La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Brother, remember me the way you used to love me

@ Invité

avatar
   
#
Lun 10 Mai - 14:21
Brother, remember be me
the way you used to love me
Feat. Khaled & Joachim


⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝

Bronx Lebanon Hospital Center.


Parfois dans la vie, il y a certaines envies qu'on tente de garder au plus profond de nous, mais il arrive que ces envies fassent un retour à la surface et nous poussent à certains actes qu'on ne devrait faire. Quand la tristesse, la mélancolie, le désespoir et la colère se mélangent l'uns aux autres, le résultat peut être fatal. Les pensées qui s'immiscent dans le coin de votre esprit, aussi petites qu'elles peuvent être, finissent par grandir et prendre toute la place, écrasant l'espoir et la volonté d'être. Que fait-on lorsqu'on en vient à ce point ? On se retourne vers nos proches, on cherche de l'aide, on essaie de se reprendre en main et on essaie de voir une lueur d'espoir dans tout ce chaos. Mais que fait-on lorsque ce chaos se répète sans arrêt et ne fait qu'empirer à tous les jours ? On se laisse aller dans ce gouffre, on se laisse envelopper par cette noirceur en acceptant notre sort ? Et lorsqu’on voit une main qui nous est tendue, qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce qu’on la saisie pour ressortir de ce néant ? Mais pourquoi ? Pour mieux retomber par la suite ? Que faire quand il s’agit d’un cycle éternel ? Comment faire pour vivre paisiblement en repensant à tout ce qu’on a dû faire pour rester en vie ? Quand est-ce qu’on fini par se rendre compte qu’on est une cause perdue et qu’on ne vaut pas la peine d’être sauvé ? Quand est-ce qu’on peut enfin faire face à la fin ?

Je pousse un long soupir en ouvrant les yeux. Pourquoi ? J’avais envie de les garder fermés à tout jamais.. J’en ai eu assez de ce déclin de vie, alors pourquoi suis-je encore en vie ? Mon regard se promène autour de moi, analysant l’endroit où je me trouve. Un hôpital. Mais comment ? Mes sourcils se froncent alors que les souvenirs me reviennent lentement, comme si mon premier réveil d’hier n’avait pas su ramener la vérité à la surface. Serait-ce cette femme qui m’a ramené ici ? Pourquoi une personne comme elle m’aurait sauvé ? Surtout après ce que je l’ai vu faire.. Avoir été à sa place, je me serais plutôt assuré que je sois mort, bien moins de risques de parler. Mais la logique humaine est étrange parfois. Mais bon, ce n’est pas le cas, malheureusement. Je m’étire pour ensuite me redresser en position assise et de nouveau, j’arpente la pièce du regard. Par la fenêtre donnant vue sur le couloir, j’aperçois une infirmière qui remarque mon réveil et se dirige vers ma chambre. Je tourne alors la tête vers la porte pour l’observer en silence.

Bonjour Mr. Byers. Je suis contente de vous savoir réveillé et vous sembler bien aller même.!

Bien aller… C’est relatif je dirais. Tout dépend de la définition de bien aller. Je suppose que c’est propre à chacun.

Nous avons appelé votre frère, Khaled. Il devrait être là bientôt. En attendant, reposez-vous un peu.

Me dit-elle en faisant son check up de base. Mon regard s’agrandit à la mention de Khaled, avant de laisser place à la frustration. Pourquoi l’avoir appelé Lui ? Je n’ai pas besoin de lui. Je n’ai pas envie de le voir. J’ai besoin de personne. À l’âge que je suis rendu de toute façon, je n’ai pas besoin d’un adulte pour me sortir d’ici. Je regarde l’infirmière un moment avant d’oser prendre la parole.

Rappelez-le et dites lui de rebrousser chemin. Je n’ai pas besoin de lui.

Je peux déceler la surprise dans son regard qui tente de rester neutre. Elle se redresse en fronçant les sourcils.

On ne peut pas vous laisser partir sans personne pour vous accompagner.

C’est plus fort que moi, un rire tout à fait ironique et désintéressé s’échappe de moi. Le sourcil arqué, je la regarde avec jugement et désaccord.

Bien-sur que vous le pouvez. Je suis majeur, il vous suffit juste de me faire signer une décharge comme quoi je demande volontairement à partir, la faire signer au médecin et puis voilà. Alors aller chercher ça, je vais sagement vous attendre ici. 

Malgré son opposition évidente, elle quitte la pièce pour aller chercher ledit papier.

Pendant ce temps, je me lève, me défaisant moi-même de l’intraveineuse et ce capteur de rythme cardiaque pour rejoindre mon linge qui repose sur la table au bout du lit. Ces quelques pas se font chambranlant, mais ne m’empêche pas de vouloir partir d’ici. Je me change donc pour retourner dans mes vêtements de la veille qui, à ma grande surprise, ont été nettoyés. En quel honneur ? Je ne sais pas, mais je ne m’en plaindrai pas. Par la suite, du regard je cherche mon sac, mais je ne le vois pas. Soudainement, un sentiment de panique s’installe en moi. Est-il resté là où j’étais ? Si oui, c’est foutu, j’ai tout perdu..! Je mords ma lèvre en essayant de ne pas trop m’emporter, mais ça commence mal vu comment je réussi presque trop facilement à m’ouvrir la lèvre. Je fouille mes poches, en sortant mon portefeuille, c’est au moins ça. Je regarde dans celui-ci, mes cartes y sont encore, mais il est toujours aussi vide d’argent. Je lâche un long soupir quelque peu bruyant et tremblant en me demandant ce que je pourrai bien faire si j’ai perdu tous mes articles scolaires. Je me laisse tomber assis sur le bord du lit en fermant les yeux. Les larmes se mettent lentement à couler sur mes joues alors que la réalité vient de nouveau me frapper en pleine figure. Pourquoi suis-je encore en vie ? Ne puis-je pas avoir la paix de toute cette merde une bonne fois pour toute ?
⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝



PIVETTE

@ Invité

avatar
   
#
Mer 12 Mai - 4:55
Il fait chaud. Vraiment chaud. Pas à New-York, non, mais bien à San Diego. Pourquoi je suis à San Diego ? Pour un contrat tout simplement. Madame Hartman a redemandé de mes services, mais cette fois ce n’était pas une séance photo, comme lorsque j’étais au Canada avec elle. Non, cette fois, elle voulait avoir la compagnie d’un homme à son bras pour la remise de diplôme de son fils. Elle en avait marre que ses sœurs et même que son fils s’inquiète de la savoir seule encore et encore alors qu’elle était parfaitement heureuse comme ça. Pas besoin d’un homme pour être heureuse, non ? Ça n’a pas l’air d’être le cas pour eux. Donc, sans vraiment s’en rendre compte, la dernière fois qu’elle a eu l’une de ses sœurs, elle s’est mise à parler de moi, d’Ashton. Et, aussitôt, elle s’est rendu compte de la bêtise qu’elle venait de faire lorsque sa sœur lui a demandé si je venais avec elle pour la remise de diplôme de son fils. Bien sûr, elle n’a pas dit non directement, elle a simplement dit qu’elle allait voir si je ne travaillais pas cette journée-là. C’est comme ça qu’elle a appelé Lady Brina pour savoir si j’étais libre. Heureusement pour elle, c’était le cas. Alors voilà pourquoi je suis en train de mourir de chaud dans mon smoking noir sous le soleil intense de la Californie, entouré d’inconnu. En fait, ça faisait déjà un moment que je n’avais plus mon veston sur mes épaules. Et pourquoi une remise de diplôme est si longue aussi ?

Après de longues heures à attendre assis sous le soleil et sur des chaises inconfortables, il est enfin temps de la petite fête. On est tous chez madame Hartman et on s’amuse beaucoup à surjouer le temps simplement pour les réactions de ses sœurs et de son fils. En parlant de lui, il est tellement content que sa mère se laisse à nouveau aller dans les bras d’un autre homme depuis que son père l’a laissé là pour sa secrétaire de 10 ans de moins qu’elle. Oui, je sais, ça fait très film hollywoodien, mais c’est la réalité.

Le soleil se couche alors qu’on est tous assis sur la terrasse, un verre de vin à la main. On discute et c’est vraiment agréable, même si je commence à ressentir la fatigue de toute cette journée. Je sais, il n’est pas si tard, mais fait plusieurs heures d’avion, ça fatigue. Puis, je suis triste aussi de ne pas pouvoir appeler Zeke avant de me coucher, comme il va être tard à New-York. J’aurais bien aimé lui parler un peu avant de dormir, même si je rentre demain. Je pourrais lui envoyer un textos une fois dans ma chambre pour voir s’il dort. Je vais faire ça, oui. Alors que je prends cette décision, mon téléphone sonne. Est-ce que c’est lui qui m’appelle ? Ça serait trop drôle. Je m’excuse en sortant mon téléphone de ma poche, juste pour voir qui c’est, donc voir si c’est important. En voyant le nom d’une hôpital de New-York, je fronce les sourcils en même temps qu’un mauvais pressentiment m’envahi. Madame Hartman, voyant mon trouble, se penche vers moi et, lorsqu’elle voit l’écran, elle me pousse à répondre en me disant de rentrer dans la maison pour être tranquille. Je la remercie du regard et décroche aussitôt tout en me levant pour rentrer.

- Bonjour, est-ce que je parle à Khaled Byers ?

- Oui c’est moi-même…

Je ne peux rien dire de plus tellement le mauvais pressentiment grandi en moi. Je pourrais presque me laisser envahir par la panique si j’étais chez moi, seul.

- Bonjour Mr. Byers, je suis le docteur Monroe du centre hospitalier Bronx-Lebanon. Je vous appel puisque vous figurez comme second contact d'urgence au dossier de Joachim Byers. Ce dernier a été admis cette nuit à la suite d’une d'overdose de diacétylmorphine, d'héroïne. Je vous rassure tout de suite, il a été pris en charge assez rapidement pour éviter le pire, mais j'aimerais vous rencontrer pour discuter avec vous si vous avez le temps.

- Je… Je suis à San Diego présentement… Je… Je prends le premier avion pour rentrer à New-York, mais je sais pas quand je pourrais être là… Il… Il va bien, pour vrai ? Qu’est-ce qu’il est arrivé ?

Mon petit frère est aux urgences et le médecin a dû m’appeler moi. Mais que foutes nos parents ? J’ai envie de tout casser, mais j’ai envie de m’écrouler pour pleurer. Je passe une main sur mon visage que je laisse glisser jusqu’à mes cheveux que j’agrippe complètement perdu réalisant que je suis en plein contrat, je ne peux pas partir comme ça. Mais, Joachim est à l’hôpital, seul, après une overdose, je me dois d’être à ses côtés. Je sursaute en sentant une main se poser sur mon épaule alors que la médecin de Jo’ m’assure qu’il va bien maintenant malgré les circonstances, qu’elle sera toujours là quand je serais de retour en ville et qu’elle préfère tout me dire en face et non au téléphone. Je la remercie et, avant de raccrocher, je lui promets de faire au plus vite. Madame Hartman doit lire dans mon regard que ça ne va pas puisque je la vois attendre que je lui dise pour ce téléphone.

- Mon petit frère est aux urgences après une overdose et… et il est seul j’en suis sûr. Je suis son deuxième contact d’urgence. Il est seul et je peux pas rentrer pour le retrouver parce que je suis ici et… et…

Et voilà que je craque, que je m’effondre dans les bras de ma cliente.

- Va faire ton sac et rentre à New-York, ton frère a besoin de toi. T’en fais pas pour moi, ils vont comprendre et sinon tant pis pour eux.

Dit-elle en me caressant le dos avant de me faire reculer doucement.

- Je sais qu’on ne devrait pas, mais tu voudrais me tenir au courant pour ton frère ? Je m’inquiète de te voir dans cet état…

Je hoche la tête avant de lui murmurer un petit « merci » briser par mes sanglots. L’instant d’après, je suis déjà dans les escaliers à les monter deux par deux pour retrouver la chambre de ma cliente où j’avais laissé mes affaires pour faire plus vrai. Je rassemble le peu de chose que j’avais sorti et redescends aussi vite. Je suis surpris de voir Madame Hartman prête sur le pas de la porte.

- Je vais te reconduire à l’aéroport, ça va être plus rapide que le taxis. Et ne dis pas non, c’est l’idée de ma sœur, même si j’y avais pensé aussi. Ça me fait plaisir de faire ça pour toi.

Je lui fais un petit sourire crispé, oubliant totalement d’aller saluer sa famille. Je ne pense qu’à retrouver mon frère.

Après plusieurs heures d’attente dans l’aéroport à faire les cents pas et après 5h30 de vol, je pose enfin les pieds à New-York. Je n’ai pas dormi depuis je ne sais pas quand et je n’arrive pas à faire le calcul dans mon état. Je ne pense qu’à Joachim. Qu’est-ce qui a bien pu arriver pour que les parents n’aillent pas à l’hôpital pour lui ? Je suis sur le point de laisser ma valise là tellement je trouve que c’est long avant de la voir sur le tourniquet, mais alors que j’allais tourner les talons je la vois. Je la prends donc rapidement et marche tout aussi rapidement vers la sortie. Je dois faire tellement peur à cet instant. Je dois avoir des cernes énormes, les yeux rouges et bouffis sans oublier que je suis encore habillée de mon smoking alors qu’il est presque 6h du matin. Je comprends pourquoi certains me regardent de travail. Ça me décide peut-être à faire un petit arrêt au toilette pour me passer de l’eau froide sur le visage. Après ça, je sors pour vrai et trouve un taxi qui me conduit directement au Bronx Lebanon Hospital. Un interminable trajet plus tard, je franchis enfin les portes de l’hôpital ma valise d’une main et mon veston dans l’autre. Je me sens idiot de traîner ma valise comme ça, mais je n’allais tout de même pas la laisser dans le taxis. La réceptionniste m’indique le numéro de chambre de mon frère et je ne perds pas une minute pour m’y rendre. Je n’ai qu’un besoin : voir mon frère de mes propres yeux pour m’assurer qu’il va bien. Je ne sais même pas comment je tiens encore debout. Surement les nerfs et le stress de toute cette situation.

J’arrive enfin à la chambre de mon frère et je le vois en larme sur son lit. Je laisse ma valise à l’entrée et laisse tomber ma veste sur une chaise en même temps que je m’élance vers lui pour le prendre dans mes bras.

- Oh Jo… Je suis là, je suis là… Ça va aller…

Je le serre contre moi, caressant ses cheveux d’une main alors que l’autre repose sur son dos. Je me préoccupe même pas du fait que je n'ai pas vu la médecin encore. Je suis tout simplement concentré sur mon petit-frère à l'instant présent.

@ Invité

avatar
   
#
Mer 12 Mai - 18:11
Brother, remember me the way
you used to love me
Feat. Khaled & Joachim


⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝

On dit souvent que rien n’arrive pour rien, que tout arrive pour une raison. Bien franchement, j’aimerais bien savoir c’est quoi la raison pour laquelle tout ça arrive. Pourquoi je suis encore de ce monde, pourquoi je me suis retrouvé dans un tel chaos, pourquoi ne puis-je pas être aimé pour qui je suis, pourquoi mon frère m’a-t-il abandonné de la sorte. Pour la dernière, en fait, je comprend totalement maintenant. Avec le genre de famille qu’on a, j’avoue que c’est normal de vouloir fuir de la sorte. Par contre, j’aurais aimé qu’il m’amène avec lui plutôt que de me laisser entre les griffes de tels parents. Je crois que c’est ça que j’arrive pas à lui pardonner, de m’avoir laissé derrière lorsqu’il est parti. De ne pas avoir été là pour moi quand j’en avais le plus besoin. Ne pas avoir été là pour m’aider à faire face à nos parents. Je sais bien qu’à un certain âge, on veut vivre indépendamment et c’est normal, mais est-ce une raison pour tourner dos à sa famille de la sorte ? Et là, de savoir que c’est lui qu’ils ont appelé, qu’il est en route pour venir me rejoindre, j’arrive pas à apprécier ce fait. Si c’est lui qui a été appelé, c’est que mes parents ont définitivement tirés un trait sur moi. Je ne devrais pas tant être surpris, mais en même temps, ça frappe de faire face à la réalité. Je me retrouve seul à nouveau.. Faux, j’ai mon frère qui se préoccupe assez de moi pour répondre présent, mais je n’ai pas envie de le voir. Qu’est-ce qu’il pourra bien faire de toute façon ? Il n’a aucune idée de ce qui s’est passé au cour des cinq dernières années. Je n’ai pas nécessairement envie de lui parler non plus, mais il va surement vouloir me forcer à me confier à lui.. Je n’ai pas besoin de lui.! Je me suis débrouillé seul, je peux bien continuer seul. Au pire, la prochaine fois je me trouverai un coin plus isoler, à l’abris des regards, caché des bons samaritains qui vont croire bien faire en me ramassant. Un soupir glisse entre mes lèvres. Comment ai-je pu me rendre à ce stade… En fait, je sais très bien comment. Tout ça parce que j’ai écouté les conseils d’une personne qui ne connait rien à ma famille. Plus jamais…

Ne l’ayant pas entendu arriver, je sursaute au moment où je me retrouve dans les bras de Khaled. L’espace d’un instant, j’ai envie de m’effondrer dans ses bras et le serrer aussi fort que je peux, mais non. Le réflexe de mon corps est bien différent. À la place, je me crispe et le repousse. Je n’ai peut-être pas tant de force physique, mais la volonté de ne pas vouloir être touché est assez forte.

Ne me touche pas !

C’est ce que je lui lance en me reculant dans le lit afin de m’éloigner de lui. Je le regarde par la suite en silence, l’évaluant en quelque sorte du regard. Il n’a pas tant changé, si ce n’est qu’il a l’air mieux, si on omet l’inquiétude qui le ronge. Je ramène mes jambes contre moi, les serrant par le fait même et jamais je ne le quitte des yeux, la méfiance qui se lit dans ceux-ci est un peu trop grande pour que j’ose détourner le regard.

Qu’est-ce que tu fous ici ? Je leur ai dit de te rappeler et de te dire de pas venir. J’ai pas besoin de toi ici !

La colère mené par ce sentiment d’abandon est plus forte que moi, elle se lance sans que je ne puisse la retenir. Mais c’est faux, j’ai besoin de lui, plus que jamais ! J’ai besoin qu’il me sert dans ses bras, qu’il me dise que tout va bien aller et qu’il me dise qu’il ne me lâchera plus. J’ai besoin de se réconfort, bien plus que je n’ose l’avouer, mais j’ai trop peur d’être déçu à nouveau. J’ai peur que si je me fais trop d’attente, la déception qui est voué à être me jettera encore plus profond. J’ai besoin de mon grand-frère, je l’ai, face à moi, mais pour combien de temps ? Combien de temps ça lui prendra avant de réaliser que ça ne vaut pas la peine de me tendre la main, que je ne suis qu’une perte de temps.? J’appuie mon front contre mes genoux, cachant ainsi mon visage alors que je sens que je pourrais éclater à tout moment.

Vas-t’en..

Je soupir, d’exaspération ou de soulagement, je ne saurais dire, lorsque j’entend le docteur Monroe arriver.

Bonjour messieurs. Joachim, si ça ne te dérange pas, je t’emprunterais ton frère quelques minutes pour discuter avec lui. 

Je lâche un rire très ironique et presque indifférent.

Faites-moi plaisir, gardez le.

Son regard quelque peu désolé se porte vers Khaled. Elle lui demande de la suivre à l’extérieur de la chambre. Lorsqu’ils se retrouvent que tous les deux, elle entame la discussion.

Mr. Byers, je ne m’étalerai pas trop sur le sujet. Dans les analyses sanguines de frère, nous avons vu un très haut taux de diacétylmorphine, comme je vous ai dit au téléphone. Mais nous avons aussi trouvé des traces de cocaïne ainsi que de gamme-hydroxybutyrate. Pour les deux premiers, malheureusement je ne peux pas dire que c’est pas nouveau. Le GHB par contre… C’est la première fois.. 

Elle soupire silencieusement, car une part d’elle pense que ce n’est pas une consommation sur base volontaire, mais en même temps, elle ne serait pas surprise que ce le soit. De mon côté, je suis redressé pour les regarder parler. Je peux voir l’air concerné du docteur. Je me lève pour m’approcher de la porte afin de les écouter parler. À la mention du GHB, je ressens un frisson qui me traverse le corps violemment, un frisson qui est loin d’être agréable. Non… Merde.! J’ai pas envie d’avoir à m’expliquer face à lui ! Ça aurait pu passer inaperçue, une drogue de plus ou de moins, ça change pas grand chose. Mais la façon dont elle en parle, le ton qu’elle a, ça laisse place au doute.

Êtes-vous au courant de sa situation à la maison ? La dernière fois que je l’ai vue, il y a six mois, il était en pleine forme, à son poids santé. De plus, il était fier de me dire qu’il était rendu à un an et six mois de sobriété. Vos parents avaient l’air tout aussi fiers. Mais quand je les ai appelé, votre mère m’a dit de supprimer ce numéro de son dossier et m’ont raccroché la ligne au nez. Et puis, quand je regarde votre frère, eh bien… Ce n’est pas le même jeune homme que je vois et je suis porté à me demander ce qui l’aurait fait rechuter.

Je roule les yeux en marmonnant à moi-même qu’on appel ça renier son enfant. Qu’est-ce que ça peut bien lui faire ? Qu’est-ce que ça peut bien changer à la situation ? On pouvait pas juste s’en tenir au fait que je veux foutre le camp d’ici ? Pendant qu’ils continuent de parler, je m’accroupie à côté de la valise que Khal a laissé trainer et fouille dans celle-ci. Immorale ? Rien à foutre. Un léger sourire se pose sur mes lèvres lorsque je mets la main sur son paquet de cigarette. Je vérifie pour être sur qu’il y cache un briquet et me redresse. Non, je ne m’arrange pas pour cacher le fait que je viens de lui voler quelque chose. J’en profite pendant que le docteur est dos à ma porte pour sortir et me diriger vers la sortie. Là, maintenant, je n’ai qu’une envie, fumer. À défaut de pouvoir aller consommer comme je le voudrais.
⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝



PIVETTE

@ Invité

avatar
   
#
Mer 12 Mai - 20:23
Les dernières heures, j’ai l’impression de ne pas les avoir vécus. En fait, c’est comme si j’étais en mode pilote automatique. J’ai tout fait automatiquement, sans m’en rendre compte, jusqu’à ce que je sois arrivé dans la chambre de mon frère. Mon seul but et ma seule envie était de me retrouver ici pour être auprès de lui, comme j’aurais toujours du l’être. Malheureusement, ce n’était pas évident avec le genre de famille qu’on avait. Lorsque j’ai quitté la maison, j’ai fait de mon mieux pour revenir régulièrement et pour me garder informer de ce qui se passait entre ces murs. J’ai pris sur moi pendant plusieurs années en supportant les sous-entendus des parents sur mon orientation sexuelle, sur mes études, mon travail, sur ma vie en générale en fait. J’ai pris énormément sur moi pour continuer d’être présent pour mes frère, surtout pour Joaquim en qui je me revoyais beaucoup. Je ne voulais pas qu’il vive la même chose que moi, donc je faisais vraiment de mon mieux pour revenir souvent. Puis, papa et maman ont fait un sous-entendu de trop, on s’est disputé et je venais de moins en moins. En même temps, ma carrière comme escorte a réellement commencé, donc j’avais de plus en plus de contrats, donc moins de temps libre pour passer à la maison. Mais, avoir su que mon petit frère allait se retrouver en pleine nuit dans une chambre d’hôpital après une overdose un jour, j’aurais tout fait pour être encore plus présent. Surtout pour lui. Quel grand frère je suis à ne même pas avoir été là pour lui ? Alors, oui, je suis tellement soulagé de le sentir enfin contre moi, dans mes bras. Toute l’inquiétude que je ressentais depuis l’appel s’évapore presque totalement. Il est en vie. Il est dans mes bras. Je suis là pour lui maintenant. Je me sens presque serein en le serrant contre moi, du moins c’était jusqu’à ce qu’il me repousse en me criant de ne pas le toucher. Là, à ce moment-là, mon cœur fait une chute tellement grande que j’ai l’impression qu’il pourrait arrêter de battre. Mon petit frère ne veut pas que je le touche, il ne veut pas que je le serre dans mes bras. Je fais un pas en arrière, comme s’il m’avait giflé puisque c’est presque la même chose que je ressens en fait. Le voir s’éloigner de moi me brise le cœur. Parce que j’ai voulu m’éloigner de nos parents, j’ai perdu mon petit frère ? Non, je veux pas… Je vais tout faire pour lui, même s’il me repousse, je m’en fais la promesse. Et voilà que l’inquiétude que je pensais parti, refais surface aussitôt et encore plus fortement en le voyant si mal en point. Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que j’ai manqué ? Étais-je réellement trop concentré sur Zeke pour voir que mon petit frère avait besoin de moi ? Je me passe une main lasse sur le visage lorsqu’il reprend parole. Je ne devrais pas sentir mon cœur se serrer autant à ses paroles, mais comment je pourrais faire autrement lorsqu’il déclare qu’il n’a pas besoin de moi ?

- Je n’ai plus de batterie dans mon téléphone depuis plusieurs heures, comme je suis parti rapidement pour traverser tout le pays pour venir à tes côtés le plus vite possible. Et même si ton médecin m’avait dit de ne pas venir, je serais venu quand même parce que t’es mon frère.

J’espère secrètement que sa colère est juste une façade parce qu’elle me brise le cœur. Je pourrais même prier pour que ce soit juste une façade tellement que sa colère et ses mots me brisent le cœur. Je sais, je suis pathétique. Je n’ai pratiquement pas été présent physiquement pour lui dans les dernières années et me voilà arrivant à l’hôpital comme son sauveur. Il a raison de m’en vouloir et d’être en colère contre moi en fait… même si ça me brise le cœur de le penser et de le réaliser. Et voilà que je retiens du mieux que je peux un sanglot à son « vas-t’en » alors qu’il est recroquevillé sur lui-même. Il semble si fragile à ce moment-là que, si le docteur n’était pas rentré dans la chambre, je me serais assis à ses côtés pour le prendre dans mes bras à nouveau malgré ses protestations.

Je ne lève pas une seule seconde mon regard sur la médecin. Mon regard ne quitte pas mon frère alors que je sens les larmes me monter au yeux. Il me déteste réellement ? Je me mordille la lèvre en hochant la tête lorsqu’elle me demande de la suivre, ce que je fais, non sans lancer un dernier regard vers Joachim avant de sortir. Puis, j’essaie de me concentrer sur ce qu’elle m’explique. Je l’écoute sans être certain de pouvoir répéter ce qu’elle me dit et, pourtant, lorsqu’elle mentionne que pour les deux premiers, c’est pas nouveau, je semble revenir à la réalité. Mes sourcils se fronces et encore plus lorsqu’elle mentionne que Jo’ a du GHB dans le sang. Avec mon métier, c’est un risque et une collègue a déjà été droguée par cette drogue alors je ne peux pas m’empêcher d’imaginer le pire pour mon petit frère, ce qui me fait me sentir encore plus mal.

- Attendez, attendez. C’est pas nouveau ? Il est déjà venu ici avec de la drogue dans le sang ?

Oui, je n’arrive qu’à la questionner sur ce fait. Pour le GHB… c’est trop dur d’imaginer quoi que ce soit alors je préfère attendre avant d’en savoir plus. C’est déjà beaucoup trop d’information d’un coup pour mon niveau de fatigue qui peut parfaitement être lisible par les cernes sous mes yeux. J’ai besoin de bouger. Je sens que je vais exploser. C’est trop d’un coup. Je me mets donc à faire les cents pas devant elle, ne cessant pas de passer mes mains dans mes cheveux déjà tout décoiffer par l’attente à l’aéroport et par le vol. Mes vêtements ne sont pas mieux pour être honnête. Je pourrais presque me sentir ridicule d’être en pantalon de smoking et en chemise blanche toute fripée dans l’hôpital à une heure aussi tôt.

Et voilà encore un flot d’informations qui arrivent à mon cerveau déjà surmené et fatigué. Dernière fois qu’elle l’a vu. Un ans et six mois de sobriété. Ma mère qui veut que son numéro soit supprimé de son dossier. Rechuter. C’est trop. J’ai envie de frapper quelque chose. De tout casser. J’ai envie d’engueuler mes parents pour savoir ce qu’ils ont fait ! Ils n’en ont pas eu assez de bousiller ma vie, ils ont voulu bousiller la vie d’un autre de leurs fils !? Ce n’est que partie remise pour eux, j’en fais une promesse.

- Non, je ne suis pas au courant de sa situation à la maison. Je ne parle plus à nos parents à cause de désaccord et j’ai eu… plusieurs choses à régler ces derniers mois, même si je dois comprendre que ça dure depuis plus longtemps. Et merde !

Et voilà que je me remets à faire les cent pas, en m’arrachant presque les cheveux à force de les tirer vers l’arrière. Pourquoi je n’ai rien vu ? Pourquoi je n’ai pas continué à aller faire mon tour pour m’assurer que tout allait bien pour lui ? Pourquoi j’ai fait confiance en mes connards de parents !

- Ils vont m’entendre eux ! Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi vous l’avez déjà vu ? J’ai besoin de m’assoir…

Terminé-je presque dans un murmure en pinçant l’arrêt de mon nez entre mon pouce et mon index. Je joins donc les gestes à la parole en allant m’assoir sur une chaise devant la chambre de mon frère. Cependant en passant devant, je remarque qu’elle est vide. Je rentre donc rapidement dedans regardant autour et ne voit que ma valise ouverte. Je ressors donc en panique de la chambre et le vois à l’autre bout du couloir.

- Joachim!

Lui crié-je pour qu’il s’arrête, ce qu’il ne fait évidemment pas. Oubliant la médecin, tous mes questionnements et ma fatigue, je m’élance à mon tour pour le rejoindre. Je finis par le rattraper et le retiens par le bras.

- Tu vas où comme ça ? Je suis là, ce n’est pas pour que tu te bars tout seul. Les parents t’ont peut-être laissé, mais pas moi. Je sais pas ce que tu as vécu, mais je compte bien le découvrir et engueuler les parents aussi au passage. Tu ne te débarrasses pas aussi facilement de moi, sois-en convaincu.

Je parle d’une voix assuré et convaincu de mes propres. Je caresse même doucement l’intérieur de son poignet que je tiens dans ma main pour lui montrer que je suis là pour lui maintenant et que je ne compte pas partir.

@ Invité

avatar
   
#
Mer 12 Mai - 23:29
Brother, remember me the way
you used to love me
Feat. Khaled & Joachim


⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝

C’est con. Je m’en veux tellement de l’agressivité dont je fais preuve envers lui, mais j’arrive pas à la contrôlé. C’est plus fort que moi. C’est comme ça depuis… Très récemment. J’ai mes raisons et s’il les connaissait, il comprendrait surement, mais j’ai pas envie de lui en parler. Peut-être un jour, mais pas maintenant. C’est trop récent et j’ai trop de colère pour faire un minimum de sens. J’ai envie d’éclater de rire lorsqu’il dit qu’il est mon frère pour expliquer la raison de sa présence ici. Comme si ça valait quelque chose comme réplique.

Hm.. Depuis le temps, tu devrais le savoir que le lien de famille ça vaut rien.

Et comment. Si la famille valait vraiment quelque chose, je ne serais pas ici en ce moment. Ou au moins, je ne serais pas seul avec un frère qui n’a aucune idée de ce qui se passe. Et pourtant, le fait qu’il soit là prouve qu’il s’en fait pour moi. Assez pour traverser le pays juste pour venir me voir. En fait, c’est vrai qu’il s’inquiète pour moi, je le sais. Je sais qu’il m’aime et qu’il ne veut qu’être là pour moi. Mon côté rationnel le sait que trop bien, mais l’impulsivité et le ressentiment est plus fort en ce moment. J’ai envie de lui dire de ne plus jamais me lâcher, mais j’y arrive pas. J’ai juste envie de crier à plein poumon, de tout laisser sortir. Mais encore, ça non plus j’y arrive pas. Tout reste pris en moi… Lorsque je me retrouve à nouveau seul, les larmes se libèrent à nouveau. J’ai l’impression d’être à nouveau abandonné, même si je sais très bien qu’ils sont seulement de l’autre côté à discuter. Comment j’ai pu me rendre au stade d’être tant en besoin de présence et d’affection ?

Alors que je les écoute parler, j’entend la surprise de Khaled quant à ma consommation. Voilà déjà une chose qu’il ne savait pas de moi, preuve qu’il n’était pas assez présent pour savoir que j’ai un problème de dépendance. La docteur hoche la tête pour ses deux questions. Cette docteur me suit depuis des années, alors bien évidement que j’ai déjà eu des moments où les drogues n’étaient pas entièrement évaporées de mon sang. C’est d’ailleurs lors d’un des bilans sanguins annuel que les parents ont découvert que je consommais. C’était pas une consommation aussi intense à l’époque, mais tout de même assez fréquente..

J’hausse les sourcils à la question du doc. Et la réponse qu’il lui donne, elle me fait presque rire. Évidement qu’il n’est pas au courant, il n’est pas là ! Au moins, il l’assume. Longtemps ? Oh, juste quelques années, sans plus. Oui longtemps..! Pourquoi je trouve ça ironique qu’il dise que nos parents vont l’entendre ? Comme si ça allait changer quelque chose.

Votre frère a un problème de dépendance depuis un peu plus de quatre ans. Je le vois une fois au six mois pour un suivi médical un peu plus accru à cause de ses habitudes de vie. D’ailleurs, en vu de la situation, j’aimerais le revoir dans quatre semaines maximum 

Oh oui ? Pourquoi ? Oh… En fait je me doute du pourquoi.. Je vais me présenter dans quatre semaines, c’est sûr, mais j’ai cet étrange sentiment que je ne vais pas aimer ce qui va en suivre. C’est à ce moment que je décide de me pousser. J’entend la voix de mon frère qui m’appelle, mais je décide de l’ignorer. J’ai juste envie de sortir d’ici. J’ai une haine pour les centres médicaux depuis quelques années, j’y peux rien. Mais malheureusement, il est plus vite que moi. Ma mâchoire, tout comme mon poing se serrent lorsqu’il m’agrippe. Ne lui ai-je pas déjà dit de ne pas me toucher ? J’ai envie de lui envoyer mon poing à la figure, mais ça, je réussi à me retenir. Je m’arrête donc en restant, pour l’instant, dos à lui. Lorsqu’il me demande je où je vais, je lève la main pour lui montrer le paquet de cigarette que je lui ai volé. Il doit bien savoir qu’on n’a pas le droit de fumer à l’intérieur.

Qu’est-ce que ça peut bien foutre que tu les engueules ? Tu crois vraiment que ça va changer quelque chose ?! Tu ne sauras pas tout ce que j’ai vécu, parce que ça vaut même pas la peine que je t’en parles. Mais si tu veux un résumé, les thérapies de conversion, ça ne fonctionne pas.

Je donne un coup avec mon bras pour qu’il me lâche, n’aimant pas ce sentiment d’être pris, sentant même un début de panique, puis je reprends mon chemin d’un pas décidé, coinçant déjà un cigarette entre mes lèvres. J’ai besoin de cette clope, maintenant, j’ai besoin de ça pour me calmer un minimum.

Je t’avertis, si t’essaie encore de m’empêcher de sortir, je fou le feu à ta chemise !

Et je suis très sérieux dans mon ton. S’il essaie de me retenir, je vais péter un plomb et ça va être de sa faute. Je sors donc de l’hôpital, allumant l’objet de mon désire actuel aussitôt que je traverse les portes. Je fronce les sourcils en sentant l’air un peu trop frais sur mes bras qui eux, ne sont pas couverts en conséquent. La veste que j’avais, je l’ai enlevé pour m’injecter, du coup, elle doit être rendu dans le néant. Trop tard pour avoir froid, je vais assumer parce qu’il n’est pas question que je retourne à l’intérieur. En gage de bonne foi, pour ne pas faire paniquer Khaled sur le fait que je puisse encore m’enfuir, je m’assois sur le bord du trottoir pour fumer en paix.
⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝



PIVETTE

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 13 Mai - 4:46
Voir mon frère aussi en colère contre moi me fend réellement le cœur. Je ne pensais pas un jour qu’il pourrait être aussi fâcher envers moi. Je pourrais prier pour que ça ne dure pas longtemps. C’est tellement dur de devoir encaisser comme ça. Pourtant, je sais déjà qu’il ne réussira pas à me faire partir. Je ne l’abandonnerai plus, même s’il pense que le lien familial ne vaut rien. Parce que, oui, j’ai dit que j’étais ici parce que j’étais son frère, mais ça voulait résumer tout un tas de chose qu’un simple lien de parenté. Et je sais que Jo’ le sait aussi, que c’est juste sa colère qui l’empêche de réfléchir correctement.

- Être ton frère ne se résume pas qu’à un simple lien de parenté pour moi. C’est bien plus…

Je sais que je ne devrais pas prendre à cœur trop ce qu’il me dit, mais je ne peux m’en empêcher. Après tout… je lui ai promis d’être toujours là pour lui et de toujours le protéger et je vois bien que je n’ai pas réussi à tenir ma promesse. Pourtant, je veux absolument me rattraper. Je ne pourrais peut-être pas effacer ce qu’il a vécu, mais je pourrai faire en sorte que son futur soit plus beau. Je ne veux plus jamais l’abandonner. C’est mon petit frère et j’aurais dû faire en sorte qu’il ne vive pas ce qu’il a vécu et qui l’a amené dans cette chambre. Comment les parents ont pu laisser faire ça ?!

Et voilà que je découvre un peu plus la réalité, la vie qu’a été celle de Joachim ces derniers temps. Même ces dernières années merde ! Je n’ai même pas réussi à le garder éloigner des drogues… On est vraiment une famille maudite… Si on déroge du chemin que les Byers veut pour leur famille, leur image, le monde de la drogue nous ouvre les bras. Comment j’ai pu m’éloigner autant de lui ? Je n’aurais pas dû laisser les parents gagner. Je n’aurais pas du leur donner raison. J’aurais dû rester, j’aurais dû continuer mes visites régulières pour rester près de Jo’, même si les parents ont commencé à dire que j’allais l’influencer de la mauvaise façon. Bien sûr, je n’étais qu’une mauvaise influence puisque j’avais plus de 25 ans, que je n’étais pas en couple, donc pas marié, que je n’avais pas d’enfant, pas d’étude et un appartement miteux depuis mes 17 ans dans un quartier loin d’être recommandable. Quelle mauvaise influence j’étais puisque je suivais la route que je voulais. Ah! J’allais oublier aussi le fait que je suis bi, donc que j’aime les hommes. Oui parce que mes parents n’ont retenu que ça de mon coming out. Ils n’ont pas retenu le fait que j’aime les femmes aussi. Non, parce que la simple idée que je pourrais tomber amoureux d’un homme – alors que je l’étais déjà dans le plus grand des secrets, mais pas pour les préserver – était assez pour faire de moi leur fils indigne. Qu’est-ce que je m’en veux de les avoir laisser gagner ! Encore plus lorsque la médecin m’apprend que nos parents ont aussi laissé tomber Joachim. Il mérite tellement de meilleurs parents. Il mérite tellement plus et je me promets à moi-même de lui offrir tout ce qu’il mérite. J’en veux tellement à nos parents. Ils pouvaient me faire tout ce qu’ils voulaient, j’étais capable d’en prendre, mais ils ne pouvaient pas faire ça à Jo’. Si je m’écoutais, je partirais directement chez eux et leur hurleraient dessus. Ils n’avaient pas le droit! Ils n’avaient pas le droit…

- Quatre ans, croassé-je d’une voix brisée. Alors je n’avais rien vu pendant plus de quatre ans ? Je fronce les sourcils lorsqu’elle m’apprend qu’elle voudrait le revoir dans quatre semaines maximum et alors que j’allais pour lui répondre je vois la chambre vide, ma valise ouverte et Jo’ à l’autre bout du couloir. J’oublie tout ce qui m’entoure en dehors de lui. Je ne veux pas qu’il fuit. Je n’ai pas l’énergie de le chercher partout dans la ville ni celle pour m’inquiéter encore plus pour lui. C’est sûrement ce qui m’aide à le rattraper rapidement. Et même s’il m’a clairement fait comprendre qu’il ne voulait pas que je le touche, je ne me laisse pas attendre par sa colère lorsque je garde son poignet dans ma main pour lui en caresser l’intérieur dans un geste qui se veut réconfortant. Un soupire franchit mes lèvres, sans que je réussisse à le retenir, lorsque je vois qu’il tien mon paquet de cigarettes dans les mains. J’espère que ça ne sera pas une habitude me voler… Alors que j’allais lui répliquer que ça ne changera rien que je les engueule, c’est vrai, mais que je pourrais enfin vider ton mon sac, il me coupe la respiration en prononçant les mots « thérapies de conversion ». Les parents l’ont vraiment envoyé dans cet enfer ? Et je ne viens que de l’apprendre.

- Dis moi que tu n’as pas vécu ça pour vrai…

Murmuré-je, les larmes aux yeux, alors que je lâche son poignet sous la force de son coup. Les parents n’ont pas pu aller aussi loin quand même… Mon pauvre petit Joachim… Encore trop sous le choc de cette nouvelle information, je ne fais pas réellement de cas à sa menace. De toute façon, il n’y a que ces trois mots qui se répètent dans ma tête comme une torture. Après avoir repris un peu mes esprits, je sors à mon tour et frissonne sous le vent frais, mais je reste concentré à retrouver Jo’ en balayant la rue devant moi des yeux. C’est la que je le remarque sur le bord du trottoir. J’hésite une seconde en me mordillant la lèvre tout en me questionnant sur les chances qu’il fuit le temps que j’ailles nous chercher quelque chose de plus chaud dans ma valise. Finalement, je décide d’avoir confiance en lui. S’il s’est assis là, c’est qu’il ne compte pas fuir, si ? Je vais faire ça vite de toute façon. Alors, ne perdant pas un instant de plus, je marche rapidement jusqu’à sa chambre et attrape le seul pull chaud qui s’y trouve ainsi que ma veste de smoking et je refais le chemin inverse tout aussi rapidement. Ressortant dehors en plaçant ma veste correctement, un soupire de soulagement franchis mes lèvres en le voyant toujours à la même place. Je franchis donc les quelques pas jusqu’à lui et lui tend mon pull alors que je m’assois à ses côtés.

- Tiens, tu vas attraper froid sinon.

J’attends quelques secondes avant de reprendre la parole.

- Tu me donnes une de mes cigarettes s’il te plait ?

Lui demandé-je, un petit sourire amusé sur les lèvres. C’est très rare que je fume, mais là, je crois que j’en ai vraiment de besoin et que ça va me faire du bien, même si je réserve ce paquet pour en fumer une lorsque je m’ennuie trop de Zeke. Je voudrais bien embarquer déjà dans le vif du sujet, pas pour tout savoir, juste pour lui dire que je suis là pour lui maintenant et que je serais toujours là, pour de vrai cette fois. Cependant, je crois qu’il est préférable que j’attende encore un peu autant pour lui que pour moi. Toutes ces nouvelles informations se bousculent dans ma tête et c’est atroce de tout découvrir ça que maintenant.

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 13 Mai - 12:41
Brother, remember me the way you used to love me
Feat. Khaled & Joachim


⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝

Je ne devrais pas me lâcher sur lui de la sorte, il ne le mérite pas, mais en ce moment, ma colère a besoin de sortir et c’est lui qui en écope. Je sais ce qu’il veut dire par le fait qu’il est mon frère. Je sais que pour lui, c’est plus qu’un simple lien de parenté. Au fond de moi, je le sais, mais le terme famille a tellement perdu son sens que j’arrive pas trop à voir ce lien comme quelque chose de positif. Ne trouvant quoi lui répondre, je me contente de l’ignorer, faire comme s’Il n’était pas là. C’est plus facile pour moi que de le confronter, ça prend beaucoup moins d’énergie de rester silencieux. Et parfois, le silence parle d’avantage que les paroles. J’ai envie de croire en le fait que pour lui, c’est bien plus. Je veux croire en le fait que maintenant, je ne suis pas seul, qu’il ne me lâchera pas. J’en ai tellement envie, mais en même temps, j’ai tellement peur que ça ne soit pas le cas et que je me retrouve à la case départ à nouveau. Je crois que c’est aussi pour ça que je suis aussi froid avec lui, installer de la distance pour ne pas trop s’approcher. C’est ainsi que je vis mes relations, le peu que j’ai, depuis un moment. Ironiquement, les deux seules personnes de qui je suis réellement proche sont mes deux dealeur. Ou devrais-je dire mon dealeur ? Puisque l’autre s’est fait liquider… Je secoue la tête pour ne pas repenser à cette image, à cette femme qui s’en était pris à lui de la sorte. Juste à y repenser, j’en ai envie de gerber. Ou bien est-ce le manque ? Sûrement un peu des deux.

En toute honnêteté, lorsque je décide de sortir, la seule envie que j’ai, c’est de foutre le camp et m’assurer qu’il ne me retrouve pas. J’y étais même très prêt, mais vu comment il est insistant à me retenir, j’ai un soudain questionnement. À mon expérience, quand quelqu’un me retient de la sorte, c’est qu’il en a pas fini avec moi, pas nécessairement de façon négative, mais pas toujours positivement. Mais dans le cas de Khaled, je sais que ce n’est pas négatif. Je ferme les yeux en soupirant longuement, un mal de tête commençant à s’imposer.

Écoutes, si c’est ce que tu veux entendre, alors non, bien-sur que non que je n’ai pas vécu ça pour vrai.!

On ne peut faire plus sarcastique comme phrase. Même si je ne fais que lui dire ce qu’il veut entendre, ça ne veut pas dire que je dois le faire de façon la plus convaincante possible. Quoi que j’aurais pu essayer, ça aurait peut-être fait en sorte qu’il me foute la paix. Mais honnêtement, ça me sert à quoi de mentir sur ce fait ? C’est pas comme s’il allait y croire. Il sait très bien que c’est réellement le cas et puis de toute façon, c’est pas comme si on pouvait changer le passé. Si ça se faisait, ça ferait longtemps que je l’aurais fait. Je donnerais tout pour pouvoir retourner dans le passé, clairement. Mais premièrement, j’ai rien en ma possession à donner et deuxièmement, ça ne se fait pas.

Lorsque je sors de la bâtisse, je m’attend à être suivi de près, mais aussi surprenant que ça puisse paraitre, ce n’est pas le cas. De nouveau, l’envie de fuir d’ici me brûle, mais je fais tout en mon possible pour ne pas le faire. Ce n’est pas en faisant ça que je vais réussir à m’aider. Faut que je mettes les chances de mon côté sinon je n’arriverai à rien. Alors, un étape à la fois, je vais essayer de me ressaisir. Je redresse la tête vers lui en l’entendant approcher. J’observe son pull pendant un moment en me demandant pourquoi il me tend ça. Oui bon, je sais qu’il fait froid, j’ai froid, mais il n’était aucunement obligé de m’amener ça. Je dépose ma cigarette à côté de moi et prend ce pull pour l’enfiler sans m’y opposer. Je dois avouer que ça fait du bien parce que je suis quelqu’un de vraiment pas chaleureux. Je reprend ma cigarette que j’avais laissé sur le trottoir et la replace entre mes lèvres. Non hygiénique ? Je sais, mais bon, quand tu vis dans la rue, ce genre de choses deviennent un peu comme une habitude. À sa demande, j’ouvre le paquet pour lui en sortir une que je lui tend, avec son briquet. Je pourrais lui donner le paquet complet, mais non, à la place je le range dans la poche ventrale de son pull. Moi, m’approprier les biens d’autrui ? Un peu oui.

Pendant un moment, j’évite de le regarder, me donnant d’abord le temps de digérer mes émotions. S’il est là, est-ce que ça veut dire que je vais pouvoir retrouver un semblant de vie normale ? Non Jo, fais-toi pas trop d’espoir, tu sais ce que ça donne au final. Je soupir ma fumer en passant une main dans mes cheveux. Je passe un moment tiraillé entre l’envie de me coller dans ses bras et le dédain d’être touché. J’essuie rapidement une larme qui ose se glisser sur ma joue avant d’abandonner et de me rapprocher de lui pour déposer ma tête sur son épaule.

Ça veut pas dire que je te pardonne.

Comment puis-je être appuyé contre lui de la sorte, mais être aussi agressif en même temps ? Je ne suis pas sur de me comprendre moi-même… Tout ce que je sais, c’est que ça fait du bien et que ça ne me dérange moins parce que c’est moi qui a décidé d’établir ce contact. Lorsqu’il ne m’est pas imposé, c’est toujours beaucoup moins pire.. C’est là que je réalise que j’ai vraiment besoin d’être serrer par lui, j’ai besoin de réconfort. J’ai besoin d’arrêter de le repousser ne serait-ce que pour quelques instants. Et c’est reparti.. Les larmes se remettent à couler sans que je ne puisse les retenir.
⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝



PIVETTE

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 13 Mai - 16:47
Jo m’ignore. Je ne pensais pas que ça allait arriver. Mes deux autres frères, ça ce n’est pas une chose nouvelle. Oh que non ! Moins on se parle, mieux on se porte alors c’est quelque chose de quotidien. Mais pas Joachim. Pas lui. Je ne sais même pas si mon cœur pourra s’y faire rapidement parce que, là, maintenant, il saigne énormément. J’ai vraiment tout foutu en l’air en laissant mes parents gagner sur moi. J’ai laissé tomber mon petit frère et notre promesse parce que je les ai laisser gagner. Ils vont vraiment avoir tout ce qu’ils voulaient en fait de compte. Des enfants qui vont leur donner une descendance à leur image après avoir retirer toutes les mauvaises herbes de leur jardin. Je les déteste de tout mon être. J’essaie de me réconforter dans l’idée que s’il est autant en colère après moi, c’est parce qu’il m’aime toujours non ? Il ne serait pas aussi révolté en me voyant s’il n’avait plus rien à faire de moi ? C’est sur ces pensées que je souffle un « ok » en réponse à son ignorance avant de suivre la médecin dans le couloir.

Et je ne pensais pas que ses propos allaient encore s’acharner autant sur mon pauvre cœur de grand frère déjà à terre. En pleine conversation avec cette dernière, je vois Jo’ essayer de fuir. Aussitôt la panique me prend et je le rattrape aussi vite. Et voilà que mon pauvre cœur reçoit un autre coup. Thérapie de conversation… Les parents ont vraiment osé l’envoyer dans ce genre d’établissement ? C’est illégal en plus ! Et c’est totalement cruel pour tous les jeunes qui s’y trouvent ! Et ils ont osé envoyer leur propre fils dans ce genre d’endroit ?! Ils sont vraiment inconscients ! C’est eux la mauvaise influence, pas moi !

- Jo… arrêtes…

C’est tout ce que j’arrive à souffler à ses paroles qui me donnent l’impression de recevoir un coup de poings dans le ventre à chaque fois. Et mes larmes qui ne veulent pas partir malgré mes nombreux clignements. J’ai envie de le retenir, de le serrer dans mes bras, comme avant, mais je vois bien qu’il ne veut plus que je le touche. Est-ce que c’est juste moi parce qu’il me déteste de ne pas avoir été là ? Ou c’est tout le monde ? J’aimerais tellement que ce soit la première, au moins les scénarios qui se font dans ma tête seraient que des scénarios atroces, oui, mais que Jo’ n’a pas vécu, même si je commence à en douter fort… Après tout, il y avait du GHB dans son sang…

Je reste un instant figé sur place alors que la vie continue autour de moi, trop assommé par ses paroles pour bouger ne serait-ce que le petit doigt. Puis, la panique et l’inquiétude me font revivre alors que j’image que Joachim a déjà fuis. Alors, lorsque je le vois assis sur le trottoir, un soupire de soulagement s’échappe d’entre mes lèvres. Je décide donc de retourner rapidement à la chambre pour prendre le seul pull que j’avais amené dans ma valise – après tout, il y a encore quelques heures, j’étais à San Diego – et ma veste de costume. Je retourne rapidement rejoindre Jo’ et lui tend mon pull qu’il prend après un moment. Dans d’autres circonstances, j’aurais pu me moquer gentiment de lui puisqu’il flotte dans ce dernier, mais pas aujourd’hui. Pas maintenant. Par alors qu’il semble avoir perdu énormément de kilo depuis la dernière fois que je l’ai vu. Je m’inquiète réellement pour lui. Je voudrais tout savoir ce pourquoi il est rendu là aujourd’hui, mais… j’ai tellement peur de tout apprendre en même temps… Je le remercie pour la cigarette qu’il me donne, même si techniquement c’est mon paquet, et l’allume aussitôt avant de lui redonner le briquet. Je peux bien lui laisser le tout un moment. Zeke comprendra, j’en suis certain.

Je crois qu’on a besoin de quelques minutes de silence à digérer tout ce qu’on vient de vivre. Et ça me va. J’ai besoin de remettre de l’ordre dans ma tête, même si c’est vraiment dur parce que je suis crevé. Je pourrais m’effondre là, maintenant si je n’étais pas si inquiet pour Jo’. Alors, on fume notre cigarette, en silence, l’un à côté de l’autre et ça me convient parfaitement. Si ça peut l’aider à calmer sa colère envers moi alors que je suis prêt à me geler les fesses sur ce trottoir encore longtemps. Je repense à tout ce que je viens d’apprendre dans les dernières minutes et je pourrais presque en vomir. Peut-être que ça aurait été le cas si j’avais quelque chose dans l’estomac. Ou ça va être le cas, tantôt, chez moi, lorsque les nerfs vont lâcher ? Je ne sais pas, peut-être. Perdu dans mes pensées, je sursaute presque lorsque je sens mon petit frère déposé sa tête sur mon épaule. Et juste ce geste, ça me réchauffe le cœur, même s’il rajoute que ça ne veut pas dire qu’il me pardonne. Pourtant, je prends ce geste comme un pas vers son pardon alors oui, ça me réchauffe le cœur. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres même. Malgré ça, je n’ose pas l’entourer de mon bras. Je n’ose pas lui caresser les cheveux. Je n’ose tout simplement pas à le toucher. Du moins, ça c’était avant que je ne sente mes vêtements s’humidifier. Alors, d’un geste très hésitant, je pose ma main libre sur son genoux que je sers tendrement, venant même me coller un peu plus à lui.

- Oh Joachim… Je suis là maintenant… Je ne partirais plus, tu n’es plus seul… On va prendre soin de toi…

Je remarque qu’après que j’ai lâché un « on » en pensant que Zeke sera là pour lui aussi maintenant. Du moins, je suis pratiquement sûr qu’il restera à mes côtés pour m’aider avec mon petit frère. Et je réalise alors que moi aussi je vais avoir pleins de choses à lui apprendre sur moi, en commençant par ma relation avec Zeke, même si tout n’est pas officiellement officialisé. En tout cas. Dans la volé, je dépose un baiser sur le haut de son crâne avant d’y déposer ma tête voulant qu’il se sente entouré et soutenu par moi malgré le fait que je n’ose pas le prendre carrément dans mes bras.

@ Invité

avatar
   
#
Ven 14 Mai - 4:29
Brother, remember me the way you used to love me
Feat. Khaled & Joachim


⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝

Le silence est lourd. Même si au beau milieu de la ville, le silence est tout de même présent. Je ne sais pas quoi lui dire, je ne sais pas si j’ai envie de lui parler. Et lui, il doit tout autant se demander quoi dire. En même temps, qu’est-ce qu’il pourrait bien dire ? Avec tout ce qu’il vient d’apprendre, être à sa place, je serais surement tout autant bouche bée. Je me sens mal de réagir de la sorte face à lui. Le pauvre, il n’a pas de nouvelle de moi pendant quelques temps et soudainement, quand il en a, c’est pour apprendre que je suis à l’hôpital. Et en plus, ça ne s’arrête pas là. Cette nuit, il en apprend tellement sur moi, ça doit être pénible.. Déjà que de base, il ne savait pas que j’avais un problème de dépendance. Ça, j’ai toujours essayé de faire en sorte que ça ne paresse pas. J’avais pas envie de me retrouver dans le trouble à cause de ma consommation. Et puis, au début, ce n’était pas si pire. Quelques fois de temps en temps. Même les parents ne s’en étaient pas rendu compte. Mais quand ils l’ont su… J’ai eu droit à tout un  discours ! Mais rien de bien agressif et méchant. De la déception, oui, des reproches, oui, mais ils m’ont par la suite assuré qu’ils allaient m’aider et que tout allait bien aller.

Je sais pas c’est quoi le pire, le fait que je les ai cru ou le fait qu’ils n’ont pas réalisé que si j’ai commencé à me droguer, c’était à cause d’eux. Oui, de leur faute. Avant qu’ils ne m’envoient en thérapie, j’allais très bien ! J’étais quelqu’un de jovial, vivant, positif. Mais dès que ça a commencé… Disons juste que c’était l’enfer, qu’il n’y a rien dans ces trucs qui pouvaient être plaisant. Rien. Peut-être que j’aurais dû fuir dès ce moment… Mais j’ai fini par jouer le jeu et prétendre que ça avait fonctionné. J’étais peut-être juste un adolescent, mais je savais très bien que je ne faisais rien de mal en étant moi. Alors oui, j’ai donné l’impression que ça avait fonctionné et que j’allais très bien alors qu’en réalité, j’allais pas bien et je me réconfortais dans la drogue, la seule chose qui a toujours été là pour moi. Quand j’y repense, tous mes problèmes… Ils en sont la source. S’ils avaient été de vrai parents aimant et non des parents trop catholique aveugle, j’en serais pas là aujourd’hui. Je n’aurais pas enduré tout ce que j’ai vécu jusqu’à maintenant.. Tout irait bien. C’est après eux que je devrais être en colère en ce moment. En fait, je le suis, j’ai assez de colère et de haine pour toute une vie. Mais Khaled n’a rien à voir avec tout ça. Quoi qu’un peu… Il m’a laissé là, entre leur griffes. Pourquoi il m’a abandonné là ? Je veux dire.. Je sais qu’il est parti à cause des parents. Je sais qu’il a arrêté de venir nous voir plus fréquemment à cause d’eux. Il savait comment nos parents étaient.! Alors pourquoi il m’a laissé avec eux ? Pourquoi il m’a abandonné de la sorte ? Il n’avait pas le droit de me lâcher comme ça en toute connaissance de cause ! Alors c’est aussi de sa faute.  

J’arrive plus à retenir les larmes. Elles coulent d’elles-même et il n’y a rien que je peux faire pour les retenir. Pourquoi suis-je toujours de ce monde ? Pourquoi, pour une fois, je n’ai pas le droit d’avoir ce que je veux ? Pourquoi tout de ma vie est un tel échec ? Tant qu’à être seul, pourquoi je ne peux pas être mort ? C’est la seule chose que je demande… Lorsque je sens sa main se poser sur mon genoux, mon regard va automatiquement se poser sur celle-ci et je ne la quitte plus des yeux. C’est plus fort que moi, même qu’en automatisme, mon corps se tend sous le stresse d’un tel contact. Au moins, je réussi à ne pas le repousser à nouveau, simplement parce que c’est mon frère et que j’essaie très fort de me convaincre qu’il ne me veut aucun mal. Si je l’avais vu il y a que dix-huit heures, j’aurais été heureux qu’il me sert dans ses bras. J’aurais été tout aussi en colère contre lui, mais j’aurais apprécié le réconfort forcé. Mais pas maintenant. Qu’il impose un contact de la sorte, comme les deux autres fois qu’il a osé me toucher, ça me fait paniquer bien plus que je ne le voudrais. Sérieusement, ça prend toute ma force pour pas que je me tape une crise de panique et que je m’éloigne le plus possible de lui.

Hm… Jusqu’à ce que t’en viennes à la même conclusion que moi, ça ne vaut pas la peine de perdre ton temps avec moi…

Je me surprend à être capable de prononcer une phrase complète vu comment ma voix tremble. Sur le coup, je n’assimile pas ce qu’il veut dire par "on », mais je décide de ne pas le questionner pour le moment, ayant bien d’autre chose en tête. Commençant à me sentir angoisser, trop enrobé par mon frère, je pousse sur sa tête pour la décoller de la mienne. Par la suite, je prend sa main pour l’enlever de mon genou et la regarde un moment, sans la lâcher. J’ai vraiment envie d’un contact réconfortant en ce moment, mais je ne sais pas si je peux y arriver… Je pousse un long soupir en me levant, sans jamais le lâcher. Lorsque je réussi à me mettre sur mes pieds, je tire sur son bras pour l’inciter à lui aussi se lever. J’attends sagement qu’il le fasse pour ensuite délaisser sa main et me laisser aller dans ses bras, cachant mon visage glacé dans son cou. Je passe les bras autour de son torse, sous son veston pour avoir le plus de chaleur possible, mais je ne le serre aucunement.

Serres moi.. Mais doucement…

Que je marmonne presque trop silencieusement. J’essaie de me convaincre que si c’est moi qui le demande, si c’est moi qui contrôle, ça pourrait être moins pire. Je dois réussir à m’en convaincre, j’en ai besoin.. Je soupire à nouveau en fermant les yeux, sans pour autant me détendre. Ça j’en suis simplement incapable. Mon corps refuse de relaxer, je me dois de rester aux aguets, alerte. C’est comme si je ne pouvais pas me permettre d’être calme et détendu, comme si j’avais besoin d’être apte à fuir dès que nécessaire. Et ça, je suis presque sur qu’il peut s’en rendre compte.

Après un long moment à ne rien dire, j’ose redresser la tête pour le regarder. La tristesse dans le regard pourtant encore remplie de colère. Je l’observe un moment, comme si j’essayais de discerner ses intention dans ses expressions, son regard. Je mord légèrement ma lèvre avant d’oser poser une question avec beaucoup d’hésitation, ayant presque peur de la réponse.

Tu promets que tu vas vraiment plus me laisser..? Parce que si t’as l’intention de me lâcher, j’aime autant mieux le savoir maintenant…

Il faut qu’il me confirme ses intentions. Je sais très bien qu’il pourrait facilement me mentir et je me ferais avoir comme un apprenti tellement j’ai besoin de validation et d’espoir. Je sais, c’est dangereux, monter ses attentes, croire en la bonté d’autrui est la meilleure façon de chuter et frapper un mur.. Je baisse les yeux, mon regard commençant à se vider d’émotion et je retourne réfugier ma tête contre son épaule.

C’était pas accidentel… Le seul accident, c’est que je me sois retrouvé dans une chambre d’hôpital plutôt que dans une morgue…

Un pas vers l’ouverture et les aveux. Je lui lance ça pour lui faire comprendre que si j’avais fait une overdose, ce n’était pas à cause d’un mauvais calcule de dose, bien au contraire. Je voulais que cette dose soit plus élevée, trop élevée. C’est d’ailleurs pour cette raison que je n’ai plus d’argent.. Après ce qui s’est passé quelques heures au par avant, j’avais qu’une envie, crevé. Ça a été la goutte d’eau qui a fait éclater le vase. Je voyais pas comment à partir de là, ça pourrait aller mieux. Après ce qui s’est passé, j’ai juste abandonné. Je me sentais tellement détruit. C’est encore le cas à vrai dire… J’arrive même pas à me laisser aller dans les bras de mon frère sans avoir peur de son contact.. Et pourtant, je sais, au fond de moi qu’il n’a pas de mauvaises arrières pensées, que tout ce qu’il veut, c’est être réconfortant. Et pourtant, à cause d’une personne, je n’arrive pas à faire entièrement confiance à qui que ce soit, même pas mon frère. Est-ce que ça va s’arranger un jour, ça..?

Le jeune frère innocent en moi a envie de demander à mon grand-frère si la vie peut se replacer et être meilleure un jour, si on peut réussir à surement ce genre d’épreuve avec le temps ou si on fini marqué à tout jamais. Mais je ne peux pas le faire.. Parce que pour lui poser cette question, je devrais lui avouer ce qui m’a poussé à être ainsi, ce que j’ai vécu pour vouloir mettre fin à mes jours et ça, je ne sais même pas si je serais capable d’en parler. Juste à y penser j’en stresse au point d’avoir des nausées. J’ai tellement peur de son jugement, j’ai peur de ce qu’il va bien pouvoir penser de moi si je lui dis. J’ai tout aussi peur d’éclater et de ne plus être capable de me ressaisir. J’ai peur de sombrer dans une folie dont je ne serais pas capable de me sortir. Pourquoi tu m’as abandonné ? Pourquoi tu as laisser la vie me faire ça ? Pourquoi n’as-tu pas été là pour me protéger comme tu me l’as toujours dit. Pourquoi..? Pourquoi je ne lui ai pas appelé à l’aide lorsque j’en avais besoin ? Pourquoi ai-je osé croire qu’il n’en avait rien à faire de moi ? J’ai été stupide…
⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝



PIVETTE

@ Invité

avatar
   
#
Ven 21 Mai - 1:50
Colère. Culpabilité. Tristesse. Questionnement. Inquiétude. Tellement de sentiments se bousculent dans mon corps qui ne tient par je ne sais quel miracle. Après tout, ça doit bien faire plus de 24h que je n’ai pas dormi sans oublier le décalage horaire et… je dois l’avouer, la nuit avant que je ne parte à San Diego, je n’ai pas énormément dormi. J’ai préféré passer un max de temps avec Zeke. Alors ouais, je n’ai que quelques heures de sommeil dans le corps en 48h. Je ne sais vraiment pas comment je fais pour tenir encore. C’est sûrement mon inquiétude envers Joachim et ma colère envers les parents et l’adrénaline de cette situation qui me tient. J’ai vraiment pas hâte de voir ce que ça va donner lorsque mes nerfs vont lâcher.  En plus, je suis totalement dépassé par toute cette situation. Comment j’ai pu ne rien voir arriver ? Comment j’ai pu être si aveugle ? Comment j’ai pu m’éloigner autant de mon petit frère ? Quel con je suis ! Je suis tellement dépassé que je ne sais aucunement quoi lui dire. Qu’est-ce que je pourrais lui dire d’autres de toute façon ? Il y a-t-il vraiment quelque chose à dire dans ce genre de situation ? Parce que, s’il y a quelque chose, qu’on me le dise tout de suite. Comment j’ai pu passer à côté du fait qu’il consommait ? Je suis passé par là, j’aurais dû voir ! Et là, la réalité me frappe à nouveau : je n’étais plus présent depuis un moment. Physiquement parlant parce que par textos, par Facebook, par téléphone, j’étais toujours là, mais c’était loin d’être pareil. Je n’aurais pas dû laisser les parents gagner sur moi. J’aurais du prendre sur moi pour rester là pour Jo’. Et putain que ça m’énerve d’avoir autant de regret que ça parce que ça n’apporte rien à part plus de culpabilité et j’en ai déjà assez comme ça.

Sentant ses larmes humidifier mon épaules, je ne peux m’empêcher de déposer ma main sur son genoux et de le serrer tendrement. Je ne peux pas ne pas essayer de le réconforter physiquement. C’est plus fort que moi. Je n’ai qu’une seule envie : le prendre dans mes bras pour le serrer fortement. Mais je me retiens parce qu’il m’a assez repoussé comme ça pour que je comprenne qu’il ne veut pas. Mais ma main sur son genoux, ça devrait être ok non ? Finalement, ce n’est pas si ok que ça puisque je le sens se tendre contre moi, mais il ne recule pas, c’est bon signe ? Je sais tellement plus quoi penser ! Puis, ses paroles pourraient m’achever d’un coup. Comment il peut penser que je perdrais du temps à être là pour lui ? Il pense réellement ça de lui ? Je n’arrive pas à croire que mon petit frère soit aussi brisé. Nos parents n’ont pas pu aller aussi loin ! Et c’est là que la voix de Jo’ me disant qu’il a été dans une thérapie de conversion me revient. Je devrais plus être surpris maintenant et pourtant…

- Je t’interdis de penser que je perdrais mon temps avec toi ! Tu es mon petit frère, je ferais tout pour toi !

Je parle avec conviction malgré les tremblements dans ma voix causés par les larmes que je retiens plus ou moins bien. J’aurais du prendre plus souvent de ses nouvelles, j’aurais pu changer quelque chose… Je m’en veux tellement ! Je suis légèrement surpris lorsqu’il repousse ma tête et retiens de justesse un soupire de tristesses en comprenant que même ça, c’est trop pour lui. Et encore un soupire de retenu de justesse lorsqu’il prend ma main pour l’enlever de son genoux. Voyant qu’il la garde dans ses mains, je me mordille légèrement la lèvre inférieure me demandant ce qu’il se passe dans sa tête alors qu’il a le regard fixer sur ma main. Et je me retiens vraiment pour ne pas caresser ses mains de la mienne. Je vois bien qu’il ne veut pas que je le touche et même si ça me brise le cœur, je fais de mon mieux pour respecter ce qu’il souhaite. Un léger froncement de sourcils se rajoute sur mon visage lorsqu’il se lève ma main toujours dans la sienne. Puis, je me lève à mon tour, sans rompre se contact physique, me demandant ce qu’il veut présentement. Et voilà que je me fige de surprise lorsque Joachim fond contre moi, ses bras sous mon veston autour de mon torse, sans réellement me serrer. Et ça me prend bien un instant de plus pour passer par-dessus de ma surprise lorsqu’il me demande de le serrer doucement. Ce que je fais en hésitant à moitié. Je passe alors mes bras autour de ses épaules sans le serrer. Juste un contact entre mes bras et lui. Et putain que je dois me faire violence pour ne pas lui faire un vrai câlin réconfortant. Surtout lorsque je le sens si vulnérable contre moi. Si stressé et tendu contre moi. Je voudrais juste lui enlever tous ce négatif des derniers… mois ? Années ? je ne sais pas depuis combien de temps il est dans tout ça, mais je voudrais tout lui enlever pour retrouver mon petit-frère. Celui que je pouvais serrer fortement dans mes bras sans avoir peur de le faire paniquer et de me faire repousser.

Après un moment à être dans les bras l’un de l’autre, je le sens relever la tête vers moi alors je baisse la mienne pour le regarder à mon tour. Et voir toutes cette tristesse et cette colère dans ses yeux me font vraiment mal. Je suis vraiment un moment grand frère. Je n’ai pas sur le protéger. Et voilà que sa question est un nouveau coup de poignard dans ma poitrine. À cette sensation et en voyant la façon dont il m’a posé sa question, je ne perds pas une seconde pour lui répondre avec toute la sincérité et l’empressement qui montent en moi.

- Je te promets de ne plus jamais te laisser ! J’aurais jamais du laisser les parents nous séparer une première fois alors, oui, je serais toujours là pour toi à compter de maintenant.

Je sais bien qu’il ne pourrait ne pas croire en mes paroles. Après tout, ce n’est que des mots. C’est facile à dire. Mais, là, présentement, ce ne sont pas que des mots. C’est une vraie promesse que j’ai fait à mon frère que je ne compte plus jamais briser. Je l’ai laissé tomber une première fois, il n’est pas question que je le refasse une deuxièmement fois. Je me retiens même au dernier moment lorsque je me rends compte que j’allais pour le serrer un peu plus fortement contre moi pour appuyer mes paroles. Il ne faut pas que je fasse de faux pas. Il faut que j’apprennes une nouvelle façon d’agir avec lui et ça va être terriblement dur.

Et voilà que je me fige à nouveau à ses paroles. Même mon cœur cesse de battre. Il a voulu se suicider ? Il a voulu en finir ? Non non non non non ! Je ne peux pas accepter le fait que mon petit frère allait mal à un tel point qu’il pensait que la mort était la seule solution. Je ne veux pas y croire. C’est peut-être égoïste de ma part, mais c’est mon petit-frère merde ! J’étais supposé le protéger et, s’il voulait en finir de cette façon, ça veut dire que j’ai échoué dans mon rôle de grand-frère. C’est trop dur à accepter.

- Je… Je suis là maintenant, je vais te protéger…

Qu’est-ce que je pouvais dire d’autre de toute façon ? Après une telle révélation, qu’est-ce que j’aurais pu dire ?! Alors j’ai simplement sorti ses paroles que je trouve idiote, mais je ne pouvais pas garder silence après ça. J’ai même ponctué mes paroles d’un rapide baiser sur le haut de son crâne. Et, soudainement, l’envie de le ramener chez moi, en sécurité, revient en force. Alors je reprends doucement la parole pour lui faire une proposition.

- Et si on allait signer ses papiers qui te donneront congé et, après, on pourrait rentrer chez moi, je te ferais des crêpes, du pains dorée, n'importe quoi qui te ferais envie.

Je lui propose en caressant très légèrement le haut de son dos de mon pouce. J’en ai marre de me geler dehors et d’être si près d’un hôpital. On sera bien mieux chez moi. En plus, pour l’instant, Zeke est chez Yuma puisque je ne suis même pas supposé être à New-York.

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 10 Juin - 19:33
Brother, remember me the way you used to love me
Feat. Khaled & Joachim


⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝
Je dois réapprendre à faire confiance et c’est quelque chose qui semble être si difficile. Pourtant, c’est mon frère, je ne devrais pas avoir de la misère à lui faire confiance et le croire. Même si pour moi, le fait d’être de la famille ne veut absolument rien dire, je sais qu’il est différent des autres et que s’il y a un frère qui sera réellement là pour m’aider, c’est lui. Mais malgré tout, j’ai de la misère. J’arrive étrangement à être vulnérable avec lui, ce qui en soit est déjà exceptionnel, mais j’ai plus de difficulté à accepter la proximité, même si je la veux tant. Je soupire faiblement en l’entendant me dire qu’il ferait tout pour moi. Je ne sais quoi répondre, mais je me dis que je peux lui donner le bénéfice du doute et croire en ses paroles. C’est quoi le pire qui pourrait arriver de toute façon. Soit je ne le crois pas et je me barre, soit je le crois et que je me fais abandonner. Dans tous les cas, je finirai seul. Mais vu les émotions qui peuvent se faire entendre au travers de sa conviction, j’ai un brin d’espoir qu’il le pense vraiment.

Je me lève par la suite pour l’entrainer dans ce mouvement et me laisser aller contre lui. Laisser aller.. C’est vite dit. Je me tente plutôt à lui faire une étreinte mal à l’aise à la recherche d’un brin de réconfort avant de lui demander de me faire une promesse que, je l’espère, sera faite. Aussi peu enclin à croire en la bonté que je puisse être, j’ai toujours un peu d’espoir en moi qui essaie de ne pas s’éteindre. Ce qu’il me répond et avec la vitesse à laquelle il me répond, ça me donne un peu de confiance en sa volonté. J’ose croire en son honnêteté à ce moment. De ce fait, je passe aux aveux quant à la réalité de la situation. Je peux facilement me douter que c’est un autre coup qu’il se doit d’encaisser. Je fronce légèrement les sourcils lorsqu’il parle de me protéger. Il est un peu trop tard pour ça. C’était avant que j’en avais besoin, mais j’imagine que je peux simplement accepter cette offre, pour ainsi dire.

Je redresse la tête pour le regarder avec un certain intérêt. Soudainement, les nausées se sont échappé pour laisser place à la faim. J’hoche donc lentement la tête, un très léger sourire au coin des lèvres. Je dirais pas non à des pains dorés.! Sans aucunement m’obstiner, je retourne à l’intérieur de l’hôpital pour aller voir la personne responsable qui me donnera les papiers à signer question que je puisse sortir de ce trou.
⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝

@ Invité

avatar
   
#
Ven 2 Juil - 4:05
C’est tellement dur de rester droit après tous les coups que je reçois depuis mon retour à New-York. Jamais je n’aurais pu imaginer vivre le un huitième de tout ce que j’ai vécu depuis les dernières 24h. Comment j’aurais pu m’imaginer de toute façon que mon petit frère se retrouverait à l’hôpital après une overdose, que ça faisait quatre qu’il se droguait, que les parents ne voulaient plus rien savoir de lui, que ses analyses sanguines révèlent du GHB dans son sang, qu’il a fait une thérapie de conversion et quoi d’autres en plus ? En plus qu’il ne veut même pas que je le touche alors que j’ai qu’une seule envie, celle de le serrer fort contre moi en lui disant que plus jamais j’allais l’abandonner. Que je serais toujours là pour lui. C’est tellement dur. Qu’est-ce que je suis supposé faire dans ce cas ? Comme je suis totalement perdu et désemparé, je suis seulement mon cœur. C’est mon petit frère et, comme la promesse que je viens de lui faire, je ne le laisserais plus jamais. Alors même si mon cœur saigne de toutes ses révélations, je reste fort comme le grand frère que je suis pour lui et je prends la situation en main. Je lui propose donc de rentrer chez moi pour manger tout ce qu’il veut. C’est alors une légère vague de soulagement qui m’envahit en voyant sa réaction. Il ne m’en veut pas tant que ça, notre relation peut toujours être sauver. Je le suis donc à l’intérieur où je retrouve la responsable de Jo’ et je signe les papiers qu’il faut. Non sans un petit moment de panique en voyant la facture. Je sais ce que je vais faire de l’argent que j’ai mis de côté : prendre soin de mon frère. Puis, je l’entraîne dans son ancienne chambre pour y récupérer ma valise. Je fais le tour de la pièce avant de reporter mon attention sur mon petit frère.

- Tu n’avais que ça avec toi avant d’arriver ici ?

Lui demandé-je en pointant légèrement que ce qu’il avait sur le dos. Je ne veux pas avoir à revenir ici pour un oubli. Ce n’est pas tant que ça me dérangerait vraiment, mais je ne veux pas avoir à revenir ici avant un bon moment. C’est là que je me souviens que la médecin m’a dit qu’elle voudrait revoir Jo’ dans quatre semaine. Mais pourquoi ? Aurait-elle d’autre chose à me dire avant qu’on quitte l’endroit ? Et voilà qu’un autre stress s’empare de moi. Et si je passais à côté d’information importante concernant Jo’? Je jette un regard vers Jo’ et je me dis qu’il serait vraiment préférable d’attendre demain matin. On a besoin de rentrer alors rentrons. Je commande donc un taxi une fois que nous sommes à l’entrée. Dans ce moment-là, ma moto me manque tellement.

- Je vais aller à l’accueil pour prendre le numéro de ton médecin, tu m’attends ici ? Ou dehors si tu veux une autre cigarette en attendant le taxi. Je te laisse même ma valise pour que ce soit rapide.

Je lui fais un petit sourire en lui confiant ma valise, puis je tourne les talons pour aller à l’accueil. Une fois le numéro du médecin noter sur un papier que je glisse dans ma poche intérieur de mon veston pour ne pas le perdre, je demande à la dame s’il y a des effets personnels de Jo’ qui n’ont pas été placé dans sa chambre, comme ses vêtements j’imagine. Elle revient donc avec un sac à dos que je prends en la remerciant. Je rejoins ensuite mon petit frère alors que le taxi arrive.

- J’ai récupéré ton sac à dos en même temps !

Dis-je peut-être un peu trop joyeux. Je place ma valise et le sac dans la valise de la voiture et on s’installe à l’arrière avant que j’indique mon adresse au chauffeur.

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 29 Juil - 21:04
Brother, remember me the way
you used to love me
Feat. Khaled & Joachim


⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝
Je suis moi-même surpris par mon enthousiasme à l’idée de manger avec lui. J’imagine que c’est bon signe en soit. J’aime bien l’idée de passer un peu de temps avec lui, depuis le temps que je suis en manque d’affection familiale et je crois qu’il est bien le seul à pouvoir encore m’en donner.. Alors oui, ça me monte sur un high, mais je ne m’en plaindrai pas. Les papiers signées, je suis mon frère jusqu’à ma chambre. Je hoche la tête à sa question. Que veut-il que j’aie de plus ? C’est pas comme si je pouvais avoir un million de choses non plus.. Donc oui, je confirme que c’est tout ce que j’ai. Peut-être un sac à dos, mais je ne me fais pas trop d’espoir sur sa présence en ces lieux. Je le suis ensuite jusqu’à l’entrée et tourne la tête vers lui en haussant les épaules.

Je dirais pas non à t’attendre dehors avec une cigarette bien franchement.

Je prend donc possession de sa valise pour ensuite sortir à l’extérieur de la bâtisse. À peine les portes traversées, je m’allume une cigarette que je savoure avec grand plaisir. Je m’installe sur un banc non loin pour reposer mes jambes un peu. Mine de rien, elles ont de la misère à tenir mon peu de poids. En fait, mon corps en entier a de la misère à m’endurer. Mon corps me fait mal… Mon esprit me torture… Je pousse un soupire fumant en secouant la tête. non, je ne veux pas encore laisser les larmes aller. Je n’ai pas envie de perdre le contrôle de mes émotions encore… Comme je jète ma cigarette au sol, je vois mon frère sortir avec mon sac. Soudainement, mon malheur s’enfoui dans le fin fond de mon cerveau pour faire place au soulagement. Je lui fais un sourire plein de sincérité.

Oh merci ! J’étais sûr qu’il était perdu !

Oui, heureux d’avoir mon sac. Il y a tout ce qu’il me reste là-dedans après tout. J’embarque donc dans le taxi suivi de mon frère. J’ose m’asseoir au milieu simplement pour pouvoir prendre son bras, le passer pardessus mes épaules et m’appuyer contre lui. Confort, réconfort, encadrement, c’est ce dont j’ai besoin. Je laisse ma tête reposer contre son épaule en fermant les yeux, laissant le confort s’entendre dans une expiration de bonheur.
⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝



PIVETTE

@ Invité

avatar
   
#
Dim 15 Aoû - 22:18
Un remerciement. Je pourrais presque me pincer pour être sûr de ne pas m’être endormi quelques minutes plus tôt. Joachim qui me remercie sincèrement, je ne pensais pas que ça allait arriver de sitôt. Moi qui n’espérais rien avant au minimum quelques jours. Je suis tellement surpris que je ne sais pas trop comment réagir, donc je ne lui dis qu’un simple de rien accompagner d’un sourire tout en plaçant nos sacs et valises dans le coffre de la voiture. Puis, on s’installe en arrière et je donne mon adresse au chauffeur. Me replaçant dans mon siège, je suis perturbé par le fait que Jo’ soit installé au milieu alors qu’il m’interdit formellement de le toucher depuis mon arrivé. Qu’est-ce qu’il s’est passé pour qu’il change d’attitude aussi drastiquement avec moi en si peu de temps ? Alors qu’elle ne fut pas ma surprise lorsqu’il m’attrape le bras pour le passer par-dessus ses épaules dans le but de venir se coller contre moi laissant échapper ce soupir de bonheur. Je ne sais pas comment réagir. Est-ce que je peux le serrer un peu plus contre moi ? Est-ce que je peux lui embrasser le crâne comme j’avais l’habitude de le faire ? Qu’est-ce que je peux faire maintenant ? Je décide de faire ce qu’il m’empêche de faire depuis mon arrivé sans trop le brusquer non plus. Je serre doucement son corps contre le mien en déposant un baiser sur son crâne. Je garde mon visage contre sa tête un instant, appréciant ce moment le plus possible. Ça me rassure en parti de pouvoir le serrer contre moi de cette façon.

Le trajet se passe dans un silence pas trop… malaisant. Je crois qu’on en profite pour digérer tout ce qui vient de se passer. Du moins, moi j’en profite pour digérer en parti tout ce qui vient de se passer et ce que j’ai appris. Ça fait beaucoup trop de choses appris en quelques heures, mais sentir mon frère contre moi, dans mes bras, c’est ce dont j’avais besoin après tout ça. Arrivant enfin en bas de mon immeuble après un long trajet, je paye le chauffeur après avoir annoncer à Jo’ qu’on était arrivé. Je sors de taxi pour sortir nos bagages et l’attend sur le trottoir pour rentrer dans l’édifice et mon appartement enfin son sac sur l’épaule et ma valise en main l’instant d’après.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 16 Aoû - 3:18
Brother, remember me the way
you used to love me
Feat. Khaled & Joachim


⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝
Bien que j’aie été très froid et brusque avec lui, je ne peux m’empêcher de me laisser aller contre lui. Autant que je n’ai pas envie d’être touché que j’ai besoin de ce contact en ce moment. Alors oui, je me cale contre lui, le laissant même me serrer. Faut croire que j’avais juste besoin d’un peu de temps pour me dompter. J’arrive même à finalement me détendre, pas entièrement, mais quand-même en bonne partie. Je prend même la main de mon frère pour la serrer. Je fronce un peu les sourcils en sentant comment elle est chaude comparée à la mienne. Remarque, c’est surement moi qui est congelé, pour faire changement. J’avoue qu’avec mon état de santé actuelle, faut pas que je m’attende à avoir une température corporelle normale. Alors je profite de sa chaleur dans le silence, attendant sagement de voir où on va, où il habite quoi.

Lorsque le taxi s’arrête, je redresse la tête, revenant doucement à la réalité alors que je sombrais doucement dans le sommeil. Je regarde mon frère un moment alors qu’il sort du taxi. Je prend un moment à me convaincre de sortir après lui, mais lorsque je le fais et que je pose les yeux sur la bâtisse, je fige. Soudainement, je ne suis pas capable de bouger, d’avancer. La seule chose que j’arrive à faire, c’est me retourner pour constater avec horreur que le chauffeur est déjà parti. Et c’est là que la panique m’envahis. J’essaie de me calmer, de respirer, mais j’y arrive pas. J’ai l’impression que mes côtes se resserrent autour de mes poumons, voir même qu’elles les transpercent. Non, ça le fait vraiment pas. La nausée s’en prend à moi, mon corps tremble comme jamais alors que les larmes coulent à flot contre mes joues. Avant même que je puisse m’en rendre compte, je tombe à genoux, les mains cachant mon visage alors que j’essaie de chasser les images qui s’immiscent dans mon cerveau. Non non non.! Je ne veux pas !
⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝ ⸝

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum