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time to shine.

@ Dr Akopian

Dr Akopian
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Mar 22 Oct - 16:05
time to shine
Il est à peine 8h quand @Azucena Jiminez et son équipe de tournage sont en plein repérage dans les rues de New York. Il fait froid pour ce mois de septembre et au bout d’une vingtaine de minutes, ils décident d’aller prendre un café avant que la ville se réveille et que le Starbuck du coin soit assailli de new yorkais pressés et stressés. Assis à une table, la lumière matinale, l’éclairage de la rue et la photogénie du lieu choisi pour le futur tournage sont au coeur de la conversation. @Sage Lebronn est de service ce matin-là et sans le vouloir, elle a ce regard curieux et cette oreille attentive qui ne trompe personne : elle écoute et n’est pas vraiment d’accord avec ce qu’un homme (le directeur de la photographie de l’équipe de Jiminez) raconte. Azucena, très observatrice se rend compte que la jeune serveuse les écoute et l’invite à prendre part à la conversation artistique.

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Si vous avez des questions ou besoin de piquant, n'hésitez pas à contacter le DR Akopian keur Vous pouvez sans soucis ouvrir un sujet de flood ici si vous avez besoin pour discuter !

@ Invité

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Mer 23 Oct - 23:12
Le soleil s'était, paresseux et encore brumeux, extirpé de son sommeil. Là, dans sa lente route vers le zénith, il dardait de ses feux timides la ville pas encore bien éveillée, elle. Et là, dans ces entrelacs de rues et d'avenues, se tenait le plus singulier des conciliabules. Un petit groupe d'hommes et de femmes déambulait dans les rues, harnachés et équipés de bien étranges instruments. Parfois, ils s'arrêtaient au beau milieu d'un carrefour ou au pied d'un immeuble anodin et, leurs étranges jouets en main, semblaient prendre ce qui ressemblaient à des mesures. Sur les trottoirs, des êtres aux traits encore tirés par une nuit à l'évidence trop courte, les observaient du coin de l'oeil, se demandant tout bas ce que ces énergumènes pouvaient bien ficher. Certains, plus avertis ou surtout cinéphiles que les autres, suspendaient leur folle course contre la montre et s'avançaient, curieux. Les plus audacieux osaient même poser quelques questions : ils allaient tourner un film ? Qui joueraient dedans ? Quel en serait le sujet ? L'un d'eux, un jeune homme plutôt avenant d'une vingtaine d'années, osa même demander s'il n'y aurait pas un petit rôle pour lui. Il était acteur et... Il commençait déjà à étaler son maigre cv quand une femme se détacha du lot. Grande, élancée et vêtue d'un jean et d'un t-shirt immaculé elle était venue à sa rencontre. Puis, dans un sourire et de mots choisis, elle avait éconduit l'intrus lui conseillant de se trouver un agent qui, lui, serait le plus à même de lui trouver des rôles. Puis, sans un mot ajouter, elle s'en était retournée vers ses troupes.

D'ors et déjà lassée par leurs sempiternelles discussions, Azucena avait pris le chemin du premier café qu'elle aperçut et s'y était engouffrée. Bientôt imitée par les autres qui, sans même se préoccuper d'elle, continuaient à palabrer. Soupirant tout en roulant de ces yeux qu'elle porta un instant vers le plafond, elle avait commandé pour eux tous. Depuis le temps qu'ils travaillaient ensemble sur chacun, ou presque, de ses films la femme connaissait leurs préférences ! Avisant une table libre et susceptible de tous les accueillir elle s'y était attablée et regardait les prises de vue déjà prises laissant les autres à leurs douces empoignades verbales. Comme toujours l'un, Joachim son directeur de la photographie, se laissait emporter par ses élans créateurs. Il critiquait la lumière trop blafarde des lieux repérés, s'emportait et s'insurgeait sur le temps que cela lui prendrait pour obtenir très précisément ce qu'il voulait pour les plans prévus. De l'autre côté, une petite rouquine aux superbes yeux verts, argumentait qu'ils avaient déjà arpenté toute la ville et que c'était là le meilleur des endroits possibles ! La vue était dégagée, imprenable et permettrait, qualité non négligeable, d'installer tout leur matériel de tournage. Joachim revenait à la charge, défendant bec et ongle sa vision ô combien artistique des choses. Et bla... bla... bla... Une oreille encore à la conversation, Azucena sentit son téléphone vibrer, lui annonçant l'arrivée d'un message. Comme soudainement survoltée, elle avait fébrilement déverrouillé son Iphone puis ouvert le message. Apparemment pas celui qu'elle espérait à en juger par sa moue boudeuse. Quand Joachim la tira de sa rêverie en lui demandant

Et toi ? T'en penses quoi ? Après tout c'est bien toi qui va le réaliser ce putain de film ! Alors pourrais-tu, si cela est un effet de ta bonté, nous faire part de ton avis ? Plutôt que de nous laisser nous époumoner dans le vide ?

Taquinerie et provocation habituelles de la part de celui qui la connaissait trop bien pour s'embarrasser de politesses et de précautions dont, de toute manière Joachim le savait, elle n'avait jamais rien eu à faire. Azucena était de ces êtres qui se montrent toujours d'une franchise directe bien déstabilisante. Un peu comme quand, là et maintenant, elle leva un doigt pour mieux faire taire son équipe. Ce même doigt qu'elle eut l'impolitesse de pointer vers la silhouette d'une jeune femme qui se tenait juste à côté de leur tablée. Une serveuse qui, la réalisatrice l'avait remarqué depuis un moment, ne perdait rien de leur conciliabule. Et si les lèvres de la demoiselle étaient jusque là demeurées scellées, son regard et ses attitudes s'étaient, eux, montrés pour le moins éloquent. Détestant faire ce que l'on attendait d'elle, adorant saisir au vol les opportunités que nul n'attend ni ne comprend, elle avait agité la main en direction de la serveuse. Puis, de sa voix la plus douce et tandis que son regard allait chercher celui de la jeune femme elle avait demandé d'un trait

S'il-vous-plaît ? Pardonnez-moi mais... pourriez-vous, si votre patron vous y autorise, prendre une petite pause et venir vous joindre à nous ?
Hein ? Quoi ? Azu ?!

Tenta, mais en vain, d'intercéder Joachim. N'écoutant rien de ce que tentait déjà d'argumenter son directeur de la photographie, se levant pour mieux venir à la hauteur de la serveuse, elle avait tendu sa main de manière amicale

Pardonnez moi ! Je ne me suis pas même présentée. Je m'appelle Azucena Jiminez et, comme vous l'avez sans doutes déjà deviné, mon équipe et moi sommes dans le coin pour des repérages pour mon prochain film. Joachim, le bougon de notre joyeuse équipée, prétend que le quartier n'est pas ce que je cherche. Peut-être a-t-il raison ? Ou aurait-il tord ?

Puis, appuyant ses fesses sur le rebord de la table, croisant ses bras sur sa poitrine, elle avait souri plus encore alors qu'elle poursuivait

Ce que j'en pense ? Ni lui ni moi ne sommes objectifs. Bien trop habitués pour avoir un regard neutre sur les lieux, les choses ou même les êtres. Nous pensons et parlons technique ce qui, il est vrai, important... mais pas l'essentiel. Ce que je cherche c'est un lieu qui provoque des émotions. Bonnes ou mauvaises mais un lieu qui puisse parler aux gens. Alors, puisque vous sembliez très intéressée par nos échanges... pourquoi ne pas les enrichir en nous livrant votre pensée ?

Sa main fine qui virevoltait dans les airs pour mieux désigner maintenant la rue derrière la vitre. Et la question, la plus importante, qui franchissait la barrière de ses lèvres

Que voyez-vous, vous, dehors ?

@ Invité

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Mar 29 Oct - 19:43
 Sage s’est levée à 7h pour être à l’heure pour le service du matin. La pire pour certains, le meilleur pour Sage. On n’a pas le temps de s’ennuyer, la population de New-York déferle à une vitesse folle, les travailleurs viennent chercher leur dose de caféine pour survivre à une journée de travail, les étudiants pour garder les yeux ouverts pour leurs cours magistraux, les entretiens d’embauche, les mamans ou les papas après avoir déposé les enfants. Un tableau humain vivant, varié, tout ce qui fascine Sage au plus au point. Ce matin, en attachant ses cheveux ondulés en un rapide chignon, en clipsant son badge à sa chemise. On ne sait jamais quand une rencontre va chambouler notre vie.

Elle ne fait pas immédiatement attention aux groupes d’adultes qui entrent dans son lieu de travail, trop occupée à servir la première vague de clients du matin. Quelques mots rapides griffonnés sur les gobelets au feutre indélébile noir, on ne cesse de la presser derrière. Forcément, écrire un mot à chacun ça prend du temps, faire attention aux clients ce n’est pas ce que son patron recherche, ce n’est pas ce que le grand manitou de Starbucks veut, lui il veut du rendement, il veut des chiffres, de l’argent et des économies. « Aller Sage dépêche-toi un peu. » Ses yeux roulent vers le ciel, elle n’ira pas plus vite pour leur faire plaisir, elle n’est pas là pour satisfaire une société de consommation, pas là pour remplir les poches d’un pauvre gars qu’elle n’a jamais vu. Elle ne sera pas payée plus à la fin du mois si jamais elle sert trois fois plus de clients. Sage voit l’humain, le client, le travailleur qui décide de dépenser quelques dollars dans un café, un thé bas de gamme, une gourmandise réchauffée. Sage sert des êtres humains, des gens lambdas, insignifiants, des gens comme elle. Alors, elle perd du temps à écrire un mot, un sourire sur les gobelets en carton, elle écrit une pensée, un mot joyeux, pour fidéliser pour rendre le sourire, pour dire aux gens qu’ils ne sont pas qu’un nombre pour l’enseigne, qu’elle les voit.

C’est à ce moment qu’elle remarque le groupe, celui mené par une femme. « Bonjour qu’est-ce que je peux vous servir. » Le nom des boissons défile et c’est vrai elle n’a pas le temps d’écrire sur tous les gobelets. Sage prend le temps d’écrire sur le gobelet de la femme. " Lorsque deux forces sont jointes, leur efficacité est double. Newton " elle paie et part. ça aurait pu s’arrêter là. Une commande parmi tant d’autres. Le problème avec Sage, c’est que ses oreilles trainent tout autant que ses yeux. Et ce groupe, il sort du commun, elle ne les connait pas, ils sont nombreux et parlent d’un sujet qui titillent doucement l’ouïe de Sage ; la photographie, la scénographie. Elle s’éclipse doucement de derrière le comptoir en demandant d’aller en salle pour nettoyer. Elle déteste ça, ramasser les gobelets, nettoyer les miettes, mais sa curiosité est piquée, elle s’approche alors, en restant tout de même à une distance raisonnable pour ne pas faire la commère. Il ne faudrait surtout pas qu’elle se fasse remarquer.

La discrétion ne doit pas être son fort puisque quelques instants à peine après avoir fait trainer ses oreilles, on finit par la montrer du doigt et l’interpeler. Son corps se redresse et ses joues s’empourprent. Sage est de ceux qu’on ne remarque jamais. Elle pointe son propre corps du doigt « Moi ? » Elle comprend que c’est elle, ça l’étonne un peu mais elle s’approche timidement. La dame qu’elle a servi c’est Azucena Jimenez, une réalisatrice en vogue. Elle sert la main et répond humblement. « Sage Lebronn, serveuse du Starbucks. » On l’a joint à cette réunion d’équipe pour avoir son avis, ce qu’elle voit dehors, c’est son instant pour briller. « Tout dépend du film en question. Ici je vois, des petits moments de vie. On a une vue parfaite sur lever du soleil, ça nous brûle les yeux vers 9h30, mais offre de magnifique reflet à partir de 10h jusqu’à midi. »  Sage avale sa salive et se gratte l’arrière de la tête. « C’est un quartier vivant, de bonnes fréquentations, ce sont des gens normaux, ils vivent tranquillement leur vie et je pense qu’on peut avoir de très jolies images. On a une jolie vie étudiante en soirée. Vous aurez pas de mal à trouver des figurants. Si vous descendez un peu la rue, vous avez une vue magnifique sur Brooklyn. Dans le Queens, vous avez un endroit plus populaire mais une panoplie de couleur intéressante. » Elle sourit au groupe. « Vous avez la possibilité de faire de jolies scènes, je peux vous montrez, j’ai déjà pris en photos des endroits sympas. Enfin… je dis ça mais je suis juste serveuse. » avec des études d’art spécialisation photo.

@ Invité

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Mer 20 Nov - 12:21
Son équipe, pourtant habituée à ses décisions aussi spontanées qu'elles pouvaient, parfois, paraître singulières, regardait d'un œil rond celle vers qui Azucena avait attiré toutes les attentions. Une serveuse, plus que mignonne au demeurant, mais qui n'était sûrement pas du métier ! Pourquoi donc s'embêter à requérir un avis dont, Joachim le premier, se contrefoutait éperdument ? Alors que l'homme soupirait plus bruyamment encore son agacement, la réalisatrice ne se gêna pas pour, violemment, écraser son pied de son talon et lui intimer l'ordre de se taire ! Qu'il boucle sa bouche et s'asseye sur son égo parfois surdimensionné et la laisse faire ! Après tout ne se connaissaient-ils pas assez pour se faire la plus aveugle des confiances ? Sans doutes est-ce ce que se mit à penser le technicien, à moins que ce ne soit la douleur, car il se leva et, dans un geste galant qui fit pouffer de rire le reste de l'équipe, il invita la blonde à venir prendre sa place à leur table pendant que lui, sans manières aucune, prenait le siège d'Azucena et attirait d'un geste autoritaire celle-ci à s'asseoir sur ses genoux. Bien que ce geste révélateur d'un machisme et d'une possessivité aussi déplacés qu'idiots lui fit rouler des yeux au plafond, la réalisatrice ne s'en laissa pas moins faire. Puis, les bras de Joachim enlacés autour de sa taille fine, elle avait repris la parole, s'adressant à leur invitée surprise

«  Peut-on vous commander quelque chose ? Je sais qu'à force de bosser ici vous ne devez plus supporter d'en boire mais, si vous le permettez, j'aimerais vraiment faire de vous mon invitée Sage ! Vous acceptez ? »

Joachim qui poussait encore un soupir et qui se vit, en représailles, gratifié d'un tendre coup de coude dans les côtes. Grimaçant une poignée de secondes il s'était enfin décidé à se montrer presque aimable avec celle qu'il écouta sans piper et, même avec une pointe d'attention sincère, exposer ses idées, son ressenti. Et même ce sceptique convaincu ne put s'empêcher de hausser un sourcil tant les propos de la jolie blonde lui semblaient juste et, comme l'avait pressenti Azucena, d'une fraîcheur bienvenue. Déjà, il prenait des notes, se servant des mots simples de la serveuse pour mieux les retranscrire en termes plus techniques. Autour de la table les rires s'étaient tus et, tous, écoutaient la jolie blonde. Azucena laissait, à chacun des propos de la serveuse, son sourire s'étirer un peu plus. Elle aimait cette vision, à la fois si simple et si pertinente. Et elle ne se gêna pas pour le lui dire.

  «  Ca, ça me plaît ! Et puisque, à l'évidence, vous possédez la fraîcheur du spectateur que je recherche et l'oeil avisé de la photographe que vous confessez être... J'ai une proposition à vous faire : est-ce que cela vous dirait de venir bosser pour moi sur ce tournage ? Vous seriez une consultante en photographie ? Je suis certaine que Joachim sera ravie de vous avoir pour assistante ! N'est-ce pas ? »

«  Hein ?! Quoi ?! Mais Azu je... » puis, devant le regard non pas péremptoire mais d'une douceur cajoleuse de son amie et amante, il avait soupiré en levant les yeux au plafond avant que de ramener ses prunelles d'un bleu profond à celles de Sage «  Bienvenue dans l'équipe alors ? Parce que, autant que tu le saches tout de suite, quand Azu a une idée en tête elle ne lâche jamais ! »

L'intéressée qui partait d'un musical éclat de rire avant que d'ajouter, la tête inclinée et des étoiles plein les yeux

  «  Il a raison. Donc, Sage, acceptez-vous de nous rejoindre ? Si oui un seul coup de téléphone et votre contrat sera prêt dans une heure ! D'ici là que diriez-vous de venir nous montrer, sur le terrain, tout ce dont vous venez si bien de nous parler ? »

Sans même qu'elle ait eu le moindre mot à dire son assistante s'en était déjà allée négocier avec le patron de Sage qu'elle puisse prendre sa journée. Evidemment il serait dédommagé. Quand elle revint souriante, Azu se leva et, enfilant son manteau elle avait lancé à Sage

«  On y va ? C'est vous le guide et le maître et nous les élèves !»

@ Invité

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Dim 26 Jan - 15:48
Sage est encore abasourdie par le fait qu’on lui demande son avis pour l’aspect photo d’un film. Elle n’a pas l’habitude qu’on lui demande son avis. En tant que serveuse, elle se doit d’obéir aux ordres et aux commandes des clients, son opinion importe peu. Elle s’était en quelque sorte habituée à n’être qu’une simple employée. Elle sait également que bientôt son job disparaitra et tout sera informatisé. D’une certaine manière, elle est un peu soulagée que pour une fois on la remarque. La réalisatrice lui propose de lui commander quelque chose, Sage hésite une seconde ou deux et puis cède pour un simple Capuccino. Sa boisson arrive rapidement, elle en boit une gorgée tout en écoutant l’équipe du film. Lorsqu’on lui propose un rôle de consultante, Sage manque de s’étouffer et elle ne semble pas la seule surprise. Joachim le responsable photo semble également étonnée presque importuné par cette possibilité de devoir gérer. « Eh bien je… euh… » Elle craint de perdre son emploi. Elle comprend que l’opportunité est énorme, qu’elle n’en aura sûrement plus d’aussi belle mais un contrat sur un film est éphémère, si elle part pourra-t-elle revenir ici ? Ses yeux fait le tour de toutes les personnes autour de la table, tous suspendu à ses lèvres, dans l’attente de sa réponse. Sage sent une pression énorme sur ses épaules alors que finalement le choix ne devrait pas être si compliqué que cela. « Ok… C’est d’accord. Je poserai mes vacances le temps du tournage. » Elle ne peut décemment pas passer à côté de cette opportunité, si elle est à New York c’est pour réussir dans la photo, elle ne va pas servir des café toute sa vie, sinon autant rentrer dans sa campagne natale, au moins les loyers sont moins chers là-bas. Alors oui, elle accepte, la boule au ventre alors qu’on lui demande déjà de se lever et d’embarquer ses affaires pour faire un tour de la ville. Elle serait guide. Sans un mot elle s’exécute. Sage n’a strictement aucune idée de ce dans quoi elle vient de s’embarquer, ça lui semble tellement irréel.

Elle est partie dans la salle de repos pour récupérer ses affaires avant de rejoindre ses nouveaux collègues, au passage elle a promis à son responsable du Starbucks qu’elle reviendrait dès que tout sera terminé. « On va commencer par Brooklyn alors. À cette heure, on devrait avoir une vue plutôt dégagée. » Lorsque Sage affirme quelque chose, elle se trompe rarement. Ils sont à peine sortis du Starbucks, empruntent la rue adjacente sur quelques mettre et c’est une vue magnifique qui s’offre sur Brooklyn. « Je ne suis pas originaire d’ici, donc je me suis énormément perdue à mon arrivée et encore maintenant d’ailleurs… » Pour être honnête, Sage aime se perdre, déjà parce que son sens de l’orientation laisse à désirer, ensuite parce qu’elle aime être surprise, découvrir de nouvelles choses sans avoir eu à les prévoir. Les meilleures rencontres sont celles qui n’étaient pas prévues. « Il parle de quoi votre film ? » Elle s’est retournée vers l’équipe en leur posant la question. Si elle en savait un peu plus sur ce mystérieux film, elle serait sans doute d’une meilleure aide. « Je vous remercie de me laisser ma chance en tout cas ! » C’est la plus grosse opportunité qu’elle n’ait jamais eu jusqu’à présent. Sage avait bien évidemment déjà réalisé des books, des interventions au théâtre, mais le cinéma… Il s’agit de quelque chose dont elle n’espérait même pas mettre un pied dedans. Elle se sent comme une gosse, qu’on remarque pour la première fois de sa vie. « Dans le Queens, vous avez une panoplie très large de personnalités, de visages, de couleurs, j’y travaille également et… c’est très vivant, pour les scènes avec beaucoup de figurants ça peut être un bon choix. Je pense… » Elle ne veut pas se montrer trop affirmatif, trop sûre d’elle, dans le fond elle a une énorme boule au ventre car elle sait que si elle se plante, elle n’aura pas une chance pareille d’aussitôt.

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