La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Pull the trigger [Claire]

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 6 Aoû - 21:25


Pull the trigger

Claire & William


Après un an passé au Sri Lanka à faire de l'humanitaire, accompagné de la mère de mon fils, journaliste, qui avait été amenée à y faire un reportage, me voilà de retour à New York, depuis plus d'un mois. Ici, j'y ai retrouvé mes proches, mes habitudes, ma maison et surtout, mon travail. Et quel travail ! J'ai toujours bossé ici, depuis mon diplôme, hormis quelques années passées dans l'armée Américaine, où j'ai pu servir notamment au Moyen Orient. A mon retour, en 2016, après quelques mois de convalescence et de rééducation pour marcher à nouveau, je suis retourné à mon premier amour : le NYPD. Depuis, j'y suis lieutenant.

J'aurais probablement pu monter davantage, si je n'avais pas la fâcheuse manie de n'en faire qu'à ma tête. Les procédures, je ne les suis pas toujours, notamment car mon impulsivité et mon entêtement prennent le dessus sur mon désir de respecter les règles à la lettre. Pour être tout à fait honnête, j'ai toujours été particulièrement indiscipliné. Et d'aussi loin où remonte mes souvenirs, c'était déjà le cas dans mon enfance. J'ai tenté de travailler cela, mais sans grande réussite. Et cela m'a valu quelques avertissements où encore blâmes. Pas de mise à pied, mais je l'ai frôlé à quelques reprises. Disons que je suis plutôt doué dans mon domaine, et c'est ce qui m'a sauvé plus d'une fois.

Mon retour a nécessité quelques points. Une visite médicale, entre autre. Quelques entretiens, mais aussi des séances de tirs. Jusqu'alors, mes résultats ont été excellents. J'ai toujours été assez doué en tir, même si, finalement, nous n'utilisons pas si souvent notre arme, que nous pourrions le penser. Les entraînements doivent être néanmoins réguliers.

Et c'est la raison pour laquelle, aujourd'hui, je me retrouve à nouveau au stand de tir, pour ma dernière séance de reprise. En entrant dans la pièce insonorisée, mes yeux bleus se posent automatiquement sur la personne qui y est déjà présente et qui, visiblement, va m'évaluer. Claire Wellings, commissaire adjointe. Une nouvelle tête, finalement, comme Isaie Mihigo. A croire qu'il y a eu beaucoup de changement en une seule année. Si je suis capable de donner son nom, c'est parce que son arrivée a fait du bruit, même si on la qualifie de très compétente. Je la croise pour la toute première fois aujourd'hui. J'ai entendu parlé d'elle et pour sa part, a dû également entendre parler de moi et de mes frasques. Je m'approche d'elle et lui adresse un sourire en lui tendant la main pour la lui serrer, en guise de salutations.

- Commissaire.



Fiche codée par < NyxBanana >

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 6 Aoû - 23:16
Claire soupira. Elle venait de passer quinze minutes à s’expliquer posément avec le sergent dont elle faisait passer l’évaluation au tir et lui avait poliment fait comprendre qu’elle comptait le maintenir en service désarmé, ce qu’il n’avait pas particulièrement apprécié. Vu ses résultats, elle estimait qu’il s’agissait de pur bon sens, surtout qu’il était affecté aux archives et n’en avait donc pas réellement besoin. L’homme réagissait mal au stress, elle l’avait vu très vite, et honnêtement, il était probablement plus dangereux avec une arme de service que sans. Ce n’était pas pour autant qu’il n’était pas un bon officier, il était très doué dans son affectation mais … tout le monde n’était pas fait pour porter un objet létal. Parfois, elle avait du mal à comprendre cette mentalité qui glorifiait le port de l’arme comme signe indéfectible d’appartenance à la communauté policière, alors que l’insigne suffisait amplement à son humble avis, surtout pour le personnel administratif. Pour le reste, compte tenu de la circulation des armes à feu dans le pays, même dans des villes comme New York qui possédait une législation particulièrement restrictive à ce propos, une exception dans le paysage américain mais qui, en raison de la circulation des populations, demeurait largement polluée par cette problématique, c’était évidemment une autre question, même s’il y avait probablement de très larges améliorations à faire quant à leur utilisation. Propos qui l’aurait rendu très impopulaire auprès des puissants syndicats policiers, certes, mais elle avait toujours été honnête là-dessus, y compris quand elle se trouvait elle-même sur le terrain.

Terminant de remplir son formulaire, elle ajouta rapidement quelques notes pour y ajouter un rapport circonstancié afin de motiver sa décision, et irait également récupérer une notice auprès du personnel du stand, afin d’assurer ses arrières en cas de plainte du subordonné. Curieusement, certains qui avaient tendance à oublier les procédures savaient se révéler merveilleusement procéduriers, justement, quand venait le moment de défendre pied à pied certains droits qu’ils jugeaient acquis et légitimes par le simple fait qu’ils avaient été acceptés il y a de nombreuses années au sein du NYPD. Peu importait que ce type d’évaluation soit précisément fait pour vérifier que tout était toujours en ordre, car l’on pouvait aussi bien s’améliorer que perdre en efficacité, quand elles ne révélaient pas une faille qui avait réussi à passer entre les mailles du filet précédemment. Puis, voyant l’heure tourner, la trentenaire prit le feuillet suivant et le clipa à sa tablette en bois. Lieutenant O’Connor, criminelle, Brooklyn, ayant pris une disponibilité d’un an pour un engagement humanitaire, coutumier des allers et retours puisque passé par l’armée après son engagement au NYPD quelques années après sa propre entrée. Un bon point pour le premier fait, un mauvais pour le second : c’était toujours appréciable d’avoir des éléments avec la fibre sociale et pas uniquement sécuritaire, et ça l’était nettement moins d’avoir des personnalités formées aux méthodes militaires, qui n’avaient absolument rien à voir avec celles de la police qui demeurait, certains l’oubliaient, une organisation civile, hormis pour certaines unités qui n’étaient pas appelées police militaire pour rien – comme aurait dit l’autre, c’est marqué dessus, c’est comme le Port-Salut … On avait pas le même comportement en opération extérieure qu’au milieu d’un quartier d’habitation sur le sol américain, et elle était navrée, mais après pratiquement vingt ans de maison, elle était convaincue qu’une partie des problèmes rencontrés par la police en général et le NYPD en particulier venait de la militarisation croissante, que ce soit au niveau du matériel ou des mentalités. Certains, à les entendre, partaient en patrouille comme on partait en guerre. Et ce genre de choses n’amenait que des catastrophes, il ne fallait pas être devin pour le comprendre. Sans parler du fait que les règles n’étaient pas les mêmes, et que l’importation de méthodes militaires, souvent saupoudrées d’un traumatisme mal soigné accessoirement, résultaient en de véritables cauchemars de procédure puisque cela menait une fois sur deux à des enquêtes bâclées et pratiquement implaidables. Bref, elle avait peut-être la dent dure, sûrement des a priori, mais en attendant, plusieurs de ses enquêtes lorsqu’elle se trouvait à la Special Division avaient capoté suite à des collaborations foireuses avec ce type de profil, alors depuis, elle avait tendance à rester sur ses gardes. Pas de cadeaux, pas de passe-droits pour services rendus ou autre : l’évaluation se ferait dans les règles de l’art. Mais cela, en même temps, était la norme avec elle. Apercevant finalement l’homme arriver, Claire rangea son stylo dans la poche de sa veste et lui serra la main qu’il tendait avec sa poigne habituelle, virile, résultat d’un niveau olympique en boxe qui avait tendance à lui offrir, même tant d’années, une solide assise au niveau des bras, à la musculature nette, quoique nerveuse.

« Lieutenant. »

Les politesses effectuées, elle pointa le stand de tir, ainsi que les protections pour les oreilles et la visière qui l’attendaient et commenta :

« J’espère que vous allez sauver ma journée d’évaluation et m’éviter le carton plein des demandes de désarmement. »

Au moins, il était prévenu que ce ne serait pas simplement une formalité, mais bel et bien un véritable examen.

« Afin d’être entièrement transparente, compte tenu des événements récents, j’évaluerai autant votre exactitude au tir que votre capacité à résister au stress et à évaluer le bon usage de la force. »


Donc, parfois, à ne pas tirer, ou à éviter les tirs létaux.

« Sommes-nous bien d’accord ? »

Comme toujours, Claire aimait les règles précises, et surtout, que tout soit mis sur la table. Pas de prise en traître, pas de mauvaises surprises, tout était clairement indiqué, et elle entendait s’en tenir à cette stricte ligne de conduite. Au lieutenant de jouer, à présent.

@ Invité

avatar
   
#
Mar 11 Aoû - 11:23


Pull the trigger

Claire & William


La poigne et les paroles de la jeune femme ne fit que confirmer ce que l’on m’avait expliqué d’elle : qu’il s’agissait d’une femme forte, rigoureuse et carrée. Elle n’était pas là pour plaisanter. Et si ce n’était pas mon cas non plus, je compris qu’en sa présence, il allait falloir que j’éclipse certains traits de mon caractère “enfantins” pour me concentrer sur cet examen. Car c’en était un. Si je le savais, elle me le rappelait. Des demandes de désarmement ? Ces mots me firent sourire car j’imaginais sans difficulté que ceux qui avaient été victimes d’une mauvaise évaluation devaient rager intérieurement. Ici, beaucoup de personnes voit la port de l’arme comme quelque chose d’important. Comme si cela participait à leur identité. Je ne partageais pas vraiment ce point de vue. Porter une arme et avoir le droit de s’en servir doit être minutieusement étudié. En dehors de la précision, d’autres points entrent en ligne de compte. Psychologiquement, il faut être fiable. Il est également nécessaire de savoir garder son sang-froid, faire preuve d’un bon mental, et ne pas se laisser envahir par le “mauvais stress”, celui qui handicap et fait perdre tous nos moyens.

J’ai quelque peu entendu parler de la Commissaire Adjointe Wellings, comme une femme qui, justement, est très à cheval là-dessus, ainsi que sur les procédures. Il paraîtrait qu’elle n’apprécie que peu les anciens militaires et tout ce qui gravite autour : l’impression d’être intouchable, de pouvoir s’octroyer plus de droits, d’de se sentir insubmersible. Elle connaît mon parcours et de ce fait, doit rester sur ses gardes, dans la mesure où je reste un parfait inconnu à ses yeux. Je sais que je vais devoir des points à marquer. Car même si je suis effectivement un ancien militaire, et que mes frasques m’ont valu de nombreuses réprobations, je ne suis pas ce genre d’hommes à me sentir intouchable. Il n’y a pas de cowboy qui sommeille en moi. Je dirais même que je regrette profondément mes années passées dans l’Armée Américaine.

Car cela m’a changé, irrémédiablement. Aujourd’hui, j’en garde des traumatismes encore bien ancrés, et des cicatrices autant physiques que psychologiques. Et ce que je regrette, c’est justement le port de ces armes, ce qui reste paradoxale puisqu’aujourd’hui encore, je suis dans un corps de métier qui me permet d’en détenir une. La différence, c’est que je n’ai à l’utiliser qu’en cas d’extrême nécessité, ce qui reste bien heureusement rare. Je pense avoir ôté bien trop de vies pour ressentir une forte culpabilité. Si certains ressortissants voient leur nombre de victimes comme un véritable trophée (car en temps de guerre, beaucoup de choses sont permises), pour ma part, ce n’est que désillusion. Quand on se retrouve à devoir abattre un enfant qui vous menace avec des explosifs, croyez-moi, vous remettez tout en question. Absolument tout. Alors on peut se demander pourquoi j’y suis resté aussi longtemps. Le fait est que, lorsque l’on se retrouve sur le terrain, un véritable lien se crée avec nos frères d’arme. Nous sommes ici, pour les mêmes raisons. Ils nous confient leur vie, et nous, on leur confie la nôtre. C’est un sentiment indescriptible. Et lorsque l’on retourne dans notre vie d’avant, pour quelques mois avant de repartir, bien des choses nous rongent. J’ai toujours détesté de voir à quel point les américains vivent leur petite vie tranquillement, à se soucier de conneries, en véritable nombrilistes qu’ils peuvent être, alors que d’autres meurent à l’autre bout du monde, pour leur assurer une vie plus paisible. Personne n’en parle. C’est juste “normal”. Et au-delà de ça, on doit se réhabituer à une vie qui ne nous correspond plus. Je savais mes frères d’armes au front. Comment pouvais-je donc rester ici, à siroter tranquillement une bière dans mon canapé ? Alors quand j’étais ici, je ne rêvais que d’une chose : y retourner. Et quand j’étais là-bas, je me demandais pourquoi je m’étais mis dans cette situation. Tout était toujours très paradoxale.

- Nous sommes parfaitement d’accord.

Je plaçais le casque sur mes oreilles et mettais la visière. L’arme en main, en position, j’attendais les instructions de la Commissaire Adjointe. L’armée m’avait néanmoins apporté certaines choses, comme un moral d’acier, et une capacité à garder le parfait contrôle sur moi-même, en toute circonstance. Le stress, j’en avais bien évidemment ressenti. De l’angoisse même. Mais je parvenais à les contrôler au point de parvenir à m’en servir comme une force, plutôt qu’ils ne deviennent un handicap. Quant à ma précision au tir, j’avais toujours été doué pour cela, sans que je ne sache vraiment l’expliquer.

Je respectais donc chaque consigne de Wellings, tirant le nombre de cartouches nécessaires, lorsque l’occasion se présentait. Ajuster la précision du tir en fonction de la situation. Car tirer, ce n’est que rarement pour tuer. Il vaut mieux privilégier une balle dans le pied, qu’en pleine tête. Chaque personne a le droit d’être jugée. Le “Mort ou Vif”, c’est bon que dans les films de Western, pas dans la vraie vie. Avoir une arme dans les mains, c’est davantage pour protéger les autres et soi-même, que pour attaquer. Mes tirs se firent avec une précision parfaite, comme si, finalement, tout cela n’était qu’un jeu d’enfants. Une facilité à la justesse qui avait poussé bon nombre de soldats à me vouer une confiance aveugle, lorsque l’on partait en mission ensemble. Malheureusement, un bon tireur ne fait pas tout. Et l’arrêt net de ma carrière militaire, pour blessures, en est la preuve suffisante.


Fiche codée par < NyxBanana >

@ Invité

avatar
   
#
Mer 7 Oct - 0:07
Les évaluations avaient toujours un caractère insuffisant, parce qu’il était très complexe d’avoir la vue d’ensemble indispensable à la prise d’une décision pourtant fondamentale : celle de permettre à une personne de porter un uniforme, d’avoir une arme au ceinturon – du moins, dans un Etat comme le leur où la question se posait, vu qu’ailleurs … Claire avait grandi au Texas, soit dans un environnement où ne pas porter d’armes était la véritable originalité. Dans la petite ville où ses grands-parents vivaient encore avec sa mère et son beau-père, tout le monde ou presque avait une véritable armurerie chez soi, et personne n’y trouvait rien à redire, tant le Second Amendement était sacré aux yeux de tous les habitants. Une occupation parfaitement normale et familiale était d’aller sur le champ de tir le samedi, puis à la messe le dimanche. C’était pratiquement un impensé, à ce stade, et toute tentative de parler d’une régulation ne manquait pas de se solder par une incompréhension profonde. Cela lui avait bizarre, enfant, de passer des rues de New York à celles du sud des Etats-Unis, c’était peu de le dire. Et des années après avoir fait le chemin inverse, il y avait certaines choses qui rentraient inévitablement en collision. Pourquoi alors, était-elle si ferme à ce sujet, avec un tel background ? Précisément parce qu’elle avait une parfaite conscience des ravages que pouvait causer une arme si mal utilisée. A l’heure où tant était remis en cause dans la façon de travailler des forces de l’ordre, il serait peut-être temps que chacun en prenne conscience, et que les mairies arrêtent de recruter parmi les forces militaires ou d’en adopter les équipements et les méthodes au sein de leurs polices. En attendant, elle ne pouvait pas y faire grand-chose, hormis veiller à limiter autant que possible les catastrophes évidentes, ce qui n’était pas une mince affaire. Déjà, un représentant du principal syndicat policier de New York avait débarqué dans son bureau, furibond, suite à une suspension. Il avait fini par aller à l’échelon supérieur, pour se faire envoyer paître à nouveau. Donc il était reparu sur son pas de porte pour négocier. Joie. Et vu sa journée, ça ne risquait pas de s’améliorer. Le pire ? Elle estimait en faire trop peu, puisqu’elle devait s’en tenir à des cas d’une gravité particulière. Et faire avec pour le reste, tout en espérant parvenir à changer certaines choses.

