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i don't want to admit something if all it's gonna cause is pain (john & benjamin)

@ Invité

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Dim 4 Avr - 19:31
tw: adultère

Cela fait maintenant des mois que ça dure. Les escapades en douce, les mensonges, les trahisons, les secrets et les remords que je ressens dès que ma femme exprime son affection envers moi. A un moment donné, j'ai presque arrêté de me sentir coupable. C'est vrai, une partie de moi se sentait renaître, une facette insoupçonnée de moi qui a réussie à rester très bien cachée jusqu'à aujourd'hui. Mais très vite, le doute est revenu, et en trombe, cette fois. Est-ce que je prends la bonne décision ? Pourquoi je continue de voir Axel ? Qu'est-ce qui me pousse à le rappeler le lendemain ?
Mais surtout, celle qui me ronge, qui ne quitte presque plus jamais mon esprit. Que dira Olivia ? Le couturier a bouleversé mon équilibre, ma manière d'aborder la vie. Je ne me concentre plus de la même manière au travail, pas un jour ne passe sans que je ne doive mentir à ma femme, celle qui m'a épaulé toutes ces années, qui m'a aidé à gravir les échelons, qui a été si tolérante avec mon travail acharné. Comment je la remercie ? En allant voir ailleurs, et pas qu'une fois, plusieurs fois, avec le même homme, et j'en redemande. Je n'arrive même plus à me comprendre moi-même. J'en ai discuté un peu avec Jolene, mais c'est compliqué. Elle ne peut pas se mettre à ma place. J'ai besoin qu'on me remette les idées au clair, et c'est maintenant urgent. Je n'ai plus le contrôle sur moi-même. Alors, maintenant que je suis enfin décidé à discuter sérieusement de la situation avec quelqu'un, je me dirige vers John. Lui, qui me connaît depuis une trentaine d'années. Lui, qui été marié, et a eu une relation avec une autre femme. Lui, qui vient du même milieu que moi et qui sait ce que c'est de risquer sa famille et sa réputation pour son propre bien-être.
Je prends la décision de le retrouver chez lui un dimanche en début de soirée, en croisant les doigts, espérant ne pas le déranger. Après avoir sonné à la porte, j'ai une main dans la poche, et je tente un sourire crispé en voyant que c'est mon ami qui m'ouvre directement. « Bonsoir, je ne te dérange pas ? » Je me pince les lèvres, et jette un coup d'œil derrière lui, afin de vérifier que sa femme et sa fille ne sont pas dans le coin. « Je viens un peu à l'improviste, mais j'ai besoin de tes sages conseils. » Debout, au pas de la porte de la belle maison de John, c'est un peu en détresse que je me tourne vers lui. Un besoin de me confier, de poser des questions. Un besoin de conseils, d'être guidé par quelqu'un qui est déjà passé par là. Et surtout, par quelqu'un qui ne me jugera pas, aussi surprenante que la nouvelle soit. Je suis un peu nerveux, mais je fais de mon mieux pour le cacher, car c'est toujours compliqué pour moi de montrer ma vulnérabilité à qui que ce soit. Mais mon ami va bien se douter que c'est assez urgent, puisque me présenter chez quelqu'un un dimanche soir sans prévenir est loin d'être dans mes habitudes. Malheureusement, je ne pouvais pas faire autrement. Je sais que John travaille autant, voire plus encore que moi, et qu'il n'aurait pas forcément un long et sérieux moment à m'accorder en semaine.

@ Invité

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Lun 5 Avr - 11:30
Il y a peu de jours où il est presque sûr de croiser John avec sa famille, que ce soit à la maison ou ailleurs. Il passe la plupart de son temps à travailler, rentrant tard le soir. Pourtant il essaie de garder le dimanche pour eux, mettant de côté son travail au maximum. L’année passée il n’a pas été souvent là le dimanche, passant souvent ce jour à travailler sur la campagne, celle-ci ne s’arrêtant pas le week-end, bien au contraire. Les gens étant plus disponibles à ce moment-là, les meetings et autres événements avaient surtout lieu durant les fins de semaine. Il a passé bon nombre de week-end à Washington ou dans son bureau à New-York. Le politicien essayait tout de même de réserver un autre jour de la semaine à sa famille, pour compenser, mais avec les enfants à l’école, ce n’était pas pareil qu’un dimanche en famille. A présent les élections ont eu lieu et il a pu retrouver ce jour privilégier. Il aimerait ne pas réserver que le dimanche à sa famille mais pour l’instant c’est la seule chose qu’il arrive à faire.

Tandis qu’il est en train de jouer avec Miguel dans le salon, quelqu’un sonne à la porte. Étant le plus proche, il décide d’aller ouvrir. Parfois des voisins viennent leur rendre visite à l’improviste. Si John est toujours heureux de discuter, il sait aussi que son temps est précieux et que le temps qu’il passe à discuter tarte aux pommes avec les voisins est du temps qu’il n’aura plus avec sa femme et leurs enfants. Mais en ouvrant la porte il ne voit pas un voisin quelconque. Il s’agit de Benjamin, un de ses plus vieux amis. Ils se connaissent depuis qu’ils sont enfants, leurs familles étant amies de longue date. Ils viennent tous les deux des milieux privilégiés de New-York, leurs familles partageant les mêmes idées d’excellence et de conservatisme. En général lorsque les deux hommes décident de se voir, ils s’appellent pour planifier un rendez-vous dans leurs agendas respectifs bien chargés. Benjamin sait bien que son ami réserve le dimanche à sa famille et il ne serait pas venu à l’improviste si ce n’était pas urgent. « Bonsoir. Non, ne t’inquiète pas. » dit-il avant que son ami ne lui dise qu’il a besoin de ses conseils. John se demande de quel type de conseil il peut bien s’agir. En tout cas ça ne doit pas être sur comment garder un équilibre vie professionnelle, vie privée. « Rentre, on va aller dans la cuisine, je reviens. » IL laisse Benjamin rentrer. Il connaît la maison et la cuisine est située à côté du salon, elle n’est pas très dure à trouver. John part retrouver Miguel qu’il emmène auprès de sa mère, lui expliquant que son ami est là et qu’il a besoin de parler. Rapidement John arrive dans la cuisine. « Tu veux boire quelque chose ? » propose-t-il en bon maître de maison. « Que se passe-t-il ? » L’arrivée surprise de Benjamin et ses demandes de conseils laissent le politicien dans le flou.

@ Invité

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Dim 11 Avr - 12:21
John doit se demander ce qu’il me prend, de débarquer chez lui sans prévenir, un dimanche après-midi, sans esquisser le moindre sourire. Je ne sais même pas ce qu’il me prend à vrai dire, je n’ai pas l’habitude d’être imprévisible comme cela, mais mes habitudes sont tellement bousculées ces derniers temps que je ne me comprends même plus moi-même. Il m’amène vers sa cuisine, et alors qu’il demande à son fils d’aller rejoindre sa mère, je m’appuie contre le plan de travail et soupire légèrement. Je n’avais même pas encore pensé à cela, mais John n’en a aucune idée: lorsqu’il a quitté son ex-femme pour Marisol, j’ai eu énormément de mal à le comprendre. Je suis un homme pleins de préjugés, et pour moi, à l’époque, un homme qui trompait sa femme était inacceptable. Pire, la femme qui acceptait d’être la maîtresse de cet homme ne pouvait pas pas être une femme bien, impossible. Quelque part, au fond de moi, j’avais donc toujours été persuadé que Marisol devait cacher quelque chose, je l’avais gardé pour moi, je n’avais partagé cette opinion qu’à très peu de personnes. Regardez-moi aujourd’hui, à organiser des escapades en douce avec Axel et rentrer chez moi le soir-même ou le lendemain, faire comme si de rien n’était en face de ma femme. « Qu’est-ce que tu me proposes ? » je réponds à la proposition qu’il me fait lorsqu’il revient dans la pièce. Je ne vais pas vous cacher qu’un whisky ne serait pas de refus, mais je ne réclame jamais rien, j’attends qu’on me le propose.

Je soupire une nouvelle fois, passe ma main sur mon visage. Mes doigts serrés sur les rebords du plan de travail derrière moi, comme s’il m’aidait à rester debout, j’ai l’impression de porter le poids du monde sur mes épaules à l’instant même. Je n’ai encore jamais avoué mon erreur à quelqu’un, Jolene a deviné, mais cette fois c’est différent. Cette fois, je dois dire à haute voix ce que j’ai fait, et continue de faire. Cette fois, je n’ai pas sifflé la moitié d’une bouteille de vin rapidement. Cette fois je suis sobre, et je dois admettre des choses pour la première fois. « Comment tu as fais, pour en parler à ton ex femme ? » Je tourne autour du pot, mais je n’ai pas le choix. « Comment tu as fait pour vivre avec ça.. Combien deux, trois ans ? » Il faut que tu sortes les mots, Benjamin. Il faut que tu le dises à quelqu’un. « John, ça fait quelques mois que je... » je secoue rapidement la tête, comme pour me motiver à parler. « trompe Olivia. » Je repasse encore ma main sur mon visage, ça fait du bien de le dire à quelqu’un qui comprendra ce que je ressens. « Je n’en peux plus de mentir constamment à tout le monde… » Je ne sais pas vraiment ce que j’attends de cette conversation. La clef, peut-être ? Le secret; comment a-t-il tenu tout ce temps sans faire de burn-out ?

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Dim 18 Avr - 12:05
Cette visite surprise prend un peu John au dépourvu. Il est du genre à aimer prévoir et planifier les choses, à s’organiser. Son agenda est plein de rendez-vous qu’il doit gérer, des dates importantes pour ses enfants, des événements aux quels il aimerait participer. Même s’il passe le plus clair de son temps à travailler, il essaie tout de même de voir de temps en temps ses amis. En général il les retrouve autour d’un repas, le plus souvent le midi, ça lui permet de faire plusieurs choses en même temps. Et ça, le politicien il aime bien. Il n’aime pas perdre son temps et manger sans rien faire d’autre lui donne cette impression. S’il n’a pas de déjeuner de prévu, il reste manger à son bureau en travaillant. Il ne décroche jamais vraiment, au grand dam de sa femme et leurs enfants. Mais même si la visite de Benjamin n’est pas prévue, il ne compte pas le mettre à la porte pour qu’ils discutent plus tard. Son ami a l’air complètement perdu et même s’il n’est pas sûr d’être le meilleur en ce qui concerne les conseils, John peut bien essayer de l’aider. Il lui propose quelque chose à boire tel un hôte parfait. « Il y a de l’eau, du café, du jus de fruits dans le frigo...ou de l’alcool, aussi. » répond-il en se disant qu’une boisson sans alcool ne sera peut-être pas suffisant suivant ce qu’il a à lui dire.

John voit bien que ça doit être quelque chose de grave, le stress de son ami transpire par tous les pores de sa peau. Il décide de ne pas tourner autour du pot pendant une éternité et commence par lui demander comment John a fait pour en parler à son ex-femme. Parler de quoi se demande-t-il d’abord ? Ne sachant pas bien où Benjamin veut en venir. Mais il comprend assez rapidement, il n’y a pas énormément de choses à dire concernant son ex-femme mais il y a une chose, qui le poursuit encore aujourd’hui et lui donne parfois la réputation d’un mari infidèle : sa rencontre avec Marisol alors qu’il était encore marié. John se demande dans quelle histoire s’est fourrée son ami. Il lui avoue rapidement tromper sa femme. Le politicien connaît bien Olivia même s’il a toujours té plus proche de son mari, qu’il connaît depuis des années. Il encaisse rapidement cette information avant de répondre. « Ce n’est pas vraiment pareil...quand j’ai rencontré Marisol je n’étais plus vraiment marié, enfin, on faisait semblant quand je rentrais, pour l’unité familiale tu sais mais...elle a accepté que je vois quelqu’un d’autre temps que je faisais semblant qu’on était encore ensemble quand je revenais à New-York. » explique-t-il simplement. Il a accepté de passer pour le mari infidèle, n’ayant pas le courage de divorcer et de voir le regard de reproche de ses parents. « Tu n’aimes plus Olivia ? » John essaie de comprendre ce qui peut bien pousser son ami à tromper sa femme.

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Jeu 22 Avr - 19:33
tw: homophobie

Un léger rictus se forme sur le coin de mes lèvres alors qu'il m'offre à boire, « si tu le proposes, je ne suis pas contre un verre de whisky ou de bourbon. » Pour me remettre un coup de fouet, pour m'aider à discuter sincèrement avec mon ami. Pour me remettre les idées en place, tout simplement. Je me sens lourd, comme si chaque partie de mon corps était faite de plomb, un vieux plomb, qui semble s'effriter, et qui pourrait s'effondrer au moindre faux pas. Ce sentiment, qui reflète bien entendu les décisions que j'ai pris ces derniers temps, grandit un peu plus tous les jours. Je supporte de moins en moins de devoir mentir à mes proches, particulièrement à Riley qui finira par tomber de haut si tout cela vient à se savoir. « Non, tu as raison, ça n'a rien à voir. » je hoche la tête alors qu'il me rappelle comment cela s'est passé entre son ex femme, Marisol et lui. Un nouveau soupire alors qu'il me pose la question. La question que j'ai besoin qu'on me pose, mais à laquelle je ne suis pas capable de répondre par moi-même. « Il y a six mois, je t'aurais répondu que si, bien sûr que j'aime Olivia. » Je me pince les lèvres, et secoue la tête, je suis perdu et John va le voir à mes réactions, à mon visage. « Je ne sais plus. Comment je suis censé savoir ? » Je suis perdu entre tous ces sentiments que je ressens à la fois, car ils se mélangent, ces sentiments, ils se mélangent si vite que je n'arrive plus à les discerner les uns des autres. La désir, l'amour, l'excitation, les remords, la peine, la honte, la peur. Oh, la peur. « Je vais tout perdre, John. Ca va se savoir, et une fois que la vérité aura éclaté, je n'aurai plus rien. » Ma famille sera brisée, Olivia et Riley m'en voudront, me détesteront, mes parents et ma soeur couperont les ponds. Ma réputation va en prendre un coup. Un homme de quarante ans qui fait son... coming-out aussi tard ? Que ce soit chez les Hampton ou au travail, je sais ce qu'on dira sur moi, dans mon dos. Rien qu'à y penser, j'en ai le vertige. Et ça ne sera pas un simple coming-out, il faudra avouer la tromperie, les mensonges, la manipulation. Dois-je avouer tout cela en gardant toujours une part de secret ? En omettant de dévoiler le sexe d'Axel, en faisant croire que ma relation est bien avec une femme ? Continuer de mentir encore, par pur égoïsme, par peur des retombées que tout cela pourra avoir sur ma vie. En serais-je même capable ? L'inévitable va arriver. Je vais finir par tomber. Je joue à un jeu dangereux, un jeu auquel je n'ai presque aucune chance de gagner.

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Mar 27 Avr - 8:30
En voyant l’état de son ami, John n’hésite pas à lui proposer quelque chose de plus fort, se disant qu’il en aura sûrement besoin. Benjamin accepte un verre de whisky, le politicien se rend alors rapidement dans le salon pour ouvrir le placard contenant les divers alcools de la famille et y attrape une vieille bouteille de whisky à moitié entamé. En revenant dans la cuisine, il sort deux verres, les remplie, en en mettant un peu plus dans le verre de son ami. Celui-ci ne met pas longtemps à lui avouer la raison de sa tourmente, même s’il questionne d’abord John sur le début de sa relation avec Marisol. Si aux yeux de tous il a été un mari infidèle qui est allé batifoler avec une mexicaine dès qu’il en a eu l’occasion, en réalité son ex-femme était au courant, ils n’étaient plus ensemble dans l’intimité, prétendant seulement de l’être pour les autres et pour leur fille. Catriona était encore petite, il ne voulait pas la perturber avec un divorce, une belle-mère. C’est ce qui arriva au final quand Marisol tomba enceinte et que le divorce était inévitable.

Rapidement Benjamin avoue son infidélité. Naturellement John lui demande s’il fait ça car il n’aime plus sa femme. Il cherche à comprendre les raisons qui poussent son ami à la tromper, à mentir. Si c’était simplement des sentiments disparus ils en auraient parlé, ils auraient divorcé. Enfin, il n’est pas très bien placé pour dire ça, lui qui garde toujours tout pour lui, qui ne communique pas assez bien avec Marisol et surtout qui a repoussé son divorce jusqu’à ce que ce soit sa femme qui le demande, lui il a fait traîner en longueur l’inévitable. Son ami lui répond qu’il y a encore peu il n’aurait eu aucun doute sur son amour mais à présent tout semble chamboulé. « Tu la trompes seulement avec une personne ou plusieurs ? Tu as une maîtresse ? » Il ne lui demande pas ça par curiosité mais plutôt pour cerner si son ami a perdu l’amour pour sa femme ou a trouvé quelqu’un qu’il aime davantage. Benjamin semble désespéré, il faut dire que la situation n’est pas simple et il a raison de craindre de tout perdre. Si John avait vécu son histoire à New-York, les choses auraient été différentes. Au Mexique il était loin de tout et quand il est revenu, les choses s’étaient calmées, les gens ont vu que Marisol n’était pas seulement une lubie passagère. « Tu vas forcément perdre des choses mais si tu prends les devants, que tu en parles à Olivia avant que ça se sache, tu peux limiter les dégâts. Mais il faut d’abord que tu saches ce que tu veux. » lui explique-t-il alors. Il ne peut pas faire comme lui et juste attendre que quelqu’un se décide à demander le divorce. John n’imagine pas une seconde que son ami risque bien plus, qu’il ne trompe pas sa femme avec une autre femme mais un homme. Si lui n’aurait aucun soucis avec ça, il sait bien que l’homosexualité est un sujet encore bien tabou dans certaines sphères.

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Dim 2 Mai - 17:02
tw: homophobie

Lorsque je m'ouvre à John, je me sens perdu. J'ai l'impression d'être un enfant, perdu dans un centre commercial bondé, à la recherche d'un visage familier. Je cherche des réponses, je fais de mon mieux pour cela, mais la sortie, je ne la trouve pas. Je ne vois pas de fin heureuse à la vie que je mène en ce moment, alors, je fais tout pour repousser cette fin. Repousser ce moment redoutable où je devrai avouer mes torts, mes erreurs, la manipulation dont je fais preuve depuis quelques mois maintenant. La seconde question de John, je n'y réponds pas, la tête baissée, je la tourne même un peu sur le côté, pour éviter le regard de mon ami. Je n'ai pas peur de sa réaction à lui en particulier. Je le connais, et je sais comme il est ouvert d'esprit. Mais pour avouer quelque chose à quelqu'un, il faut d'abord se l'avouer à soi-même. Une petite partie de moi pense être prêt, et se dit que c'est maintenant ou jamais. Mais l'autre, plongée dans la peur et l'angoisse de ce que cette nouvelle information sur moi pourrait changer dans ma vie, est beaucoup plus grande. « Tu ne comprends pas, John. » Je souffle lourdement, pour me donner du courage, face à l'horrible situation dans laquelle je me trouve. « Je ne peux pas limiter les dégâts. Ce n'est pas de mon ressort. » Quelque part, je me dis que mon mariage n'est pas le plus gros problème dans toute cette histoire. C'est plutôt le milieu dans lequel j'ai grandi, la classe sociale dans laquelle je me trouve, le plus gros problème auquel je vais devoir faire face. « Je n'ai pas de maîtresse, non. » Je m'agite un peu, je tourne autour du pot et John va finir par se demander ce qui me prend. J'empoigne le verre de whisky qu'il m'a servit, et je le bois cul sec, « j'ai un amant. » après tout, ce verre m'aura aidé à sortir enfin les mots que je devais prononcer pour donner à John les clefs et comprendre mon angoisse. « C'est un homme. » Je tapote mes doigts sur le plan de travail de la cuisine, les lèvres pincées, chaque petite bride d'informations que je donne à John est plus difficile à avouer que la précédente. « Tu sais comment est ma famille. Que ce soit mes parents ou ma soeur, ils n'approuveront pas. » Je pause quelques secondes, réalisant ce qu'insinuait ma dernière phrase, les sourcils froncés. « Pas que... pas que je veuille que ce qu'il se passe avec Axel aille plus loin, tu m'entends bien... » Et même si je le voulais, je ne pouvais pas. C'est impossible pour moi de quitter ma femme pour un homme, qu'est-ce que les gens diraient ?
« Je ne connaissais pas cette... partie de moi avant. » Et si Axel n'était pas entré dans ma vie, elle serait restée bien cachée, cette partie de moi. Elle n'aurait probablement jamais pointé le bout de son nez, et je continuerai de vivre ma vie d'avant, sans trop de problème. Je n'aurais pas à mentir à Olivia, ni à Riley. Je n'aurais pas besoin de jouer à la famille parfaite, à faire semblant. C'est lui qui a bouleversé ma vie.

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Jeu 2 Sep - 9:53
John se demande s’il ne serait pas un peu la référence pour savoir comment gérer ses infidélités auprès de sa femme au sein du petit milieu New-Yorkais. Il est passé par là, il y a de nombreuses années mais le situation était tout de même différente. Il n’a pas vraiment caché à sa femme ses écarts, d’autant plus que tous les deux savaient que leur mariage était une erreur et qu’ils n’avaient pas divorcé rapidement seulement pour faire bonne figure. Il n’a pas trop eu à gérer les conséquences de son divorce, restant loin du tumulte New-Yorkais, menant sa petite vie de famille au Mexique. Il n’est rentrée que bien des années plus tard aux États-Unis, sa séparation ne faisait plus parler depuis bien longtemps à ce moment-là. Il s’est bien pris quelques remarques mais le succès de son mariage avec Marisol ne permettait que peu les critiques.

Le politicien essaie de comprendre son ami, le questionne sur cette relation ou ces relations extra-conjugale. Qu’est-ce qu’elles signifient pour lui ? Benjamin a l’air bien plus tourmenté que ce que John se serait attendu de sa part. Il attend d’en savoir un peu plus, laissant son ami lui dire tout ce qu’il veut lui dire. Il ne veut pas le juger, il est passé par là, il veut seulement l’aider, comme il le peut. Finalement, la bombe est lâchée. Il ne s’agit pas d’une simple histoire d’un riche homme New-Yorkais qui va tromper sa femme avec une maîtresse bien plus jeune comme ce qu’il se passe la plupart du temps. Non là Benjamin a une relation avec un homme. Et si pour John la différence n’est pas grande, il sait bien que l’homophobie règne encore parmi les élites, bien plus qu’elles ne veulent l’admettre. La famille de son ami ne fait pas exception et il comprend donc pourquoi la situation est bien plus complexe qu’il n’y paraît. « Je vois. Tu n’es pas obligé de leur en parler pour l’instant mais je pense qu’il faut que tu le dises à Olivia. Ce genre de chose finit toujours par se savoir de toute façon. » Il sait que ces mots ne sont pas forcément les plus rassurants mais il ne veut pas bercer d’illusions son ami. « Tu n’es pas le seul. Je crois qu’autour de nous il y a plein d’hommes et de femmes qui se découvrent passés 40 ans. On a vécu dans un milieu qui ne nous a pas encouragé à se questionner sur notre sexualité. » Lui-même ne s’est jamais posé de questions. Il a toujours eu son avenir tracé avec une femme. S’il ne pense pas un jour se découvrir d’autres attirances, il sait malgré tout qu’il n’a jamais vraiment eu l’occasion de tester, d’expérimenter. Il n’a pas envie que ses enfants se retrouvent comme Benjamin plus tard, à se découvrir des attirances qu’ils ne pensaient pas avoir. John veut que s’ils aiment quelqu’un, il lui en parle, peu importe le genre de cette personne, peu importe qui elle est.

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