La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

It's hygge time ft. Aleksej

@ Invité

avatar
   
#
Sam 14 Nov - 19:59
It's hygge time ft. Aleksej Giphy

16h30

- Er han okay? (Est-ce qu'il va bien ?)
- Nej men han vil ikke tale om det via phone. (Non mais il ne veut pas en parler par téléphone)

Jens m’embrasse sur la tempe et retourne à la cuisine tandis que je tripote mon iPhone avec anxiété. Depuis que je sais que Solveig et Aleksej sont plus ou moins en “break”, je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter pour mon ami.

- Inviter ham til her. (Invite-le ici.)
- I dag? (Aujourd'hui ?)
- Ja. (Oui.)

Autant dire que je ne me fais pas prier pour rouvrir ma conversation avec Aleks pour lui demander s’il accepterait un petit moment hygge ce soir avec Jens et moi. Les enfants seront couchés sous peu, nous pourrons donc discuter entre adultes s’il le désire. S’il ne le veut pas, alors nous parlerons d’autre chose.

- Relax.
- C’est difficile, je n’aime pas le savoir malheureux.
- Attention, tu vas me rendre jaloux.
- Les Danois ne sont pas du genre jaloux.
- Tu nous connais trop bien.


19h

Quand on entend sonner à la porte, c’est Brayon qui fonce comme un fou vers celle-ci pour ouvrir. Je lève les yeux au Ciel, heureuse de savoir qui se trouve derrière l’entrée de chez nous. Mon fils est parfois pire qu’un Golden Retriever, il ferait ami-ami avec n’importe qui sans demander son reste.

- Oncle Aleks ! crie-t-il en voyant le Danois.

Le rôle d’oncle dans la vie de Brayon s’est vite imposé pour Aleksej qui, malheureusement, n’a pas tellement eu le choix hormis celui de s’adapter et d’accepter. Nous avons de la chance d’avoir un homme aussi doux et compréhensif à nos côtés, j’en ai bien conscience. Je sais aussi que je peux dire la même chose de Jens qui a fait de ma vie quelque chose de beaucoup plus doux.

- Hej! dit Jens en bon Danois qu’il est.

Jens est rentré du Danemark plus tôt que prévu. Son emploi l’oblige à faire des aller-retours plutôt fréquents mais mon compagnon commence à fatiguer de ces voyages. Cela m’inquiète un peu dans le sens où j’ai peur qu’il décide de rentrer dans son pays d’origine. Je n’ai pas encore osé en parler. Je sais qu’il va falloir que je le fasse, je ne sais juste pas comment m’y prendre.

- Bonsoir Monsieur, dis-je enfin pour saluer mon ami.

Il a l’air épuisé...

@ Invité

avatar
   
#
Lun 23 Nov - 20:49
It's hygge time ft. Aleksej Giphy

La semaine avait été pour le moins chaotique. Après le départ de Solveig, qui était une nouvelle déchirure après la conversation qu’ils avaient eu la veille, Aleksej s'était rendu au bureau sans grande conviction. Incapable de se concentrer, incapable de communiquer avec les autres sans être sur la défensive, il avait finalement laissé un message à sa thérapeute en fin de matinée. C’était la seule idée qu’il avait eue. Elle l’avait rappelé à l’heure du déjeuner et face à la détresse qu’elle avait ressenti dans sa voix, elle lui avait  proposé un rendez-vous en urgence le jour-même. Le danois avait annulé tous ses rendez-vous et pris l’après-midi.

Retourner chez la psy était pour lui un échec cuisant. Un énorme pas en arrière. Pourtant il se souvenait qu’elle l’avait mis en garde à l’époque. Ne pas s’emballer. Ne pas crier victoire trop tôt, trop vite. Avec Solveig, il se sentait en sécurité. Il y avait cet espace où il pouvait être vulnérable. Ça l’avait rendu confiant. Trop. Arrivé dans le cabinet, il s’était installé face à elle dans un grand fauteuil en molleton plutôt confortable. Trop, lui aussi. Il n’était pas passé par quatre chemins. Il raconta la discussion qu’il avait eu la veille avec la jeune femme, la misère dans laquelle il plongeait depuis qu’il avait prononcé ces mots.

