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Dim 23 Fév - 21:17



Where were you
When everything was falling apart ?
feat @eva fowler

Il avait pris plus d’une heure à se préparer alors qu’en habitude, c’était à peine s’il vérifiait que ses cheveux étaient bien coiffés. Mais à 42ans passés, Jonas se surprit à avoir toujours cette légère boule au ventre à l’approche d’un rendez-vous galant. Car c’était bien ce que c’était, un rendez-vous. Eva avait littéralement été mise sur sa route lors d’un jour de travail habituel. Sauf que cette fois-ci, les freins de son camion poubelle l’avait lâché, au détriment de la jolie rouquine qui attendait de pouvoir rentrer sa poubelle. Un aller-retour à l’hôpital, des excuses par centaine et un café plus tard, ils s’étaient retrouvés à en rire, de cet accident qui avait fait plus de peur que de mal. Et puis, il y avait eu des retrouvailles, tous les matins, Staten Island étant devenu le nouveau quartier de travail d’Irvine. Et chaque matin, quelques mots, des sourires, des échanges silencieux mais plaisant pour le coeur de l’homme. C'était si étonnant, qu'une personne lui parle plus de quinze secondes, qu'il s'était pris au jeu, de ces rendez-vous matinaux et les attendaient avec impatience. Puis il avait osé, proposer un autre café à Eva, meilleur que celui de l’hôpital, avec un peu de crème et un délicieux arabica. Et maintenant, Jonas en était là, à vérifier sa chemise écrue, à se passer une main dans les cheveux grisonnants et à se demander si sa barbe mal rasée ne faisait pas trop négliger. Il ne voulait pas lui déplaire physiquement, bien que la femme n'avait pas l'air d'y faire vraiment attention. Pour lui, ça comptait un peu, rien qu'un peu, pour ne pas qu'elle se sente mal à l'aise à ses cotés, aux yeux du monde. Car Eva était d’un autre monde que lui et son élégance était sans pareille. Elle s’exprimait doucement, toujours en discrétion et c'était surement ce qui avait tant plu à Jonas les premières fois. Même lors de l'accident, elle ne s'était pas énervée, ne lui en avait pas voulu. N'avait fait qu'accepter le coup du destin et d'avancer dans sa petite camionnette verte en direction des urgences. Dire que Jonas l'aimait bien aurait été un euphémisme. Mais il ne savait pas non plus ce que signifiait ce qu'il ressentait, lui qui avait passé des années à s'occuper de sa fille plutôt que de sa vie personnelle. Il n'avait plus l'âge pour ça, du moins, ses priorités n'avaient jamais été de retrouver quelqu'un. Encore moins quelqu'un sur qui il avait foncé avec son camion poubelle. La vie avait un sacré sens de l'humour qui le fit sourire comme un enfant, alors qu'il vérifiait une dernière fois sa tenue. Oui, c'était bien. Il se plaisait déjà à lui, ça comptait ça aussi.

Ils s'étaient donnés rendez-vous au croisement de williamstreet dans le quartier de Brooklyn. Eva ne savait ni où il allait, ni s'ils allaient mangé mais Jonas l'avait rassuré sur son estomac : il y aurait de quoi manger. Il espérait que la surprise lui plairait et, comme un adolescent lors de son second rendez-vous, il lui avait pris un petit cadeau. Pas de fleurs, trop encombrant mais un livre, un roman de marins. Il avait bien retenu que sa famille avait des connexions dans ce monde qui lui était inconnu. Mais il avait pris le temps de se renseigner et il espérait que le livre plairait à Eva.
Attendant, le regard posé sur l'horizon, l'esprit dans le vague, il ne pouvait s'empêcher de sourire en pensant à cette soirée. Jonas était un optimiste naturel et il était certain de ne pas pouvoir faire pire que leur toute première rencontre. Car ce soir, il n'y avait pas de camion poubelle à l'horizon.

