’obligeant à passer derrière le comptoir de vente. Je fais signe à Jens de l’aider, ce que le Danois fait sans attendre. Je ne rate pas l’éclat dans les yeux de mon compagnon quand il m’aperçoit avec Rose dans les bras. J’imagine que ça lui fait envie. Je sais qu’il considère les enfants comme les siens mais je suis certaine qu’au fond de lui, là bien caché quelque part, il rêve que je lui annonce une grossesse. Pour être tout à fait sincère, je ne sais pas si cela arrivera un jour. Nous allons nous marier, c'est déjà un grand pas et je ne me fais pas toute jeune. Oui, je sais, 36 ans est un jeune âge aujourd’hui pour une grossesse mais tout de même. Et puis, ce n’est déjà pas facile de gérer deux enfants à la maison. Que se passerait-il si un troisième entrait dans la course ? Nous nous retrouverions à 5 sans compter le chien ? Ce serait presque de la folie dans une ville comme New York.
Très vite, Rose se détend dans mes bras tandis que son papa fait sa réapparition quelques instants seulement après être parti.
- Regarde, papa est là pour te sauver. Tu vas pouvoir contenter ce drôle de petit estomac.
@ Invité
La journée des enfants
Calliopé & William
- Ca fait bien longtemps que je n’ai pas entendue une personne parler de cette série. C’est dommage, elle était bien., lui lançais-je sur un ton amusé.
Un sourire se dessina sur mes lèvres lorsque Calliope accepta de prendre ma fille dans ses bras, le temps que j’aille lui préparer son biberon. Contrairement à beaucoup de parents, laisser d’autres personnes prendre ma fille ne me dérangeait bien. Bien évidemment, à condition que je sois certain qu’elle ne courrait aucun danger. Je savais que ça ne serait pas le cas avec la jeune femme.
Je me levais avec l’attirail nécessaire pour faire le biberon, et passais derrière le comptoir, rejoins par le danois. Je m’attelais à le préparer, ayant parfaitement en tête les doses à donner à Rose, ce qui avait été plutôt compliqué au début pour un homme aussi peu minutieux que moi. Je ne pus qu’apercevoir la manière dont Jens regardait sa compagne, avec ma fille dans les bras. Est-ce que ça lui donnait envie ? Visiblement oui. Pourtant, Jaime n’était encore qu’un bébé. Probablement avait-il envie d’avoir un enfant avec elle, qui serait le sien, contrairement aux deux autres petits de Calliope. Je ne doutais pas qu’il devait les considérer comme les siens, mais finalement, j’imagine que c’est plutôt naturel de vouloir un bébé avec la personne que l’on aime.
- Bon, je sais à qui je pourrais la confier, le jour où il me manque une baby-sitter., lançais-je à l’homme, sur le ton de la plaisanterie, afin de lui faire comprendre que ma fille serait entre de bonnes mains avec le couple. Bien évidemment, je ne le ferais pas, car Calliope et moi n’étions pas assez proches pour que je lui demande ce genre de choses. Mais je voulais faire comprendre à l’homme que la façon dont il regardait sa compagne n’avait pas passé inaperçu. Je lui adressais un sourire amusé, avant de revenir jusqu’à la table, avec un biberon assez chaud mais pas brûlant, afin de donner à manger à Rose.
La parole de Calliope envers ma fille m’amusa. Je la reprenais doucement et m’attelais à lui donnais son biberon. Rose a toujours eu, jusque-là, un bon appétit. C’était clairement un stress en moins. Mon attention sur elle, faisant des pauses entre deux, je posais un instant mes yeux bleus sur la jeune femme.
- Votre compagnon a envie d’avoir un enfant, non ?, lui demandais-je en me mordillant la lèvre, amusé. « Vu la façon dont il vous a dévoré des yeux quand vous aviez Rose dans les bras. »
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@ Invité
Impossible de retenir un rire en l’entendant sous-entendre que je ferai une parfaite baby-sitter pour Rose s’il venait à en avoir besoin. Mon Dieu, comme si je n’avais pas suffisamment à faire avec Jaime et Brayon au quotidien. Un autre enfant (pire, un bébé) viendrait faire sombrer le navire que je maintiens à flot comme je peux depuis des mois.
