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(Sirianna) three days grace

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Dim 12 Avr - 0:39
three days grace.
Lyzianna n'avait pas dormi de la nuit. Après sa mésaventure de la veille, la blondinette n'avait pas vraiment trouvé le réconfort une fois seule.

Pire, l'angoisse était revenue à plein régime, dès qu'elle s'était couchée. Sirius avait été pris en otage, prisonnier d'un malade mental pendant deux jours et personne ne lui avait rien dit. Plus encore : le dernier message qu'elle lui avait envoyé PENDANT qu'il essayait de survivre, n'avait rien d'agréable. La dispute par message qu'ils avaient eu quand il avait été enfin libre n'avait fait qu'assombrir son humeur et son petit plongeon au jardin botanique lui avait fait retrouver une tête froide, uniquement pour faire émerger la culpabilité. Il avait raison, elle était la pire des amies qui soit et elle s'en voulait tellement que toute sa nuit avait été peuplé de cauchemars quand elle n'était pas simplement à fixer le plafond en attendant les premières heures du jour. A 5h n'en pouvant plus, elle fila sur la terrasse pour fumer avant d'aller se doucher. Puis elle commença alors à faire le ménage dans un appartement qui n'en avait clairement pas besoin. Elle essayait juste de tuer le temps, en faisant autre chose que se laver les mains ou se lamenter. Quand elle eut terminé, elle reprit une douche, avant d'enfiler un jean, un simple T-shirt gris et des tennis blanches. Elle fuma deux cigarettes supplémentaire avant de filer en Uber à travers la ville, s'arrêtant dans l'une de ses pâtisseries préférées pour prendre quelques trucs à grignoter. Ne sachant pas vraiment quoi prendre, elle opta pour des croissants, des pains au chocolat, des beignets et des donuts. Beaucoup trop pour seulement trois personnes, mais elle s'en fichait. Elle voulait faire les choses bien pour lui et pour eux. Madame Castelli et Leone avaient pris soin de Sirius et elle ne doutait pas que la nuit avait dû être très courte pour eux aussi. Elle pris donc aussi quatre cup du meilleur café qu'ils avaient en magasin, avant de reprendre son Uber pour rejoindre Little Italy.

En route, elle s'autorisa à manger un donut, à la fois pour caler son estomac qui grondait de fin et à la fois pour s'occuper et calmer ses nerfs. Sirius allait probablement vouloir qu'elle parte, mais elle n'avait aucune envie de fuir. Pas cette fois. Pas avec lui... Elle avait trop souvent merdé en amitié.
Quand elle arriva enfin devant chez Leone, à huit heures moins le quart, elle souffla, sortie de la voiture et se présenta à la porte. Leone ne mit que quelques secondes à répondre et à lui ouvrir, malgré l'heure sans doute indécente après une telle épreuve.

« Service à domicile », dit-elle, présentant le grand sac de pâtisseries et les cafés en cage de paix. « Bonjour... Comment il va ? »

Quand Leone lui indiqua enfin la direction pour trouver Sirius, il partit dans la cuisine, accompagnée de Madame Castelli, qui la gratifia d'un petit sourire qu'elle ne sut pas comment interpréter, elle s'empressa de le rejoindre, ouvrant doucement la porte pour le trouver, allonger dans le lit. Il ne dormait pas, cependant et elle n'avait aucun mal à comprendre pourquoi.

« Je sais que tu ne voulais pas me voir... », dit-elle doucement, avant qu'il n'ait eu le temps d'émettre le moindre son. Elle parla vite, se rapprochant du lit. « Et je sais que j'ai été la pire des amis possible. En fait, je suis la pire amie du monde. Regarde, je n'ai personne... à part toi... Et je t'ai tellement déçue... » Elle s'assit de l'autre côté du lit, le regardant avec peine et inquiétude et tout ce qui pouvait se mélanger en elle sans qu'elle n'en comprenne le sens. Elle voulait le toucher. Elle voulait si fort le toucher, mais elle avait tellement peur du rejet... Elle amorça presque le geste, pour caresser ses boucles, pour lui montrer qu'il comptait... pour être là pour lui, simplement, mais se retint, serrant le poing sur son genou « Ne me repousse pas... S'il te plaît... », quémanda-t-elle, épuisée de se battre contre la chose si simple qu'elle voulait : être là pour lui.

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Dim 12 Avr - 11:25
« J’aurais dû me douter que Leone te laisserait entrer. » grogna Sirius pour lui-même dans sa barbe. Après les derniers jours passés à vivre un véritable enfer, il n’avait pas réussi à fermer l’œil correctement et à avoir le sommeil réparateur dont il a pourtant si désespérément besoin. Plus fatigué que jamais, il n’est que l’ombre de lui-même, allongé sur ce lit improvisé. Il n’avait pas voulu rester seul chez lui après un événement aussi traumatisant que la prise d’otage mais finalement, il aurait peut-être dû car au moins, il aurait pu couper la sonnette et choisir de n’ouvrir la porte à personne. Fichu meilleur ami qui pense savoir mieux que lui-même ce dont il a besoin. Ce n’est pas spécialement contre Lyzianna. Sirius n’a envie de voir absolument personne, en dehors de ceux qu’il considère comme sa famille. Et encore, même eux, il n’a pas voulu descendre pour prendre le petit-déjeuner avec. Il est ronchon. Il se sent mal. Et dans ces moments-là, il est loin le bisounours qui sait garder son sang froid et qui est plein de bienveillance avec tout le monde. Ses vieux démons ressortent, ceux qui l’habitaient après la mort de sa femme et qu’il a mis si longtemps à enfouir au fond de lui. « J’aurais dû te préciser que c’était plus d’une soirée tranquille que je voulais... » Ça semblait implicite. Le fait de se dire qu’elle peut réellement se soucier de lui et de son bien-être ne lui vient même pas à l’esprit. Toute la nuit, il a ressassé le dernier texto qu’elle lui avait envoyé. Si le fait d’être devenu ami avec lui la dérange tant, que fait-elle ici. A part se sentir obligée…

Il s’était tellement attaché à elle sans s’en rendre compte que d’un coup, le rejet qu’elle avait eu pour lui par son sms avait fait tout éclater, brisant le cœur de Sirius. Il s’était attaché. Il avait fait confiance. Il lui avait fait une grande place dans sa vie en peu de temps, pour au final, récolter… ça. Qu’est-ce qu’il avait fait ? Si ce n’est être gentil avec elle pendant tout ce temps et lui ouvrir son cœur ? Alors pourquoi ? Et là, il n’est pas en mesure de réfléchir convenablement, encore moins en mesure d’appliquer les conseils de psychiatre qu’il donne à ses patients pour lui-même. Il broie juste du noir, le pessimiste montant en lui et l’empêchant de voir la part de lumière et d’espoir dont il aurait besoin.

« L’amitié qui va dans un sens, très peu pour moi. J’ai pas besoin de ça dans ma vie. » dit-il d’un ton froid, destiné à repousser la jeune femme. La force physique, il ne l’a absolument pas. Il espère donc qu’elle sera assez humaine pour lui épargner tout rapprochement physique. Sirius se dit qu’étant donné les tendances de la chirurgienne à repousser tout le monde, ça ne devrait pas être trop difficile de la faire partir. « C’est quand même l’hôpital qui se fout de la charité ce que tu me demandes. Toi qui repousse tout le temps tout le monde, maintenant faudrait pas que j’en fasses autant ?! » Il soupire, agacé. Ses paupières sont lourdes et il n’arrive pas véritablement à la regarder en face. Il se contente de se tourner dans le lit pour qu’elle parte.

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Dim 12 Avr - 18:18
three days grace.
Croire qu'il aurait bien réagi en la voyant aurait été naïf et Lyzianna avait perdu toute forme de naïveté depuis longtemps. Malgré tout, elle n'allait pas fuir. Parce qu'elle savait qu'il allait la repousser. Il allait le faire jusqu'à s'en épuiser, sans doute, mais elle était passé par là, même si elle avait toujours du mal à l'admettre et elle n'allait pas le laisser se détruire comme elle avait pu le faire. Si elle n'avait pas été une bonne amie, elle allait tout faire pour le devenir. Elle n'avait aucune envie de fuir.

Tout ce qu'il disait faisait mal, mais Lyzianna encaissa sans broncher, consciente qu'elle le méritait. Oui, l'amitié allait dans les deux sens et si elle n'avait pas su comment le lui montrer, elle savait qu'elle donnait aussi. Sans doute pas assez, cependant. Elle ne savait pas comment s'y prendre. Elle avait, après tout, perdue sa meilleure amie à cause de son ego démesuré et de son besoin de tout contrôler. Hors, les amis n'étaient pas des gens qu'on contrôlait. Ni dans les faits, ni dans les mots. La jeune femme devait apprendre à accepter qu'il n'était pas exactement ce qu'elle voulait qu'il soit et qu'elle devait malgré tout être là et l'aimer, qu'importe ce qu'il pouvait lui renvoyer qu'elle n'appréciait pas. Et puis tout ça était stupide. Tout partait d'une dispute stupide sur un sujet stupide. Il y avait plus en jeu aujourd'hui et elle comptait s'accrocher, quoi qu'il en coûte à son cœur fragile.

Elle soupira doucement, ne répondant pas à son attaque qu'elle savait qu'il regretterait quand il irait mieux et repoussa ses chaussures du bout des orteils pour pouvoir ramener ses jambes contre sa poitrine. Encerclant ses jambes avec ses bras, elle regarda droit devant elle, un point qu'elle ne pouvait même pas voir, alors qu'elle réfléchissait aux mots à répondre. « Ils vont te dire que ça ira mieux, que tu finiras par oublier... mais tu n'oublieras jamais. Même dans un temps infiniment long, il peuplera toujours tes cauchemars. Parfois, tu le reverras et tu sauras pourquoi. Parce que tu as vu l'ombre d'une forme dans la journée qui te l'a rappelé ou parce que tu avais ressenti la même peur, la même colère... Et puis parfois, tu ne sauras même pas pourquoi. Tu passeras une bonne journée et quand tu fermeras les yeux, il sera là, envahissant ta nuit et te ramenant au moment précis où tout est arrivé. » Sa voix était basse, vide d'émotions qu'elle savait débordante à l'intérieur d'elle, alors que ses yeux piquaient de larmes qu'elle n'avait même plus en stock pour lui répondre à lui, l'agresseur ou pour donner à elle, la victime qui se refusait de l'être.

« Parfois... si on se concentre assez fort, on peut presque oublier. Pendant une seconde, une infime seconde, c'est comme si ça n'était jamais arrivé. Et puis ça revient. Ça frappe encore et c'est comme le revivre une fois encore. Et encore et encore et encore, à chaque fois, jusqu'à ce qu'on cesse d'essayer de prétendre que ça n'a jamais été là... Mais en attendant, à chaque fois, on en ressort un peu plus brisé... un peu plus détruit... » Elle ne parla pas, pendant quelques secondes, avant de reprendre : « Je suis foutue, Sirius. Complètement. Je suis cassée et je ne pourrais jamais être réparé... Tu as tous les droits d'être en colère contre moi. Je le mérite. J'ai essayé d'être différente. Essayé d'être... celle que tu pourrais apprécier, mais... c'est pas moi. Je suis foutue et je fous tout en l'air. Je détruis tout, parce que je ne sais pas comment faire autrement et... tu ne méritais pas ça... Mais plus les gens veulent être proche de moi... plus ils y parviennent et plus je foire pour bien détruire ce qu'on a... »

Elle soupira, une fois de plus, fermant les yeux, resserrant un peu ses bras autour d'elle-même. « Ne fais pas ça, je t'en prie... Tu es abîmé aujourd'hui, mais tu n'es pas foutu. Ne le laisse pas tout foutre en l'air. Ne le laisse pas te détruire... Accroche-toi aux gens que tu aimes... Ne le laisse pas te laisser leur faire du mal parce que... tu n'es pas foutu... » Cette fois, elle n'avait pu retenir l'émotion, cassant sa voix, détruisant le peu d'assurance qui lui restait, ne la laissant qu'ombre fantomatique de la Lyzianna qu'elle affichait devant tous. À peine palpable, l'absence de tout visible en arrière plan. La gamine brisée qui ne savait pas comment agir dans le monde. La Lyzianna cassée à jamais. Elle chassa d'une main les larmes contre ses joues, reniflant avant de fermer de nouveau les yeux, l'ombre de son tortionnaire flottant dans la pièce, la faisant trembler.

@ Invité

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Mer 22 Avr - 12:20
Sirius a envie d’être seul. Sirius a envie qu’on le plaigne. Sirius a envie qu’on panse ses blessures, bien qu’elles ne soient pas physiques. Sirius ne sait pas ce qu’il veut. Sirius n’arrive pas à réfléchir tellement la fatigue est présente. Ses nerfs lui ordonnent ses gestes et le rejet de Lyzianna est une chose qu’il n’est plus capable de contrôler. Elle lui a fait mal au cœur. Elle l’a blessée, bien plus que ce qu’il aurait cru possible. Le brun s’est ouvert à elle, première amie qu’il s’est faite depuis la mort de sa femme, après ses bonnes résolutions à reprendre une vie qualifiée de normale. Il s’est autorisé, voir même forcé pour ainsi dire, à laisser quelqu’un entrer dans son cœur, à éprouver des sentiments – amicaux mais des sentiments quand même – pour quelqu’un et voilà qu’on le rejette, le renvoyant dans ses travers, lui brisant le cœur et lui indiquant ainsi qu’il n’aurait jamais dû sortir de son état de deuil. Se renfermer sur lui-même est bien plus facile. Au moins, il avait ses bases avec Leone et Meghan. Il n’avait pas besoin de quelqu’un d’autre dans sa vie. Il n’en ressentait absolument pas le besoin et pourtant, il l’a laissée, elle, l’approcher et l’apprivoiser. Il a décidé d’être là pour elle, voyant en elle ce que personne d’autre ne semblait voir sous la carapace. Ces pensées s’agglutinent dans la tête du psychiatre, ne formant que rage et haine. Colère aussi. Colère surtout d’un homme brisé.

« Fais pas comme si tu savais ce que c’est. » Dit-il dans un excès de colère, regrettant presque aussitôt ses paroles.

Sirius ne s’emporte pas, jamais. Il a un sang-froid à presque toute épreuve mais là… Il a juste envie de pleurer. Il veut retourner des années en arrière, dans les bras de Nyla, quand il était heureux et qu’il ne se posait aucune question. Mais la chirurgienne continue de parler et il ne comprend pas pourquoi. Il finit par l’écouter, ou plutôt par vraiment l’écouter. Elle n’est plus juste un son dans la pièce. Il s’attache à sa voix, à ce qu’elle dit et là, son cœur se brise pour d’autres raisons. Pourquoi dit-elle tout ça ? L’émotion dans sa voix, il la reconnaitrait parmi toutes. C’est la même émotion qu’il entend dès qu’il va au LEA, ou dans la bouche de ses patients qui ont vécu des épreuves terribles, qui sont eux-mêmes brisés de l’intérieur. C’est impossible de simuler une telle émotion, quand bien même on serait le meilleur acteur du monde. Alors… Est-ce que… Pourquoi…

« Lyzianna ? »

Il est sorti de son état d’immobilité. Il se retourne très doucement, très progressivement, ayant trop peur de ce qu’il va voir quand il fera face à la jeune femme. Il l’avait déjà vu en pleurs, quand elle était bourrée, mais c’était différent. Lui, ce qu’il a vécu, certes, ce n’est pas facile, mais il s’y prépare depuis toujours à avoir un patient qui pète un plomb et qui s’en prenne à lui. Alors, oui, il va mettre un peu de temps à s’en remettre, il aura besoin de voir son propre psy encore plus souvent que d’habitude, mais d’ici quelques mois, l’histoire complète sera oubliée et il pourra peut-être même en rire quelque peu avec ses amis, avec le recul nécessaire. Mais elle, ce qu’elle lui raconte, c’est un sentiment qui vient de beaucoup plus loin, qui est présent depuis bien plus longtemps. L’instinct de psychiatre reprend le dessus. Il ne comprend pas. Serait-il passé à côté de quelque chose à ce point ? Comment est-ce possible qu’il n’ait pas deviné ? Les propos qu’elle a eu quand elle était bourrée lui revienne un peu en tête et il tente de se remémorer chaque mot. La fatigue l’empêche d’avoir une vision assez claire.

Il s’est retourné, est enfin face à elle dans le lit. Il la voit, recroquevillée et comprend que ça ne va vraiment pas. Forcément, il regrette instantanément d’avoir été un con avec elle depuis qu’elle a franchi cette porte. Il oublie le sms, bien qu’il y repensera sans aucun doute plus tard car il n’aura toujours pas compris le rejet dont il a été victime. Il est assez doué comme psychiatre quand ça ne touche pas sa propre vie ou ses proches mais dès qu’il est trop impliqué dans le truc, merci les résultats… Il ne sait pas quoi dire et la fixe en silence. Son propre cœur est brisé à la voir ainsi, bien trop pour quelqu’un qui est un simple ami, même lui est assez intelligent pour s’en rendre compte. Le silence devient trop pesant. Ses propres larmes coulent. Il voudrait la regarder dans les yeux, qu’elle relève la tête, mais il sait très bien que ni l’un ni l’autre n’en a la force.

Sorti dont ne sait où, il se lève et fait quelques pas vers elle avant de s’asseoir à ses côtés. Il la prend dans ses bras, pose sa tête contre la sienne, et la serre fort. Geste dont il a vraiment besoin. Il reste là, à pleurer, ne se cachant pas. Les émotions des derniers jours sont trop fortes pour être contenues et avec ça en plus…

« Je savais pas. Je suis désolé, je savais pas. »

Le but n’est pas de s’auto flageller mais comment pouvez-vous vous plaindre alors que quelqu’un face à vous a vécu bien pire que vous ? Et dans ce moment d’émotion intense, les mots filent, sans que le cerveau de Sirius ne puisse émettre la moindre objection, ou même réfléchir à leurs sens.

« J’veux pas que tu me rejettes. J’ai perdu trop de gens ! Pas toi en plus… Je peux pas te perdre, tu comprends ? Je peux plus perdre personne. Je veux plus. J’en ai juste pas la force. » Il renifle fort, de quoi être tout sauf sexy, les larmes continuant de couler. Il resserre son étreinte. « Tout ce que je veux c’est être là pour toi, tous les jours. Mais aussi… l’inverse. » Une amitié. Que dis-je ? Une relation qui ne soit pas à sens unique. « T’es pas foutue, tu m’entends ? T’es pas foutue. » Il déteste s’avouer que ça pourrait être possible. « On va s’en sortir. » Dit-il le souffle court, dans un murmure à peine audible. « On va s’en sortir. » Répète-t-il de la même façon.

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Jeu 23 Avr - 18:06
three days grace.
Elle y pensait trop ces derniers temps. Trop souvent, il venait de nouveau hanter ses nuits et ses réflexions nocturnes. Comme si toutes ses années à essayer de mettre ça derrière elle n'avait servit à rien. Comme si elle avait échoué à y échapper... à y survivre. Elle était bousillée, à tout jamais. Elle n'aurait souhaité ça à personne, pas même son pire ennemi, alors certainement pas à la personne qui se rapprochait le plus d'un ami proche... de son seul ami proche. Pourtant, elle lui avait fait du mal. Perdue dans ses propres vices, elle avait oublié qu'il était humain lui aussi, qu'il avait des sentiments, des besoins et elle avait nié le besoin qu'il pouvait avoir d'être lié à elle à force de vouloir se préserver. Parce que peut-être que c'était ça, justement. Peut-être que c'était pour cela qu'elle était des plus virulentes avec lui quand elle n'allait pas bien : parce que le dénominateur commun de toutes les fois où il était réapparu dans ses pensées était Sirius. Pas délibérément. Il ne savait pas. Il ne pouvait pas savoir quand il le ramenait au conscient de Lyzianna. Il n'était pas responsable. Il était juste là... À chaque fois...

La chirurgienne comprit le moment exact où il comprit. Où il passa de l'idée qu'elle ne parlait que pour le rassurer au moment où il comprit qu'elle savait honnêtement et de l'intérieur ce qu'il avait vécu. Le moment où les rouages dans son cerveau commencèrent à dessiner un début de « voilà ce qu'il lui est arrivé » qu'elle avait tellement tenté de repousser. Elle l'avait rejeté, à chaque fois, par peur que cela devienne réel entre eux. Aujourd'hui, elle lui avouait autant qu'elle en était capable. Et comme elle s'y était attendue, cela la détruisait.

Elle sentit Sirius bouger plus qu'elle ne le vit et bientôt, ses bras chauds vinrent l'entourer. Il l'entoura toute entière, de sa force, de sa douceur, de sa chaleur, de son odeur et elle changea de position dans ses bras pour pouvoir encore se rapprocher de lui et passer ses bras autour du cou du brun. Elle pleura et sentit vite qu'il pleurait aussi. Ils pleurèrent un moment, dans les bras l'un de l'autre, peine similaire, différente et pourtant si semblable, pleurant pour eux-mêmes ou peut-être pour l'autre. Lyzianna ne savait plus trop. Pour elle assurément, pour lui aussi, sans doute. Cela lui faisait trop mal qu'il connaisse ce sentiment horrible. Elle ne pouvait pas rester impassible.

« Je savais pas. Je suis désolé, je savais pas. » Elle trembla dans ses bras, alors qu'elle entendait sa voix trop pleine d'une émotion qui n'avait plus rien à voir avec la colère. Les mots suivants la brisèrent un peu plus. Elle ne voulait pas faire ça. Elle ne voulait pas lui briser le cœur. Jamais. Elle ne voulait pas être responsable d'une telle souffrance pour lui. Alors elle serra un peu plus fort, ne sachant pas si elle en avait juste l'impression ou si elle serrait vraiment plus fort. « Je suis désolée », souffla la jeune femme contre le cou du psychiatre. « Je suis tellement désolée... J'ai... Je sais pas comment... Je sais pas comment faire... » Tant de choses dans si peu de mots. Elle ne savait pas comment être une bonne amie, ni comment être ce dont il avait besoin. Elle ne savait pas comment s'en sortir non plus. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle avait été trop loin. Qu'ils avaient été trop loin. « Je ne peux pas te perdre non plus... » Elle sanglotait ou pleurait complètement, elle ne savait plus, alors qu'elle glissa une main dans les boucles rebelles de la nuque du jeune homme. Ils restèrent longtemps comme ça, peut-être une éternité, peut-être seulement quelques minutes qui lui parut des heures... Elle ne savait pas.

Lentement, elle se défie de son étreinte, pour pouvoir le regarder. Il avait l'air tellement brisé, fragile... De l'émotion pure, telle qu'elle n'en avait que rarement vu et supporté de voir chez quelqu'un. C'était encore pire avec lui, parce qu'une partie de sa peine était de sa responsabilité. Doucement, Lyzianna porta sa main au visage de Sirius, essuyant une à une ses larmes avec une douceur infini. « Regarde-toi », souffla-t-elle, forçant un sourire sur ses lèvres tremblantes, lui offrant sans doute le plus horrible des spectacles alors que les gouttes salées continuaient de couler sur sa propre peau. « C'est toi qui vis quelque chose d'horrible et c'est toi qui me réconforte... » Elle caressa sa joue, espérant lui transmettre par les gestes toutes les promesses qu'elle n'arrivait pas à formuler. « Tu es épuisé, Sirius. Tu as besoin de dormir. » Joignant le geste à la parole, elle tira sur les couvertures et l'attira pour qu'il s'allonge, avant de repositionner la couverture sur lui. Elle prit soin de le border, caressant doucement ses cheveux. « Endors-toi », dit-elle doucement. Ne quittant pas ses yeux fatigués du regard, lui jurant sans mots qu'elle était là pour lui. Qu'elle serait toujours là pour lui, autant qu'il le voudrait. Peu importe combien elle était foutue. Elle se pencha doucement, cédant au besoin de presser ses lèvres contre le crâne de sirius, continuant de caresser ses boucles. Elle devait le laisser maintenant. Elle le savait. Elle devait le laisser dormir et s'en aller, pour revenir une fois qu'il serait reposé.

