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reduce, reuse, recycle | samir

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Lun 19 Sep - 22:28
Jessica s'est comme qui dirait, levée du pied gauche. Non pas qu'elle soit un rayon de soleil au quotidien, mais elle s'efforce en général d'être d'une humeur plaisante avec ses employées et de prendre la vie du bon côté. Mais aujourd'hui. Aujourd'hui, la journaliste est énervée après la terre entière. La chanteuse qui les a planté pour leur couverture du prochain numéro, obligeant une bonne partie de l'équipe à trouver des alternatives en panique. Sa mère, qui insiste pour l'appeler et lui dire que "Andrew n'a pas l'air dans son assiette" et l'oblige à se mordre la langue pour ne pas répondre "ben oui, encore heureux." Andrew lui-même, son existence toute entière lui provoquant encore une rage indescriptible par moment. Leurs politiciens inutiles (sauf AOC, we stand AOC) et le système capitaliste corrompu et au bord de la faillite qui régit toute son existence. Les gens qui ne marchent pas du bon côté dans le métro. Les gens qui ne marchent pas assez vite. Les touristes qui prennent tout le trottoir. Les mamies qui ne ramassent pas les crottes de leurs caniches moches. Les mecs relous qui la sifflent dans la rue. Le café dégueulasse mystérieusement apparu en salle de pause à 16h.

Sachant s'avouer vaincue, Jess décide d'admettre qu'elle n'arrivera à rien aujourd'hui et finit donc par rentrer chez elle, ce qui lui vaut son long d'agacement dans les transports en commun. Mais elle finit par tourner la clé de son appartement et s'apprête à soupirer d'aise, quand elle voit le grand carton posé dans son entrée. Le recyclage qu'elle a posé là ce matin, dans le but de le descendre et qu'elle a manifestement oublié. Un carton qui va la hanter et l'agacer s'il reste là. Plus à ça près face à la journée moisie qui l'attend, elle ne prend pas la peine d'enlever ses chaussures et s'empare des déchets pour aller balancer tout ça au local à poubelles.

En entrant, elle croise un visage familier, le jeune homme charmant qui habite à l'étage du dessous, en face de chez Arthur. Du moins, charmant en apparence, car cela fait des semaines que la journaliste en a fait sa némésis. Elle le soupçonne en effet a) d'être un start-uppeur insupportable et b) de ne pas trier ses poubelles. Des deux crimes, elle ne sait quel est le pire. Elle marmonne donc à peine un bonsoir au brun, qui quitte les lieux. Alors que Jess balance ses papiers et autres matériaux recyclables, elle constate encore une fois qu'il y a des restes alimentaires dans le bac de tri et du carton dans la poubelle classique. Animée par la colère du juste - et l'envie de passer ses nerfs sur quelqu'un - elle décide que trop c'est trop. Le pauvre gars tombe au mauvais moment, mais il n'avait qu'à faire un effort, aussi.

« HEY! » La voix tonitruante de Jess résonne dans tout le hall, prouvant encore une fois l'utilité de grandir dans une famille italiano-irlandaise animée. Le jeune homme ne peut que l'entendre et se retourner, n'ayant pas eu le temps d'aller bien loin. « Oui toi là! Ca te tuerait de jeter correctement tes déchets pour une fois? Sérieusement, c'est pas compliqué quoi, c'est pas comme si la planète était en train de crever, merde, tu peux jeter un papier dans la poubelle jaune et tes paquets de ramen dans la noire, non? » Y est-elle allée un peu fort, alors qu'elle n'a pas la moindre preuve qu'il s'agit bien du coupable? Sans doute, mais tout savoir vivre l'a abandonné et elle en subira les conséquences s'il le faut.

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Jeu 10 Nov - 0:01
Depuis sa plus tendre enfance, Samir respectait les règles. Il ne dérangerait  pas l’ordre, s’appliquait à répondre aux exigences, se décortiquait pour tout faire bien. Enfant, il rangeait ses jouets dans les bacs comme il faut. Ado, il pliait soigneusement les vêtements mi-sales (vous savez, ceux qu’on a mis qu’une fois, que l’on ne peut pas ranger avec le propre, et que l’on jette donc négligemment sur une chaise). Alors, en toute logique, Samir était devenu un adulte qui trie ses déchets. Comme un citoyen modèle, car c’est ce qu’il s’efforçait d’être.

Sa poursuite désespérée de la perfection impliquait aussi d’entretenir de bonnes relations avec son voisinage. Et avec sa copine, ils s’en sortaient plutôt pas mal, assistaient dûment à toutes les fêtes de voisins et ne manquaient jamais d'apporter un gâteau fait maison. Janee et lui étaient ainsi devenus “mais si, tu sais, le petit couple du Poppy, la dame a un joli sourire, on dirait une actrice de cinéma”. Jusqu’à présent, Samir ignorait tout de la haine vivace de Jessica à son égard, il vivait dans l’insouciance, sans se douter une seule seconde que sa voisine le maudissait à chaque fois qu’elle le croisait dans les couloirs.

C’est pourquoi il ne se douta pas un seul instant qu’un acte aussi banal que sortir ses poubelles virerait au drame. Tout commença par ce “bonsoir” que Jess lâcha entre ses dents. Samir ne s’en affola pas, ça arrivait à tout le monde de passer une mauvaise journée, lui-même était épuisé par sa semaine exigeante et n’aspirait qu’à se vautrer sur le canapé. Mué par toute la bonne volonté du monde, il répondit poliment : « Bonsoir… Jessica. » Il mit une seconde de trop à se rappeler du prénom de la jeune femme, mais ça lui revenait, désormais. Jessica Doyle. À moins que ça ne soit Jessica Lloyd. Impossible de se souvenir. À l’occasion, il vérifierait sur la boîte-aux-lettres. Mais pas ce soir : rappelons-le, Samir ne rêvait que d’un plaid et d’une série Netflix.

C’était sans compter sur Jessica, qu’il entendit hurler alors qu'il quittait le local, non sans lui avoir souhaité une bonne soirée. La conscience tranquille, il ne réalisa pas immédiatement qu’elle s’adressait à lui. Puis il pivota vers elle, perplexe. Au milieu de ses propos confus, il crut comprendre qu’elle lui reprochait de ne pas accomplir son devoir de citoyen susmentionné. Lui, Samir Patra. Allons, soyons sérieux deux minutes. Patiemment, il rétorqua : « Hm, je crois que tu fais erreur. » Il leva les deux mains en l’air, pour signifier qu’il était parfaitement innocent. « Je t’assure que je fais mon tri. » Il sourit naïvement, car il n’avait rien à se reprocher, sans se rendre compte que Jessica risquait de prendre ça pour une provocation, ou pire, une déclaration de guerre. « Désolé, tu t’es trompée de coupable. » Soucieux de ne pas laisser la brune seule avec sa colère et son désarroi, il tenta même de se montrer force de proposition : « Essaye d’afficher un mot dans l’ascenseur, ça marchera peut-être. »

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Mar 14 Fév - 17:17
En temps normal, Jessica aurait vu de l'innocence, de la candeur même, dans le sourire niais et les mains levées du jeune homme. Il a l'air fun gamin jouant aux policiers et aux voleurs, après tout. Mais dans son agacement, la brune y lit pure provocation. Le prétentieux va jusqu'à lui proposer une soit disant solution, bien pratique pour rejeter la faute sur les autres. Un plan machiavélique auquel elle voit à travers, les yeux plissés sur Samir. Elle cherche un signe, une preuve quelconque qui trahirait ce qu'il est indéniablement : un startup-uppeur capitaliste démoniaque, qui se fiche de la planète.

Devrait-elle plutôt interroger sa tendance à voir le mal partout? Ou encore se souvenir des quelques interactions qu'elle a eu avec son voisin, toujours plaisantes et courtoises, comme quand il lui a tenu la porte d'entrée pour qu'elle puisse passer avec ses courses? Devrait-elle également mettre en principe le non jugement et l'acceptation des autres qu'elle prêche si souvent? Évidemment. Va-t-elle le faire? Absolument pas. Elle a choisi la violence aujourd'hui.

« Mais c'est que tu te fous de ma gueule en plus ! » gronde-t-elle avec colère, Samir étant remplacé par tous les hommes grossiers qui ne l'ont pas prise au sérieux au fil des années. « Tu sors du local à poubelles dans lequel il vient d'y avoir un bordel monstre et c'est pas la première fois que ça arrive. C'est quoi, une coïncidence ? Or more like weaponized incompetence so you don't have to take out the trash anymore and you can let your pretty girlfriend deal with it? » Jessica Doyle tirer des conclusions hâtives sur la gente masculine ? C'est pas son genre enfin.

Elle reste plantée là, les bras croisés et le regard noir, refusant clairement d'admettre que sa colère est a) disproportionnée et b) mal placée. La journaliste se comporte comme une véritable Karen, houspillant qui plus est une personne non blanche. Toutefois, il lui faudra sûrement encore quelques minutes pour passer outre sa mauvaise journée et voir le surréalisme de la situation et son comportement inapproprié. Et elle ne pourra qu'espérer que Samir soit aussi compréhensif qu'il en a l'air.

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Lun 20 Mar - 23:09
Samir ne s’attendait pas à ce que la situation dégénère aussi vite. C’est donc sans y être préparé qu’il reçut en pleine figure le ton insultant de Jessica. Embêté de se retrouver au cœur d’un tel esclandre, il jeta un regard circulaire sur les alentours, pour vérifier que personne n’assistait à la scène. Puis il baissa les yeux et fourra ses mains au fond des poches de son chino beige. Il n’avait bien entendu rien à se reprocher, mais son naturel de bon élève refaisait surface, et il accepta silencieusement la sanction même s’il elle était injuste.

Jusqu’à ce que sa voisine mentionne Janee. Là, Samir se rebella. Il se crispa légèrement : il n’était peut-être pas le petit ami parfait, loin de lui l’idée de prétendre le contraire, mais personne n’avait le droit de s’immiscer dans sa vie, de critiquer son couple, sans son autorisation. Personne n’avait le droit de sous-entendre que Janee s’accommoderait de l’incompétence stratégique de son compagnon : elle l’aurait déjà mis à la porte trois fois s’il s’était comporté de la sorte. Relevant les yeux vers Jessica, il décida qu’il n’allait pas se laisser faire. « Hey, je suis vraiment désolé que tu aies passé une mauvaise journée, mais j’ai pas envie de te servir de punching ball. » Peut-être un peu plus fermement qu’il ne l’aurait voulu, il ajouta : « And please keep my girlfriend out of it. We don't know each other, so please don't comment on my relationship. » L’informaticien insista sur chaque “please”, dans l’espoir de rester un minimum poli.

Dès qu’il eut refermé la bouche, Samir soupira. Soucieux de ne pas envenimer le conflit, il baissa d’un ton. « Look… » Visiblement, c’était lui l’adulte de cette situation, alors il lui fallait faire preuve de patience et trouver un compromis – même si ça lui coûtait et qu’il aurait préféré fuir sa voisine colérique pour se réfugier dans les bras de Janee quelques étages plus haut. « T’as raison, c’est un sacré bordel là-dedans et ça fait plusieurs semaines que j’ignore lâchement. Toi et moi, on y est pour rien, mais si on attend que quelqu’un d’autre s’en occupe, on a pas fini. Alors si tu veux, on peut se fixer une heure ce weekend pour mettre un peu d’ordre et j’enverrai un message sur la mailing list des résidents. » Il tenta un sourire, pour prouver sa bonne foi, mais comme il ne comptait pas non plus s’écraser, il conclut : « Mais pas ce soir, tonight I just want to spend time with my pretty girlfriend. »

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Jeu 6 Avr - 16:12
La mauvaise humeur de la journée et la colère qui n'est jamais loin de la surface chez Jess ne font pas bon ménage. Au fond, elle sait qu'elle surréagit, que déjà, ce n'est pas si dramatique et ensuite, que ce pauvre type n'y est sûrement pour rien. Malgré son pantalon beige et ses allures de mec qui peut à tout instant se mettre à parler de cryptomonnaies. Et ce n'est que quand il réplique enfin, un peu plus sèchement quoique toujours poliment, pour prendre la défense de sa petite amie que le voile de rageuse se lève des yeux de Jessica. S'il était le sale mec qui ne trie pas ses poubelles, il ne serait pas là en train de lui dire la version gentille de "keep my wife's name out of your mouth." Et à l'inverse de Will Smith aux Oscars, il n'a pas l'air prêt à lui en mettre une, malgré toute l'eau qu'elle a apporté au moulin de la violence de son côté.

Redescendant d'un étage, la journaliste s'apprête à répondre un poil plus sereinement, mais il continue d'être une meilleure personne qu'elle, lui offrant une solution concrète au problème contre lequel elle n'a fait que hurler jusqu'à présent. Ugh, maintenant elle va se sentir mal et de lui avoir parlé sur ce ton et de ne pas avoir été plus proactive. Ce n'est pas plus mal, ça lui apprendra à laisser le New Jersey gagner. Ca ne résout jamais rien. La jeune femme passe une main dans ses cheveux, puis soupire à son tour, non pas d'exaspération ou à l'encontre de son voisin. Plus par fatigue et contre elle-même. Elle se met finalement à rire un peu, se rendant compte qu'elle passe un jeudi soir tout à fait ordinaire et potentiellement agréable à se monter le bourrichon dans un local à poubelles. C'est parfaitement surréaliste.

Finissant par retrouver son calme après quelques secondes, elle tend la main vers son voisin trop gentil et lance. « We started this whole interaction wrong and that's on me, I'm sorry. I'm Jessica, I don't think we've officially met. And I'm not always this much of a raging bitch, I promise. I had a bad day and I took it out on you and I apologise. And the thing about your gilrfriend was out of line, I'm sure she's too smart to be with a douche. » Elle inspire plus profondément qu'elle ne le devrait au vu des odeurs ambiantes puis ajoute. « Je pense que c'est une très bonne idée. J'ai laissé faire parce que je voulais choper le coupable la main dans le sac et lui en faire voir, mais je suis clairement une mauvaise détective et ça ne résout pas le problème. Ta proposition est bien meilleure pour tout le monde. Mais je reste dans l'idée qu'on a passé le stade du mot passif agressif dans l'ascenseur et que j'aimerais bien toucher deux mots au débile qui sait pas mettre du carton dans un bac à part. » Sa colère ne se déverse peut-être plus sur le pauvre bougre, mais elle ne l'a pas quittée pour autant. Et si elle pouvait la déverser dans son bon droit sur quelqu'un qui le mérite, elle ne dirait pas non.

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