- Il faudra me payer cher. Très cher.
Je suis certaine que William sait que je plaisante. Je serai enchantée de garder un œil sur bébé Rose mais il me faudrait une organisation du feu de dieu. Je ne sais pas si j’en serai tout à fait capable. Bien qu’en vérité, la question ne se poserait pas si William était vraiment dans l’embarras et qu’il avait besoin que quelqu’un garde sa fille. Je suis incapable de laisser tomber les gens, tout le monde autour de moi le sait pertinemment.
Ma salive a bien du mal à passer quand j’entends William me dire qu’au vu de la façon dont Jens me regarde, il est évident que ce dernier veut un enfant de moi. Ce n’est pas un sujet qui a véritablement été abordé entre le Danois et moi pour mille et une raisons, la première étant que la seule naissance de Jaime me paraît toujours comme étant un pur miracle.
- Ce n’est pas un sujet en ce moment, dis-je simplement en espérant me sortir de cette situation aussi vite que possible. “On se focalise plus sur un futur mariage, ces derniers temps.”
A-t-il seulement remarqué la bague que j’ai autour du doigt ? Je n’en sais rien. Cela ne change pas grand-chose, au fond.
@ Invité
La journée des enfants
Calliopé & William
Je suis amusé de voir la façon dont Calliope est gênée lorsque je lui explique qu’au vue de la façon dont son compagnon la regarde, alors qu’elle avait Rose dans les bras, il devait certainement avoir envie d’un enfant avec elle. Visiblement, je venais de toucher un sujet sensible. Je suis assez doué pour cela, même si, la plupart du temps, je ne le fais pas exprès. Là, je dois avouer que j’ai un petit faible à l’idée de torturer l’esprit de la jeune femme.
Quand elle m’explique comme elle le peut que cela ne fait pas parti de leur projet, elle me parle d’un prochain mariage. Surpris, je pose instinctivement mon regard bleuté sur son annulaire et y voit une bague. Oh. La surprise se lit sur mon visage, ce qui est stupide car je ne connais pas assez le couple pour connaître leur rapport au mariage. Oui, car on a tous un point de vue sur ce sujet. Fut une époque, le mariage représentait pour moi un symbole. Je rêvais de passer la bague au doigt de Solveig. Finalement, rien de tout cela ne s’était fait. Aujourd’hui, je ne dirais pas que je suis contre le mariage, mais disons que cela ne fait plus partie de mes priorités. A mon sens, un bout de papier n’est pas nécessaire pour prouver son amour à quelqu’un. Peut-être qu’un jour, je changerais d’avis, qui sait ?
- Et bien, félicitations !, lui lançais-je avec sincérité. Je lui adressais un sourire, posant de temps en temps mon regard sur Rose qui terminait son biberon, tout en s’endormant un peu dessus. « Mais vous savez… » Je reposais mes yeux bleus sur elle, en me mordillant la lèvre inférieure pour ne pas rire. « Beaucoup de femmes enceintes sont magnifiques en robe de mariée. » Je savais que j’allais encore la gêner, ou bien m’attirer ses foudres. Mais je la taquinais, et vu la moue enfantine sur mon visage, c’était difficile de ne pas s’en rendre compte.
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@ Invité
Il est évident que William n’a pas conscience de ce qu’il est en train de me dire. De ce fait, il m’est impossible de lui reprocher quoique ce soit. Je n’en ai pas l’envie, de toute manière.
– Je me demande si vous arrêterez un jour de charrier les gens qui vous veulent du bien, William O’Connor.
