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You call me a stranger ✻ Elior

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Mer 6 Jan - 22:34


You call me a stranger
ELIOR ☽ You call me a stranger, you say I'm a danger but all these thoughts are leaving you tonight. I'm broken, abandoned, you are an angel making all my dreams come true tonight


« Mais il fait froiiiiiiiiid ! » Victoria, sa fille, s'amuse à faire des trémolos avec sa voix pour accentuer ses propos. Ian se contente de hausser les épaules. Et donc ? C'est l'hiver, heureusement que le temps correspond à cette période de l'année. « Je t'achèterai un chocolat chaud. D'accord ? » Oui, il espère que l'appel de sucre l'a fera craquer. Il la soudoie. Il n'a vraiment aucune gêne. « Et une gaufre, au chocolat, avec une tonne de chantilly dessus ! » Très bien. Le père de famille lève les yeux vers le ciel et accepte d'un hochement de tête. Elle avait gagné. Presque huit ans et elle savait exactement quoi faire pour gagner chaque bataille. Elle l'impressionnait. Peut-être aurait-il du écouter Charlie et apprendre à dire non plus souvent. Et s'y tenir aussi. Mais les yeux de cocker que lui faisait Vicky avait le don de le faire craquer à chaque putain de fois. Enfilant son manteau, il vérifie du coin de l'œil que sa fille n'oublie pas ses gants, son bonnet et son écharpe. Cette sortie n'avait pas pour but de la faire tomber malade. D'autant plus qu'elle allait bientôt passer du temps chez Alix et qu'elle n'accepterait pas de voir sa fille dans un tel état. « Dépêche-toi ! On va rater le bus si ça continue. » Il entend Victoria souffler dans son dos alors qu'elle noue ses baskets. « Pourquoi on prend pas la voiture ? Ca irait beaucoup plus vite. », qu'elle marmonne. « Pour la planète ! » que Ian répond, non sans une pointe d'amertume. Il lui faudrait peut-être prendre sur lui et lui expliquer pourquoi il déteste conduire. Cette partie de son passé continuait de le hanter et il est certain que ça restera ainsi jusqu'à ce qu'il pousse son dernier soupir. Ian ferme rapidement la porte de l'appartement derrière eux et les voilà entrain de gambader dans leur rue, en attendant le bus qui ne tarde pas à venir. Le trajet est rapide, calme, silencieux même. Le brun ne cesse de regarder l'émerveillement dans les yeux de sa fille face à toutes les décorations de Noël qui n'ont pas encore été enlevées. Lui aussi, il aimait bien cette période. C'était lumineux, joyeux. Si seulement il avait pu garder toute cette insouciance. Central park ne tarde pas à pointer le bout de son nez et ils décident de descendre à cette arrêt. Déjà parce que Miss Victoria a aperçu un marchant de gaufre et de chocolat chaud, mais aussi parce qu'il y a toute la zone de jeu réservée aux enfants. Un point de chute qui ne leur était pas inconnu puisqu'ils venaient ici presque chaque semaine. « Vas-y ! On ira chercher de quoi te nourrir après. » Sa fille ne tarde pas à courir comme une dératé vers le toboggan où, déjà, un nombre incalculable d'enfants y sont. Rapidement, elle se met à discuter avec d'autres personnes de son âge et les voilà maintenant entrain de rigoler et jouer. Ian sera toujours aussi surpris avec quelle facilité et rapidité les enfants arrivent à s'entendre. Si seulement ça pouvait aussi être le cas entre les adultes. Etant toujours debout, il en profite pour se commander un café et sortir une clope de la poche de son manteau. C'est pas un traitement vivement recommandé, mais au moins, ça a le don de lui permettre de patienter. Il récupère son breuvage bouillant, le paye et se met à chercher une place sur un des bancs. Son regard se pose automatiquement vers cette tignasse brune qu'il reconnut. Lui aussi était un habitué et, par chance, il y avait une place de libre à ses côtés. Ian se déplace, répond aux signes de mains que lui fait sa fille et finit par poser ses fesses à l'endroit prévue. Il pose son café à terre afin de sortir son briquet. « Je peux ? » qu'il demande, avant d'allumer sa dose de nicotine. Si Ian aime bousiller ses poumons, il n'en reste pas moins respectueux de ceux qui ne le souhaite pas. « Je m'appelle Ian. », qu'il annonce, tranquillement. Son voisin n'avait possiblement pas envie de discuter mais le père de famille, lui, il se voyait mal attendre de longues minutes sans ouvrir la bouche. « J'ai remarqué que tu venais souvent ici. » C'était son cas aussi. « Je ne suis pas un stalker, hein. C'est juste que voir un visage régulièrement à Central Park, c'est pas courant. » Ian n'avait peut-être pas aborder cette personne de la meilleure façon qui soit. Peu importe. On pouvait voir à sa tête qu'il n'était pas une méchante personne. Du moins, il l'espérait. « La grande brune, là-bas, qui va descendre du toboggan, c'est ma fille. » qu'il finit par dire en pointant le doigt vers Victoria.

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Dim 10 Jan - 19:06
ian & elior / janvier 2021
you call me a stranger, you say i'm a danger but all these thoughts are leaving you tonight.

Apprendre à vivre sans elle. C'est ce que tout le monde me dit de faire. Particulièrement Wes. D'un côté, j'ai pas vraiment le choix, puisque je n'ai toujours pas eu de nouvelles. Mais de l'autre, il y a cette partie de moi. Cette petite voix dans ma tête qui ne s'arrête pas de me répéter qu'elle va revenir, de me murmurer qu'on lui manque. Et il y a ce doute constant, cette question que je ne peux pas m'empêcher de me poser. Où elle a bien pu partir ? Elle peut être à l'autre bout du pays, de la planète. Ou alors elle n'est pas très loin, à Boston peut-être, même peut-être New York. Si ça se trouve, elle habite l'immeuble d'à côté et je ne le sais même pas.
On ne refait pas la vie avec des "si", j'essaye de me répéter. Je tente de ne pas vivre dans dans mes rêves, mais toutes les personnes qui me connaissent un peu savent que c'est compliqué pour moi. Je ne peux pas m'y empêcher, le soir, quand je me couche dans ce lit beaucoup trop grand pour moi tout seul de prétendre, ne serait-ce que quelques secondes que Janet est encore dans la salle de bain et qu'elle va me rejoindre d'une minute à l'autre. Parfois, d'ailleurs, je me perds moi-même dans mes inventions et j'oublie. J'oublie qu'elle n'est plus là, et je l'attends, vraiment, jusqu'à m'endormir seul. Et quand c'est comme ça j'ai froid. J'ai froid parce que sa tête n'est pas posée sur mon torse, et nos jambes ne sont pas entremêlées. J'ai froid parce que je suis seul sous mes draps.
Mais à ce moment précis, je ne veux pas y penser. Je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie, et c'est pourquoi, j'ai enfin cédé. J'ai accepté d'amener Adam à Central Park. Je lui ai refusé cette sortie tout l'hiver jusque là. Par peur de louper le retour de Jay, probablement. Je déteste dire non à mon petit prince, alors, j'ai finis par le faire. Je me retrouve donc seul -une fois de plus-, assis sur un banc me balader d'un réseau social à un autre sur mon téléphone. Je regarde ces photos des célébrités que je suis sur instagram, un brin de jalousie dans le regard. La vie que j'aurais rêvé de mener. Comme beaucoup de monde vous allez me dire, mais je sais que je l'aurais fais tout particulièrement à merveilles. Je suis d'ailleurs tellement concentré sur mon téléphone, que je ne remarque qu'à peine l'homme qui vient s'asseoir à côté de moi. Je ne reviens sur terre qu'au moment où il me demande si ça me dérange qu'il allume une cigarette. « Pas de problème, » je lui réponds tout simplement. Je ne fume pas et je n'ai jamais fumé régulièrement, mais que quelqu'un s'en grille une à côté de moi ne me dérange pas pour autant. Je verrouille mon téléphone lorsqu'il me dit son nom, je comprends bien qu'il a envie de parler et pourquoi pas, si ça peut me sortir d'instagram un moment et m'éviter de penser à Jay. « Moi c'est Elior. » J'ai pas un prénom très commun et j'en suis conscient, mais il fait partie de mon charme, je trouve. J'aime beaucoup mon nom. « C'est vrai. » Je n'avais pas vraiment remarqué la présence du brun, mais ça faisait tellement de temps que je n'étais pas venu que très franchement, avec ma mémoire de poisson rouge, c'est pas très surprenant. Je souris légèrement en voyant se fille descendre ce fameux toboggan, tout simplement parce qu'il semblerait qu'elle joue avec Adam, justement. Assez étonnant au premier abord puisqu'elle m'a l'air plus vieille que lui, mais mon fils est si mature dans certaines situations, qu'au final, pas tant que ça. « Et le brun à lunettes qui est juste derrière elle, c'est Adam, mon fils. D'ailleurs... » j'hausse la voix et fais signe à mon petit prince. « remets bien ton écharpe, tu vas te prendre les pieds dedans, Adam ! » J'avais remarqué qu'à force de courir, son écharpe un peu trop grande frôlait ses pieds et je le voyais déjà tomber la tête la première sur le sol. Sans quitter mon petit bonhomme du regard pour le regarder bien remettre son attirail contre le froid, je m'adresse de nouveau à Ian, content d'avoir une conversation avec quelqu'un d'autre que mon smartphone. « Elle a quelle âge votre princesse ? »
(c) mars.

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Dim 7 Fév - 11:38


You call me a stranger
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Bien que Ian travaille presque H24 dans un bureau et qu'il apprécie cet environnement là. Il adore tout autant pouvoir passer du temps "en dehors" de la grosse pomme et de ses bruits de voitures incessants. Dans Central Park, c'est comme si le temps s'arrêtait pour lui et sa tête se vide par automatisme. Il se concentre sur le chant des oiseaux, sur le bruissements des feuilles avec le vent, sur les écureuils qui gambadent autour de lui et de sa petite fille. L'air frais le revigore. Depuis toujours, il a toujours essayé de venir ici avec Vicky au moins une fois toutes les deux semaines. Ici, Victoria peut courir, se rouler dans l'herbe (sauf en hiver), crier presque autant qu'elle veut sans potentiellement déranger quelqu'un. Ils se retrouvent à deux, comme avant, comme depuis le début. Il en avait vraiment besoin, Ian. Le retour d'Alix a causé quelques ennuis et il est certain que le moral de sa fille n'est plus le même. Il ressent l'espoir dans son regard quand Alix et lui sont dans la même pièce. Persuadée qu'ils vont s'embrasser en face d'elle, lui avouer qu'ils ont toujours été follement amoureux, qu'ils vont pouvoir vivre à trois pour l'éternité. La vérité est loin d'être celle-ci. Elle le sera probablement toujours ainsi. Ian a trouvé une nouvelle femme dans sa vie. Et bien que Vicky ne soit encore au courant de rien, il faudra bien qu'elle accepte cette fatalité. Mais pour le moment, il faut qu'elle profite de sa jeunesse et qu'elle aille s'amuser avec les autres enfants dans le parc à jeux. Comme bien trop souvent à son goût, il est presque le seul homme sur place. Lentement, il se dirige vers le seul autre homme a avoir fait l'effort de venir et s'installe. « Pas de problème, » Un faible sourire se dessine sur les lèvres du brun. Impossible pour lui de rester silencieux bien longtemps, malgré la présence de sa cigarette pour combler le temps. Il se présente donc, s'imaginant déjà avoir une grande discussion avec ... « Moi c'est Elior. » Avec Elior, du coup. « Enchanté. » qu'il répond, incertain de pouvoir retenir le prénom du jeune homme. C'est déjà compliqué pour lui les prénoms très communs du style : Jack, Dylan et autres. Alors un qu'il n'a jamais entendu, ça risque de lui échapper. « C'est vrai. » Evidemment. Il profite du léger calme pour prendre une taffe. Ian poursuit en montrant de la main Victoria qui joue près du toboggan. La voir ainsi souriante et heureuse lui procure le même effet. « Et le brun à lunettes qui est juste derrière elle, c'est Adam, mon fils. D'ailleurs... » Une sacré coïncidence ! Le petit ressemble pas mal à son père. Il a l'air d'être un sacré phénomène. Mais tous les enfants sont ainsi, non ? « remets bien ton écharpe, tu vas te prendre les pieds dedans, Adam ! » Ian lâche un petit rire étouffée. « Tant que la chute n'aura pas lieu, il ne comprendra pas. » Ian ne se souvient pas combien de fois il a du répéter à Victoria de bien lasser ses chaussures. Elle n'en faisait qu'à sa tête, préférant rentrer les lacets dans sa chaussure que de passer trente secondes à faire un nœud. Elle a compris la leçon quand elle est tombée dans les escaliers à cause de cela, provoquant une grande peur général pour la fille comme pour le père. Depuis, elle préfère les baskets à scratch. Etonnant, n'est-ce pas ? « Elle a quelle âge votre princesse ? » Un âge déjà bien trop grand aux yeux du brun qui adorerait la voir rajeunir un peu pour profiter encore un peu. « Huit ans, pratiquement neuf pour être honnête. Et votre prince ? » Ian repose son regard sur les deux enfants qui s'amusent comme des fous ensembles. Le brun a toujours été subjugué par la facilité avec laquelle les enfants arrivent à se parler, à communiquer, à jouer. A leurs âges, ils ne comprennent pas les différences qu'il peut y avoir entre chaque personne. Le monde devrait tourner ainsi. Se serait plus simple pour tout le monde, moins casse-tête, normal. « J'ai adoré quand Vicky avait cet âge. Elle ne pouvait pas lire les SMS et ne me posait pas de questions étranges. » Il laisse échapper un petit rire en repensant à cette période de sa vie. « Je peux vous assurer qu'avoir une femme dans le foyer quand on vous demande "comment on fait les bébés", ça peut beaucoup aider ! » Il n'avait pas eu cette chance là. « Je n'ai jamais autant remercier internet d'exister à ce moment précis pour trouver quelque chose à dire. C'est parfois assez cocasse d'être père célibataire. » Il ne sait pas vraiment pourquoi il se voit dire ceci. D'habitude, il ne le précise pas. Surement que son cerveau a besoin de retourner au temps où Alix faisait partie que des souvenirs de son esprit.

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Dim 14 Fév - 20:41
ian & elior / janvier 2021
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Il semblerait que l'homme en face de moi a envie de faire la discussion, et je ne suis jamais contre papoter avec des inconnus, comment est-ce qu'on est censé se sociabiliser sinon ? Bon, de nos jours il y a quand même les réseaux sociaux, mais les gens sont parfois bizarre là-dessus, alors ça fait toujours plaisir de parler avec quelqu'un en chair et en os. « Cinq, il va sur ses six ans cette année. » Qu'est-ce que ça passe vite. J'ai l'impression d'avoir épousé Jay la semaine dernière, et qu'Adam est né hier. Je le vois encore nouveau né, dans son berceau à l'hôpital, le jour où il est né. Le plus beau jour de ma vie, clairement. Je ne peux m'empêcher de pouffer un peu de rire quand Ian me parle de la fois où sa fille lui a demandé comment on fait les bébés. Je suppose qu'un jour, Adam va me poser la question. Qu'est-ce qu'on est censé répondre à ça d'ailleurs ? J'ai aucune idée de ce que je sortirai comme connerie ce jour-là. Tout ce que je sais, c'est que je veux éviter à tout prix le truc de la cigogne et compagnie, là. Mais c'est quand Ian fait la précision qu'il est père célibataire, que je tourne ma tête rapidement vers lui. Presque brusquement, d'ailleurs. « Vous êtes ? Oh... moi aussi... enfin non, pas vraiment je... je sais pas trop. Enfin, ma femme n'est plus là et elle... bon, elle va revenir... mais en attendant ben... en attendant je suis tout seul avec le petit. » Mes mots s'enchaînent, je les bredouille, je m'emmêle les pinceaux. Et j'observe l'homme plus longtemps, qui m'a perturbé. Je ne me considère pas comme un père célibataire, puisque je suis toujours marié à Jay, et que même si je ne sais pas où elle est passée, mon cœur lui appartient toujours. Mais quelque part, j'ai envie de lui poser mille milliards de questions. Comment il fait pour gérer sa fille tout seul ? Pourquoi sa femme est-elle partie ? Comment sa fille l'a vécu ? « Ca fait combien de temps ? » j'opte pour une autre question, un peu moins intrusive à mon goût, moins personnelle. Il me parlera de ce qu'il voudra bien me parler, mais je vais écouter, et tenter d'en prendre de la graine. Parce que j'ai la nette impression que Ian n'est pas seul avec sa fille depuis hier, et il semblerait qu'il ai les choses bien en mains.
(c) mars.
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Dim 7 Mar - 12:25


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« Cinq, il va sur ses six ans cette année. » Ca grandit si vite. Depuis qu'il est père, Ian a l'impression qu'une année s'écoule en un mois. Tout semble plus rapide, plus vivant aussi. Elior à côté, doit penser la même chose. Ian s'était toujours un peu moqué des parents qui semblaient perdu dans leurs pensées dès qu'ils se remémoraient le "bon vieux temps". Dire qu'il en était à cette étape lui aussi. Heureusement, tout de même, qu'il avait pu compter sur ses amis pour l'aider avec Victoria. Il n'est pas certain qu'il serait actuellement ici, le cœur un peu plus léger sans leurs aides. « Vous êtes ? Oh... moi aussi... enfin non, pas vraiment je... je sais pas trop. Enfin, ma femme n'est plus là et elle... bon, elle va revenir... mais en attendant ben... en attendant je suis tout seul avec le petit. » Le Blackheart tourne la tête vers son voisin de banc. Il hausse un sourcil pendant la révélation. Il a l'impression de s'entendre, plusieurs années auparavant. Quand il avait encore espoir de voir Alix revenir de son voyage quelques semaines après son départ. Elle n'est réapparu dans sa vie et celle de sa fille que sept ans plus tard. Doit-il s'excuser ? Il ne sait pas si cela saura bien pris. Alors il se contente juste d'un : « Ta situation ne semble pas facile. » Elever un enfant, dans n'importe quelle façon, n'est pas évident. On a toujours peur de faire mal, de ne pas respecter l'enfant, ses convictions et les siennes, de faire une erreur qu'on payera cher. Ian s'était rendu sur tellement de site internet pour trouver de l'aide qu'il en connaissait presque tous les recoins. Il était content d'avoir su réussir à sortir de ce petit cercle sombre et avoir trouver un minimum de confiance en lui et à son amour pour Vicky pour l'éduquer de sa propre manière, avec ses propres valeurs. « Ca fait combien de temps ? » Il souffle en faisant semblant de compter dans sa tête. A vrai dire, il pourrait même dire le nombre de jours exactes. « La mère est partie quand Vicky n'avait que quelques mois. » Pratiquement sept ans, à peu de chose près. « C'était son choix. » qu'il dit, en haussant les épaules. « Je suppose que nos situations sont totalement différentes, mais si je peux te donner un conseil : ne te sous-estime pas. L'enfant n'a peut-être pas deux parents face à lui, mais il a conscience que celui qui reste fait de son mieux. » Et puis, les souvenirs qu'ils auront ne seront rien qu'à eux, et ça, personne ne pourra le leur prendre. « Tu veux parler de ce qui t'arrive ? » Son hésitation et sa façon de parler toute à l'heure avait donné l'impression à Ian qu'Elior voulait parler de tout ça. « Enfin, je t'oblige à rien. Je suis juste très curieux et comme on semble vivre la même chose... Peut-être que ça te ferait du bien ? » Et puis, ils ne se connaissent pas, c'est souvent plus facile de s'ouvrir dans ce genre de situation. Pas de jugement. Pas de pression. « Si tu préfères me poser des questions, ça n'me dérange pas. Au contraire. J'aime bien parler. »

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Dim 14 Mar - 13:19
ian & elior / janvier 2021
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Je n'ai pas encore eu l'occasion de discuter avec quelqu'un qui se trouve dans une situation similaire à la mienne, ou du moins, qui l'a été à un moment de sa vie. Et j'ai de la chance de tomber sur Ian, car l'homme a l'air totalement ouvert à la discussion, et il le dit lui même, d'ailleurs. Ca me fait plaisir d'entendre ces mots, alors j'écoute son conseil, et je hoche la tête quand il me demande si je veux en parler. Il ne faut jamais trop me pousser pour que j'exprime ce que je ressens, je suis quelqu'un de très expressif et je me confie facilement. Alors quand on me le propose, je saute sur l'occasion, même si je n'ose pas parler du départ de Jay avec tout le monde. J'ai par exemple eu ma mère au téléphone pour la première fois depuis des mois le vingt cinq décembre, et je ne lui en ai pas lâché un mot. Elle a simplement eu le droit aux simples banalités, en même temps, il faut dire que ma relation avec elle est toujours assez compliquée. « J'ai toujours peur qu'il manque de quelque chose. »  Je souffle un peu, reposant mon regard sur Adam qui s'emble s'amuser beaucoup avec Vicky, puisqu'ils se poursuivent l'un et l'autre dans l'air de jeu en rigolant. « Ca vous a fait ça à vous aussi ? Je suppose que oui, mais j'veux dire... est-ce que vous aussi vous aviez peur quand elle vous posait des questions, comme "elle va revenir quand maman ?" ? » Puis je repose mes yeux sur l'homme, et avant même qu'il ai le temps de me répondre, je poursuis, complètement lancé dans un élan de confiance. « En même temps, je ne sais pas comment ça s'est passé de votre côté, mais Janet ne nous a pas prévenu. Elle est partit comme ça, et je ne sais même pas ce qu'elle a dit à Adam. » C'est vrai, je n'avais jamais pensé à poser la question à mon fils, car je n'aborde jamais le sujet avec lui. Et si elle lui avait dit quelque chose ? Peut-être qu'il en sait même plus que moi. Elle n'aurait pas inventé une excuse bidon comme "je vais chercher des oeufs à la superette"... si ? Après tout, je ne suis plus sûr de rien. J'ai été tellement surpris par la manière dont les choses se sont faites que je ne sais plus à quoi m'attendre réellement. « Mais du coup, si Vicky n'était que bébé quand sa mère est partie, je suppose que ça a dû être compliqué pour elle, elle ne la connaissait même pas... » Ma question précédente était débile, puisqu'il venait de me dire que sa fille n'avait que quelques mois au départ de sa mère. Elle n'avait probablement pas posé cette question précisément, mais peut être des questions plus générales sur sa génitrice. Pour le coup, Ian a dû l'élever seul depuis le début, et il a beaucoup de mérite. Le mien a déjà cinq ans et je suis perdu à certains moments, alors je me demande comment j'aurais fait, pour gérer le boulot et les premières années de mon fils tout seul.


(c) mars.

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Dim 21 Mar - 11:25


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Le temps avait permis à Ian de panser ses blessures. Certes, certaines restaient très douloureuses, mais le jeune homme faisait avec, canalisant cette peine en lui-même. Discuter de sa situation ne le dérangeait plus comme avant. Ce sujet avait d'ailleurs été un des premiers qu'il refusait d'aborder. Déjà par peur que Victoria comprenne parfaitement sa situation, mais aussi parce qu'il n'avait pas le courage de nommer Alix dans la conversation. C'était trop douloureux pour lui, pour son corps, pour son coeur. « J'ai toujours peur qu'il manque de quelque chose. » C'est la principal angoisse du père de famille. Ceci explique peut-être pourquoi il est autant au petit soin pour sa fille. Ses parents lui ont même déjà dit d'arrêter de la couver autant. C'est plus fort que lui. Il ne veut pas que la vie l'abîme comme lui il l'a été. « Discuter, parler avec votre fils. C'est le même à vous dire s'il manque de quelque chose. » Les enfants sont forts, bien plus forts que les adultes. Ils arrivent à faire face à des épreuves avec bien plus de tact, de finesse. « Ca vous a fait ça à vous aussi ? Je suppose que oui, mais j'veux dire... est-ce que vous aussi vous aviez peur quand elle vous posait des questions, comme "elle va revenir quand maman ?" ? » Oui. En observant Vicky grandir, Ian s'était fait mille et un scénarii dans sa tête. Sa petite fille allait évidemment lui poser cette question fâcheuse : où est sa mère ? Il en avait même fait des nuits blanches, tant cette question le rendait fou. Comment expliquer à un enfant, qu'un de ses parents n'est plus là par choix ? « En même temps, je ne sais pas comment ça s'est passé de votre côté, mais Janet ne nous a pas prévenu. Elle est partit comme ça, et je ne sais même pas ce qu'elle a dit à Adam. » Ian offre un sourire compatissant. Il comprend. Il comprend tellement. Il partage cette peine, cette peur, ces désillusions. Alix aussi avait choisi de partir et de n'en parler à personne. Un simple lettre avait fait office d'au revoir. « Mais du coup, si Vicky n'était que bébé quand sa mère est partie, je suppose que ça a dû être compliqué pour elle, elle ne la connaissait même pas... » Sur ce point, Ian n'en sait pas grand chose. Pour lui, Vicky a réussi à avoir une jeunesse remplie d'amour, de tendresse, de moments partagés en famille et entre amis. Il faudrait qu'il lui demande, un jour. « C'est étrange, j'ai l'impression qu'on a vécut et qu'on vit plus ou moins la même chose. » et c'est bien la première fois qu'il rencontre quelqu'un qui, comme lui, se retrouve avec un enfant abandonné lâchement par la maman, à devoir élever. « Alix est parti sans m'en parler. Elle m'a juste laissé une lettre. Je me suis souvent demandé si cela aurait été mieux de ne rien savoir sur ce départ. Est-ce que j'aurai agi différemment ? Est-ce que mes sentiments envers elle seraient moins conflictuels ? » Ces questions appartiennent à un autre flux temporel. Peut-être qu'en rencontrant Flash, il pourrait aller y faire un tour et savoir ce que ça donnerait. « Vicky n'a pas connu sa maman, certes. Mais elle me pose un milliard de question la concernant. Et malgré toute la colère que j'éprouve envers Alix, je n'ai jamais véritablement réussi à lui dire qu'elle est partie parce qu'elle ne voulait plus de nous. » Pourtant, toute cette colère et cette haine ressort dès qu'il est en présence de la maman. Il essaie de se canaliser, mais son corps et sa bouche parle pour lui même, balançant des remarques blessantes. « Je lui ai menti. Je lui mens encore. Mais je ne supportais pas l'idée qu'elle puisse avoir une mauvaise image de sa mère. Alors j'ai pris quelques vérités que j'ai agrémenté à ma sauce. » Pouvait-on dire que c'était mal ? Les histoires de princesse sont bien faites de la même façon. « Alix est revenu dans nos vies, il y a quelques temps. Victoria semble ne rien lui reprocher. Elles sont même devenues très fusionnelles. J'ai fini par comprendre que la situation n'était compliqué que pour nous, les grands. L'enfant, pour lui, comme il n'a pas de vécut, il prend ça pour de la normalité. » Une réalité étrange et triste. Mais c'est sa réalité. « Est-ce que vous... Enfin, tu penses avoir assez de soutien autour de toi ? C'est vraiment grâce à ça que j'en suis ici. » Ian veut bien lui donner le sien sans soucis.

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Dim 28 Mar - 19:16
trigger warning: relation parentale conflictuelle

ian & elior / janvier 2021
you call me a stranger, you say i'm a danger but all these thoughts are leaving you tonight.

Elle lui a laissé une lettre. C'est loin d'être une compétition, mais damn, elle lui a laissé une lettre. Jay ne m'a même pas laissé un post-it, rien, nada. Je suis dans le flou depuis tout ce temps, et tout ce que je sais, c'est que je suis persuadé que c'est de ma faute. Que tout est de ma faute. J'ai dû l'étouffer, la coller un peu trop, je n'ai pas dû lui laisser l'air qu'il lui fallait, l'espace dont elle avait besoin pour respirer. Je baisse les yeux en écoutant le récit de Ian, et hoche la tête par moments. Un léger rictus apparaît sur mon visage alors que je comprends les similarités qui se trouvent dans nos histoires. « Rien savoir, c'est horrible, » que je lui lâche après avoir écouté attentivement chacun des mots qui venaient de sa bouche. Comme s'il allait pouvoir m'aider, m'éclairer, comme s'il en savait plus sur la vie que moi. Mais plus je l'écoute, plus ses mots sont sages, et... logiques quelque part ? Bien sûr que non, je ne suis comme lui, je ne veux pas qu'Adam ai une mauvaise image de Jay. Surtout si elle revient, quand elle revient. Mais qu'est-ce que je dois lui dire ? Que c'est elle Captain Marvel et qu'elle a dû aller sauver une planète de notre galaxie ? Il a cinq ans, il n'est pas bête. Et surtout, il était là ce soir-là, il m'a vu pleurer, à genoux sur le tapis du salon. Il m'a prit dans ses bras ce soir-là, avant que Wes arrive à ma rescousse. Il a conscience que quelque chose ne va vraiment pas, et je le sais puisqu'il ne me pose que très rarement de questions. Il comprend probablement bien plus de choses que je ne le pense, mais je veux tout de même le protéger. « J'ai de la chance d'avoir de très bons amis. Et la soeur de Janet aussi s'occupe de Adam dès qu'elle peut. » Je déglutis un peu, il ne m'en faut pas beaucoup pour que je me mette à me confier, j'ai tendance à overshare très rapidement, mais je sens que Ian, assit sur le banc à côté de moi est une bonne oreille. Et de toute façon, il faut bien que ça sorte à un moment donné, non ? Pas que je n'ai pas partagé tout cela avec quelqu'un, puisque j'en ai discuté, surtout avec Nana, Adrian et Wes. Mais je suis quelqu'un qui a besoin d'extérioriser ce que je ressens, tout le temps. « C'est juste que je n'ai pas une bonne relation avec ma famille. Disons qu'elle est... chaotique. Je ne veux pas reproduire ça avec ma propre famille, tu vois ce que je veux dire ? » Entre mon père qui renie mon existence depuis mon adolescence maintenant, et ma mère qui a accepté tout sans jamais tenter de me défendre, de m'aider ou de me protéger, tout est compliqué. « J'ai pas eu l'exemple du "bon père", tu vois... et Jay avait tendance à me rassurer là-dessus, à me montrer que je faisais les choses bien. » Mon regard se repose sur mon mini moi, Adam est vraiment mon portrait craché, et le voir rire et jouer avec Victoria me fait un bien fou. A cet instant précis, il a l'air heureux. Mais l'est-il vraiment sans sa mère ? « Je me retrouve à devoir faire tout sans elle, et je ne sais pas comment faire. Mes amis sont géniaux, ils font tout pour nous épauler, mais ils ne sont pas pères. Il ne savent pas ce que c'est, il ne pourront pas m'aider sur tout. Et je n'ai pas mes parents vers qui me tourner, si j'ai des questions à poser. Un petit sourire sur mon visage, un sourire de tristesse, de nostalgie peut-être. « Je dois me débrouiller tout seul la plupart du temps, et ça fait peur. » Ca fait si peur que je me retrouve à sortir dans des bars et des soirées plus que jamais ces temps-ci, faire la fête pour oublier mes problèmes, pour combler le manque infini que je ressens. Ce n'est pas une solution, et je le sais. Pourtant, je n'arrive pas à faire autrement. Rire et faire rire, pour masquer le profond mal qui s'est emparé de mon être.


(c) mars.

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