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Mar 25 Fév - 20:21

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@jonas irvine@eva fowler

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william street, brooklyn.

Elle avait pris le bus pour venir jusqu’ici. Pas son auto personnelle ni même un taxi. Juste un car, bruyant, plein de vie, plein d’histoires. Des enfants chahutaient de retour de l’école, et elle s’était assise au premier rang. Les mains sur les genoux, bien à plat, la posture trahissant une angoisse éphémère. Eva passait le temps en regardant par la fenêtre, le décor défilant sous ses yeux cérulés. De villas luxueuses en pavillons discrets, le paysage se transformait radicalement en s'habillant de teintes érubescentes, filtrées par les immeubles à l'horizon. Le ciel crépusculaire recouvrerait New York avant qu'elle n'arrive à destination, et comme un signe pernicieux de l'univers, sous ces lumières rouges et dorées, l'alliance à l’annulaire se mit brusquement à briller.

Les reflets aveuglants firent trembler ses paupières, et dans un réflexe propice, la rousse recouvrit sa senestre d'un geste empressé. Elle regarda longtemps ses mains se chevauchant, se rappelant ce qu'elle s'apprêtait à faire, hésitant même à renoncer.  

Eva n'était pas femme à penser par elle-même ; biaisée par sa faiblesse de caractère, conditionnée à réagir comme on l'attendait d'elle, elle s'inquiétait surtout de plaire et satisfaire les autres, en particulier ceux dont elle s'avérait dépendante.
Mais dans ce cas précis elle était seule, en proie au doute, unique juge de ses actes en attendant qu'on le découvre, et la morale venait souvent gâcher ce sentiment nouveau qui s'invitait en elle.

Eva se sentait plus légère depuis qu'elle l'avait rencontré. Légère ou contraire, enfin vivante et habitée, quasiment incarnée, expressive et ouverte, malgré ses quarante ans passés. Elle ne l'ignorait pas, n'essayait pas non plus de se persuader du contraire ; Jonas réveillait quelque chose en elle, et pour la première fois, son cœur et sa curiosité puisaient en leurs échanges la force de s'exprimer.
C'est pour cette raison évidente qu'elle décida après un temps de réflexion d'ôter sa bague, prête à trahir son Serment, et surtout décidée à découvrir jusqu'où pouvait s'opérer la métamorphose. Le bijou ouvragé trouva sa place dans la pochette qu'elle transportait, bien rangée et scellée d'une fermeture éclair, alors que sa propriétaire s'autorisait à oublier qu'on l'avait épousée.
Elle ne serait pas mariée ce soir. Elle serait juste Eva, une ombre commençant à s'évanouir, pour laisser place à une âme autonome.


Quand le bus s'arrêta au point de rendez-vous donné, le myocarde affolé ravagea sa poitrine. Elle chercha du regard celui qu'elle venait retrouver, sans réussir à l'apercevoir. Le manteau recouvrant une légère robe à fleurs, la rouquine se leva, salua le chauffeur, et descendit du véhicule avec son parapluie et son clutch sous le bras.

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Sam 29 Fév - 10:13



Where were you
When everything was falling apart ?
feat @eva fowler


Un léger stress, de ne pas la voir. La peur qu’elle ne vienne pas, occupée ou pire, l’ayant oublié. Jonas ne lui en voudrait pas, il comprendrait qu’Eva soit restée chez elle à défaut de venir le retrouver. Une femme comme elle avec un homme comme lui, c’est comme l’eau et l’huile, ça n'est pas miscible. Il a même un léger sourire en y pensant, à ces rendez-vous extraordinaires, qui le sortent de son quotidien et surtout, ont l’air de la faire sourire. Car c’est ce dont il a le plus envie Jonas, faire rire Eva, discerner la vie sur ses traits fins, savoir qu’elle est vraiment heureuse à côté de lui. Amitié ou plus, ça n’est pas important pour l’éboueur qui n’a qu’une envie : la rendre heureuse et surtout vivante.
Quand il relève la tête, les sourcils froncés, la stupeur de la voir là est finalement remplacée par le plaisir de la sentir se rapprocher. Elle est venue, plus belle que la dernière fois encore, le sourire discret mais qui il espère, être pour lui. Un peu comme un adolescent ce soir Jonas, lui qui a mis si longtemps sa vie personnelle en suspend, se prend de plein fouet les papillons du flirt innocent. Rectification de la chemise, main dans les cheveux pour remettre en place les mèches rebelles, sourire trop vibrant mais si réel et le voilà s'avançant vers elle.

- Quand arrêteras-tu d'être si-si charmante ?

Presque pas bégayé, la fierté de la regarder sans panique, la voix claire, teintée d’une tessiture basse et d’un accent écossais qui lui est si caractéristique. Lui offrant sa main pour lui montrer le chemin à prendre, Jonas se note de lui donner le livre après, quand ils seront assis et confortables.

- J’espère que tu as faim. Ou sinon, je-je mangerai ta part !

Le trait d’humour légèrement enfantin alors que les premiers pas sont faits, en direction d’une ruelle étroite et peu avenante. À elle de lui faire confiance, à elle d’accepter cette aventure dont Jonas est le capitaine. Bien qu’à cet instant, la seule personne qu’il suivrait et écouterait n’est autre qu’Eva Fowler. Un capitaine, oui mais un capitaine perdu sans le vrai commandante du navire.

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Sam 7 Mar - 16:09

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@jonas irvine@eva fowler

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william street, brooklyn.

Quelques pas seulement la séparaient de lui. Quelques pas parcourus sans contrôle, rythmés par la chamade endiablée de son coeur éperdu. Quelques secondes au cours desquelles le monde sembla tourner si vite qu’Eva Fowler fut incapable de penser. Pour beaucoup, le temps s’arrête quand on aperçoit l’être aimé. Cette fois, c’était tout le contraire. Plus de doutes, plus de questions et plus de culpabilité, tandis que le TGV des émotions filait sans elle, elle se sentait courir comme une enfant au bord de la falaise ; dépassée, effrayée mais grisée, vivante, comme venant de recevoir un shot d’adrénaline.  

Le premier contact fut celui du regard. Ses prunelles à lui lancées à sa rencontre, un océan déterminé dans lequel elle apprécia de se laisser tomber. Il lui fallut quelques secondes supplémentaires pour sortir de son tourbillon, pour remonter à la surface et pour cesser de se noyer dans ces eaux calmes et douces. Au son de la voix rassurante, au compliment échappé de ses lèvres, les joues d’Eva Fowler furent brutalement teintées de rouge. Ce fut seulement quand il tenta de lui prendre la main que la réalité vint la heurter de plein fouet.

Malgré la douceur de l’approche, la chaleur dégagée par le geste, la réponse de l’architecte se fit hésitante. Électrisée par la réunion des deux chairs, par ce qu’elle signifiait et désireuse pourtant de voir le rapprochement se prolonger, elle fut rattrapée par la peur, et par l’indécision. Ici, ils étaient loin de son quartier et de ses lieux habituels, mais elle restait mariée. N’importe qui pouvait bien les surprendre, même par le plus grand hasard, et ça la mettait mal à l’aise. D’un sourire entendu, elle le lui fit comprendre, caressant discrètement le revers des phalanges avant de couper court à ce réflexe.    


« Je meurs de faim », mentit-elle sans attendre, heureuse de se trouver à ses côtés mais pourtant attristée de ne pas pouvoir se presser contre lui ou garder ses doigts nus dans les siens. Déjà, il suffisait à son bonheur et manger n’était qu’un plaisir additionnel ; elle pouvait s’en passer, oublier même ses besoins tant qu’ils étaient ensemble… rien d’autre ne comptait.

« Où est-ce qu’on va ? » Près de l’eau, se dit-elle, en entendant les piaillements des oiseaux et en respirant les embruns. Elle lui faisait confiance, et sa curiosité ne trahissait que l’impatience de découvrir ses attentions. Ca n’était pas grand chose, pourtant il y avait bien longtemps qu’on n’avait pas autant fait attention à elle.

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Dim 15 Mar - 9:26



Where were you
When everything was falling apart ?
feat @eva fowler


Jonas ne comprenait pas, comment une femme telle qu’Eva pouvait s’intéressait à lui. Il n’avait pourtant pas grand chose, n’était pas riche, ni vivait dans un appartement digne de Manhattan. Pire, son métier était souvent mal perçu malgré sa nécessité en ville et son visage connu des médias à sensations depuis l'affaire du kidnapping d'Anya n'aidait pas. Mais d'un autre côté, Jonas se savait bel homme, du moins, il savait qu'il avait du charme. Ses collègues lui faisaient souvent la remarque et qu'en faisant quelques efforts, qu'en essayant de supprimer son balbutiement, il pourrait retrouver quelqu'un très facilement. Mais ça n'était pas ce qui intéressait l'éboueur. Il ne voulait pas retrouver quelqu'un, il voulait tomber dessus par hasard, laisser le destin s'entremêler à son existence pour le lier à celle de quelqu'un. Comme avec Eva. Eva qui ne faisait ni attention à ses richesses, à ses vêtements, à son balbutiement ou à sa réputation.

Lui souriant sincèrement, il l'invita à continuer de marcher dans la ruelle qui se faisait de plus en plus étroite. Au fond se situait une porte en bois, abimée et qui laissait présager un dépôt sauvage derrière ou un appartement confiné. Ça ne donnait pas envie mais pourtant, Jonas ne perdait pas son sourire alors qu'il offrit sa main à Eva pour l'intimer de lui faire confiance. Qu'elle l'accepte ou non, pour quelques seconde ou toute la vie, ça ne lui importait pas. Il voulait juste qu'elle se sente bien avec lui.

- J'ai découvert ce-ce lieu grâce à mon boulot et... Et je pense que ça va beaucoup te plaire.

Qu’il osa avancer, frappant à la porte jusqu’à ce qu’une paire d’yeux apparaisse derrière une petite trappe.

- Jonas ! Je pensais que vous ne viendrez jamais !

Ils n’avaient pourtant pas de retard mais souvent, Jonas arrivait en avance. C’était dans ses habitudes, de contre-carrer l’horloge pour profiter un peu plus de ce que la vie lui offrait. La porte s’ouvrit enfin, permettant au couple de s’engouffrer dans un lieu dès plus charmant. On aurait dit une cale de bateau, ancienne, tout de bois tapissée alors que les tables étaient de vieux tonneaux basculés. De grosses cordes servaient de décoration, tout comme les filets qui prenaient aux pièges vieilles assiettes et argenterie inutilisable.

- Bienvenue sur le Adventure Galley Mrs  !

William, le tenancier, était un homme robuste, beaucoup plus grand que la majorité de ses employés et avait cet accent venant d’écosse qui mettait du baume au coeur de Jonas. Lui n’avait jamais connu le pays de ses origines, n'y avait jamais voyagé et ce n'était que par les dires de sa mère, qu'il réussissait à se plonger dans les contrées écossaises. Un jour, peut-être, il irait fouler la terre de ses ancêtres, la menotte d'Anya dans la sienne.
Se tournant vers Eva, il espérait que le lieu lui plairait, ainsi que l'ambiance, feutrée et plutôt calme pour un soir de semaine.

- J’ai réservé à l’étage, j’espère que tu-tu aimeras la vue…

Heureusement que William était son ami et qu'il ne lui avait pas pris le supplément habituel pour la réservation au dessus de la salle. Mais qu'importait le prix, Jonas souhaitait simplement qu'Eva se sente à l'aise, loin des richesses de son monde, pour en découvrir d'autres bien plus accessibles mais tout aussi belles.

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