Combien de personnes ont déjà voulu le frapper juste à cause de ce petit sourire amusé qu’il aime tant arborer quand il embête quelqu’un ? En voilà une vraie question à laquelle j’adorerai avoir une réponse mais dont je sais que celle-ci ne me sera jamais connue. Aleksej a-t-il déjà eu envie de le faire ? Possible et ce, même si l’homme prône la non-violence comme meilleure arme.
– Est-ce que vous avez ou allez prendre un congé pour vous occuper de ce petit cœur ?
On parle trop souvent des congés maternités comme si ceux-ci étaient la norme jusqu’à en oublier les papas qui ne sont pourtant pas en reste. Eux aussi ont besoin (et souvent envie sans oser l’avouer) de passer du temps avec leur bébé. Étonnamment, dans ce pays, les hommes ont plus tendance à prendre leur congé paternité quand ils ont un petit garçon. Je ne suis pas certaine de bien comprendre pourquoi mais passons. Malheureusement, au-delà de cette histoire de petit garçon ou petite fille, il y a surtout le problème de la rémunération. A l’heure actuelle, seul l’État de Californie propose des congés rémunérés pour les parents. On a beau aimé ou non les États-Unis, il va sans dire que c’est un pays particulièrement arriéré sur bien des aspects de nos vies quotidiennes. Avec un peu de chance, les récentes élections y changeront quelque chose, nous verrons bien.
@ Invité
La journée des enfants
Calliopé & William
J’esquisse un sourire particulièrement enfantin et taquin, lorsque Calliope me demande si je compte arrêter un jour de charrier les gens autour de moi. Difficile à dire, ça fait parti de ma personnalité. Je suis, comme beaucoup dirait, un sale gosse, ou bien une tête à claque, au choix, même si je pense que c’est plus ou moins la même chose. J’ai quarante-deux ans, je crains qu’on ne me changera plus maintenant. Ça n’a jamais été possible jusqu’à présent, donc bon…
- Je peux essayer de faire des efforts, mais croyez-moi, c’est comme demander à un aveugle de voir, à ce niveau-là.
Je lui adresse un sourire en coin. Mais je suis prêt à faire des efforts. Si ça peut éviter qu’elle plante le couteau présent sur la table dans ma jugulaire, j’en serais capable. Je porte donc mon attention sur sa question, prêt à changer de sujet si celui de la grossesse la met véritablement mal à l’aise. Ok, j’aime charrier, mais je n’ai pas un mauvais fond, et suis capable de m’arrêter si je me rends compte que le sujet est effectivement trop sensible, ce qui semblait d’ailleurs bel et bien être le cas.
- Oui, j’ai pris un congé, assez long d’ailleurs pour qu’il soit presque équivalent à celui de la maman.
La différence, c’est que je n’étais pas payé pendant ce temps-là. Mais je m’en fichais. Je gagnais plutôt bien ma vie, et j’avais continué à mettre de l’argent de côté pendant la grossesse de Morgana, pour me permettre de prendre un congé bien plus long que ce qui m’avait été octroyé. Vraiment, quelques jours, qu’est-ce que ça donne ? Le fait est que je n’avais pas été présent à la naissance de Saeed. J’avais loupé sa première année de vie, ce que je ne voulais pas reproduire avec Rose. Je voulais être présents pour toutes ces choses qu’elle fera pour la première fois. Et puis, ça me paraissait important de pouvoir se partager les tâches, avec Morgana. Ça nous permettait, ensemble, de pouvoir créer du lien avec notre fille et profiter d’elle au maximum, avant notre reprise du travail.
Et puis, j’adore passer du temps avec les enfants. Je me dis même qu’être père au foyer doit être génial. Je ne le ferais pas, car j’aime trop mon travail et serait malheureux à l’idée de ne plus me rendre au NYPD. Mais je pouvais comprendre les papas qui décidaient, aujourd’hui, de quitter leur job pour s’occuper de leurs enfants à temps plein. Ça restait rare, mais ça entrait peu à peu dans la société actuelle.
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