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Dim 26 Avr - 11:44
Le cœur à vif, les pensées absolument vides, Sirius n’a jamais autant vécu l’instant présent sans savoir de quoi sera fait le suivant. Il n’a pas la force de faire plus, si ce n’est celui de sombrer dans un sommeil profond. Les paroles de Lyzianna lui réchauffent le cœur, bien que quelques minutes plus tôt, il la détestait, ou en tout cas, c’est ce dont il tentait de se convaincre. Il se revoit avec Nyla, à peu près dans les mêmes positions, à peu près dans les mêmes états émotionnels, quand elle avait avoué pour son cancer à son mari. Il avait été démuni, comme aujourd’hui. Et Nyla avait été son roc, comme Lyzianna l’est aujourd’hui. Il se surprend à penser, bien qu’une pensée très furtive que Lyzianna est comme Nyla pour lui, mais il est trop épuisé pour faire un rapprochement plus profond avec les sentiments qu’il éprouve pour la jeune femme.

Ses paroles sont silencieuses à travers ses gestes et ses yeux. Il force aussi un sourire malgré lui quand Lyzianna en fait autant. Et il la laisse le mettre au lit, chose qu’il n’autorise qu’à Leone ou Meghan habituellement. Elle dépose un baiser sur son froid et une sensation de chaleur l’envahie, pas comme lorsqu’on est un enfant et que notre mère nous borde, non c’est différent. Il se sent bien – ou en tout cas mieux – et surtout, en sécurité. Il a cette impression soudaine qu’il peut s’endormir et qu’il ne lui arrivera rien, que demain sera un autre jour et que la peine psychologique sera partie. Son cerveau se mettant déjà en mode off, il a tout de même un élan de regain d’énergie une fraction de secondes, assez pour dire d’une voix faible : « Lyz ? » Il voulait s’assurer qu’elle était encore là, sans avoir à rouvrir les yeux. « Reste avec moi. » Il ignore comment mais il arrive à attraper sa main et à la tirer vers lui, quand de son autre main, il soulève la couette pour lui faire signe de s’allonger à côté de lui. Il ne lui laisse que peu le choix, sans vraiment se rendre compte de ce qu’il fait. Le brun se laisse porter par ses émotions et ses envies, sans réfléchir davantage et bientôt, il la prend dans ses bras et ne la lâche plus, s’endormant alors le nez dans la bonne odeur de ses cheveux, un peu plus apaisé qu’auparavant.

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Ven 22 Mai - 23:02
three days grace.
Il avait l'air tellement épuisé et elle avait le cœur serré de le voir comme ça. Subrepticement, une autre image de lui lui revint en tête. Une image qu'elle ne pensait même pas avoir dans sa mémoire. C'était il y a comme un million d'années, quand elle était encore interne, quelques jours après le décès de sa femme. Elle ne le connaissait pas personnellement, ni elle, mais comme tout le monde à l'hôpital, elle avait entendu parler de la tragique histoire. Elle l'avait à peine croisée, ne pensait même pas se souvenir de lui le soir même et pourtant, voilà que des années plus tard, elle s'en souvenait, alors qu'elle voyait la même défaite, le même épuisement et une certaine tristesse caché derrière une absence d'énergie complète. Et si à l'époque elle avait simplement été peiné pour lui, avant de reprendre sa route, sa vie, ses propres problèmes, aujourd'hui, elle était complètement présente pour lui, désireuse d'éloigner les mauvais rêves, de lui permettre de trouver le repos dont il avait besoin et le soutien qui lui était nécessaire. Elle n'était plus la même personne qu'à l'époque et il n'était plus le psychiatre inconnu dont on pouvait avoir pitié.

