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john (Oh it could take a bit of time to heal this)

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Mer 8 Sep - 15:20
Jules jette un oeil sur l’horloge, alors que ses mains manucurés se liaient et se déliaient. Elle leva les yeux au ciel, incapable de se concentrer, incapable de faire autre chose que regarder l’horloge. L’esprit était dans un état de vagabondage tel que Jules se demandait si elle n’allait pas finir par rentrer chez elle pour se coucher, s’enrouler en boule dans ses draps et attendre que la date fatidique ne passe. Il n’y avait sûrement que cela à faire. Attendre que ça passe, attendre que le trou béant dans la poitrine se referme, comme à chaque fois. Comme chaque année, comme chaque même période. Jules secoua alors la tête pour reprendre une contenance et elle envoie des mails, ne cherche pas à regarder l’horloge encore une fois, elle ne cherche pas à réfléchir, elle écrit, les mots s’alignent, s’effacent et seul le bruit de son téléphone qui se met à sonner la tire de sa concentration. Un sourire en coin se dresse sur les lèvres quand elle voit que c’est Charles et elle lui répond rapidement, envoie l’adresse de chez elle. Peut-être qu’elle trouvera enfin la rédemption, peut-être qu’elle trouvera enfin la force de pardonner à ses parents de ne pas avoir envie de voir son frère, peut-être qu’elle trouvera enfin la force de faire son deuil, de se rendre à la triste évidence qu’il ne reviendra plus. Jamais. Elle reposa alors son téléphone pour répondre aux mails qui vont, qui viennent. Elle fait de nouvelles proposition de collaborations, envoie des devis à des mariés qui ont besoin des services de son agence. Elle essaie de s’occuper l’esprit mais ça devient compliqué. Ça devient compliqué de réfléchir, ça devient compliqué de se concentrer, si bien que Jules souffle un instant avant de relever pour descendre au Starbucks du rez-de-chaussée et se commander un café. Elle a congédié tout le monde aujourd’hui, ou plutôt, les a renvoyé chez elle plus tôt. A une heure décente et quand elle voit l’immense horloge qui indique vingt et une heure, elle se trouve chanceuse d’avoir encore l’opportunité de se boire un café, elle remercie le barista et remonte dans l’ascenseur, un oeil vissé sur son téléphone, cherchant déjà e qu’elle pourrait répondre au mail qu’elle vient de recevoir. Quand elle relève la tête, elle voit John, et elle fronce les sourcils, qu’est-ce qu’il fait encore là à cette heure ? « John ? » demande t-elle en guise de confirmation. « Qu’est-ce que tu fais encore ici à cette heure-ci ? Tu rentrais ? » Il pourrait lui poser la même question, les cernes sous les yeux trahissent des nuits courtes et sans sommeil, les cernes sous les yeux trahissent la tristesse qui prend le corps. Mais ça, elle ne le dira pas, bien trop fière de passer pour quelqu’un de fort, pour quelqu’un qui n’a jamais mal, pour quelqu’un qui n’a peur de rien.

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Jeu 7 Oct - 21:08
Bien que John ait conclu il y a plusieurs mois un accord avec Marisol pour passer plus de temps à la maison et travailler là-bas plutôt que dans son bureau, il a grand mal à vraiment s’y tenir. Il a fait des efforts, il lui arrive plus régulièrement de rester à la maison et d’utiliser vraiment le magnifique bureau mis à sa disposition dans la demeure familiale mais moins que l’aurait sans doute espérée sa femme. Avec l’été il a été plus simple pour le politicien de rester éloigné de son bureau et même de se permettre des vacances, le monde politique étant d’ordinaire en hibernation les beaux jours venus. Mais à l’approche du mois de septembre, ses bonnes résolutions se sont envolées. Lorsqu’il a fallu commencer à réfléchir aux commémorations des ans du onze septembre, John n’a pas hésité une seconde et a décidé d’apporter son aide au projet. Cela ne fait pas vraiment parti de son champ de compétences habituel, mais il ne se voyait pas ne pas participer au projet. Si l’organisation a commencé à se faire il y a bien longtemps, les choses ont commencé à s’accélérer il y a quelques semaines. Ses moments à la maison se sont donc faits plus rares. S’il sait que Marisol comprend que cette période n’est pas simple pour lui, John sait également qu’elle aimerait qu’il se confie davantage à elle plutôt que de plonger à corps perdu dans son travail pour ne pas repenser à ces événements. Il se dit que les choses iront mieux une fois la date passée, il se dit toujours qu’il fera des efforts plus tard, quand il aura le temps, moins de travail, moins de choses à gérer mais ces moments ne viennent pas. Les pensées tourbillonnent dans son esprit tandis qu’il appelle l’ascenseur pour rejoindre son bureau et aller récupérer ses affaires. Il avait un dernier détail à régler et quelques documents à imprimer. Évidemment c’est le moment qu’a choisie son imprimante pour tomber en rade. N’ayant pas le courage de se plonger dans un examen approfondi, il a préféré descendre quelques étages et aller à une imprimante dont il sait qu’elle est accessible peu importe l’heure. Les portes de l’ascenseur s’ouvre tandis qu’il a le regard fixé sur son téléphone, à faire défiler les actualités. Il sort de ses pensées lorsqu’il entend son nom. Il relève la tête et voit Jules, qui tout comme lui reste tard au travail, sans doute que penser au travail lui est plus simple que de penser au reste. John se dit, en voyant son gobelet de café, qu’elle ne compte sûrement pas rentrer chez elle de si tôt, même si sa tête semble vouloir dormir et manquer de sommeil. « Oui, je terminais quelques bricoles, je montais chercher mes affaires. » dit-il en pénétrant dans l’ascenseur. « Tu comptes rester toute la nuit ici ? » demanda-t-il alors, le regard dirigé vers son café. « Il faudra que tu dormes à un moment tout de même. » ajouta-t-il. Il ne parlait pas que du fait de travailler tard, elle le savait sans doute. Ils se connaissent et ils sont tous les deux unis par cette date qui creuse leur visage chaque année.

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Dim 17 Oct - 20:07
Chaque jour ça se répète, inlassable douleur qui prend au coeur, les larmes qui viennent aux yeux et la migraine qui lui mitraille le crâne parce qu'elle ne dort quasiment plus Jules. Les heures de sommeil sont d'une indécence folle et elle sait que ce n'est pas viable. Qu'avec le temps, ça deviendra pire et elle ne veut pas utiliser de médicaments, parce qu'elle ne veut pas devenir dépendante. Un somnifère en devient deux, et puis ça devient compliqué ensuite. et elle n'a pas envie de ça. Pas envie de devoir compter sur un cachet pour pouvoir dormir comme elle le souhaite. Alors elle continue à malmener son corps, dormir à des heures indécente, se lever toujours à la même. Un jour ça ira, un jour tout ira bien. Pas aujourd'hui, pas demain. Un jour. Elle est bien trop dans ses pensées quand elle réalisé qu'elle a John près d'elle. John. Son sauveur. Celui qui est là pour elle, celui qui comprend et qui ne minimise pas la peine. « Ah me voilà rassurée ! » répond Jules en riant un instant avant de boire une gorgée de son café, qui est source de grand questionnement chez l'homme politique. « Non, j'ai des contrats à boucler, je rentre après. » Des contrats qu'elle ne cesse de relire tant elle n'arrive pas à se concentrer, mais ça passera. Elle hausse les épaules à la remarque de John, se renfrogne un instant et baisse les épaules. « je pourrais dire la même chose de toi. » répond t-elle du tac au tac sur la défensive avant de déglutir, elle ne veut pas qu'il la déteste. « Désolée... Je n'arrive pas à dormir, c'est assez compliqué le sommeil en ce moment et je n'ai pas envie de m'abrutir avec des cachets. » explique t-elle avant de sortir à son étage, attendant de savoir si John allait la suivre et visiblement oui. « Quand je dors, je fais des cauchemars, alors je ne dors pas. Enfin si, je me rendors et ça recommence. Donc au bout de trois fois, et donc trois heures de sommeil, je me lève. C'est une inlassable chanson qui recommence chaque putain d'année et tout le monde s'en fout. » La tristesse, la colère. Un melting pot de sentiments. Et Jules, elle n'arrive pas à les contrôler.

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Sam 6 Nov - 15:18
Quelle ironie de tomber sur Jules à cette heure, en cette période. C’était tellement prévisible aussi, il s’attendait bien à la croiser à un moment, à une heure où il ne restait plus qu’eux deux dans le bâtiment ou en tout cas presque plus qu’eux deux. Il devrait rentrer, il le sait mais il s’entête à vouloir faire toujours un dernier truc, puis un autre et au final une heure plus tard il n’a toujours pas rangé ses affaires. Il était bien décidé à rentrer lorsqu’il est tombé sur la jeune femme. Il rentrera un peu plus tard, tant pis. Il lui sourit avant qu’elle lui explique qu’elle aussi, elle a quelques trucs à finir avant de rentrer. Il y croit moyen, elle peut bien sortir ça aux autres mais lui il sait. Il sait qu’elle ne veut pas rentrer chez elle pour dormir parce que son sommeil n’est pas calme. Malgré tout il ne peut pas s’empêcher de jouer les moralisateurs en lui disant qu’il faudra bien qu’elle dorme à un moment, qu’elle ne peut pas juste vivre de café pendant plusieurs semaines. Elle lui fait remarquer qu’il ferait bien d’appliquer ses propres conseils. « Mais je dors...enfin j’essaie. » se défend-il. Il tombe surtout de sommeil en ce moment et celui-ci n’est pas forcément très réparateur. Mais il n’est pas seul au moins, lorsqu’il rentre le soir il y a Marisol, les enfants parfois lorsqu’il rentre à une heure normale. Tout ça lui fait un peu oublier cette date qui approche et les douloureux souvenirs qui y sont associés. « Je sais. » lui répond-il seulement avant qu’ils ne sortent tous les deux de l’ascenseur. John hésite un court instant mais il ne peut pas juste lui dire au revoir et remonter jusqu’à son étage. Jules a besoin de parler, de partager ça avec quelqu’un et le politicien aussi quelque part. « Tout le monde s’en fout pas. On n’est pas seuls là-dedans. Il y en a qui s’en sortent mieux que d’autres mais tu n’es pas seule, crois-moi. » tente-t-il de la rassurer même s’il sait que ses mots n’aideront pas la plaie à se refermer. « Mais j’ai pas envie qu’il t’arrive un truc parce que tu dors pas et que tu survis juste grâce au café. A part à moi, tu en parles à qui ? » lui demanda-t-il en la regardant dans les yeux, tel un père inquiet.

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Ven 10 Déc - 20:36
Peut-être que c'était tout ce qu'il lui fallait. Un visage familier, une oreille attentive, quelqu'un a qui se confier. Peut-être que la vie lui envoyait quelqu'un pour qu'enfin, elle entraperçoive la lumière, une lumière qui n'est plus vacillante, une lumière qui n'est plus brinquebalante. Tant de suppositions qui prennent place dans l'esprit de la blonde tandis qu'ils sont tout les deux dans cet ascenseur, dans cet endroit exigus qui l'a vu autant réveillé qu'assommer par la fatigue. Épuisée, triste, déprimée, heureuse, tout le melting pot de sentiments qui la traverse parfois. Et même si elle sait qu'il ne pense pas à mal en parlant de son sommeil, elle ne peut s'empêcher de se défendre. « Essaie encore, tu vas finir par gagner. » répond t-elle ironiquement avant de le regarder en se pinçant les lèvres, elle a l'impression d'être exécrable et elle s'en veut. Quand la cage ne la protège plus, Jules a l'impression de respirer de nouveau ou même de manquer d'air. Mais elle ne veut pas qu'il voit qu'elle a mal, qu'elle est mal. Elle ne veut pas qu'il voit qu'elle se sent pas bien, comme à chaque fois. Cependant elle sait qu'il sait, elle se doute qu'il ressent la même chose. Elle a les larmes qui lui montent aux yeux quand il lui dit qu'elle n'est pas seule. Elle a l'impression d'être seule depuis vingt ans, que chaque jour qui passe ne font qu'accroître le trou béant qu'elle a dans le coeur. Un jour, il n'y aura plus assez de mots pour la faire se sentir bien, il n'y aura plus assez de pansements pour panser les plaies qui ne cessent de s'agrandir avec le temps qui passe. « Personne. Tu sais que j’ai été conditionné à ce qu’on en parle plus à la maison. » A la maison, comme si le foyer était chaleureux, comme si on se tenait la main et qu’on se faisait des câlins pour se dire que tout ira bien. « j’ai seulement réussi à en parler à un ami… » Parce qu’elle sait qu’il ne jugera pas. Parce qu’elle sait qu’il ne dira rien. Après tout, il ne la connaît presque pas et elle se doute qu’il finira par partir parce qu’elle est bancale, vacillante « Mais ça fait un mal de chien. J’ai peur des commémorations. Parce que j’ai peur que ça se referme jamais. »

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