“Elle méritait que je lui dise la vérité… Je ne sais pas si je pourrais traverser ça une nouvelle fois… Je n’ai pas peur de la maladie. J’ai peur de ce qui peut venir ensuite. Le pire… parce que le pire n’arrive pas qu’aux autres… Je ne serais pas capable de la laisser partir, elle aussi…”

Il s’était épanché de longues minutes. Elle l’avait écouté sans rien dire. Aleksej mettait la charrue avant les bœufs et avant d’essayer de comprendre d’où venait ce sentiment d’insécurité mieux valait avoir toutes les cartes en main. Elle avait conclu cet entretien en lui proposant de reprendre un rendez-vous pour le jeudi suivant. Quand il saurait. Quand Solveig aurait reçu ses résultats. Et le couperet était tombé. Un mot immonde, sale. Cancer. Un mot avec lequel on vit au quotidien mais qu’on n’entend que de loin. Un mot qui ne nous concerne pas jusqu’à ce qu’il nous heurte de plein fouet.

Aleksej ne ressentait plus seulement la peur mais une vague de honte s'était abattu sur lui au moment où Solveig avait prononcé ce mot. Il aurait dû être avec elle. Il aurait dû être à ses côtés pour la soutenir. Au lieu de cela, c’était elle qui prenait des pincettes pour lui annoncer la nouvelle. Il se sentait minable. Misérable. Sa thérapeute le laissa exprimer ces sentiments immédiats. Puis elle retira ses lunettes et l’observa avec une extrême attention.

“Aleksej… Comment Rebecka est-elle décédée ?”

Cette phrase lui fit l’effet d’une gifle. La gifle d’une main robuste sur une joue engourdie par le froid de l’hiver. Une gifle qui surprend. Une gifle qui fait mal. Son regard surpris s’était levé vers sa psy un cours instant avant de retomber sur ses mains, les cuticules de ses ongles prenant soudain un intérêt particulier.

Elle est morte dans un accident de voiture…
- Ce n'est pas la réponse à ma question…

Sous ses notes, un dossier glissé qu’elle ouvrit avec beaucoup de minutie. Il l’observait en biais. Il savait parfaitement de quoi il s’agissait. Il aurait voulu être en colère, crier. Lui dire de quel bois il se chauffait. Qu’elle n’avait pas le droit. Mais aucun mot ne pouvait sortir de sa bouche.

- Elle était encore vivante quand on vous a emmenés à l’hôpital.

La thérapeuthe parcourait les pages, énumérant des faits. Sans aucun jugement, de manière tout à fait objective. Les heures, les médecins, les soins, l’attente, les rechutes,... Comme on lirait une recette de cuisine. De manière cartésienne et rationnelle. Uniquement des faits. Aleksej était recroquevillé sur lui-même. Il encaissait. Et à chaque ligne c’était comme s’il s’enfonçait dans un trou noir à l’intérieur même de son être. Ses propres abîmes. Comme s’il revivait chaque seconde, chaque décision. Échec après échec, c’était Rebecka qui avait fini par s’enfoncer.

- Aleksej… je ne peux que tenter d’imaginer ce que vous avez traversé. Les décisions que vous avez prises avec votre épouse…

Il était prostré, le regard vitreux fixé dans le vide. Sa respiration était lourde, comme si un poids énorme venait de se plaquer contre sa poitrine.

- L’autre jour… Vous avez dit quelque chose à propos de Solveig… Que vous ne seriez pas capable de la laisser partir. Elle aussi...

Il savait que c’était d’un égoïsme inouïe. Il s’attendait à ce que sa thérapeute le lui fasse remarquer. Mais c’est dans une toute autre direction qu’elle le poussa.

- Ce genre de décision ne peut laisser personne indemne. Et il se peut que vous ressentiez des doutes malgré les années passées. Ce qui est en train de se passer avec votre compagne fait remonter tous ces doutes à la surface.

Depuis que Solveig lui avait parlé de ses incertitudes, de son rendez-vous chez le médecin, il ne cessait de ressasser les vieux souvenirs. Il sentait que cette plaie là ne s’était jamais refermée. Elle avait juste été pansée et oubliée.

- Je pourrais tenter de vous convaincre que vous avez fait les bons choix. Mais je crois que vous avez besoin de l’entendre de la bouche de quelqu’un qui a partagé cette expérience, qui a perdu autant que vous. Je pense que vous devriez en parler avec votre ex-femme.

En entendant ces paroles, Aleksej se sentait encore plus démuni. Si Lena avait accepté qu’ils mettent de côté leur querelles pour faire le tri de leurs anciennes affaires, de leur ancienne vie, il se souvenait tout de même de leur dernière rencontre à Central Park. Des mots qui avaient été échangés. Il essaierait d’y penser jusqu’au rendez-vous suivant. En quittant le cabinet, il ne put se résoudre à rentrer chez lui. Depuis que Solveig avait pris ses affaires pour aller quelque temps chez Alice et Marc, l’appartement semblait vide, il sonnait creux.

Il repensait à quelque chose qu’avait dit son agent immobilier à l’époque où il visitait des appartements. Peu importait le lieu, peu importait l’endroit, tout allait bien tant qu’on était à deux. Aleksej aimait beaucoup cet endroit mais sans Solveig, il ne se sentait plus chez lui. C’était elle, son foyer. Alors il marcha. C’est ce qu’il faisait la plupart du temps. Il marchait. Il se perdait dans les rues et dans ses pensées, reculant au maximum le moment où il lui faudrait rentrer et ne retrouver rien d’autre que le canapé qui l’y avait vu passer toutes ces nuits.

Il savait qu’elle avait raison. Sa psy. L’idée l’avait également effleuré quelques jours plus tôt. Si Aleksej avait des problèmes à régler, Lena était au cœur de son histoire tourmentée. Après une bonne heure à errer sans but particulier, il se décida finalement à pianoter les quelques mots que constituait son message. J’ai besoin de parler.

La réponse n’avait pas été longue. Peut-être qu’elle savait. Qu’elle était toujours capable de sentir quand quelque chose n’allait pas. Qu'elle savait encore lire entre ses lignes. Ou qu’elle était simplement polie. Respectueuse de leur passé. Peu importait. Le rendez-vous était fixé au lendemain. Une autre épreuve à laquelle Aleksej s’était frotté. Un nouveau raz-de-marée d’émotions qui l’avait submergé.

Ce samedi matin, il s’était levé difficilement du canapé. Il était fourbu de crampes, les yeux gonflés et rougis d’avoir tant pleuré. Son portable sonnait, résonnait dans l'appartement, comme un retour incessant à la réalité. Il finit par se lever en grommelant mais son humeur se radoucit en voyant le nom de son amie s’inscrire sur l’écran de son téléphone. Il prit une grande inspiration avant de décrocher. Callie s’inquiétait. Il ne répondait pas vraiment à ses messages, il était évasif et fuyant. Alors il lui expliqua très brièvement la situation. Sans plus de détails. Elle n’insista pas pour lui tirer les vers du nez. Les conversations téléphoniques étaient trop incertaines, altérables. Ils ne fonctionnaient pas comme ça.

Plus tard dans la journée, d’autres messages. Callie lui proposait de venir à la maison passer un moment avec eux. Il savait qu’elle s’inquiétait pour lui. Autant accepter l’invitation. Essayer de lui expliquer. Lui parler lui avait toujours fait du bien. Et puis trop de gens s'inquiétaient pour lui, il fallait inverser la tendance. Il pensa également aux enfants. Quand il était avec eux, seul comptait l’instant présent. Et il avait besoin de ça. Ne serait-ce que quelques instants. Arrivé devant la porte de l’appartement, les mains pleines comme tout bon invité, il sonnait et attendit patiemment qu’on vienne lui ouvrir la porte.

Le rituel était toujours le même. Brayon l’accueillait toujours avec enthousiasme. Excité comme une puce, il parlait à mille à l’heure, expédiant les mots comme des services qu’il tentait de renvoyer d’un revers. Ça le faisait sourire. Les enfants le faisait toujours sourire. Une fois l’attention du garçon déplacée sur les cartes à collectionner que le danois lui avait rapporté, il pu se tourner vers Jens et lui adresser une poignée de main amicale avant de lui tendre une bouteille de vin. À lui, l'homme de la maison.

Il appréciait l'individu. Non seulement parce qu’ils partageaient la même origine, la même langue et les mêmes coutumes, ce qui facilitait leur compréhension l’un de l’autre, mais aussi parce qu’il appréciait la manière dont il traitait Callie et les enfants. Elle semblait plus épanouie, plus sereine. Il aimait voir les petits sourires complices qu’elle lui adressait, le regard amoureux avec lequel il la regardait. Il semblait la rendre heureuse et c’était tout ce qui importait à Aleksej.

Vint enfin le tour de son amie. Il s’approcha d’elle et l’enlaça. Ou plutôt il se laissa doucement tomber dans les bras de la jeune femme. La fatigue, le stress, la nervosité. Il était éreinté.

“Hej…”

@ Invité

avatar
   
#
Mer 25 Nov - 21:32
It's hygge time ft. Aleksej Giphy

Parce qu’il est hors de question de forcer mon ami à quoique ce soit, je le salue chaleureusement comme je le fais toujours même si son teint pâle ne manque pas de me retourner l’estomac. Il va mal. Je n’aime pas ça. Jens n’en pense pas moins non plus vu le bref regard qu’il vient de me lancer. Il semblerait que la mission du soir soit de remonter le moral de notre Danois national.

- Vil du har vin? (Tu veux du vin ?) demande Jens en tendant de suite un verre de rouge à Aleksej.

Il sait qu’il y a peu de chance qu’il refuse, surtout maintenant qu’il a le verre sous le nez. Ce n’est pas évident de résister à ces petites choses-là, j’en ai parfaitement conscience.

- Vi er sammen i aften og det er godt for dig. (On est ensemble ce soir et c’est bon pour toi).

Je ne sais pas si Jens essaie de jouer les psychologues de comptoir ou s’il s’inquiète tellement qu’il est prêt à dire n’importe quoi pour faire comprendre à Aleks qu’il est là pour lui. Le lien entre les deux m’étonnera toujours. Sans doute est-ce leurs origines qui viennent se mêler à tout ça.

- J’ai fait une tarte provençale pour ce soir, ça te convient ?

D’accord, je sais que cette question est nulle mais encore une fois, je ne veux pas lui tomber dessus de manière à savoir exactement tout ce qu’il s’est passé dans la vie de mon ami ces derniers jours. S’il a besoin de temps pour ouvrir les vannes et me donner les informations importantes, qu’il fasse comme bon lui semble.
Évidemment, il serait malvenu de ma part de dire que je ne veux pas savoir. Au-delà d’être malvenu, ce serait entièrement faux. Mais j’ai conscience qu’on ne parle pas toujours aisément de ce qui nous blesse et de ce qui nous tourmente. Je croise simplement les doigts pour qu’Aleks soit suffisamment en confiance pour nous ouvrir son cœur et surtout, pour vider son sac. Il a réellement l’air d’en avoir besoin. Il a beau être scandinave, il ne peut pas constamment tout garder pour lui, ce n’est pas possible. Il finirait fou autrement.

@ Invité

avatar
   
#
Dim 29 Nov - 21:23
It's hygge time ft. Aleksej Giphy

Se retrouver dans les bras de Callie avait quelque chose de réconfortant. Cela n’effaçait pas ses ennuis évidemment mais ça lui donnait quelques secondes de répit. Aleksej avait rapidement trouvé une tendresse particulière avec la jeune femme. Une tendresse sans ambiguïté. Il l’étreignait comme il aurait étreint l’une de ses sœurs. Sauf que la jeune américaine était bien moins pénible et fouineuse. Même si elle avait un certain don pour le faire parler ou deviner ses états d’esprit.

En entendant Jens lui proposer un verre de vin, un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Pas spécialement à cause de l’alcool mais parce qu’entendre ces sonorités si familières lui ramenait également un certain réconfort. Si la plupart des gens trouvaient que le danois sonnait comme un charabia incompréhensible, les sons de sa langue maternelle étaient doux à son oreille. Calliopée se débrouillait très bien et il la comprenait parfaitement qu’en elle s’y essayait mais cela n’avait rien à voir avec un natif.

“Tak…”

Aleksej appréciait l’indulgence et la compréhension dont faisait preuve le danois. Depuis que Callie avait commencé à le fréquenter, il avait rapidement compris le lien qui unissait la jeune femme au quadra. À aucun moment il n’avait fait preuve de jalousie ou d’impatience. Il avait su se faire sa place auprès de la jeune femme ainsi que des enfants en douceur. Cela comptait également pour Aleksej qui avait tendance à vouloir protéger Callie plus que de raison. Depuis l’enquête de meurtre de l’année précédente, il s’était montré très vigilant et prévenant à l’égard de la jeune femme. Et puis Jens était arrivé et il avait lâché un peu de leste, constatant qu’il avait les épaules assez larges pour prendre soin d’elle.

De ce constat implicite entre les deux hommes était né un début d’amitié solide. Il ne partageait pas avec lui la même relation qu’avec Callie mais c’était tout de même une personne qu’il appréciait énormément. Parfois il regrettait de ne pas passer plus de temps avec le jeune couple. S’il avait fini par développer une amitié relative avec Marc et Alice, Solveig n’avait pas accroché de la même manière avec Callie et Jens. C’était une histoire de caractère probablement. Il ne lui en avait jamais voulu et n’avait jamais vraiment insisté non plus.

“Det er perfekt…”

Il faisait toujours preuve d’enthousiasme quand il s’agissait de la cuisine de Callie. C’était l’un de leur plus gros point commun. Mais ce soir, le cœur n’y était pas. Il se tourna vers elle, le regard presque implorant. Il se sentait fébrile. Il se sentait également honteux de ne pas être en mesure de leur rendre cette chaleur dont ils faisaient preuve. La honte. C’était un sentiment qui ne le quittait plus depuis le lundi où Solveig était partie au bureau avec sa valisette de voyage.

“J’aimerais bien passer un peu de temps avec les enfants avant, si ça ne t’ennuie pas… ”

Avant de devoir faire face à cette réalité qui était la sienne. À toutes ces émotions qui tournoyait dans sa tête, lui donnant le tournis. La nausée aussi parfois. Alors les enfants devenaient une bouffée d’air frais. Il se nourrissait de leur innocence, de leur insouciance qu’il faisait sienne l’espace de quelques minutes. Brayon se posait déjà beaucoup de questions et interrogeait constamment le monde autour de lui. Et Jaime grandissait si vite. À cet âge-là, chaque jour était fait de nouvelles expériences, de nouveaux apprentissages. Toutes les premières fois.

“De vokser op så hurtigt …”

@ Invité

avatar
   
#
Dim 29 Nov - 22:04
It's hygge time ft. Aleksej Giphy

J’aurai dû me douter qu’Aleksej finirait par demander à voir les garçons et à passer un peu de temps avec eux. Je sais qu’il ne se sent vraiment lui-même que lorsqu’il joue les tontons gâteaux et je ne veux pas lui ôter ce plaisir, ce besoin. Si cela peut l’aider à se sentir mieux mieux, Jens et moi ne l’en empêcherons pas.

- Tu veux les coucher ? Brayon a encore le droit à un quart d’heure mais si tu lui lis une histoire je crois qu’il ne fera pas long feu.

Jens me regarde, surpris de constater que je laisse ce moment qui m’est pourtant si précieux à Aleksej pour ce soir. J’ai envie de faire plaisir à mon ami et si cela doit passer par ce petit sacrifice, je le ferai avec joie.

~

Aleksej ne réapparaît qu’une petite demie heure plus tard et je sais que sa mission du soir a été un franc succès. Les enfants ne font plus un bruit ce qui signifie qu’ils dorment à poings fermés tous les deux.
Jens en a profité pour répondre à un e-mail ou deux, chose que je lui ai gentiment reproché d’un regard entendu. Il a du mal à lâcher le boulot quand il est sur un projet comme c’est le cas en ce moment.

- Ils dorment ?

Ma question n’a pas eu lieu d’être mais je la pose quand même parce qu’il le faut. Sa réponse va déclencher le début du dîner et cela ne pourra que nous faire du bien à tous.

- Tu veux un autre verre de vin ou ça ira, Aleks ?

Jens ferme son ordinateur portable et nous rejoint dans la cuisine où nous allons dîner. D’avance, je ressers un verre à mon compagnon dont je sais qu’il ne dira pas non à un second et dernier verre pour ce soir.

La tarte provençale sur la table, tout est prêt pour que nous partagions ce qui devrait être un bon repas.


@ Invité

avatar
   
#
Mar 1 Déc - 21:52
It's hygge time ft. Aleksej Giphy

Aleksej avait rapidement trouvé sa place de tonton auprès des garçons. Avec la bénédiction de Callie, cela va sans dire. Il lui était reconnaissant de le laisser occuper cette place-là au sein de leur famille. Passer du temps avec les enfants le reconnectais avec une partie de lui-même qu’il ne voulait pas oublier malgré les difficultés. Quand il était avec eux, il retrouvait l’habilité de profiter du moment présent. Quelque chose dont il manquait cruellement ces derniers mois. Malgré Solveig, malgré son nouveau travail, il s’était laissé happer peu à peu par sa routine.

Et les souvenirs avaient recommencé à l’assaillir. Les pensées avaient recommencé à tourner dans sa tête, à s’immiscer sournoisement dans son esprit sans qu’il n’en ait réellement conscience. Un sourire avait suffi pour montrer toute sa gratitude à Callie. Brayon était un petit garçon plein de vie et curieux de tout. Il posait beaucoup de questions auxquelles Aleksej était parfois obligé d’avouer humblement qu’il n’avait pas la réponse. Évidemment, il s’empressait généralement de combler ses lacunes. Avec Jaime, il partageait des moments de tendresse infini, en particulier quand Callie lui proposait de le coucher. Un moment privilégié.

Le Danois était revenu sans doucement dans le salon tâchant de faire le moins de bruit possible. Une fois dans la cuisine, pour toute réponse, il tend son verre à son amie. L’odeur de la tarte effleure les narines d’Aleksej. Cela semblait délicieux et pour lui qui appréciait pourtant les bonnes choses de la bouche, ce n’était pas suffisant à lui changer les idées. Pas ce soir. Il s’assit face à la jeune femme sans vraiment oser la regarder. Il savait qu’elle finirait par dire quelque chose, poser une question qui entamerait la discussion sur le sujet qui lui coûtait tant.


@ Invité

avatar
   
#
Ven 4 Déc - 11:54
It's hygge time ft. Aleksej Giphy

Ce soir, j’ai l’impression que servir à dîner ou à boire sont les choses que je sais le mieux faire. C’est presque si je suis incapable de regarder mon ami droit dans les yeux. Il y a un réel malaise dans la pièce et je ne sais pas comment faire pour qu’il disparaisse. C’est évidemment sans compter sur Jens qui déteste ce genre de situations. Il prend brusquement les choses en main et commence à parler à Aleksej de son récent séjour professionnelle dans leur Mère Patrie. Soulagée de voir que mon compagnon n’a pas décidé de me laisser dans la panade, je les laisse discuter tranquillement et réalise que mon danois a beau être bon, je ne le pratique plus assez. Il y a des mots que les deux hommes mâchent que je peine à comprendre. Peut-être qu’un petit voyage à Copenhague s’impose… C’est quelque chose que je pourrais aborder avec Jens plus tard ce soir quand nous serons au lit. Je sais que son cœur est littéralement tiraillé entre son pays et ce qu’il a trouvé ici, aux US. Quand nous nous sommes rencontrés, il n’avait de cesse de m’expliquer qu’il adorait les missions qu’il avait ici, pour son travail mais que le froid scandinave lui manquait, parfois. Je ne voyais pas la menace planer au-dessus de ma tête, à l’époque. Oui, en effet, il m’arrive de craindre qu’il ne reparte en Europe et ne revienne pas. Très sincèrement, je suis tellement attachée à Jens aujourd’hui que je ne sais pas ce que je ferai s’il repartait. Ne dit-on pas que c’est pour ce genre de raisons qu’on ne doit pas s’attacher à quelqu’un qui a un pied à l’étranger ?

- Callie ? Tu m’écoutes ?

La voix de Jens me ramène brutalement les deux pieds sur Terre. Je tourne mon regard vers lui et souris, gênée.

- Pardon, j’étais ailleurs.
- Est-ce que tout va bien ?  

Il me demande toujours si je vais bien. Je dois admettre ne pas encore être tout à fait habituée à ce qu’on me demande cela aussi fréquemment.

- Oui, oui, pardon. De quoi parliez-vous ?
- On disait que ce serait bien d’essayer de se changer les idées en partant au grand air, le temps d’un week-end.

Cette fois, mon regard se tourne vers Aleksej. J’ai besoin de savoir si c’est lui qui vient de proposer ça ou si Jens essaie de sauver le navire.

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum