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it's the only way to save them - w/ william

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Mar 18 Mai - 23:05
- Je peux y aller, je te dis, s'écria-t-elle en piétinant sur place, le téléphone contre l'oreille. Si je t'attends ou si j'attends l'équipe d'intervention, il aura le temps de s'enfuir à l'autre bout de la ville !

Morgana enrageait, regardant l'usine qui lui faisait face. Ca faisait des semaines qu'ils étaient sur une enquête, concernant un pédophile. Un homme qui s'attaquait à de jeunes filles de l'âge d'Angela, ce qui rendait les choses trop personnelles pour la brune. Elle avait réussi à se contenir jusque-là, elle avait continué d'obéir aux ordres de William ; mais c'était trop. Il était là, dans cette usine. Elle y était, pourquoi l'empêchait-on d'y aller ? Il allait s'enfuir et ça la rendait folle. Ce n'était plus la flic, qui pensait. C'était la maman. Celle qui voudrait justice pour les autres mères, dont leurs filles avaient été victimes. Elle aurait voulu que quelqu'un agisse, s'il était arrivé des horreurs à Angela.

- Je m'en fou, j'y vais, grommela-t-elle à William en raccrochant le téléphone, oubliant complètement qu'il était son supérieur hiérarchique. Lieutenant O'Conor et Sergent Weston, il était au dessus d'elle dans la pyramide mais elle décida de l'ignorer et de foncer dans cette usine désaffectée. Elle pointait son arme, avançant avec prudence. Des gouttes d'eau tombaient du plafond, dans des flaques. Le bruit résonnaient dans cette usine vide, Morgana essayait d'écouter ce qu'il se passait tout autour d'elle. Observatrice, à l'écoute. Ca pourrait lui sauver la vie dans certaines situations.

Il semblait qu'il soit silencieux, cet enfoiré. Morgana sentit qu'on la bousculait, se retournant, prête à se battre...avant de sentir un coup de barre de fer dans son ventre, qui la fit se plier en deux de douleur. Oh merde ! Son gilet pare balle ! Elle l'avait oublié. Et elle se retrouverait sûrement avec un gros hématome au niveau du ventre, si ce n'est pas quelques côtes cassées à cause de la violence du coup. Elle eut le souffle coupé quelques secondes, se retrouvant incapable de se défendre. Elle se battait bien, normalement. Mais là...impossible. La douleur était trop intense, elle avait été prise au dépourvu. Et l'homme ne semblait pas vouloir s'arrêter là. Il poussa la brune contre un mur et alors qu'elle était penchée en avant à cause de la douleur, sa tête rencontra le mur avec violence. Morgana se retrouva complètement sonnée, sentant un liquide chaud couler le long de sa tempe. Elle entendait un bruit sourd dans ses oreilles, s'écroulant au sol à cause du choc. Elle fermait les yeux, quand elle entendit des pas qui s'éloignaient d'elle en courant. Il fuyait.

Il fallut quelques minutes, avant qu'elle ne reprenne conscience. L'homme ne l'avait pas loupé, tout son corps était douloureux. Sa vision était floue, elle avait du mal à entendre clairement ce qu'on lui disait. Il fallait que ça passe, et ça passerait mais elle avait besoin de quelques minutes pour s'en remettre.

- Will ?, murmura-t-elle à l'ombre qui s'était penchée au dessus d'elle. Elle sentait ses mains inspecter son corps, alors que sa vision devenait un peu plus nette à chaque secondes qui passait.

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Mer 19 Mai - 9:24


It’s the only way to save them

Morgana & William


- Non, tu attends Morgana, c’est un ordre !

Je déteste quand elle réagit comme ça. Nous traquons depuis quelques temps un pédophile qui a violé plusieurs fillettes. Nous avons enfin l’opportunité de lui mettre la main dessus. Cette situation nous touche tout. Comment être insensible face à ce genre d’acte barbare ? Je comprends que Morgana veuille agir rapidement, mais je refuse qu’elle prenne les choses en main, seule. Ce type est dangereux, et même si je sais qu’elle est plus que compétente, il est nécessaire que toute notre équipe intervienne. « On arrive dans très peu de temps, ne bouge surtout pas. » J’essaie d’adopter un ton calme, pour la dissuader d’agir sous l’impulsivité. Mais c’est sans compter sur son caractère, car elle me dit clairement qu’elle s’en fiche et qu’elle y va, avant de me raccrocher au nez. Le téléphone à l’oreille, j’entends les « bip… bip… bip… ».

- Putain de merde ! Morgana !, m’écriais-je, énervé, même si elle n’est plus à l’autre bout du fil. Mon équipe est déjà dans la voiture. Je leur fais signe de partir devant et déjà, je me dirige vers la moto dans service. J’irais plus vite, sur heure de pointe, à me faufiler dans les rues de la ville et arriver le plus rapidement possible. Outre le fait que Morgana a décidé ouvertement de désobéir à mes ordres alors que je suis son supérieur hiérarchique, je ressens une vérité crainte qu’il lui arrive quelque chose. Cet homme est fou et dangereux. Il n’hésitera pas à lui faire du mal. Et cette pensée m’est insupportable.

Je mets donc les gaz, et double sans difficulté mes collègues qui ont déclenché les sirènes et roulent à grande vitesse. Je ne prends que peu de temps avant d’arriver à l’usine. J’ai failli me faire renverser à deux reprises, dans ma course. J’ai beau être un bon conducteur, ce sont mes réflexes qui m’empêchent de finir au sol. Arrivé sur place, mes yeux bleus s’arrêtent sur la voiture de service de Morgana. A son bord, ce n’est pas elle. L’homme met le contact. Je tente de me mettre en travers de son chemin, mais il n’hésite pas à me renverser avec le break. Je tourne le guidon, mais le choc me fait perdre l’équilibre et la moto glisse le sol avec force, m’expulsant du véhicule à deux roues. Mon cœur loupe un battement et ma tête heurte le bitume de plein fouet. Heureusement, mon casque m’empêchera d’avoir le moins traumatisme crânien, bien que je sois un peu sonné par le choc. Je me redresse difficile et mes yeux bleus observent la voiture de ma collègue et compagne s’éloigner en trombe. Deux choix s’offrent à moi : le poursuivre, ou m’assurer que Morgana aille bien. Je ne remarque même pas que la moto n’est, de toute façon, plus fonctionnelle, car je jette mon casque au sol sans le moindre ménagement et me dirige d’un pas rapide dans l’usine. Je sens du sang couler le long de ma jambe, mais je ne ressens aucune douleur, ayant trop d’adrénaline en moi. Je me précipite donc à l’intérieur du bâtiment.

- Morgana ?!

Mon cœur bat à mille à l’heure. Elle ne me répond pas. Je crains le pire. Je la cherche sans relâche, jusqu’à voir son corps étendu sur le sol. J’ai le sentiment que mon cœur vient d’arrêter de battre et que le sol se dérobe sous mes pieds. « Morgana ! » Je suis déjà arrivé à sa hauteur et l’examine. Mon premier réflexe est de sentir son pou. Son cœur bat. Putain de soulagement ! J’observe ses blessures et me rend compte qu’elles ne sont que superficielles. Probablement un traumatisme crânien néanmoins. Il faut l’emmener à l’hôpital. Et si je parviens à garder mon sang froid, c’est avec horreur que je me rends compte qu’elle ne porte même pas de gilet par balle. Intérieurement, je rage. Quelle inconsciente !

Mes yeux bleus se reporte sur son visage quand je l’entends prononcer mon nom. Je me penche vers elle. « Je suis là, ne t’inquiète pas. » Si je suis en colère contre elle, pour le moment, c’est ma peur qui prend le dessus et m’oblige à adopter un ton calme. J’appelle immédiatement les pompiers quand le reste de l’équipe arrive, quelques minutes après seulement, en courant. Ils s’enquièrent tous de son état. Morgana semble aller mieux, à chaque seconde.

Lorsque les pompiers arrivent, je suis capable de donner toutes les informations qu’ils souhaitent, en rapport avec Morgana, notamment concernant sa santé. Je confie à l’un de membres de mon équipe de faire un rapport au commissaire de la section de Manhattan. L’homme est parti avec une voiture du NYPD et nous avons un petit espoir qu’il soit vite intercepté, si on met plusieurs agents sur le coup. Pour ma part, je suis Morgana jusqu’à l’hôpital, pour m’assurer qu’elle aille bien, mais aussi forcé par les pompiers qui me font remarquer que mon jean est imbibé de sang. Effectivement, je n’avais pas le bon pantalon pour partir à moto. Mais ce n’était pas comme si j’avais prévu de prendre ce véhicule…

A l’hôpital, on me recoud cette jambe qui est déjà en mauvaise état. Quelques points de suture. Intérieurement, je fulmine. Qu’est-ce qui lui a pris ? Je pose un instant mon regard sur mon téléphone portable qui sonne. Il s’agit du commissaire général. Et merde… Je décroche, et l’homme aboie : « O’Connor, dés que vous sortez de ce putain hôpital, je vous veux dans mon bureau, immédiatement ! ». Et déjà, il raccroche. Je lève les yeux au ciel. L’infirmière qui a entendu la voix au téléphone, et qui s’occupe de ma jambe, lève les yeux vers moi et m’adresse un regard compissant, comprenant que j’allais me faire engueuler.

- Tu fais chier Morgana, vraiment !, lançais-je à la jeune femme qui se trouve dans la même pièce que moi, à qui on soigne la blessure au niveau de la tempe.
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Mer 19 Mai - 18:55
Morgana fut emmenée à l'hôpital, bien qu'elle râlait à l'idée d'y aller. Bien sûr que son corps lui faisait mal, bien sûr qu'elle voyait encore flou et qu'elle avait l'impression d'être dans un aquarium tant sa tête la faisait souffrir. C'était normal, vu les coups qu'elle s'était prise. Dans le côtes, puis à la tête. Mais, il y avait beaucoup plus urgent. Retrouver ce salop, par exemple. C'était sa priorité numéro une, parce qu'il ne pouvait pas s'échapper comme ça. Surtout quand il avait violé des petites filles, qu'il l'avait prise par surprise et avait blessé sa fierté. Il fallait une justice pour ces enfants, ça la rendait dingue qu'il ait réussi à la surprendre aussi facilement. Alors, oui, quand on la plaça sur un brancard : Morgana essaya de négocier pour ne pas aller à l'hôpital, en vain.

Arrivée à destination, on la prit très rapidement en charge. Avec un possible traumatisme crânien, il pouvait y avoir de graves complications. Agir vite, c'était primordial. En l'occurrence, Morgana avait eu beaucoup de chance. Il n'y avait qu'un léger traumatisme de présent et une côte de cassée, ça aurait pu être beaucoup plus grave. Beaucoup beaucoup plus grave. Ca se terminait bien pour elle, parce qu'elle pourrait rentrer à la maison à condition que son compagnon ne la surveille. Tout ce que la brune voulait, c'était de retourner sur le terrain pour envoyer cet enfoiré en taule.

Allongée sur un lit, on soignait sa blessure à la tempe. Il n'y aurait pas besoin de points de suture, par chance. Ce n'était pas assez profond, bien que ça ait beaucoup saigné. Elle s'en sortait bien, alors elle profita d'une seconde pour fermer les yeux. Sa tête était encore très douloureuse et elle refusait toute médicamentation qui l'empêcherait de donner le sein à Rose, alors il fallait qu'elle fasse avec la douleur.

Quand William lui adressa la parole, la jeune femme rouvrit ses yeux clairs et les posèrent dans ceux de son compagnon. Elle attendit que l'infirmière ne quitte la pièce, avant de pouvoir répliquer.

- Que voulais-tu que je fasse ?, demanda-t-elle d'une voix assez basse, chaque son un peu trop fort la faisait grimacer de douleur. Il allait s'enfuir, il fallait que je fasse quelque chose. Je ne pouvais pas attendre les bras croisés, en sachant tout ce qu'il avait pu faire.

Elle soupira, elle savait ce qu'il allait dire. Qu'elle aurait dû attendre, qu'elle aurait pu se faire tuer, qu'elle n'avait pas mise de gilet par balle, qu'elle avait été inconsciente, qu'elle aurait dû obéir à ses ordres, etc. Spoiler alerte, Morgana vivait auprès de William, elle le connaissait presque aussi bien qu'il la connaissait. Et il savait que les affaires concernant les enfants, ça la rendait dingue. Surtout depuis qu'ils avaient eu un bébé, il y a quelques mois.

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Jeu 20 Mai - 9:28


It’s the only way to save them

Morgana & William


L’infirmière qui s’occupait de nos blessures superficielles, une fois terminé, décida de s’éclipser pour aller voir d’autres patients, et probablement pour nous laisser dans notre discussion. Je croisais le regard de Morgana, écoutant sa plaidoirie qui me fit bouillir le sang.

- Ce que je voulais que tu fasses ?! Attendre, comme c’était prévu !

Je me levais et faisais les cent pas dans la salle, atterré par la tournure des évènements. Morgana devait savoir tout ce que je pouvais lui reprocher, mais malgré tout, je ne pouvais m’empêcher de les lui dire.

- On se retrouve maintenant à l’hôpital, avec un pédophile en cavale, un break volé et une moto cassée ! T’as raison, on est vraiment avancé maintenant !

Je lâchais un soupire, avant de me poster devant Morgana, ne pouvant m’empêcher de hausser le ton. Je lui en voulais d’avoir pris ce risque, sans qu’elle ne soit certaine de tourner la situation à son avantage.

- Tu es sous mes ordres ! Je donne une consigne, tu obéis, c’est pourtant clair ! Le jour où tu seras capitaine, là, tu feras ce que bon te semble, et tu pourras me donner des ordres ! Mais à l’heure actuelle, JE suis ton supérieur hiérarchique !

Mes mots étaient durs, j’en avais conscience. Mais c’était la stricte vérité. Si tout le monde, à son niveau, décide de n’en faire qu’à sa tête, on ne pourra jamais avancer. Et je me retenais de lui dire à quel point elle avait été inconsciente, que j’avais eu peur pour elle, que la voir étendue sur le sol, dans cette usine désaffectée, m’avait donné le sentiment de la perdre. Je me retenais de lui dire tout ça, car cette crainte avait été décuplée du fait que j’étais terriblement amoureux d’elle. Ce qui comptait, à l’heure actuelle, ce n’était pas notre lien personnel, mais le professionnel.

- Le commissaire général et celui de la section de Manhattan m’attendent. Maintenant, faut qu’on trouve un moyen d’intercepter ce connard. , fulminais-je en me dirigeant vers la porte.

Je savais que j’allais devoir rendre des comptes au commissaire général. Et il était hors de question de leur expliquer que Morgana était en tord dans toute cette histoire. Elle est sous ma responsabilité, sous mon autorité. Et pour avoir agit de nombreuses fois comme Morgana, même si la plupart du temps, c’était à notre avantage, ce retournement de situation allait être vue comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Avant de sortir de la pièce, je me retournais vers Morgana, le regard rouge de colère. « Et que ça soit bien clair : tu ne prends plus ce genre d’initiative. Ca aussi, c’est un ordre, et TU obéis ! Si tu n’es pas capable de gérer tes émotions, je te retire de l’enquête ! Je me suis bien fait comprendre ?! »

Si nous voulions tous la peau de ce connard, nous devions agir comme des agents du NYPD, et laisser notre crainte de parents de côté.

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Jeu 20 Mai - 15:13
- C'est l'hôpital qui se fout de la charité, répliqua-t-elle d'un ton froid mais relativement calme, elle ne voulait pas rentrer dans son jeu et s'énerver comme il le faisait. Combien de fois, as-tu dérogé aux règles avant d'être lieutenant ?

La brune savait qu'elle jouait avec le feu, elle savait qu'elle n'avait qu'elle ne devrait pas dire ça mais elle était énervée. Enervée qu'il lui fasse la morale de la sorte, parce qu'au fond il avait raison. Elle aurait dû attendre et obéir aux ordres, mais cette affaire la rendait dingue. Toute l'équipe avait travaillé d'arrache pieds, mais Morgana avait mis les bouchées doubles. Elle était toujours très impliquée dans son travail, mais cette affaire comptait encore plus. Toucher à des enfants, ça la dégoûtait. Ca la mettait en colère et c'est cette même émotion qui l'avait poussé à agir de la sorte. A désobéir, quand elle était toujours d'accord avec les ordres. A ne pas écouter, à raccrocher aux nez de son supérieur et refuser ses ordres.

Morgana laissa William s'énerver tout seul, de toute manière sa tête était trop douloureuse pour qu'elle puisse débattre de cette situation. Et même s'il avait raison, même si elle aurait dû écouter les ordres ; elle avait suivi son instinct. Elle savait qu'elle devait agir, qu'elle devait essayer de l'attraper. Les voitures du NYPD étaient dotées de GPS, donc s'il restait avec celle-ci, il serait facile à rattraper. Alors que s'il était parti sans laisser de trace, ils n'auraient eu aucun indice. Rien. Nada. Le vol de sa voiture n'était pas intentionnel, parce qu'elle aurait voulu l'attraper à la place ; mais ça restait une piste. Qui l'avait menée à l'hôpital, malheureusement.

- Bien, lieutenant, répondit-elle sur ce même ton froid. Elle détestait qu'il lui parle de la sorte, parce qu'elle savait qu'il y avait une part de personnel dans ses paroles. Il n'aurait pas été aussi dur avec un autre, il ne se serait pas énervé de la sorte et elle savait qu'il se permettait d'être aussi dur, parce qu'ils avaient un lien personnel. Et s'il ne faisait pas assez confiance en son sergent pour agir, ça voulait dire qu'il ne lui faisait pas assez confiance tout court.

Elle laissa William partir, sans le poursuivre. De toute manière, elle était encore gardée en observation quelques heures. Quand elle eut le droit de sortir, elle ne prévint pas son compagnon. Elle n'avait pas envie de lui parler, alors elle appela un taxi pour rentrer. Elle fulmina tout le reste de la journée, s'occupant de Rose
puis des plus grands parce qu'elle avait été les récupérer. Elle savait qu'elle devait se reposer, qu'on lui avait dit de rester calme et de ne rien faire. Impossible de rester calme. Sa tête lui faisait mal et elle était prise de vertige de temps en temps, sa côte cassé la faisait souffrir mais c'était impossible qu'elle reste immobile. Elle était trop énervée, agacée, sur les nerfs, pour ça.

Quand William rentra, Morgana décida de l'ignorer et de ne pas lui parler. De toute manière, il était probablement autant en colère qu'elle. Peut-être avait-il eu du temps pour se calmer. Elle ne savait pas, mais elle avait eu le temps de laisser son énervement prendre de la place et elle ne voulait pas exploser devant les enfants. Alors, elle préféra éviter William et s'occuper d'eux malgré la douleur. Son corps lui sommait d'arrêter, mais il fallait qu'elle s'occupe.

Une fois tout le monde couché et endormi, Morgana resta au chevet d'Angela pendant une heure. Assise au sol, elle regardait le doux visage de sa fille, essayant d'imaginer ce que pouvait ressentir ces parents dont leurs enfants s'étaient fait agresser par ce pédophile. Son estomac se serra, elle avait envie de vomir à l'idée qu'il puisse arriver quelque chose à sa précieuse fille. Elle s'en voulait de ne pas avoir attrapé cet homme, parce qu'il aurait l'occasion de faire du mal à d'autres enfants. C'était sa faute. Et la colère laissa une place à un fort sentiment de culpabilité.

Elle sortit de la chambre, afin de ne pas craquer devant sa fille et partit attraper son oreiller dans la chambre. Elle était déterminée à dormir dans le canapé, parce qu'elle restait énervée contre William malgré tout. Elle s'allongea sur celui-ci, sentant une énorme fatigue l'envahir d'un coup. Sa tête lui faisait horriblement mal, ainsi que sa côte cassée. Elle ferma les yeux un instant, se mordant la lèvre pour se retenir de gémir de douleur.

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Jeu 20 Mai - 16:21


It’s the only way to save them

Morgana & William


Je ne cherchais pas à relever la remarque que me lança Morgana. J’étais trop énervé pour cela. Quand je suis aussi énervé, et elle autant en colère, inutile de tenter d’avoir une discussion un minimum constructive. Oui, j’ai dérogé un bon nombre de fois aux règles, et pas seulement avant d’être lieutenant. Et c’est ce qui m’avait valu de nombreux avertissements. Cela ne signifiait pas qu’elle devait faire de même. Encore moins de se mettre en danger. On a des enfants, elle et moi ! Bon sang ! J’ai l’impression qu’elle l’a oublié !

Je quitte la chambre en lui lançant un regard noir, lorsqu’elle me lance un « Bien, lieutenant » qui traduit plus en « La ferme, tu me soules », qu’autre chose. Je claque la porte, sous la colère, avant de reprendre la route jusqu’au NYPD, en métro. Je déteste le métro. Il y a trop de monde, ça sent mauvais, et c’est terriblement plus long qu’un véhicule. Quelques temps plus tard, je me retrouve dans le bureau du commissaire général, en compagnie de celui de la section de Manhattan.

- Lieutenant O’Connor, il y a une chose qui m’échappe… expliquez-moi pourquoi votre sergent et vous-même avez fini blessés ? Pourquoi on a un pédophile en fuite avec l’un de nos véhicules alors que tout se déroulait parfaitement bien pour que l’on puisse le coffrer ? Et pourquoi on a aussi une moto hors service ?

Je me retiens de lui dire que ça fait trois choses qui lui échappent, et non une seule. Mais je me retiens, car je sais que je suis dans une position fortement délicate. Quoi qu’il en soit, je décide de mentir, d’expliquer que j’étais en compagnie de Morgana, et que je lui ai donné l’ordre d’agir, à mes côtés, sans prendre le temps d’attendre notre équipe. Mais, pour tenter de sauver les meubles, j’avance l’idée de tracer le signal GPS du véhicule volé par l’homme. Le commissaire général croise les bras en me toisant.

- Oh, mais on l’a déjà fait, ça. On a déjà retrouvé le véhicule figurez-vous. Dommage qu’il l’ait abandonné en bord de forêt et qu’il l’ait brûlé !

Je me pince les lèvres, maudissant comme jamais Morgana. « Effectivement, c’est plutôt fâcheux… », trouvais-je à répondre. Le commissaire m’explique, non sans hausser le ton, que ce genre de comportement n’était pas tolérable, que jusqu’à présent, il s’était contentés de me mettre des avertissements et que cette fois-ci, il marquerait le coup. Mon équipe entière fut retirée de l’affaire, et pour ma part, je fus mis à pied pour une durée indéterminée, de probablement plusieurs semaines, avec le rappel qu’avec un tel dossier, mes chances d’évolution était quasi-nulles. Je ne pus m’empêcher de penser qu’à ce rythme-là, Morgana finirait par devenir Capitaine et que je finirais sous ses ordres. Ma foi… si je ne suis pas viré définitivement d’ici-là car visiblement, ça s’approche dangereusement.

Le soir venu, quand je rentrais à la maison, c’était intérieurement dépité. La colère laissait peu à peu place à la frustration. Le fait d’être mis à pied pour une durée indéterminée me touchait réellement. J’aime mon travail. Beaucoup plus qu’on ne pourrait l’imaginer. Mais finalement, si je pouvais retourner dans le passé, je ne changerais pas ma version des faits. Je ne voulais pas que le dossier de Morgana soit entaché, là où le mien est déjà illisible.

Je retrouvais la jeune femme, ainsi que les enfants. Je compris en dix secondes qu’elle m’en voulait toujours et qu’elle était bien décidé à me faire la gueule. Un sentiment d’injustice me cingla. Contrairement à Morgana, cependant, ma colère était redescendue. Du moins en partie. C’était peut-être une bonne chose qu’elle décide de m’ignorer, car si elle haussait le ton, il y aurait fort à parier que la situation repartirait bien vite en conflit. Car oui, elle m’ignorait. Ouvertement d’ailleurs.

- Tu ne devrais pas forcer., tentais-je alors que je la sentais douloureuse, tandis qu’elle s’occupait des enfants. Après tout, elle avait une cote cassée, et divers hématomes. Morgana ne pris même pas la peine de me répondre, ce qui n’échappa pas à Stan et Gabriel qui l’observèrent avant de tourner les yeux vers moi, le regard interrogateur. Autant dire que l’ambiance du repas n’a jamais été ainsi, aussi glacial et flippant. Vous avez déjà vu Morgana utiliser son couteau et vous lancez un regard noir ? Ouais, et bien elle sait exactement où se trouve ma carotide. Alors mieux vaut faire profil bas à cet instant précis.

S’il y a bien un truc que je ne supporte pas, c’est d’aller me coucher fâcher avec Morgana. Je sais déjà que je vais passer une nuit de merde, sans parler du fait que je suis toujours aussi dégouté d’être mis à pied. Je n’en ai même pas parlé à la jeune femme, car elle n’était absolument pas ouverte à la discussion. Après une bonne heure passée dans la chambre d’Angela – et je savais parfaitement à quoi elle pensait, elle arriva dans la chambre pour récupérer son oreiller, signe qu’elle ne comptait pas dormir avec moi. Je levais les yeux au ciel, exaspéré. Je finissais par me lever et aller dans le salon. Je n’avais pas envie de me battre. Vraiment pas.

- Si tu ne veux pas dormir avec moi, va au moins dans le lit. T’es blessée. Je vais prendre le canapé. , lui lançais-je à voix basse, pour ne pas réveiller les enfants.


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Jeu 20 Mai - 17:17
Morgana allait répondre à William d'une manière cinglante, avant d'ouvrir les yeux et de voir dans son regard qu'il n'était pas là pour se battre. Il avait l'air bien plus calme qu'elle ne l'était. Elle avait passé sa journée à cogiter et celle-ci n'était pas descendue. Un peu, quand même. L'heure qu'elle avait passé dans la chambre d'Angela à la regarder dormir, ça l'avait fait un peu redescendre en tension.

La jeune femme soupira doucement, passant une main sur son visage.

- Je vais dormir sur le canapé, et pas besoin d'insister, répondit-elle en essayant de prendre une voix plus calme et un ton moins dur.

Elle regarda William faire demi-tour, sachant qu'insister ne ferait que l'agacer. Elle avait décidé qu'elle dormirait sur le canapé, alors elle dormirait sur le canapé. Point. Néanmoins, il fallait qu'ils parlent. Et bien qu'elle n'en ait pas envie, parce qu'elle détestait se disputer avec lui, c'était nécessaire de le faire. Il ne fallait pas qu'ils restent sur des non dit.

- William ?, dit-elle pour le faire se retourner. Quand ce fut chose faite, elle posa son regard clair sur le sien et posa sa main sur la place à côté d'elle sur le canapé, désormais assise. Viens.

Elle attendit qu'il s'installa à ses côtés, restant silencieuse un instant. Elle soupira doucement.

- J'ai appris que tu étais mis à pied, murmura-t-elle doucement. Quand il eut un semblant d'air surpris, elle haussa un sourcil. Ne s'attendait-il pas à ce qu'elle soit mise au courant ? Quoi ? N'ai pas l'air surpris, on m'a prévenu.

Elle secoua légèrement la tête, posant sa main sur la sienne pour la serrer.

- Je suis désolée, c'est de ma faute. J'irai parler au commissaire, tu ne devrais pas être puni pour un choix que j'ai pris.

Bien sûr qu'il y avait des tensions, aujourd'hui. Bien sûr qu'elle avait détesté la manière dont il lui avait parlé à l'hôpital, qu'elle était en colère qu'il ait essayé de l'empêcher d'arrêter ce type. Malgré tout ça, il n'avait pas à payer pour ses erreurs. Surtout quand son erreur laissait un pédophile en liberté. Elle se sentait terriblement coupable pour ça. Il était dehors, sûrement à faire du mal à d'autres enfants. Ca la rendait malade, de savoir ça.

La brune soupira de nouveau, tournant légèrement la tête. Elle avait cru faire quelque chose de bien, parce qu'elle s'était laissé aveugler par son instinct maternel. Tout son corps criait de poursuivre cet homme, ça la rendait malade qu'il puisse s'échapper sous ses yeux. Elle n'avait pas supporté cette idée. C'est comme si son cerveau avait commandé à ses jambes d'y aller, de courir dans le danger pour attraper ce salop. Elle n'avait pas réussi à se contrôler.

- Je sais que j'aurais dû t'écouter, mais ça me rendait folle d'être seule et de ne pouvoir rien faire.

Elle soupira, osant admettre ses tords. C'était important, de pouvoir admettre qu'on avait fait quelque chose de mal. Ce qu'elle avait pensé être bien, s'était avéré devenir quelque chose qui mettait beaucoup de personnes dans une mauvaise situation. Et ça la bouffait.

- Je n'arrêtais pas de penser à Angela. Il s'attaquait aux enfants de son âge et... et je n'arrêtais pas de me dire que si je ne l'attrapais pas, il pourrait s'en prendre à elle.

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Jeu 20 Mai - 17:54


It’s the only way to save them

Morgana & William


Morgana est tellement têtue lorsqu’elle s’y met. Elle préfère dormir dans le canapé et avoir mal, uniquement pour me faire chier. Je trouve ça stupide, mais je garde ma réflexion pour moi, car je suis lassé de ma journée et que je n’ai pas envie de me battre avec elle. Je me contente donc de hocher la tête, accompagné d’un « Ok, fais ce que tu veux. », avant de tourner les talons, dans le but de repartir. Il est inutile d’insister, elle ne changera pas d’avis, et cela n’aurait que pour conséquence de nous engueuler, une fois de plus.

Finalement, je l’entends qui m’interpelle. Je suis surpris, car son ton a changé. Je me tourne vers elle et croise son regard, le mien interrogateur. Elle vient de s’asseoir sur le canapé et me fait signe de prendre place à ses côtés. J’hésite clairement, car je n’ai pas envie de devoir partir dans de grandes explications. Je suis fatigué de cette journée de merde. Mais finalement, je m’assois à mon tour et l’écoute prendre à nouveau la parole. Je suis surpris qu’elle sache que je suis mis à pied, et qu’elle ne m’en parle que maintenant. C’est étrange. Je ne réponds cependant pas, et la laisse continuer. Quand elle m’explique qu’elle ira parler au commissaire, je secoue négativement la tête.

- C’est inutile. Tu seras mise à pied à ton tour, et ça prouvera que j’ai menti ouvertement à mes supérieurs hiérarchiques. Donc à moins que tu aies envie de te faire des vacances forcées, on s’en tient à ma version : c’est moi qui aie donné l’ordre d’y aller. , lui répondis-je calmement.

Je pose mon regard sur la main de Morgana qui vient serrer doucement la mienne, puis penche la tête en arrière et ferme les yeux un instant. J’ai l’impression d’être une boule de nerf, un électron libre. Cependant, j’écoute tout de même chacune de ses paroles. Elle me parle d’Angela. Enfin. Depuis le début, je sais que le véritable problème, ce qui la touche le plus profondément, c’est qu’elle a une fille de l’âge des victimes de ce pédophile.

- Je sais tout ça. Je te connais par cœur. Seulement… Angela va bien, d’accord ?, lui répondis-je sur un ton calme, pour tenter de la rassurer, mes yeux bleus plongés dans les siens. « Moi aussi j’y ai pensé, forcément. Mais chacun de nos enfants vont bien. Et personne ne s’en prendra à eux. » Car si cela était le cas, là, je ne répondrais plus de rien. Je sais que je me laisserais guider par la colère et ma soif de vengeance. Bien évidemment, j’ai imaginé ce type toucher à un cheveu d’Angela, et ça me rendait fou, j’avais envie de tout casser. Mais on ne peut pas réagir ainsi.

- Le fait que tu aies désobéi à mes ordres, oui, ça m’a énervé. Mais ce qui m’a rendu le plus fou, c’est l’idée qu’il ait pu t’arriver quelque chose. Tu sais ce que j’ai ressenti quand je t’ai vu étendue sur le sol, inconsciente ?

Je l’observe longuement. Ca m’avait détruit. J’ai vraiment cru, l’espace d’un instant, qu’elle était morte, que je n’avais pas été assez rapide pour venir la sauver. Et je ne voulais plus ressentir cette peur.

- Je sais que cette histoire t’a touché, parce que t’as pensé à Angela. Mais pense à elle différemment. T’es entrée là-dedans, seule, sans gilet par balle. Si ça avait vraiment mal tourné, comment j’aurais pu expliquer à Gabriel qu’il aurait dû faire un nouveau deuil ?

Si mon ton est calme, mes mots sont forts. Mais je sais qu’ils toucheront Morgana.

- On n’a plus le droit de prendre des risques comme ça. Tu es indispensable à la vie de six personnes, uniquement sous ce toit. Ne l’oublie jamais.


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Jeu 20 Mai - 18:43
Morgana préféra ne pas insister, quand il lui indiqua qu'il fallait s'en tenir à sa version. Il est vrai que d'avoir menti à ses supérieurs hiérarchique pourrait avoir des conséquences peut-être plus graves qu'une mise à pied. Il valait mieux qu'ils en restent sur cette version, bien que ça ne plaisait pas à Morgana qu'il soit mis à pied à cause d'elle.

Ces dernières semaines, Morgana s'était montrée extrêmement protectrice en la personne d'Angela. Elle était une boule de nerf, prête à sauter sur la moindre personne qui osait toucher sa fille. Bien sûr que les affaires sur les enfants, ça l'avait toujours particulièrement touchée...mais cette fois, c'était différent. Peut-être le fait d'être de nouveau mère, d'avoir accouché il y a peu de temps ; ça avait tout changé. D'ailleurs, sa gestion des émotions était une catastrophe. Elle se trouvait différente depuis son accouchement. Les premières semaines, il lui arrivait de passer des rires aux larmes à cause de la chute brutale des hormones de grossesses. Ca s'était amélioré, mais elle avait le sentiment que ses émotions s'étaient décuplées. Elle n'aurait jamais agit de la sorte, avant la naissance de Rose. Elle aurait gardé son calme et son professionnalisme, elle aurait fait la part des choses et n'aurait pas ramené le travail à la maison, comme elle l'avait fait en surprotégeant Angela.

- Je sais, répondit-elle doucement. Je sais qu'elle va bien mais... Elle fonça les sourcils, comme si elle cherchait les mots qu'il fallait, silencieuse pendant un instant. Je n'arrivais pas à contrôler ma peur. J'avais toujours besoin de garder un oeil sur elle, parce que l'imaginer entre les mains de ce malade, ça me rendait dingue.

Ca l'avait rendue tellement anxieuse ces dernières semaines et William qui la connaissait si bien ne l'avait pas retiré de l'enquête, elle se demandait pourquoi. Il avait bien dû voir dans quel état ça la mettait, bien qu'elle ait toujours gardé son professionnalisme jusque là.

Bien sûr qu'elle avait compris qu'il y avait quelque chose de personnel, dans la réaction de William. C'était évident. Mais... elle ne l'avait pas vu de la sorte, elle n'y avait pas pensé. Soudainement, ça la frappa. Liam. Ca lui rappelait exactement ce que Liam avait fait, il y a neuf ans. Ca lui rappelait ce qu'elle avait ressenti, quand il était rentré dans cet entrepôt et qu'il n'en était jamais ressorti. Ils s'étaient disputés, de la même manière que William avait levé le ton pour qu'elle n'aille pas dans cette usine. C'était une enquête qui les avait secoués, qui avait fait agir Liam irréfléchie. Comme Morgana. Et ça la renvoyait à des souvenirs douloureux, comme la douleur de ses genoux qui se cognaient sur l'asphalte alors qu'elle se laissait tomber aux côtés de Liam. Il respirait à peine, une flaque de sang s'était formée autour de lui. Elle essayait d'appuyer sur la plaie, mais c'était trop tard. Et elle hurlait de toutes ses forces, avec désespoir. Elle avait pleuré sur son corps, pour apprendre des années plus tard qu'ils avaient réussi à le réanimer dans l'ambulance. Il était revenu dans sa vie, pour re disparaitre. Bien qu'elle sache qu'il était vivant, ce souvenir restait gravé dans sa tête. Alors, elle pouvait comprendre ce que William avait ressenti. Elle espérait ne jamais avoir à le vivre avec son nouveau compagnon.

- Oui, je sais ce que ça fait. Ton coeur s'est serré de douleur tellement fort que tu as cru mourir, répondit-elle en décrivant ce qu'elle avait ressenti le jour où elle avait "perdu" Liam, la gorge nouée d'émotion et les yeux fixant un point dans le vide. Quand elle sortit de sa bulle, son regard croisa celui de William. Ils brillaient de tristesse, sans qu'il y ait de larme pour autant. Je suis désolée de t'avoir fait vivre ça.

Elle ressentait une vraie culpabilité à l'idée qu'il ait ressenti ça, parce qu'elle savait à quel point cette sensation pouvait être douloureuse. Et l'idée qu'il ait à annoncer sa mort aux enfants et à vivre un deuil comme elle avait dû le faire, de faire revivre cette épreuve à Gabriel, l'idée que Rose ait à vivre sans connaître l'un de ses parents comme Angela avait dû le faire... ça la rendit malade d'imaginer tout ça. Son coeur se serrait douloureusement dans sa poitrine. Elle se mordit la lèvre, prenant une inspiration douloureuse, avant de se retourner un peu plus vers William et de passer ses bras autour de lui, de blottir sa tête dans son cou.

- Je suis désolée, Will, murmura la brune, sa voix se brisant de tristesse. Ca lui rappelait beaucoup de souvenirs, pas forcément les meilleurs. Les mots qu'il avait utilisé l'avaient frappés.

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Jeu 20 Mai - 19:12


It’s the only way to save them

Morgana & William


Oui, j’aurais pu retirer Morgana de cette affaire. mais je ne l’avais pas fait, car je sais qu’elle m’en aurait voulu de la penser trop faible pour faire la part des choses. Car quand il s’agit de nos enfants, on peut tous faire preuve d’une extrême faiblesse. Finalement, je me dis que j’aurais peut-être dû, effectivement, l’écarter de cette enquête, car la façon dont elle couvait Angela depuis quelques semaines, prouvait qu’elle ramenait le travail à la maison. Mais, le commissaire général avait pris la décision pour nous : l’affaire avait été remise entre les mains d’une autre équipe. J’espérais qu’ils finiraient par mettre la main sur cet individu.

- Tu sais, tu ne pourras pas arrêter tous les pédophiles de la région. Comme on ne pourra pas arrêter tous les racistes.

Je faisais bien évidemment référence à Saeed, qui, du haut de ses cinq ans, essuyait déjà des remarques racistes, à l’école, du fait de ses origines afghanes. Alors oui, on peut se battre pour tenter de rendre le monde meilleur, mais malheureusement, on ne peut pas changer les plus stupides et les plus fous.

Comme je l’avais espéré, mes paroles avaient eu de l’effet sur Morgana. Oui, j’avais été dur cet après-midi avec elle. Car je suis ce genre de personne qui crie et qui s’énerve, lorsqu’il a peur. Et là, j’ai eu peur. Je renvoyais malgré moi la jeune femme a des souvenirs douloureux. Mais c’était la seule façon pour qu’elle comprenne. Et si je voulais tant que cela s’imprime dans son esprit, c’est parce que je voulais m’assurer qu’elle ne reprendrait plus jamais ce genre de risque. Car des risques, nous y faisons face tous les jours à notre travail. Je sais que l’un comme l’autre, nous ne voudrons jamais nous réorienter professionnellement, car nous sommes trop attachés au terrain. Mais nous pouvions faire en sorte de prendre toutes les précautions nécessaires pour rentrer chaque jour à la maison, et voir nos enfants grandir.

Quand Morgana m’expliqua à sa façon, ce qu’elle avait ressenti lorsqu’elle avait été confrontée à cette situation avec Liam, je compris qu’on vivait tous les choses un peu différemment. Pour ma part, j’avais réellement cru sentir le sol se dérober sous mes pieds. Ma vision était devenue floue, à cause de la panique et de l’adrénaline. Et paradoxalement, j'avais eu le sentiment que mon cœur s’était arrêté de battre, comme si j’étais vide de tout.

Alors elle me demanda pardon, passa ses bras autour de moi et vint blottir son visage dans mon cou. Une larme coula le long de ma joue. Mon coeur battait vite. Je la sentais contre moi, elle et sa peau chaude, pleine de vie. Ce contact m’apaisa immédiatement. Je la serrais doucement contre moi, pour ne pas la blesser, à cause de sa côte cassée. La mise à pied semblait bien insignifiante face à tout le reste.

- Je t’aime tellement… si tu savais comme je t’aime…, murmurais-je, ma tête posée contre la sienne. Je ne voulais plus la quitter. J’avais besoin de sentir son coeur battre. Et je compris une chose : je calmerais moi aussi mon impulsivité. Si je m’étais grandement calmé depuis l’arrivée de Saeed dans ma vie, car je refusais que mon fils grandisse sans son père, désormais, Morgana, Stan, Angela et Gabriel comptaient sur moi. Je ne vivais plus pour moi-même, comme je l’avais fait pendant tant d’années. Et je compris, mieux que jamais, quand j’entendais que pour un enfant, on se doit d’être fort et de prendre sur soi. On ne peut plus tout envoyer en l’air. Ni pour eux, ni pour la personne que l’on aime.

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Jeu 20 Mai - 22:57
Morgana ferma les yeux, alors qu'ils s'étreignaient en silence. Dans la manière dont William la serrait et dont il posait sa tête contre la sienne, la jeune femme sentait qu'il avait besoin de ce contact. Il avait eu peur, il cherchait à sentir son corps vivant contre le sien. Sa peau chaude contre la sienne. Il semblait y trouver du réconfort et Morgana n'eut pas le courage de s'écarter. De toute manière, elle était trop bien. Blottie dans ses bras, ces longues étreintes faisaient parties de ses préférées. Ses mains passèrent dans ses cheveux qu'elle caressa avec beaucoup de délicatesse, beaucoup de douceur.

- Je t'aime, murmura-t-elle doucement, sentant une larme de William tomber sur sa peau. Elle continua de caresser ses cheveux, essayant de lui apporter du réconfort. Je suis là, je vais bien.

Elle tourna légèrement la tête pour embrasser sa joue, réalisant à quelle point leur relation avait changée depuis la naissance de Rose. Ils avaient toujours été proches, mais ils étaient passé à une étape supérieure. Celle où ils se rendaient compte qu'ils ne pourraient pas vivre l'un sans l'autre.

- Je te promets de faire attention à l'avenir, parce qu'elle était prête à lui faire toutes les promesses possibles s'il pouvait être rassuré.

La brune termina cette étreinte, lui offrant un doux sourire avant de se lever et de lui tendre la main.

- Aller viens, on sera mieux au lit.

Elle serra sa main dans la sienne, lorsqu'ils eurent un contact ensembles. Debout, devant elle, la jeune femme le regarda un instant et se perdit dans son regard. Elle ne pu s'empêcher de sourire, parce qu'elle n'aurait jamais pensé que sa vie prendrait ce tournant. S'il y avait quelque chose qu'elle n'imaginait pas, c'était de retrouver le bonheur. D'être heureuse, apaisée, amoureuse. Quand on l'avait fait travailler avec William, elle n'aurait jamais pensé qu'elle trouverait sa moitié en lui. Comme chacun de ses partenaires à l'époque, elle avait essayé de le repousser. Elle avait tout essayé, jusqu'au jour où elle avait compris qu'il ne s'en irait pas. Elle lui avait laissé une place dans sa vie et elle ne regrettait rien. Il lui avait permis de guérir, il lui donnait une vie paisible et remplie de joie. Elle était reconnaissante.

Elle l'attira doucement dans la chambre, afin de se coucher avec lui. A peine arrivée, qu'une certaine Rose se mit à pousser de petits cris. Morgana regarda l'heure, se doutant qu'elle réclamait à manger. Elle ne faisait toujours pas des nuits complète, pour le grand malheur de ses parents.

- Je vais la chercher, dit-elle doucement avant de s'éclipser pour aller prendre Rose.

La brune revint, s'asseyant dans le lit à côté de William. Elle découvrit sa poitrine pour poser le bébé dessus, laissant Rose téter son sein. Morgana souriait. Malgré sa côte douloureuse et sa tête qui battait, elle ne pouvait s'empêcher de sourire à la vue de leur magnifique petit bébé. Elle la regardait avec beaucoup d'émerveillement, heureuse dans son rôle de mère. En la mettant enceinte, William lui avait donné le plus beau des cadeaux.

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Ven 21 Mai - 10:57


It’s the only way to save them

Morgana & William


Je ressentais beaucoup de soulagement. Celui de m’assurer que Morgana était bien là, vivante, contre moi. Mais aussi rassuré de voir qu’elle ne semblait plus m’en vouloir. Nous enterrions la hache de guerre et ça, ça me faisait un bien fou. Je savais que la jeune femme et moi étions bien assez forts ensembles pour surmonter bon nombre d’épreuves. Mais évidemment, quand on se dispute de cette façon, j’ai toujours une crainte de la voir partir. Je sais que c’est stupide, car elle ne me quittera pas pour si peu. Mais une relation n’est jamais acquise. Je sais de quoi je parle. Et c’était bien, à mon sens, de le garder en tête. Ça évitait de s’octroyer trop de droits.

L’entendre me dire qu’elle m’aimait, c’était rassurant. Tellement doux. J’aurais pu la garder des heures, là, dans mes bras. J’adorais ce contact. J’en avais besoin. Quand elle passait sa main dans mes cheveux, de cette façon, je me sentais chanceux et aimé. Cette femme était un don du ciel. Finalement, elle desserra cette étreinte et pris ma main, m’expliquant qu’elle viendrait dormir dans le lit, avec moi, cette nuit. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres. Ce genre de sourire de remerciement, comme s’il signifiait « Merci de ne pas m’en vouloir » et « Merci d’être là. ».

Alors je la suivais dans notre chambre. Finalement, si cette maison était la mienne, j’avais le sentiment qu’elle nous appartenait désormais à tous les deux. Et j’aimais cette idée. Tout le monde semblait s’y sentir très bien. A peine posés dans le lit, Rose fit entendre sa voix. Morgana alla la chercher, alors que je laissais ma tête tomber sur l’oreiller. Quand elle revint avec notre fille, je ne pus retenir un sourire. Couché sur le côté, je regardais Rose téter le sein de sa mère. Je trouvais adorable la façon dont elle s’endormait sur sa poitrine, ses doigts minuscules posés sur sa peau.

- Elle est tellement bien posée qu’elle s’endort., murmurais-je à Morgana, amusé, en caressant la joue de Rose. Dés que je touchais doucement sa joue, elle avait le réflexe de téter à nouveau. Quand Rose termina son repas, je m’occupais de la changer et de la remettre dans son lit. C’est alors qu’Angela apparu, tenant sa peluche dans son petit poing. « Ca va, trésor ? », lui demandais-je d’une voix douce, alors qu’elle secouait négativement la tête. Je m’abaissais à sa hauteur. « Qu’est-ce qu’il y a ? » La petite fille m’expliqua qu’elle avait froid, puis chaud, puis froid, et qu’elle ne se sentait pas très bien. Je touchais son front et constatais qu’effectivement, elle semblait avoir de la fièvre. « Je peux faire dodo avec vous cette nuit ? » Je la pris dans mes bras et l’embrassais sur la joue. « Bien évidemment. Mais déjà, je vais t’apporter quelque chose pour la fièvre. Tu vas rejoindre ta maman ? » Elle hocha la tête, frottant ses yeux avec ses petits poings. J’esquissais un sourire et l’emmenait dans la chambre, sous le regard étonné de Morgana. Je lui expliquais donc qu’elle avait de la fièvre et je revins quelques minutes plus tard dans la chambre avec ce genre de médicament rose en gel pour les enfants, dans un verre, dilué avec de l’eau. Je revenais dans le lit et donnais le verre à Angela afin qu’elle le boive.


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Ven 21 Mai - 23:25

Rose tétait tranquillement, commençant à ralentir le rythme et à s'assoupir. La jeune maman caressait son dos avec douceur, ce que le jeune bébé aimait beaucoup. Morgana regardait ses petits doigts posés sur sa poitrine, son nez qu'elle fonçait légèrement et ses yeux lourds de fatigue. C'était un bébé relativement calme et posé, qui était facile à vivre et à gérer. Il y avait une grande part de plaisir à la voir évoluer chaque jour, parce qu'il n'y avait que peu de problèmes avec elle. Le seul soucis notoire, c'était qu'elle ne faisait toujours pas ses nuits. Morgana était pressée d'avoir une nuit complète, mais ne voulait pas voir son bébé grandir. Elle voulait qu'elle reste comme ça, avec ses dix minuscules doigts et son tout petit nez.

- On a de la chance d'avoir un bébé calme, murmura-t-elle avec un léger sourire sur le visage, qui s'agrandit en voyant Rose se remettre à téter quand son père toucha sa joue. Il fallu de longues minutes, avant qu'elle n'ait terminé et que ses yeux redeviennent lourds. Morgana déposa leur bébé, dans les bras de William pour qu'il retourne la coucher. Elle s'allongea correctement dans le lit, essayant de trouver une position confortable pour ne pas être trop gênée par sa côte. Quand ce fut fait, elle ferma ses yeux. Elle se sentait vraiment fatiguée et sa tête lui faisait mal, mais apparemment le karma voulait la punir de son erreur et William revint dans la chambre avec une Angela fiévreuse. Morgana tendit ses bras, pour que sa fille vienne s'y glisser et embrassa son front chaud.

- Je ne me sens pas bien, maman, sanglota la petite fille.
- Je sais, trésor. Je sais.

Morgana caressait ses cheveux, tandis qu'Angela chouinait. C'était une enfant fragile, qui attrapait le moindre virus. C'était une petite fille active, pleine de vie et la voir aussi abattue, ce n'était pas habituel. Morgana n'aimait pas ça et quand William revint, elle le remercia du regard. Il prenait soin de ses enfants comme s'ils étaient les siens. Elle était chanceuse, qu'il leur fasse une place dans son coeur de cette manière. Il avait beau être leur beau-père, elle savait qu'il prenait de plus en plus la place d'un père aux yeux d'Angela. Et ça convenait parfaitement à Morgana, si ça rendait sa fille heureuse que ce soit le cas. Les gènes ne faisaient pas les familles, deux humains qui s'aiment suffisaient largement. Et c'était le cas, Angela regardait William avec de grands yeux admiratifs et pleins d'amour.

La petite fille prit le médicament sans broncher, se blottissant entre les deux adultes pour se reposer. Elle releva ses yeux bleus pour regarder l'homme, les yeux vitreux parce qu'elle n'était pas en forme.

- Will ?, murmura-t-elle doucement. Je peux t'appeler papa ?

Morgana mordilla sa lèvre, émue par cette demande. Elle n'avait jamais rien entendu d'aussi adorable, touchée par l'idée que sa fille veuille lui donner un titre si important à ses yeux.

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Mar 25 Mai - 20:18


It’s the only way to save them

Morgana & William


Quand Angela me demanda si elle pouvait m'appeler "papa", mon cœur loupa un battement. Je ne sus pas quoi répondre à cet instant précis. J'aime Angela. Je l'aime comme si elle était ma propre fille. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Pour tout avouer, lorsque j'aime, c'est à deux mille pourcent. J'aime à un point si fort que, pendant longtemps, j'ai cru que je ne pouvais pas décupler mon amour. Ça a commencé avec Stan. Ce gosse, je l'ai aimé dès le jour où je l'ai tenu dans mes bras. Je me suis battu, corps et âme pour lui. Il n'était pas mon fils biologique, mais c'était tout comme. Comment pouvais-je aimer un autre enfant aussi fort que lui ? Ca me paraissait impossible. Puis Saeed est entré dans ma vie. J'ai alors compris que je pouvais tout donner pour mon fils, mais aussi pour Stan et que finalement, mon amour pour le petit garçon de cinq ans n'avait pas amoindri mes sentiments pour l'adolescent. Puis il y a eu Gabriel, Angela, puis Rose. Aujourd'hui, je n'ai plus une seule raison de vivre. J'en ai six. Cinq enfants, et une compagne merveilleuse. Tous, sans exception, sont des personnes pour qui je déplacerais des montagnes. Je les aime tous, de manière inconditionnelle. Alors entendre Angela me demander une telle chose, ça me touche, au plus profond de moi-même.

Mais elle a déjà un père. Morgana et moi savons que Liam est toujours en vie. Je sais que je peux représenter une figure paternelle pour les enfants de la jeune femme. Mais, est-il question de prendre la place d'un autre ? Ce n'est pas dans mon intention. Alors mon réflexe est de poser mon regard sur Morgana. J'ai besoin de savoir ce qu'elle en pense, avant de répondre quoi que ce soit à Angela. J'ai besoin de m'assurer qu'elle ne voit pas cela d'un mauvais œil. Et ça n'a pas l'air d'être le cas. Elle sourit à sa fille avec une tendresse infinie, et je comprends qu'elle est d'accord avec cela.

Alors je repose mes yeux bleus sur la fillette et lui adresse un beau sourire. Je tends les bras vers elle et elle vient se blottir contre moi, dans le lit.

- Je t'aime tu sais ? Je t'aime très fort, princesse. Toi et ton frère.

Si j'ai toujours sû une chose, c'est que les liens du sang ne sont pas ce qu'il y a de plus importants. Elle me regarde avec ses grands yeux et sourit à son tour, même si la fatigue se lit sur son visage.

- Alors oui, tu peux m'appeler papa, si tu veux. Parce que même si on a pas le même sang qui coule dans nos veines, pour moi, tu restes ma fille.

Je la serre doucement contre moi. Elle se blottit dans les miens, pour un long câlin. Oui, j'aime cette fillette. Finalement, aujourd'hui, j'aime à douze mille pour cent.

Angela finit par s'endormir. Je suis couché sur le côté. Sa tête est posée sur mon bras. Je caresse machinalement ses cheveux, ce qui semble l'apaiser. Je l'observe longuement. J'aime regarder les enfants dormir. Rien ne me paraît si doux. Finalement, je pose mes yeux bleus sur Morgana. Le bras tendu, je prends sa main dans la mienne, et caresse ses doigts avec les miens. Décidément, cette femme aura changé ma vie, du tout au tout. Pour le meilleur.

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Jeu 27 Mai - 23:26
Angela s'endormit dans les bras de William, un sourire s'étirait sur son visage endormi et ce, malgré les sourcils foncés. La fillette avait gagné un papa ce soir, ce qu'elle n'avait jamais eu. Liam s'était caché pour échapper à des criminels, il s'était fait passer pour mort avant même de pouvoir rencontrer sa fille. Il avait brisé des coeurs, laissant une famille en deuil. Des enfants en manque d'une figure paternelle, une femme désemparée. Il était bien revenu, mais il était reparti. Morgana n'avait pas eu le coeur d'en parler aux enfants, que pouvait-elle leur dire ? Que leur père était en vie, qu'il leur avait menti pendant huit ans et était reparti sans même venir les voir ? Elle savait que ce secret ferait de nouveau surface, qu'ils lui en voudraient un jour...mais c'était au dessus de ses forces, elle n'avait pas eu le courage de leur briser le coeur. Surtout quand leur petite famille se développait, qu'ils s'attachaient à William et trouvaient une figure paternelle en lui. Ils s'épanouissaient tous les deux, dans cette famille recomposée et ils semblaient heureux. Elle n'avait pas envie de tout détruire. Surtout quand Angie s'endormait, la tête posée sur le bras de Will et qu'elle souriait de pouvoir l'appeler papa, alors qu'elle combattait une fièvre.

Morgana regarda longuement sa fille, caressant la joue de la brunette. Celle-ci dormait à poing fermés, le médicament semblait faire effet et l'apaiser. La jeune femme était soulagée de voir qu'Angela réussissait à se reposer un peu. C'était une chance qu'ils soient tous les deux à la maison le lendemain, si elle était trop malade pour aller à l'école.

Ses doigts quittèrent la joue de la fillette, pour rejoindre la main de William. Son regard croisa le sien et elle offrit un sourire à son compagnon. Morgana entrelaça ses doigts aux siens, avant de poser sa main à ses lèvres et de déposer un baiser dessus à défaut de pouvoir embrasser ses lèvres.

- On devrait essayer de dormir, chuchota-t-elle pour ne pas réveiller Angela dont le sourire s'était transformé en une moue. Elle semblait ne pas être en forme, ce qui inquiétait la jeune mère. Celle-ci éteignit la lumière, après avoir lancé un dernier "je t'aime" à son bien aimé.

Morgana ferma ses yeux, s'endormant avec beaucoup de facilité. Cette journée avait été tellement épuisante et malgré la douleur qui irradiait dans son corps, la jeune femme était au bout du rouleau. Il n'y avait aucun doute que la peine la réveillerait pendant la nuit...et pourtant ce ne fut pas ça. Angela pleurait, secouant doucement William en tremblant.

- Papa... disait-elle entre deux sanglots. Papa, je me sens pas bien...

Morgana allait demander à Angela ce qu'il y avait, quand elle entendit Rose pleurer et elle fonça ses sourcils. Il était deux heures du matin, pas du tout une heure pour son biberon. Quelque chose clochait.

- Je te laisse avec papa, mon ange, dit-elle en embrassant son front qu'elle trouva brûlant. Il va s'occuper de toi.

La jeune femme lança un regard inquiet à William, avant de s'éclipser dans la chambre de Rose qui pleurait à chaudes larmes. Ses petites joues étaient rouges et quand Morgana la prit dans ses bras, elle sentit la chaleur irradier de son petit corps. Rose était fiévreuse, comme Angela. Etait-ce pour la même raison ? Il fallait qu'elle trouve la raison pour laquelle son bébé était dans cet état. Son premier instinct, fut de chercher si le nourrisson avait les signes d'une dent qui faisait son apparition. C'était souvent le cas chez les jeunes bébés. Elle vérifia tout, avant de soupirer de soulagement lorsqu'elle se rendit compte qu'une petite dent faisait son apparition et mettait le bébé dans tous ses états. Il fallait d'abord faire baisser la température et apaiser la douleur. Ca passa par un médicament et un bain, essayant de tout faire pour la calmer. Ca ne marchait pas, ses cris redoublant. La température semblait baisser, néanmoins. Morgana retourna dans la chambre de son bébé, s'installant dans le rocking chair et faisant du peau à peau pour essayer de la calmer, se balançant doucement et chantant avec calme. Il fallu une heure pour que le bébé ne se rendorme dans les bras de sa mère. Morgana espérait que William n'avait pas trop de problème avec Angela, qu'elle allait bien. Avec les pleurs de Rose, elle n'avait pas eu le temps de retourner dans la chambre.

Elle continua de bercer Rose, n'osant pas bouger. Elle avait eu tellement de mal à la rendormir qu'elle continuait encore et encore à la bercer. Sa tête était tellement douloureuse, sa côte aussi. Mais le bien-être de ses enfants valait bien plus. Quand elle se sentit observée, Morgana releva la tête et fit un léger sourire à William qui était à l'embassure de la porte.

- Chut, murmura-t-elle, alors qu'il s'approchait. Mademoiselle a sa première dent qui sort.

Elle reposa son regard sur Rose qui poussa un long soupir dans son sommeil, sa tête posée contre le coeur de sa mère.

- Comment va Angie ?, demanda-t-elle, inquiète.

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Ven 28 Mai - 12:04


It’s the only way to save them

Morgana & William


J’esquisse un sourire lorsque Morgana me dit qu’elle m’aime. Un sourire qui traduit que moi aussi, je suis fou amoureux d’elle. Mais je refuse de parler, car j’ai peur de réveiller Angela qui a fini par s’endormir dans mes bras. Je finis par tomber de sommeil à une rapidité déconcertante. La journée a été forte en émotions, et de ce fait, bien trop fatigante. Mon rythme cardiaque se cale sur la respiration de la fillette, calée contre moi, et je m’endors ainsi, ma main dans celle de Morgana. Finalement, nous sommes réveillés peu de temps après. Angela vient de se redresser et tente de me réveiller comme elle le peut. Forcément, même si le fait qu’elle m’appelle « papa » est tout nouveau, je me réveille aussitôt, habitué avec Saeed. J’ouvre les yeux et me redresse. « Tu as mal quelque part ? », lui demandais-je alors que Morgana aussi venait de se réveiller. Au même moment, Rose se mit à pleurer. Le genre de pleurs qui réveillerait un mort. La jeune femme finit par quitter la chambre. On s’échange un simple regard et nous semblons d’accord sur une chose : nous ne sommes pas prêts de fermer l’œil. Je reporte mon attention sur la fillette qui finit par m’expliquer qu’elle n’a mal nulle part, mais qu’elle ne se sent pas bien. Angela est une mauvaise malade. Elle est clairement en train de paniquer. Alors nous discutons, longuement. Je la rassure, puis finis par lui raconter une histoire, en lui assurant que je ne m’endormirais pas, tant qu’elle-même ne sera pas tombée dans les bras de Morphée. Elle se calle alors contre moi et écoute l’histoire en regardant les images. A côté, Rose continue de pleurer, ce qui finit par réveiller les plus grands qui sortent de leur chambre, une tête de déterré sur le visage.

- Hey, on bosse nous demain., lâche Gabriel en entrant avec Stan dans la chambre. J’arque un sourcil. « Calculer des tangentes, je n’appelle pas ça bosser, clairement. », leur répondis-je, sur un ton fatigué. Finalement, Gabriel pose son regard sur sa petite sœur. Son côté grand-frère protecteur reprend aussitôt le dessus. « Ca va pas Angie ? », demande-t-il à la fillette en s’approchant du lit. Comme elle tend les bras vers lui, Gabriel vient s’allonger près de sa sœur et celle-ci se calle tout de suite contre lui. Alors il lui parle, la fait doucement rire. Stan regarde la scène, la fatigue se lisant sur son visage. « C’est bien mignon tout ça, mais moi, je retourne me coucher. Et si, calculer des tangentes, c’est un sacré travail. Un travail que tu ne sais pas faire d’ailleurs. » Il esquisse un sourire taquin, et retourne dans sa chambre. Je lève de nouveau les yeux au ciel.

Quelques temps plus tard, je me lève doucement du lit et observe Angela, dans les bras de son grand frère, tous deux dormant profondément. Et je les trouve adorables. Je suis impressionné de voir autant de complicité entre ces deux-là, malgré leur âge. Alors bien sûr, parfois, Gabriel se montre exaspéré lorsque sa petite sœur le colle. Mais ils s’aiment, il n’y a aucun doute là-dessus, et il s’est toujours montré très protecteur envers elle. Je quitte donc la chambre et va rejoindre Morgana qui berce Rose, dans la chambre à côté. Je les observe, dans l’encadrement de la porte. Lorsque la jeune femme croise mon regard, je la questionne silencieusement, alors qu’elle me demande de ne pas faire de bruit. C’est alors qu’elle m’explique que notre fille a sa première dent qui pousse. « C’est vrai ? », demandais-je, avec le sourire. Oui, on s’extasie de peu de choses, quand on est parents. Je me suis approché d’elles et dépose un baiser sur le front de Rose. « On va devoir dormir dans le canapé. Gabriel et Angela nous ont clairement volé notre lit. », murmurais-je, sur un ton amusé.

Quand Morgana recoucha Rose, je lui fis signe de me suivre. Nous restâmes à l’entrée de notre chambre, là où Gabriel et Angela dormaient à poings fermés, l’un contre l’autre. « Visiblement, ça va mieux. », lui répondis-je avec une pointe d’amusement, même si clairement, j’étais attendri par la scène. Je me dirigeais donc dans le salon et dépliais le canapé pour que notre nuit soit plus confortable. « On va peut-être réussir à dormir, maintenant. » Je me calais contre Morgana et venais embrasser ses lèvres avec tendresse. C’est alors que Saeed apparu dans le salon, torse-nu, uniquement vêtu d’un short, sa peluche en forme de dinosaure serrer contre lui. Avec son teint halé et ses cheveux longs bouclés, il ressemblerait presque à un haïtien aux yeux bleus. « Qu’est-ce que tu fais debout toi ? », murmurais-je alors qu’il venait s’installer dans le canapé déplié. Je compris qu’il avait été réveillé par le remue-ménage. Il ébouriffa ses cheveux bouclés et vins se caler contre Morgana, visiblement décidé à dormir avec nous. Je tournais la tête vers Morgana, me retenant de rire. J’étais de toute façon trop fatigué pour protester. Alors je m’endormis, allongé sur le côté, les bras autour de Morgana, dos à moi. Saeed, lui, était face à elle, dans le creux de ses bras. Voilà, elle ne pouvait absolument plus bouger maintenant. Mais prions pour que le reste de la nuit se passe bien, et que les enfants ne soient pas trop fatigués demain matin.


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Sam 29 Mai - 22:50
Quand Saeed rejoignit les deux adultes dans le salon, Morgana ne pu s'empêcher de secouer la tête avec amusement. Aucun d'eux ne semblait vouloir laisser le couple se reposer. La journée avait été éprouvante, ils avaient besoin d'une bonne nuit de sommeil. Angela était malade, Rose faisait ses dents et Saeed semblait avoir décidé qu'il dormirait avec eux. Morgana l'accueillit avec plaisir, dans une longue étreinte. Le petit garçon s'était lové dans ses bras, s'endormant avec une rapidité déconcertante. La brunette caressait ses jolies boucles, regardant le garçonnet avec beaucoup de tendresse. Elle adorait Saeed et c'était réciproque.

Le reste de la nuit fut très calme, bien que Morgana eut beaucoup de mal à trouver le sommeil. Tomber dans les bras de Morphée était compliqué, alors que sa tête battait et que sa côte lui faisait un mal de chien. Elle s'était contentée de regarder Saeed dormir, lorsqu'elle n'arrivait pas à trouver le sommeil.

La lune avait laissé place à de doux rayons de soleil et la brune avait sentit qu'on la secouait légèrement. Saeed était réveillé.

- Nena ?, murmura Saeed en posant ses mains sur son visage, faisant sourire la brune qui avait les yeux encore fermés. Il n'arrivait pas à dire son prénom au complet, alors ça s'était transformé en "Nena". La brune adorait ce surnom, le laissant l'appeler ainsi. Ca lui rappelait de doux souvenirs de son père qui l'appelait de la sorte, ça aurait été douloureux venant de quelqu'un d'autre. Mais venant de Saeed, ça donnait une autre dimension au surnom. Ca lui faisait apprécier de nouveau d'être appelé de la sorte. Je n'arrive plus à dormir.
- Ca te dirait des pancakes dinosaures ?, demanda Morgana au petit garçon qui haleta de joie et hocha la tête, se précipitant hors du canapé pour se précipiter dans la cuisine. La jeune femme secoua la tête avec amusement, avant de le rejoindre discrètement pour ne pas réveiller William.

Morgana commença à faire des pancakes avec Saeed, rapidement rejoints par les deux aînés. Rose finit par se réveiller, la petite était de mauvaise humeur à cause de ses gencives douloureuses. Elle mâchouillait un hochet froid qui sortait du congélateur, qu'elle serrait entre ses petites mains. Morgana avait profité de prendre Rose pour vérifier Angela, qui s'était réveillée et à qui elle avait donné un médicament. Sa fièvre était toujours élevée, ce qui inquiétait la jeune mère. Angela fit savoir son envie de rester au lit, dans le calme. Gabriel avait pris le relais sur les pancakes, le temps qu'elle revienne ; alors elle resta quelques minutes avec Angie, Rose dans ses bras. Quand sa fille fut de nouveau endormie, la jeune femme rejoignit la joyeuse petite troupe dans la cuisine et termina les pancakes tout en s'occupant de Rose. Sa tête ne faisait plus mal, mais sa côte cassé était toujours douloureuse. Pourtant, elle prenait sur elle pour passer un bon moment avec les enfants.

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Dim 30 Mai - 8:25


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Morgana & William


Mon fils était très attaché à Morgana, et ne s'en cachait pas. A quoi bon, de toute façon ? Sarah ne semblait pas mal le vivre. C'est toujours assez spécial d'imaginer son fils recevoir des câlins et des bisous d'une personne que l'on considère comme un inconnu. Je ne sais pas comment, aujourd'hui, je réagirais, à sa place. Il y a quelques années, Sarah s'était mise en couple avec un jeune homme à qui Saeed s'était beaucoup attaché. C'était tombé la même année où j'avais découvert l'existence de mon fils et avait fait sa rencontre. Alors j'avais fait preuve d'une certaine jalousie, ayant le sentiment que j'avais perdu déjà trop de temps pour créer un lien avec mon enfant, tandis qu'un autre homme prendrait déjà ma place. Pourtant, c'était stupide, car cela n'a strictement rien changé. Aujourd'hui, je serais probablement beaucoup moins jaloux. Finalement, mieux vaut que son ex ait une compagne ou un compagnon qui aime notre enfant comme s'il s'agissait du sien, plutôt qu'une personne pour qui il serait totalement indifférent, voire pas apprécié. Ce n'était pas le cas avec Saeed. Il faisait bien la part des choses. Sarah est sa mère, et Morgana "la chérie de papa", mais il sait qu'il peut réclamer autant de câlins qu'il le souhaite. C'est donc tout naturellement qu'il était venu se réfugier dans ses bras, cette nuit, pour y tomber de sommeil. Une véritable complicité était née entre eux.

Je m'endormis aussi rapidement que mon fils. Et quand j'ouvrais les yeux le lendemain, c'était parce que des doux rayons de soleil avait illuminé le salon, une odeur de pancakes émanait de la cuisine ouverte, et j'entendais quasiment toute notre tribu discuter. Saeed était toujours torse-nu, à croire qu'il pourrait vivre en caleçon toute sa vie. Il regardait Gabriel faire des pancakes avec lui, assis sur le plan de travail. J'enfilais un t-shirt et allais les rejoindre.

- Bonjour tout le monde. , murmurais-je, l'air encore endormi. Je passais mes mains dans mes cheveux, avant de prendre Saeed qui réclamait mes bras. Stan avait un air fatigué et peu aimable sur le visage, alors qu'il mangeait ses céréales en quatrième vitesse. Visiblement, le fait d'avoir été réveillé en plein milieu de la nuit par les deux fillettes de la famille, ça ne l'avait pas beaucoup amusé. D'ailleurs, Morgana revint dans la cuisine. Rose râlait, avec ses gencives douloureuses. J'embrassais Morgana sur les lèvres, et pris la petite dans mes bras, alors que je portais toujours Saeed, afin de la décharger, elle et sa côte cassée.

- Comment va Angie?

En effet, c'est celle qui manquait à l'appel. Je reposais Saeed, lui demandant d'aller s'habiller, pendant que nous terminions de faire les pancakes. Aussitôt, Rose se remit à pleurer. Et croyez-moi, elle a la voix qui porte. Avec un tympan de moins au passage, mes yeux bleus se posèrent sur Stan qui venait de se lever, en se bouchant les oreilles comme il le pouvait, tout en se débarrassant de son petit-déjeuner, avec un regard exaspéré sur le visage. Je sentais que la journée allait être longue pour lui, puisqu'il n'avait pas eu assez d'heures de sommeil. Les joies de vivre sous le même toit qu'un nouveau-né. Je pense que tout le monde attendait avec impatience le moment où Rose fera ses premières nuits. Oui, un évènement attendu par tous, et pas uniquement par Morgana et moi. Ronchon, Stan alla finir de se préparer en vitesse, avant de redescendre et attraper son sac à dos, ayant visiblement hâte de sortir de cette maison bien trop bruyante pour un matin. Il fit un signe de la main pour nous dire au revoir, puis partit en avance pour le collège, sans même attendre Gabriel.

- C'est vrai que t'es bruyante. , lançais-je à Rose qui me regardait, les yeux plein de larmes. Et voilà que je commençais à avoir mal à la tête. Depuis que je m'étais levé ce matin, je ne me sentais pas dans mon assiette. Saeed revint dans la cuisine, habillé d'un short et d'un t-shirt.

- Saeed, il fait dix degrés dehors. Va mettre un pantalon et un pull.

Oui, même s'il faisait beau, les températures n'étaient pas encore très hautes. Mais visiblement, Saeed en avait décidé autrement puisque commença le petit conflit matinal sur le choix de la tenue. Le petit garçon me fit sa plus belle tête de boudeur et repartit, les bras croisés, mécontent, dans le but de repartir se changer. Pendant ce temps, je berçais Rose qui ne pleurait plus mais qui restait néanmoins au bord des larmes. Saeed revint, cette fois-ci avec un grand pull de Noël sur le dos.

- Il se fout de moi là…

Gabriel ne put retenir un rire alors que Saeed me regardait avec un air de défi. Oui, c'est définitif, ce gosse est le mien, plus aucun doute possible.

- Saeed, va mettre une tenue convenable, parce que là, tu commences à m'énerver.

Avoir de la patience le matin, quand on ne se sent pas en forme. A présent, je dois avoir la même tête que celle de Stan. Mon fils refuse ouvertement et je sens la colère monter en moi. Alors je décide d'utiliser un stratagème, en mauvais père que je suis.

- Saeed, si tu ne vas pas mettre une tenue appropriée dans les 2 minutes, je te donne à des inconnus, comme ta grande sœur.

Mon fils me regarde en fronçant les sourcils, interrogateur.

- Mais j'ai pas de grande sœur.
- Ouais, ça, c'est toi qui le dis.

Saeed écarquille les yeux et comprend que si je me suis vraiment débarrassé de sa pseudo grande sœur, il ne pouvait effectivement pas connaître son existence. Saeed tourna donc les talons et courut dans sa chambre pour se changer. Les enfants sont si crédules.


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Dim 30 Mai - 12:13
Quand William arriva dans la cuisine, Morgana fit un sourire à son compagnon. Bien sûr qu'elle était ravie qu'il soit là, elle était toujours contente qu'il le soit. Alors quand il s'approcha pour l'embrasser, elle répondit avec tendresse. C'était elle, ou il dégageait beaucoup de chaleur ? Elle passa une main sur son front, alors qu'il prenait leur bébé dans ses bras.

- Tu es chaud, murmura-t-elle avec inquiétude, alors qu'il avait l'air d'être un peu plus pâle que d'habitude. Elle avait un bon système immunitaire, mais elle ne savait pas ce qu'il en était de William. C'est bien quelque chose dont ils n'avaient jamais parlé, ce n'était pas le genre de conversation courante. C'était quelque chose qu'ils découvriraient avec le temps.

Quand il demanda comment allait Angela, Morgana secoua légèrement la tête avec exaspération. Il ne semblait pas au top de sa forme, mais laissait toujours passer les enfants avant lui. C'était définitivement un bon père et s'il doutait encore, elle pourrait lui rappeler tout ce qu'il faisait pour eux.

- Elle a encore de la fièvre, commença Morgana en soupirant. Ca allait être une très longue journée. Angela était malade, Rose avait une dent qui poussait et si William tombait malade... ça allait être long. Heureusement que les deux adolescents allaient au collège et Saeed à l'école. Elle tousse un peu et elle a mal à la tête, maintenant. Elle est dans notre lit, si tu veux la rejoindre. Elle veut du calme, mais je crois qu'elle ne serait pas mécontente à l'idée d'avoir un câlin de ta part.

Elle fit un sourire, avant d'embrasser sa joue. Elle prépara le biberon d'Angela, pour le passer à William et s'éclipser pour s'habiller. Il fallait qu'elle emmène Saeed, parce qu'il n'était pas autonome comme leurs deux adolescents. Il avait besoin que quelqu'un l'emmène à l'école et ce ne serait pas William, aujourd'hui. S'il commençait à tomber malade, il valait mieux qu'il reste au chaud. L'établissement scolaire n'était pas très loin, une petite balade à pied ferait le plus grand bien pour Morgana. Et ça lui permettrait de partager un moment avec Saeed. D'ailleurs, quand elle sortit de la chambre, elle entendit William réprimander le petit garçon et elle le vit apparaître avec un pull de noël. Elle leva les yeux au ciel, en souriant. Il cherchait son père, l'air aussi défiant que lui.

- Viens, je vais t'aider à choisir, dit-elle en tendant sa main à Saeed qui prit sa main avec plaisir. Elle s'éloigna avec le petit garçon pour l'aider à s'habiller. Elle choisi quelques vêtements pour lui et sortit, parce qu'il était capable de les mettre tout seul. Elle revint dans la cuisine, prit Rose dans ses bras pour aller l'habiller à son tour. Prendre l'air, ça ferait du bien à leur bébé. Et ça permettrait à William d'avoir un peu de calme. Il avait l'air de ne pas être en grande forme et les pleurs de leur fille n'aidaient pas.

Quand elle revint dans la cuisine, Saeed venait d'apparaître. Il portait les vêtements que Morgana avait sélectionné pour lui, ayant pris au sérieux les menaces de son père. La jeune femme fit un léger sourire, ébouriffant les cheveux du petit.

- Aller, fait un bisou à ton père. On y va, dit-elle a Saeed avant de voir Gabriel apparaitre, enfin prêt à partir. Celui-ci déposa un baiser sur la joue de sa mère, toujours très tactile avec elle. Bonne journée mon grand.
- Bonne journée, maman. Bonne journée, Will, répondit-il avant de s'éclipser. Il avait l'air fatigué, mais de meilleure humeur que Stan.

Morgana se tourna vers Will, déposant un baiser sur sa joue.

- Je vais emmener Saeed, je prends Rose avec moi. Repose-toi.

Elle caressa sa joue de sa main libre, avant d'aller déposer la petite dans la poussette et de partir avec Saeed. La jeune femme revint au bout d'une demi-heure, avec Rose qui dormait à poing fermés. Elle sortit son bébé de la poussette, pour aller la déposer dans son lit et de chercher Will, qui s'était allongé dans le lit avec Angela. Morgana les observa, dans l'embassure de la porte, un léger sourire aux lèvres.

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Dim 30 Mai - 18:47


It’s the only way to save them

Morgana & William


- Je vais parfaitement bien., mentis-je à Morgana, retenant une réponse graveleuse concernant le fait d'être chaud. Non, je me sentais fiévreux. Finalement, je gère plutôt bien la fièvre. Je peux rester debout, mais j’ai le sentiment d’être vidé de toute énergie. D’ailleurs, je ne tombe que très rarement malade. Et je doutais que ce soit Angela qui m’ait refilé ce virus en seulement quelques heures. Qui était donc le fautif qui nous avait refilé cette merde ? Comme si finalement, ça avait de l’importance. Voila, je deviens ronchon. Saeed en faisait les frais ce matin, même s'il me cherchait clairement. Cela semblait l’amuser. Morgana aussi d’ailleurs, et encore plus Gabriel.

Quand mon fils fut enfin prêt à partir, il vint malgré tout dans mes bras. Je le serrais contre moi et déposais un baiser sur sa joue. « Je t’aime mon ange. » Je trouvais important de dire ces quelques mots régulièrement à ses enfants. Alors que je le reposais sur ses pieds, je posais mon regard sur Gabriel. « Passe une bonne journée, mon grand. Toi aussi, je t’aime. », lui lançais-je sur un ton amusé bien que parfaitement sincère, car je savais que ça le gênerait. Il fallait néanmoins qu’il le sache. Et si Saeed était à un âge où il réclamait beaucoup de câlins, Gabriel, lui, à l’adolescence, levait les yeux lorsque je lui disais que je l’aimais. Dans le fond pourtant, je restais persuadé qu’il aimait entendre ce genre de paroles.

Mon attention se reporta sur Morgana qui m’expliquait qu’elle allait prendre Rose avec elle, pour déposer Saeed, me conseillant pour ma part, de me reposer. J’arquais un sourcil. « Je ne vois pas de quoi tu parles. Je vais très bien. », lançais-je en haussant les épaules. Une fois tout le monde parti, j’allais voir Angela pour m'enquérir de son état. Et comme sa fièvre ne descendait pas, je téléphonais au médecin pour prendre un rendez-vous que je décrochais, en fin de matinée. Je la rejoignais ensuite dans le lit, alors qu’elle réclamait mes bras. S’en suivit une demie-heure de négociation pour qu’Angela prenne un petit déjeuner. Elle n’avait pas faim, mais je désirais qu’elle se force, ne serait-ce qu’un peu, pour ne pas avoir le ventre vide. Elle comprit que je n’allais pas lâcher l’affaire, alors elle négocia un peu de temps. Je la gardais donc dans mes bras, exerçant quelques mouvements circulaires dans son dos, avec mes doigts.

Finalement je relevais la tête vers l’encadrement de la porte où se tenait Morgana. Je lui adressais un sourire, puis m’adressais à Angela. « Voila, maman est rentrée. Donc maintenant, un petit-déjeuner, mademoiselle. » Je pris la fillette dans mes bras alors qu’elle se cramponnait à moi comme un koala à son eucalyptus. Je me dirigeais avec Morgana jusque dans la cuisine, déposant la petite sur le canapé que j’avais replié plus tôt, l’enveloppant dans un plaid et allumant la télévision. Et déjà j’entendais le générique de la “Pat’Patrouille”. Oh, génial. Là, je prends conscience que ça va tourner en boucle toute la matinée. Ma vie est dure. Vraiment.

Je m’affaire à préparer un chocolat chaud à Angela, avec ses céréales préférées. « Je lui ai pris un rendez-vous chez le médecin à 11h. », informais-je la jeune femme. Je déposais le bol devant la fillette, puis faisais signe à Morgana de s’installer aussi dans le canapé. Autant prendre le petit-déjeuner tous ensemble, non ? Bon ok, je ne voulais pas être le seul à devoir me taper dix épisodes de la Pat’Patrouille. J’apportais donc les pancakes. Je gardais un bon appétit pour ma part. Vasco, lui, venait de grimper sur le canapé à son tour, se lovant contre la fillette, comme si était conscient de sa faiblesse actuelle. Alors Angela mangeait, hypnotisée par le dessin animé, tout en caressant machinalement de sa main libre, les poils longs du Golden Retriever. « Ahhh on est bien là, non ? Toi en arrêt pour une côte cassée. Moi suspendu. Rose avec une dent qui pousse et Angela, avec une grippe. Une grande journée s’annonce ! », lançais-je, avec un brin d’amusement.



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Lun 31 Mai - 3:01
Sur le canapé, Morgana fit un sourire à la phrase de William. Sa tête était posée sur le torse de son compagnon, Angela appuyée contre elle.

- Heureusement qu'il y en a un qui va bien, répondit-elle en pointant Vasco qui fermait les yeux grâce aux caresses de la fillette et dont la queue s'agitait, heureux qu'on lui porte de l'attention. Angela s'était attachée très rapidement au chien, ça semblait complètement réciproque. De toute façon, ça n'aurait pas été difficile. Vasco était un chien affectueux, avec un bon fond. Angela adorait les animaux, donc ces deux critères rendaient l'attachement d'une facilité déconcertante.

Elle passa de nouveau sa main sur le front de William, l'air un peu inquiète. Son front semblait plus chaud.

- Comment tu vas ?, demanda-t-elle avec un air préoccupé sur le visage. Et tu me dis la vérité, tu sais que je ne me moquerais pas si tu ne te sens pas bien. Elle détestait voir ses proches malade. Bien sûr qu'elle était taquine avec William, mais elle ne se moquerait pas s'il lui avouait qu'il ne se sentait pas dans la meilleure de ses formes. C'était normal, qu'il n'aille pas toujours bien. Surtout quand une épidémie de grippe semblait s'abattre sur leur famille.

- L'avantage, si tu es malade, c'est que je pourrais être ton infirmière, murmura-t-elle en lui faisant un clin d'oeil pour rendre la situation moins dramatique.

Quand Morgana entendit des cris venir de la chambre de Rose, elle soupira longuement et se leva. William tombait malade, il devait se reposer. S'occuper d'un bébé de mauvaise humeur, n'était pas une très bonne idée dans son état.

- Je vais la voir.

Elle s'éclipsa et partit chercher Rose, qui pleurait de nouveau. C'était un cri déchirant, parce qu'elle ne semblait pas avoir faim mais mal. Elle gigotait dans son lit, son visage rouge de colère et des larmes coulant sur ses joues. Morgana prit le bébé dans ses bras, lui donnant un jouet à mordiller pendant qu'elle la berçait. C'était l'heure de reprendre un médicament, ça l'aiderait à soulager la douleur alors elle lui donna et la berça longuement avant qu'elle ne réussisse à la calmer. Quand ce fut chose faite, Morgana retourna dans le salon s'installer avec Angela et William. Rose hoquetait à cause de sa précédente crise de larmes, mâchouillant son jouet dans les bras de sa mère. Ses yeux brillaient encore de larmes.

- Il semblerait qu'on ait un bébé qui ait très mal, murmura-t-elle.
- Elle a quoi, Rose ?, demanda Angela avec une voix enrouée, posant sa tête sur son épaule avec des yeux lourds de fatigue.
- Elle a une dent qui pousse, ça lui fait très mal.
- Oh
, répondit-elle à peine, ses yeux se fermant tout seuls. Morgana fit un sourire, c'était bien qu'Angie dorme un peu. Il lui fallait du repos. La jeune maman déposa un baiser sur le front fiévreux de sa fille avant de regarder Rose chouiner.  

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Lun 31 Mai - 11:34


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Morgana & William


Je tournais mon regard sur Vasco qui profitait des caresses d’Angela, tout en s’endormant contre elle. Il prenait beaucoup de place, mais elle s’en accommodait. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Vasco a le même âge que Saeed. Je l’ai pris lorsque j’ai été rapatrié aux Etats-Unis et que ma carrière militaire a pris fin. Il n’était qu’un jeune chiot qui avait été abandonné, ayant trouvé place dans le refuge dans lequel je suis bénévole, encore aujourd’hui. Je suis très attaché à mon chien. Il a une place à part entière dans cette famille. Il était devenu, avec l’âge, complètement pataud. Il aime le calme et les enfants. Il reste très doux avec chacun d’eux et aime bien coller sa grosse truffe contre le visage de Rose, ce qui la faisait toujours rire. Une véritable bête d’amour.

Je n’eus pas le temps de répondre que Morgana posa sa main contre mon front. Elle semblait inquiète de mon état, ce qui m’amusa. Alors, pour la rassurer, je lui répondais : « Ce n’est qu’un petit état grippal, tu sais. Je devrais survivre. » Et quand elle m’expliqua qu’elle pourrait être mon infirmière, j’écarquillais les yeux et pris un air très affaibli. « T’as raison, je suis très malade. Vraiment trèèès malade. » Je me mordillais la lèvre inférieure, amusé. Oui, je suis peut-être fiévreux, mais pas assez pour que mon désir pour Morgana ne faiblisse.

Mais déjà, notre attention se porta sur Rose qui pleurait à nouveau. Un pleur bien différent de celui qu’elle fait, lorsqu’elle a faim, ou bien qu’elle a la couche pleine. Et je détestais l’entendre hurler de cette façon. Ça me déchirait le cœur. J’avais envie de lui prendre sa douleur pour l’en débarrasser, mais je ne le pouvais pas. Je me sentais impuissant, et, même si j’étais conscient qu’un bébé peut avoir mal et être fiévreux lorsqu’il fait ses dents, ça n’en demeure pas moins que ça me fend le cœur de la savoir aussi mal. Heureusement, dés demain, elle devrait aller mieux.

Je laissais Morgana aller s’occuper de Rose et revenir avec elle, dans ses bras. « Viens là, mon ange. », murmurais-je en prenant ma fille contre moi. Je la laissais mordiller le jouet frais, ce qui semblait la soulager, au moins un peu. De là, je pouvais voir sa première dent qui apparaissait, en bas, et je ne pus retenir un sourire. Mes doigts caressaient les siens. Rose me regardait avec ses grands yeux plein de larmes. « Ca me fend le cœur… »

Angela, elle, parvint à se rendormir. Je m’accordais une petite sieste avec elle, dans le canapé, une fois le ventre plein. Elle s’était lovée dans mes bras, le plaid sur les épaules, avec Vasco contre ses jambes. La matinée avança, et comme le rendez-vous chez le médecin avançait, je réveillais doucement Angela et l’aidait à s’habiller. Elle frissonnait clairement, alors je la couvris comme je le pouvais, avant de la prendre dans mes bras, sentant moi aussi la fatigue se faire ressentir. Alors on fit la petite visite de famille chez le médecin. La jeune doctoresse s’extasia devant Rose que je tenais dans mes bras et elle m’adressa un beau sourire. Je tournais la tête vers Morgana en lui adressant un sourire taquin. Quand je dis que ma fille est une arme de séduction massive… Mais clairement, je m’en amusais. Allez savoir pourquoi les femmes trouvent toujours sexy de voir un père s’occuper de son enfant.

Quoi qu’il en soit, Angela fut examinée et il s’agissait bien d’une grippe. Je fus examiné à mon tour, même si nous nous doutions tous que j’avais le même virus que la fillette. D’ailleurs, la petite s’avança vers moi, amusé. « Toi aussi, t’es malade, papa. » Je lui tirais la langue et elle se mit doucement à rire.


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Jeu 3 Juin - 18:37
Morgana laissa William se reposer avec Angela, s'occupant de faire baisser la fièvre de Rose. La matinée s'écoula a une grande vitesse, si bien qu'il y fut temps de partir pour aller chez le médecin. Morgana déposa le bébé sur les genoux de son compagnon, tandis qu'Angela était sur les siens. La petite fille jouait avec les cheveux noirs de sa mère, qui se mélangeaient à ceux de la fillette. Celle-ci ressemblait à sa mère comme deux gouttes d'eau, y compris pour la chevelure noire, la peau pâle et les yeux clairs.

Quand elle fut examinée, Angela fut sage. Elle faisait tout ce que la doctoresse lui disait de faire, sans rechigner. Ceci-dit, elle retourna sur les genoux de sa mère avec grand plaisir. Morgana caressait son dos, lançant des regards noirs à William qui semblait s'amuser de l'effet que Rose faisait sur la doctoresse. La fatigue et la douleur accentuaient son côté jaloux. Bien sûr qu'elle l'était, parce qu'il y avait toujours une part d'elle qui avait peur qu'il trouve une femme mieux qu'elle et qu'il s'en aille. Elle essayait de chasser cette idée de sa tête, parce qu'elle lui faisait confiance. C'est envers les autres femmes qu'elle n'avait pas confiance, parce que certaines étaient capables de tout.

Quand ils sortirent du cabinet, Angela était retournée dans les bras de William. Morgana portait Rose, pour la mettre dans son siège auto. Avec sa côte cassée, il lui était impossible de prendre Angie dans ses bras ; ça lui faisait beaucoup trop mal. Elle s'installa au volant de la voiture, refusant que son compagnon ne conduise avec de la fièvre et un état grippal. Il ne serait pas assez attentif, bien qu'elle ne le soit pas beaucoup plus à cause de la nuit qu'ils avaient passés.

La brune n'adressait pas un mot à William, sachant pourtant qu'il ne s'était rien passé avec la doctoresse. C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait pas s'empêcher de lui en vouloir d'avoir trouvé ça amusant. Ca touchait des sentiments profonds. Liam l'avait quitté pour se protéger, dieu sait ce qu'il avait pu faire pendant huit ans. Ca lui avait brisé le coeur, d'imaginer qu'il ait pu refaire sa vie alors elle avait développé une vraie peur de perdre son compagnon actuel. S'il la quittait, comme Liam avait pu le faire ? S'il trouvait une autre femme ? Bien sûr qu'elle essayait de ne pas y penser mais en voyant cette jolie doctoresse, faire de grand sourire à William, ça l'avait rendu très nerveuse. Il était bel homme, il attirait les autres femmes. Elle était fière d'être à son bras, d'être celle qu'il avait choisi mais ça pouvait changer. Et c'est ce qui lui faisait peur. Le bonheur semblait éphémère chez elle.

Morgana mit Rose au lit, parce qu'elle semblait faire des petites siestes à cause de sa douleur à la gencive. Elle caressa sa joue un instant, avant de rejoindre Angela sur le canapé. Vasco grimpa de nouveau, posant sa tête sur les genoux de Morgana pour avoir de longues caresses. La brune se prêta au jeu, adorant le chien.

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Jeu 3 Juin - 22:28


It’s the only way to save them

Morgana & William


- Tu me fais la tête ? , lui demandais-je à notre retour à la maison, lorsque Morgana eut terminé de coucher Rose. Bien évidemment qu'elle me faisait la tête. Elle ne m'avait pas adressé la parole une seule fois, dans la voiture. Et je savais pourquoi. Elle n'avait visiblement pas apprécié les sourires de la doctoresse, ni mon amusement par rapport à cela. Et je devais avouer la trouver très mignonne, avec son nez retroussé. Étrangement, j'aime son petit côté jaloux. Certainement car cela n'est pas maladif. Comme moi, elle peut voir d'un mauvais œil qu'une personne extérieure s'intéresse à l'autre. Cela ne nous pousse cependant pas à espionner l'autre, à fouiller dans le téléphone, en quête d'une quelconque preuve de tromperie. J'ai confiance en Morgana, et je sais qu'elle me fait confiance également. De ce fait, notre côté jaloux n'est pas excessif et reste donc mignon.

- Ok, tu me fais la tête. , repris-je en voyant le regard noir qu'elle me lançait. Je me mordillais la lèvre inférieure, avec un brin d'amusement, ce qui n'allait pas arranger mes affaires, soyons clairs. Mais qu'est-ce que j'y peux ? J'adore sa ride du lion, son nez retroussé et sa manière de bouder comme si elle avait l'âge de Saeed. Et si ça m'amusait tant, c'est parce que je savais qu'il n'y avait pas de raison d'éprouver une quelconque jalousie.

Je n'allais pas tourner autour du pot, jouer celui qui ne comprend pas pourquoi elle agit de cette façon. Je m'asseyais à ses côté, alors qu'Angela venait de s'endormir, également installée sur le canapé. Je croisais le regard noir de la jeune femme, un sourire amusé sur le visage.

- T'es belle quand tu es jalouse.

Morgana devrait bien interpréter mon amusement. Si j'avais réellement eu quelque chose à me reprocher, il est clair que je n'en aurais pas fait un jeu, car j'ai bien trop de respect pour elle.

- Oui, cette doctoresse est une belle femme. Je te mentirais si je te disais le contraire. Mais clairement… tu t'es regardé ?

Je savais que cette question porterait à confusion, et c'est bien pour cela que je la lui posais de cette manière. Oui, il faut vraiment que j'arrête de jouer avec ses nerfs mais clairement, je suis incapable de m'en empêcher. Alors j'arrêtais de la faire languir, et reprenais la parole.

- Tu es tellement plus belle. Tu ne te rends pas compte des regards que tu attires sur toi. Tu te penses banale. Et ça te rend encore plus magnifique.

Oui, Morgana est une femme magnifique, et ce, au naturel. Elle n'est pas ce genre de bimbo superficielle qui doit se peindre le visage pour tenter de ressembler à un modèle sorti tout droit d'une télé-réalité. Et j'étais fier de me tenir à son bras. Elle n'était pas seulement belle, elle avait un charme fou, avec sa peau blanche, ses cheveux noirs et ses yeux clairs qui contrastaient avec le reste. Et les traits de son visage. Il y a des personnes qu'on pourrait contempler pendant des heures, sans se lasser. Morgana fait partie de celles-ci. Et je ne parle que du physique, alors que finalement, elle est tellement plus que ça.

- Et puis, c'est pas elle a qui j'ai envie de faire l'amour à longueur de temps. , repris-je dans une murmurr, sur un ton amusé, en me mordillant la lèvre inférieure.

- Toi, tu es tout.

Fiche codée par < NyxBanana >

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Ven 4 Juin - 2:00

Morgana essayait de faire la tête à William, vexée par ce qu'il s'était passé chez le médecin. Elle lançait des regards noirs et ne répondait pas aux questions de son compagnon, bien que tentée de craquer et de se jeter dans ses bras pour un câlin. C'était trop difficile de lui faire la tête mais elle n'en démoderait pas, parce qu'il devait comprendre qu'il l'avait vexé. Il fallait qu'il fasse ressortir l'enfant de quatre ans qui résidait au fond d'elle.

Quand il s'installa à ses côtés, Morgana leva les yeux au ciel. S'il essayait de l'amadouer comme ça, ça n'allait pas marcher. Ou peut-être que si, mais la brunette ne l'admettrait pas.

- Je ne suis pas jalouse, répondit-elle, d'un air faussement vexé. C'était difficile de garder son sérieux, lorsqu'il la regardait avec autant d'amour et que ses yeux brillaient de tendresse. Il était sincère, bien qu'amusé. Morgana sentit son nez se plisser d'agacement à l'idée qu'il soit amusé par la situation, alors qu'elle détourna le regard pour ne pas plonger ses yeux dans les siens et s'y perdre. Elle craquerait définitivement, parce qu'il n'avait pas besoin de lui faire de beaux discours.

Pourtant, il réussi l'impossible. Tu es tout, qu'il lui murmura à l'oreille. Morgana sentit son coeur rater un battement, retenant cette phrase parmi les autres. Il n'y avait plus aucune raison d'être vexée, avec tout ce qu'il venait de lui dire et son coeur fondait, attendrie par autant d'amour dans ses paroles.

- C'est impossible de te faire la tête, répondit-elle doucement, passant ses bras vers lui pour lui faire une étreinte. C'était un peu comme un "merci pour ces belles paroles", parce que ça lui faisait du bien d'entendre ça. Ca lui faisait du bien d'entendre qu'il l'avait choisi, les raisons pour lesquelles il n'irait pas voir ailleurs. Ca lui donnait encore plus confiance en leur couple, en leur avenir. Ca lui donnait confiance en elle, surtout. Et s'il y avait bien quelque chose qu'elle n'avait pas, c'était ça. Elle paraissait très confiante, d'apparence. Elle n'avait pas le choix, dans un travail où les femmes avaient encore plus besoin de faire leurs preuves que les hommes... mais au fond, la femme forte qu'elle montrait, n'avait pas confiance en elle et était un vrai coeur d'artichaut.

La brunette embrassa les lèvres de son compagnon, ses bras autour de son cou et ses mains dans ses cheveux.

- Toi aussi, tu es tout, murmura-t-elle à son oreille pour reprendre ses mots.

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