Une poule sur un mur & deux couillons sur un toit [Grisha]
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Une poule sur un mur
& deux couillons sur un toit
Grisha - Howard
Avant les nuits passaient sans même qu'Howard y prête vraiment attention. Son existence se déroulait comme une mécanique bien huilée où rien n'était en trop ou pas assez. Du moins c'était ainsi qu'il l'avait toujours perçu, comme une sorte d'équilibre suffisamment confortable pour ne pas le remettre en cause. Retrouver l'appartement qu'il avait partagé avec Nana durant des années sonnait comme un retour à la normale. En vérité, qu'il l'admette ou non, la petite vie tranquille qu'il s'était bâtie était bel et bien derrière lui jusqu'à nouvel ordre.
23h et 26 minutes... Encore quelques heures avant que Raph ne rentre du travail, encore quelques heures donc avant qu'Howard ne parvienne à fermer véritablement l'oeil. On était quel jour au juste ? Ça n'avait pas vraiment d'importance. Si ce n'était pas un cours de cuisine, c'était peut-être le théâtre... Nana avait un emploi du temps bien trop chargé pour suivre. Ou sans doute Howard avait-il simplement laissé tombé le compte des jours de la semaine tandis qu'il apprenait à fusionner avec le canapé. Chaton ronronnait en boule sur son torse puisque le jeune homme devenait par la même un coussin idéal : chaud, qui ne bougeait pas trop et faisait aussi des caresses.
A ce rythme là il aurait relu le programme de 5 années de fac avant la fin de la semaine. Howard c'était souvent imaginé qu'être en sécurité chez lui pourrait suffire à son bonheur. L'ennui s'avérait finalement pesant. Parcourir les rayons vides des articles de sport et faire un goûter au rayon chaussures pour dame lui manquait un peu... beaucoup... totalement. Les cours en amphi aussi, en un sens. Et les rues... et aller au cinéma. Et... et... plein de petites choses tellement banales et idiotes.
Aujourd'hui son occupation principale se résumait à trouver des excuses et des cachettes pour fuir les séances de rééducation. Sincèrement, ces derniers temps il n'y avait pas beaucoup d'améliorations. Sa carcasse se déplaçait encore et toujours avec peine, comme s'il avait 90 ans et des rhumatismes jusqu'à la plus petites phalanges. L'esprit était vide, le corps transpercé par une douleur diffuse. Un soupir envahi la pièce vaguement éclairé. Il allait dire quelque chose mais son bras était retombé mollement le long de son corps. Voilà... point de non retour, rien à dire.
Il fallait qu'il sorte de cet appart avant de devenir fou. Fou pour de vrai. Personne n'était là pour le surveiller après tout. Vu l'heure et le silence manifeste dans la cage d'escalier croiser quelqu'un semblait peu probable. Le kiné avait dit que de l'exercice était un bon moyen de retrouver ses facultés motrices... Avait-il vraiment besoin de se convaincre ? Oh que oui. On en était même à la mise ne place d'un plan mental en 3D avec le nombres de marches exact entre cet étage et le toit. Il fallait aussi prévoir un manteau, et à manger.
3/4 d'heure plus tard, et un périple de plusieurs interminables minutes d'ascension, Howard réussi enfin à atteindre sa destination. Premier constat : une ambulance passait dans la rue apparement et il y avait un peu d'air. C'était con mais ça avait le mérite de lui faire particulièrement plaisir, presque autant que quand Raph lui parlait de ses soupçons à propos de... de n'importe qui en fait. Sa doudoune n'était pas de trop selon lui, pas vraiment de saison si on en croyait le reste du monde.
Il bloqua la porte avec une petite cale en bois avant de chercher un spot où se poser. Heureusement quelqu'un avait laissé de vielles chaises en plastique qui feraient parfaitement l'affaire. Second constat : il en avait certes un peu bavé pour monter les escaliers mais il pouvait toujours convaincre sa soeur que la rééducation ne servait plus à rien du coup. Rien de tel pour remonter le moral que de profiter d'un paysage urbain nocturne avec des bons vieux twinkies. "22 marches. sirène serpente entre les ilots lumineux." clic.
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Howie & Grisha #AloneInTheDark @WhoAreYou
Allonge sur son lit, les yeux fermés, il tentait d'ignorer la sueur qui dégoulinait de son front. Grisha étouffait dans son studio. Oh ! il comprenait bien que le printemps ramenait le soleil, mais une telle température lui semblait un peu précoce. Il venait de se battre avec sa fenêtre et pour une raison qu'il ignorait elle refusait de s'ouvrir. Et le conditionneur d'air lui tirait la gueule en ne réagissant pas quand il appuyait sur le bouton. Il se releva d'un bond, pour aller se servir un verre d'eau du robinet mais elle ne le désaltéra absolument pas. Bon la dernière solution demeurait les deux ou trois bières dans le frigo qui datait de Mathusalem. Pourquoi les avoir achetés, alors qu'il savait pertinemment que son organisme réagissait très mal à l'alcool ? Le brun ne s'en souvenait plus, et pour l'instant ça n'avait aucune espèce d'importance.
La priorité demeurait de se rafraîchir, alors quand on manquait de solutions on prenait ce qu'on avait sous la main. Adjugé, il se dirigea vers le frigo, il en attrapa une, il la décapsula, et la bu d'un seul trait. Certes il aurait dû se montrer plus prudent, mais le gout lui plut, et il se sentait un petit peu mieux, alors pourquoi ne pas entamer la deuxième ? Après il s'écroulerait sans aucun doute sur son matelas et on ne penserait plus à ce petit écart de conduite. Seul dans son mini espace qu'est-ce qui aurait pu mal tourner ?
La chaleur stagnait telle une bête aux aguets prêt à lui sauter à la gorge. La nécessité de prendre le large, de s'enfuir de ce lieu malfaisant pour une durée plus ou moins indéterminée, l'obligea à mettre les écouteurs de son MP3 afin de lui fixer l'esprit sur autre chose. Aussitôt la musique lui donna des fourmis dans les jambes, alors il saisit une chemise qu'il boutonna à moitié dans l'impétuosité de l'instant.
Sortir. S'oxygéner. Danser. Fraîcheur. Tout se mêlait dans son esprit, comme une cavalcade incontrôlée. Comme à chaque fois qu'il osait toucher à l'alcool.
Mais ça désormais ne troublait plus du tout ses pensées. Il claqua la porte et monta les marches une à une, en esquissant des légers mouvements de ... Son cru. Grisha n'empruntait jamais l'ascenseur, on s'y trouvait toujours coincée avec des gens patibulaires. Piètre excuse pour ne pas les fréquenter. Comme il habitait au second, ça lui faisait quelques étages à gravir, mais malgré cet exercice il ne transpirait plus autant. La preuve que le problème résidait chez lui, et qu'il allait devoir joindre le propriétaire pour régler ses problèmes. A moins qu'il ne décidât d'aller dormir sur le toit régulièrement. Tiens, finalement pas une si mauvaise option que ça. Maintenant que ce corps refroidissait, son cerveau commençait à s'échauffer tandis qu'il se laissait capter entièrement par le son qui résonnait dans ses oreilles.
Grisha ouvrit la porte d'un coup de hanche bien placé, qui accompagnait la chorégraphie qu'il exécutait sur cette tonalité particulièrement entraînante. Par la même occasion son pied balaya la cale qui retenait la porte tandis qu'il avançait sur le sol de la charpente de son immeuble. Légèrement grisé le brun gesticulait dans tous les sens, et s'il avait un don artistique ce n'était manifestement pas le cas pour les cabrioles qu'il enchainait frénétiquement. Cet élan fou l'emmena à rencontrer le chemin d'une vieille chaise, avec laquelle ses jambes se disputèrent. A la limite de se retrouver le cul par terre, il atterri sur des genoux humains. Ce qui freina aussitôt l'enthousiasme qui l'habitait sans l'éteindre non plus.
Grisha se releva, non pas que ce siège inattendu fut désagréable, il souhaitait surtout voir à qui il appartenait « Salut, toi aussi tu avais trooop chaud ? » Le questionna-t-il en s'installant sur la traîtresse juste en face du jeune homme. Le visage de ce dernier, sur lequel il ne pouvait pas mettre un prénom, ne lui était pas complétement inconnu, sans pour autant qu'il puisse le situer. D'ailleurs il n'essaya absolument pas, libéré de ces entraves passagères par ce qu'il venait d'ingurgiter quelques minutes auparavant. Ses inquiétudes habituelles venaient de se faire la malle. Ses jambes continuaient à danser sur place alors qu'il observait son vis-à-vis avec une grande curiosité « C'est marrant tes cheveux ont la couleur des étoiles »
@Howard Kaddiks
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Une poule sur un mur
& deux couillons sur un toit
Grisha - Howard
Savez-vous ce qui est aussi désespérant que de chercher la bonne clé dans un trousseau de 70 congénères identiques ? Espérer qu'on pourra profiter de plus de 10 minutes de tranquillité dès qu'on mets le pied hors de chez soi. En théorie c'était totalement sans danger. Tout avait bien été calculé pourtant. Il se trouve que la théorie ça foirait souvent avec la pratique, surtout quand le plan avait été confié aux bons soins de Howard Kaddiks. Voilà comment on se retrouvait à 5h36 du mat pieds nus sur le bord de l'autoroute. Ce n'est pas l'histoire qui nous préoccupe ici, passons. Quand le vacarme avait brisé le faux silence d'une nuit urbaine Howard avait une fois de plus sursauté comme un chien dont on vient de marcher sur la queue. Vacarme est un bien grand mot sans doute, je vous l'accorde, mais il en fallait peu à un Howie qui divaguait pour être surpris pas une maudite porte qui se referme en claquant. Et ça, il avait lui avait fallu moins d'un demi quart de micro seconde pour l'analyser et comprendre ce que ça signifiait.
Pendant que son esprit cédait clairement à la panique son corps, lui, avait décidé d'adopter la même tactique de survie qu'un opossum : faire le mort. Seuls ses iris bougeaient dans ses orbites et quadrillaient l'espace pour appréhender la situation et un danger potentiel. Ce danger s'avérait être un des voisins de 2ème. (Quand on partageait quatre murs avec monsieur Truman on savait qui était qui, question de vie ou de mort, enfin pas loin.) l'énergumène effectuait ce que Howard aurait qualifié de danse de la pluie façon jazz post moderne... C'était donc assez bizarre et pas très harmonieux. Pour ce qu'il y connaissait à la danse de toute façon. Non, ce qui l'inquiétait surtout pour l'instant était les circonvolutions du derviche tourneur fou s'approchant un peu trop de lui.
Et zut ! Actuellement sa solution de replis était bêtement inexistante. Il respira un grand coup malgré sa crispation incontrôlable. Se préparer mentalement ne rendait pas ça moins désagréable mais ça évitait les retours de flamme façon chat sauvage enragé. Les corps médicaux de hôpitaux au quatre coin de la ville en savait quelque chose. Il y avait des progrès cela dit, si on en croyait sa soeur. Le contact fut bref mais son rythme cardiaque atteignait déjà des sommets. Sans vraiment s'en rendre compte il avait machinalement fermé les yeux en retenant son souffle. Définitivement non, lui ne voyait aucun progrès. L'autre parlait, ce qu'il disait en revanche n'était que du charabia pour sur l'instant... Il entendait seulement le sang battre contre ses tempes, la sueur froide délaisser finalement sa carcasse recroquevillé sur la chaise. Puis il rouvrit les paupières pour fixer l'autre longuement, partagé entre une forme colère ténue et pas mal de désappointement. "Ne recommencez pas ça" souffla-t-il finalement "Juste ne faites pas ça, ok ?"
Ça semblait parfaitement échapper à son voisin, semblait-il un peu éméché, mais avec ses bêtises ils risquaient de passer un bon moment ici. Autant fixer les règles des maintenant. Les gens alcoolisés étaient rarement facile à gérer... Il n'y avait qu'à espérer que celui-là se tienne tranquille. Etrangement, sauter du toit ne semblait clairement pas une bonne idée quand qu'Howard était sobre. S'il paraissait assez calme en apparence le jeune homme était loin de l'être, tout son corps était tendu et sa respiration chaotique parvenait difficilement à atteindre ses poumons. Se retrouver coincé avec un inconnu se rapprochait clairement d'un cauchemar éveillé. Pour l'instant il était loin d'être rassuré par l'énergumène qui gigotait en racontant des âneries... Ça demandait quand même vérification. Le blond releva furtivement le regard vers le ciel, noir d'encre. C'était difficile de comparer, les étoiles n'étaient pas vraiment au rendez-vous.
"Heu... Reculez. Trop près." Ça ne se voulait pas méchant, mais les gens se vexaient si facilement quand il tentait de leur faire comprendre que son espace vital était menacé. La communication n'était pas vraiment son truc, d'autant plus lorsqu'il se sentait acculé. Ça rendait son débit verbal un peu abrupt. "s'il vous plait..." ajouta-t-il tout de même après une pause nécessaire pour déglutir bruyamment. "j'aime pas ça". Il voulait bien croire que ses congénères n'étaient pas des monstres mais on ne savait jamais quelle mouche pouvait les piquer. Souvent ce n'était même pas fait exprès...
@ Invité
Howie & Grisha #AloneInTheDark @WhoAreYou
La plus petite dose d'alcool provoquait le maximum de libération dans l'esprit de Grisha. Ce qui eut été relativement bénin si celui ne désirait se cramponner à un anonymat illusoire. Évidement il savait ce que ça provoquait chez lui. Évidement il demeurait persuadé qu'il ne sortirait pas de son studio. Bien entendu que ça ne se passait jamais comme il aurait cru. Et pourtant le brun ne retenait jamais la leçon assez longtemps.
Et à partir de l'instant où il posa le pied sur le toit, n'importe quoi pouvait se produire. En tout autre circonstance il aurait déjà disparu. Ni vu, ni connu. Mais échappé à la chaleur étouffante de son chez lui l'avait amené ici, à cet exact moment. Et il fallait le dire, il adorait danser, sauf que les discothèques, les sorties, tout ça il ne connaissait pas. Inconsciemment Grisha désirait s'éclater, mais il se l'interdisait, et restait convaincu lorsque ses pensées ne s'embrumaient pas qu'il détestait ce genre d'amusement. Alors quand les seuls témoins se trouvaient être des étoiles il ne se privait pas de s'agiter dans tous les sens. Malheureusement ... Ou heureusement, il serait bien incapable de le dire, le voilà qui découvre de manière un peu brouillonne que non ... Finalement, un autre être humain respire sur la charpente de Miranda Heights. Cependant aux yeux de Grisha, celui-là n'a pas l'air de très bien se porter.
Assit sur cette chaise un peu bancale, le brun observe le blond avec un grand intérêt. Il ne possède pas le don de lire dans les pensées, mais là tout de suite il le souhaiterait. Il ne se souvient plus Grisha, que tout petit il adorait les câlins, il ne pouvait pas vivre sans compagnie. Alors quand les barrières tombent il recommence à s'intéresser à l'être humain. Pourtant il n'en connait plus les codes, et celui-ci lui parait un peu difficile à cerner dans l'obscurité. Pas certain que la lumière lui en révélerait davantage. En plus ce serait dommage car avec la clarté de la lune, Grisha à presque l'impression de voir une auréole au-dessus de cette tignasse.
« Pardon je t'ai fait mal ? » La tout de suite, il n'a pas noté que l'autre est un peu cassé. Son esprit ne parvient pas à s'attacher aux détails qu'il ne loupe jamais usuellement. Surtout il a bien remarqué que le jeune homme n'a pas répondu à sa question initiale. Mais passons, ça n'a pas une grande importance. Parce qu'il s'inquiète un peu de lui avoir froissé un muscle ou dieu sait quoi. Peut-être même qu'il frôle la colère sans oser le dire, ou parce que la douleur l'empêche de s'exprimer correctement ? Au fond une multitudes de possibilité émergent dans l'esprit particulièrement productif de Grisha. Attentif il attendait les prochaines paroles du blond, s'il allait lui demander de s'en aller, ça le décevrait quand même.
La tonalité de la voix de son interlocuteur à une résonance oppressée. Grisha s'attarde beaucoup plus sur cet élément que ce que contient la phrase du jeune homme. D'ailleurs il ne proteste pas trop, il se relève, empoigne son siège et s'éloigne de plusieurs pas. Grisha ne cherche même pas à comprendre le pourquoi du comment, après tout, les gens de la planète ne désirent pas tous se coller les unes aux autres. Lui il trouve ça plutôt compréhensible.
Ce qui le perturbe - Un tout petit peu - serait de le sentir inquiet. Alors il se dit que s'il changeait de conversation - qui n'en est absolument pas une en réalité - ça apaiserait l'atmosphère « Moi en tout cas j'avais chaud » Oui il tient à cet aspect des choses, d'après lui ça explique l'effet domino - lequel ? - qu'il soupçonne ici « Je ne savais pas qu'il y aurait quelqu'un, d'habitude, il n'y a personne. je viens ici pour trouver l'inspiration » Grisha il ne croit pas être la raison de l'attitude du blond.
De plus en plus il se persuade qu'un truc turlupine l'inconnu, une idée pas très catholique que son entrée à empêché de réaliser. Et s'il vivait une véritable dépression, avec l'idée d'en finir et de se jeter dans le vide « Dis ... Tu ne voulais pas faire une connerie quand même ? »
@Howard Kaddiks
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Une poule sur un mur
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Grisha - Howard
Mal, c'était juste un mot générique qui englobait beaucoup trop de concepts divers et variés. Sans doute que oui en un sens, sans que non si on prenait le sens commun de mal dans cette situation. Ou du moins celui que le blond supposait que son voisin avait mis dans son interrogation sur son état. En fait c'était tout sauf simple et Howard ne savait pas trop quoi répondre à la question, probablement légitime, de son congénère. Oui, non, peut-être, la barrière se situait où au juste ? Il avait le temps de se lancer dans cette explication et pourtant rien ne sortait. Sa propre bizarrerie lui sautait au yeux parfois et l'exprimer semblait bien vain. Alors Howard nia juste ce fait d'un signe de tête vaguement négatif.
Au moins son vis-à-vis n'avait-il pas été dur à convaincre à sa surprise. Du moment que la distance était respectée, c'était tout ce qui lui importait pour l'instant. On ne pouvait pas prévoir aisément le comportement des autres, l'alcool rendait cela encore plus difficile et d'autant plus angoissant. Dans l'ordre des priorités la mission suivante était de se sortir de là rapidement. Howard avait bien laissé un post-it mais personne ne le verrait avant de rentrer à la maison. Quant à son téléphone... Celui-ci dormait depuis longtemps sur la table basse dans le salon. Howard n'avait jamais d'appels ou de textos de toute façon, ou si peu, certainement pas à cette heure là d'ailleurs.
Le moins qu'on puisse dire c'est que seul Howard semblait avoir conscience du fait que la porte ne s'ouvrait que de l'intérieur. Il leva un oeil sur le jeune homme éméché... trop éméché pour se rappeler de ce détail technique. Lui non, il n'avait pas chaud. Ça se voyait d'ailleurs, non ? Son manteau n'était pas du tout de saison. "ah" acquiesçât-il. Oui, la conversation du cadet des Kaddiks ; tout comme le contenu sommaire de ses sms ; se résumait souvent en cette onomatopée à l'interprétation multiple. Un comble pour quelqu'un qui étudiait les lettres depuis plusieurs années dans une prestigieuse université. Les paradoxes et Howard formaient un couple indestructible apparement.
La panne d'inspiration en revanche ça lui semblait plus proche de son domaine d'expertise. Ne cherchait-il pas quelque chose de similaire quelques minutes plus tôt ? A vrai dire le garçon n'était jamais venu sur le toit au milieu de la nuit jusqu'ici. Ses choix plus que limités l'avait fatalement contraint à voler le spot de quelqu'un d'autre. Cette révélation le rendit plus que confus. Un chose était sure, il ne recommencerait pas, promis. "désolé" déclara-t-il timidement en abaissant la tête.
Alors oui, Howard était un habitué des situations qui dégénèrent et finissent aux urgences, ou par un séjour dans une structure spécialisé... Mr Torrance avait bien insisté pourtant sans jamais parvenir à lui faire cracher le morceau, et Mr Torrance savait se montrer persuasif. On pouvait regarder dans tous les sens Howard n'avait strictement aucune intention de mentir là dessus : mettre volontairement à ses jours était à dix milles lieux de ses projets. C'est donc avec la plus grande incrédulité que l'étudiant resta des longues à fixer son voisin en cherchant quoi dire pour ne pas le perturber d'avantage. Ce pauvre jeune homme allait-il faire un coma éthylique ? Combien de bouteille avait-il bu ? Pourtant il n'avait pas l'air d'être bourré à ce point là ? Si ? "NON. Heu.. Je faisais pareil. Sauf pour la chaleur. Evidement. J'ai pas chaud. Pour l'inspiration." De toute évidence le seul adulte responsable de ce toit s'avérait être un incompétent parfait. Il fallait tout de même prendre les choses à main un peu plus sérieusement. "Vous avez un téléphone ?" Et puis, c'était quoi les premiers gestes de secours déjà ?