Après le baiser sur son front, elle se dit qu'elle devait partir, le laisser dormir tranquillement, mais alors qu'elle amorçait un geste pour se lever, il souffla son nom, la laissant immobile. « Je suis là », dit-elle tout doucement, hésitant à rajouter ce que son cœur criait : Je ne bouge pas... Si c'était ce qu'il voulait, elle n'irait nulle part. Elle n'osa pas le dire à voix haute, cependant, les implications trop grandes. Mais c'était comme s'il lisait dans ses pensées, parce qu'il lui demanda de rester. Elle hocha la tête, même si, les yeux clos, Sirius ne pouvait le voir. Il pressa sa main et elle la serra aussi, le regardant bouger la couverture, avant de retirer ses chaussures du bout des orteils et de s'allonger. Elle ne savait trop comment, mais instinctivement, ils trouvèrent une position confortable, alors qu'il l'attirait dans ses bras, plaquant son torse contre le dos de la blondinette, leurs jambes emmêlées, leur chaleur se confondant. Elle nota comme ils semblaient bien, l'un contre l'autre. Comme elle avait le sentiment doucereux d'être dans un cocon. Elle aurait pu pleurer, tant la sensation était douce et belle. C'était probablement la première fois de sa vie qu'elle ressentait quelque chose comme ça. La sécurité des bras d'un autre qui n'était pas un membre de son cercle familial. C'était une sensation tellement nouvelle, différente. Pas comme quand elle se lovait dans les bras de son père, plus jeune, quand elle avait peur du noir ou dans ceux de son frère, quand le monde ne tournait plus rond autour d'elle. C'était... inqualifiable... ou peut-être qu'elle ne voulait juste pas qualifier quoi que ce soit, les implications, encore une fois, trop lourdes pour son cœur meurtrit.

Le souffle chaud de Sirius dans son cou la berçant doucement, la douleur des derniers jours l'ayant laissé vide, elle aussi. Elle s'endormit dans ses bras, sans même s'en rendre compte. Quand elle rouvrit les yeux, elle avait changé de position. Une fois encore, l'étreinte n'avait rien de désagréable, alors qu'elle faisait face à Sirius, toujours profondément endormit. Leurs jambes étaient toujours entremêlées, leurs corps complètement moulés l'un dans l'autre et le souffle du brun caressait désormais sa joue. Il avait l'air plus paisible que lorsqu'il était réveillé, mais les plis sur son front montraient malgré tout que ses rêves n'étaient pas totalement sereins. Elle le savait. Bien sûr. Pendant son sommeil, elle avait rêvé de gants ensanglantés. Elle était presque sûre que c'était la présence de Sirius qui l'avait empêché d'aller plus loin dans ses tourments. Considérant sa main posée dans le cou du brun, elle la défit doucement de sa peau et hésita une seconde avant d'aller caresser les rides du soucis barrant le beau visage de Vandesky. Les traits semblèrent peu à peu s'adoucir et elle dû se retenir se s'étirer pour aller poser ses lèvres sur sa peau (ou pire, ses lèvres). Ils avaient déjà été trop loin ce matin. Ce n'était pas comme ça que des amis agissaient... Pas si des lèvres et des baisers étaient impliqués. Elle ne savait peut-être pas comment être une bonne amie, mais elle savait très bien comment en être une mauvaise. Malgré tout, elle ne pouvait contrôler sa main, qui continuait de caresser doucement sa joue ou ses cheveux, espérant apaiser les tourments des cauchemars de son ami.

Quand elle fut sûre qu'il dormait profondément et que ses songes semblaient moins hantés, elle s'extirpa doucement du lit, se glissant dehors, plus qu'elle ne se leva, de peur de le réveiller. Même s'il devait sans doute dormir d'un sommeil de plomb et qu'elle n'aurait rien pu faire pour le réveiller. Elle prit ses chaussures en main et se glissa hors de la chambre, refermant doucement la porte sans faire de bruits.

THE END

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