En attendant, Claire se contentait d’observer, notant les réactions et résultats. Bon, elle ne ferait peut-être pas carton plein aujourd’hui. Pour le moment, elle n’avait rien à redire, et était suffisamment juste pour le reconnaître. Les cibles passaient, et elle continuait à cocher les cases de sa check-list avec une régularité de métronome. Et finalement, quand le silence se fit, elle hocha la tête pour signifier qu’il ne servait à rien d’enchaîner sur une deuxième phase : quand on avait un résultat aussi solide, autant ne pas s’entêter. Plus vite ce serait fini, plus vite elle rentrerait chez elle. Même si cela n’allait pas empêcher les vérifications d’usage, ce qui prit la forme d’une question :

« Bien, je ne crois pas que nous allons perdre notre temps respectif à aller plus loin, il n’y a rien à redire sur votre maîtrise de votre arme comme de vous-même, Lieutenant.

Avez-vous passé votre visite médicale ? »

Et donc, l’entretien psychologique qui allait avec, qu’elle vérifiait toujours par acquis de conscience, au moment de délivrer son avis final.

« Une fois que j’aurai fait mes dernières vérifications, je vous enverrai les résultats par mail. Mais pour cette étape en particulier, tout est en ordre. »

@ Invité

avatar
   
#
Ven 13 Nov - 23:44


Pull the trigger

Claire & William


Parfaitement concentré, j’enchainais les tirs avec précision, jusqu’à terminer la première phase. Ma tête se tourna vers la jeune femme qui me fit signe de m’arrêter. Surpris, je déchargeais mon arme, la déposais, puis retirais mes équipements de sécurité. Je ne doutais pas m’en être bien sorti, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle stoppe aussi rapidement cet exercice. Mais je ne fis aucune opposition. Après tout, c’est elle qui décidait du tournant de cet examen.

Je hochais la tête face à ses observations. Visiblement, je n’avais rien perdu en compétence, en une année passée à l’autre bout du monde. Quand Wellings me demanda si j’avais passé la visite médicale, je hochais la tête. C’est d’ailleurs ce qui m’avait permis de pouvoir reprendre mon travail depuis quelques jours, même si j’étais resté davantage au bureau, que présent sur le terrain.

- Oui Commissaire, en début de semaine. Tout est favorable.

J’avais pu rencontrer le médecin du travail, mais aussi un psychologue, puisqu’on s’assure toujours de l’état psychologique d’une personne avant de lui confier une arme entre les mains. Le nombre de ces entretiens sont d’ailleurs accrus, en fonction du passif de chacun. C’est d’ailleurs mon cas, puisque j’ai passé plusieurs années dans l’Armée Américaine, et notamment au front, dans des pays en guerre. Je m’y étais habitué et je décidais de répondre à ces entretiens avec la plus d’honnêteté possible, même si je n’aimais pas ce type de consultations. Je savais que cela était nécessaire, mais en temps normal, je préférais garder mes souvenirs pour moi. Disons que je jouais le jeu, pour mon travail.

- Très bien. Merci, Commissaire. Passez une bonne fin de journée.

Voilà comment s’acheva ma première rencontre avec le Commissaire Wellings. Une entrevue qui s’était avérée finalement courte. Trop courte pour que je puisse me faire une idée de cette femme. Elle semblait avoir une main de fer, un sang froid et professionnalisme sans faille. Elle paraissait droite et sévère à la fois. Mais j’imaginais sans difficulté que je serais amené à croiser à nouveau sa route, dans les semaines ou mois qui viennent. Si ce n’est plus tôt.


Fiche codée par < NyxBanana >

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum