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forgive me father for I should have knocked w/ Antek

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Dim 12 Jan - 0:05
Un jour viendrait où Reagan comprendrait qu'il était préférable de prévenir de son arrivée lorsqu'elle se décidait à prendre une pause dans son planning overbooké pour rendre visite à l'un ou l'autre de ses amis. Pas aujourd'hui cela dit. Son projet de grasse matinée s'était soldé par un échec lorsque les voisins avaient décidé de se lancer dans une énième dispute à sept heures du matin, sa présence n'était pas requise en plateau avant le milieu de l'après-midi et l'appartement était propre, elle était donc libre comme l'air. Une occasion rare dont elle avait la ferme intention de profiter. Son temps libre était trop précieux pour être gâché à s’emmerder entre quatre murs devant une énième rediffusion de Friends aux blagues qui vieillissaient un peu plus mal chaque année. Elle s’était suffisamment adonnée à ce genre d’activités à l’époque où le regard des autres la terrifiait tant qu’elle ne se sentait en sécurité qu’une fois la porte de sa chambre refermée. Pas qu’elle crachait sur l’envie de Netflix and chill en pyjama de temps à autre mais pas aujourd’hui.

Aujourd’hui, Reagan mourrait d’envie de se perdre dans la moiteur du métro en ignorant le regard méprisant du premier connard venu qui, à n’en pas douter, avait certainement beaucoup à dire sur les gros•ses dans l’espace public. New York débordait de gens charmants, vraiment charmants, mais l’univers avait besoin d’un peu d’équilibre. Il fallait toujours un connard quelque part. Misogyne ou raciste, parfois les deux, souvent républicain. Celui du jour était plus petit d’une bonne tête mais avait malgré tout décidé d’asseoir sa supériorité malsaine en imposant sa petite main tordue aussi haut que possible sur la barre de métro contre laquelle Reagan s’était appuyée en entrant dans la rame qui la déposerait dans le Bronx. Elle avait haussé un sourcil en réprimant mal un sourire, avant de lancer le dernier album de Stormzy aussi fort que ses oreilles pouvaient le supporter. L’inconnu avait paru vaguement gêné par le manque d’isolation de son casque et ça avait achevé de rendre cette journée lumineuse. C’était là typiquement le genre de rencontres brèves et sans conséquence dont Reagan avait besoin pour continuer à écrire, même si ce type ne saurait probablement jamais qu’il s’était transformé en source d’inspiration malgré lui. À en juger par les regards qu’il n’avait cessé de lui lancer sans grande discrétion, il n’apprécierait certainement pas d’être transformé en anecdote ou punch line dans son prochain sketch pour SNL. Ses proches, eux, avaient compris depuis longtemps que se retrouver dans l’une ou l’autre de ses blagues était inévitable. Ils l’avaient accepté pour la plupart et, après tout, on s’enrichissait naturellement de la présence de ses proches. Littéralement dans le cas de Reagan. Pourquoi s’en priver ? Son humour, si mordant et grinçant était-il, s’attaquait généralement aux mœurs ridicules dont elle était témoin et aux connards qui aidaient à les faire perdurer, non à ses proches et leurs petits travers. C’était, à ses yeux, ce qui faisait tout leur charme. Elle gravitait depuis l’enfance autour de personnalités atypiques, sans doute après avoir été elle-même ostracisée à l’école. Être la seule noire de sa classe (et de son école, charmante situation que son enfance en Irlande) avait été un frein à son intégration, quoi qu’aient pu raconter ses professeur·e·s, toujours un peu gêné·e·s, entravé·e·s par un racisme qu’iels n’assumaient plus très bien une fois face aux parents. Ne trouvant pas le soutien qu’elle désirait auprès des adultes dont on lui avait pourtant dit le plus grand bien, elle avait fini par se tourner vers les autres âmes esseulées, abandonnées au fond de la classe pour une raison ou pour une autre, jugées trop anormales par le reste du groupe. L’habitude était restée, longtemps inconsciente. La thérapie lui avait ouvert les yeux, certes, mais Reagan n’avait rien changé. Pourquoi l’aurait-elle fait ? Cette petite manie était à l’origine de belles rencontres, de bonnes anecdotes aussi et si elle n’avait plus tant peur des autres, la jeune femme se sentait malgré tout plus en confiance avec des gens que la société mettait naturellement de côté. Parce que, naïvement, elle continuait de croire qu’iels étaient plus aptes à accepter ses propres différences. Ce n’était pas toujours le cas, évidemment, parce qu’on était toujours le con de quelqu’un, parce que certains préjugés avaient la vie dure même dans des cœurs eux-mêmes rejetés pour un détail, physique ou mental, amoureux ou sexuel, mais Reagan n’était plus une enfant et elle finissait par s’apercevoir assez vite qu’elle s’était trompée. Et, de temps en temps, c’était tout le contraire. Parfois, elle se méfiait, pour une raison ou pour une autre, parce qu’elle avait un mauvais pressentiment né d’une précédente mauvaise expérience, parce qu’elle faisait face à un homme blanc qui paraissait savoir tout mieux que tout le monde, parce que son interlocuteur·ice était synonyme de changements. Et Reagan, le changement, elle avait du mal à l’encaisser. Antek était l’exemple parfait de cette tendance dont elle avait vaguement honte, à se méfier des autres sans qu’iels ne lui donnent la moindre raison de reculer.

Antek pour qui elle venait de traverser la moitié de la ville sans se poser la moindre question. Si on avait dit à la Reagan d’il y avait quelques années en arrière qu’elle passerait autant de temps dans le métro pour ce bébé polonais qui avait eu l’air de se noyer dans sa soutane la première qu’elle avait posé les yeux sur lui, elle aurait probablement haussé un sourcil avant de ricaner franchement. Méchamment, un peu. Oh, rien de personnel, il n’était coupable d’aucun crime sinon celui de déranger le quotidien très tranquille d’une paroisse où Reagan avait pris ses habitudes en débarquant à New York, à l’aube de ses vingt ans. Différent, Antek l’était assurément. Différent de son prédécesseur à St Luke’s, différent des prêtres que Reagan avait connu dans sa vie, différent de ce que les bonnes âmes du coin attendaient d’un abbé. Son visage d’adolescent et ses maladresses de langage avaient finalement conquis l’humoriste, doucement mais sûrement, et si elle avait appris à ne plus pouffer de rire en l’écoutant à la messe, elle ne se privait pas de le taquiner en privé. En privé, oui. Qui eût cru qu’elle aurait un jour une relation privilégiée avec un prêtre ? Au cours de son enfance, c’était réservé aux dames d’un certain âge, bon chic bon genre, cintrées dans des tailleurs pastels aux épaulettes carrées, permanente et manucure impeccables, élégantes mais jamais ostentatoires. Et, bien sûr, il y avait toujours ces histoires vaguement scandaleuses chuchotées à la sortie de l’église, ragots peu sympathiques à propos d’une cousine, d’une voisine ou même d’une parfaite inconnue, trop proche du père de telle ou telle paroisse d’après ces mêmes braves dames qui relevaient le nez au passage de Reagan et ses parents. Ah, les grenouilles de bénitier, un vrai plaisir.

Antek, donc, dont elle avait fini par s’enticher, attendrie par son accent et son évidente envie de bien faire. Sous son influence, St Luke’s s’était réveillée et même si il ne lui était pas toujours possible d’être présente à l’église, Reagan faisait tout son possible pour continuer à s’y investir. Un peu ridicule, peut-être, quand elle vivait si loin mais ça n’avait pas d’importance. La paroisse occupait une place particulière dans son cœur et prétendre qu’Antek ne jouait pas un rôle actif dans l’entretien de cet attachement aurait été un vilain mensonge. Et, à la réflexion, dire que leur amitié n’était qu’une question de foi était tout aussi faux. Tout sympathique qu’il était, Reagan n’aurait pas sacrifié son temps libre pour n’importe quel prêtre. Plus qu’un homme d’Église, Antek était, aux yeux de l’Irlandaise, un ami précieux, presque un frère, un peu maladroit certes mais terriblement attendrissant qui éveillait chez elle un instinct définitivement fraternel, vaguement maternel même. Qui n’aurait pas eu envie de protéger ce petit bout de polonais qui avait eu tant de mal à prononcer son homélie à ses débuts ?

Le protéger de ses maladresses, Reagan avait essayé tout en tâchant de se pas se montrer condescendante. Toutefois jamais elle n’aurait imaginé devoir un jour protéger sa dignité, surtout pas d’elle-même. Elle finirait tôt ou tard par comprendre qu’un sms ou même un bref coup de fil valait certainement mieux qu’entrer à l’improviste chez un·e ami·e pour qui les verrous n’étaient manifestement qu’un détail. Tôt ou tard, oui. Aujourd’hui peut-être.

Et, vraiment, ça n’avait rien d’inhabituel. Elle était déjà entrée plus d’une fois chez le père Blaszczyk sans prévenir et tout s’était très bien passé. Elle l’avait trouvé vaquant à ses occupations, ravi de la voir et ils avaient repris l’une ou l’autre de leurs nombreuses conversations tandis qu’elle changeait à sa place l’ampoule de sa cuisine avec assurance — non pas qu’elle ne lui faisait pas confiance avec de menues besognes mais il n’était pas question qu’il s’électrocute, évidemment. Elle ne pensa donc pas à mal en poussant sa porte une nouvelle fois, convaincue qu’ils se retrouveraient joyeusement autour d’un café pour papoter. Il y avait un moment que Reagan n’était pas venue, d’abord prise par le travail puis par un avion qui l’avait ramené à Dublin pour deux semaines de pure folie — littéralement — parentale pour les fêtes de fin d’année. Avait-elle hâte de retrouver l’abbé ? Oui, assurément. S’attendait-elle à le voir nu comme un ver au beau milieu d’un appartement pourtant si familier ? Non, absolument pas.

Le temps d’une seconde ou deux, peut-être cinq, la jeune femme se contenta de cligner des yeux, abasourdie, neurones tout bonnement déconnectés. Choquée ? Clairement, ouais. S’il y avait bien une personne qu’elle n’avait jamais imaginée nue — qui pouvait lui jeter la pierre ? Reagan avait une imagination débordante ok, et elle ne choisissait pas nécessairement les sujets de ses escapades mentales — c’était bien les prêtres de sa vie. Plus d’une personne donc, si on cherchait à entrer dans les détails techniques. Le père Blaszczyk figurait dans cette courte liste. Et le père Blaszczyk était là, sous son nez, dans le plus simple appareil.

oH MON DIEU! s’écria-t-elle après un silence qui n’avait que trop duré avant de se retourner à la hâte, la main encore sur la poignée de la porte. Grande ouverte. Intelligent Reagan, vraiment. Elle la claqua aussi rapidement qu’il était humainement possible de le faire. Sans doute du mauvais côté du panneau. Non, vraiment, était-il acceptable de rester à l’intérieur après ce qu’elle venait de voir ? Pas qu’elle se soit laissée aller à regarder quoi que ce soit. Si ? Non, vraiment.

Mon père, je suis- non mais- on a pas idée, franchement, de se balader le cul à l’air en plein New York, lâcha-t-elle sans réfléchir, comme si elle ne s’était jamais adonnée à ce genre de petits plaisirs discrets. En fait, non, laisse-moi reformuler ça. Vous ne fermez jamais les portes en Pologne ? Et on ne frappait jamais en Irlande, évidemment.

(Non)

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Dim 12 Jan - 21:23
Tout le diocèse savait que le père Blaszczyk était maladroit et tête en l'air. Parfois, certains prenaient ses maladresses pour de la négligence, et décrétaient qu'il était un mauvais prêtre. C'était peut-être vrai. Pourtant, il faisait attention à tous, pour ne léser personne, pour aider du mieux qu'il le pouvait. Mais la fatigue avait parfois raison de son esprit et de son corps... D'autant que c'était à se demander s'il n'avait pas besoin de lunettes. Une femme qui appartenait au conseil paroissial lui avait fait une remarque à ce sujet, un jour. "Mon père" avait-elle dit sur un ton professoral, "peut-être devriez-vous vous rendre chez un spécialiste de la vision." avait-elle conclut alors qu'il venait une nouvelle fois de se prendre les pieds dans un banc de l'église. Il s'était contenté de sourire, un peu bêtement, avant de lui répondre qu'il ferait le nécessaire. Ce qu'il n'avait pas fait, évidemment. Lorsqu'il avait le temps de caler un rendez-vous, il n'y pensait pas. Puis, de toute façon, il voyait très bien, non? Même s'il avait une fâcheuse tendance à plisser les yeux pour lire la Bible. Mais ça ne comptait pas, voyons, son exemplaire était écrit en tout petit! Peut-être une taille de police inférieure à 6!

Ce jour-là, sa nouvelle maladresse avait été gentillette: oublier sa serviette dans le salon, alors qu'il y avait préparé ses vêtements avant de se rendre sous la douche. C'était en chantant à tue-tête qu'il avait fait ses ablutions intimes. Puis, il était sorti de la pièce – la salle de bains était son lieu préféré car le mieux chauffé de tous au presbytère- pour venir se sécher, après avoir farfouillé l'endroit à la recherche d'une serviette. Si bien qu'il était presque sec en entrant dans la pièce à vivre. Cependant, alors qu'il était sur le point d'atteindre ladire serviette, il entendit la poignée de la porte d'entrée s'actionner, puis une voix familière littéralement hurler un juron. Par automatisme, Antek cacha ses parties intimes de ses mains, avant de rougir, puis de pâlir. Puis de rougir de nouveau. Il lui fallut plusieurs secondes pour comprendre la situation, avant de se hâter et se cacher derrière le canapé, s'accroupissant pour être certain de ne pas offrir son corps à la vue de son amie. La pudeur l'empêchait de se sentir serein, d'autant que Reagan avait l'air tout aussi... choquée. Il sourit, timidement.

"Je t'ai déjà dit: on invoque pas le nom de Dieu en vain." rétorqua-t-il naturellement, la gourmandant suite à son juron. Reagan et lui, c'était une drôle d'amitié. Depuis qu'il avait commencé son ministère à la paroisse Saint Luke, elle avait toujours été là. C'était un petit peu son ange gardien, car même si elle avait un emploi du temps de ministre qui l'empêchait d'être présente aussi souvent qu'elle l'aurait voulu, elle venait toujours au bon moment. Sauf ce jour-là, visiblement. Ils étaient très proches, si bien qu'elle pouvait venir quand elle le voulait, sans sonner, sans appeler, sans prévenir. Il trouvait toujours le moyen de se mettre à sa disposition. Et cela lui faisait un bien fou, d'avoir quelqu'un à qui se confier dans cette ville, quelqu'un qui l'aimait réellement comme un ami, pas juste comme le prêtre de son église.
"Je me balade pas le cul à l'air, je cherchais ma serviette!" s'exclama-t-il. "Et tu sais bien que je ferme rarement la porte. Ca m'apprendra d'ailleurs..." rajouta-t-il. Il n'était pas énervé du tout. Le ton de sa voix était doux, comme d'habitude et un sourire empli de gêne s'affichait sur ses lèvres. "Tu peux me passer la serviette et mes vêtements d'ailleurs, s'il te plaît?" finit-il par demander. Il n'aimait pas montrer son corps, lourd de traces diverses: certaines de son passé houleux, de souffrance. D'autres qui ne faisaient que prouver sa maladresse légendaire jusqu'au Vatican. Si cela se trouvait, même la pape avait entendu parler de lui!

@ Invité

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Sam 18 Avr - 23:40
L'embarras n'était, évidemment, pas un concept étranger à Reagan. C'était presque un vieil ami, à ce stade, le vieux pote agaçant dont on essaye désespérément de se débarrasser. Elle avait passé la majeure partie de sa vie à se sentir mal à l'aise et à exhorter mentalement son corps à rapetisser autant que possible, quitte à faire corps avec les meubles et les murs pour passer inaperçue et fuir ce malaise qui semblait inéluctable à l'époque. Reagan avait appris à vivre avec, bien sûr, bon gré mal gré et elle avait fini par accepter qu'un moment de honte était vite passé, puis par apprendre qu'elle pouvait en rire la première pour éviter que les moqueries d'autrui ne l'atteignent de trop. L'humour était devenu une armure relativement solide. Une armure sans efficacité face à des préceptes profondément ancrés en elle depuis l'enfance. Certes, Antek et elle étaient amis, très bons amis même, mais il restait membre du clergé, drapé dans toute la dignité et la pudeur de son engagement ou du moins, à en croire la mère de Reagan et les bonnes femmes de la paroisse où elle avait grandi. À l'époque, elles décrivaient leur abbé avec une déférence pieuse qui aurait impressionné n'importe qui, à commencer par la môme discrète et attentive qu'elle avait été. Et bien sûr qu'Antek n'avait guère de points communs avec le vieux curé mais il n'en restait pas moins un abbé. Et le voir là, dans le plus simple appareil, était plus perturbant que Reagan n'était prête à l'admettre.

Elle pouffa de rire devant ses remontrances, décidant de céder à son instinct. C'était facile, peut-être un peu bête aussi, mais rire lui avait littéralement sauvé la vie. Aujourd'hui, ça lui sauverait donc la mise.

Pitié, oui, apprends à te servir d'une clé, d'accord ? C'est presque un miracle que tout ça, et elle faillit se retourner pour les désigner l'un et l'autre, avant de réaliser que non, vraiment, ce n'était pas une bonne idée, ne soit pas arrivé plus tôt. À moins que si ? Une fois de plus, elle manqua de jeter un bref regard par-dessus son épaule et ferma brusquement les yeux dans un réflexe enfantin. Mature, vraiment.

Tes quoi ? répéta-t-elle bêtement, se faisant violence pour rester tranquille, face à la porte, avant que l'information ne fasse son chemin jusqu'à son cerveau. Oh, tout ça ferait un excellent segment pour son prochain spectacle, c'était certain. Elle avait presque les premières lignes en tête, et si on parlait du jour où j'ai vu un abbé à poil ou quelque chose du genre. Ce serait parfait, oui, mais pour l'heure il valait mieux aider le père Blaszczyk à se couvrir rapidement.

Les yeux fermés, tâtonnant maladroitement malgré sa connaissance des lieux, Reagan recula tout en priant tous les saints qu'elle connaissait de la protéger d'une mégarde qui l'enverrait écraser le jeune polonais. Elle finit par ouvrir un œil, non sans précaution, se protégeant autant que faire se peut du revers de sa main.

J'espère que tout ça compense mon absence de ces dernières semaines, lâcha-t-elle dans un ricanement en mettant finalement la main sur la précieuse serviette et les vêtements d'Antek. Reagan, occupée ? Oh non, si peu. Après sa dernière tournée, il y avait eu le retour chez NBC, beaucoup d'écriture, pour elle comme pour les autres, des rendez-vous à n'en plus finir avec les producteurs et le head writer de la bande, des litres et des litres de café avalé entre deux portes, des nuits trop courtes, des semaines trop longues et le temps avait continué de lui filer entre les doigts. L'histoire de sa vie, vraiment.

Par pitié, habille-toi vite, d'accord ? Sinon je vais finir par être tellement mal à l'aise que je vais faire des blagues de mauvais goût et franchement, entre nous, je préférerais être payée pour ça, lança Reagan, une main parfaitement manucurée sur les yeux, l'autre tendant fringues et serviette à son ami. Son ami prêtre. Son ami prêtre en tenue d'Adam. Quoi de plus normal et absolument pas embarrassant.

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