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Journée de merde (Hassan)

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Ven 5 Juin - 21:40
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journée de merde ;
Charlie & Hassan


La journée n’aurait pas pu être plus merdique. D’abord, une panne de métro l’a bloqué près de deux heures entre deux stations, l’empêchant d’arriver au lycée avant onze heures, de quoi le mettre de très mauvaise humeur de bon matin. Puis la journée s’était poursuivie sur le même ton, quand, juste après la pause de midi, une élève lui avait royalement gerbé dessus sans qu’il ait rien vu venir. Sur le moment, il avait vu rouge, avait hésité à hurler mais s’était finalement résigné. Il allait pas lui en vouloir pour un réflexe qu’elle était pas en mesure de contrôler. Puis, ça devait être suffisamment gênant comme ça pour elle, la pauvre. Pas besoin d’en rajouter une couche. L’italien s’était dès alors contenté de la rassurer et de la laisser aller se rafraîchir aux toilettes, en menaçant les autres de coller le premier qui se mettrait à ricaner. Il avait passé le reste de sa journée avec une chemise virant au jaune brunâtre et sentant bon le vomi, n’ayant rien avec lui pour se changer. Comble de l’ironie, sa peur phobique de se placer derrière le volant d’une bagnole le contraignait à rester cloîtré dans la salle des profs pendant son heure de pause, alors qu’il aurait pu rapidement faire l’aller-retour entre l’école et son appartement pour se changer s’il avait eu une voiture. Il faudrait vraiment qu’il se décide à surmonter ses angoisses, et à se remettre à la conduite un jour. Mais en attendant, il doit surtout rentrer chez lui : c’est la priorité s’il veut se débarrasser de cette chemise puante. Il reprend donc le métro en sens inverse, priant pour ne pas rencontrer les mêmes problèmes que ce matin. Mais cette fois, le destin l’épargne. Pas de panne. Pas de dépressifs pour se jeter sur les voies. Tout roule. Tout, absolument tout, jusqu’à ce qu’il s’échappe de la bouche de métro. C’est une pluie battante qui l’accueille une fois qu’il rejoint le trottoir. A-t-il seulement prévu un parapluie ? Absolument pas. En moins de cinq minutes de marche, il est trempé jusqu’aux os, sa chemise transperçant et laissant deviner sa peau blanche sous le tissu. Il accélère le pas, levant son sac au dessus de sa tête pour tenter de se protéger un peu des filets d’eau qui tombent les uns après les autres mais rien n’y fait. Ses efforts sont vains. Il est presque soulagé quand il franchit la porte de l’immeuble, se faufilant dans l’ascenseur, tout tremblant de froid. Il rejoint enfin le palier, cherche ses clefs dans l’une des poches de son blouson et ouvre la porte. Face à lui, on pourrait presque penser qu’une fête s’est déroulée cinq jours durant entre les murs de son appartement. Rien n’est rangé, c’est un véritable bordel. Là, son sang ne fait qu’un tour. Ses oreilles se mettent à fumer. Son cerveau bouillonne. D’une voix tonitruante, il hurle : « HASSAN ! » Il balance son sac par terre, déchaîné. Il tourne en rond dans l’appartement comme un lion en cage jusqu’à ce qu’il tombe nez à nez avec le jordanien et son air de grand dadet effaré. « Purée, mais c’est quoi ce bazar ?! Je t’avais demandé de ranger un peu pourtant, non ? Tu vas quand même pas m’faire croire que t’as pas trouvé une heure sur ta journée pour mettre un peu d’ordre dans l’appart’ ? Bah non, évidemment, tu devais être bien trop occupé à jouer à la console… » Il continue de bougonner dans son coin, se dirigeant vers le mini-bar pour en sortir une bouteille de whisky et s’en vider un fond dans un verre. « Quelle journée de merde… J’ai besoin de picoler là. » La boisson, solution à tous ses problèmes. Comme si elle avait le pouvoir d’effacer toutes ses peines, toute la douleur qu’il peut ressentir depuis que Maddie est plus là. Il vide son verre d’une seule traite, et il se sent soudainement submergé par le chagrin. Le whisky semble avoir emporté avec lui toute sa colère et brutalement, il se met à chialer. Tout trempé et empestant le vomi, dans le canapé. « J’suis désolé d’te gueuler dessus comme ça mais j’ai vraiment passé une journée pourrie. » Il se met à sangloter sans plus pouvoir s’arrêter, le pleur compulsif, qui ne semble jamais prendre fin.
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Mer 10 Juin - 17:23
J’avais lu toute la nuit, mais quand je dis toute la nuit ce n’est pas une façon de parler, c’était vraiment toute la nuit. J’avais commencé un nouveau livre la veille et je n’avais fait que ça de ma soirée. J’ai même eu de la difficulté à m’arrêter pour manger le soir. Puis, une fois poser dans mon lit pour dormir, je me suis dis que lire un petit chapitre ne ferait pas de tord alors c’est ce que j’ai fais jusqu’à ce que j’enchaîne les « un dernier chapitre et j’arrête ». Évidemment, j’ai terminé le livre qui était le tome un d’une série au beau milieu de la nuit. Cela étant, j’aurais pu me coucher en me disant que j’allais commencer le tome deux demain dans la journée, mais non… Je me suis levé de mon lit pour attraper le deuxième tome qui se trouvait encore dans le sac d’achat. Oui j’ai eu la flemme de les ranger dans ma bibliothèque. Mais, faut dire que j’ai passé 27 ans avec quelqu’un qui ranger derrière moi alors je n’ai pas cette habitude. Bref, le deuxième tome en main, je me cale à nouveau dans mon lit et je commence la lecture de ce tome.  Tout autant absorbé par ce livre, je ne me rends pas compte des heures qui défilent jusqu’à ce que j’entende Charlie se lever pour se préparer pour une nouvelle journée de boulot. Alors oui, quand je dis que j’ai lu toute la nuit, c’est réellement toute la nuit. Enfin bref, j’ai posé le livre sur ma table de chevet en même temps que Charlie est sorti de sa chambre et j’ai fermé la lampe de chevet pour me coucher et dormir quelques heures. Vive ne pas avoir de contraintes moi je dis !

J’ai finalement dormi une bonne partie de la journée. Pour être exacte, je me suis réveillé à 2h27. J’ai alors mangé puisque j’étais entrain de mourir de faim. Évidemment, ce n’était pas un repas gastronomique, simplement des céréales devant la nouvelle série que j’ai commencé depuis quelques jours. Et, bien sûr, je me suis laissé prendre au jeu et j’ai regardé plus qu’un épisode alors que je m’étais dit que j’allais me ramasser un peu avant que Charlie ne rentre de sa journée de boulot comme il m’a si « gentiment » fait remarquer que je devrais me ramasser le plus rapidement possible. Cependant, je décide d’aller prendre une bonne douche chaude avant de me lancer dans le ménage. Comment j’allais mis prendre ? J’en ai aucune idée. Je n’ai jamais fait ça moi. Je vais faire de mon mieux, comme on dit. Alors que je ne suis vêtu que d’un boxeur encore trempé de ma douche et que je suis à la recherche de quoi me mettre sur le dos, j’entends Charlie rentrer, mais surtout je l’entends gueuler mon nom. Ça me surprend tellement que j’ai l’impression que mes globes oculaires vont sortir de mes yeux tellement j’ai les yeux écarquillés. Il est déjà si tard ?! Je n’ai même pas eu le temps de ranger une paire de bas ! Tout ce que j’arrive à souffle dans l’intimité de ma chambre est un « et merde… » Ça résume bien le tout. J’enfile alors le premier jogging que je trouve dans ma chambre et je termine de l’enfiler devant Charlie, complètement surpris de le trouver juste derrière la porte de ma chambre. Et voilà qu’il parle direct, ce qui ne fait qu’agrandir ma surprise. Je n’ai même pas le temps de placer un mot qu’il se retrouve déjà devant le mini-bar pour se prendre un verre de whisky.

- J’ai voulu ranger, mais le temps est passé trop vite et pouf tu es déjà rentré. Puis, d’abord, je n’ai même pas joué à la console aujourd’hui. Je ne fais pas que ça de mes journées quand même…

Je bougonne un peu de mon côté jusqu’à ce qu’une mauvaise odeur vienne me faire froncer le nez.

- C’est quoi qui pu de même ? C’était pas là tantôt.

Je fronce un peu plus le nez, mais rapidement, j’oublie la mauvaise odeur pour regarder Charlie fondre en larme sur le canapé. Mes sourcils se lèvent complètement choquer de le voir passer de la colère aux pleurs aussi rapidement. Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que je peux faire ?

- Euh… pas grave… Je sais que je laisse un bordel sans nom derrière moi… Arya me le répète au moins cinq fois lorsqu’elle vient ici… Tu… Tu veux pas aller prendre une douche chaude, comme tu es trempé, et, pendant ce temps-là, je vais essayer de ranger un peu plus…


C’est une bonne idée non ? J’espère que oui sinon je ne sais pas quoi faire d’autre. Je n’ai pas l’habitude d’être confronter à ce genre de situation. Je n’ai jamais eu vraiment d’amis par le passé, je préférais rester avec ma sœur. Puis, je n’avais pas vraiment l’occasion de me mêler à des jeunes de mon âges. C’est un peu moins pire depuis que je voyage, mais c’est surtout avec des filles alors je ne sais pas quoi faire face à un homme qui pleure.

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Jeu 18 Juin - 16:17
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journée de merde ;
Charlie & Hassan


Le Jordanien semble complètement surpris de voir Charlie débouler dans l’appartement en gueulant son nom. Mais qu’est-ce qui le surprend exactement, au juste ? Le fait que l’italien finisse, à un moment donné, par rentrer du travail ? Ou qu’il soit complètement énervé par le fait de retrouver son appartement dans le même état que ce matin, alors qu’il avait fait savoir à Hassan que tout devrait être rangé pour son retour ? D’ailleurs, c’est presque à se demander ce que Hassan a bien pu faire de sa journée, vu qu’il est seulement sur le point d’enfiler un jogging à première vue. S’est-il vraiment baladé toute la journée en slip ? Cette idée énerve encore plus Charlie alors que ça l’aurait sans doute beaucoup amusé dans d’autres circonstances. Mais là, il a vraiment passé une journée de merde. Et pour couronner le tout, il est trempé, à tel point que ses vêtements dégoulinent sur le sol. « Merveilleux. Et qu’as-tu donc fait alors ? » ricane-t-il, curieux de découvrir l’excuse bidon qu’Hassan s’apprête à lui sortir pour tenter de se dédouaner. En attendant, il a surtout besoin de prendre un verre, ce qui est véritablement devenu une habitude dès que quelque chose ne va pas. Un élève lui a cassé les couilles à l’école ? Un whisky. Un chauffard a manqué de l’écraser alors qu’il traversait tranquillement la rue ? Un whisky. La météo a décidé de se déchaîner sur lui ? Un whisky. Il sera d’autant plus savoureux maintenant que le ciel a décidé qu’il avait suffisamment plu. Il y a même un léger rayon de soleil qui transperce les nuages maintenant. Génial. « C’est moi qui sens mauvais. Une élève m’a vomi dessus tout à l’heure. » qu’il soupire avec un air blasé avant de s’effondrer dans le canapé avec son verre de whisky à la main. Puis soudainement, il est dépassé par toutes les émotions qui le submergent d’un seul coup, sans raison, et il se met à chialer. Toutes les vannes s’ouvrent sans qu’il comprenne pourquoi, l’accumulation ayant sans doute fini par avoir raison de lui, entre tous les bouleversements sentimentaux qu’il est en train de traverser, sa vie qui se retrouve sens dessus dessous depuis des mois, sans qu’il ne se décide jamais à rattraper le coup pour se reprendre en main une bonne fois pour toute. Charlie, il erre sans but depuis un moment déjà, s’inquiète pas plus que ça de sa santé mentale parce qu’il a toujours estimé que c’était pas important. Et alors qu’il s’effondre devant Hassan, il se rend compte à quel point il va mal. Ca le met mal à l’aise d’avoir craqué face à lui, parce qu’il met toujours tout en oeuvre pour sauver les apparences. Et ce soir, il a échoué. « C’est bon, t’inquiètes, ça peut attendre demain. » qu’il soupire en haussant les épaules, trempant ses lèvres dans son verre, avant de baisser le nez vers sa chemise toute humide, qui sent vraiment mauvais, maintenant qu’il prend la peine de s’en préoccuper. « J’crois que t’as raison, j’devrais aller me doucher, je sens vraiment le chacal… » qu’il soupire avec un sourire terne, essuyant nerveusement les larmes qui ont coulé sur ses joues, et qui se confondent avec les gouttes de pluie. Doucement, il abandonne son verre sur la table basse du salon, prêt à se diriger vers la salle de bain. Mais avant ça, il se tourne vers Hassan pour poursuivre cette conversation inachevée autour du rangement. « Tu sais, j’voulais pas passer pour un psychorigide ou un maniaque du ménage en te gueulant dessus, et j’sais que j’suis loin moi-même d’être une fée du logis, mais… J’suis déjà pas le roi de l’organisation, alors si en plus, j’dois tout le temps repasser derrière toi pour ranger tes trucs, j’vais jamais m’en sortir. C’est super cool que tu vives ici, hein, j’dis pas le contraire, mais j’suis pas ta mère ni ta femme de ménage. J’sais que c’est pas l’activité la plus fun, mais c’est un mal nécessaire et parfois, j’ai l’impression que t’as même jamais passé l’aspirateur de ta vie. » Et sans doute que ça se justifie quand on sait de quel milieu provient Hassan, lui qui a sans doute toujours été servi par des dizaines de sbires sans jamais avoir à lever le petit doigt. Mais Charlie, lui, ça fait un moment qu’il vit seul, qu’il a appris à se démerder, alors il a du mal à concevoir que ça puisse prendre du temps à quelqu’un d’autre de trouver ses marques. « J’espère que tu le prends pas mal et que tu comprends c’que j’veux dire ? » Il l’espère vraiment, parce qu’il se sent encore tout fébrile, les yeux qui brûlent et le nez encombré à cause des larmes versées. Il se sent particulièrement vulnérable et clairement, il a pas l’âme de se battre contre des moulins à vent ce soir. Alors si Hassan pouvait faire preuve d’un peu de bonne foi, ça l’aiderait.
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Mer 22 Juil - 19:28
Oui je suis totalement surpris face à la colère de Charlie. Je ne m’attendais pas à ce qu’il le soit autant. Puis, je n’ai pas l’habitude que quelqu’un me cri dessus comme ça. En dehors de mon père, il n’y a jamais eu personne. J’étais un peu le chouchou autant de ma famille que des employés du palais. J’étais le petit dernier, le petit Hassan qui n’avait même pas besoin de supplier pour avoir ce qu’il voulait. Alors oui je vis un énorme changement ici. Je fais de mon mieux pour m’adapter rapidement pour trouver un rythme de vie semblable à celui de Charlie et n’importe quel jeune de mon âge. Mais, ce n’est pas évident. C’est plus dur que ce que j’avais imaginé. Aussi, ce qui complique le tout est le fait que je n’ai pas d’horaire. Pas de choses prévues à une heure précise alors je me perds dans le temps, comme maintenant. L’après-midi est passée beaucoup trop vite et je n’ai pas eu le temps de faire ce que je voulais avant l’arrivée de Charlie.

- Je… J’ai lu toute la nuit alors j’ai dormi une bonne partie de la journée… J’ai mangé et je suis allé prendre une douche pour ensuite faire du ménage… Si tu étais arrivé un peu plus tard, tu m’aurais vu en pleine action ménage…

Je suis un peu mal à l’aise en disant ce que j’ai fait pour me défendre puisque je réalise que ça ne sera surement pas une excuse valable pour lui. Je ne veux pas passer pour un jeune gosse de riche capable de rien faire de ses propres mains. Bon, ça ne doit pas être loin de la réalité, mais je suis prêt à apprendre. Je veux connaitre une vie normale. Je ne veux pas être Hassan El-Fassi, prince de Jordanie ici, à New-York. Je veux juste être Hasan El-Fassi futur étudiant en art de Columbia. Mais, pour ça, faut que j’apprenne à vivre comme un étudiant lambda. Et c’est vraiment plus dur que tout ce que j’avais pu m’imaginer.

La mauvaise odeur vient plisser mon nez lorsque je la sens enfin. À l’explication de Charlie, un rire monte en moi que je retiens du mieux que je peux. Je ne crois pas que ce soit le moment de rire de ça. Surement qu’en d’autres circonstances, j’aurais ris mais là… je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Alors je contiens du mieux que je peux mon sourire amusé. Ce ne fut pas très dure puisque Charlie fond en larme devant moi, ce qui m’enlève tout envie de rire. Qu’est-ce que je dois faire ? Je ne sais vraiment pas quoi faire alors je reste planté où je suis comme un con mal à l’aise. Je vais pour répliquer que ça va lui faire du bien une douche chaude, mais alors que j’ouvre la bouche pour parler il change d’idée. Je hoche la tête en me mordillant la lèvre inférieure réfléchissant à comment commencer le ménage. Par où on commence ça d’habitude ? Je crois que les femmes de ménage au palais commençaient par ranger ce qui traînait alors… je vais commencer par ça non ? La voix de Charlie me coupe dans ma réflexion alors je repose mon regard sur lui pour l’écouter. Plus il parle et plus je me sens mal. Je me frotte la nuque de ma main droite avant de baisser la tête. Alors que je cherche quoi lui répondre en évitant de passer pour le pire débile de la terre qui ne sait pas passer l’aspirateur, chose anormale j’ai l’impression, Charlie reprend la parole. Je secoue la tête pour lui dire que non je ne le prends pas mal. C’est la vérité après tout… Je n’ai jamais eu à lever le petit doigt pour faire quoi que ce soit. C’était seulement pendant mes cours particuliers que je faisais beaucoup d’efforts. C’est pour ça que j’ai décidé de partir vivre loin du palais. Je voulais apprendre sur la vie normal et pas juste à travers livres, séries et films.

- Je comprends… Tu as raison, je n’ai jamais passé l’aspirateur… Je ne saurais même surement même pas comment la faire marcher et pourtant je suis sûr que tu te dis que c’est super facile… C’est pour ça que je suis ici. À New-York oui, mais aussi en coloc avec toi. Je ne voulais pas être dans une des suites d’hôtel de Manhattan ou l’un de leur appartement avec femmes de ménage… Je voulais voir la vraie vie, je voulais apprendre ce que c’était, mais c’est plus dur que ce que je pensais… Je fais vraiment des efforts, je te promets, mais je n’ai pas encore ces réflexes… J’y travaille, mais j’ai besoin de temps et… surtout d’apprendre…


Dis-je vraiment mal à l’aise et presque honteux puisque j’ai vraiment l’impression de passer pour un idiot alors que je fais beaucoup d’efforts. En plus, je viens de lui avouer à demi-mot que j’aurais surement besoin d’aide de quelqu’un pour apprendre à faire toutes ses tâches que je n’ai jamais appris à faire puisqu’il y avait toujours quelqu’un pour les faire à ma place.

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Mar 11 Aoû - 0:30
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journée de merde ;
Charlie & Hassan


Que s’était-il imaginé au juste ? Que la cohabitation avec une personne qui lui était parfaitement étrangère serait exempte de toutes complications ? Charlie peut se montrer particulièrement naïf par moment. Ou trop optimiste, question de point de vue. Car quand il avait proposé à Hassan de venir vivre avec lui, il avait déjà envisagé toutes les bonnes choses que la présence d’une autre personne sous son toit pourraient lui apporter, mais il n’avait même pas songé aux inconvénients que ça pourrait impliquer. Il ne s’en était rendu compte qu’au bout de quelques jours, une fois qu’Hassan s’était parfaitement installé au sein de son appartement. Charlie s’était d’abord convaincu qu’il fallait simplement un temps d’adaptation au Jordanien pour trouver ses repères dans cette nouvelle vie, mais les mauvaises habitudes s’étaient finalement ancrées dans leur quotidien sans qu’il n’ait plus la moindre emprise sur celles-ci. Et c’est précisément pour cette raison qu’il s’était aussi violemment emporté, parce qu’il perdait le contrôle, une fois de plus. Dans sa vie, tout lui échappait. Ses sentiments, ses émotions, ses pulsions, sa détresse,... Tout. Le ménage et le rangement dans son appartement sont des choses futiles par rapport à tout ce qu’il a dû être confronté au cours de sa vie. Mais au terme d’une journée compliquée, c’est la goutte de trop dans un vase déjà trop rempli.

- J’suis rentré trop tôt, quoi ?

Il sait pas si Hassan se cache derrière une excuse bidon pour tenter de sauver ses miches, ou s’il dit simplement la vérité, mais Charlie n’a pas envie de passer pour un acharné du ménage, ni de gâcher sa soirée pour si peu, surtout que la journée n’a pas été très glorieuse. Puis le Jordanien ne semble pas être de mauvaise volonté, même si cette tendance à la procrastination a tendance à lui hérisser quelque peu le poil. L’atmosphère se détend vaguement lorsque le jeune homme évoque cette mauvaise odeur qui vient piquer son nez. Charlie le rassure immédiatement : le cadavre d’un rat n’est pas en train de se décomposer sous un canapé, c’est simplement l’odeur du vomi imprégné dans sa chemise qui se révèle. L’Italien remarque immédiatement, à la manière dont Hassan crispe ses traits, qu’il retient une réaction spontanée, tel qu’un rire, mais il ne fait aucune remarque. Il est tout simplement pitoyable, et il peut parfaitement comprendre que la seule chose qu’il suscite, ce soit la moquerie.

Néanmoins, le jeune homme fait bien plus preuve de bonne volonté que Charlie ne l’aurait cru, allant même jusqu’à reconnaître ses torts et promettre de faire des efforts. L’agacement qui avait alors submergé l’Italien initialement finit par se dissiper pour ne laisser la place qu’à de la sympathie, celle-ci s’installant plus facilement grâce à l’alcool ingéré un instant plus tôt, qui lui permet de ressentir cette sensation de bien-être presque instantanément. Doucement, il se lève du canapé et s’avance vers son colocataire avec un sourire énigmatique posé sur les lèvres. Il pose chacune de ses mains sur les épaules du Jordanien en le fixant droit dans les yeux.

- Tu sais quoi ? C’est pas grave ! lâche-t-il en laissant retomber ses bras le long de son corps.

Le pauvre Hassan ne doit rien comprendre à ce qui est en train de se passer, Charlie passant de la colère aux larmes à l’indifférence en un claquement de doigt. Mais l’Italien n’est pas certain lui-même de comprendre ce qui est en train de se passer dans son propre esprit un peu chamboulé.

- Je vais t’apprendre à manier l’aspirateur comme un boss. Mais avant ça, je vais me débarrasser de cette chemise qui pue si tu veux bien.

Finalement, il décide de prendre en considération les conseils de Hassan, qui semble être plein de sagesse, même s’il prétend ne rien connaître à la vraie vie. Cependant, Charlie n’est pas plus avancé que lui à ce niveau, et peut-être qu’ils pourraient s’apprendre mutuellement certaines choses.

- Pendant que j’prends ma douche, tu pourrais peut-être ranger un peu, non ? Les trucs que tu sais pas ranger, t’as qu’à les foutre dans le coin, là-bas. J’reviens.

Il désigne l’un des coins de la pièce d’un geste vague du bras avant de filer à l’anglaise vers la salle de bain, où il peut enfin se défaire de cette foutue chemise, qu’il fourre aussitôt dans la machine à laver. Il se débarrasse du reste de ses vêtements et s’engouffre dans la cabine de douche, laisse ruisseler l’eau chaude sur l’ensemble de son corps jusqu’à ce qu’il ait le sentiment que le dégoût qu’il ressent vis-à-vis de lui-même s’écoule sur la faïence, jusqu’à rejoindre le syphon afin d’y disparaître définitivement.

Le corps au sec, des vêtements propres sur le dos, Charlie revient dans le salon où il avait abandonné Hassan à sa triste tâche.

- Ca va, tu t’en sors ? qu’il demande en s’avançant vers le centre de la pièce, où traînent encore quelques affaires ici et là. Il se penche pour les ramasser et les poser sur un meuble au hasard.

- Attends, j’vais t’aider.

Il est pas mesquin, Charlie. Pas au point de le laisser galérer tout seul face à une tâche ingrate, alors qu’il pourrait largement lui apporter un coup de main, voire même deux. D’ailleurs, au bout de quelques minutes, il se décide à aller chercher l’aspirateur pour le tendre à Hassan, avec un petit sourire sur les lèvres.

- Tiens, j’te laisse manipuler ce petit bolide !

La machine n’a rien des derniers aspirateurs dernier cri, loin de là même. Elle est lourde, encombrante, extrêmement bruyante, mais elle fait ce qu’on lui demande, et c’est ça le plus important.

- Au fait, j’voulais te remercier de faire autant d’efforts pour que ça se passe bien et… Même si j’me suis un peu emballé tout à l’heure, sache que t’es quand même un super coloc. Pas le plus ordonné mais… T’es vraiment quelqu’un de sympa.

Il se sent pas obligé de lui dire toutes ces choses mais il a bien vu à quel point Hassan se sentait mal tout à l’heure, à quel point il culpabilisait, et il ne peut tout simplement pas le laisser sur ce sentiment trop lourd à porter, alors qu’il a tout mis en oeuvre pour se rattraper dès l’instant où il a compris que Charlie avait été véritablement blessé.

- Après, si tu tiens vraiment à te faire pardonner d’une autre manière, il y a toujours moyen… souffle-t-il en lui lançant un regard équivoque et affichant un sourire espiègle, alors qu’une idée lui trotte dans la tête.

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Ven 25 Sep - 18:12
Ma mère m’avait prévenu que la vie que je voulais vivre à New-York allait être très loin de celle que j’ai toujours connu au palais et même pendant mes voyages. Je pensais pouvoir gérer justement parce que j’avais voyagé dans la vie et que j’avais regardé tous les films et séries américaines et lu tous les livres américains. Tous, peut-être pas, mais une bonne grosse partie, ça oui. Je pensais savoir gérer après un petit moment d’adaptation, mais non. C’était beaucoup plus dur que ce que je m’étais imaginé. Pourtant, je suis toujours aussi motivé à apprendre. Quoi que… peut-être un peu moins maintenant que Charlie m’a tombé dessus de la sorte. Je ne suis peut-être pas fait pour ce genre de vie ? Je devrais peut-être retourner dans une suite de Manhattan ou même au palais et reprendre mes voyages plusieurs fois par années. Je ne suis peut-être bon que pour cette vie après tout… Mais, je n’abandonnerai pas sitôt. Premièrement, parce que ce n’est pas mon genre. Et deuxièmement, parce que je ne veux pas perdre la face devant mon père. Il serait bien trop heureux de me voir revenir aussitôt et je ne veux pas lui donner cette satisfaction. Je vais prendre sur moi et apprendre.

- Quoi ?! Non ! Le temps passe juste trop vite et je m’apprêtais à ranger un peu là…

Je me gratte la nuque mal à l’aise. Pourquoi il prend toutes mes paroles de travers ? Je m’explique si mal que ça ou c’est son humeur et sa journée qui lui fait comprendre le tout mal ? J’aurais dû commencer par le ménage au lieu d’aller prendre une douche… Il aurait vu ma bonne volonté pour une fois.

Dans d’autres circonstances, je me serais vraiment payer la tête de mon coloc. Après tout, il s’est fait vomir dessus et a dû garder la même chemise depuis ! Je ne sais vraiment pas comment il a fait et j’aimerais vraiment me foutre gentiment de sa gueule, mais… je me retiens puisque je me doute bien que ce n’est pas le bon moment pour ça. Il n’est vraiment pas de bonne humeur alors je ne veux pas en rajoute en me moquant de lui. Même si c’est amicalement.

À la place de laisser cette envie se manifester, je reconnais mes tords et promet de faire des efforts. J’avoue même que j’aurais peut-être besoin d’aide ! Ce n’est pas rien tout ça ! Je veux vraiment rester ici avec Charlie. J’aime bien l’appartement, le quartier et, surtout, j’aime vivre avec Charlie. Il est cool comme mec et j’aime bien passer du temps avec lui. Cependant, ses changements d’humeur des derniers instants me mettent vraiment mal à l’aise. Il a quoi è passer de la colère à l’indifférence, presque la joie, en passant par une crise de larme ? C’est très perturbant et ça fait même presque peur pour être honnête. Je le regarde dans les yeux, sourcils haussés, lorsqu’il m’affirme que ce n’est pas grave alors qu’il y a à peine 5 minutes, il était prêt à m’engueuler parce que je m’étais laissé traîner. Il a mis quoi dans son whisky sérieux ?

- Bonne idée parce que l’odeur est infecte ! Je ne sais pas comment tu as fait pour passer ta journée avec cette chemise.

Oui, bon, je n’ai pas pu m’empêcher de lui lancer une petite pique à ce sujet. Ça été plus fort que moi. En espérant qu’elle passe crème puisqu’il semble avoir retrouver sa bonne humeur maintenant.

- Hum oui d’accord, je vais faire ça.

Je hoche la tête en regardant vers où il me pointe vaguement et en regardant un peu les alentours. Ce n’est pas si pire, il y a beaucoup de choses que je sais où ça va. Alors que j’entends la porte de la salle de bain fermer, je pose mon bol de céréales de ce matin dans le lavabo. J’y mets même un peu d’eau avant de retourner dans le salon où je fais le tour pour y ramasser tous mes livres, c’est-à-dire trois, pour les ramener dans ma chambre où je les laisse sur mon bureau. Faudra vraiment que je trouve une façon de ranger tous mes livres parce que… les piles partout, ce n’est pas très beau. Je retourne encore une fois dans le salon et y ramasse mon carnet de dessin après avoir mis tous mes crayons dans mon étui. Encore une fois, je retourne dans ma chambre et pose le tout sur mon bureau. Ouais, faudrait vraiment que je revois l’organisation et le rangement de ma chambre. Pour faire changement, je retourne dans le salon et je ramasse tous les papiers et autres trucs qui traînent pour les mettre dans la poubelle ou le recyclage. Et là… Je sèche. Je devrais laver la vaisselle, mais je ne sais pas vraiment comment et, maintenant que toutes mes choses sont ramassées, je sais plus quoi faire. Heureusement que Charlie revient à ce moment-là. Je lui réponds en hochant la tête tout en sortant un « je crois oui » et ramasse la vaisselle sur la table de la cuisine pour la mettre sur le comptoir à côté du lavabo. La vaisselle, c’est une autre étape. Quelques minutes plus tard, je me retrouve face à Charlie qui tien la fameuse aspirateur que je prends, par reflexe dans mes mains. J’observe cette machine totalement perdu. Je ne sais même pas comment la faire démarrer… J’observe discrètement l’aspirateur voulant essayer de voir comment elle fonctionne mais… je ne vois pas. Pourquoi il ne peut pas juste y avoir un gros bouton on/off, ça serait tellement plus facile. Bien vite, mon attention est attirée à nouveau sur Charlie lorsqu’il me parle. Ses paroles me touchent, encore plus après sa réaction lorsqu’il est arrivé du boulot.

- Merci Charlie… Je fais vraiment de mon mieux pour être un bon coloc, mais voilà… j’ai jamais vraiment vécu dans ce genre réalité alors c’est plus d’adaptation que j’avais imaginé. Tu es un super coloc aussi, très patient et sympa.

Je lui offre un petit sourire bien soulagé qu’il se soit rattrapé et qu’on ne soit pas resté sur la mauvaise note de tantôt. Puis, je profite de sa proposition vague pour vraiment briser tout malaise.

- Comme quoi ? Utiliser ton lit pour faire autre chose que juste dormir ?

Un sourire en coin sur les lèvres, je fais bouger mes sourcils de façon taquine. Bien sûr, je fais référence à la nuit qui a suivis notre rencontre et de sa proposition pour que je devienne son coloc. Celle où on s’est réveillé dans le même lit et qu’on a imaginé avoir couché ensemble alors que non.

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Dim 11 Oct - 23:36
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journée de merde ;
Charlie & Hassan


Il a envie de se prendre la tête avec personne, Charlie. Et sûrement pas avec Hassan. Il le connaît pas si bien, mais il l’apprécie déjà beaucoup. C’est l’une des rares personnes qui lui apportent un peu de positif dans sa vie et rien que pour ça, malgré le désordre dans l’appartement et son manque de discipline concernant le ménage, il regrette pas le moins du monde de lui avoir proposé de venir vivre avec lui. Pourtant, à bien y repenser, c’était un énorme coup de tête. Le genre de décision irréfléchie que Charlie ne prend jamais, par peur de se planter, de commettre une erreur, trop inflexible dans sa manière d’appréhender les choses, alors qu’il répète à longueur de journée à ses élèves que c’est en se trompant qu’on apprend le mieux. Mais l’italien, ça fait des années qu’il est trop exigeant avec lui-même, intransigeant même, ne se laissant jamais rien passer.

- Non mais t’inquiètes, j’te crois, hein ! J’suis juste… De mauvais poil, aujourd’hui.

Et il y a de quoi, parce que ça faisait bien longtemps qu’il avait plus passé une journée aussi pourrie. Mais malgré sa mauvaise humeur apparente, Hassan ne s’était pas laissé submerger par la moindre colère, se contentant de réprimer l’aigreur qu’il aurait pu ressentir en voyant Charlie l’accabler de tous les maux, butant sur les moindres détails pour pouvoir relever chacun de ses défauts. C’est comme s’il avait compris que ce soir, ce n’était pas le bon soir pour avoir une conversation raisonnée. C’est comme s’il avait saisi que ce n’était pas sur lui que Charlie déversait sa colère, et qu’il n’était, malheureusement, qu’un dommage collatéral.

Mais il a bien conscience qu’il est pas simple à gérer, l’italien. Que ça doit pas être de tout repos de le suivre dans ses émotions qui partent dans tous les sens, quand on dispose d’aucun mode d’emploi - il n’en a d’ailleurs pas lui-même. Il le plaint, le pauvre Hassan, lui qui n’a rien demandé, qui voulait juste un toit au-dessus de sa tête, et qui se retrouve à devoir supporter un coloc’ un poil cinglé et dépressif. Que doit-il bien penser de lui ?

- J’avais pas vraiment le choix. Je ne me balade pas avec la moitié de ma garde-robe avec moi tous les jours…

Non mais il a bien conscience qu’il sent la mort. S’il avait pu se débarrasser de cette odeur nauséabonde bien plus tôt, il l’aurait fait sans la moindre hésitation. Mais il n’avait rien pour se changer au lycée, et quand on s’entête à se déplacer en transport en commun, ce n’est pas une si mince affaire de traverser New York pour revenir chez soi dans l’unique but de changer de chemise.

- Merci, je crois en toi !

Après avoir demandé à Hassan de ranger un peu pendant qu’il prend sa douche, Charlie s’évapore déjà à l’autre bout de la pièce, impatient de se défaire de sa chemise souillée afin de pouvoir sentir à nouveau le frais. Ce passage rapide dans la salle de bain lui permet d’ailleurs de clôturer définitivement cette journée douloureuse, pour laisser la place à une soirée plus prometteuse.

Lorsqu’il revient dans le salon, la pièce semble avoir été déchargée d’une partie des objets inutiles qui l’encombraient. Évidemment, en moins de dix minutes, on ne peut pas vraiment faire de miracle non plus, mais c’est un bon début. Alors en lui tendant l’aspirateur, il prend la peine de lui adresser quelques paroles attentionnées, histoire de faire retomber la pression, et de faire disparaître la culpabilité.

- Tu m’rassures. Pendant dix secondes, j’ai vraiment cru que tu me prenais pour le gars psychorigide et aigri.

Hassan doit sans doute le penser un peu, mais n’en dira probablement rien, afin de ne pas remettre de l’huile là où il faudrait de l’eau. D’ailleurs, pour s’assurer de détendre parfaitement l’atmosphère, le Jordanien se permet même une insinuation des plus déstabilisantes pour Charlie, qui ne peut s’empêcher de le fixer en écarquillant les yeux.

- T’es pas sérieux, quand même ? qu’il demande avec un sourire gêné, craignant d’être passé à côté de la proposition sérieuse voilée sous une pointe d’humour.

Mais au vu du regard qu’Hassan lui adresse, il ne peut que plaisanter. Charlie choisit alors de se dérider, de lui offrir un petit sourire crispé avant de se rapprocher de lui, passant un bras autour de ses épaules.

- Retire toutes ces idées obscènes de ton esprit, Hassan ! Moi, tout c’que j’veux ce soir, c’est que tu m’offres un verre, voire même la meilleure soirée de ma vie ! qu’il lâche en desserrant son étreinte pour lui laisser un peu d’espace.

Réalisant aussitôt la nouvelle ambiguité qui s’est glissée dans son affirmation, il s’empresse immédiatement de préciser :

- Enfin, d’une manière parfaitement platonique, on s’entend, hein !

Il attrape ses clefs et s’avance doucement vers la porte, posant déjà sa main sur la poignée, pivotant légèrement pour faire face à Hassan.

- Le ménage attendra. T’es prêt ? On y va ?
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Jeu 29 Oct - 23:51
Je suis perdu, je ne sais vraiment pas comment réagir. Je n’ai jamais eu à vivre ce genre de situation. Personne n’osait dire quoi que ce soit contre moi ou de hausser le ton envers moi. Après tout, j’étais le petit dernier de la fratrie alors je pouvais tout demander sans qu’on ose me dire non. Mes frères et sœur en ont bien usé de cet avantage que j’avais pendant notre enfance. Et moi j’en ai usé beaucoup aussi pour moi-même. Entre autres, pour commencer à voyager seul il y a quelques années maintenant et aussi pour venir vivre aux États-Unis. Alors me retrouver dans ce genre de situation, où quelqu’un me reproche et me cri dessus, je me retrouve démuni. Je suis soulagé un peu lorsque Charlie affirme qu’il me croit et ses paroles me prouvent que c’est vraiment sa journée qui faisait en sorte qu’il me comprenait de travers. Heureusement ! Je hoche la tête ne sachant pas trop quoi dire puisque je suis réellement perdu. Autant que je ne savais pas comment réagir lorsqu’il me hurlait dessus à cause du ménage, autant que son changement d’humeur me laisse perdu. Au moins, le fait que je ne sache pas comment réagir face à la fureur de Charlie et à son changement d’humeur, je n’ai pas pu être en colère tellement j’étais surpris par la situation. Puis, bon, je me doute que m’avoir mis en colère n’aurait rien changer à la situation. Je crois même que ça aurait fait l’effet inverse et que ça aurait empiré la situation en fait.

- Tu devrais toujours avoir une chemise de rechange avec toi, au pire dans tes affaires à l’école sinon bah… tu aurais pu m’appeler et je serais venu t’en porter une.

Je hoche les épaules pour montrer que cette solution ne me dérangeait aucunement. Après tout, j’ai ma voiture alors j’aurais pu facilement aller lui porter quelque chose pour se changer et ça m’aurait fait sortir. Et surement qu’en revenant, j’aurais été d’attaque pour me ramasser. Au moins, l’idée était lancée alors si ça se reproduisait, il saura qu’il peut m’écrire ou juste pour un autre problème parce que je ne lui souhaite pas qu’un autre jeune lui revomisse dessus de sitôt.

J’aurais bien aimé lui lancer que moi je ne crois pas vraiment en moi en ce qui concerne le ménage, mais je n’ai même pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il est déjà enfermé dans la salle de bain. En même temps, je le comprends ! Il doit être plus qu’impatient de se débarrasser de ce vomi et de cette odeur ! Alors je m’active à ranger ce qui m’appartient et donc que je sais où ça va. Bon, le temps de la douche de Charlie, je n’ai pas le temps de faire grand-chose, mais au moins mon bordel est ramassé. C’est déjà pas mal.

- Tu as passé une mauvaise journée, c’était juste la goutte d’eau de trop… Et… je sais que je ne me ramasse pas, mais je fais de mon mieux pour avoir le réflexe de le faire, c’est juste long et plus dur que ce que je m’étais imaginé…

Je lui fais un petit sourire timide alors que je regarde à nouveau cette aspirateur que je ne sais toujours pas comment faire partir. Mais à la place de me concentrer sur ce problème, je profite des paroles vagues de Charlie pour insinuer quelques choses que je sais qui va le mettre mal à l’aise. Et j’ai bien de la difficulté à garder mon sérieux pour ne pas éclater de rire face à l’expression de mon coloc.

- Tu voudrais que je le sois ?

Oui, je sais, j’en rajoute et c’est cruel, mais c’est trop amusant. Je lui lance même mon plus beau sourire en coin pour en rajouter une couche. Sourire en coin qui s’étire un peu plus en sentant son bras passer autour de mes épaules et à ses paroles. Et ses paroles ! Je dois vraiment me retenir pour ne pas éclater de rire.

- Platonique ? Tu en es sûr ? Plusieurs personnes disent que c’était la meilleure soirée de leur vie après qu’on soit passé dans un lit.

Je le regarde toujours de la même façon avant de le voir attraper ses clefs, ce qui me fait froncer les sourcils. Et le ménage ?

- Euh… On va où ? Et il faudrait peut-être que je m’habilles non, si tu veux sortir ? À moins que tu aimes trop me voir torse nu ?

Et oui, je continue, mais je ne vais quand même pas laisser cette opportunité s’échapper. Pour appuyer mes dire, je pointe mon jogging et mon torse nu. Tout ce que j’ai eu le temps d’enfiler lorsque Charlie est rentré en hurlant mon nom.

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Sam 28 Nov - 18:22
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journée de merde ;
Charlie & Hassan


Au terme de cette petite crise durant laquelle ses nerfs ont littéralement craqué, Charlie a le sentiment de découvrir une facette de son colocataire qu’il ne connaissait pas. N’ayant pas réellement pu découvrir Hassan autrement qu’au travers des rares moments qu’ils ont pu partager lorsqu’ils se croisaient furtivement à l’appartement, l’Italien réalise qu’il ne le connaissait pas vraiment, et qu’il n’aurait jamais pu soupçonner cette générosité dont il semble faire preuve. Après tout, même s’il croit en la bonté de chacun, il sait aussi que les gens sont résolument égoïstes et individualistes d’ordinaire.

- J’allais quand même pas te demander de te déplacer jusqu’à Staten Island juste pour m’apporter une chemise… marmonne-t-il, quelque peu embarrassé d’avoir passé ses nerfs sur Hassan quelques secondes plus tôt, alors que celui-ci semble être d’une bonne foi presque déconcertante.

Et pour ne rien gâcher au tableau, le Jordanien se montre également plus que compréhensif, ce qui fait d’autant plus culpabiliser Charlie. Néanmoins, le mal est fait et Hassan semble avoir compris qu’il n’y avait rien de personnel dans l’attaque lancée par l’Italien, alors qu’il venait tout juste de rentrer du travail. Et, qui plus est, désormais, ce dernier ne sent plus le vieux chacal crevé, donc tout devrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.

- Je sais que tu fais de ton mieux et j’ai bien conscience que ce n’est pas toujours simple. Mais n’hésite pas si t’as besoin d’aide, évidemment.

Une main qu’il lui tend dans l’espoir d’enterrer la hache de guerre et de clore ce sujet pour de bon, lui qui a déjà d’autres idées et perspectives en tête pour animer la suite de leur soirée. Néanmoins, Hassan profite de ce vague moment d’apaisement pour mettre Charlie mal à l’aise, jouer avec ses limites, lui qui est bien trop candide et naïf pour déceler le vrai du faux dans les insinuations de son colocataire.

- Si tu te fous de ma gueule, sache que ce n’est absolument pas drôle… grogne-t-il en roulant des yeux, ses joues s’empourprant malgré lui alors que l’éventualité qu’Hassan soit parfaitement sérieux lui traverse l’esprit un vague instant.

En plus, son sourire s’étire d’autant plus, ce qui n’arrange rien à la situation, et n’aiguille pas Charlie non plus.

- Je n’en doute pas une seule seconde mais il ne se passera jamais rien entre toi et moi, Hassan. Ce serait trop… Bizarre.

Et aussitôt, il retire son bras de ses épaules, s’éloigne d’un pas ou deux pour réinstaurer une distance de sécurité entre eux, alors qu’il repense à la nuit de sa rencontre avec Hassan. Nuit durant laquelle le Jordanien est rentré avec lui. Nuit au terme de laquelle ils se sont tous les deux réveillés dans le même lit, en se posant dix mille questions sur ce qui avait pu se passer entre leur retour et leur réveil. Ils étaient finalement arrivés à la conclusion qu’il ne s’était rien passé, mais un doute avait toujours subsisté dans l’esprit de Charlie, qui était quand même sacrément bourré ce soir-là. Un mystère dont Hassan disposait peut-être de la solution, mais il était peut-être bien trop amusé à l’idée de maintenir son colocataire dans le flou. Comme maintenant, par exemple.

- Ben… J’en sais rien, moi. Dans un bar ? N’importe lequel ? Le premier qu’on croise ?

Hassan fait ensuite référence à son torse, toujours aussi nu, et à son jogging, qui n’est pas vraiment une tenue décente pour sortir dans les rues de New York, surtout par un temps et des températures pareils.

- Ah oui, j’avais oublié ce détail… souffle-t-il en le dévisageant silencieusement de la tête aux pieds, les joues toujours aussi enflammées. C’est vrai qu’Hassan est très loin d’être dégueulasse, en fait. Mais pourquoi cette idée lui traverse-t-elle l’esprit au juste ?

- Ben qu’est-ce que t’attends ? Arrête de me regarder comme ça et va enfiler un truc ! lance-t-il en s’impatientant un peu.
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Sam 26 Déc - 5:09
Je trouve ça drôle de voir Charlie aussi embarrassé par ma proposition. Oui, il vient de me hurler dessus, mais il avait une raison pour ça. Puis, c’est sûr que si je m’arrête qu’à ce mauvais moment, je n’aurais peut-être pas envie de l’aider, mais on a passé tellement de plus de beaux moments ensemble malgré qu’on ne se voie pas souvent alors autant l’aider, non ? En plus, c’est mon coloc et ami alors c’est normal de vouloir l’aider selon moi.

- J’en aurais profité pour visiter ce coin de New-York et pourquoi pas m’acheter d’autres livres comme je viens d’en finir un. Sinon bah… J’aurais été surement plus productif dans ma journée et tout le monde aurait été gagnant.

Je hausse les épaules pour lui montrer qu’il n’y a rien de grave, que ce n’est qu’une solution parmi d’autres à un problème. Quand tu es habitué à pouvoir tout faire, tu ne vois que des solutions à chacun des problèmes qui la vie t’apporte, ce qui est quand même bien d’un sens. C’est peut-être pour ça aussi que je suis compréhensif ? Ou c’est surement l’éducation de ma mère. Elle qui vient du peuple et n’a pas connu la richesse avant d’épouser mon père. Elle a pu m’apprendre à me préoccuper des autres avant moi-même, ce qui fait que je suis généreux et compréhensif maintenant. Pas comme mon plus grand frère qui est comme mon père et qui pense qu’à son pouvoir et celui de notre pays et à des relations commerciales. Il m’a même, un jour, fortement encouragé – poussé – a fréquenté la fille d’un PGD d’entreprise pour que cette dernière puisse parler en bien des enfants El-Fassi. Évidemment, j’ai refusé. Je n’ai pas envie de passer du temps avec une fille simplement pour des accords commerciales. C’est alors un de mes autres frères qui l’a charmé et mon père a eu son contrat avec ce PDG.

- Si jamais tu veux m’apprendre à faire le ménage, ça me va si tu as du temps à perdre !

Dis-je en rigolant. Autant en rire non ? Évidemment que j’accepte son aide. C’est grâce à lui que j’ai trouvé un toit rapidement et que j’ai pu quitter cette suite à l’hôtel. Que j’ai pu commencer à réellement vivre comme un jeune normal de mon âge. Avec un voiture de luxe, mais ce n’est qu’un détail.

- Pourtant je trouve ça drôle moi !

Je ne peux pas m’empêcher de rire plus longtemps en le voyant rouler des yeux alors que ses joues rougissent. Qu’est-ce que je m’amuse à le mettre mal à l’aise.

- Tu en es sûr ? En plus, il ne faut jamais dire jamais.

J’hausse les épaules amusé tout en lui faisant un clin d’œil. Évidemment, je suis d’accord avec lui. Ça serait trop étrange s’il se passait quelque chose entre nous deux. Oui, Charlie est beau, ça c’est clair, mais voilà. Pas parce qu’on trouve quelqu’un de beau qu’on veut nécessairement coucher avec lui non ? Juste la nuit de notre rencontre parle pour beaucoup. Nous étions tous les deux mal à l’aise à notre réveil dans le même lit alors ça prouve qu’il ne se passera jamais rien entre nous. Même si je vais toujours m’amuser à le rendre mal à l’aise de cette façon parce que c’est trop drôle. On pourrait presque croire à une vierge offusquée.

- Huuuuum pas n’importe lequel, je choisis le bar alors ! Tu me dois bien ça après ton arrivé fracassante.

Et un nouveau clin d’œil pour accompagner mes paroles alors qu’un rire se fait sentir dans mes mots. Bien vite, un sourire en coin se dessine sur mes lèvres lorsque je vois son regard me dévisager de haut en bas. À ses paroles remplies d’impatience, je lève les mains en signe de paix, puis je pars vers ma chambre de reculons le temps de lui répliquer quelques choses.

- Je ne faisais que te laisser finir de te rincer l’œil moi !

Je rigole en disparaissant dans ma chambre. J’enfile un t-shirt blanc et un jeans noir troué. Dans le couloir pour retourner dans l’entrée deux minutes plus tard, j’enfile mon blouson en cuir, puis enfile mes souliers.

- On prend ma voiture !

J’attrape mes clés, mon portefeuille et mon téléphone avant d’ouvrir la porte d’entrée.

- T’es prêt à passer la meilleure soirée de ta vie ?

Je lui lance un sourire en coin à nouveau pour accompagner mes paroles.

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Lun 8 Fév - 22:01
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journée de merde ;
Charlie & Hassan


Hassan n'a clairement pas un mauvais fond. Il a suffi à Charlie d'échanger quelques paroles avec lui le soir de leur rencontre pour qu'il s'en rende compte. Et pour une fois, il ne s'était pas trompé. Pas de mauvaises surprises à l'arrivée. Pas de revers de la médaille peu reluisant à découvrir, pas d'attitudes toxiques surgissant de l'ombre au moment le plus inattendu. En dehors de sa conception très singulière de l'ordre et du rangement, Charlie n'a absolument aucun reproche à lui faire. Il s'étonne d'ailleurs de constater qu'Hassan peut même se montrer particulièrement prévenant quand il le veut. C'est un aspect de sa personnalité qu'il n'aurait pas forcément soupçonné, et qu'il est plutôt heureux de découvrir.

- Bon bah... La prochaine fois qu'une élève a la lumineuse idée de saloper l'une de mes chemises, c'est promis, je t'appelle.

Finalement, tous ces petits éléments qui avaient réussi à contrarier Charlie et à ternir sa journée n'étaient déjà plus que des détails sans importance à ses yeux. Balayés, relégués au rang de choses insignifiantes grâce à Hassan, l'italien avait troqué ses yeux embués de larmes contre un sourire timide se frayant peu à peu un chemin sur ses lèvres.

- Ça marche, j'te donnerai des cours particuliers.

Les yeux qui roulent vers le plafond alors qu'il prononce ces paroles sur un ton léger, sans avoir la moindre intention de mettre un jour cette promesse à exécution. C'est qu'il ne compte pas faire l'affront à Hassan de lui laisser penser qu'il le prend pour un incapable au point qu'il ait besoin de cours pour apprendre à faire le ménage, quelque chose qu'il a lui-même appris à faire seul. Charlie doit apprendre à lâcher prise, à lui faire confiance, à se montrer un peu moins psychorigide. C'est seulement s'il fait également des efforts de son côté que cette colocation pourra bien se passer.

- Ouai mais ça, ça m'étonne pas. T'adores te payer ma tête...

D'ailleurs, chaque parole qu'ajoute le Jordanien ne vient que confirmer cette idée, la graver dans le marbre, et Charlie ne peut que rouler des yeux à nouveau pour toute réponse, avant de hausser mollement les épaules.

- Arrête, je vais vraiment finir par croire que tu as un faible pour moi.

Ça lui semble inconcevable. Il ne peut s'imaginer avoir vécu plusieurs semaines sous le même toit qu'un gars qui éprouverait quelques sentiments à son égard. Charlie sait pertinemment qu'il n'est pas le plus perspicace sur ce genre de sujets, et qu'il peut même se montrer parfois clairement naïf, mais il n'est pas non plus complètement stupide. Du moins, il l'espère.

- C'est bon, j'te laisse choisir... Mais ne me déçois pas, hein !

Il y a tout de même peu de chances que ça arrive. Hassan semble avoir beaucoup plus d'expérience que lui en matière de sorties - ce qui n'est pas bien compliqué en soi. Il ne pourra donc que lui en mettre plein la vue, en lui permettant d'oublier, l'espace d'une nuit, le tournant décevant que prend sa vie depuis quelques temps.

- Tu sais qu'à force de te prendre la grosse tête, tu vas plus passer les portes ? souffle-t-il d'une voix timide en détournant le regard pour tenter de cacher ses joues enflammées de la vue d'Hassan, qui semble déterminé à le mettre mal à l'aise.

Mais déjà, le Jordanien s'échappe pour aller enfiler une tenue décente. Il revient un instant plus tard, se saisissant déjà des objets qui lui permettront de s'évader ce soir.  Charlie l'imite et lui emboite le pas au moment de quitter l'appartement.

- La meilleure soirée de ma vie ? Carrément ? Je n'demande qu'à voir !

Ils dévalent les escaliers et rejoignent la rue animée en martelant le bitume de leurs semelles. Arrivé à hauteur de la voiture d'Hassan, Charlie s'engouffre dans l'habitacle avec cette éternelle boule d'angoisse qui naît au fond de lui à chaque fois qu'il doit monter dans une bagnole. Il attache sa ceinture, pousse un soupir peu rassuré et tente de détourner sa propre attention en relançant la conversation :

- Alors, j'peux savoir où tu comptes m'emmener ? Dans un club de striptease j'espère ?

Un sourire malicieux se dépose sur ses lèvres mais quelque chose lui dit qu'il n'aurait peut-être pas dû lancer Hassan sur cette piste. Après tout, ce dernier semble prendre un malin plaisir à le pousser dans ses retranchements depuis tout à l'heure. N'importe quelle porte entrouverte pourrait dès lors devenir un nouveau prétexte pour le mettre à nouveau mal à l'aise.
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Lun 15 Mar - 3:03
Je suis heureux quand Charlie accepte enfin ma proposition, même s’il pourra toujours m’appeler peu importe le problème qu’il rencontre. Autant en profiter pendant que je ne travaille toujours pas non ? Puis, en plus, ce n’est pas ça que font des amis ? Bon, c’est vrai que ça fait peu de temps qu’on se connaît, mais je crois bien qu’une amitié commence à naître non ? Du moins, c’est ce que j’aimerais, mais je peux tout de même me tromper puisque je ne suis pas habitué avec tout ça. C’est nouveau pour moi.

- Génial ! Et pas besoin que ce soit le même problème, hein ? Tu peux m’appeler pour n’importe quelle raison, ça va me faire plaisir de venir t’aider. C’est ce que font des amis, non ?

Dis-je un grand et doux sourire heureux sur les lèvres. J’étais encore plus heureux en voyant un sourire se dessiner timidement sur ses lèvres plutôt que son regard brillant de larmes. Après tout, ça arrivait à tout le monde d’avoir de mauvaises journées. Et ce n’est pas pour ça que j’aurais voulu partir. Ça fait partie de la vraie vie. Puis, bon, son entrée fracassante était bien moins pire que plusieurs que mon père a eu à mon égard, donc j’ai vu pire.

- Génial !


M’exclamé-je réellement heureux. J’étais vraiment prêt à apprendre et je ne crois pas que j’aurais la motivation de le faire seul, donc, si Charlie était là pour me montrer, je ne pourrais pas me défiler. En plus, ma mère me disait toujours que pour apprendre une nouvelle chose, la meilleure façon pour le faire plus vite était que quelqu’un qui savait déjà la faire te le montre. Et Charlie sait faire du ménage alors c’est la personne parfaite pour me le montrer. Et voilà que j’éclate de rire lorsqu’il affirme que j’adore me payer sa tête, ce que je ne tarde pas à confirmer.

- Ça c’est vrai ! C’est sûrement l’un de mes nouveaux passe-temps favoris !

J’en rajoute même puisque c’est trop facile en fait. Et je ne peux m’arrêter de rire. Je lui fais un clin d’œil lorsqu’il me demande d’arrêter puisqu’il va commencer à croire que j’ai un faible pour lui.

- Je suis bi alors qui sait ?

J’aurais pu ne pas en rajouter, mais… je ne pouvais pas m’en empêcher. Promis, après j’arrête ! Du moins, je fais de mon mieux pour arrêter. Pour montrer ma bonne fois, je ne reste pas sur ces simples paroles très ambiguës.

- Je rigole. Tu es bien beau, tu aurais pu me plaire dans d’autre circonstance, mais… tu es trop control freak sur le ménage pour moi.


Je finis de dire en rigolant. Bien sûr, je ne pouvais pas rester sérieux une seule minute, surtout pas dans ce contexte.

- T’ais-je déjà déçu ? Ok en dehors du ménage disons.

J’ai déjà une petite idée d’où je pourrais l’amener. Et sa tenue pourrait très bien passer dans ce genre d’endroit alors c’est parfait ! Il me reste qu’à me changer et on sera prêt à partir. Alors que je file déjà vers ma chambre, j’entends vaguement ce que Charlie me dit, ce qui me fait rire fortement.

- Je suis prince, je suis à l’abri de tout ça !

Je lance juste avant de rentrer dans ma chambre. Je me change rapidement pour mettre un t-shirt blanc, une veste juste assez classe noir et l’éternel jeans noir troué au genoux. Je ressors de cette dernière à peine quelques minutes plus tard et, aussitôt à l’entrée, j’attrape tout ce dont j’aurais besoin pour la soirée.

- Fait moi confiance, tu ne pourras jamais l’oublier ! Tu voudras y retourner même.

Je lui lance un sourire en coin juste avant d’embarquer dans ma précieuse voiture rouge luxueuse. Je sais, je veux vivre une vie de jeune normal, mais… je peux bien me faire un petit plaisir quand même. Aux questions de Charlie, je lui lance un sourire amusé avant de rire légèrement.

- Ça aurait été une très bonne idée, je suis un peu triste de pas y avoir pensé par moi-même, mais ça va être une prochaine fois. Par contre, je ne te dis pas où on va, ça, c’est une surprise !

Je me contente de rouler vers Manhattan. Oui, c’est un bon bout, mais ça en vaut la peine. Ça vaut toujours la peine lorsque la destination est une boîte de nuit de luxe, j’ai envie de dire. En plus, je suis sûr que Charlie n’a jamais mis les pieds dans ce genre d’endroit alors autant lui faire vivre cette expérience.

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Mer 31 Mar - 14:03
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journée de merde ;
Charlie & Hassan


Charlie n’a jamais eu énormément d’amis. Trop étrange, trop solitaire, trop froid,... Les raisons sont nombreuses mais avec le temps, il a préféré essayer de se convaincre que c’était un choix, et non une pénitence que la vie lui avait infligée parce qu’il n’avait jamais été capable de s’adapter à elle. Alors quand Hassan insinue qu’ils sont amis, il ressent comme une impression de chaleur réconfortante irradier tout au fond de son être, jusque dans son cœur. Mais ça, c’est un secret qu’il ne se voit pas confier aussi vite au Jordanien. Il lui a fait suffisamment pitié comme ça, et n’a pas envie de laisser ce sentiment perdurer davantage.

- Ouai, j’imagine… Merci, en tout cas.

Hassan lâche un nouveau rire sonore qui a toujours cette capacité étonnante de détendre une fois de plus l’atmosphère. Et il profite de cette occasion pour rappeler à Charlie que se payer sa tête est devenu l’un de ses nouveaux passe-temps favoris, ce que l’italien n’aurait d’ailleurs pas pu ignorer bien longtemps.

- Ca, j’avais remarqué… lui souffle-t-il en roulant des yeux une fois de plus.

Il aimerait ne pas avoir l’air aussi troublé par chaque parole qui sort de la bouche de Hassan, mais Charlie n’a jamais été un grand manipulateur, un bon menteur, capable de revêtir un masque sur commande afin de cacher ses émotions réelles et profondes. Alors aussitôt, il marque un temps d’arrêt quand Hassan insinue qu’il pourrait effectivement avoir un faible pour lui. Initialement, Charlie voulait le charrier et c’est finalement celui qui croyait prendre qui est pris, l’arroseur arrosé. Ses joues s’empourprent et ses lèvres se crispent dans un silence nerveux quand Hassan fait aussitôt retomber la pression en le rassurant immédiatement : il ne pourrait pas succomber au charme d’un homme qui est aussi obsédé que lui par la perfection en ce qui concerne le ménage. Charlie ignore s’il devrait être froissé par cette remarque, ou plutôt rassuré, mais l’idée que son petit quotidien parfaitement rangé et monotone ne soit pas dérangé de si tôt le réconforte malgré tout.

- Et toi, tu es trop bordélique. Je crois que, même avec la meilleure volonté du monde, ça n’aurait pas pu fonctionner entre nous. T’es pas trop déçu, j’espère ?

Charlie tente de jouer à un jeu qui le met un peu mal à l’aise et dans lequel il est, finalement, assez malhabile. Mais il est bien obligé de passer par là s’il veut tenter d’avoir l’air un peu moins psychorigide, plus cool.

- Non mais je préfère te mettre la pression, histoire que tu ne te laisses pas aller !

Le ton est à la taquinerie, à l’insouciance. Les mauvaises ondes de ce début de journée semblent déjà bien lointaines, à des milliers de kilomètres de la bonne humeur qui s’empare désormais de l’esprit de l’italien.

- J’avais oublié qu’en Jordanie, on adaptait la taille des portes à la largeur de l’ego des princes !

Un court instant, Hassan disparaît dans sa chambre pour en ressortir un peu plus tard, changé, vêtu de vêtements sans doute plus adaptés pour la soirée qui se prépare. Du moins, c’est ce que Charlie suppose après un rapide coup d'œil dans sa direction.

- Y retourner ? Carrément ? Tu mets la barre haute !

La curiosité de Charlie se fait d’autant plus dévorante. À présent, il ne cesse de se demander quelle est cette étonnante idée que Hassan peut bien avoir derrière la tête. Comment peut-il être à ce point convaincu qu’il va forcément faire mouche, alors qu’il ne sait presque rien de Charlie finalement ?

L’italien embarque avec Hassan à bord de sa voiture de luxe, d’une couleur tape à l'œil. Dans ce rouge vif, ils ne pourront passer inaperçus auprès de personne. Charlie n’a pas vraiment l’habitude de faire dans l’opulence et l’ostentation mais il a accepté de se laisser mener pour ce soir, alors il n’a d’autre choix que de suivre celui qu’il peut désormais compter parmi ses amis. Il glousse légèrement dès que la voiture démarre. Un nœud se forme au creux de son estomac. L’italien déteste toujours autant les voitures. Cette peur ne l’a jamais quitté depuis la mort de Maddie mais ça non plus, il ne l’a jamais confié à Hassan. Il assume finalement assez peu ses angoisses quotidiennes et ne veut pas avoir l’air encore plus ennuyeux qu’il ne l’est.

- C’est presque étonnant que tu n’y aies pas pensé, d’ailleurs…

Il esquisse un léger sourire en tournant la tête vers la vitre, ses yeux braqués sur les immeubles qui défilent les uns derrière les autres à une vitesse folle alors qu’Hassan remonte peu à peu les longues artères newyorkaises.

- Manhattan ? Tu comptes me traîner dans une boutique de luxe pour refaire ma garde-robe ?

Les magasins sont probablement fermés à cette heure, mais peut-être que les riches bénéficient d’horaires adaptés lorsqu’ils ont envie de faire un caprice. Après tout, l’argent permet de tout acheter, ou presque.
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Mar 20 Avr - 4:37
Je n’ai jamais vraiment eu de réels amis dans ma vie et c’est surtout à cause de ma classe sociale. Je le sais et ça m’attriste parce que cette couronne sur ma tête est très lourde par moment. Je voudrais tellement m’en éloigner, mais elle reste toujours là. Alors, Charlie, je le considère vraiment comme mon premier vrai ami du monde normal et c’est très important pour moi. Par monde normal, je veux dire qu’il n’est pas né avec une cuillère d’argent en bouche, comme pratiquement tout mon entourage. Par lui, je vois ce qu’est la vraie vie et c’est très important pour moi. Alors, oui, pour lui, je ferais énormément de chose.

- Fait plaisir, mais c’est rien hein.

Je commence tout simplement par lui affirmer ceci. Puis, bien vite, je rigole parce que l’attitude de Charlie face au fait que je confirme que j’aime me payer sa tête est bien trop drôle.

- Habitues-toi pas trop, sinon ça va être triste pour moi !

Dis-je toujours autant amusé. Je continue même de le taquiner en affirmant que je pourrais bien avoir un faible pour lui. Un petit rire franchit mes lèvres lorsque je le vois devenir rouge et tomber un peu plus nerveux. Mais, comme je suis gentil, je ne le laisse pas dans cette situation trop longtemps en venant rajouter que je ne pourrais pas tomber amoureux de lui, malgré qu’il soit beau, parce qu’il est trop control freak sur le ménage, même si ce n’est pas la réelle raison. Parce que bon, y’a pire dans vie non ? Et voilà qu’un petit rire franchi mes lèvres lorsqu’il réplique que je suis trop bordélique, que ça n’aurait pas pu fonctionner malgré toute la meilleure volonté du monde.

- Je devrais pouvoir passer par-dessus cette déception, ne t’en fais pas. Au moins, je me rassure en me disant que notre collocation reste intacte !

Je sur joue ma déception-soulagement juste pour le plaisir, même s’il y a un fond de vérité dans le fait que je suis rassuré par le fait que notre collocation reste intacte et que rien ne risque de bouger entre nous. Et une nouvelle fois, je rigole aux paroles de Charlie. Je m’y attendais pas à celle-là!

- Oh d’accord ! Je sais à quoi m’attendre alors !

Rigolé-je avant de partir vers ma chambre pour me changer. Un simple éclat de rire répond à Charlie à ses paroles. On ne me l’avait jamais sorti celle-là et je la trouve très bonne ! Faut que je la retienne pour la répéter à ma sœur. Elle va la trouver aussi drôle que moi, j’en suis certain. À peine quelques minutes plus tard, je suis de retour à l’entrée pour prendre le nécessaire avec moi. Et c’est avec un sourire en coin que je réponds à Charlie.

- Je t’assure que oui ! Puis, tu devrais savoir que je ne mets jamais la barre trop haute.

Un clin d’œil amusé et nous voilà parti de l’appartement. Le trajet en voiture se passe plutôt bien. Pas vraiment rapide puisqu’ils traversent Brooklyn pour se rendre à Manhattan, mais comme il n’a pas trop de trafic à cette heure, ça se fait bien. Depuis la mention du club de striptease, un sourire amusé reste sur mes lèvres. Malgré ça, je suis déçu de ne pas y avoir penser par moi-même. Ça aurait été tellement amusant de voir Charlie mal à l’aise toute la soirée parce que je suis sûr que c’est son genre ! Mais, pour être honnête, je n’aime pas vraiment ce genre d’endroit. Je trouve ça même relativement assez dégradant pour les femmes qui y travaillent, donc je préfère éviter ce genre d’endroit. Même si je viens de dire à Charlie que ce sera pour une prochaine fois.

- C’est parce que j’ai une meilleure idée. Puis, j’ai pas envie que tu sois mal à l’aise toute la soirée quand même. Je veux que tu profites un max.

Je jette un rapide regard à Charlie en lui tirant la langue avant de me reconcentrer sur la route. Bien vite, mon rire empli la voiture aux paroles de ce dernier.

- Tu penses vraiment que je peux garder une boutique de luxe ouverte après les heures d’ouverture parce que je suis riche ?

Je demande rhétoriquement avant de reprendre la parole.

- Je ne crois pas avoir le droit de décider si tu dois refaire ta garde-robe, donc non ce n’est pas ça. Je t’emmène à un endroit que je suis certain tu n’as jamais mis les pieds et que tu n’aurais jamais mis les pieds sans moi.

J’ai très hâte de voir sa réaction en arrivant un night-club. Mais pas n’importe quel night-club non plus. Un où une personne lambda sait que ses chances d’y entrer son très minces et pourtant elle fait la file toute la soirée en gardant cette espoir de pouvoir y rentrer que deux petites minutes. Et, heureusement, nous sommes bientôt arrivés.

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Sam 24 Avr - 21:13
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journée de merde ;
Charlie & Hassan


Charlie n’a jamais été particulièrement doué dans le domaine des relations humaines. Une carence qui lui a toujours porté préjudice, d’une manière ou d’une autre, mais qu’il n’avait pas d’autres choix que d’accepter. Avec le recul, il se demande parfois ce qui lui a pris d’entamer une colocation avec Hassan, parfait inconnu dont il ne savait presque rien. Pourtant, il a ce sentiment étrange que leur relation lui fait du bien, d’une certaine manière. Lui permet de grandir, de s’accomplir davantage en tant qu’individu. Puis, il ne viendrait sans doute jamais à l’esprit d’Hassan de se moquer de Charlie s’il faisait preuve d’une quelconque maladresse, alors se lancer dans des choses dont il n’a pas l’habitude lui semble bien moins insurmontable avec lui.

- C’est ça. Finalement, que je te tolère en tant que colocataire, ça fait déjà de toi un privilégié en quelque sorte ! souffle-t-il avec un sourire en coin.

Un bref instant, Hassan s’évanouit pour revenir un peu plus tard, et reprendre la conversation là où il l’avait laissée, au milieu d’une atmosphère bien plus détendue et propice à l’euphorie. Il assure alors à Charlie que le lieu où il s’apprête à l’emmener risque de le marquer suffisamment pour lui donner envie d’y retourner. Cette affirmation pleine d’assurance suffit à éveiller la curiosité de l’italien, qui a plutôt tendance à rester dans sa zone de confort plutôt que de s’en éloigner.

- Tu m’intrigues… Ça me donnerait presque envie d’ouvrir les paris.

Les deux jeunes hommes s’évadent de l’immeuble pour rejoindre la voiture de Hassan, ce dernier se plaçant derrière le volant afin de piloter le véhicule à travers les rues animées de la grosse pomme. Le trajet se déroule dans la bonne humeur, Charlie en profitant pour tenter de lâcher quelques boutades qui devraient amuser quelque peu son partenaire de soirée. Il hausse un sourcil en réalisant à quel point la réponse du jordanien lui prouve qu’il peut parfois se montrer extrêmement attentionné, bien plus qu’il ne l’aurait imaginé.

- C’est… Sympa. Je ne pensais pas que tu me connaissais aussi bien. En fait, j’ai l’impression que tu me connais mieux que moi, je ne te connais.

Un constat qui le laisse songeur alors qu’il jette un regard en direction des immenses buildings qui se dressent de part et d’autre de la rue qu’ils sont en train de traverser. Charlie, qui s’est toujours cru plus sensible que la plupart des gens, passe parfois finalement à côté des évidences.

- Je sais pas vraiment… J’imagine qu’on a beaucoup plus de pouvoir quand on est riche. Mais peut-être que j’me trompe. J’ai jamais été riche, personnellement.

Un bref haussement d’épaules alors qu’il jette un rapide coup d’oeil dans la direction de Hassan, qui ne semble pas avoir perdu son sourire.

- On ne sait jamais… On me vanne tellement sur ma manière de m’habiller que je crois que j’ai fini par m’y habituer.

Charlie a toujours préféré les vêtements les plus discrets, afin de pouvoir se fondre dans la masse sans que personne ne le remarque. Un reproche qui lui a souvent été fait, pas par ses amis, mais par des personnes qui ne le connaissaient pas suffisamment pour ne pas comprendre la nécessité d’une telle discrétion à ses yeux.

- Un bar ? Tu sais, Hassan, je sais que je suis terriblement ennuyeux, mais je suis déjà allé dans ce genre d’endroits quand même.

Même plus d’une fois, mais toujours pour les mauvaises raisons. Pas pour s’amuser, ni pour passer du bon temps, mais bien pour étancher cette soif qui lui semblait infinie, et qui lui permettait d’éteindre cet incendie lui brûlant les entrailles depuis si longtemps qu’il avait même fini par s’habituer à la douleur sans s’en apercevoir.

La voiture ralentit au fur et à mesure, ce qui pousse Charlie à supposer qu’ils ne devraient plus trop tarder.

- On y est ? demande-t-il en scrutant les alentours, se demandant encore et toujours où Hassan pourra bien le mener ce soir.
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Sam 15 Mai - 20:17
Je m’amuse à la réplique de Charlie sur le fait que je sois un privilégié puisqu’il me tolère comme colocataire. En partant vivre à New-York et lorsque j’ai accepté son offre de cohabité, je ne m’attendais aucunement à tomber sur quelqu’un avec qui je m’attendais aussi bien. Alors, oui, je suis vraiment content d’avoir eu cette chance de tomber sur quelqu’un comme Charlie pour partager le même toit.

Après m’être changer, je reviens à ses côtés reprenant la conversation là où je l’ai laissé. Et aussitôt que je lui assure que le night-club où je compte l’amener risque de le marquer assez pour qu’il veule y retour, je me dis que j’y suis peut-être allé un peu trop fort. Après tout, ce n’est pas qu’un simple bar « normal ». Il n’aimera peut-être pas ça. En plus, il y a tellement de monde et pas juste du monde lambda, donc… ça serait peut-être trop pour lui. Pourtant, je garde une expression sur de moi, ce n’est pas le moment de flancher. Sa réplique m’aide beaucoup puisque je me mets à rire lorsqu’on se dirige vers l’extérieur de l’immeuble pour gagner ma voiture.

- Ouvrons un paris alors !

Je lâche tout simplement avant de me glisser derrière le volant. Je conduis donc dans la joie et la bonne humeur à travers les rues de New-York, changeant même de quartier puisque bon… ce n’est pas à Brooklyn qu’on trouve ce genre d’endroit. Il faut se rendre à Manhattan. Quittant la route un instant des yeux pour lancer un regard vers Charlie à ses paroles avant d’hausser les épaules.

- J’ai appris à observer beaucoup, donc ça m’aide surement à connaitre les autres plus facilement. Puis, aussi, faut dire que tes réactions lorsque je blague et que c’est quelque peu salace m’aide à savoir que tu ne serais pas des plus à l’aise dans ce genre d’endroit.

Je lui lance un clin d’œil accompagné d’un sourire en coin. Ce n’était pas vraiment compliqué de deviner qu’il ne serait pas à l’aise dans ce type de bar lorsque je lui lance juste la possibilité qu’il pourrait me plaire et qu’il devient rouge comme une tomate.

- C’est vrai, on a plus de pouvoir quand on est riche, comme tu le dis, mais pas à ce point. Un magasin ne peut pas rester ouvert simplement parce que je le demande. Quoique… si j’étais le premier héritier du trône de Jordanie, peut-être, mais encore là. On a plus de privilèges, mais on est pas Allah non plus.


Je réplique tout simplement puisque c’est totalement vrai. L’argent mène ce monde alors c’est beaucoup plus facile pour quelqu’un de riche de vivre comme il veut. Et moi, j’ai décidé de vivre le plus possible comme un jeune homme normal. Je dois être fou.

- Selon moi, tant que tu aimes comment tu t’habilles, c’est l’important. Mais, si jamais tu veux renouveler ton garde-robe, on pourra aller faire les boutiques… Je sonnes comme une fille, désolé !

Je termine en éclatant de rire. Je me fais bien rire quelques fois. Je lui propose tout de même cette option puisque je crois bien que j’ai un bon style. Du moins, si je me fis aux compliments que je peux recevoir, je ne dois pas être si pire pour acheter mes vêtements. Même si, je ne crois pas qu’il faut que tu t’habilles comme tout le monde pour être bien habillé. Tant que ce que tu portes, tu aimes ça et que tu es bien dedans, pour moi, c’est l’important. Et voilà qu’un petit rire franchit mes lèvres à nouveau lorsque Charlie m’affirme qu’il a déjà mis les pieds dans un bar.

- C’est si tu n’y avais jamais mis les pieds que tu aurais été terriblement ennuyant ! Mais, non, ce n’est pas exactement un bar. Oublie pas l’aspect que sans moi tu n’aurais pas pu y mettre les pieds.

À peine quelques instants plus tard, je commence à ralentir pour me stationner non loin du night-club où il a déjà une file remplis de monde désespéré de rentrer. Je hoche la tête pour répondre à Charlie avant de lui pointer vers la direction de cette dite file.

- Ouep ! Tu vois la file de monde trop bien habillé ? Et bien… c’est là qu’on va ! J’espère que tu te sens prêt à passer devant tout ce beau monde.

Je lui lance avec un sourire en coin avant de sortir de la voiture. Je l’attends, le poussant presque pour qu’il sorte et pour qu’il me suive jusqu’à l’entrée où le vigile nous laisse rentrer après que je lui ai dit mon nom. Une fois devant tout ce que ce night-club a à offrir, je me tourne vers Charlie les bras tendu de chaque côté de mon corps, un grand sourire sur les lèvres.

- Voilà ! C’est moi qui régale ce soir, donc fait toi plaisir !

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Sam 29 Mai - 15:00
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journée de merde ;
Charlie & Hassan


Charlie et Hassan n’ont rien en commun. Ils sont même complètement différents. Mais ça fonctionne tout de même entre eux, sans que ni l’un, ni l’autre, soit réellement en mesure de se l’expliquer.

- J’aurai plus d’imagination pour les paris quand j’aurai un ou deux verres dans le nez, que l’italien déclare alors que la voiture démarre pour se mettre à sillonner les rues de New York.

Il n’a jamais été très à l’aise dans les véhicules à quatre roues, Charlie, depuis la mort de Maddie, mais il doit bien reconnaître que cette voiture a le don de le mettre particulièrement en confiance. Les accélérations sont imperceptibles et Hassan ne conduit pas si mal, de son point de vue.

- Donc t’as envie de me mettre mal à l’aise ? souffle-t-il en roulant des yeux, comme s’il était face à un enfant qui aurait simplement envie d’attirer son attention.

Au début du trajet, Charlie n’ayant absolument pas la moindre idée de l’endroit où Hassan serait en train de le mener, il commence à s’imaginer le pire : a-t-il l’intention de le conduire dans une boutique de fringues pour refaire sa garde-robe ? Allez savoir ce dont il serait capable juste pour embêter Charlie une fois de plus.

- Mince… Tu casses le mythe, quand même… soupire-t-il en tournant la tête vers la vitre. T’en fais pas, si j’envisage de refaire l’intégralité de ma garde-robe, tu seras le premier prévenu !

Évidemment, l’italien ne l’envisage absolument pas. Il ne s’est jamais préoccupé de son style ni de son apparence. Pour lui, ce sont des choses complètement accessoires, qui n’ont que peu d’importance. D’ailleurs, il n’a jamais réellement apprécié les interminables sorties shopping qui, pour lui, ne sont que des pertes de temps.

Les indications de Hassan concernant leur destination laissent Charlie d’autant plus songeur. il s’interroge, se questionne, mais a le sentiment que son acolyte ne lui dévoilera rien avant qu’ils n’arrivent à bon port.

- J’avais oublié que les VIP ne se contentaient pas d’aller dans de simples bars ! lâche-t-il pour le taquiner encore un peu, la dynamique de leur relation s’apparentant à des chamailleries incessantes.

La voiture ralentit alors et Hassan se gare devant un établissement dont la porte d’entrée est précédée d’une immense file s’étendant tout le long du trottoir. Charlie observe la foule avec des yeux ronds, se demandant ce qu’il peut y avoir de si exceptionnel dans cet endroit pour que des gens veuillent attendre des heures et des heures avant de pouvoir entrer.

- Ben pas trop… Ces gens risquent de ne pas comprendre pourquoi un clochard passe devant eux, lance-t-il, ironique, regrettant presque d’avoir accepté l’invitation de Hassan.

Charlie est un peu intimidé. Il est convaincu qu’il n’a pas sa place ici, qu’il aurait sans doute mieux fait de rester dans son salon, seul, au milieu de ses bouquins. Mais il est trop tard. Le Jordanien l’extirpe déjà de l’habitacle, lui fait remonter toute la file devant les yeux ébahis des personnes attendant là et le fait entrer sans la moindre difficulté, malgré la présence d’un type large comme une armoire à glace devant l’entrée.

Eh bah… Merci. Je suis… Impressionné.

C’est le premier mot qui lui vient à l’esprit alors que ses yeux s’égarent un peu partout autour de lui, alors qu’il trouve qu’il fait terriblement tache au milieu de cette population composée de gens riches et puissants. Mais puisque c’est Hassan qui invite...
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